Fiche Corée recherche et technologie

Transcription

Fiche Corée recherche et technologie
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Fiche Corée du Sud :
La Recherche et la Technologie
Composante centrale du système économique et social du pays puisqu’il doit permettre
d’assurer à la fois croissance économique, bien-être social et humain, tout en sensibilisant et
en formant le grand public aux problématiques du futur, le système d’innovation national
(NIS) coréen est caractérisé par :
• Un niveau de financement élevé (2,99% du PIB en 2007, avec un objectif à 5% à l’horizon
2012) favorisant l’excellence par un système de recherche contractualisée et évaluée
• Une recherche menée à la fois dans les universités et les instituts de recherche publics et
privés ainsi que dans les entreprises
• Un apport important du secteur privé, qui réalise deux tiers des dépenses en R&D
• Une structuration forte, avec un pilotage gouvernemental important, dans un cadre légal
précis
• De bonnes performances en matière de production scientifique (publications et brevets)
• La mise en œuvre récente d’une politique de décentralisation visant à développer des
pôles régionaux dans un état encore très centralisé
• Une politique de collaboration internationale active, visant à acquérir des compétences
dans des domaines technologiques de pointe (biotechnologies, nanotechnologies)
I. STRUCTURES DE LA RECHERCHE ET DE LA
TECHNOLOGIE
I.1. Pilotage de la Recherche
a- Organisation administrative
La loi-cadre sur la science et la technologie (Loi no 6353, « S&T Basic Plan »), entrée en vigueur en
juillet 2001 et révisée en 2003 a mis en place un système d’innovation national (National Innovation
System, NIS) piloté par le Conseil National de la Science et de la Technologie (National Science and
Technology Council, NSTC), dont les compétences ont été renforcées en 2004, notamment en
matière de politique de l’innovation, de formation des personnels scientifiques et de R&D industriels.
Créé en 1999, le NSTC définit les priorités et est en outre chargé de coordonner efficacement les
politiques de Science et Technologie et les programmes de R&D à l'échelon national. Ce conseil est
présidé par le président de la République de Corée. Il est composé des ministres des ministères à
vocation scientifique et technologique et de représentants académiques et industriels.
Le Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie (MEST, anciennement Ministry of
Science and Technology, MOST jusqu’à la réforme de mars 2008) agit comme secrétariat pour le
NSTC et joue le rôle d’une agence centrale interministérielle de coordination des politiques publiques
de R&D.
Le MEST se compose de deux divisions pilotées par deux vice ministres, l’une pour la science et la
technologie l’autre pour l’éducation.
Depuis 2004, date de mise en place du NIS, le MEST est le plus important contributeur R&D du
secteur public (31,9%). Il est suivi par le Ministère de l’Economie et de la Connaissance (MKE) à
hauteur de 29,3%, du Ministère de la Défense (15,9%) et du Ministère du Territoire et des Affaires
Maritimes (5,2%).
1
Recherche et Technologie en Corée du Sud
b-
septembre 2009
Tutelle des instituts
Le MEST, le MKE et le cabinet du Premier Ministre assurent le contrôle, l’évaluation et la coordination
des instituts de recherche publics financés par le gouvernement (Government-sponsored Research
Institutes, GRI).
Le MEST est en charge du pilotage de 24 GRI, qui sont pour la plupart des instituts spécialisés dans
une discipline. 11 d’entre eux sont directement pilotés par le Ministère de l’Education, de la Science et
de la Technologie, pour leur permettre d’accomplir des tâches précises se rattachant directement au
mandat du Ministère. Les 13 autres GRI sont placés sous la tutelle du Korea Research Council of
Fundamental Science & Technology (KRCF) qui assure leur pilotage.
13 GRI sont placés sous la tutelle du MKE et sont placé sous la surveillance du Korea Research
Council for Industrial Science & Technology (KOCI), le second conseil de surveillance en Science et
Technologie.
Enfin, le cabinet du Premier Ministre coordonne l’action des 23 instituts de recherche publics en
économie, sciences sociales et humanités qui lui sont rattachés via un troisième conseil, le NRCS
(National Research Council for Economics, Humanities and Social Sciences).
c- Tutelle des universités
Le Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie (MEST) est responsable de la
formulation et de la mise en œuvre des politiques d’éducation en lien avec les activités académiques
et scientifiques des universités. Il fournit les soutiens administratifs et financiers aux universités
(publiques et privées) qui relèvent directement de son autorité. Les universités sont financées à 75 %,
par le MEST les 25 % restants étant issus des subventions accordées par les autorités locales et/ou
les entreprises et des frais de scolarité des étudiants qui demeurent très élevés en Corée. Le budget
du MEST représente 31,9% du budget total du gouvernement en 2008 et 27,2% de son budget est
consacré à l’enseignement supérieur.
Selon le MEST, en 2008 la Corée compte environ 3 500 000 d’étudiants dont 40 500 étrangers et
quelques 73 000 professeurs des universités pour 42 « National Universities », 10 universités
1
publiques et 353 universités privées .
Le Korean Council for University Education dirigé par un panel de présidents d’universités, participe à
la définition des politiques administratives et financières. Il est chargé de l’évaluation du système
universitaire. Le KCUE est une organisation non gouvernementale.
Inversement, le Presidential Advisory Council on Science and Technology (PACST) est une structure
publique. Créé en 1993, ce conseil est chargé d’éclairer le Président et le gouvernement sur les
questions relatives aux enjeux scientifiques et technologiques et à la formation. Il se compose de
trente personnalités nommées pour un an par le Président de la République de Corée.
I.2. Agences de financement
La Corée affiche des ambitions extrêmement fortes en termes de science et technologie, avec pour
objectif de hisser le pays parmi les dix premières nations en termes de production scientifique à
l’horizon 2012. Cette politique se traduit en particulier par l’importance des moyens alloués à la R&D
en Corée (actuellement la part de Produit Intérieur brut dévouée à la science et à la technologie est de
3%) et une ambition budgétaire importante (Objectifs fixés à 5% du PIB à l’horizon 2012). Dans un
souci d’accroitre efficacité et lisibilité dans l’utilisation de ces moyens, les trois agences de
financement de la recherche sous tutelle du MEST ont été restructurées pour former la National
research foundation (NRF).Il existe une dizaine d’autres agences de financement et de gestion de
programmes de recherche sous tutelle d’autres ministères en Corée.
1
source : Statistical Yearbook of Education, MEST
2
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
La National Research Foundation
Les trois agences de financement de la recherche relevant du MEST ont été fondues en 2009,
donnant lieu à la création d’un seul et même organisme, la National Research Foundation (NRF) qui a
été inaugurée le 25 juin 2009. Les missions de la NRF reprennent celles des trois agences dont elle
est issue : la Korea Science and Engineering Foundation (KOSEF), la Korea Foundation for
International Cooperation for Science and Technology (KICOS) et la Korea Research Foundation
(KRF).
Créée en 1977, KOSEF était la principale agence de financement de la R&D nationale en Science et
Technologie. L’agence était en charge des appels d’offres nationaux et de l’attribution des budgets
aux laboratoires dans le cadre de programmes nationaux de R&D, de programmes de labélisation de
centres d’excellence (Science Research Centers, Engineering Research Centers, Regional Research
Centers) et de soutien à des projets de recherche fondamentale. 58 millions de dollars US (4% de son
budget) étaient consacrés à la coopération internationale, dans le cadre d’accords avec des
partenaires dans 36 pays. A l’initiative du MEST, les fonctions du KOSEF ont été recentrées en
décembre 2006 sur le soutien à la R&D nationale, la gestion des programmes de coopération
internationale ayant alors été confiée à une seconde agence, KICOS. Fondée en 2004, KICOS était
l’agence de financement de la coopération au service du MEST. Créée à l’origine pour attirer les
centres de R&D étrangers sur le territoire coréen, KICOS a vu ses prérogatives évoluer vers la gestion
des projets de recherche internationaux pour le compte du MEST, dont les programmes de
structuration de laboratoires conjoints « Global Research Laboratory » et « Global Partnership
Program » ainsi que l’Institut Pasteur de Corée. Créée en 1981, KRF était l’agence pluridisciplinaire.
KRF s’appuyait sur 6 départements scientifiques pour mettre en place un programme de contrats de
recherche, dont 41% consacrés aux sciences humaines et sociales. KRF était en outre responsable
de la mise en place de deux programmes nationaux de soutien à la recherche dans les universités
(programmes Brain Korea 21, BK21, poursuivi par la NRF et New University for Regional Innovation,
NURI, cf ci-dessous, mais abandonné lors de la fusion). Pour 2009 le budget de la NRF correspond
au cumul des budgets des trois agences refondues et se monte à 2700 milliards de won, soit environ
1,5 milliard d’euros. Ce budget majoritairement dévoué à la recherche fondamentale est équivalent au
budget alloué aux deux agences sous tutelle du Ministry of Knowledge and Economy, mais dont les
1.7 Milliard d’euros sont principalement dévoués aux infrastructures et aux applications
technologiques industrielles.
Le BK21 est un programme de modernisation de l’enseignement supérieur et a été lancé en
mai 1999 par le Ministère alors en charge de l'Education. Il vise à former de nouvelles élites dans les
domaines définis comme prioritaires (technologies de l'information, biotechnologies, ingénierie
mécanique, ingénierie chimique, sciences de la matière, physique, chimie). Ce programme préconise
de favoriser les interactions enseignement-recherche et vise à renforcer des pôles d’excellence en
hautes technologies, en technologies de la connaissance et en biotechnologies en particulier.
Le NURI était un programme de financement pour les universités régionales (situées hors des
régions de Seoul, Incheon, et Kyunggi-do). Il visait à promouvoir ces universités en région et à
renforcer le système d’innovation régional (Regional Innovation System, RIS). Le renforcement de leur
compétitivité s’axant principalement sur la spécialisation des formations et la collaboration avec les
gouvernements locaux, les industries, les centres de recherche et les ONG.
Korea Foundation for the Advancement of Science & Creativity (KOFAC)
KOFAC est une agence de promotion et de diffusion de la culture scientifique sous tutelle du MEST
qui dispose d’un budget de 14,5 millions d’euros (2007). Ses activités sont multiples : financement de
nombreux programmes d’éducation scientifique en direction des jeunes, formation d’élites et
promotion (prix aux jeunes talents), communication et conférences scientifiques, activités de
vulgarisation scientifique destinées au grand public, évaluation et planification de la culture
scientifique sur le long terme.
Korea Institute of Industrial Technology Evaluation and Planning (ITEP)
Sous tutelle du Ministry of Knowledge and Economy (MKE), ITEP est l’agence de financement des
projets à caractère technologique.
Quatre autres ministères disposent d’agence de financement de la recherche, mais celles-ci sont
dotées de budget bien inférieurs à ceux de la NRF (Ministry of land, Transport and Maritime affairs, 2
agences, 200 millions d’euros, Ministry of Food, Agriculture Forestry and Fisheries, 55 millions
d’euros, Ministry of health and wellfare, 110 millions d’euros et Ministry of Environment, 68 millions
d’euros en 2009).
3
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
I.3. Structures de valorisation
Chaque institut de recherche ou chaque université est chargé de valoriser la recherche issue de ses
laboratoires, selon le cadre législatif suivant :
-
le « Technology Transfer Promotion Act », adopté le 28 janvier 2000, autorise les organismes
de recherche publics à être propriétaires des résultats de la recherche.
er
le « Industry and University Cooperation Act » mis en place le 1 septembre 2003,
recommande aux universités publiques et privées de créer une structure de coopération avec
l’industrie.
Les « National universities » et les GRI sont dans l’obligation de mettre en place leurs
Transfert and Licensing Offices (TLO) et de les piloter.
Les activités du TLO d’une université ou d’un institut de recherche sont de 3 types :
propres
- Management (aide au dépôt de brevet et examen des possibilités de transfert, construction de
bases de données des technologies, rédaction de contrats avec examen des conditions de
redevance, formation…),
- Evaluation des brevets et des technologies transférables,
- Marketing (organisation de conventions, expositions, entretiens individuels, etc.) en vue de
pénétrer les marchés nationaux et internationaux.
L’effectif des personnels impliqués en valorisation de la recherche est estimé à environ 6 personnes
par TLO. Ces structures de valorisation dépendent du Ministère de l’Economie et de la Connaissance
(MKE) pour les GRI et du Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie (MEST) pour
les universités. En 2006, le MKE a sélectionné 28 TLO (18 universitaires et 10 GRI) qui seront
financés pour une durée de 5 ans, la liste des structures est donnée en annexe.
Le Korean Intellectual Property Office (KIPO) est l’office national de la propriété intellectuelle coréen
équivalent de l’Institut National de la Propriété Intellectuelle en France. Le KIPO est notamment en
charge de la réception des dépôts et de délivrer les titres de propriété industrielle (brevets, marques,
etc.) en Corée. Le KIPO est désireux de renforcer sa coopération avec l’Office Européen des Brevets
(OEB) dans des domaines comme l’échange d’agents et d’informations sur les procédures en matière
de délivrance de brevets, la classification et le contrôle de la qualité. Un accord de 2008 prévoit ainsi
la création d’un bureau d’assistance et d’information sur la propriété intellectuelle coréenne à l’agence
de l’OEB de Vienne.
I.4. Instances d'évaluation
A- Cadre législatif
La réforme « Act on National Research and Development Performance Evaluation » mise en place en
2005 et renforcée en 2006 par le « Enforcement Ordinance for R&D Outcome Evaluation Law »
oblige à une évaluation permanente des performances nationales en matière d’innovation. Le but est
de renforcer la compétitivité nationale en stimulant les politiques d’innovation et en favorisant la
commercialisation des résultats. Un premier plan quadriennal d’évaluation, le « First-phase Outcome
Evaluation Basic Plan » a été lancé par le MEST pour la période 2006-2010.
La « National R&D Evaluation & Management Law », mise en place en 2005, introduit des dispositifs
sophistiqués d’évaluation des programmes de R&D nationaux. Cette loi confère au NSTC (National
Science and Technology Council, cf.§I1a) et au MEST un rôle accru de pilotage et de suivi puisqu’elle
prévoit la mise en place d’indicateurs nationaux en Science et Technologie. Cette loi stipule que les
ministères et les conseils de recherche alimentent une base de données unique en vue d’une
évaluation conjointe par le NSTC et le Korea Institute of Science and Technology Evaluation and
Planning (KISTEP, cf. §B). Une entité de recherche devra ainsi présenter à l’organisme financeur ses
indicateurs de performances et ses objectifs avant le démarrage de tout projet.
4
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Depuis 2008, le NSTC est en charge d'évaluer les politiques mises en oeuvre en matière de Science
et Technologie et de mettre en place un contrôle efficace de l'allocation des ressources de R&D.
En matière d’éthique et de sécurité, le gouvernement s’est fixé pour objectif de rejoindre les standards
internationaux en la matière et conduit pour le moment des enquêtes sur les conditions de travail dans
les laboratoires de recherche. La révélation des pratiques frauduleuses (Affaire Hwang Woo-suk) a
entraîné une réflexion nationale et des initiatives visant à sensibiliser la communauté scientifique sont
en cours, dont notamment :
-
un guide des directives destiné à garantir le caractère éthique des recherches (« Guidelines
for Ensuring Ethical Research »),
la mise en œuvre d’un système d’auto-évaluation pour les instituts et les universités financés
dans le cadre de programmes nationaux,
le renforcement de la formation et de l’enseignement en matière d’éthique de la recherche
B- Organes de collecte, de traitement et d’évaluation de la recherche
Le Korea Institute of Science and Technology Evaluation and Planning (KISTEP) est l’agence
gouvernementale spécialisée dans la collecte, le traitement et l’évaluation des données statistiques
sur la R&D en Corée, qui rend compte directement au MEST. Fin 2006, les données sur 1 400
organismes et 2000 personnes ont été collectées et alimentent la base construite par KISTEP.
Sous tutelle du MKE, le Korea Institute of Industrial Technology Evaluation and Planning (ITEP) est
l’agence de financement des projets à caractère technologique. ITEP a construit une base qui
rassemble les données de plus de 2000 projets depuis leur sélection jusqu’à leur évaluation finale.
Les indicateurs et les statistiques sur les personnels sont quant à eux rassemblés par le Korean
Educational Development Institute (KEDI) et par le Korea Research Institute for Vocational Education
and Training (KRIVET) qui, tous deux relèvent du MEST.
Les statistiques sur les universités publiques et privées sont rassemblées par le National Center for
Education Statistics and Information maintenu par le KEDI pour le compte du MEST.
Le Science and Technology Policy Research Institute (STEPI) administré par le NRCS, l’un des 3
conseils nationaux, conduit tous les trois ans et ce depuis 2002, une enquête sur l’innovation auprès
de quelques 6000 entreprises et 2000 sociétés de service (enquêtes, questionnaires, appels
téléphoniques etc…). Cette base alimente les statistiques sur l’innovation du Korea National Statistics
Office.
Les chiffres sur les petites et moyennes entreprises sont collectés par la Korea Industrial Technology
Association (KOITA) pour le compte de la Small and Medium Business Administration (SMBA).
5
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
II. MOYENS
II.1. Caractéristiques générales
1998
46 287
21 428
2,34
92 541
4,30
128 669
6,00
Population (milliers)
Population active (milliers)
DIRD/PIB
Nombre de chercheurs
Ratio chercheurs/population active (‰)
Personnel total de R&D
Ratio personnel total/population active (‰)
Corée du Sud
2001
2003 2005
47 354
47 849 48 508
22 417
22 916 23 743
2,98
2,59
2,63
136 337
151 254 187 579
7.9
6,10
6,60
165 715
186 214 234 702
9,89
7,39
8,13
données OCDE (principaux Indicateurs de S&T), traitements et estimations OST
OST-2006
II.2. Précisions sur les moyens financiers
ème
La Corée est au 5
rang des pays de l’OCDE par ses investissements en matière de R&D qui
s’élèvent à environ 21,,2 milliards d’euros en 2006 (3,23% de son PIB).
Le gouvernement consacre un effort croissant à la R&D qui représentait 9,8% du budget total en
2007. Inscrivant la R&D comme une priorité nationale depuis une dizaine d’années, les crédits qui lui
sont consacrés sont de 10,8% dans le budget 2008 (5,5 milliards d’euros en 2008 selon le MEST).
Une des caractéristiques principales du SNI coréen est que les entreprises sont la principale source
de dépenses en R&D (76%).
La dépense publique en R&D se répartit comme suit : 53,4% dans les projets d’Etat, 26,6% dans les
instituts de recherche (dont 10,7% dans les GRI en Science et Technologie), 15,5% dans les
universités, 3,5% dans les infrastructures, 1% pour la coopération internationale et les politiques de
recherche.
II.3. Précisions sur les moyens humains
La Corée comptait 187 579 chercheurs en 2005, soit 7,9 chercheurs pour 1000 travailleurs actifs. Elle
se trouve parmi les pays dont le nombre de chercheurs représente entre 1% et 3% de la population
mondiale des chercheurs (aux côtés du Canada, de Taiwan et du Brésil).
Dans leur très grande majorité, les personnels de la recherche publique (GRI et universités publiques)
sont recrutés de façon permanente sur contrat de droit privé et n’ont pas le statut de fonctionnaire.
6
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
II.4. Un rôle important des instances régionales
Sur le plan administratif, la Corée est divisée en neuf provinces, six villes métropolitaines et une ville
spéciale (les villes ont le même statut que les provinces) :
- 9 provinces : Gyeonggi, Gangwon, Chungcheong du Nord, Chungcheong du Sud, Jeolla du
Nord, Jeolla du Sud, Gyeongsang du Nord, Gyeongsang du Sud, Jeju
- 6 villes métropolitaines : Busan, Daegu, Incheon, Gwangju, Daejeon, Ulsan
- Séoul, qui possède un statut de ville spéciale
Les Universités de province (hors des régions de Seoul, Incheon, et Gyeonggi) bénéficient du
programme NURI du KRF(cf §I.2), qui vise à renforcer la compétitivité régionale en se basant sur un
partenariat universités, centres de recherche, industries, ONG et gouvernements locaux.
D’autre part, dans le cadre d’un plan global de rééquilibrage du développement national intitulé
« Comprehensive Plan for the Promotion of Regional S&T », le gouvernement a financé depuis 2004
la construction de 7 pôles de recherche régionaux (Daejeon, Jeanbuk, Gwangju, Chungbuk,
Gangneung, Busan et Daegu). Le pays devrait compter une dizaine de pôles d’ici à 2010, qui
recevront jusqu’à 11 millions d’euros sur une période maximale de 5 ans. Le pôle de Daedok à
Daejeon (Daedeok R&D Special Zone), de loin le plus actif après Séoul, compte 824 entreprises de
haute technologie, un grand nombre d’instituts de recherche, d’universités et d’industries. Concentrant
près de 20% de l’effort de recherche du pays, il devrait dégager un revenu annuel de 7,18 milliards
d’euros d’ici à 2010.
La province de Gyeonggi (sud de Séoul) compte quant à elle un grand nombre d’établissements de
R&D étrangers, en raison de sa proximité avec la mégalopole séoulite et aux investissements
importants consacrés à la R&D par le gouvernement de la province. Ainsi, les autorités de cette
province apportent un soutien important à l’Institut Pasteur de Corée. En mars 2007, elles ont
également signé un protocole avec le groupe français Faurecia (2ème équipementier automobile
mondial) pour un projet de création d'un centre de R&D destiné au développement d'applications pour
les automobiles vendues sur le marché coréen.
III. DOMAINES SCIENTIFIQUES ET ORGANISMES DE
RECHERCHE
III.1. Production scientifique et visibilité internationale
En 2006, la Corée représente 2,5% de la production scientifique mondiale. C’est, après la Turquie
(+105%) et la Chine (+96%), le pays à avoir le plus progressé en nombre de publications entre 2001
et 2006 (+55%). Le rapport entre le nombre de publications et la population totale place la Corée
parmi les pays à densité scientifique élevée. Selon le MEST, le nombre d'articles de scientifiques
coréens publiés dans les trois revues scientifiques les plus reconnues au niveau mondial (Nature,
Science et Cell) a été multiplié par 9 au cours des 10 dernières années.
L’indice d’impact à deux ans est en progression notable depuis 2001, la Corée ayant accru
récemment la visibilité internationale de ses publications (+6%). Le taux de co-publications qui reflète
directement la place prise par les collaborations internationales dans l’activité des laboratoires est de
20,1% en 2006.
Selon l’institut suisse IMD (International Institute for Management Development), la Corée est classée
38ème en termes de compétitivité scientifique au niveau international, 12ème en termes de
compétitivité technologique et 6ème en termes de compétitivité nationale.
7
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Tableau 2 : part mondiale de publications toutes disciplines confondues
Corée du Sud : production scientifique
Toutes disciplines
2001
1,6
12 236
Part mondiale (%)
Nombre de publications
2006
2,5
19 118
données Thomson Scientific, traitements OST
OST-2006
Tableau 3 : part mondiale de citations et indice d'impact, toutes disciplines confondues
Corée du Sud : indicateurs de visibilité
Toutes disciplines
2001
0,9
0,56
Part mondiale (%) de citations
Indice d'impact à 2 ans
2006
1,5
0,59
données Thomson Scientific, traitements OST
OST-2008
III.2. Domaines scientifiques
III.2.1. Grands domaines de recherche
En 2005, la Corée s’est dotée d’une feuille de route (National Technology Roadmap) comportant 5
objectifs stratégiques :
1/ Développer une société basée sur l’Information, le Savoir et l’Intelligence
2/ Améliorer les systèmes de Santé et la Biologie (Biohealthtopia)
3/ Développer les secteurs de l’Environnement et l’Energie
4/ Renforcer les industries majeures coréennes (transports, matériaux, etc.)
5/ Améliorer les secteurs d’intérêts nationaux (aéronautique/aérospatial, sécurité alimentaire et
préservation des ressources naturelles).
Ces orientations se retrouvent dans les 8 secteurs les plus dotés en 2005 en terme d’investissements
publics :
•
•
•
•
•
•
•
•
Technologies de l’information et électronique, secteurs les plus largement financés (33,4%
des fonds publics en 2005)
Biotechnologies, biologie (23,7 %)
Génie mécanique (9,8%),
Energie / ressources (9,8%)
Sciences fondamentales (6,0 %)
Aérospatial (6,0 %)
Environnement et nanomatériaux (environ 6,0 % chacun)
Transports, construction (5,2%)
8
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Tableau 4 : part mondiale de publications par grandes disciplines
Corée du Sud : part/Monde (%) de
publications
Discipline
2001
1,3
0,9
0,6
2,8
2,4
0,6
3,1
1,4
1,6
Biologie fondamentale
Recherche Médicale
Biologie appliquée-écologie
Chimie
Physique
Sciences de l'univers
Sciences pour l'ingénieur
Mathématique
Toutes disciplines
2006
2,0
1,6
1,4
3,7
3,3
1,2
4,9
1,8
2,5
données Thomson Scientific, traitements OST
OST-2006
III.2.2. Priorités scientifiques nationales
Plusieurs grands programmes de R&D nationaux spécifiques ou généraux ont été mis en œuvre
depuis le début des années 1990 avec pour objectif d’amener les capacités technologiques du pays à
des niveaux équivalents à ceux des autres pays de l’OCDE.
a- Stratégie à long terme
Le gouvernement établit tous les 5 ans le Plan fondamental de la Science et de la Technologie. Le
dernier Plan (2008-2012) mis à jour date de 2008. Ce plan est une série de tâches et de
recommandations ayant pour objectif de guider la transition vers une économie avancée et prospère
grâce au développement des capacités en Science et Technologie. Les objectifs sont déclinés en trois
axes :
•
•
•
Les politiques scientifiques
o Mise en place et réflexion des politiques scientifiques : investissement, nouveaux
moteurs de croissance, règlements.
o Priorités : accroissement des investissements S&T, éducation et formation d’élites,
renforcement de la recherche dans les universités, promotion et vulgarisation de la
science.
La stratégie de la R&D :
o Développement à moyen et long terme : répartition de l’investissement.
o Priorités (sept) : renforcement des industries phares (automobiles, semi-conducteurs,
mobiles, etc.) et des secteurs stratégiques (aérospatial, armement, nucléaire, etc.),
définition de nouveaux secteurs industriels (pharmaceutique, etc.), promotion de la
science et la technologie basée sur la connaissance (culture, médias, design, etc.),
traitement des sujets à risques (maladies émergentes, grippe aviaire, vache folle, etc.),
implication dans les causes mondiales (sous-alimentation, sous-développement,
environnement, etc.), développement des technologies de convergence.
Un nouveau système de R&D national :
o Réformes (sept) : éducation (formation d’élites scientifiques mondialement reconnues),
promotion de la recherche fondamentale, innovation des PME, coopération
internationale, mise en place et soutien aux infrastructures régionales, normalisation,
promotion de la culture scientifique.
Le plan vise à :
• Augmenter la part du PIB dans la R&D à 5%
• Définir et mettre en place les étapes de la stratégie (7 domaines prioritaires et 7 réformes)
• Se classer parmi les 7 premières puissances mondiales dans le domaine de la S&T
9
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Les objectifs de progression des domaines en S&T à l’horizon 2012 peuvent être caractérisés de la
manière suivante :
Tableau 5 : progression Science et Technologie Corée 2007 2012
Statistiques
Disciplines
Part mondiale de citations
Dépôts de brevets internationaux (voie PCT)
Transfert des résultats de recherche vers l’industrie
Commercialisation des brevets
Contribution à la croissance économique
Création d’emploi en R&D
Compétitivité en Science et Technologie au niveau mondial
2007
3,22
7,059
27,4 %
0.39
30,4 %
16,8 %
ème
ème
5
et 14
Objectifs
2012
4,50
10,000
30 %
0.70
40,0 %
25,0 %
ème
ème
5
et 5
Source : Plan fondamental de la Science et de la Technologie, MEST
b- Développement par les « moteurs de croissance » (« Growth engines »)
En 2005, le NSTC a sélectionné 21 technologies-clés qui serviront de base au développement de
l’économie et de la qualité de la vie en Corée pendant les 20 prochaines années (« Future National
Promising Technologies 21 »).
Pour ce faire, dix domaines de recherches prioritaires ont été sélectionnés au vu de leur potentiel de
croissance dans les années à venir : télévision numérique, robots intelligents, automobiles de nouvelle
génération, semi-conducteurs de nouvelle génération, téléphonie mobile de nouvelle génération,
réseaux informatiques intelligents pour la maison, nouvelles solutions logiciels, batteries de nouvelle
génération, nouveaux systèmes d’affichage numérique et recherches en matière de biotechnologies.
Le gouvernement fournit des soutiens indirects aux activités de R&D privées pour le développement
de ces technologies (368,7 milliards d’euros en 2006).
La recherche fondamentale constitue une autre priorité puisqu’à partir de 2007, le gouvernement
devrait consacrer quelque 25 % de son budget de recherche aux sciences fondamentales (+25 % du
budget national en 2007 soit 5,2 % des investissements publics). (données MEST 2007)
En 2007, le MEST prévoyait d’ajuster ses investissements en R&D pour en faire bénéficier les
champs technologiques prioritaires :
1/ renforcer les investissements productifs en nanotechnologies,
2/ accroître les liens de la R&D militaire et de la R&D publique,
3/ spécifier les stratégies de développement en biotechnologies selon les domaines d’application,
et notamment le développement de nouveaux médicaments.
c- Deux exemple de programme spécifique
Dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, secteur-clé de la
R&D coréenne, le Ministère de l’Information et de la Communication (MIC) a rédigé en 2004 un plan
spécifique : le programme 8-3-9. Ce plan a mis en avant : 8 services, 3 réseaux et 9 technologies
prioritaires pour sa stratégie de développement TIC. En 2008 les fonctions du Ministry of Information
and Communication (MIC) ont été réparties entre le MEST et le MKE. Le programme 8.3.9 a alors été
remplacé par le programme « Nouvelles Stratégies des Technologies de l’Information » (New IT
Strategy), géré par le MKE.
Ce nouveau programme a pour objectif de moderniser les industries et de résoudre les problèmes
sociaux économiques à l’aide des systèmes d’information. 3 axes stratégiques ont été définis :
•
•
•
IT et convergence : processus, méthodologies, services et convergence TIC.
IT solutions : « IT vert », LED, bioinformatique.
IT avancées : téléphonie mobile, semi-conducteurs.
10
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Tableau 5 : évolutions entre le programme 8.3.9 et le programme « Nouvelles Stratégies IT »
programme 8.3.9
Expansion quantitative
TIC par domaine
Stratégie d’« imitation »
Etat et grandes entreprises
R&D
programme « Nouvelles Stratégies IT »
Expansion qualitative
TIC de convergence
stratégie de « global leader »
Etat et grandes entreprises/PME
Assouplissement des normes, attraction de
nouveaux investisseurs, éducation, etc.
Source : rapport « New IT Strategy »
Ce plan met en avant 8 domaines :
•
•
•
•
•
•
•
•
Matériel informatique, électronique et composants
Télécommunication et médias
Réseaux de communication du futur
Robotique
Logiciels
USN (Ubiquitous Sensor Network)
Convergence IT
IT santé
Dans le domaine de l’aérospatial, la Corée ambitionne de faire partie des acteurs importants du G8
dans ce domaine à l’horizon 2020. A cet effet, le programme « Basic Long Term Plan for Korea’s
Space Development » a été publié en 2005 par le KARI. Les objectifs de ce plan s’échelonnent en
trois temps :
1/ Production d’une industrie nationale
2/ Exportation internationale
3/ Devenir un acteur indispensable de l’Asie Pacifique
Ce programme propose des objectifs pour chacun des secteurs du domaine de l’aérospatial : aviation
militaire, industrielle, civile, électronique (composants et matériaux), mécanique (moteurs et
réacteurs), satellites ; avec un fort investissement dans la production des composants et des
matériaux et dans la R&D.
Sur la base de ce plan, la Corée envisage de lancer seule ses propres satellites (à l’exception de ceux
destinés à l’orbite géostationnaire).
III.3. Organismes et recherche universitaire
La Corée compte 37 instituts de recherche publics en Science et Technologie (GRI), dont 11 sont
sous la tutelle directe du MEST. Les GRI reçoivent au total 42,4% des fonds publics, les laboratoires
nationaux 9,7% et les universités 22,6%. Il existe également des instituts de recherche privés dont
certains comptent parmi les meilleurs du pays. La liste ci-dessus n’a pas de caractère exhaustif.
a) Principaux instituts de recherche
Korea Institute of Science and Technology (KIST)
Le KIST est le plus ancien institut de recherche coréen. Fondé en 1966, c’est un institut à caractère
technologique et pluridisciplinaire, qui emploie près de 650 personnes, dont environ 420 chercheurs.
le KIST disposait d’un budget de 100 millions d’euros en 2006. Il possède une branche à
Sarrebrücken en Allemagne (KIST Europe) dont l’effectif est de 49 personnes et qui sert de « base
arrière » aux coopérations avec l’Europe.
11
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Korea Aerospace Research Institute (KARI)
Le KARI tient lieu d’agence spatiale et définit les orientations de la politique spatiale coréenne. Avec
un budget d’environ 300 millions d’euros et un effectif de 671 personnes, (juin 2008), le KARI a pour
mission la mise en œuvre des programmes spatiaux d’envergure (KSLV, centre spatial, KOMPSAT).
Le KARI a également des compétences en aéronautique puisqu’il développe des programmes d’UAV
(drônes aériens) et d’avions de transport légers. Le KARI a signé des accords de coopération avec 19
organismes de 13 pays (déc.2007).
Korea Research Institute of Bioscience and Biotechnology (KRIBB)
Le KRIBB, principal institut de recherche public coréen en sciences du vivant et biotechnologies,
emploie environ 900 personnes, dont 200 chercheurs permanents. Cet institut intègre dans les mêmes
locaux recherche fondamentale et études appliquées en génomique, protéomique, biotechnologies à
l’échelle nanométrique, biologie cellulaire, biomatériaux et pharmacie. Il est engagé dans des
coopérations avec 68 institutions de 18 pays et mis en place des laboratoires conjoints avec la Chine,
Israël et le Royaume-Uni.
Electronic and Telecommunications Research Institute (ETRI)
Institut de recherche public en matière de TIC, l’ETRI “bras armé” pour le développement des 9
technologies visées par les plans gouvernementaux d’informatisation de la société “839” puis « New
IT Strategy » (cf § III 2 2 c) est structuré en divisions correspondant à chacune de ces technologies.
l’ETRI compte environ 2000 chercheurs, 1500 publications internationales et dépose environ 800
brevets internationaux par la voie PCT par an.
Korea Institute of Science and Technology Information (KISTI)
Institut de recherche sous tutelle du MIC depuis 2004, le KISTI a pour mission l’établissement de
réseaux d’infrastructures en matière de sciences et de technologies d’information et de
communication.
Korea Ocean Research and Development Institute (KORDI)
Le KORDI, par sa structure, ses domaines d’activités et domaines de recherche est très comparable à
l’IFREMER. Créé en 1973, il s’intéresse à l’utilisation des ressources côtières et océanographiques et
aux recherches polaires avec un effectif de 700 personnes environ. Son budget annuel, de l’ordre de
90 millions d’euros, provient à 30% de subventions d’état, à 50% des appels d’offres des agences de
financement des principaux ministères (principalement MEST, Ministry of Environment, MOE et
Ministry of Land, Transport and Maritime Affairs, MLTM) et à 20% de contrats privés et réponses aux
appels d’offres internationaux.
Korea Polar Research Institute (KOPRI)
Le KOPRI a été établi en 2004 en tant qu’Institut de recherche associé au sein du KORDI. Il
s'intéresse à la recherche scientifique, aux enquêtes et à l'observation à long terme des principaux
problèmes environnementaux dans les régions de l'Arctique et de l'Antarctique.
Instituts privés
Des entreprises disposent d’instituts de recherche entièrement financés sur fonds propres, qui jouent
un rôle important dans la R&D nationale. Parmi les 83 000 salariés du groupe Samsung en Corée, 38
% sont employés en R&D.Le principal institut privé est le Samsung Advanced Institute of Technology
(SAIT) et emploie 1280 personnes. Au service des unités du groupe Samsung, SAIT est l’un des plus
importants instituts de recherche en Corée. En 2004, SAIT a investit 194 millions d’euros en R&D.
12
Recherche et Technologie en Corée du Sud
b)
septembre 2009
Les principales universités
Le système universitaire coréen est très compétitif et très coûteux pour les familles (entre 3 000 et 4
000 euros de frais de scolarité pour un semestre) et les universités sont en forte concurrence les unes
par rapport aux autres. Les classements publiés par des organismes indépendants prennent en
compte les financements, l’environnement éducatif, la réputation ou encore les performances
scientifiques (nombre de publications) ainsi que le degré d’internationalisation des établissements.
Le Joongang Ilbo a établi un palmares des meilleures universités coréennes (novembre 2008) : les 6
premières institutions classées ci dessous concentrent une large partie de l’élite scientifique du pays.
L’ensemble de ce classement est repris en annexe.
1/ Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST)
KAIST est une université sous tutelle du MEST à vocation essentiellement scientifique qui dispose
d’un statut spécial (emploi à vie pour les professeurs et étudiants rémunérés). L’université est
implantée sur le campus de Daejeon depuis 1991. Le KAIST compte 410 professeurs permanents et
7300 étudiants, majoritairement de niveau Master, dont 30% de doctorants. Il comprend 3 facultés et 2
écoles doctorales, ainsi que 10 programmes interdisciplinaires.
2/ Pohang University of Science and Technology (POSTECH)
En partie financée par la société Pohang Iron and Steel Company (POSCO), POSTECH s’est
rapidement imposée comme une des plus importantes universités de Corée (classée seconde en
2008). Ses liens avec les centres de recherche et l’industrie font de POSTECH un acteur important de
la production scientifique du pays. Elle est composée de 3 000 étudiants, 800 chercheurs et 230
professeurs permanents. POSTECH possèdait 67 unités de recherche en 2007. Son nombre de
publications référencées SCI est de 1 053 cette même année.
3/ Seoul National University (SNU)
Numéro trois du classement, la SNU est la première « National University » de Corée. Elle propose 16
nd
e
programmes de premier cycle et 7 programmes de 2 et de 3 cycle (Sciences humaines et sociales,
sciences naturelles, ingénierie, médecine, programmes interdisciplinaires) pour respectivement
environ 13 200 (premier cycle) et 9 200 étudiants (second et troisième cycle). Le nombre de
publications SCI est de 4 291 en 2007.
4/ Yonsei University
L’Université de Yonsei a été établie en 1885 pour proposer des programmes de formation liés à la
médecine. L’Université de Yonsei est composée d’environ 29 000 étudiants majoritairement issus du
nd
e
premier cycle (60%) avec 17 programmes, et 16 programmes de 2 et 3 cycle. Elle comprend 25
instituts de recherche.
5/ Korea University
Etablie en 1905, la Korea University est composée de 15 programmes de 1er cycle et de 4
nd
programmes de 2 et 3e cycle. Korea University compte environ 19 500 étudiants de premier cycle et
9 000 étudiants de second cycle. L’université Korea a co publié de nombreux articles scientifiques
avec des universités prestigieuses commeYale et Cambridge University.
6/ Sungkyungkwan University (SKKU)
Fondée il y a plus de 600 ans, aujourd’hui largement financée par la société Samsung, la SKKU s’est
rapidement développée depuis 1996. L’Université cherche à équilibrer modernité et tradition. Le
campus comporte plusieurs trésors nationaux et est célèbre pour son enseignement du
confucianisme. Elle se compose d’environ 1000 professeurs permanents dont 130 professeurs
Emeritus,
13
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
III.4. Relais, structures d'appui et personnalités
III.4.1. Sociétés savantes et réseaux
Dans une société marquée par le confucianisme, les académies coréennes, au nombre de deux, sont
davantage que des sociétés savantes. La plus active (KAST) joue un rôle d’orientation et de
prospective auprès du gouvernement coréen :
1/ Fondée en 1994, l’Académie coréenne des Sciences et des Technologies (Korean Academy
of Science and Technology, KAST) est une institution jeune qui se définit comme un “think tank”
et contribue à la consolidation de la base des connaissances S&T en Corée. Elle a pour mission
de promouvoir et de développer la science et la technologie du pays en s’appuyant sur ses
membres qui sont des scientifiques de renom issus des milieux académiques et industriels.
Enfin, en encourageant les échanges avec d’autres académies étrangères, KAST participe à
l’exploration de nouvelles idées en favorisant l’interdisciplinarité et mène également des actions
en direction du grand public. KAST compte environ 750 membres, dont une soixantaine de
membres étrangers (les deux seuls membres français sont les Prix Nobel Jean-Marie Lehn et
Georges Charpak). KAST a signé des accords avec 32 académies étrangères (Etats-Unis,
Canada, Russie, Inde, Chine, Brésil, Allemagne, Grande-Bretagne…) dont le premier de son
existence avec l’Académie des Sciences française en 1997.
2/ L’Académie Nationale des Sciences (National Academy of Sciences, NAS) est un organisme
créé en 1954, qui comprend 150 membres nommés par leurs pairs et a pour objectif principal la
promotion de l’apprentissage et de la recherche dans tous les secteurs scientifiques. Dotée de
peu de moyens, c’est, par comparaison à son homologue, une institution vieillissante et peu
active.
Il existe une centaine de sociétés savantes dans des domaines scientifiques variés, la plupart assez
dynamiques (Korea Physical Society, Korean Chemical Society, Korean Society for Molecular and
Cellular Biology, Korean Society for Microbiology and Biotechnology, Polymer Society of Korea, etc .).
Ces sociétés savantes éditent à leurs frais (la plupart sans apport de fonds externe) des revues qui
constituent un système de références de publications propre à la Corée.
La Korea Federation of Science and Technology Societies (KOFST) rassemble l’ensemble de ces
sociétés savantes. Son président actuel, le Pr. CHAE Yung-Bog, ancien ministre de la science et de la
technologie, est une personnalité influente. Créée en 1966, cette fédération de sociétés scientifiques
et technologiques, promeut et facilite la participation de scientifiques et d’ingénieurs coréens au
développement de la compréhension publique de la science et de la technologie. Outre des activités
de promotion de la science, la KOFST propose et évalue des solutions en matière de politique
scientifique et se positionne en porte-parole de la communauté scientifique coréenne sur les grandes
problématiques sociales.
III.4.2. Associations de chercheurs, diasporas
La Corée compte un grand nombre d’associations professionnelles de droit privé assurant la
promotion de secteurs définis, qui permettent la mise en réseau des acteurs autour de thématiques
d’intérêt général :
-
Korea Industrial Technology Association (KOITA) est une association regroupant près de
5000 entreprises de R&D du secteur privé
Korea Engineering and Consulting Association (KENCA) est une association d’entreprises
d’ingénierie qui conduit des projets à l’échelle nationale sur demande du gouvernement,
organise des conférences, mène des études préliminaires sur des révisions de lois ou en vue
de recommandations portées au gouvernement
Du fait d’une forte diaspora scientifique coréenne, il existe une association de scientifiques coréens
très active aux Etats-Unis (Korean-American Scientists and Engineers Association, KSEA). Créée en
1971, cette association compte 3000 membres et exerce un lobby important auprès des jeunes
14
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
diplômés coréens en proposant des bourses d’études destinées à attirer dans les laboratoires
américains.
En France, l’Association des Scientifiques Coréens en France (ASCOF) est une association
dynamique qui a notamment organisé, en partenariat avec le CNRS, un forum sur l’environnement en
novembre 2006 à Paris.
III.4.3. Personnalités d'influence et chercheurs reconnus
Contacter directement le service scientifique de l’Ambassade de France en Corée :
[email protected]
IV. COOPÉRATION INTERNATIONALE
IV.1. Généralités
En matière de coopération internationale, le pays veut d’une manière générale répondre aux défis liés
aux changements climatiques, aux nouvelles sources d’énergie, à la dégradation de l’environnement
et à la fracture numérique.
En 2007, le budget du MEST consacré à la coopération internationale est de 47 millions d’euros. Les
principaux postes budgétaires sont le soutien à l’Institut Pasteur de Corée, l’implantation de centres de
R&D étrangers, les recherches conjointes et le programme « Global Research Laboratory ». Au
MEST, la coopération internationale est du ressort d’un unique bureau (International Cooperation
Bureau) même si d’autres bureaux sont associés aux décisions.
Tableau 6 : part d'articles en co-publication toutes disciplines confondues
Corée du Sud : part (%)
du total des
publications
Toutes disciplines
En mono-adresse
En co-publications
Total des publications
En co-publications avec d'autres acteurs nationaux
En co-publications internationale
2001
35,8
64,2
100,0
2004
30,7
69,3
100,0
48,1
22,7
53,0
24,9
données Thomson Scientific, traitements OST
OST-2006
IV.2. Coopération bilatérale avec la France
IV.2.1. Programmes, accords de coopération et partenariats
a- Au niveau gouvernemental
Le cadre initial est l’accord de coopération scientifique et technologique signé entre les
gouvernements français et coréen le 4 avril 1981. Depuis 2002, une Commission Mixte Scientifique et
Technologique au cours de laquelle sont discutés les principaux enjeux de la coopération bilatérale se
réunit à un rythme régulier (bisannuel), alternativement en France et en Corée. Le partenaire du
Ministère des Affaires Etrangères français est le MEST.
15
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
ème
La 4
Commission Mixte franco-coréenne pour la science et la technologie s’est tenue le 15 juin
2009 à Paris. Les deux partiesse sont félicitées de la qualité des échanges menés depuis la dernière
tenue de la commission mixte. L’ossature de la coopération Science et Technologie est le Partenariat
Hubert Curien (ex PAI) « STAR ». Il permet de financer la mobilité de chercheurs d’une trentaine de
projets conjointement choisis sur critères d’excellence scientifique par les deux parties C’est un outil
d’échanges destiné à la mise en réseau des scientifiques et non à la recherche collaborative en ellemême. La gestion du programme est confiée à la National Research Foundation pour la partie
coréenne et à l’Ambassade de France en Corée pour la partie française. Les deux parties ont décidé
de continuer à soutenir le partenariat Hubert Curien « STAR » et, d’élargir les secteurs soutenus par
celui-ci. Desormais le PHC Star apportera un soutien sous la forme d’aide aux échanges de
chercheurs dans les projets les plus innovants dans les secteurs ci-dessous :
-
nouveaux matériaux et nanotechnologies
sciences de la vie, de la santé et des biotechnologies
sciences et technologies de l’information et de la communication
sciences fondamentales
aéronautique et espace
sciences humaines et sociales
sciences environnementales
Il n’existe pas de mécanisme de financement direct des projets de recherche conjoints à ce jour.
b- Au niveau des organismes de recherche et des universités
Inauguré en avril 2004 à Séoul, l'Institut Pasteur de Corée (IP-Korea) a été créé en Corée pour
répondre à une demande du MEST qui, en 2002, s’est déclaré très intéressé par le modèle
pasteurien, et notamment par le principe du partenariat public-privé. En 2009, l'Institut Pasteur de
Corée emploie plus de 100 personnes de 9 pays différents et a le statut d’une fondation de droit privé,
reconnue d'utilité publique (l'Institut Pasteur de Corée a la pleine propriété de ses travaux de
recherche). Son budget est mis à disposition par le gouvernement coréen et la province de Gyeonggi.
Pour se développer, l'Institut Pasteur de Corée bénéficie de ressources des autorités coréennes et
des institutions académiques du pays d’un appui scientifique de l’Institut Pasteur, mais aussi de
partenariats étroits avec d’autres institutions françaises comme le CNRS et surtout l’INSERM.
Depuis la mi-avril 2009, l’Institut Pasteur de Corée a quitté le Korean Institute for Science and
Technology (KIST) qui l’hébergeait depuis son ouverture en 2004, pour s’installer dans de nouveaux
locaux ayant a capacité d’héberger 250 persones. Inauguré le 8 mai 2009, le nouveau bâtiment de
15 000 m2 est localisé à Pangyo dans la province du Gyeonggi-Do. Il devrait permettre d’intégrer de
nouvelles thématiques à l’IPK, élargissant les compétences actuelles de l’institut, centrées sur les
maladies infectieuses (tuberculose, HIV, hépatite, paludisme), à certaines pathologies chroniques
(diabète, cancer) ainsi qu’à l’étude de la différenciation des cellules souches. L’Institut Pasteur de
Corée est le seul institut au monde à disposer d’une plateforme de criblage par imagerie evoscreen
dans un laboratoire de sécurité de type 3.
Le CNRS bénéficie d’une position ancienne et bien établie dans le dispositif de coopération, du fait de
deux accords signés en 1991 et en 2001 avec les principales agences de financement de la
recherche coréennes. Dans le cadre du PHC franco-coréen « STAR », un projet de coopération sur
deux implique une unité de recherche du CNRS.
L’Ecole Polytechnique est également bien implantée en Corée et a lancé, à la rentrée 2006, une
chaire d’enseignement et de recherche en partenariat avec Samsung Electronics, sur le thème des
nanotechnologies appliquées aux écrans plats et à l’électronique non conventionnelle. La chaire
« Nanodix » est la cinquième établie par l’X avec des partenaires industriels (Thales, EDF, Renault et
Dassault, Lafarge et désormais, Samsung Electronics) et la première à vocation internationale.
Deux laboratoires conjoints, dont la structure est fondée sur le concept de Laboratoire International
Associé (LIA) du CNRS, ont été créés :
-
Le « Centre de Photonique et Nanostructures (CPN) » est un laboratoire conjoint créé en juin
2006. Fruit d’une coopération mature entre scientifiques, cette opération associe 5 partenaires
16
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
institutionnels majeurs français et coréens, le KIST et le KAIST d’une part, le CNRS,
l’Université Joseph Fourier de Grenoble et l’Ecole Centrale de Lyon d’autre part. Cette
structure, portée par deux équipes coordinatrices à Grenoble et à Séoul, rassemble des
équipes coréennes et françaises de renommée mondiale et s’adosse, côté coréen, à une
plate-forme technologique nationale (un des deux centres nationaux de soutien aux
recherches en nanotechnologies), le Korea Advanced Nanofab Center (KANC).
Pour la partie coréenne, le LIA s’est vu attribuer par le MEST un financement de l’ordre de
1,15 millions d’euros annuel, pour une période allant de 3 à 9 ans, au titre du programme
« Global Research Laboratory ». Sélectionné parmi 144 projets conjoints, ce laboratoire
constitue une des sept opérations phares du MEST à l’international en 2007 et la dotation
obtenue permettra de pérenniser ses actions. Six autres projets ont été financés en 2007 sur
ce même programme, quatre avec les Etats-Unis, un avec le Japon et un avec la Suisse.
Le « France-Korea Particule Physics Laboratory » (F-K PPL) créé à l’initiative de l’Institut
National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3) du CNRS dans le
cadre d’un accord avec KISTI, rassemblera des activités de recherche conjointes dans les
domaines de la physique des particules, de la bio-informatique et de l’e-science.
-
Plusieurs protocoles d’accord formalisant les échanges de chercheurs et incitant à la création de
structures conjointes ont été signés entre instituts de recherche coréens et français, dont les plus
récents sont :
ETRI / INRIA en décembre 2004,
KIST / CNRS en avril 2005,
KRIBB / CNRS en avril 2005,
KRIBB / INSERM en septembre 2006,
CNES / KARI en mai 2007,
INSERM/ Province de Gyeonggi 2008
-
Des échanges d’étudiants sont également mis en oeuvre, avec en particulier le programme de
bourses Blaise Pascal du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes français qui offre un
support à des étudiants coréens pour aller se former dans le système français. Depuis 2005, 31
étudiants coréens ont bénéficié du système de bourse Blaise Pascal (9 doctorants, 22 mastères).
Dans le domaine de l’énergie, les deux pays collaborent sur les systèmes nucléaires d’avenir, le cycle
du combustible nucléaire, la gestion des déchets radioactifs et la mise hors service de réacteurs
nucléaires. Toutes ces actions sont réalisées dans le cadre de l’accord entre le Commissariat à
l’Energie Atomique (CEA) et le Korea Atomic Energy Research Institute (KAERI). La sûreté nucléaire
constitue également un champ important de coopération entre les deux pays et des accords existent
déjà entre l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et le MEST mais également entre l’Institut de
Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et le Korea Institute of Nuclear Safety (KINS). En outre,
les deux pays ont maintenu et poursuivi leur coopération dans le domaine des nouvelles technologies
en matière d’énergie et ce, au travers d’échanges réalisés dans le cadre des accords signés entre le
CEA et le KIST et entre le CEA et le Korea Institute of Energy Research (KIER).
IV.2.2. Actions de promotion de la recherche et de la technologie françaises
ème
La 3
Commission mixte Scientifique et Technologique franco-coréenne a souligné la volonté
conjointe de soutenir la mise en place de projets conjoints et d’expositions scientifiques visant à
promouvoir la science et les actions à destination du jeune public et à la gestion de musées
scientifiques.
Deux protocoles d’accord ont été signés en mai 2006 par la Cité des Sciences et de l’Industrie (CSI)
d’une part avec le Musée National des Sciences (« National Science Museum », NSM) et d’autre part,
avec la Korea Science Foundation (KSF).
17
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
IV.2.3. Présence d'organismes et/ou de chercheurs français hors convention
Depuis 2004, le flux de chercheurs français se déplaçant en Corée s’amplifie (environ 350 par an,
dont 200 CNRS). Une trentaine de scientifiques français (dont une dizaine de statutaires) sont
installés dans le pays. La plupart ont moins de 40 ans. Le flux annuel d’étudiants français est estimé à
une centaine par an.
IV.2.4. Etudiants nationaux en France
Les étudiants coréens constituent le deuxième contingent d’étudiants asiatiques en France (6 500, 1
600 nouveaux chaque année).
Tableau 7 : nombre et proportion d'étudiants tous niveaux confondus
Corée du Sud : inscriptions dans
l’enseignement supérieur tous
niveaux
Tous domaines
Nombre d'étudiants en France
Nombre d'étudiants étrangers en France
Nombre d'étudiants du pays en France
Proportion (%) d'étudiants étrangers en France
Proportion (%) d'étudiants du pays parmi les étudiants étrangers
2004
2 268 400
255 000
4 550
2005
2 275 000
265 000
5 500
2006
2 254 000
263 000
5500
11,2
1,7
11,6
2,0
11,6
2,0
Source : MEST & Campus France Corée, Ministère de l’Education Nationale
Tableau 8 : nombre et proportion d'étudiants au niveau Doctorat
Corée du Sud : inscriptions
en université au niveau
Doctorat
Doctorat
Nombre d'étudiants étrangers en France
Nombre d'étudiants du pays en France
Proportion (%) d'étudiants du pays parmi les étudiants étrangers
Source : MEST & Campus France Corée, Ministère de l’Education Nationale
OST-2006
18
2001
16 705
523
3,13
2004
21 392
483
2,26
2006
26 862
427
1,60
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
IV.3. Coopération avec l'Union européenne
IV.3.1. Accords existants
En 2006, la France a œuvré à la conclusion de l’accord cadre de coopération scientifique entre la
Corée et l'Union Européenne, avec laquelle trois accords multilatéraux ont été signés (Fusion/fission,
ITER, GNSS–Global Network Satellite Systems). Conclu pour une durée de 5 ans, cet accord cadre
définit les modalités d’accès réciproque aux programmes et activités de l’autre partie et fixe les
principes d’attribution des droits de propriété intellectuelle selon le caractère direct ou indirect de la
coopération.
L’accord de coopération scientifique prévoit la création d’un comité mixte composé de représentants
du MEST et de la DG Recherche, qui se réunit chaque année, alternativement en Corée et en Europe.
Les crédits engagés par l’Union au titre de l’assistance technique et administrative sont de 15 000
euros par an pendant 5 ans.
La participation d’équipes de pays tiers relevant de la dimension « coopération internationale » du
PCRD, l’obtention de co-financements se décidera au cas par cas dans des domaines de recherche
précis. En pratique, dans la majorité des cas, les équipes coréennes devront financer elles-mêmes
leur participation, le MEST ayant annoncé qu’il ne soutiendrait que quelques projets dans le cadre du
ème
7
PCRD.L’institut Pasteur de Corée émarge quant à lui sur deux programmes soutenus dans le
ème
cadre du 7
PCRD
IV.3.2. Accès au programme cadre et résultats
Le MEST souhaite aujourd’hui canaliser les collaborations qui ont émergé dans le cadre de relations
bilatérales avec ses partenaires européens vers des financements communautaires et notamment
ème
ème
permettre l’accès au 7
PCRD aux équipes coréennes, sous-représentées dans le 6
PCRD.
Tableau 10 : nombre et répartition des projets et des participations nationales aux 5ème et 6ème PCRD
Corée du Sud : Nombre
5ème PCRD
8
0
8
Participations du pays
Projets à coordination du pays
Projets à participation du pays
données Cordis, traitements OST
OST-2006
19
Corée du Sud : Part (%)
6ème PCRD 5ème PCRD 6ème PCRD
6
0,01
0,02
0
0,00
0,00
6
0,06
0,22
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
IV.3.2. Etat de préparation du prochain PCRD
ème
La faible participation coréenne au 6
PCRD (moins d’une dizaine d’équipes participantes), de
ème
surcroît en baisse par rapport au 5
PCRD, a incité le MEST à multiplier les initiatives visant à
informer les chercheurs coréens des possibilités ouvertes par les programmes européens de RDT,
principalement sous forme de forums de discussion et d’information. 400 000 euros seraient
consacrés chaque année à ce type d’actions parmi lesquelles on peut signaler :
-
des forums d’information EU/Corée destinés aux chercheurs et organisés avec le soutien de
la représentation de l’UE à Séoul et de KOSEF (puis de KICOS à depuis 2007),
Un forum de discussion Corée/UE organisé avec le soutien du KIST Europe en mai 2006 à
Bruxelles qui a permis de présenter les forces et les atouts de la R&D coréenne
Le « Forum for European-Korean Science and Technology Cooperation – FEKOST », lancé
en 2005 est un site web hébergé par une antenne du KIST (KIST Europe), qui a pour mission
de diffuser et de promouvoir les programmes européens de RDT.
Sur proposition française, la Corée a été invitée à participer aux premières sessions de formation au
ème
PCRD destinées aux Points de Contact Nationaux, qui ont eu lieu à Bruxelles en décembre 2006.
7
IV.4. Coopération avec les autres pays
Les coopérations avec les autres pays sont régies par des accords intergouvernementaux
régulièrement renouvelés. Le MEST a signé des accords de coopération avec 44 pays.
IV.4.1. Identification des principaux partenaires
1/ Les Etats-Unis sont le principal partenaire scientifique et technologique de la Corée, constituant
notamment la principale destination des étudiants qui poursuivent des études scientifiques à
l’étranger. On compte 52 centres de R&D à capitaux américains en Corée.
2/ Le Japon constitue également un partenaire de premier plan pour la Corée (deuxième destination
des étudiants coréens après les Etats-Unis).
3/ La coopération scientifique et technologique est un des moteurs du développement des relations
avec la Chine. Un accord signé en 1992 prévoit d’organiser chaque année une commission conjointe,
où sont discutés les projets conjoints dans différents domaines (recherche fondamentale et
appliquée). Les thèmes de coopération retenus sont la prévision météorologique, les biotechnologies,
les nouveaux matériaux, les technologies de l’environnement, les technologies laser appliquées ainsi
que la commercialisation des technologies de pointe. Les deux pays ont créé quatre centres de
recherche conjoints en Corée et deux en Chine.
4/ Le premier accord de coopération Science et Technologie avec l’Allemagne a été signé en 1986.
Cette coopération se caractérise par de nombreuses initiatives en R&D et un fort appui à la formation
et aux échanges au niveau doctoral et post-doctoral. Des comités de coopération bilatéraux se
réunissent régulièrement dans trois domaines (Science et Technologie, technologies industrielles et
TIC depuis 2006). Les thèmes couverts vont de l’énergie et l’environnement aux recherches polaires.
6/ La Grande-Bretagne a signé un premier accord de coopération Science et Technologie avec la
Corée en 1985 et une commission conjointe Science et Technologie est organisée depuis 1996. Les
deux pays ont fléché les 9 thématiques prioritaires suivantes : optique, biotechnologies, TIC, hydrates
gazeux, industries créatives, énergie, environnement, espace, nanotechnologies. 6 centres conjoints
ont été mis en place depuis 2004 dont deux avec l’Université de Cambridge (respectivement avec le
KAIST en optoélectronique et avec l’ETRI en nano-, biotechnologies et TIC). Des coopérations se
développent dans le domaine des neurosciences et des nouvelles énergies.
5/ La coopération scientifique et technologique avec la Russie concerne pour une part importante le
domaine spatial. Le KARI et le Khrunichev State Research and Production Space Center russe ont
signé en octobre 2004 un accord de partenariat. Cet accord prévoit le développement d’étage à
propulsion liquide destiné à être utilisé pour le projet de lanceur coréen KSLV. L’accord prévoit aussi
20
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
le design et la construction d’une base de lancement (pas de tirs, infrastructures et moyens d’essais)
sur l’île d’Oenaro.
6/ Moins solidement implantés que leurs partenaires des états membres (Allemagne, GrandeBretagne et France), l’Italie et l’Espagne multiplient les actions de promotion et la mise en place de
coopérations en Science et Technologie, en se basant sur des accords bilatéraux respectivement
signés en 1984 et 1996.
Au total, la Corée a mis en place 23 centres de coopération scientifique et technologique conjoints
avec 9 pays, dont les USA, la Russie et la Chine.
Tableau 11 : les dix premiers pays partenaires mesurés par les publications scientifiques toutes
disciplines confondues
2001
Rang
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Pays Part (%)
Etats-Unis
56,3
Japon
21,6
Chine
7,4
Allemagne
6,4
Royaume-Uni
6,2
Fédération De Russie
5,7
Canada
5,7
France
4,4
Italie
3,0
Taiwan
2,8
2004
Pays
Etats-Unis
Japon
Chine
Allemagne
Fédération De Russie
Royaume-Uni
Canada
Inde
France
Taiwan
Part (%)
52,4
22,3
9,0
6,1
5,4
5,3
4,8
3,7
3,3
2,9
2006
Pays
Etats-Unis
Japon
Chine
Allemagne
Royaume-Uni
Canada
Russie
Inde
France
Australie
Part (%)
52,2
20,2
10,5
6,0
5,8
5,4
5,3
4,6
3,8
3,0
données Thomson Scientific, traitements OST
OST-2006-2008
IV.4.2. Participation à des programmes multilatéraux
La Corée a rejoint l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE)
en 1996. Elle participe depuis très activement aux différentes instances, dont le Comité de la politique
scientifique et technologique (CPST).
Plusieurs centres régionaux ont une implantation à Séoul : International Vaccine Institute,
APCIT(Asian Pacific Centre for Transfer Technology).
Plusieurs équipes coréennes sont financées par les programmes multilatéraux du Ministère des
Affaires Etrangères français, dans le cadre de projets de recherche franco-asiatiques dans le domaine
des TIC (programme « STIC-Asie »).
21
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
V. ARTICULATION ENTRE RECHERCHE ET
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Recherche et enseignement supérieur sont intimement liés puisque les 5 meilleures universités
(KAIST, Seoul National University, Yonsei University, POSTECH, Korea University) apparaissent
comme les principaux pôles de production scientifique dans tous les classements (nombre de
publications scientifiques le plus élevé).
Le financement de l’enseignement supérieur est principalement assuré par le MEST et par les frais de
scolarité des étudiants, mais par également par des dons privés. Seul KAIST fait exception à cette
règle.
Le financement de la recherche universitaire est assuré par trois principales sources :
-
le gouvernement (ministères compétents, dont le MEST, sur appels à propositions compétitifs
et programmes nationaux de recherche)
le secteur privé et les associations, fondations
les ressources issues de la commercialisation des brevets
VI. RELATIONS ENTRE RECHERCHE ET INDUSTRIE
VI.1. Recherche privée
ème
La Corée est à la 6
place mondiale en nombre de brevets issus d’une collaboration industrieème
monde académique. Elle est en 6
position mondiale en termes de taux d’investissement de
l’industrie dans la R&D par rapport au pourcentage de sa valeur ajoutée industrielle.
VI.2. Dispositif public d'incitation
Les aides à la R&D privée sont nombreuses et renforcées en direction du soutien aux PME et de la
promotion des relations entre recherche publique et entreprises. Celles-ci comprennent à la fois des
crédits d’impôts et des mesures spécifiquement orientées vers les ressources humaines :
•
Crédit d’impôts pour les coûts liés au développement des activités de recherche et au
recrutement de personnel, pour les achats d’équipements issus du développement des
activités de recherche ou du recrutement de personnel
•
Suppression des taxes locales pour l’achat de nouveaux terrains en cas de construction d’une
annexe de recherche par une entreprise
•
Crédits de taxe pour les coûts issus des activités de R&D de chercheurs dans les PME
•
Réduction ou exemption des droits de douane pour matériaux destinés aux technologies
industrielles de R&D
•
Système d’exemption destiné aux techniciens de la recherche, « Technical Researcher
System » correspondant à l’exemption de service militaire pour un quota de techniciens de la
recherche récemment embauchés par un institut de recherche affilié à une entreprise. Cette
exemption a permis d’augmenter le nombre d’instituts de recherche affilié à des entreprises
de 7 110 en 2000 à 13 680 en 2007.
22
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
VI.3. Résultats et brevets
ème
Les performances technologiques de la Corée sont impressionnantes, comme l’atteste sa 4
place
ème
mondiale en nombre de brevets américains délivrés et sa 8
position en nombre de demandes de
ème
brevets européens devant la Suisse et la Suède. Elle est 14
en nombre de demandes de brevets
au niveau international en 2005 (données MEST 2007).
La Corée se singularise avec une augmentation de +232% des demandes de brevet européen entre
1999 et 2004, ce qui signifie que le pays a plus que triplé sa part, tout comme la Chine (+243%) et
l’Inde (+447%). Ramenée à la population, la densité technologique du pays est élevée (316), voisine
de celle du Canada (343). En 2006, la Corée a déposé 172709 demandes de brevets, soit une
augmentation annuelle de 6 ;6%. La part de brevets délivrées est elle aussi en très forte augmentation
(23 ,2 sur la même période, source : rapport de l’office mondial de la propriété intellectuelle 2008)
Tableau 12 : part mondiale de demandes de brevet européen tous domaines confondus
Corée du Sud : production
technologique
Tous domaines
2001
1,2
1 467
Part mondiale (%)
Nombre de demandes de brevet européen
2004
2,4
3 362
2006
3,5
4 902
données INPI et OEB, traitements OST
OST-2006-2008
Tableau 13 : part mondiale de brevets américains délivrés tous domaines confondus
Corée du Sud : production
technologique
Tous domaines
2001
2,4
3 465
Part mondiale (%)
Nombre de brevets américains délivrés
2004
2,6
4 038
2006
3,6
5 591
données USPTO, traitements OST et ipIQ
OST-2006
Tableau 14 : part mondiale de demandes de brevet européen et indice de spécialisation par domaine
Corée du Sud : part/Monde (%)
Corée du Sud : indice de
de demandes de brevet
européen
spécialisation
Domaine
2001
1,8
1,6
0,8
1,0
1,0
0,7
0,7
Electronique-électricité
Consommation des ménages-BTP
Machines-mécanique-transports
Chimie-matériaux
Pharmacie-biotechnologies
Instrumentation
Procédés industriels
données INPI et OEB, traitements OST
OST-2006-2008
23
2004
3,7
3,5
1,7
1,7
1,6
1,6
1,5
2006
6,1
5,0
2,2
2,1
2,0
2,0
2,2
2001
1,55
1,36
0,65
0,84
0,85
0,64
0,64
2004
1,56
1,46
0,72
0,72
0,68
0,67
0,62
2006
1,55
1,43
0,62
0,61
0,56
0,56
0,63
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Tableau 15 : part mondiale de brevets américains délivrés et indice de spécialisation par domaine
Corée du Sud : part/Monde (%) Corée du Sud : indice de
de brevets américains délivrés
spécialisation
Domaine
2001
4,2
1,9
2,0
1,4
1,4
1,2
0,8
Electronique-électricité
Instrumentation
Consommation des ménages-BTP
Chimie-matériaux
Machines-mécanique-transports
Procédés industriels
Pharmacie-biotechnologies
2004
4,0
2,2
2,0
1,8
1,8
1,4
0,9
2006
4,4
2,9
1,7
1,9
1,8
1,7
1,2
2001
1,72
0,79
0,82
0,59
0,58
0,51
0,31
2004
1,52
0,82
0,76
0,68
0,68
0,53
0,35
données USPTO, traitements OST et et ipIQ
OST-2006-2008
VII. LIENS INTERNET
VII.1. Des organes de tutelle
Ministry of Education, Science and Technology : http://www.mest.go.kr
Ministry of Knowledge and Economy : http://www.mke.go.kr
Ministry of Land, Transport and Maritime Affairs : http://www. mltm.go.kr
Ministry of Planning and Budget : http://www.mpb.go.kr
Ministry of Environment : http://www.me.go.kr
Presidential Advisory Council on Science and Technology : http://www.pacst.go.kr
National Science and Technology Council : http://www.nstc.go.kr
Korea Research Council for Industrial Science & Technology : http://www.koci.re.kr
Korea Research Council for Fundamental Science & Technology : http://www.krcf.re.kr
National Research Council for Economics, Humanities and Social Sciences : http://www.nrcs.re.kr
BK21 NURI Committee (BCN) : http://bnc.krf.or.kr
VII.2. Des agences d'orientation et de financement
National Research Foundation : http://www.nrf.go.kr.
Korea Institute of Industrial Technology Evaluation and Planning : http://www.itep.re.kr
Korea Foundation for the Advancement of Science & Creativity: http://www.kofac.or.kr
National Science Museum : http://www.science.go.kr
24
2006
1,45
0,95
0,57
0,63
0,59
0,56
0,38
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
VII.3. Des universités et organismes
POSTECH : www.postech.ac.kr/
Korea Advanced Institute of Science and Technology : http://www.kaist.ac.kr
Seoul National University : http://www.snu.ac.kr
Yonsei University : http://www.yonsei.ac.kr
Korea University : http://www.korea.ac.kr
Sungkyungkwan University : http://www.skku.edu
Ewha Women’s University : http://www.ewha.ac.kr
Samsung Advanced Institute of Technology (SAIT) : http://www.sait.samsung.co.kr/
Korea Institute of Science and Technology Information (KISTI) : http://www.kisti.re.kr
Korea Ocean Research and Development Institute (KORDI) : http://www.kordi.re.kr
Korea Aerospace Research Institute (KARI) : http://www.kari.re.kr
Electronics and Telecommunications Research Institute (ETRI) : http://www.etri.re.kr
Korea Institute of Science and Technology (KIST) : http://www.kist.re.kr
Korea Astronomy & Space Science Institute (KASI) : http://www.kasi.re.kr
Korea Research Institute of Bioscience and Biotechnology (KRIBB) : http://www.kribb.re.kr
Korea Atomic Energy Research Institute (KAERI) : http://www.kaeri.re.kr
Korea Institute of Energy Research (KIER) : http://www.kier.re.kr
Korea Institute for Advanced Study (KIAS) : http://www.kias.re.kr
Korea Institute of Radiological and Medical Sciences (KIRAMS) : http://www.kirams.re.kr
Korea Basic Science Institute (KBSI) (R&D) : http://www.kbsi.re.kr
Korea Institute of Oriental Medicine (KIOM) (Médecine orientale) : http://www.kiom.re.kr
Korea Food Research Institute (KFRI) : http://www.kfri.re.kr
Korea Research Institute of Machinery and Materials (KIMM) : http://www.kimm.re.kr
Korea Research Institute of Chemical Technology (KRICT) : http://www.krict.re.kr
Korea Electrotechnology Research Institute (KERI) : http://www.keri.re.kr
Korea Institute of Construction Technology (KICT) : http://www.kict.re.kr
Korea Railroad Research Institute (KRRI) : http://www.krri.re.kr
Korea Research Institute of Standards and Science (KRISS) : http://www.kriss.re.kr
Korea Institute Of Geoscience and Mineral Resources (KIGAM) : http://www.kigam.re.kr
VII.4. Des autres structures (valorisation, évaluation,
associations, etc.)
Korea Institute of Science & Technology Evaluation and Planning : http://www.kistep.re.kr
Small and Medium Business Administration : http://www.smba.go.kr
Korean Educational Development Institute : http://www.kedi.re.kr/
Korea Research Institute for Vocational Education and Training : http://www.krivet.re.kr
Science & Technology Policy Institute : http://www.stepi.re.kr
Korea Institute of Industrial Technology : http://www.kitech.re.kr
Korea Industrial Technology Association : http://www.koita.or.kr
The Korean Academy of Science and Technology : http://www.kast.or.kr
National Academy of Sciences, Republic of Korea : http://www.nas.go.kr
Korean Federation of Science and Technology Societies : http://www.kofst.or.kr
Korea Engineering and Consulting Association : http://www.kenca.or.kr
Association des Scientifiques Coréens en France : http://ascof.org
Korean-American Scientists and Engineers Association : http://www.ksea.org
25
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
VIII. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
OECD, Main Science and Technology Indicator 2006/1
OECD, R&D Statistics, Main Science and technology Indicator 2006/1
OECD, Science, Technology and Industry Scoreboard 2005
OECD, STAN Database
IMD, The World Competitiveness Yearbook, 2006
Korean Intellectual Property Office, Intellectual Property Statistics, 2006
Ministry of Education, Science and Technology (MEST), Republic of Korea
Ministry of Knowledge and Economy (MKE), Republic of Korea
Thomson Scientific, ISI Essential Indicators, 2004
Annexes
Classement général des universités Coréennes 2008
Kaist (2)
Postech (1)
SNU Seoul National University (3)
Yonsei (5)
Korea (4)
Sungkyunkwan (6)
Hanyang (7)
Sogang (8)
Ewha (9)
Kyunghee (12)
Inha (10)
Wedae (10)
13. Pusan National (13)
14. Chung-Aang (13)
15. Ajou (16)
16. Konkuk (13)
17. Kyungbook (16)
18. Seoul municipale (19)
19. Hanguk Catholic (19)
20. Hongik (30)
Ne chiffre entre parenthèse correspond au rang de cchaque Université dans le classement 2007
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
Source : Classement des Universités coréennes du journal Joongang
26
Recherche et Technologie en Corée du Sud
septembre 2009
Liste des 28 TLO sélectionnés par le MKE en 2006
Universitaires
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
Hanyang
Korea
SNU
Yonsei
SKKU
Inha
KAIST
Chungnam
Hoseo
Kangwon
GIST
Chosun
Chonam
Chonbuk
POSTECH
Pusan
Gyeongsang
Kyungpook
GRI
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
KIST : Korean Institute of Science and Technology
KETI : Korea Electronics Technology Institute
KITECH : Korea Institute of Industrial Technology
KRICT : Korea Research Institute of Chemical Technology
KRIBB : Korean Research Institute of Bioscience and Biotechnology
KIMM : Korea Institute of Machinery and Materials
KRISS : Korea Research Institute of Standards and Science
KAERI : Korea Atomic Energy Research Institute
KOPTI : Korea Photonics Technology Institute
RIST : Reseach Institute of Industrial Science & Technology
27

Documents pareils