RECORD MONDIAL POUR UNE STATUE FANG Ce chef

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RECORD MONDIAL POUR UNE STATUE FANG Ce chef
Communiqué de presse Paris
Paris | 33 (0)1 53 05 53 66 | Sophie Dufresne | [email protected]
Paris | 33 (0)1 53 05 52 32 | Chloé Brézet| [email protected]
RECORD MONDIAL POUR UNE STATUE FANG
Ce chef-d’œuvre de l’Art Africain
ayant appartenu à Félix Fénéon et Jacques Kerchache
s’est vendu 4.4 millions € chez Sotheby’s à Paris
Paris, 18 juin 2014 – La vente des Arts d’Afrique et d’Océanie vient de s’achever chez Sotheby’s à
Paris avec un total de 6.267.000 € soit près de 85% des lots vendus en valeur. La vedette de la vente
était sans conteste la Fang Mabea qui a dépassé à 4.353.500 € son estimation haute de
3.5 millions € - Record mondial pour une statue Fang et troisième plus haut prix pour une œuvre
d’art africain en vente publique. Ce chef-d’œuvre de la statuaire africaine, choisie pour illustrer la
couverture de la « bible » dans ce domaine, L’art africain (Kerchache, Paudrat, Stéphan, éditions
Mazenod, 1988), avait appartenu à Félix Fénéon puis à Jacques Kerchache.
Selon Marguerite de Sabran, Directrice du département Arts d’Afrique et d’Océanie chez Sotheby’s :
« Cette sculpture exceptionnelle, œuvre d’un artiste virtuose, échappe au temps et à la géographie
des styles pour atteindre le statut d’œuvre universelle. Son esthétique et sa force avaient déjà fasciné
Félix Fénéon puis Jacques Kerchache, ces deux figures emblématiques passionnément engagées dans
la reconnaissance des « arts lointains », et qui en avaient fait l’icône de leur collection. Son résultat
record l’inscrit aujourd’hui dans les annales du marché de l’art. »
Dès sa découverte au début du XXe siècle par les membres de l’avant-garde, la statuaire Fang a été
considérée comme le sommet de l’art sculptural africain. À la veille de la première Guerre mondiale,
ces pièces restent cependant très rares et aujourd’hui encore, moins d’une dizaine d’œuvres
compose le corpus le plus restreint de la statuaire Fang : celui des Fang Mabea (Cameroun). Il s’agit
de l’œuvre la plus importante de cet ensemble - et la seule encore conservée en mains privées.
Cette statue spectaculaire (67 cm) qui oscille entre réalisme des détails et idéalisation de la
silhouette, constitue l’apothéose du style. Selon Louis Perrois, elle évoque vraisemblablement une
aïeule vénérée pour son abondante descendance et s’impose comme un chef-d’œuvre archétypal de
la statuaire africaine. Les surfaces parfaitement polies du bois dense de teinte blonde et le
raffinement de la sculpture dénotent une tradition très ancienne.
Les œuvres de la collection Bernd Muhlack se distinguaient notamment par la puissance sculpturale
des arts des royaumes Bamiléké, au Cameroun. A l’instar de la statue monumentale Bamiléké,
mêlant une violence de l’expression à une époustouflante audace plastique, qui a emporté la
deuxième plus haute enchère de la soirée à 397.500 € (lot 61).
Autre œuvre admirable mise en vente ce soir, une statue Luluwa, porteuse de coupe, République
Démocratique du Congo, collectée entre 1928 et 1945, a séduit les amateurs par son grand
raffinement du modelé et de sa parure. Cette effigie, destinée à intercéder entre le monde des
vivants et celui des esprits, a largement dépassé à 361.500 € son estimation haute (lot 28,
estimation : 180.000-250.000 €).
Cette vente, riche en redécouvertes, comprenait un masque Vuvi du Gabon, connu uniquement par
une photographie noir & blanc, jusqu’à sa mise en vente par Sotheby’s. Les amateurs n’ont pas
manqué de comprendre l’importance de l’un des plus anciens et des plus remarquables témoins des
rares masques Vuvi en poussant les enchères jusqu’à 109.500 € (lot 71).
***
Sotheby’s vous donne rendez-vous le 16 septembre pour les Arts d’Océanie de la Collection Murray
Frum. Cette exceptionnelle collection réunie pendant plus de cinquante ans constitue dans ce
domaine le plus important ensemble présenté sur le marché depuis ces trente dernières années.
Cet ensemble illustre la très riche variété stylistique des arts océaniens – depuis des parures des îles
Salomon collectées en 1862 jusqu’à la monumentale statuaire de Nouvelle-Irlande. Elle se distingue
en particulier par ses trésors de Polynésie, associant à leur très grande rareté, la qualité remarquable
des œuvres et leurs provenances historiques.
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