PEDRO COSTA
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PEDRO COSTA
Communiqué de presse pour diffusion immédiate PEDRO COSTA de la famille des BRESSON, STRAUB, BERGMAN rétrospective présentée à la Cinémathèque québécoise Montréal, le 24 janvier 2003 – Du 12 au 16 février, la Cinémathèque québécoise présente, pour la première fois au Canada, cinq films du talentueux réalisateur portugais Pedro Costa. Reconnu pour l’originalité de sa démarche et son langage novateur, il propose une approche humaine face à des sujets douloureux. Le réalisateur sera présent à la Cinémathèque à l’occasion de cet hommage. Né en 1959 à Lisbonne, Pedro Costa s’est affirmé en quelques films comme un auteur exigeant aux filiations très fortes – son esthétique radicale rappelle d’ailleurs la pureté d’un Bresson. Voici un de ses commentaires sur sa façon d’aborder la réalisation : « Il faut se risquer dans chaque plan, risquer sa vie même dans chaque plan, chaque moment, chaque intonation d’un acteur. Sinon, le cinéma ne sert à rien. » La Casa de lava (1994) le propulse sur la scène internationale (prix spécial du jury, Festival de Moscou 1995). Sur une île du Cap-Vert, Mariana voudrait bien sortir de l’enfer. Elle tend la main à un homme demi mort. Elle pense qu’ensemble, ils pourront échapper au destin. En cherchant à sortir son compagnon d'un cercle infernal, la jeune femme l'entraîne encore plus loin vers la mort. Ce personnage, est un peu la version moderne de l’histoire ancienne des femmes blanches portugaises qui restaient là-bas en attendant leur mari. Dans Ossos (1997), un nouveau-né va devoir affronter les affres d’une existence placée sous le signe de la pauvreté, du désespoir et du néant. Sa jeune mère, Tina, tente de se suicider et d’épargner à son fils une vie de misère perdue d’avance. Sauvé par son père, ballotté à travers les rues sordides de la ville, l’enfant devient le symbole d’une lutte acharnée de l’amour contre la mort. Costa parle en ces termes, dans le Nouvel Observateur, de ses deux acteurs principaux qu’il a découverts, en s’immergeant pendant plus de sept mois dans le quartier créole de Lisbonne : « Sans eux j’aurais sans doute fait un film, mais pas ce film-là. Depuis, Vanda et Nuno ont repris la même vie qu’avant. Je n’ai rien changé. Ce qui est beau, c’est aussi ça : le cinéma n’a rien volé, ni donné. C’est un souffle qui est passé. » D’ailleurs en 2000, il consacrera entièrement son film, Dans la chambre de Vanda, à Vanda Duarte. Seul avec une petite caméra numérique, il va la filmer un an durant dans sa chambre, avant d’élargir son film à tout le quartier en phase de démolition. La vie de Vanda se résume à pas grand chose, vendeuse ambulante de fruits et légumes, elle passe son temps à se droguer, comme les autres habitants du quartier qu’on voit quasiment dans tous les plans le joint au bec ou la seringue plantée dans le bras. Le film enregistre cette vie, cette subsistance et les interrogations des personnages sur leur avenir incertain. Dans le film Danièle Huillet, Jean-Marie Straub, cinéastes – Où gît votre sourire enfoui ? tourné en 2001, les réalisateurs livrent, à la caméra de Pedro Costa, anecdotes et discours sur leur méthode. Cette rétrospective a été préparée grâce à la collaboration de l’ICAM – Instituto do Cinema, Audiovisual e Multimedia, de Contracosta Produçóes, du Consulat général du Portugal et de la Caisse d’économie des Portugais de Montréal. Les détails des films programmés sont disponibles dans La Revue de la Cinémathèque No 73 (janvierfévrier) et sur le site Internet de la Cinémathèque www.cinematheque.qc.ca. On peut s’informer sur la programmation en composant le (514) 842-9768. Le prix d’entrée est de 5 $ par séance. La Cinémathèque est située au 335, boul. De Maisonneuve Est à Montréal (métro Berri-UQAM). – 30 – Source : Diane Audet attachée de presse / 842-9768 poste 255 [email protected]