Le Cri de Charlotte - Senateur Moise Jean Charles

Transcription

Le Cri de Charlotte - Senateur Moise Jean Charles
1er Symposium
Politique de la
« Platform Pitit
Dessalines »
Le Cri de Charlotte
« Jiskobou,
Papa
Dessalines
Devan !»
Les « Pitit Dessalines » ont fait l’histoire la semaine dernière pendant 3 jours à Charlotte, une
ville de la Caroline du nord (29 avril au 1er mai). C’est la première fois qu’une organisation
politique haïtienne ait jugé bon de réunir ses délégués de la diaspora pour recueillir leurs
revendications afin de les intégrer dans un plan global de gouvernement.
Tout commença en 1991 quand l’ex-président Jean B. Aristide décida de créer le ministère « des
haïtiens vivant à l’étranger ». En passant, il faut dire que le premier occupant de ce ministère
était présent dans le symposium, en la personne de Mr Fritz Casseus. Mais, le ministère reste et
demeure juste un symbole pour calmer les esprits de ceux des bases revendicatives des
communautés haïtiennes. A mon humble avis, le symposium de Charlotte était un cri
assourdissant venant de la diaspora internationale pour enfin implémenter ses revendications
en résultats concrets à travers un cahier de charge.
Caroline du nord est le plaisant état du sud des Etats-Unis
d’Amérique, ayant pour capitale politique la ville de « Raleigh » et
Charlotte comme référence économique. C’est aussi l’état
académique abritant plusieurs grandes universités américaines,
dont : « Duke, Chapel Hill, NC State University and University of
Carolina ». Charlotte a été prise d’assaut par plus d’une centaine
de compatriotes venant d’Haïti, du Canada, de la République
Dominicaine, France, Brésil, Vénézuela et des états a fortes
présences haïtiennes telles que : Californie, Texas, New York,
Florida, Nevada, Pennsylvanie, New Jersey, Georgia,
Massachussetts, Illinois, Connecticut, Maryland/Washington DC,
Virginia et naturellement Caroline du nord.
Dès le vendredi soir du 29 avril, un cocktail des plus sobres a été
offert par Mme Sabine Guerrier. Dans une ambiance patriotique,
divers participants faisaient la connaissance l’un avec l’autre, sous
le regard familier du sénateur Moise Jean Charles et d’autres dirigeants de la dite « Plateform
Pitit Dessalines » présents en la circonstance. Les rires et sourires, accolades et embrassades
furent partagés « à gogo » ; tout ceci, sous la conjugaison d’un rythme musical engagé mais à
peine audible, car le moment était surtout celui du verbe et de la camaraderie.
Entretemps, l’odeur de la cuisine aromatisait la salle, les salives cessaient d’être en paix. Cela se
comprend, car j’ai débarqué à Charlotte accompagné de Thomas Saint Cloud (un ami d’enfance
que je n’avais pas vu depuis plus de 22 ans) et de Bernier Archil, aux environs de 6 heures dans
la soirée. Après avoir parcouru New York, New Jersey, Pennsylvanie, Delaware, Maryland,
Washington DC, et Virginie, à travers un paysage verdoyant et froid pendant des heures, pour
finalement arriver à l’hôtel. Nous étions littéralement fatigués et mourraient de faim.
Cependant, se trouver au milieu de tous ces faiseurs d’histoire, filles et fils de Jean Jacques
Dessalines, fondateur de la patrie, était suffisant pour nous calmer l’estomac.
Mme Sabine Guerrier a débuté le cocktail par des propos de bienvenue, toujours dans sa voix
unique en son genre, garnie de l’accent Nordique. Elle nous rassurait de partager le confort
luxueux de sa maison, en fait nous invitant à faire comme chez nous. Puis, vint le tour du
sénateur Moise qui, dans son verbe familier, mettait l’assistance à l’aise via un court message de
circonstance accentuant sur la raison de notre présence à Charlotte. Ensuite, on a mangé, bu et
rigolé pendant plus de 3 heures en compagnie de la belle Sandra Paulemon, la vaillante
Modeline Napoleon, Brunette Mathone, Dr Juniace Etienne, Marie Harley, Eugenia Charles,
Anaïse Durand, Carole Monace, Marie Lourdes Phiogène, Mirlyne Josma, Claudette Labbé,
Barbara Jasmin, Magda Legros, Marie Michelle Eugène, Marlène Saint Félix, Nelta Jean Farins,
Jacqueline Joseph Charles, Marie Lavinia Laguerre, Gertrude Duroseau, Arlise Gédéon, Dr
Eugénia Romain, Marie Ginette Brutus, Dr Magalie Moyse,
Victoria Yeghoyan, et tant d’autres femmes vaillantes du
pays. Car le programme de demain était surchargé.
Le rendez-vous du samedi était prévu pour 8 heures du
matin. Pour accéder à l’enceinte du « 1 Bank of America »,
là ou le symposium eut lieu, il fallait passer par devant
deux agents de sécurité sur place pour vérifier les noms sur
une liste préétablie dans l’ordinateur, se faire
photographier, pour finalement recevoir une carte
d’identification permettant de pénétrer l’établissement.
Tout ceci se faisait dans une ambiance cordiale et
fraternelle. Arriver au 6eme étage, Victoria Yeghoyan (une
citoyenne américaine totalement acquise à la cause
haïtienne après avoir travaillé à l’hôpital Sainte-Croix de
Léogane) était la pour accueillir les délégués.
Une salle construite pour accueillir ces genres d’activité.
Techniquement, tout était déjà en place : un système
sonore qui permet à chaque participant d’avoir accès direct
au microphone la ou il se trouve, deux écrans géants, un centre de contrôle doté de deux
ordinateurs, une ligne téléphonique satellitaire capable de recevoir 1000 personnes
simultanément. Enfin, tout était inclus dans un package choisi en fonction du nombre de
participants, incluant aussi la nourriture.
Apres l’ouverture du symposium, les délégués de « Pitit Dessalines » avaient fait connaissance
de la députée démocrate du 12eme district de la Caroline du nord siégeant au congrès américain,
Mme Alma S. Adams. Elle exprimait sa solidarité avec la cause du peuple haïtien pour des
avancées sociales et économiques, tout en souhaitant bonne chance au sénateur Moïse Jean
Charles. Ensuite, ce fut le tour du représentant de la communauté asiatique à Charlotte, Mr.
Nimish Bhatt, d’origine Indienne, qui dans un langage simple et direct souhaite un lendemain
productif au peuple courageux d’Haïti. Il espère travailler avec le gouvernement haïtien dans les
domaines de l’agriculture, de l’éducation et la santé.
Jean Elie Th Pierre-Louis, dans son costume de maitre de cérémonie, séduisait toute la salle dans
sa façon unique de résumer les interventions de chaque intervenant. Il était à la hauteur de la
tâche, mission accomplie.
Les présentateurs étaient nombreux, abordant la politique, l’économie, l’investissement, le
tourisme, l’éducation, la santé, la technologie, etc…à travers une vision purement liée à la
participation de la diaspora. Ils avaient défilé dans l’ordre suivant : Dales Raymond, Dr Yves
Boldes (via satellite), Dr Frantz Perpignan, Assad Volcy, Fradin Jeudy, Me Evel Fanfan, Me Claudy
Gassant, Mathias Pierre, Joël Léon, Dr Eugenia Romain (via satellite), Serge Blaise/Job Almonor
(via satellite), Josephus Joseph, et l’ancien Ministre Fritz Casseus. Sans oublier les rapports de
chaque coordination représentée par des militants, tels que: André Lozier, Claude Janvier,
Fritzgerald Chevalier, Eugenia Charles, Fritz Beauté, et Johnson Toussaint. Il faut souligner aussi
la présence de Dumarsais Siméus et sa famille (via satellite) qui attendent impatiemment
l’organisation du 2eme tour des élections présidentielles entre sénateur Moïse Jean Charles
contre n’importe quel autre candidat. Il a aussi promis
de participer à la campagne présidentielle du sénateur
comme il a déjà fait au premier tour.
Des militants de la « Plateform Pitit Dessalines », en
particulier Mme Brunette Mathone, profitèrent du
symposium pour marquer la date de naissance du # 1
de l’organisation, sénateur Moïse Jean Charles, à
l’occasion de son 49eme anniversaire, le 20 avril dernier.
En coupant 2 gâteaux sous les ovations de l’assistance.
Mme Anaïse Durand en avait profité pour distribuer des
T-shirts à l’effigie du leader de l’organisation à toute
l’assistance comme souvenir d’un temps fort dans
l’existence de la diaspora haïtienne.
Puis, l’on s’était reparti en 5 ateliers débattant des sujets déjà présentés par des spécialistes en
la matière : économie, éducation, politique, investissement, tourisme, etc. Les débats étaient
très animés, car nous savions que les conclusions de ces ateliers de travail allaient être insérées
dans le projet gouvernemental de la « Plateform Pitit Dessalines ». Donc, tout était pris au
sérieux avec un grand sens de responsabilité.
A la fin des ateliers de travail, 5 rapporteurs bien imbus de leurs taches, défilaient sur le podium
pour présenter les conclusions de chaque groupe. Pendant que le sénateur Moïse Jean Charles
et d’autres dirigeants prenaient note avec attention de la lecture de chaque atelier.
Pendant ces 3 jours, les militants de la diaspora et dirigeants venant d’Haïti eurent accompli un
travail extraordinaire qui normalement devrait faire école aux autres organisations politiques,
dans le cadre d’une intégration réelle de la diaspora dans la vie politique, économique et sociale
du pays. C’est un pas important qui venait d’être franchi à Charlotte, maintenant les
revendications de la diaspora sont inscrites dans un document public concret, afin que nul ne
puisse prétendre de l’ignorer.
Le sénateur Moïse Jean Charles, a exprimé dans son intervention finale la portée historique du
symposium de Charlotte, pas seulement pour la diaspora haïtienne, mais tout le pays en général.
Il a présenté un condensé fidèle aux débats des deux jours de travail qui, de façon manifeste
exprime son engagement profond dans la croisade pour l’intégration effective de la diaspora
dans la vie publique haïtienne. Le sénateur a rassuré la diaspora de sa participation en termes
clairs, ce qui lui a valu de chauds applaudissements tout au long de sa déclaration. Il a fait
montre aussi d’une connaissance certaine du problème et de l’importance de la diaspora dans
sa stratégie de gouvernement d’aujourd’hui et de demain. En termes de charpente
organisationnelle, le sénateur a proposé une structure moderne basée sur la participation de
toutes les cellules de la diaspora dans les grandes décisions de la plateforme. Voici
l’organigramme :
Coordination
Centrale
Coordination
Par Etats / Pays
Conseillers
Spéciaux
Commissions
Techniques
Coordination
Local
Pour finir, le symposium politique de Charlotte était rendu
possible grâce à la contribution financière des membres de la
« Plateform Pitit Dessalines » vivant aux Etats-Unis et ailleurs. Et
surtout à la diligence de cette femme vaillante d’Haïti, Mme
Sabine Guerrier qui, à la tête d’une équipe organisatrice
dynamique ait pu décrocher ce grand succès. Toutes les
délégations avaient exprimé leurs satisfactions et prirent rendezvous pour un autre symposium du même genre, pourquoi pas en
Haïti?
Joël Léon