bulletin #1 - Festival Passages

Transcription

bulletin #1 - Festival Passages
Les
COULISSES
du
n°
Festival
avec
Emeline, Laurence et Nolwenn,
apprenties journalistes
Emeline (21ans), Laurence (26ans) et Nolwenn (24ans) sont étudiantes à la faculté de Metz, en web journalisme.
Emeline va réaliser un magazine vidéo à épisodes diffusé sur le site du festival. Laurence et Nolwenn, très complices,
écriront quotidiennement la plupart des articles de ce bulletin et on entendra aussi leur voix à Radio web Passages tous
les jours entre 17 et 19h.
E
L
I
E
meline vient d’un petit village lorrain (père au chômage de longue durée, mère pianiste et organiste devenue aide-soignante pour nourrir la famille), Laurence est
née à Metz (père italien et pharmacien, mère employée),
Nolwenn vient d’un village du Morbihan (père conseiller
clientèle dans une banque, mère au foyer).
Elles se sont retrouvées dans le même groupe qui, collectivement, a soutenu ces derniers jours un projet pour
l’obtention de leur master. Le groupe a été reçu avec une
note plus qu’appréciable : 16/20.
l faut dire qu’à la maison on dévore quotidiens et
magazines, on ne rate pas les JT régionaux et nationaux,
d’ailleurs sa sœur est devenue journaliste.
Elle s’est mise dans le bain à Radio U, et a ensuite
effectué un service civique, multipliant les reportages,
puis fait un master de recherche sur « l’histoire de la
pub dans la presse bretonne 1950-70.
Après Passages elle ira faire un stage aux « Inrocks ».
personne
Ô chapiteaux, ô baraques…
n’est
étranger
:
« Le ciel, donner et
Dieu,
dans la langue
tzigane,
c’est le même mot »
au Sphinx retrouvez :
l’espace d’accueil et la billetterie (à partir de 12h)
le Bistrot Passages (de 14h30 à minuit)
la librairie (à partir de 14h30)
au 421 retrouvez :
la radio ZKM-Passages en live de 17h à 19h
Tous les jours rerouvez sur www.festival-passages.fr :
- les carnets de Passages
- le magazine vidéo
Tous les jours sur http ://passages.theatre-video.net
retrouvez le live en vidéo de ZKM-Passages
Ne pas jeter sur la voie publique
éditorial
le 07.05.2015
meline sait ce que sont la pauvreté et l’exclusion
sociale pour en avoir traversé les épreuves ou en avoir
été le témoin. Aussi s’est-elle toujours intéressée aux
sciences sociales, à l’économie, à la sociologie. « Je
veux comprendre les mécanismes ». Le web journaliste
est une bonne façon d’enquêter. D’autant qu’elle est a
« toujours adoré le numérique » et « les jeux vidéo »
jusqu’à en inventer. Autoproclamée « bidouilleuse »,
elle déjà son autoentreprise : Depix.
Et sur les réseaux sociaux #Passages2015
Alexandre Romanès
Le Tonneau Manège en montage le mardi 5 mai.
Bulletin conçu et réalisé par Emeline Gaube, Laurence Morandini, Nolween Mousset,
Delphine Stoufflet et Jean-Pierre Thibaudat.
Remerciements à l’imprimerie Affaire Copy.
PRATIQUE ces Infos !
I
C
I
es études de Laurence l’ont conduite à vivre un an
au Pérou, elle est tout de suite tombée amoureuse des
péruviens. « J’ai rencontré des gens qui ne trichent pas,
en accord avec mes valeurs : l’authenticité,
la simplicité ». Au retour elle a compris qu’elle aimait
deux choses dans la vie : « écrire et voyager ».
D’où le journalisme.
Après un long détour peu productif par Bruxelles, en
web journalisme à Metz elle se sent bien.
« Dans mon élément ».
1
Bulletin
Carnet de Passages
A
l’heure de l’apéro, la table des Dromesko, au pied le En ce premier jour de Festival, par ordre d’entrée
leur caravane est devenue un point de ralliement pour en scène, des artistes venus de Russie, de Chine, d’un
les as du montage en chapiteaux et autres baraques.
Ils se sont croisés ici ou là, ils se retrouvent tous les
deux ans à Passages. Ils se toisent, se charrient,
s’estiment, se racontent des souvenirs.
Comme eux, le monde a changé depuis que Passages
naissait au milieu des années 1990 en regardant vers l’est
de l’Europe qui s’ouvrait. Nombre de «pays de l’est » sont
depuis entrés dans l’Union européenne. Passages
a aussi changé, il s’ouvre désormais au monde entier.
pont Etats Unis-Japon et de Cuba ouvriront le bal des
spectacles sur le campement de la place de la
République (certains spectacles se donneront aussi
au théâtre du Saulcy).
M
ais toutes les baraques, chapiteaux ou tentes
dressés sur le campement de Passages, le sont pour la
première fois.
Portraits
d’ARTISTES...
Structures inanimées
Dans la famille Dromesko
Sur le campement Passages, place de la République, le théâtre Dromesko se reconnaît de loin :
c’est la seule structure à être flanquée de caravanes. Ce n’est pas un décor, c’est un lieu de vie.
Celui de la famille Dromesko et des artisans de leur dernière création « Le jour du grand jour ».
D
ans la famille Dromesko, je demande Igor,
le père, Lily, la mère et Fanny et Zina, leurs filles.
Non, nous ne jouons pas jeu des 7 familles,
tous font partie du spectacle. Et ce n’est pas fini.
Dans cette famille pas comme beaucoup d’autres
il faut aussi nommer Charles, Carla, Lola…
Des partenaires de poils et de plumes à la vie comme
à la scène. Connaître les gens et continuer à rencontrer de nouvelles personnes pour ne pas s’essouffler dans la création, c’est le leitmotiv des Dromesko.
Lily et Charles
« On a travaillé 20 ans avec les mêmes personnes avant ce spectacle, et même si on est triste de ne plus pouvoir travailler avec eux, à un moment donné, on a besoin de s’aérer, de se régénérer ». Pour « Le jour du
grand jour », ils ont fait passer des auditions. « On a dû convoquer des gens, pour voir comment ils bougent.
Pour nous, c’était assez déplaisant car on ne fonctionne pas comme ça ». Mais au bout du compte, l’exercice en
vaut la chandelle. Ils ont fait de « superbes rencontres » qu’ils n’auraient sans doute jamais eu l’occasion de faire.
je choisis….
“ Pas besoin
d’être un Homme
pour faire partie de la
famille
affirme Lily
P
”
as besoin non plus d’avoir deux bras et deux
jambes pour venir sur scène. Carla la truie,
Charles le marabout, La Coche le poney shetland et Margaux le bouledogue se prêtent au jeu.
« Les spectacles ne sont pas calés sur les animaux. Seulement les scènes où évolue un animal sont pensées et travaillées en fonction de
lui. Pas de dressage ni d’ordre, Lily déteste ça ».
Le secret de cette entente : le temps. Il en faut du
temps pour apprivoiser et approcher ces bêtes,
comme pour apprendre à connaître les gens.
L
e théâtre Dromesko est avant tout une aventure de famille. Pas seulement des liens du sang, mais aussi des
liens du cœur. Pour Igor, « il y a des familles qui existent par la force des choses, puis celles qu’on fabrique au
gré des complicités, des amitiés ». Le nom n’est rien, c’est l’attachement et la vie qu’on partage qui importe. « On
ne cherche pas une fonction, un acrobate pour faire des acrobaties ou un prof de philo pour faire un numéro de
philosophie, on s’intéresse à l’essence des gens ». Travailler au sein de la compagnie ce n’est pas simplement tenir
un rôle dans un spectacle, c’est une expérience du quotidien. « Ce n’est pas un travail, c’est une vie » lâche Igor.
D
ans la famille Dromesko, il y a aussi les filles. Zina, la danseuse (qui n’est pas encore là) et Fanny, arrivée en
fanfare avec ce nouveau spectacle. Après un cursus universitaire dans l’audiovisuel, elle rejoint la troupe pour créer
les lumières du spectacle. « Ce boulot je l’ai appris sur le tas ». Une tâche qu’on lui a confié « du jour au lendemain
» suite au départ de l’ancien régisseur. Si elle a encore peur de ne pas être à la hauteur, Fanny a toujours apporté sa pierre à l’édifice, en particulier pour la scénographie. Quand on lui demande si elle se voit retenter l’aventure, son regard s’illumine et Fanny lance un « oui », timide mais franc. Travailler avec ses parents n’est pas un
problème, bien au contraire. « On se connait donc ça facilite l’échange, on peut se permettre plus de choses… ».
Fanny
Samedi c’est le Jour J
avez-vous donc une âme ?
La place de la république est méconnaissable.
Des chapiteaux en toile et en bois, des baraques en bois et
armatures métalliques, se dressent orgueilleusement. Pour
Solène Jumelin en charge de l’aménagement et de la décoration des lieux “chacune de ces structures a une âme”.
Et un nom.
Vous n’y échapperez pas : Le Sphinx est un passage obligé
pour accéder au site du festival. “C’est un espace dédié à
l’accueil avec une petite scène ou il y aura des impromptus
musicaux mais aussi le bistrot, la billetterie, l’espace presse,
le stand de la librairie et la boutique…” Solène s’est donnée
sans compter pour transformer ce lieu en un véritable cocon. “J’essaie de sélectionner des meubles ayant pas mal de
charme. Mais je ne veux pas que ce soit trop clean, Passages
ce n’est pas ça...
Faut que ce soit un peu le bordel et que ça vive.”
Au 421, on remonte le temps. Dans ce dancing, à tra-
vers une exposition posthume vouée au metteur en scène
polonais Tadeusz Kantor, les éléments exposés d’un de ses
spectacles mythiques sont à leur place. L’odeur du vieux
plancher rappelle celle des maisons anciennes.
Elle chatouille, monte aux narines.
D
errière le 421, se dresse timidement une tente en tissu
venue de Russie qui contraste nettement avec les imposantes structures en zinc et en bois environnantes.
Au Pays des Lilikans, tout est minuscule. Et le mot est
faible. Les figurines en papier mâché ne dépassent pas la
taille d’une allumette et leurs opéras sont minuscules. Tout
à côté se dressent les hauts panneaux en bois de la Grande
Baraque, prêtée par le Théâtre Dromesko. “Ils sont arrivés
avec deux structures, celle-ci, immense et une autre plus
petite pour faire leur propre spectacle, « Le jour du grand
jour” précise Solène.
Au centre du campement, une forme circulaire,
Le Tonneau Manège, un chapiteau de bois qui accueillera,
entre autres, les cabarets musicaux. Rassurez-vous, il y aura
de la place pour danser !
P
lus loin, on ne peut pas manquer l’imposant
Chapiteau Blanc. C’est là que les danseurs de “Showroom”
inaugureront ce soir la saga des spectacles cubains.
Celui du « Jour du grand jour ».
Une histoire qui durera tout au long du festival, jusqu’au dernier grand
jour.