Téléchargez le PDF - Revue Médicale Suisse
Transcription
Téléchargez le PDF - Revue Médicale Suisse
revue Indications électives à l’oxygénothérapie hyperbare La création d’un centre de médecine hyperbare aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) va permettre de développer les indications électives de l’oxygénothérapie hyperbare (OHB). Les effets physiologiques de l’OHB sont bien connus, mais il manque des études cliniques crédibles. Les indications les plus fréquentes, telles que les lésions du pied diabétique, les ulcères de l’ischémie critique chronique ou les infections à anaérobies seront passées en revue. Les autres indications sont résumées dans un tableau avec leur niveau de preuve scientifique actuel. L’OHB est toujours un traitement complémentaire aux thérapeutiques habituelles et il est nécessaire d’effectuer un nombre élevé de séances d’OHB afin d’obtenir les résultats escomptés. Rev Med Suisse 2009 ; 5 : 1615-8 Y. Green J.-Y. Berney Drs Yvan Green et Jean-Yves Berney Service des urgences Département de médecine communautaire et de premier recours HUG, 1211 Genève 14 Elective indication for hyperbaric oxygen therapy Creation of an hyperbaric medical center in Geneva allows development of elective indications of hyperbaric oxygen therapy. Physiologics effects of hyperbaric oxygen are well known, but credibles clinicals trials lacks. Frequents indications such as diabetic foot ulcer, ischemic ulcer or anaerobic infection will be rewieved here. Others indications will be summarize in a table with actual level of scientific proof. Hyperbaric oxygen therapy is always complementary to usual therapy and need numerous sessions to reach awaited results. introduction L’oxygénothérapie hyperbare (OHB), outre ses indications aiguës, est utilisée depuis plusieurs décennies en tant que traitement adjuvant dans certaines pathologies médico-chirur gicales. La société américaine de médecine hyperbare (Undersea and hyperbaric medical society – UHMS) publie chaque année les indications à l’OHB, actuellement au nombre de treize, sous forme d’un ouvrage très bien référencé.1 L’ECHM (European commitee for hyperbaric medicine) a émis des recommandations rejoignant celles de l’UHMS, datant de la conférence de consensus à Lille en 2004 (tableau 1). bases physiologiques, biologiques et biochimiques de l’oxygénothérapie hyperbare L’oxygénothérapie hyperbare (OHB) est une modalité d’administration de l’oxygène (O2) par voie respiratoire à une pression supérieure à la pression atmosphérique. Les effets passent par l’augmentation de la pression hydrostatique et de la pression partielle d’O2 dans le gaz inspiré. Effets de l’oxygénothérapie hyperbare sur le transport sanguin de l’oxygène Gaz alvéolaire et sanguin Quelle que soit la pression barométrique, la pression partielle alvéolaire d’O2 (PAO2) se calcule selon l’équation des gaz alvéolaires, qui permet de se rendre compte de son augmentation massive (tableau 2) en atmosphère hyperbare. Contenu artériel en oxygène L’O2 est transporté dans le sang lié à l’hémoglobine (Hb) et dissous dans le plasma (tableau 2). La capacité de fixation, à saturation complète, est de 1,34 ml d’O2 par gramme d’Hb. Il y a une quantité maximale d’O2 liée à l’Hb qui ne peut pas être dépassée. La quantité d’O2 dissous dans le sang est directement propor tionnelle à la pression barométrique et n’est pas sujette à limitation. Boerema,2 dans une expérience animale en 1959, a prouvé à 3 ATA (Atmosphère absolue : 1 ATA = 0 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 1615 Tableau 1. Indications électives à l’oxygénothérapie hyperbare selon l’ECMH ECMH : European commitee for hyperbaric medicine ; B : niveau de preuve B ; C : niveau de preuve C (cf. tableau 4). Indications Type 1 Prévention de l’ostéoradionécrose après extraction dentaire B Ostéoradionécrose mandibulaire B Radionécrose des tissus mous B Infections anaérobies ou mixtes C Type 2 Lésion du pied diabétique B Greffes cutanées ou lambeaux musculo-cutanés compromis C Ostéoradionécrose autres que mandibulaires C Lésions radio-induites des tissus mous C Surdité brusque C Ulcères ischémiques C Ostéomyélite chronique réfractaire C Neuroblastome stade IV C Type 3 Effets rhéologiques L’OHB augmente la déformabilité érythrocytaire de façon immédiate pendant la séance, ainsi que de façon prolongée après celle-ci. Cet effet permet une amélioration des débits sanguins microcirculatoires. Encéphalopathie postanoxique C Radionécrose du larynx C Lésion du système nerveux central radio-induite C Syndrome de reperfusion après chirurgie vasculaire C Réimplantation d’un membre C Brûlures minimun deuxième degré L 20% surface corporelle C Problèmes ophtalmologiques ischémiques aigus C Plaies chroniques non évolutives sur processus inflammatoires C Pneumatose cystoïde intestinale C Tableau 2. Effets de l’oxygénothérapie hyperbare sur le transport sanguin de l’oxygène •Equation du gaz alvéolaire : PA(O2) = (Pb-PH2O)*FIO2 – PACO2/R + PACO2*FIO2*(1-R/R) Pb : pression barométrique (760 mmHg à 1 ATA, 2193 mmHg à 3 ATA) ; PH2O : pression saturante de vapeur d’eau (= 47 mmHg en condition standard, sans modification sous OHB) ; FIO2 : fraction inspirée d’oxygène ; PACO2 : pression partielle alvéolaire de CO2 (assimilée à PaCO2 = 40 mmHg) ; R : quotient respiratoire (ne varie pas sous OHB). •Contenu artériel en oxygène : CaO2 = (SaO2 × Hb × 1,34) + (0,031 × PaO2) SaO2 : saturation artérielle en oxygène ; Hb : taux d’hémoglobine ; PaO2 : pression artérielle d’oxygène. 1,01 bar) et avec une FIO2 égale à 1, que la quantité d’O2 dissoute dans le plasma est suffisante pour couvrir tous les besoins de l’organisme, sous réserve d’un débit cardiaque maintenu (effet de suppléance). 1616 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 Effets sur l’oxygénation tissulaire La diffusion de l’O2 à partir des capillaires vers les tissus est conditionnée par la loi de Fick (différence de pression partielle). L’O2 va diffuser le long d’un gradient de concentration entourant le capillaire suivant le modèle de Krogh Erlang.3 Le volume de diffusion de l’O2 augmente de plus de dix fois en condition hyperbare (3 ATA, FIO2 = 1). Ainsi, lorsque l’hypoxie tissulaire est due à une baisse de la densité capillaire, la mise sous OHB peut rétablir des pressions d’O2 tissulaire normales. Vasoconstriction hyperoxique L’élévation de la pression partielle d’O2 induit une vasoconstriction qui, de façon particulière, ne s’accompagne pas d’une baisse de la quantité d’O2 délivrée aux tissus. Elle ne se produit que dans les zones normalement vascularisées et permet donc une redistribution vasculaire vers les zones hypoxiques. Cela entraîne deux conséquences en thérapeutique : 1) une diminution de la transsudation capillaire prévenant la formation d’œdème et 2) un effet pro tecteur des lésions tissulaires d’hyperoxie. Effets microcirculatoires Au niveau cellulaire, l’espace de moins de 150m situé entre l’artériole et la veinule compose l’unité microcirculatoire. Celle-ci est responsable des réglages fins de l’apport d’O2 en lien avec les besoins métaboliques, via sa capacité à réguler les débits sanguins locaux. Cette régulation s’effectue de façon immédiate par des modifications du diamètre des artérioles et des sphincters précapillaires, méca nisme que l’on connaît sous le nom de vasomotion. Cette vasomotion se perd en condition pathologique d’hypoxie chronique. L’OHB permet de récupérer les capacités tissulaires de vasomotion. Effet anti-infectieux Cet effet comporte plusieurs mécanismes complexes. L’OHB possède une action directe toxique, par un effet bactéricide sur les germes anaérobies (action lytique bactérienne via l’augmentation de radicaux libres, augmentation du potentiel d’oxydo-réduction cellulaire et inhibition de la production de toxines clostridiales) et par un effet bactériostatique sur les germes anaérobies facultatifs et aérobies (via une inhibition de la synthèse protéique bactérienne, une interaction avec les cofacteurs du métabolisme bactérien). Elle permet l’augmentation de la phagocytose au niveau des polymorphonucléaires dont le pouvoir bactéricide est dépendant de l’O2. Il existe une action de potentialisation de l’effet de certaines classes d’antibiotiques, telles que les aminosides et les fluoroquinolones. Effet cicatrisant La cicatrisation tissulaire est un processus dans lequel apparaissent des mécanismes d’inflammation, de granulaRevue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 0 tion, d’angiogenèse et d’épithélialisation. Dans des situations d’hypoxie, ces mécanismes sont ralentis, voire inhibés. En hyperbarie, la croissance fibroblastique et la synthèse du collagène sont rétablies, l’angiogenèse favorisée et l’épithélialisation augmentée. indications électives à l’oxygénothérapie hyperbare Le tableau 1 résume les indications électives reconnues de l’OHB selon l’ECHM, en complément aux thérapeutiques habituelles. Il existe des niveaux de preuve différents selon les pathologies (tableaux 3 et 4). Nous allons évoquer certaines des pathologies susceptibles d’être ren contrées fréquemment dans la pratique. Lésions radiques tardives (ostéonécrose et tissus mous) La radiothérapie permet de contrer l’évolution tumorale et de réduire la masse tumorale. L’irradiation du tissu osseux et des tissus sains environnants constitue le facteur initial du développement des lésions radiques tardives, en générant un tissu hypoxique, hypocellulaire et hypovasculaire. C’est l’ostéoradionécrose mandibulaire qui a permis le développement de l’OHB en thérapeutique. Sa prévalence est mal connue, aux alentours de 10%. Les facteurs étiologiques sont la dose de radiations délivrée, son fractionneTableau 3. Recommandations de l’ECMH pour l’oxygénothérapie hyperbare ECMH : European commitee for hyperbaric medicine ; OHB : oxygénothérapie hyperbare. Type 1 •Fortement recommandé Le jury considère l’OHB comme ayant une importance critique sur l’évolution Type 2 •Recommandé Le jury considère l’OHB comme affectant positivement l’évolution Type 3 •Optionnel Le jury considère l’OHB comme une option Tableau 4. Niveaux de preuve selon l’ECMH ECMH : European commitee for hyperbaric medicine. Niveau A Au minimum deux études concordantes, contrôlées, randomisées, en double aveugle sans biais méthodologiques Niveau B Etudes randomisées, contrôlées, en double aveugle avec biais méthodologiques, études avec échantillonnages restreints ou une seule étude disponible Niveau C Consensus d’experts sur le sujet 0 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 ment, le type de rayonnement utilisé, la localisation de la tumeur, un mauvais état bucco-dentaire et la présence de comorbidités (diabète, athérosclérose). L’OHB a une place, comme traitement adjuvant, dans la prise en charge de l’ostéonécrose mandibulaire dans des cas avérés,4 mais également en prévention de complications lors d’extraction dentaire.5 Les lésions radiques tardives atteignent classiquement les voies urologiques (cystites, cysto-urétrites) et digestives (proctites, entérites) lors d’irradiation pelvienne pour des tumeurs prostatiques, vésicales, utérines ou digestives. Dans ces cas, lorsque les traitements standards n’ont pas fonctionné, des séances d’OHB peuvent être indiquées. Lors de cystite radique, une série importante, regroupant 40 patients, a mis en évidence un taux d’amélioration des symptômes ou de guérison de 90%, une nette diminution du recours à la transfusion, à la coagulation électrique ou chimique ainsi qu’un nombre important de cas ou une cystectomie pouvait être évitée.6 En 2008, une série randomisée, contrôlée et en double aveugle, a mis en évidence, chez des patients avec une proctite chronique réfractaire postradique, une amélioration significative de la guérison (NNT 3) chez les patients ayant pu bénéficier d’OHB.7 Plaies problématiques et cicatrisation difficile Il s’agit d’une plaie qui ne cicatrise pas malgré la mise en œuvre de moyens médicaux ou chirurgicaux convention nels au moment opportun. L’absence de cicatrisation résulte d’une hypoperfusion tissulaire et/ou d’une infection. De par ses effets, l’OHB tient une place, comme traitement additionnel, dans la prise en charge des plaies à problèmes. Deux pathologies fréquentes sont acceptées, sous certaines conditions, comme indications à l’OHB ; il s’agit des lésions du pied diabétique et des ulcères artériels de l’ischémie critique chronique. Lésions du pied diabétique Ces lésions résultent de trois mécanismes que sont la neuropathie, l’angiopathie et les troubles statiques du pied. L’importance de l’ulcération est définie par la classification de Wagner-Boulton.8 L’indication à l’OHB est posée par des mesures non invasives de pression transcutanée d’oxygène en atmosphère hyperbare (PtcO2 HB). Lorsque la PtcO2 HB est supérieure à 400 mmHg au siège de la lésion, la guérison est obtenue dans tous les cas ; en dessous de 200 mmHg, l’échec est prévisible ; entre 200 et 400 mmHg, l’évolution est incertaine et mérite que l’on débute un traitement et que la situation soit réévaluée en cours de traitement.9 En 1996, sur 68 patients, Faglia,10 dans une étude randomisée et aveugle a rapporté un taux d’amputation de 8,6% dans le groupe OHB contre 33% dans le groupe contrôle (p l 0,016). D’autres études rapportent des taux de guérison compris entre 70 et 80% en faveur de l’utilisation de l’OHB, les critères de succès souvent utilisés étant le non-recours à l’amputation et la reprise de la marche.11,12 En cours de publication (fin 2009), une étude suédoise randomisée en double aveugle montre des résultats favorables, en intention to treat, sur 94 patients en faveur d’un traitement incluant l’OHB (taux de guérison à un an de 54% avec OHB contre 23% sans OHB).13 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 1617 Ischémie critique chronique des membres inférieurs Ce problème fait l’objet d’un consensus européen et repose sur les critères suivants : douleurs ischémiques de décubitus persistantes ou troubles trophiques avec une pression systolique égale ou inférieure à 50 mmHg à la cheville et égale ou inférieure à 30 mmHg à l’orteil. L’OHB a une place dans la prise en charge globale de part son effet de suppléance (augmentation de l’oxygène dissous), son effet sur les globules rouges, son effet sur la microcirculation et sur l’augmentation considérable de la distance de diffusion tissulaire de l’O2. Le critère d’efficacité consiste en l’obtention de la cicatrisation, l’échec étant synonyme d’amputation. Une méthodologie permettant de déterminer des valeurs de PtcO2 HB prédictive de l’évolution sous OHB a été développée.14 Lors de valeurs supérieures à 100 mmHg, la guérison de l’ulcère artériel est prévisible ; si les valeurs sont inférieures à 50 mmHg, l’amputation est prévisible à court terme. Entre les deux, un test thérapeutique est justifié. Guiffrida et coll., dans leur expérience personnelle de plus de 500 cas traités, rapportent un taux de succès de 65%.15 Infections nécrosantes des tissus mous Les infections nécrosantes des tissus mous représentent des urgences redoutables. Leur fréquence reste modérée, mais leur morbidité et leur mortalité restent importantes (20-50% de mortalité selon les séries). Selon le niveau tissulaire atteint, on distingue les myonécroses (clostridiales ou non), les fasciites (par exemple : gangrène de Fournier) ou les cellulites (par exemple : angine de Ludwig). Le traitement fait appel à l’antibiothérapie et à la chirurgie (débridement large). L’OHB reste un traitement d’appoint sans étude permettant d’asseoir une recommandation de niveau élevé dans ce domaine. Cependant l’amélioration considérable de la morbidité et de la mortalité sous OHB comparée aux données historiques ne permet pas éthiquement la réalisation d’une étude contrôlée et randomisée. Une série rétrospective multicentrique regroupant 778 patients traités a mis en évidence un effet favorable en termes de pourcentage de guérison et de mortalité lors de l’adjonction d’OHB au traitement conventionnel.16 Riseman, en 1990, rapporte une différence significative dans la mortalité (23% avec OHB contre 66% sans OHB, p l 0,02) et dans le nombre de débridements chirurgicaux nécessaires (1,2 avec OHB contre 3,3 sans OHB, p l 0,03).17 conclusion Bien que non exhaustive, cette revue des indications électives à l’OHB montre que les effets de l’OHB s’étendent à de multiples domaines médicaux et chirurgicaux, mais qu’il manque souvent une évidence basée sur les preuves afin d’étayer les résultats positifs obtenus quotidiennement par les centres hyperbares. Le point commun à toute thérapie de médecine hyperbare est la double nécessité d’une prise en charge multidisciplinaire et de la réalisation de nombreuses séances d’OHB afin d’obtenir des résultats. La mise en place du centre de médecine hyperbare aux HUG va permettre de développer les indications électives de l’OHB dans notre région et en Suisse. Implications pratiques > L’oxygénothérapie hyperbare (OHB) possède de multiples effets utilisables en thérapeutique > Il existe des indications électives à l’OHB encore peu con nues en Suisse. Les cas redevables d’OHB doivent être bien sélectionnés > L’OHB ne se substitue jamais aux traitements habituels, mais vient en complément > Toute indication élective doit être discutée de façon collégiale Bibliographie 1 Hyperbaric oxygen therapy indications, UHMS, 12th Edition, LB Gesell, 2008. 2 Boerema I, Meyne NG, Brummelkamp WH. Life without blood. Arch Chir Neer 1959;11:70-83. 3 Krogh A. The anatomy and physiology of capillaries. New York : Hatner, 1959. 4 Marx RE. Hyperbaric oxygen in osteonecrosis of the jaw. Infect Surg 1986;348-56. 5 * Marx RE, Johnson RP, Kline SN. Prevention of osteoradionecrosis : A randomized prospective clinical trial of hyperbaric oxygen versus penicillin. J Am Dent Assoc 1985;111:49-54. 6 Bevers RFM, Bakker DJ, Kurth KH. Hyperbaric oxygen treatment for haemorrhagic radiation cystitis. Lancet 1995;346:803-5. 7 * Clarke RE, Tenorio C, Hussey JR, et al. Hyperbaric oxygen treatment of chronic refractory radiation proctitis : A randomized and controlled double-blind crossover trial with long term follow-up Int. J Radia- 1618 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 tion Oncology Biol Phys 2008;72:134-43. 8 * Wagner JR FW. The dysvascular foot : A system for diagnosis and treatment. Foot Ankle 1981;2:64-122. 9 Wattel F, Mathieu D, Coget JM, Billard V. Hyperbaric oxygen therapy in chronic vascular wound management. Angiology 1990;41:59-65. 10 Faglia E, Baroni G, Favales F, et al. Traitement de la gangrène diabétique par l’oxygène hyperbare. J de Diabétologie de l’Hôtel Dieu. Paris : Flammarion Medecine Sciences, 1987;209-16. 11 Davies JC. The use of adjuvant hyperbaric oxygen in the treatment in diabetic foot. Clin. Podiat Med Surg 1987;4:429-37. 12 Oriani G, Meazza D, Favales F, et al. Hyperbaric oxygen therapy in diabetic gangrene. J Hyperbaric Med 1990;5:171-5. 13 Löndahl M. Communication mai 2009, Congrès Oxygen & Infection, Stockholm. 14 White RA, Wolan L, Harlet D, et al. Non invasive evaluation of peripheral vascular disease using transcutaneous oxygen tension. Am J Surg 1982;144:68-75. 15 Guiffrida GF, Giodanengo F, Miani S, et al. Hyperbaric oxygen therapy in the management of trophic ischemic lesions of the lower limbs. Proc of the nineteenth annual meeting of EUBS, Trondheim 1993;203-6. 16 Goulon M, Pechere JC. Gangrènes gazeuses. Etude multicentrique francaise réunissant 778 cas. In : Les anaérobies : microbiologie, pathologie. Paris : Masson, 1981;185-229. 17 Riseman JA, Zamboni WA, Curtis A, et al. Hyperbaric oxygen therapy for necrotizing fasciitis reduces mortality and the need for debridement. Surgery 1990; 108:847-50. * à lire ** à lire absolument Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 19 août 2009 0