EUGENE GREEN | PEDRO COSTA – REALITES DU CINEMA
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EUGENE GREEN | PEDRO COSTA – REALITES DU CINEMA
L’Académie de France à Rome – Villa Médicis présente du 2 au 4 mars, sur une invitation de Clément Cogitore, pensionnaire cinéaste, une rencontre avec les auteurs , réalisateurs Eugène Green et Pedro Costa dans la salle cinèma Michel Piccoli. Cette rencontre fait partie du cycle de rencontres cinématographiques de l’Académie de France, Cinéma, aujourd’hui, organisé avec la collaboration des pensionnaires cinéastes et scénaristes présents à la Villa Médicis . EUGENE GREEN | PEDRO COSTA – REALITES DU CINEMA Du 2 au 4 mars Programme «Se saisir un jour d'une caméra et décider de tourner un film c'est découvrir que le cinéma est d'abord une affaire de réalités. Réalités physiques, visibles, sonores qui ouvrent sur d'autres beaucoup plus impalpables, mystérieuses et invisibles. Les films d'Eugène Green et de Pedro Costa explorent chacun à leur manière et dans des registres très différents ces réalités comme autant de territoires inconnus. Dans l'invention de langages cinématographiques à part entière ils révèlent des espaces singulièrement habités, si ce n'est hantés. Réalisateurs profondément nourris de ces lieux et ces langues qui font l'essence de leur cinéma entre Paris, Lisbonne, et Rome, tous deux construisent des réalités cinématographiques dans un équilibre entre captation directe et distanciation. Un réel stylisé, romanesque et basé sur la parole chez Green, un réel documentaire, physique et centré sur le corps chez Costa. Au cours de ce dialogue entre ces films et leurs réalisateurs il sera question de comment le cinéma reconstruit le réel et de comment il le transfigure. Il sera question de parole, de geste, de cadre, de présence, bref de cinéma. C'est à dire d'images bougeant dans la nuit et de leur bouleversante puissance d'évocation. » Clément Cogitore Samedi 2 mars 18h30 Projection de OSSOS de Pedro COSTA Portugal - 1997 – 90’– couleur Estrela d'Africa, un favela créole aux confins de Lisbonne. Un nouveau-né va devoir affronter les affres d'une existence placée sous le signe de la pauvreté, du désespoir et du néant. Sa jeune mère, Tina, tente de se suicider et d'épargner à son fils une vie de misère et perdue d'avance. Sauvé par son père, balloté à travers les rues sordides de la ville, l'enfant devient le symbole d'une lutte acharnée de l'amour contre la mort. 20h30 Projection de TOUTES LES NUITS de Eugène GREEN France – 2000- 122’- couleur Eté 1967. Henri et Jules, deux amis d'enfance, passent leurs dernières vacances ensemble avant l'entrée en terminale. Jules restera au pays tandis que Henri sera envoyé en pension à Paris. Durant l'automne qui suit, tous les deux tombent amoureux. Henri devient l'amant d'Emilie Renaud, la femme du proviseur. Jules s'amourache de Lucie, jeune comédienne d'une troupe de théâtre itinérante. La passion de Jules est vite déçue ; Henri part avec Emilie pour New York où ils resteront plusieurs mois jusqu'à l'inévitable séparation. Jules se confie par lettre à son ami agacé. Emilie, touchée par la douleur du jeune homme lui répond, établissant une relation épistolaire qui ne cessera jamais. durant les années qui suivent, les trois jeunes gens se croisent, parfois sans se reconnaître. Emilie retrouve son ancien amant pour une nuit et tombe enceinte. Par la suite, Henri se marie avec la fille d'un ambassadeur et ne saura jamais qu'il est père. Emilie reprend la ferme de son père en Normandie, vit dans le dénuement et donne refuge aux âmes égarées. Jules rencontre la fille d'Emilie en pension chez monsieur Renaud et devient son ami pour toutes les nuits. Dimanche 3 mars 18h30 Projection du court-métrage LES SIGNES de Eugène GREEN France – 2006 - 33’- couleur Dans un petit port de pêche, une femme, encore jeune, vit avec ses deux fils, Daniel et Samuel. Dix ans plus tôt, quand la mère était enceinte du cadet, son mari est parti un matin à l'aube, en principe sur un bateau de pêche, et n'est jamais revenu. Ce jour-là, un bateau a effectivement disparu, mais comme on n'a jamais trouvé de trace de naufrage ni de corps, les trois membres de la famille gardent l'espoir d'un retour du disparu. Comme signe, la mère allume chaque nuit, devant la fenêtre, une bougie. Un jour, le fils aîné rencontre un homme étrange qui a peut-être connu son père. A suivre Projection de LE MONDE VIVANT de Eugène GREEN France – Belgique – 2003 - 75’- couleur Un ogre, pas très bien rasé, avec deux enfants vivants dans son garde-manger, veut répudier son épouse - qui n'est pas une ogresse - pour se marier avec une demoiselle qu'il tient captive dans une chapelle. Deux chevaliers partent pour le combattre : l'un a un lion, l'autre pas, et tous deux portent des pantalons en toile de Gênes à la mode de Nïmes. Cette histoire, qui se passe de nos jours, est d'une brûlante actualité. 20h30 EN AVANT JEUNESSE (Juventude Em Marcha) di Pedro COSTA France, Portugal, Suisse - 2006 - 155’- couleur Avec Mario Ventura Medina, Vanda Duarte, Beatriz Duarte, Gustavo Sumpta. Délaissé par son épouse Clotilde, Ventura, ouvrier cap-verdien de la banlieue de Lisbonne est perdu entre l'ancien quartier délabré où il a vécu jusqu'à présent et son nouveau logement dans un bloc HLM tout juste achevé Lundi 4 marzo 18h0 Projection de NE CHANGE RIEN de Pedro COSTA France, Portugal - 2009 - 98’ - nb Ne change rien est né d'une amitié entre l'actrice Jeanne Balibar, l'ingénieur du son Philippe Morel et Pedro Costa. Jeanne Balibar, chanteuse, des répétitions aux enregistrements, des concerts rock aux cours de chant lyrique, d'un grenier à SainteMarie-aux-Mines à la scène d'un café de Tokyo, de Johnny Guitar à la Périchole d'Offenbach. A suivre RENCONTRE AVEC EUGENE GREEN ET PEDRO COSTA. La rencontre sera animée par Clément Cogitore. Entrée gratuite dans la limite des places disponibles. 20h30 Projection de LA RELIGEUSE PORTUGAISE de Eugène GREEN Portugal – France- 2009- 127’- couleur Julie de Hauranne, une jeune actrice française parlant la langue de sa mère, le portugais, mais qui n’a jamais été à Lisbonne, arrive pour la première fois dans cette ville, où elle doit tourner dans un film inspiré des Lettres Portugaises de Guilleragues. Elle se trouve vite fascinée par une religieuse qui vient prier toutes les nuits dans la chapelle de Nossa Senhora do Monte sur la colline de Graça. Au cours de son séjour la jeune femme fait toute une série de rencontres, qui, à l’image de son existence antérieure, semblent éphémères et sans suite, mais après une nuit où elle parle enfin avec la religieuse, elle entrevoit le sens de sa vie et de son destin. Eugène Green Un certain mystère entoure le lieu et la date de naissance d'Eugène Green mais tout porte à croire que cela c'est passé de l'autre côté de l'Atlantique au milieu du XX° siècle. Après avoir voyagé à travers l'Europe, il s'installe à Paris en 1969 et y crée sa compagnie de théâtre, le Théâtre de la Sapience. Il tourne son premier film Toutes les nuits en 1997, récompensé par le prix Louis Delluc. Il présente en 2003 Le Monde vivant à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes, le moyen-métrage Les Signes en 2006 en sélection officielle du Festival de Cannes, et Le Pont des Arts en 2004 et La Religieuse portugaise en 2009 au Festival de Locarno. Le festival de Turin a présenté une rétrospective de son oeuvre en 2011. Comme écrivain, il publie son premier roman La Reconstruction en 2008 aux éditions Actes Sud, suivi de La Bataille de Roncevaux en 2009 La communauté universelle en 2011 et des Atticistes en 2012 chez Gallimard. Pedro Costa Né en 1959 à Lisbonne, Pedro Costa tourne son premier film, O Sangue, suivi de Casa de Lava (Un Certain Regard à Cannes en 1994), Ossos (Osella d’Oro au Festival de Venise en 1997) et Dans la chambre de Vanda (prix du Jury, Locarno 2000). Ses autres longs métrages sont Où gît votre sourire enfoui ?, sur le travail de Danièle et Jean-Marie Straub et En avant jeunesse ! (Compétition Cannes 2006). Récemment, il a contribué au film collectif L’Etat du monde avec Tarrafal (Quinzaine des Réalisateurs, 2007). Ses œuvres ont été présentées dans divers musées et galeries. En 2009, son documentaire Ne Change Rien, avec Jeanne Balibar, est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. La Cinémathèque française à Paris a présenté une rétrospective de ses œuvres en 2010. Informations et Tarifs Plein tarif 5 euros Réduit 4 euros La billetterie ouvre une heure avant le début de la séance La salle contient 98 places. L’accès n'est plus consenti au début du film. Tous les films sont en version originale sous-titrée en italien. Pour d’autres informations sur le programme, rencontres, débats et modalité d'accès : www.villamedici.it Responsable des activités Cinématographiques Francesca Bolognesi Académie de France à Rome - Villa Medici Viale Trinità dei Monti, 1 - 00187 Roma Tel. 0667611