October 30th, 2016 - French Church du Saint

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October 30th, 2016 - French Church du Saint
PENTECOST XXIV
October 30th, 2016
Habakuk 1:14 - 2: 1-4 II Thessalonians 1:1-4, 11-12 Luke 19: 1-10
At Halloween, everyone loves to hear a
good story. Of course, most people would
prefer it to be a ghost story. Here is mine.
It is up to you to decide whether or not it is
about a ghost.
On a night of a tropical hurricane beating
against the Mexican shore, a man’s body
was washed up on the sands close by an
isolated and small village. When the dawn’s
light revealed to the villagers the presence
of the body of the stranger, they were at
first hesitant to approach too closely. A
woman of the village who had lost her
child only the year before was the first to
summon up the courage to touch the body
of the dead man. He had been stripped of
all his clothes and denuded of anything that
could have given a clue to his identity. The
woman called for a pail of water and a
cloth and slowly washed the body clean of
sand and seaweed. She sent for a trestle
table from the village and laid out the body
carefully upon it, arranging the limbs and
combing the broken shells from his hair.
She noticed his callused hands and the tiny
splinters of wood beneath his finger nails.
She noticed the powerful muscles of his
arms and chest, and the lines on his face
which she knew had been drawn by
frequent laughter. As she worked, she
began to invent a story about the man to
the villagers, who were still keeping their
fearful distance. He had been a carpenter.
He had worked hard to keep his mother
and his family in food and lodging. After a
long and dusty day in his workshop he had
been bathing in the sea when a group of
villains stole his earnings from the clothes
which he had left on the shore. The man
had recognized the villains. He struggled
vainly with them, but he was easily
overpowered. They drowned him in the
shallows, took him to the open sea in a
rowing boat and dumped him overboard.
As she told her story, the villagers drew
closer and closer. Her imagination
incorporated them into the life of the
drowned stranger. They looked upon him
with
so
much
compassion
and
understanding that they were able to bury
him with respect and honor as one of their
own.
The festivals of Halloween, All Saints and
All Souls all serve to remind us that we all
have a story to tell about ourselves, or a
story which others can tell of us. SaintEsprit has a little cemetery in Queens; and
the life stories of so many people in that
cemetery would be fascinating to hear. Our
life stories give us a way of understanding
ourselves. I was often moved when I
performed funerals in England, precisely
because of the stories people wished to tell
about their friends or their relatives who
had died. Their selective memories of the
departed gave them hope and courage.
Such memories comforted them in the
knowledge that there is something in every
life which is not only worth telling, but
which is also stronger than death.
We have a similar selective memory about
the saints. They are those who have been
chosen by the church as examples not for
their perfection, but frequently for their
mixture of perfection and frailty. They
include among their number cowards who
turn brave, lovers who offer their passion
to God, minds that long for God and have
no peace until they find him, ordinary
wives or sons obliged to do extraordinary
things. They are exemplars of the sorts of
stories which can be told about us. Their
weaknesses are not subsumed in their
sanctification: their weaknesses are often
the means by which their greatness is
communicated to those who surround
them.
It is curious that this time of year is chiefly
known for Halloween: the festival in
which, instead of celebrating the lives of
those whom we have loved and who have
died, we are encouraged to be terrified of
the dead. We are supposed to be haunted
by those who were once like us and who
now inhabit a world which manifests itself
to us in frightening shadows and halfglimpsed terrors. We should not be
terrified of Halloween, All Saints and All
Souls Day. They are occasions in which we
rejoice in the varied and checkered stories
which make up our communities. In his
letter to the Thessalonians, Paul thanks
God for the lives of the people of the
church in Thessalonica. He finds an
example and an inspiration in their
perseverance in the face of persecution. He
prays that God will lead them deeper and
deeper into His love. Let us thank God for
those who have come before us. Let us
acknowledge that not one of our stories
will be lost. One day we will see our lives
through the all-seeing eyes of Christ, who
has the power to breathe back life into all
those who have been washed onto the far
shore.
NJM
24ÊME DIMANCHE DE LA PENTECÔTE
30 OCTOBRE 2016
Le jour d'Halloween, tout le monde aime bien entendre une bonne histoire. Bien sûr, la
plupart des gens préfèrerait que celle-ci soit une histoire de fantômes. Voici la mienne. À
vous de décider si il s'agit d'une histoire de fantômes ou non.
Durant une tempête tropicale sur la côte mexicaine, la nuit, un corps s'échoua sur la plage
près d'un petit village isolé. Lorsque la lueur du soleil levant révéla la présence du corps de
l'étranger au villageois, il furent tout d'abord hésitants à l'idée de s'en approcher trop près.
Une femme du village qui avait perdu son enfant seulement un an auparavant fut la première
à trouver le courage de toucher le corps du mort. Ses vêtements avaient été arrachés de sa
personne et rien sur lui ne pouvait aider à l'identifier. La femme fit demander un seau d'eau
ainsi qu'un linge afin de doucement nettoyer le corps couvert de sable et d'algues. Elle
envoya chercher au village une table sur tréteaux puis y allongea le corps avec précaution.
Elle pris soin d'arranger ses membres et brossa ses cheveux afin d'en retirer des coquillages.
Elle aperçu sur ses mains de la corne ainsi que de petites échardes de bois sous ses ongles.
Elle remarqua les muscles forts de ses bras et de sa poitrine, ainsi que les lignes de son visage
qui surement avaient été dessinées par ses rires fréquents. Alors qu'elle travaillait, elle
commença à inventer une histoire sur l'homme pour les villageois, qui, craintifs, gardaient
toujours leurs distances. C'était un menuisier. Il avait travaillé dur afin que sa mère et à sa
famille ne manquent jamais d'un toit et de nourriture. Après un long jour poussiéreux dans
son atelier il avait été se baigner dans la mer lorsqu'un groupe de scélérats vola ses gains qui
se trouvaient dans les vêtements qu'il avait laissés sur la terre ferme. L'homme avait reconnu
les vauriens. Il lutta vainement, mais il fut facilement vaincu. Ils le noyèrent dans les petites
eaux, l'emmenèrent au large dans une barque, puis le jetèrent par-dessus bord. Alors qu'elle
racontait son histoire, les villageois commencèrent à s'approcher de plus en plus près. Son
imagination les fit se sentir proches de la vie de l'étranger noyé. Ils le regardèrent avec
tellement de compassion et de compréhension qu'il furent capables de l'enterrer avec respect
et honneur comme si il était l'un des leurs.
Les fêtes d'Halloween, de la Toussaint et la fête des morts servent toutes à nous rappeler que
nous avons chacun une histoire à raconter sur nous-mêmes, ou bien une histoire que d'autres
peuvent raconter sur nous. Saint-Esprit a un petit cimetière dans le Queens ; il serait
surement fascinant d'entendre parler de la vie des gens qui y sont enterrés. L'histoire de nos
vies nous permet de nous comprendre nous-mêmes. J'étais souvent ému lorsque j'officiais
lors de funérailles en Angleterre, précisément par les histoires que les gens voulaient raconter
sur leur ami ou le membre de leur famille qui venait de mourir. Leur mémoire sélective les
réconfortait dans l'idée que dans toute vie, il y a quelque chose qui non seulement vaut la
peine d'être raconté, mais qui est aussi plus fort que la mort.
Nous avons le même type de mémoire sélective à propos des Saints. L'Église les a choisis
comme exemples non pas pour leur perfection, mais souvent pour leur mélange de
perfection et de fragilité. Parmi eux se trouvent des lâches qui sont devenus braves, des
amants qui offrent leur passion à Dieu, des esprits qui désirent Dieu et ne connaîtrons
aucune paix tant qu'ils ne le trouveront pas, des femmes et des enfants ordinaires obligés de
faire des choses extraordinaires. Ils sont tous des exemples du type d'histoires qui peuvent
être racontées sur nous. Leurs faiblesses ne sont pas comprises dans leur sanctification : leurs
faiblesses sont souvent le moyen par lequel leur grandeur est communiquée à ceux qui les
entourent.
C'est curieux que cette période de l'année soit surtout connue à cause d'Halloween : la fête
durant laquelle, au lieu de célébrer les vies de ceux que nous avons aimés et qui sont morts,
nous sommes encouragés à être terrifiés par les morts. Nous sommes censés être hantés par
ceux qui étaient auparavant comme nous et qui aujourd'hui vivent dans un monde qui se
manifeste à nous par des ombres terrifiantes et des violences entre-aperçues. Nous ne
devrions pas avoir peur d'Halloween, de la Toussaint, et du jour des morts. Ce sont des
occasions durant lesquelles nous nous réjouissons d'entendre les histoires variées et en dents
de scie qui font notre communauté. Dans sa lettre aux Thessaloniciens, Paul remercie Dieu
pour la vie des gens de l'église à Thessalonique. Il trouve un exemple et une inspiration dans
leur persévérance face aux persécutions. Il prie pour que Dieu les dirige de plus en plus
profondément dans Son amour. Remercions Dieu pour ceux qui sont venus avant nous.
Reconnaissons qu'aucune de nos histoires ne sera oubliée. Un jour, nous verrons nos vies à
travers les yeux du Christ qui voient tout, qui a le pouvoir de ramener à la vie tout ceux qui
se sont échoués sur les côtes lointaines.
NJM Ver. FR : FS