RENSEIGNEMENTS SPÉCIFIQUES À PROPOS DE L`EXAMEN DU

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RENSEIGNEMENTS SPÉCIFIQUES À PROPOS DE L`EXAMEN DU
RENSEIGNEMENTS SPÉCIFIQUES À PROPOS DE L'EXAMEN
DU COLLÈGE ROYAL EN MÉDECINE D'URGENCE
COMPOSANTE ÉCRITE
La composante écrite consiste en deux épreuves d'une durée de trois heures chacune.
Chaque épreuve comporte environ 27 questions à réponse courte (QRC). Les deux épreuves
incluent des questions traitant de tous les aspects de la médecine d'urgence, notamment
l'anatomie, la pathophysiologie, la pharmacologie, la gestion clinique, l'administration des
systèmes, la documentation récente et la méthodologie de recherche.
Voici une liste de manuels qui pourraient s'avérer utiles afin de vous préparer aux examens
de certification du Collège royal. Cette liste n'est ni exhaustive ni obligatoire, et les
questions de l'examen pourraient s'inspirer d’articles de synthèse publiés dans des revues,
des manuels, des lignes directrices d'organismes nationaux et internationaux ou d'autres
documents de référence qui ne figurent pas dans cette liste. Le Collège royal n'oblige pas
les candidats à se procurer ni à utiliser de documents de référence précis. Les objectifs de la
formation en médecine d'urgence demeurent la meilleure ressource permettant de
déterminer le contenu de l'examen.
Manuels usuels
Rosen’s Emergency Medicine
Tintinalli’s Emergency Medicine
Emergency Medicine Clinics of North America
Textbook of Pediatric Emergency Medicine de G. R. Fleisher et S. Ludwig
Goldfrank’s Toxicologic Emergencies
Questions à réponse courte
Les points sont accordés pour les bonnes réponses uniquement; aucun point n'est
cependant retiré en cas de réponse inexacte. Si on vous demande un nombre précis de
réponses (p. ex., QUATRE), n'en donnez pas plus; les réponses surnuméraires ne seront pas
notées (p. ex., si on en demande quatre, seules les quatre premières seront notées).
Veuillez écrire lisiblement dans la mesure du possible. Soyez aussi concis et direct que
possible et utilisez l'espace fourni après chaque question.
Exemples de QRC :
Exemple 1
Le New England Journal of Medicine (NEJM) a publié une étude en septembre 2008, menée
par Hacker et coll. et intitulée « Thrombolysis with Alteplase 3-4.5 Hours after Acute
Ishemic Stroke ».
a) À propos de l'utilisation de la thrombolyse dans la prise en charge d'un AVC, quel était le
principal bien-fondé/but de l'étude susmentionnée?
b) Quel était le principal objectif (primary endpoint) de cette étude?
c) Indiquez les DEUX principaux critères d'exclusion de cette étude.
d) Quel est le risque approximatif d'hémorragie intracrânienne symptomatique chez les
patients souffrant d'un AVC à qui l'on administre de l'altéplase IV?
...2
-2–
e) Quel est le risque approximatif d'hémorragie intracrânienne symptomatique chez les
patients recevant uniquement des agents antiplaquettaires (sans thrombolyse)?
f) Comparativement à l'essai du National Institute of Neurological Disorders and Stroke
(NINDS) (NEJM 1995), les patients participant à l'essai susmentionné avaient
initialement subi un AVC plus léger. Comment cette différence affectera-t-elle les
résultats de l'essai dans le groupe placebo et le groupe expérimental?
g) Indiquez la conclusion des auteurs basée sur les résultats de cette étude.
Réponses modèles :
a) Déterminer s'il est efficace et sécuritaire (concept obligatoire pour obtenir le total des
points) d'administrer de l'altéplase à une population élargie de patients souffrant d'un
AVC aigu.
b) Handicap après 90 jours (dichotomisé comme étant favorable ou défavorable, selon le
score de Rankin modifié).
c) - Hémorragie intracrânienne
- AVC grave (examen clinique/score NIHSS >25 ou par imagerie appropriée/AVC
touchant plus du tiers de l'artère cérébrale moyenne)
d) Accepter les réponses variant de 2 à 5 %
e) Accepter les réponses variant de 0,5 à 2 %
f) - Amélioration des résultats de l'essai dans le groupe placebo par rapport au groupe
expérimental du NINDS.
- Moins de risques de complications telles que l'hémorragie intracrânienne et la mortalité
dans le groupe ayant subi une intervention (altéplase).
g) L'altéplase semble améliorer les résultats cliniques des patients souffrant d'un AVC à qui
l'on administre de l'altéplase durant une période prolongée suivant l'apparition des
symptômes et des patients dont l'AVC répondait aux critères de gravité pris en compte
dans cette étude.
- Le taux d'hémorragie intracrânienne demeure le même que celui présenté dans l'essai
du NINDS.
Exemple 2
Vous recevez un appel d'une infirmière d'un établissement industriel au sujet d'un homme
de 25 ans qui a subi une amputation traumatique complète de la main droite. La partie
amputée a été récupérée.
a) Décrivez brièvement les mesures à prendre à l'égard de la partie amputée pour le
transport.
b) De façon générale, énumérez QUATRE indications pour envisager la possibilité d'une
réimplantation dans les cas de traumatisme de la main.
c) Énumérez DEUX contre-indications absolues à la réimplantation.
d) De façon générale, énumérez QUATRE contre-indications relatives à la réimplantation
dans les cas de traumatisme du membre supérieur.
Réponses modèles :
a) - Nettoyer avec une solution saline stérile – ne pas trop y toucher.
- Envelopper avec un pansement stérile imbibé de solution saline.
- Mettre la partie enveloppée dans un sac ou un contenant de plastique.
- Mettre le sac de plastique dans un contenant, sur la glace.
b) - Jeune patient stable
- Pouces amputés
- Plusieurs doigts
- Plaies à vif accompagnées de quelques lésions connexes (main, poignet, partie distale
de l'avant-bras)
- Blessure à un seul doigt chez un enfant
- Toutes les amputations pédiatriques
...3
-
3-
c) - Menaces mortelles connexes/patients instables
- Lésions graves par écrasement
- Incapacité de subir une chirurgie prolongée
d) - Un seul doigt, à moins qu’il s’agisse du pouce
- Blessure par avulsion
- Ischémie tiède prolongée (12 heures et plus)
- Contamination massive
- Partie ayant déjà subi une blessure ou une chirurgie
- Blessures multiples graves à la partie amputée
- Auto-amputation volontaire ou instabilité émotive
- Maladie sous-jacente grave (p. ex., maladie vasculaire, diabète sucré, insuffisance
cardiaque réfractaire)
COMPOSANTE ORALE À STATIONS MULTIPLES
Cette composante de l'examen dure environ deux heures. Elle comprend six stations,
chacune comportant deux cas. Les candidats doivent passer environ 20 minutes à chaque
station. Un examinateur évalue les candidats à chaque station.
Les candidats doivent répondre à des questions traitant de tous les aspects de la médecine
d'urgence et de tous les rôles CanMEDS. Pour ce faire, on leur présente de vrais scénarios
de cas. Les candidats doivent démontrer leur capacité d'offrir des soins sécuritaires et
efficaces aux patients, tel qu'il est prévu dans le scénario. Ils pourraient être appelés à
demander et interpréter les examens appropriés, établir un diagnostic différentiel approprié,
recommander un traitement ou réanimer un patient, et expliquer les interventions qui
pourraient être requises pour soigner le patient. Les candidats pourraient être exposés à des
stimuli visuels, comme des radiographies, des électrocardiogrammes, des données de
laboratoire et des photos durant ces séances.
Exemple de station de la composante orale :
Chaque station comporte deux cas distincts. Tel que mentionné, ces cas traitent de tous les
aspects de la médecine d'urgence. Voici des exemples de cas qui pourraient être présentés
aux candidats :
• Un enfant en choc hémorragique après un accident de voiture
• Une personne âgée diabétique présentant des symptômes d'acidocétose diabétique
• Un adolescent qui a perdu toute sensibilité après avoir ingéré une substance
inconnue
• Un patient souffrant d'un infarctus du myocarde aigu...
Février 2013