Détermination des causes de persistance de la toxicité chez la coque

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Détermination des causes de persistance de la toxicité chez la coque
Journée Scientifique « Ressources Naturelles et Antibiothérapie », 22 Juin 2007, Faculté des Sciences – Kénitra.
Communication Afichée (A14).
Détermination des causes de persistance de la toxicité chez la coque
« Acanthocardia tuberculatum »
N. TAKATI.1*, D. MOUNTASSIF.2, H. TALEB.3, ET M. BLAGHEN1
1
Laboratoire de Microbiologie, Biotechnologie et Environnement. Faculté des sciences, Université
Hassan II Ain Chock- km 8 route d’El Jadida BP. 5366, Casablanca- Maroc.*[email protected].
2
Laboratoire de Biochimie et Biologie Moléculaire, Faculté des Sciences, Université Hassan II-Aïn
Chock, km 8 route d’El Jadida BP. 5366, Casablanca- Maroc.
3
Laboratoire des Biotoxines Marines. Institut National de Recherche Halieutique; 2 rue de Tiznit,
Casablanca- Maroc.
Résumé :
En milieu marin côtier, sous l’effet de différents facteurs, des efflorescences d’algues nuisibles
peuvent produire massivement les phycotoxines qui s’accumulent chez les organismes filtreurs. C’est ainsi
que les intoxications alimentaires par les fruits de mer découlent de l’ingestion de ces organismes. Le
Maroc, vu son climat et sa situation géographique, a connu plusieurs épisodes toxiques par les phycotoxines
principalement celle diarrhéiques et paralysantes, qui ont présenté un risque majeur pour le consommateur
et un problème socio-économique en raison de l’interdiction de la collecte des coquillages.
Acanthocardia tuberculatum est une des plus importants mollusques bivalves qui cause des
problèmes d’intoxication paralysante dans les côtes méditerranéennes marocaines et espagnoles. Cette
espèce est capable d’accumuler des taux importants de toxines paralysantes pendant longtemps dans ses
tissus même lorsque les micro-algues produisant potentiellement la toxine ne sont pas présentes. Ce qui
présente un danger pour la santé des consommateurs. Dans ce contexte, nous nous sommes intéressés à
étudier le phénomène d’accumulation des toxines PSP chez la coque et de caractériser les protéines
fixatrices des ces toxines en utilisant comme modèle animal : la coque « Acanthocardia tuberculatum » et
comme test biologique : test Souris.
La première partie de notre étude rapporte la distribution tissulaire de l’accumulation et la fixation
des toxines PSP. Les résultats obtenus montrent que le pied rouge est l’organe adéquat pour la purification
de la PSPBP. Dans la deuxième partie, on a purifié la PSPBP par deux méthodes différentes à partir du pied
rouge d’Acanthocardia Tuberculatum. Ainsi, la purification par chromatographie d’affinité est la plus
rentable. La PSPBP est une protéine thermosensible estimée être homodimérique de poids moléculaire
181kDa. Elle présente une activité optimale à pH 7 et une température de 30°C.
Nos résultats ont permis de conclure que la contamination permanente d’Acanthocardia
tuberculatum est due non seulement à la concentration des toxines paralysantes au niveau des organes non
viscéraux et la rétention sélective de la saxitoxine mais également elle résulte de la présence de la PSPBP,
nouvelle protéine capable de fixer et retenir les toxines paralysantes empêchant ainsi la détoxication de la
coque de se faire, et ouvre la voie pour des études concernant la mise au point d’une méthode rapide et
efficace pour la détection des toxines paralysantes et d’un moyen de décontamination des coques
Mots clés : Acanthocardia tuberculatum, pied, toxines paralysantes (PSP), protéine fixatrice des toxines
paralysantes (PSPBP), contamination permanente.