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REVUE DE PRESSE PIEGE DE CRISTAL LES INROCKUPTIBLES par Léo Séosanto TELERAMA par Jacques Morice 15/01/2011 L'OFFICIEL par Gilles Tourman L'EXPRESS STYLES par Eric Libiot LES INROCKS par Hugo Brisset ECRAN LARGE par Guillaume Meral AVOIR ALIRE par Pie rre Vedral MONDOCINE par Nicolas Rieux METRO NEWS par Jérôme Vermelin LA PROVENCE.COM par la rédaction CHRONIQUES DU CANAPE INTERGALACTIQUE par Pr Wicked CHRONIQUES DE CLIFFANGHER L'OFFICIEL par Gilles Tourman L'EXPRESS STYLES par Eric Libiot INROCKS par Hugo Brisset L’Étrange Festival, du 4 au 14 septembre 2014 au Forum des Images. 40 ans de Deauville, du 3 septembre au 25 octobre à la Cinémathèque française. Sergio Leone, du 3 au 20 septembre à la Cinémathèque française. Rentrée rime avec nouveautés cinés (dont voici notre sélection). De belles rééditions sont également au programme, à commencer par Piège de cristal: qui de mieux que John McClane, surhomme le plus cool au monde, pour affronter la dure réalité de la rentrée (yippiekai-yay!). John McTiernan, son réalisateur, sera d’ailleurs présent à la Cinémathèque en septembre pour une rétrospective en son honneur. Mademoiselle Julie du suédois Alf Sjöberg, palme d’or 1951, se rappellera à notre souvenir dans une version restaurée. Superbe adaptation filmique de la pièce de théâtre sulfureuse du même nom de Strindberg (alors qu’une nouvelle adaptation de Liv Ullmann avec Jessica Chastain et Colin Farrell sortira le même jour). Et puis, le culte Le jour se lève de Marcel Carné (1939) se fera aussi une peau neuve. Ce film noir teinté de poésie (avec Gabin) avait vu certaines de ses scènes coupées par la censure de Vichy. Ces dernières viennent d’être réintégrées dans la version restaurée, notamment l’extrait où Arletty nue sort de sa douche. Piège de cristal de John McTiernan (version restaurée), à partir du 3 septembre dans les salles. Mademoiselle Julie d’Alf Sjoberg (version restaurée), à partir du 10 septembre dans les salles. Le jour se lève de Marcel Carné (version restaurée), à partir du 24 septembre dans les salles. ECRAN LARGE par Guillaume Meral Dans la chronologie du cinéma d'action des années 80, Piège de cristal possède le statut très particulier de tournant, d'œuvre charnière synonyme de révolution du genre investit, dont l'influence fut telle qu'une bonne partie de la production de films d'action de la décennie suivante emboita le pas de ses idées conceptuelles (le déroulement à huit-clos du récit notamment). Le genre de film dont les ficelles narratives deviennent des codes, son héros une figure emblématique de la culture pop et sa mise en scène un évangile qui n'eut de cesse d'engendrer ses apôtres. Bref, il y a eu un avant et un après Piège de cristal, et pour comprendre les raisons de l'importance fondamentale qu'il occupe dans le paysage cinématographique, il convient de revenir au principal dépositaire de la réussite du film, à savoir son réalisateur, l'immense John McTie rnan. Sans minimiser la solidité du scénario de Steven E. de Souza, ou l'apport conséquent de Bruce Willis dans le rôle de John McClane, la force du film tient à la manière dont McTiernan est parvenu à s'approprier les figures d'un genre pour en réinventer l'essence à l'aune de ses propres thématiques. On a souvent observé -à raison- l'intérêt porté par McT à la question des origines, notamment à travers l'idée de régression comme condition de la transcendance (le final de Predator, et un Schwarzy contraint de retourner à un état primal pour vaincre son ennemi). Un thème qui ne saurait s'articuler chez le réalisateur autrement que sous l'angle d'un rapport dialectique entre ses personnages et l'environnement dans lequel ils évoluent, les premiers étant par la force des choses appelés à gagner leur droit à exister au sein d'un territoire fondamentalement hostile à sa présence. Or, l'aura de Piège de cristalprovient notamment de la propension de McT à élever les codes du genre au travers de cette exigence thématique, au point de lier peut-être pour la première fois les figures du genre avec cette dimension touchant à l'identité même du genre humain. Cela peut sonner grandiloquent, mais c'est pourtant ce qui rend le héros si attachant. La toute première scène du film condense la note d'intention de John McTie rnan : le bruit d'un réacteur alors que les crédits défilent sur l'écran, un avion qui se pose sur le tarmac dans le soleil couchant, et un gros plan sur les mains d'un personnage agrippant son siège, avant qu'un léger travelling arrière ne s'amorce pour dévoiler le visage de son voisin, puis in extremis celui du protagoniste crispé. A contre-courant de l'iconisation immédiate et tapageuse de l'époque, cette ouverture place McClane sur un pied d'égalité avec son voisin, sollicitant d'emblée chez le spectateur une empathie pour cet « average joe » perturbé à l'idée de quitter le plancher des vaches. De plus, le découpage permet au film de s'immiscer d'emblée dans un onirisme instantané : l'enchaînement des plans (bruits-contexte-sujet) introduit le spectateur dans l'inconscient flottant d'un personnage qui vient de se réveiller dans son rêve. Le regard équivoque que lui lancera l'hôtesse se passe de commentaire : nous venons d'entrer dans une autre dimension. Cela pourrait être une coquetterie d'auteur désireux de marquer son territoire dans le système des studios, c'est surtout le moyen pour McT de concilier les deux aspects antinomiques de sa narration : raconter la lutte d'un homme normal pour survivre dans un contexte résolument anormal. Et nous préparer à accepter inconsciemment les péripéties qui vont suivre. Revendiquer la surfictionnalisation inhérente au genre dans lequel il s'inscrit représente paradoxalement la clé de l'identification viscéralement empathique que le spectateur va investir en John McClane et le chemin de croix qu'il va traverser. La lutte qui s'engage entre lui et son environnement s'amorce ainsi à mesure que ce dernier revêt une acception protéiforme, d'abord au travers de la valeur symbolique que lui donne la mise en scène (voir comment la tour semble écraser McClane lorsqu'il l'aperçoit depuis la limousine), mais aussi au sein d'une dimension plus abstraite, élaborée par la scénographie du réalisateur. A ce titre, il convient de se remémorer la prise de contrôle des terroristes de la tour de Nakatomi, tout en vecteurs formés par la gestion cinématique de McT dessinant une figure d'encerclement. Chez McTiernan, le décor est également en mouvement hors/cadre, d'où l'impression d'une narration en apesanteur, matérialisant un songe (ce à quoi McT l'a souve nt comparé), émanant de l'inconscient du héros. C'est ce dispositif qui va permettre au film d'accompagner le parcours du héros, évoluant dans un monde à l'onirisme souligné, donc peuplé d'antagonistes à la contenance archétypale en granit (voir leur maîtrise de l'espace) à la hauteur desquels il va devoir se hisser (à noter cependant la façon dont ceux-ci sont progressivement démystifiés à mesure que McClane passe du statut d'intrus à celui d'adversaire : l'homme de main qui se laisse tenter par une barre chocolatée, l'introduction de l'hymne à la joie pour accentuer la joie enfantine d'Alan Rickman lorsque la porte du coffre s'ouvre...). D'où cette régression progressive du personnage, totalement démuni dans un milieu hostile (il commence la partie en marcel, sans chaussures et avec un simple automatique face à des bad guys surarmés), et appelé à renouer avec une forme de primitivisme (Holly, qui peine à reconnaître son mari lors du climax). D'une certaine manière, McTiernan se pose en cousin de David Cronenberg, dans la mesure où les stigmates de la chair accompagnent ici la mutation de l'esprit. En filmant la quête d'un homme pour retrouver sa femme, McT décompose les étapes du parcours douloureux faisant accéder son personnage au rang d'action hero. Plus que le film d'action ayant révolutionné un genre, Piège de cristal s'impose comme l'œuvre qui en a post daté la genèse. Rétroactivement, le first action movie. AVOIR ALIRE par Pie rre Vedral En 1988, John McTiernan signait un sommet d’action et de suspense porté par un Bruce Willis au top de sa forme. Piège de Cristal reviendra en salles à partir du 3 septembre 2014 dans une remasterisation 4K du plus bel effet. L’argument : John McClane, policier new-yorkais, est venu rejoindre sa femme Holly, dont il est separé depuis plusieurs mois, pour les fêtes de Noël dans le secret espoir d’une réconciliation. Celle-ci est cadre dans une multinationale japonaise, la Nakatomi Corporation. Son patron, M. Takagi, donne une soirée en l’honneur de ses employés, à laquelle assiste McClane. Tandis qu’il s’isole pour téléphoner, un commando investit l’immeuble et coupe toutes les communications avec l’extérieur... Notre avis : Un an seulement après leur collaboration sur l’impressionnant Predator (un must du genre alliant parfaitement cinéma d’action et de science- fiction avec Schwarzy en vedette bodybuildée), le réalisateur John McTiernan et les producteurs Joel Silver et Lawrence Gordon décident de remettre le couvert pour sortir un nouveau film d’action burné adapté librement du roman Nothing Lasts Forever de Roderick Thorp. Ainsi naissait Piège de Cristal (Die Hard en VO), mano a mano intense entre le policier Newyorkais John McClane (Bruce Willis) et une bande de criminels de haut-vol menée par un certain Hans Gruber (Alan Rickman impeccable dans le rôle du méchant de service au plan méthodiquement calculé) à l’intérieur d’un gratte-ciel de Los Angeles. L’une des grandes réussites à mettre au profit de ce premier Die Hard, c’est naturellement son protagoniste principal joué par un Bruce Willis au sommet de sa forme. Ce dernier s’abandonne à une attitude cynique réellement délectable (les cultes "Now I have a machine gun ho-ho-ho" et "Yippee-ki-yay, pauvre con !"), mais son personnage tranche surtout avec les repères fixés par des "action heroes" indestructibles aux muscles sur-développés qui sévirent durant toute la décennie 80 (Schwarzy et Stallone en tête avec les Rambo, Cobra,Predator, Commando et consorts). Le spectateur va pouvoir s’identifier plus facilement à un agent de police vulnérable face à la menace et au verre brisé (qui n’a pas compati à la douleur lorsque la plante des pieds de Bruce Willis est entaillée par les débris tranchants ?), luttant pour des valeurs aussi respectables que la famille et les fêtes de Noël, bafouées et gâchées par toute une troupe de malfaiteurs européens. La souffrance et les difficultés qu’endurent McClane face à l’adversité parviennent donc à le rendre bien plus humain qu’une simple brute épaisse aux yeux du public. Dans Die Hard, le cinéaste John McTiernan sait parfaitement refléter à l’écran le rapport de force qu’entretient l’agent isolé face aux assaillants mais également face à l’architecture d’un gratte-ciel gigantesque. C’est d’ailleurs la célèbre tour de la 20th Century Fox à Los Angeles, haute de 34 étages, qui devint le fameux Nakatomi Plaza pour les besoins du film. Une structure infernale que l’agent infiltré ne cessera de dompter durant un récital d’un peu plus de deux heures. L’enceinte fait presque figure de personnage à part entière, subissant des dégâts au rythme des blessures qui sont infligées au policier. Au cœur de ce concentré d’action savamment dosée, McTiernan sait aussi ménager un suspense diabo lique (le jeu du chat et de la souris entre McClane et les braqueurs, les ripostes verbales à coup de talkie-walkie ou encore les sueurs froides dans les gaines d’aération et cages d’ascenseur) et se placer comme un modèle d’efficacité visuelle avec une caméra capable de capter une tension très forte et surtout de sublimer l’action sans avoir recours à un découpage intempestif (les fusillades et les cascades superbement chorégraphiées se montrent toujours très lisibles à l’écran). Le cinéaste nous glisse même une petite satire des médias en montrant des journalistes totalement dépassés face à la situation de crise au Nakatomi Plaza. Il est agréable de pouvoir constater que des personnages secondaires comme le Sergent Powell (Reginald Veljohnson) sont loin de se voir sacrifiés. Celui qui épaule McClane de l’extérieur entretient au fil des minutes une relation à l’aveugle qui en devient quasiment amicale et renforce encore un peu plus notre attachement pour le héros aux pieds meurtris. Au final Piège de Cristal introduit parfaitement le personnage de John McClane et lance de fort belle manière l’une des franchises d’action les plus populaires à ce jour (son succès engendrera quatre suites). Le film de McTiernan s’érige sans conteste comme un véritable sommet d’action et de suspense, il s’est imposé au fil des années comme une référence ultime et incontournable qui peine à prendre la moindre ride. Notes : Piège de Cristal fera son retour dans les salles le 3 septembre 2014 dans une superbe version remasterisée 4K. Le film a récolté 140M$ au box-office mondial (dont 83M$ rien qu’aux Etats-Unis) ainsi que quatre nominations aux Oscars en 1988 (meilleurs effets visuels, meilleur son, meilleur montage et meilleurs effets sonores). MONDOCINE par Nicolas Rieux Les passionnés de chez Splendor Films frappent encore ! Et cette fois-ci, ils gâtent les geeks que nous sommes. Alors que le mois de septembre est marqué, pour les cinéphiles, par la venue en France du réalisateur culte John McTiernan (masterclass à la Cinémathèque et présence au festival de Deauville), voilà une initiative qui nous plaît bien : la ressortie de son légendaire Piège de Cristal au cinéma, restauré en 4K ! Le 3 septembre, Piège de Cristal sera donc programmé dans quelques salles en France avec une image entièrement restaurée. Et le 11 septembre, ce sera le « Die Hard Day ». A vous d’être « au bon endroit, au bon moment ». Vous voulez le voir par chez vous ? Eh bien, réclamez- le dans votre cinéma préféré ! Appel à la mobilisation générale. Les Gardiens de la Galaxie sort dans plus de 600 salles alors pourquoi pas Die Hard ! Les exploitants n’ont qu’à contacter Splendor Films est le tour est joué. Yipikai motherfucker ! METRO NEWS par Jérôme Vermelin NOSTALGIE - C'est l'un des chefs d'oeuvre du cinéma d'action. "Piège de Cristal", premier film de la saga "Die Hard" avec Bruce Willis, ressort cette semaine en salles dans une version restaurée. L'occasion de regarder ce que ce sont devenus les partenaires de l'un des comédiens les plus populaires du cinéma américain... "Yippee-ki-yay, pauvre con !". Si vous êtes fans de Bruce Willis, vous vous souvenez sans doute de sa réplique culte, au moment d'envoyer dans le vide l'affreux Hans Gruber, du haut de la Nakatomi Tower, à la fin de Piège de Cristal. On vous a spoilé ? Zut... En même temps vous êtes l'un ou l'une des rares à ne jamais avoir vu ce chef d'oeuvre total de John McTiernan, sorti sur les écrans en 1987. Le film qui a tout changé pour Bruce Willis A l'époque, la star du film est encore associée à son rôle de joli cœur aux côtés de Cybill Shepherd dans la série policière Claire de Lune. Jusqu'à ce rôle, qui allait changer sa vie. John McClane, flic de New York, vient passer les vacances de Noël à Los Angeles, où sa femme est installée avec ses enfants. Notre héros espère reconquérir celle qu'il aime... Il va tomber sur une bande d'affreux terroristes, venus effectuer le casse du siècle. Ce film d'action qui mélange scènes spectaculaires, humour noir et rebondissements permanents, constitue l'un des sommets du cinéma d'action des années 1980. C'est peut-être le meilleur film de John McTiernan, qui reprendra du service pour le troisième volet, Une journée en enfer, en 1995. Le cinéaste fait l'objet d'un hommage dans le cadre du Festival du Cinéma américain de Deauville, qui débute jeudi. LA PROVENCE.COM Avis aux fans de la première heure : le film d'action américain "Piège de cristal" ressort sur les écrans mercredi, dans une version remastérisée 4K, soit une qualité d'images encore meilleure qu'avec la HD. Les scènes d'action et les effets spéciaux promettent d'être à couper le souffle! Piège de cristal de John McTiernan avec Bruce Willis, Bonnie Bedelia, Reginald Veljohnson (Action, Thriller, 2h06) Des terroristes investissent le siège social d'une multinationale à Los Angeles. Holly, l'ex-femme de John McClane, policier new-yorkais venu sur la côte Ouest pour Noël, est prise en otage. McLane, enfermé dans le bâtiment, passe à l'action... CHRONIQUES DU CANAPE INTERGALACTIQUE par Pr Wicked Le premier volet des aventures de John Mc Clane est sans doute LE film emblématique des "actioners" 80's. Un modèle d’efficacité, de rythme, d’humour et d’action. Empruntant au film catastrophe et au serial des années 50, McTiernan en fit surtout un western vertical moderne dans une ère ou l’Amérique reaganienne se cherchait de nouveau héros. « Yipee kay, motherfuckers», Synopsis : 1988. Policier à New York, le lieutenant John McClane se rend à Los Angeles afin de passer Noël en compagnie de son épouse Holly et leurs 2 enfants. Mais arrivé à l’immeuble de la multinationale Nakatomi où est employée Holly, John entend des cris ponctués de détonations : un groupe de terroristes a investi l’immeuble et pris les occupants en otages… On aurait tendance à l’oublier, mais Piège de cristal n’est pas de ceux qui ont lancé la vague des gros films d’action des années 80. Non, ce mérite reviendrait plutôt à Rambo en 1982. Piège de Cristal lui, arrive en 1988. Un délai qui permit à John Mc Tiernan de prendre le contre-pied de ce qui se faisait jusque là. Ni encré dans la S.F., ni excentré dans un pays exotique (Rambo 2, Running Man, Total Recall, Mad Max 2) , le héros solitaire, figure récurrente de ce cinéma , ne doit pas faire ses preuves dans un environnement hostile, mais en pleine réalité moderne, dans le symbole du pic de la puissance américaine. Mc Tiernan est le maître incontesté de la maîtrise de l’espace.Ici, il fait de son film un huis clos dans lequel il porte au paroxysme l’utilisation de la verticalité. Cages d’ascenseurs, trappes, échelles, parking, sont autant de terrains de chasse successifs empilés les uns sur les autres dont il faut apprivoiser l’espace. Chaque affrontement verra triompher celui qui domptera le mieux cette jungle urbaine. Au final Hans Gruber sera victime de cette loi de la verticalité en chutant de ce gratte ciel, symbole de l’Amérique qui précipite ses ennemis dans le vide.Mc Tiernan ou le génie de l’utilisation de l’espace. Pour le fond, le réalisateur décida ni plus ni moins de faire de son personnage un cow boy. Un solitaire brouillé avec sa femme, loin de chez lui, seul rempart des opprimés contre la folie de l’envahisseur. Les allusions au western sont légions et même pas masquées ( « Qui êtes vous ? Encore un américain qui a regardé trop de western et qui se prend pour John Wayne ? ») Mc Clane c’est le justicier solitaire, qui dégainera plus vite que son ombre et repartira tel John Wayne dans le soleil couchant avec Grace Kelly (« c’est Gary Cooper connard ! » Référence au «Train sifflera 3 fois »). Le génie du film c’est qu’on peut tout autant le qualifier de film d’action que de comédie. Piège de Cristal est plus qu’un simple actionner qui collectionne les « one liner ». En plus des monologues très drôles de Mc Clane avec lui même, le film cultive un sens du comique visuel décalé jubilatoire. Mac Tiernan privilégia d’ailleurs le talent comique de Bruce Willis à celui de l’action pure lui qui brillait alors dans la série comique Clair de lune. Un comique débonnaire très américain qui ressort encore d’avantage face au stoïcisme de l’excellent méchant Hans Gruber, tout en condescendance et culture européenne interprété par Alan Rickman dans son rôle sans doute le plus mémorable (et ne commencez pas avec Harry Potter !) Piège de cristal c’est tout cela à la fois. Une réinvention moderne du mythe du cow boy dans une jungle urbaine moderne, matinée de comédie et de film catastrophe (bonjourLa tour infernale et ses hélicoptères). Pas étonnant qu’Hollywood nous en ponde des suites depuis 1988 . La seule qui égale l’originale : Une journée en enfer, toujours de Mc Tiernan (surprise !) qui arrive à se réinventer dans une intrigue cette fois horizontale. Un génie dans l’utilisation de l’espace on vous dit ! CHRONIQUES DE CLIFFANGHER Je voudrais retourner dans les 80’s! Et ce soir plus précisément en 1987 et découvrir à nouveau L’arme fatale et le regard de chien fou de Gibson, recevoir à nouveau la déflagration de Piège de Cristal avec le rire tonitruant (en VF de Patrick Poivey) de Bruce Willis, redécouvrir Les Incorruptibles et ce quatuor magique -Costner, Connery, Garcia, Martin Smith- faisant face au démoniaque Al-Robert De Niro-Capone. Retrouver la virtuosité de Wall Street et le sourire carnassier de Michael Douglas, reprendre en pleine face le métal et la violence brute de Robocop! Non ce n’était peut-être pas mieux avant, mais bordel, qu’est-ce que c’était bien!