Fiche Corée recherche et technologie
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Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Fiche Corée du Sud : La Recherche et la Technologie Composante centrale du système économique et social du pays puisqu’il doit permettre d’assurer à la fois croissance économique, bien-être social et humain, tout en sensibilisant et en formant le grand public aux problématiques du futur, le système d’innovation national (NIS) coréen est caractérisé par : • Un niveau de financement élevé (2,99% du PIB en 2007, avec un objectif à 5% à l’horizon 2012) favorisant l’excellence par un système de recherche contractualisée et évaluée • Une recherche menée à la fois dans les universités et les instituts de recherche publics et privés ainsi que dans les entreprises • Un apport important du secteur privé, qui réalise deux tiers des dépenses en R&D • Une structuration forte, avec un pilotage gouvernemental important, dans un cadre légal précis • De bonnes performances en matière de production scientifique (publications et brevets) • La mise en œuvre récente d’une politique de décentralisation visant à développer des pôles régionaux dans un état encore très centralisé • Une politique de collaboration internationale active, visant à acquérir des compétences dans des domaines technologiques de pointe (biotechnologies, nanotechnologies) I. STRUCTURES DE LA RECHERCHE ET DE LA TECHNOLOGIE I.1. Pilotage de la Recherche a- Organisation administrative La loi-cadre sur la science et la technologie (Loi no 6353, « S&T Basic Plan »), entrée en vigueur en juillet 2001 et révisée en 2003 a mis en place un système d’innovation national (National Innovation System, NIS) piloté par le Conseil National de la Science et de la Technologie (National Science and Technology Council, NSTC), dont les compétences ont été renforcées en 2004, notamment en matière de politique de l’innovation, de formation des personnels scientifiques et de R&D industriels. Créé en 1999, le NSTC définit les priorités et est en outre chargé de coordonner efficacement les politiques de Science et Technologie et les programmes de R&D à l'échelon national. Ce conseil est présidé par le président de la République de Corée. Il est composé des ministres des ministères à vocation scientifique et technologique et de représentants académiques et industriels. Le Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie (MEST, anciennement Ministry of Science and Technology, MOST jusqu’à la réforme de mars 2008) agit comme secrétariat pour le NSTC et joue le rôle d’une agence centrale interministérielle de coordination des politiques publiques de R&D. Le MEST se compose de deux divisions pilotées par deux vice ministres, l’une pour la science et la technologie l’autre pour l’éducation. Depuis 2004, date de mise en place du NIS, le MEST est le plus important contributeur R&D du secteur public (31,9%). Il est suivi par le Ministère de l’Economie et de la Connaissance (MKE) à hauteur de 29,3%, du Ministère de la Défense (15,9%) et du Ministère du Territoire et des Affaires Maritimes (5,2%). 1 Recherche et Technologie en Corée du Sud b- septembre 2009 Tutelle des instituts Le MEST, le MKE et le cabinet du Premier Ministre assurent le contrôle, l’évaluation et la coordination des instituts de recherche publics financés par le gouvernement (Government-sponsored Research Institutes, GRI). Le MEST est en charge du pilotage de 24 GRI, qui sont pour la plupart des instituts spécialisés dans une discipline. 11 d’entre eux sont directement pilotés par le Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie, pour leur permettre d’accomplir des tâches précises se rattachant directement au mandat du Ministère. Les 13 autres GRI sont placés sous la tutelle du Korea Research Council of Fundamental Science & Technology (KRCF) qui assure leur pilotage. 13 GRI sont placés sous la tutelle du MKE et sont placé sous la surveillance du Korea Research Council for Industrial Science & Technology (KOCI), le second conseil de surveillance en Science et Technologie. Enfin, le cabinet du Premier Ministre coordonne l’action des 23 instituts de recherche publics en économie, sciences sociales et humanités qui lui sont rattachés via un troisième conseil, le NRCS (National Research Council for Economics, Humanities and Social Sciences). c- Tutelle des universités Le Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie (MEST) est responsable de la formulation et de la mise en œuvre des politiques d’éducation en lien avec les activités académiques et scientifiques des universités. Il fournit les soutiens administratifs et financiers aux universités (publiques et privées) qui relèvent directement de son autorité. Les universités sont financées à 75 %, par le MEST les 25 % restants étant issus des subventions accordées par les autorités locales et/ou les entreprises et des frais de scolarité des étudiants qui demeurent très élevés en Corée. Le budget du MEST représente 31,9% du budget total du gouvernement en 2008 et 27,2% de son budget est consacré à l’enseignement supérieur. Selon le MEST, en 2008 la Corée compte environ 3 500 000 d’étudiants dont 40 500 étrangers et quelques 73 000 professeurs des universités pour 42 « National Universities », 10 universités 1 publiques et 353 universités privées . Le Korean Council for University Education dirigé par un panel de présidents d’universités, participe à la définition des politiques administratives et financières. Il est chargé de l’évaluation du système universitaire. Le KCUE est une organisation non gouvernementale. Inversement, le Presidential Advisory Council on Science and Technology (PACST) est une structure publique. Créé en 1993, ce conseil est chargé d’éclairer le Président et le gouvernement sur les questions relatives aux enjeux scientifiques et technologiques et à la formation. Il se compose de trente personnalités nommées pour un an par le Président de la République de Corée. I.2. Agences de financement La Corée affiche des ambitions extrêmement fortes en termes de science et technologie, avec pour objectif de hisser le pays parmi les dix premières nations en termes de production scientifique à l’horizon 2012. Cette politique se traduit en particulier par l’importance des moyens alloués à la R&D en Corée (actuellement la part de Produit Intérieur brut dévouée à la science et à la technologie est de 3%) et une ambition budgétaire importante (Objectifs fixés à 5% du PIB à l’horizon 2012). Dans un souci d’accroitre efficacité et lisibilité dans l’utilisation de ces moyens, les trois agences de financement de la recherche sous tutelle du MEST ont été restructurées pour former la National research foundation (NRF).Il existe une dizaine d’autres agences de financement et de gestion de programmes de recherche sous tutelle d’autres ministères en Corée. 1 source : Statistical Yearbook of Education, MEST 2 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 La National Research Foundation Les trois agences de financement de la recherche relevant du MEST ont été fondues en 2009, donnant lieu à la création d’un seul et même organisme, la National Research Foundation (NRF) qui a été inaugurée le 25 juin 2009. Les missions de la NRF reprennent celles des trois agences dont elle est issue : la Korea Science and Engineering Foundation (KOSEF), la Korea Foundation for International Cooperation for Science and Technology (KICOS) et la Korea Research Foundation (KRF). Créée en 1977, KOSEF était la principale agence de financement de la R&D nationale en Science et Technologie. L’agence était en charge des appels d’offres nationaux et de l’attribution des budgets aux laboratoires dans le cadre de programmes nationaux de R&D, de programmes de labélisation de centres d’excellence (Science Research Centers, Engineering Research Centers, Regional Research Centers) et de soutien à des projets de recherche fondamentale. 58 millions de dollars US (4% de son budget) étaient consacrés à la coopération internationale, dans le cadre d’accords avec des partenaires dans 36 pays. A l’initiative du MEST, les fonctions du KOSEF ont été recentrées en décembre 2006 sur le soutien à la R&D nationale, la gestion des programmes de coopération internationale ayant alors été confiée à une seconde agence, KICOS. Fondée en 2004, KICOS était l’agence de financement de la coopération au service du MEST. Créée à l’origine pour attirer les centres de R&D étrangers sur le territoire coréen, KICOS a vu ses prérogatives évoluer vers la gestion des projets de recherche internationaux pour le compte du MEST, dont les programmes de structuration de laboratoires conjoints « Global Research Laboratory » et « Global Partnership Program » ainsi que l’Institut Pasteur de Corée. Créée en 1981, KRF était l’agence pluridisciplinaire. KRF s’appuyait sur 6 départements scientifiques pour mettre en place un programme de contrats de recherche, dont 41% consacrés aux sciences humaines et sociales. KRF était en outre responsable de la mise en place de deux programmes nationaux de soutien à la recherche dans les universités (programmes Brain Korea 21, BK21, poursuivi par la NRF et New University for Regional Innovation, NURI, cf ci-dessous, mais abandonné lors de la fusion). Pour 2009 le budget de la NRF correspond au cumul des budgets des trois agences refondues et se monte à 2700 milliards de won, soit environ 1,5 milliard d’euros. Ce budget majoritairement dévoué à la recherche fondamentale est équivalent au budget alloué aux deux agences sous tutelle du Ministry of Knowledge and Economy, mais dont les 1.7 Milliard d’euros sont principalement dévoués aux infrastructures et aux applications technologiques industrielles. Le BK21 est un programme de modernisation de l’enseignement supérieur et a été lancé en mai 1999 par le Ministère alors en charge de l'Education. Il vise à former de nouvelles élites dans les domaines définis comme prioritaires (technologies de l'information, biotechnologies, ingénierie mécanique, ingénierie chimique, sciences de la matière, physique, chimie). Ce programme préconise de favoriser les interactions enseignement-recherche et vise à renforcer des pôles d’excellence en hautes technologies, en technologies de la connaissance et en biotechnologies en particulier. Le NURI était un programme de financement pour les universités régionales (situées hors des régions de Seoul, Incheon, et Kyunggi-do). Il visait à promouvoir ces universités en région et à renforcer le système d’innovation régional (Regional Innovation System, RIS). Le renforcement de leur compétitivité s’axant principalement sur la spécialisation des formations et la collaboration avec les gouvernements locaux, les industries, les centres de recherche et les ONG. Korea Foundation for the Advancement of Science & Creativity (KOFAC) KOFAC est une agence de promotion et de diffusion de la culture scientifique sous tutelle du MEST qui dispose d’un budget de 14,5 millions d’euros (2007). Ses activités sont multiples : financement de nombreux programmes d’éducation scientifique en direction des jeunes, formation d’élites et promotion (prix aux jeunes talents), communication et conférences scientifiques, activités de vulgarisation scientifique destinées au grand public, évaluation et planification de la culture scientifique sur le long terme. Korea Institute of Industrial Technology Evaluation and Planning (ITEP) Sous tutelle du Ministry of Knowledge and Economy (MKE), ITEP est l’agence de financement des projets à caractère technologique. Quatre autres ministères disposent d’agence de financement de la recherche, mais celles-ci sont dotées de budget bien inférieurs à ceux de la NRF (Ministry of land, Transport and Maritime affairs, 2 agences, 200 millions d’euros, Ministry of Food, Agriculture Forestry and Fisheries, 55 millions d’euros, Ministry of health and wellfare, 110 millions d’euros et Ministry of Environment, 68 millions d’euros en 2009). 3 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 I.3. Structures de valorisation Chaque institut de recherche ou chaque université est chargé de valoriser la recherche issue de ses laboratoires, selon le cadre législatif suivant : - le « Technology Transfer Promotion Act », adopté le 28 janvier 2000, autorise les organismes de recherche publics à être propriétaires des résultats de la recherche. er le « Industry and University Cooperation Act » mis en place le 1 septembre 2003, recommande aux universités publiques et privées de créer une structure de coopération avec l’industrie. Les « National universities » et les GRI sont dans l’obligation de mettre en place leurs Transfert and Licensing Offices (TLO) et de les piloter. Les activités du TLO d’une université ou d’un institut de recherche sont de 3 types : propres - Management (aide au dépôt de brevet et examen des possibilités de transfert, construction de bases de données des technologies, rédaction de contrats avec examen des conditions de redevance, formation…), - Evaluation des brevets et des technologies transférables, - Marketing (organisation de conventions, expositions, entretiens individuels, etc.) en vue de pénétrer les marchés nationaux et internationaux. L’effectif des personnels impliqués en valorisation de la recherche est estimé à environ 6 personnes par TLO. Ces structures de valorisation dépendent du Ministère de l’Economie et de la Connaissance (MKE) pour les GRI et du Ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie (MEST) pour les universités. En 2006, le MKE a sélectionné 28 TLO (18 universitaires et 10 GRI) qui seront financés pour une durée de 5 ans, la liste des structures est donnée en annexe. Le Korean Intellectual Property Office (KIPO) est l’office national de la propriété intellectuelle coréen équivalent de l’Institut National de la Propriété Intellectuelle en France. Le KIPO est notamment en charge de la réception des dépôts et de délivrer les titres de propriété industrielle (brevets, marques, etc.) en Corée. Le KIPO est désireux de renforcer sa coopération avec l’Office Européen des Brevets (OEB) dans des domaines comme l’échange d’agents et d’informations sur les procédures en matière de délivrance de brevets, la classification et le contrôle de la qualité. Un accord de 2008 prévoit ainsi la création d’un bureau d’assistance et d’information sur la propriété intellectuelle coréenne à l’agence de l’OEB de Vienne. I.4. Instances d'évaluation A- Cadre législatif La réforme « Act on National Research and Development Performance Evaluation » mise en place en 2005 et renforcée en 2006 par le « Enforcement Ordinance for R&D Outcome Evaluation Law » oblige à une évaluation permanente des performances nationales en matière d’innovation. Le but est de renforcer la compétitivité nationale en stimulant les politiques d’innovation et en favorisant la commercialisation des résultats. Un premier plan quadriennal d’évaluation, le « First-phase Outcome Evaluation Basic Plan » a été lancé par le MEST pour la période 2006-2010. La « National R&D Evaluation & Management Law », mise en place en 2005, introduit des dispositifs sophistiqués d’évaluation des programmes de R&D nationaux. Cette loi confère au NSTC (National Science and Technology Council, cf.§I1a) et au MEST un rôle accru de pilotage et de suivi puisqu’elle prévoit la mise en place d’indicateurs nationaux en Science et Technologie. Cette loi stipule que les ministères et les conseils de recherche alimentent une base de données unique en vue d’une évaluation conjointe par le NSTC et le Korea Institute of Science and Technology Evaluation and Planning (KISTEP, cf. §B). Une entité de recherche devra ainsi présenter à l’organisme financeur ses indicateurs de performances et ses objectifs avant le démarrage de tout projet. 4 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Depuis 2008, le NSTC est en charge d'évaluer les politiques mises en oeuvre en matière de Science et Technologie et de mettre en place un contrôle efficace de l'allocation des ressources de R&D. En matière d’éthique et de sécurité, le gouvernement s’est fixé pour objectif de rejoindre les standards internationaux en la matière et conduit pour le moment des enquêtes sur les conditions de travail dans les laboratoires de recherche. La révélation des pratiques frauduleuses (Affaire Hwang Woo-suk) a entraîné une réflexion nationale et des initiatives visant à sensibiliser la communauté scientifique sont en cours, dont notamment : - un guide des directives destiné à garantir le caractère éthique des recherches (« Guidelines for Ensuring Ethical Research »), la mise en œuvre d’un système d’auto-évaluation pour les instituts et les universités financés dans le cadre de programmes nationaux, le renforcement de la formation et de l’enseignement en matière d’éthique de la recherche B- Organes de collecte, de traitement et d’évaluation de la recherche Le Korea Institute of Science and Technology Evaluation and Planning (KISTEP) est l’agence gouvernementale spécialisée dans la collecte, le traitement et l’évaluation des données statistiques sur la R&D en Corée, qui rend compte directement au MEST. Fin 2006, les données sur 1 400 organismes et 2000 personnes ont été collectées et alimentent la base construite par KISTEP. Sous tutelle du MKE, le Korea Institute of Industrial Technology Evaluation and Planning (ITEP) est l’agence de financement des projets à caractère technologique. ITEP a construit une base qui rassemble les données de plus de 2000 projets depuis leur sélection jusqu’à leur évaluation finale. Les indicateurs et les statistiques sur les personnels sont quant à eux rassemblés par le Korean Educational Development Institute (KEDI) et par le Korea Research Institute for Vocational Education and Training (KRIVET) qui, tous deux relèvent du MEST. Les statistiques sur les universités publiques et privées sont rassemblées par le National Center for Education Statistics and Information maintenu par le KEDI pour le compte du MEST. Le Science and Technology Policy Research Institute (STEPI) administré par le NRCS, l’un des 3 conseils nationaux, conduit tous les trois ans et ce depuis 2002, une enquête sur l’innovation auprès de quelques 6000 entreprises et 2000 sociétés de service (enquêtes, questionnaires, appels téléphoniques etc…). Cette base alimente les statistiques sur l’innovation du Korea National Statistics Office. Les chiffres sur les petites et moyennes entreprises sont collectés par la Korea Industrial Technology Association (KOITA) pour le compte de la Small and Medium Business Administration (SMBA). 5 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 II. MOYENS II.1. Caractéristiques générales 1998 46 287 21 428 2,34 92 541 4,30 128 669 6,00 Population (milliers) Population active (milliers) DIRD/PIB Nombre de chercheurs Ratio chercheurs/population active (‰) Personnel total de R&D Ratio personnel total/population active (‰) Corée du Sud 2001 2003 2005 47 354 47 849 48 508 22 417 22 916 23 743 2,98 2,59 2,63 136 337 151 254 187 579 7.9 6,10 6,60 165 715 186 214 234 702 9,89 7,39 8,13 données OCDE (principaux Indicateurs de S&T), traitements et estimations OST OST-2006 II.2. Précisions sur les moyens financiers ème La Corée est au 5 rang des pays de l’OCDE par ses investissements en matière de R&D qui s’élèvent à environ 21,,2 milliards d’euros en 2006 (3,23% de son PIB). Le gouvernement consacre un effort croissant à la R&D qui représentait 9,8% du budget total en 2007. Inscrivant la R&D comme une priorité nationale depuis une dizaine d’années, les crédits qui lui sont consacrés sont de 10,8% dans le budget 2008 (5,5 milliards d’euros en 2008 selon le MEST). Une des caractéristiques principales du SNI coréen est que les entreprises sont la principale source de dépenses en R&D (76%). La dépense publique en R&D se répartit comme suit : 53,4% dans les projets d’Etat, 26,6% dans les instituts de recherche (dont 10,7% dans les GRI en Science et Technologie), 15,5% dans les universités, 3,5% dans les infrastructures, 1% pour la coopération internationale et les politiques de recherche. II.3. Précisions sur les moyens humains La Corée comptait 187 579 chercheurs en 2005, soit 7,9 chercheurs pour 1000 travailleurs actifs. Elle se trouve parmi les pays dont le nombre de chercheurs représente entre 1% et 3% de la population mondiale des chercheurs (aux côtés du Canada, de Taiwan et du Brésil). Dans leur très grande majorité, les personnels de la recherche publique (GRI et universités publiques) sont recrutés de façon permanente sur contrat de droit privé et n’ont pas le statut de fonctionnaire. 6 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 II.4. Un rôle important des instances régionales Sur le plan administratif, la Corée est divisée en neuf provinces, six villes métropolitaines et une ville spéciale (les villes ont le même statut que les provinces) : - 9 provinces : Gyeonggi, Gangwon, Chungcheong du Nord, Chungcheong du Sud, Jeolla du Nord, Jeolla du Sud, Gyeongsang du Nord, Gyeongsang du Sud, Jeju - 6 villes métropolitaines : Busan, Daegu, Incheon, Gwangju, Daejeon, Ulsan - Séoul, qui possède un statut de ville spéciale Les Universités de province (hors des régions de Seoul, Incheon, et Gyeonggi) bénéficient du programme NURI du KRF(cf §I.2), qui vise à renforcer la compétitivité régionale en se basant sur un partenariat universités, centres de recherche, industries, ONG et gouvernements locaux. D’autre part, dans le cadre d’un plan global de rééquilibrage du développement national intitulé « Comprehensive Plan for the Promotion of Regional S&T », le gouvernement a financé depuis 2004 la construction de 7 pôles de recherche régionaux (Daejeon, Jeanbuk, Gwangju, Chungbuk, Gangneung, Busan et Daegu). Le pays devrait compter une dizaine de pôles d’ici à 2010, qui recevront jusqu’à 11 millions d’euros sur une période maximale de 5 ans. Le pôle de Daedok à Daejeon (Daedeok R&D Special Zone), de loin le plus actif après Séoul, compte 824 entreprises de haute technologie, un grand nombre d’instituts de recherche, d’universités et d’industries. Concentrant près de 20% de l’effort de recherche du pays, il devrait dégager un revenu annuel de 7,18 milliards d’euros d’ici à 2010. La province de Gyeonggi (sud de Séoul) compte quant à elle un grand nombre d’établissements de R&D étrangers, en raison de sa proximité avec la mégalopole séoulite et aux investissements importants consacrés à la R&D par le gouvernement de la province. Ainsi, les autorités de cette province apportent un soutien important à l’Institut Pasteur de Corée. En mars 2007, elles ont également signé un protocole avec le groupe français Faurecia (2ème équipementier automobile mondial) pour un projet de création d'un centre de R&D destiné au développement d'applications pour les automobiles vendues sur le marché coréen. III. DOMAINES SCIENTIFIQUES ET ORGANISMES DE RECHERCHE III.1. Production scientifique et visibilité internationale En 2006, la Corée représente 2,5% de la production scientifique mondiale. C’est, après la Turquie (+105%) et la Chine (+96%), le pays à avoir le plus progressé en nombre de publications entre 2001 et 2006 (+55%). Le rapport entre le nombre de publications et la population totale place la Corée parmi les pays à densité scientifique élevée. Selon le MEST, le nombre d'articles de scientifiques coréens publiés dans les trois revues scientifiques les plus reconnues au niveau mondial (Nature, Science et Cell) a été multiplié par 9 au cours des 10 dernières années. L’indice d’impact à deux ans est en progression notable depuis 2001, la Corée ayant accru récemment la visibilité internationale de ses publications (+6%). Le taux de co-publications qui reflète directement la place prise par les collaborations internationales dans l’activité des laboratoires est de 20,1% en 2006. Selon l’institut suisse IMD (International Institute for Management Development), la Corée est classée 38ème en termes de compétitivité scientifique au niveau international, 12ème en termes de compétitivité technologique et 6ème en termes de compétitivité nationale. 7 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Tableau 2 : part mondiale de publications toutes disciplines confondues Corée du Sud : production scientifique Toutes disciplines 2001 1,6 12 236 Part mondiale (%) Nombre de publications 2006 2,5 19 118 données Thomson Scientific, traitements OST OST-2006 Tableau 3 : part mondiale de citations et indice d'impact, toutes disciplines confondues Corée du Sud : indicateurs de visibilité Toutes disciplines 2001 0,9 0,56 Part mondiale (%) de citations Indice d'impact à 2 ans 2006 1,5 0,59 données Thomson Scientific, traitements OST OST-2008 III.2. Domaines scientifiques III.2.1. Grands domaines de recherche En 2005, la Corée s’est dotée d’une feuille de route (National Technology Roadmap) comportant 5 objectifs stratégiques : 1/ Développer une société basée sur l’Information, le Savoir et l’Intelligence 2/ Améliorer les systèmes de Santé et la Biologie (Biohealthtopia) 3/ Développer les secteurs de l’Environnement et l’Energie 4/ Renforcer les industries majeures coréennes (transports, matériaux, etc.) 5/ Améliorer les secteurs d’intérêts nationaux (aéronautique/aérospatial, sécurité alimentaire et préservation des ressources naturelles). Ces orientations se retrouvent dans les 8 secteurs les plus dotés en 2005 en terme d’investissements publics : • • • • • • • • Technologies de l’information et électronique, secteurs les plus largement financés (33,4% des fonds publics en 2005) Biotechnologies, biologie (23,7 %) Génie mécanique (9,8%), Energie / ressources (9,8%) Sciences fondamentales (6,0 %) Aérospatial (6,0 %) Environnement et nanomatériaux (environ 6,0 % chacun) Transports, construction (5,2%) 8 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Tableau 4 : part mondiale de publications par grandes disciplines Corée du Sud : part/Monde (%) de publications Discipline 2001 1,3 0,9 0,6 2,8 2,4 0,6 3,1 1,4 1,6 Biologie fondamentale Recherche Médicale Biologie appliquée-écologie Chimie Physique Sciences de l'univers Sciences pour l'ingénieur Mathématique Toutes disciplines 2006 2,0 1,6 1,4 3,7 3,3 1,2 4,9 1,8 2,5 données Thomson Scientific, traitements OST OST-2006 III.2.2. Priorités scientifiques nationales Plusieurs grands programmes de R&D nationaux spécifiques ou généraux ont été mis en œuvre depuis le début des années 1990 avec pour objectif d’amener les capacités technologiques du pays à des niveaux équivalents à ceux des autres pays de l’OCDE. a- Stratégie à long terme Le gouvernement établit tous les 5 ans le Plan fondamental de la Science et de la Technologie. Le dernier Plan (2008-2012) mis à jour date de 2008. Ce plan est une série de tâches et de recommandations ayant pour objectif de guider la transition vers une économie avancée et prospère grâce au développement des capacités en Science et Technologie. Les objectifs sont déclinés en trois axes : • • • Les politiques scientifiques o Mise en place et réflexion des politiques scientifiques : investissement, nouveaux moteurs de croissance, règlements. o Priorités : accroissement des investissements S&T, éducation et formation d’élites, renforcement de la recherche dans les universités, promotion et vulgarisation de la science. La stratégie de la R&D : o Développement à moyen et long terme : répartition de l’investissement. o Priorités (sept) : renforcement des industries phares (automobiles, semi-conducteurs, mobiles, etc.) et des secteurs stratégiques (aérospatial, armement, nucléaire, etc.), définition de nouveaux secteurs industriels (pharmaceutique, etc.), promotion de la science et la technologie basée sur la connaissance (culture, médias, design, etc.), traitement des sujets à risques (maladies émergentes, grippe aviaire, vache folle, etc.), implication dans les causes mondiales (sous-alimentation, sous-développement, environnement, etc.), développement des technologies de convergence. Un nouveau système de R&D national : o Réformes (sept) : éducation (formation d’élites scientifiques mondialement reconnues), promotion de la recherche fondamentale, innovation des PME, coopération internationale, mise en place et soutien aux infrastructures régionales, normalisation, promotion de la culture scientifique. Le plan vise à : • Augmenter la part du PIB dans la R&D à 5% • Définir et mettre en place les étapes de la stratégie (7 domaines prioritaires et 7 réformes) • Se classer parmi les 7 premières puissances mondiales dans le domaine de la S&T 9 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Les objectifs de progression des domaines en S&T à l’horizon 2012 peuvent être caractérisés de la manière suivante : Tableau 5 : progression Science et Technologie Corée 2007 2012 Statistiques Disciplines Part mondiale de citations Dépôts de brevets internationaux (voie PCT) Transfert des résultats de recherche vers l’industrie Commercialisation des brevets Contribution à la croissance économique Création d’emploi en R&D Compétitivité en Science et Technologie au niveau mondial 2007 3,22 7,059 27,4 % 0.39 30,4 % 16,8 % ème ème 5 et 14 Objectifs 2012 4,50 10,000 30 % 0.70 40,0 % 25,0 % ème ème 5 et 5 Source : Plan fondamental de la Science et de la Technologie, MEST b- Développement par les « moteurs de croissance » (« Growth engines ») En 2005, le NSTC a sélectionné 21 technologies-clés qui serviront de base au développement de l’économie et de la qualité de la vie en Corée pendant les 20 prochaines années (« Future National Promising Technologies 21 »). Pour ce faire, dix domaines de recherches prioritaires ont été sélectionnés au vu de leur potentiel de croissance dans les années à venir : télévision numérique, robots intelligents, automobiles de nouvelle génération, semi-conducteurs de nouvelle génération, téléphonie mobile de nouvelle génération, réseaux informatiques intelligents pour la maison, nouvelles solutions logiciels, batteries de nouvelle génération, nouveaux systèmes d’affichage numérique et recherches en matière de biotechnologies. Le gouvernement fournit des soutiens indirects aux activités de R&D privées pour le développement de ces technologies (368,7 milliards d’euros en 2006). La recherche fondamentale constitue une autre priorité puisqu’à partir de 2007, le gouvernement devrait consacrer quelque 25 % de son budget de recherche aux sciences fondamentales (+25 % du budget national en 2007 soit 5,2 % des investissements publics). (données MEST 2007) En 2007, le MEST prévoyait d’ajuster ses investissements en R&D pour en faire bénéficier les champs technologiques prioritaires : 1/ renforcer les investissements productifs en nanotechnologies, 2/ accroître les liens de la R&D militaire et de la R&D publique, 3/ spécifier les stratégies de développement en biotechnologies selon les domaines d’application, et notamment le développement de nouveaux médicaments. c- Deux exemple de programme spécifique Dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, secteur-clé de la R&D coréenne, le Ministère de l’Information et de la Communication (MIC) a rédigé en 2004 un plan spécifique : le programme 8-3-9. Ce plan a mis en avant : 8 services, 3 réseaux et 9 technologies prioritaires pour sa stratégie de développement TIC. En 2008 les fonctions du Ministry of Information and Communication (MIC) ont été réparties entre le MEST et le MKE. Le programme 8.3.9 a alors été remplacé par le programme « Nouvelles Stratégies des Technologies de l’Information » (New IT Strategy), géré par le MKE. Ce nouveau programme a pour objectif de moderniser les industries et de résoudre les problèmes sociaux économiques à l’aide des systèmes d’information. 3 axes stratégiques ont été définis : • • • IT et convergence : processus, méthodologies, services et convergence TIC. IT solutions : « IT vert », LED, bioinformatique. IT avancées : téléphonie mobile, semi-conducteurs. 10 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Tableau 5 : évolutions entre le programme 8.3.9 et le programme « Nouvelles Stratégies IT » programme 8.3.9 Expansion quantitative TIC par domaine Stratégie d’« imitation » Etat et grandes entreprises R&D programme « Nouvelles Stratégies IT » Expansion qualitative TIC de convergence stratégie de « global leader » Etat et grandes entreprises/PME Assouplissement des normes, attraction de nouveaux investisseurs, éducation, etc. Source : rapport « New IT Strategy » Ce plan met en avant 8 domaines : • • • • • • • • Matériel informatique, électronique et composants Télécommunication et médias Réseaux de communication du futur Robotique Logiciels USN (Ubiquitous Sensor Network) Convergence IT IT santé Dans le domaine de l’aérospatial, la Corée ambitionne de faire partie des acteurs importants du G8 dans ce domaine à l’horizon 2020. A cet effet, le programme « Basic Long Term Plan for Korea’s Space Development » a été publié en 2005 par le KARI. Les objectifs de ce plan s’échelonnent en trois temps : 1/ Production d’une industrie nationale 2/ Exportation internationale 3/ Devenir un acteur indispensable de l’Asie Pacifique Ce programme propose des objectifs pour chacun des secteurs du domaine de l’aérospatial : aviation militaire, industrielle, civile, électronique (composants et matériaux), mécanique (moteurs et réacteurs), satellites ; avec un fort investissement dans la production des composants et des matériaux et dans la R&D. Sur la base de ce plan, la Corée envisage de lancer seule ses propres satellites (à l’exception de ceux destinés à l’orbite géostationnaire). III.3. Organismes et recherche universitaire La Corée compte 37 instituts de recherche publics en Science et Technologie (GRI), dont 11 sont sous la tutelle directe du MEST. Les GRI reçoivent au total 42,4% des fonds publics, les laboratoires nationaux 9,7% et les universités 22,6%. Il existe également des instituts de recherche privés dont certains comptent parmi les meilleurs du pays. La liste ci-dessus n’a pas de caractère exhaustif. a) Principaux instituts de recherche Korea Institute of Science and Technology (KIST) Le KIST est le plus ancien institut de recherche coréen. Fondé en 1966, c’est un institut à caractère technologique et pluridisciplinaire, qui emploie près de 650 personnes, dont environ 420 chercheurs. le KIST disposait d’un budget de 100 millions d’euros en 2006. Il possède une branche à Sarrebrücken en Allemagne (KIST Europe) dont l’effectif est de 49 personnes et qui sert de « base arrière » aux coopérations avec l’Europe. 11 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Korea Aerospace Research Institute (KARI) Le KARI tient lieu d’agence spatiale et définit les orientations de la politique spatiale coréenne. Avec un budget d’environ 300 millions d’euros et un effectif de 671 personnes, (juin 2008), le KARI a pour mission la mise en œuvre des programmes spatiaux d’envergure (KSLV, centre spatial, KOMPSAT). Le KARI a également des compétences en aéronautique puisqu’il développe des programmes d’UAV (drônes aériens) et d’avions de transport légers. Le KARI a signé des accords de coopération avec 19 organismes de 13 pays (déc.2007). Korea Research Institute of Bioscience and Biotechnology (KRIBB) Le KRIBB, principal institut de recherche public coréen en sciences du vivant et biotechnologies, emploie environ 900 personnes, dont 200 chercheurs permanents. Cet institut intègre dans les mêmes locaux recherche fondamentale et études appliquées en génomique, protéomique, biotechnologies à l’échelle nanométrique, biologie cellulaire, biomatériaux et pharmacie. Il est engagé dans des coopérations avec 68 institutions de 18 pays et mis en place des laboratoires conjoints avec la Chine, Israël et le Royaume-Uni. Electronic and Telecommunications Research Institute (ETRI) Institut de recherche public en matière de TIC, l’ETRI “bras armé” pour le développement des 9 technologies visées par les plans gouvernementaux d’informatisation de la société “839” puis « New IT Strategy » (cf § III 2 2 c) est structuré en divisions correspondant à chacune de ces technologies. l’ETRI compte environ 2000 chercheurs, 1500 publications internationales et dépose environ 800 brevets internationaux par la voie PCT par an. Korea Institute of Science and Technology Information (KISTI) Institut de recherche sous tutelle du MIC depuis 2004, le KISTI a pour mission l’établissement de réseaux d’infrastructures en matière de sciences et de technologies d’information et de communication. Korea Ocean Research and Development Institute (KORDI) Le KORDI, par sa structure, ses domaines d’activités et domaines de recherche est très comparable à l’IFREMER. Créé en 1973, il s’intéresse à l’utilisation des ressources côtières et océanographiques et aux recherches polaires avec un effectif de 700 personnes environ. Son budget annuel, de l’ordre de 90 millions d’euros, provient à 30% de subventions d’état, à 50% des appels d’offres des agences de financement des principaux ministères (principalement MEST, Ministry of Environment, MOE et Ministry of Land, Transport and Maritime Affairs, MLTM) et à 20% de contrats privés et réponses aux appels d’offres internationaux. Korea Polar Research Institute (KOPRI) Le KOPRI a été établi en 2004 en tant qu’Institut de recherche associé au sein du KORDI. Il s'intéresse à la recherche scientifique, aux enquêtes et à l'observation à long terme des principaux problèmes environnementaux dans les régions de l'Arctique et de l'Antarctique. Instituts privés Des entreprises disposent d’instituts de recherche entièrement financés sur fonds propres, qui jouent un rôle important dans la R&D nationale. Parmi les 83 000 salariés du groupe Samsung en Corée, 38 % sont employés en R&D.Le principal institut privé est le Samsung Advanced Institute of Technology (SAIT) et emploie 1280 personnes. Au service des unités du groupe Samsung, SAIT est l’un des plus importants instituts de recherche en Corée. En 2004, SAIT a investit 194 millions d’euros en R&D. 12 Recherche et Technologie en Corée du Sud b) septembre 2009 Les principales universités Le système universitaire coréen est très compétitif et très coûteux pour les familles (entre 3 000 et 4 000 euros de frais de scolarité pour un semestre) et les universités sont en forte concurrence les unes par rapport aux autres. Les classements publiés par des organismes indépendants prennent en compte les financements, l’environnement éducatif, la réputation ou encore les performances scientifiques (nombre de publications) ainsi que le degré d’internationalisation des établissements. Le Joongang Ilbo a établi un palmares des meilleures universités coréennes (novembre 2008) : les 6 premières institutions classées ci dessous concentrent une large partie de l’élite scientifique du pays. L’ensemble de ce classement est repris en annexe. 1/ Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST) KAIST est une université sous tutelle du MEST à vocation essentiellement scientifique qui dispose d’un statut spécial (emploi à vie pour les professeurs et étudiants rémunérés). L’université est implantée sur le campus de Daejeon depuis 1991. Le KAIST compte 410 professeurs permanents et 7300 étudiants, majoritairement de niveau Master, dont 30% de doctorants. Il comprend 3 facultés et 2 écoles doctorales, ainsi que 10 programmes interdisciplinaires. 2/ Pohang University of Science and Technology (POSTECH) En partie financée par la société Pohang Iron and Steel Company (POSCO), POSTECH s’est rapidement imposée comme une des plus importantes universités de Corée (classée seconde en 2008). Ses liens avec les centres de recherche et l’industrie font de POSTECH un acteur important de la production scientifique du pays. Elle est composée de 3 000 étudiants, 800 chercheurs et 230 professeurs permanents. POSTECH possèdait 67 unités de recherche en 2007. Son nombre de publications référencées SCI est de 1 053 cette même année. 3/ Seoul National University (SNU) Numéro trois du classement, la SNU est la première « National University » de Corée. Elle propose 16 nd e programmes de premier cycle et 7 programmes de 2 et de 3 cycle (Sciences humaines et sociales, sciences naturelles, ingénierie, médecine, programmes interdisciplinaires) pour respectivement environ 13 200 (premier cycle) et 9 200 étudiants (second et troisième cycle). Le nombre de publications SCI est de 4 291 en 2007. 4/ Yonsei University L’Université de Yonsei a été établie en 1885 pour proposer des programmes de formation liés à la médecine. L’Université de Yonsei est composée d’environ 29 000 étudiants majoritairement issus du nd e premier cycle (60%) avec 17 programmes, et 16 programmes de 2 et 3 cycle. Elle comprend 25 instituts de recherche. 5/ Korea University Etablie en 1905, la Korea University est composée de 15 programmes de 1er cycle et de 4 nd programmes de 2 et 3e cycle. Korea University compte environ 19 500 étudiants de premier cycle et 9 000 étudiants de second cycle. L’université Korea a co publié de nombreux articles scientifiques avec des universités prestigieuses commeYale et Cambridge University. 6/ Sungkyungkwan University (SKKU) Fondée il y a plus de 600 ans, aujourd’hui largement financée par la société Samsung, la SKKU s’est rapidement développée depuis 1996. L’Université cherche à équilibrer modernité et tradition. Le campus comporte plusieurs trésors nationaux et est célèbre pour son enseignement du confucianisme. Elle se compose d’environ 1000 professeurs permanents dont 130 professeurs Emeritus, 13 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 III.4. Relais, structures d'appui et personnalités III.4.1. Sociétés savantes et réseaux Dans une société marquée par le confucianisme, les académies coréennes, au nombre de deux, sont davantage que des sociétés savantes. La plus active (KAST) joue un rôle d’orientation et de prospective auprès du gouvernement coréen : 1/ Fondée en 1994, l’Académie coréenne des Sciences et des Technologies (Korean Academy of Science and Technology, KAST) est une institution jeune qui se définit comme un “think tank” et contribue à la consolidation de la base des connaissances S&T en Corée. Elle a pour mission de promouvoir et de développer la science et la technologie du pays en s’appuyant sur ses membres qui sont des scientifiques de renom issus des milieux académiques et industriels. Enfin, en encourageant les échanges avec d’autres académies étrangères, KAST participe à l’exploration de nouvelles idées en favorisant l’interdisciplinarité et mène également des actions en direction du grand public. KAST compte environ 750 membres, dont une soixantaine de membres étrangers (les deux seuls membres français sont les Prix Nobel Jean-Marie Lehn et Georges Charpak). KAST a signé des accords avec 32 académies étrangères (Etats-Unis, Canada, Russie, Inde, Chine, Brésil, Allemagne, Grande-Bretagne…) dont le premier de son existence avec l’Académie des Sciences française en 1997. 2/ L’Académie Nationale des Sciences (National Academy of Sciences, NAS) est un organisme créé en 1954, qui comprend 150 membres nommés par leurs pairs et a pour objectif principal la promotion de l’apprentissage et de la recherche dans tous les secteurs scientifiques. Dotée de peu de moyens, c’est, par comparaison à son homologue, une institution vieillissante et peu active. Il existe une centaine de sociétés savantes dans des domaines scientifiques variés, la plupart assez dynamiques (Korea Physical Society, Korean Chemical Society, Korean Society for Molecular and Cellular Biology, Korean Society for Microbiology and Biotechnology, Polymer Society of Korea, etc .). Ces sociétés savantes éditent à leurs frais (la plupart sans apport de fonds externe) des revues qui constituent un système de références de publications propre à la Corée. La Korea Federation of Science and Technology Societies (KOFST) rassemble l’ensemble de ces sociétés savantes. Son président actuel, le Pr. CHAE Yung-Bog, ancien ministre de la science et de la technologie, est une personnalité influente. Créée en 1966, cette fédération de sociétés scientifiques et technologiques, promeut et facilite la participation de scientifiques et d’ingénieurs coréens au développement de la compréhension publique de la science et de la technologie. Outre des activités de promotion de la science, la KOFST propose et évalue des solutions en matière de politique scientifique et se positionne en porte-parole de la communauté scientifique coréenne sur les grandes problématiques sociales. III.4.2. Associations de chercheurs, diasporas La Corée compte un grand nombre d’associations professionnelles de droit privé assurant la promotion de secteurs définis, qui permettent la mise en réseau des acteurs autour de thématiques d’intérêt général : - Korea Industrial Technology Association (KOITA) est une association regroupant près de 5000 entreprises de R&D du secteur privé Korea Engineering and Consulting Association (KENCA) est une association d’entreprises d’ingénierie qui conduit des projets à l’échelle nationale sur demande du gouvernement, organise des conférences, mène des études préliminaires sur des révisions de lois ou en vue de recommandations portées au gouvernement Du fait d’une forte diaspora scientifique coréenne, il existe une association de scientifiques coréens très active aux Etats-Unis (Korean-American Scientists and Engineers Association, KSEA). Créée en 1971, cette association compte 3000 membres et exerce un lobby important auprès des jeunes 14 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 diplômés coréens en proposant des bourses d’études destinées à attirer dans les laboratoires américains. En France, l’Association des Scientifiques Coréens en France (ASCOF) est une association dynamique qui a notamment organisé, en partenariat avec le CNRS, un forum sur l’environnement en novembre 2006 à Paris. III.4.3. Personnalités d'influence et chercheurs reconnus Contacter directement le service scientifique de l’Ambassade de France en Corée : [email protected] IV. COOPÉRATION INTERNATIONALE IV.1. Généralités En matière de coopération internationale, le pays veut d’une manière générale répondre aux défis liés aux changements climatiques, aux nouvelles sources d’énergie, à la dégradation de l’environnement et à la fracture numérique. En 2007, le budget du MEST consacré à la coopération internationale est de 47 millions d’euros. Les principaux postes budgétaires sont le soutien à l’Institut Pasteur de Corée, l’implantation de centres de R&D étrangers, les recherches conjointes et le programme « Global Research Laboratory ». Au MEST, la coopération internationale est du ressort d’un unique bureau (International Cooperation Bureau) même si d’autres bureaux sont associés aux décisions. Tableau 6 : part d'articles en co-publication toutes disciplines confondues Corée du Sud : part (%) du total des publications Toutes disciplines En mono-adresse En co-publications Total des publications En co-publications avec d'autres acteurs nationaux En co-publications internationale 2001 35,8 64,2 100,0 2004 30,7 69,3 100,0 48,1 22,7 53,0 24,9 données Thomson Scientific, traitements OST OST-2006 IV.2. Coopération bilatérale avec la France IV.2.1. Programmes, accords de coopération et partenariats a- Au niveau gouvernemental Le cadre initial est l’accord de coopération scientifique et technologique signé entre les gouvernements français et coréen le 4 avril 1981. Depuis 2002, une Commission Mixte Scientifique et Technologique au cours de laquelle sont discutés les principaux enjeux de la coopération bilatérale se réunit à un rythme régulier (bisannuel), alternativement en France et en Corée. Le partenaire du Ministère des Affaires Etrangères français est le MEST. 15 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 ème La 4 Commission Mixte franco-coréenne pour la science et la technologie s’est tenue le 15 juin 2009 à Paris. Les deux partiesse sont félicitées de la qualité des échanges menés depuis la dernière tenue de la commission mixte. L’ossature de la coopération Science et Technologie est le Partenariat Hubert Curien (ex PAI) « STAR ». Il permet de financer la mobilité de chercheurs d’une trentaine de projets conjointement choisis sur critères d’excellence scientifique par les deux parties C’est un outil d’échanges destiné à la mise en réseau des scientifiques et non à la recherche collaborative en ellemême. La gestion du programme est confiée à la National Research Foundation pour la partie coréenne et à l’Ambassade de France en Corée pour la partie française. Les deux parties ont décidé de continuer à soutenir le partenariat Hubert Curien « STAR » et, d’élargir les secteurs soutenus par celui-ci. Desormais le PHC Star apportera un soutien sous la forme d’aide aux échanges de chercheurs dans les projets les plus innovants dans les secteurs ci-dessous : - nouveaux matériaux et nanotechnologies sciences de la vie, de la santé et des biotechnologies sciences et technologies de l’information et de la communication sciences fondamentales aéronautique et espace sciences humaines et sociales sciences environnementales Il n’existe pas de mécanisme de financement direct des projets de recherche conjoints à ce jour. b- Au niveau des organismes de recherche et des universités Inauguré en avril 2004 à Séoul, l'Institut Pasteur de Corée (IP-Korea) a été créé en Corée pour répondre à une demande du MEST qui, en 2002, s’est déclaré très intéressé par le modèle pasteurien, et notamment par le principe du partenariat public-privé. En 2009, l'Institut Pasteur de Corée emploie plus de 100 personnes de 9 pays différents et a le statut d’une fondation de droit privé, reconnue d'utilité publique (l'Institut Pasteur de Corée a la pleine propriété de ses travaux de recherche). Son budget est mis à disposition par le gouvernement coréen et la province de Gyeonggi. Pour se développer, l'Institut Pasteur de Corée bénéficie de ressources des autorités coréennes et des institutions académiques du pays d’un appui scientifique de l’Institut Pasteur, mais aussi de partenariats étroits avec d’autres institutions françaises comme le CNRS et surtout l’INSERM. Depuis la mi-avril 2009, l’Institut Pasteur de Corée a quitté le Korean Institute for Science and Technology (KIST) qui l’hébergeait depuis son ouverture en 2004, pour s’installer dans de nouveaux locaux ayant a capacité d’héberger 250 persones. Inauguré le 8 mai 2009, le nouveau bâtiment de 15 000 m2 est localisé à Pangyo dans la province du Gyeonggi-Do. Il devrait permettre d’intégrer de nouvelles thématiques à l’IPK, élargissant les compétences actuelles de l’institut, centrées sur les maladies infectieuses (tuberculose, HIV, hépatite, paludisme), à certaines pathologies chroniques (diabète, cancer) ainsi qu’à l’étude de la différenciation des cellules souches. L’Institut Pasteur de Corée est le seul institut au monde à disposer d’une plateforme de criblage par imagerie evoscreen dans un laboratoire de sécurité de type 3. Le CNRS bénéficie d’une position ancienne et bien établie dans le dispositif de coopération, du fait de deux accords signés en 1991 et en 2001 avec les principales agences de financement de la recherche coréennes. Dans le cadre du PHC franco-coréen « STAR », un projet de coopération sur deux implique une unité de recherche du CNRS. L’Ecole Polytechnique est également bien implantée en Corée et a lancé, à la rentrée 2006, une chaire d’enseignement et de recherche en partenariat avec Samsung Electronics, sur le thème des nanotechnologies appliquées aux écrans plats et à l’électronique non conventionnelle. La chaire « Nanodix » est la cinquième établie par l’X avec des partenaires industriels (Thales, EDF, Renault et Dassault, Lafarge et désormais, Samsung Electronics) et la première à vocation internationale. Deux laboratoires conjoints, dont la structure est fondée sur le concept de Laboratoire International Associé (LIA) du CNRS, ont été créés : - Le « Centre de Photonique et Nanostructures (CPN) » est un laboratoire conjoint créé en juin 2006. Fruit d’une coopération mature entre scientifiques, cette opération associe 5 partenaires 16 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 institutionnels majeurs français et coréens, le KIST et le KAIST d’une part, le CNRS, l’Université Joseph Fourier de Grenoble et l’Ecole Centrale de Lyon d’autre part. Cette structure, portée par deux équipes coordinatrices à Grenoble et à Séoul, rassemble des équipes coréennes et françaises de renommée mondiale et s’adosse, côté coréen, à une plate-forme technologique nationale (un des deux centres nationaux de soutien aux recherches en nanotechnologies), le Korea Advanced Nanofab Center (KANC). Pour la partie coréenne, le LIA s’est vu attribuer par le MEST un financement de l’ordre de 1,15 millions d’euros annuel, pour une période allant de 3 à 9 ans, au titre du programme « Global Research Laboratory ». Sélectionné parmi 144 projets conjoints, ce laboratoire constitue une des sept opérations phares du MEST à l’international en 2007 et la dotation obtenue permettra de pérenniser ses actions. Six autres projets ont été financés en 2007 sur ce même programme, quatre avec les Etats-Unis, un avec le Japon et un avec la Suisse. Le « France-Korea Particule Physics Laboratory » (F-K PPL) créé à l’initiative de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3) du CNRS dans le cadre d’un accord avec KISTI, rassemblera des activités de recherche conjointes dans les domaines de la physique des particules, de la bio-informatique et de l’e-science. - Plusieurs protocoles d’accord formalisant les échanges de chercheurs et incitant à la création de structures conjointes ont été signés entre instituts de recherche coréens et français, dont les plus récents sont : ETRI / INRIA en décembre 2004, KIST / CNRS en avril 2005, KRIBB / CNRS en avril 2005, KRIBB / INSERM en septembre 2006, CNES / KARI en mai 2007, INSERM/ Province de Gyeonggi 2008 - Des échanges d’étudiants sont également mis en oeuvre, avec en particulier le programme de bourses Blaise Pascal du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes français qui offre un support à des étudiants coréens pour aller se former dans le système français. Depuis 2005, 31 étudiants coréens ont bénéficié du système de bourse Blaise Pascal (9 doctorants, 22 mastères). Dans le domaine de l’énergie, les deux pays collaborent sur les systèmes nucléaires d’avenir, le cycle du combustible nucléaire, la gestion des déchets radioactifs et la mise hors service de réacteurs nucléaires. Toutes ces actions sont réalisées dans le cadre de l’accord entre le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) et le Korea Atomic Energy Research Institute (KAERI). La sûreté nucléaire constitue également un champ important de coopération entre les deux pays et des accords existent déjà entre l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et le MEST mais également entre l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) et le Korea Institute of Nuclear Safety (KINS). En outre, les deux pays ont maintenu et poursuivi leur coopération dans le domaine des nouvelles technologies en matière d’énergie et ce, au travers d’échanges réalisés dans le cadre des accords signés entre le CEA et le KIST et entre le CEA et le Korea Institute of Energy Research (KIER). IV.2.2. Actions de promotion de la recherche et de la technologie françaises ème La 3 Commission mixte Scientifique et Technologique franco-coréenne a souligné la volonté conjointe de soutenir la mise en place de projets conjoints et d’expositions scientifiques visant à promouvoir la science et les actions à destination du jeune public et à la gestion de musées scientifiques. Deux protocoles d’accord ont été signés en mai 2006 par la Cité des Sciences et de l’Industrie (CSI) d’une part avec le Musée National des Sciences (« National Science Museum », NSM) et d’autre part, avec la Korea Science Foundation (KSF). 17 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 IV.2.3. Présence d'organismes et/ou de chercheurs français hors convention Depuis 2004, le flux de chercheurs français se déplaçant en Corée s’amplifie (environ 350 par an, dont 200 CNRS). Une trentaine de scientifiques français (dont une dizaine de statutaires) sont installés dans le pays. La plupart ont moins de 40 ans. Le flux annuel d’étudiants français est estimé à une centaine par an. IV.2.4. Etudiants nationaux en France Les étudiants coréens constituent le deuxième contingent d’étudiants asiatiques en France (6 500, 1 600 nouveaux chaque année). Tableau 7 : nombre et proportion d'étudiants tous niveaux confondus Corée du Sud : inscriptions dans l’enseignement supérieur tous niveaux Tous domaines Nombre d'étudiants en France Nombre d'étudiants étrangers en France Nombre d'étudiants du pays en France Proportion (%) d'étudiants étrangers en France Proportion (%) d'étudiants du pays parmi les étudiants étrangers 2004 2 268 400 255 000 4 550 2005 2 275 000 265 000 5 500 2006 2 254 000 263 000 5500 11,2 1,7 11,6 2,0 11,6 2,0 Source : MEST & Campus France Corée, Ministère de l’Education Nationale Tableau 8 : nombre et proportion d'étudiants au niveau Doctorat Corée du Sud : inscriptions en université au niveau Doctorat Doctorat Nombre d'étudiants étrangers en France Nombre d'étudiants du pays en France Proportion (%) d'étudiants du pays parmi les étudiants étrangers Source : MEST & Campus France Corée, Ministère de l’Education Nationale OST-2006 18 2001 16 705 523 3,13 2004 21 392 483 2,26 2006 26 862 427 1,60 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 IV.3. Coopération avec l'Union européenne IV.3.1. Accords existants En 2006, la France a œuvré à la conclusion de l’accord cadre de coopération scientifique entre la Corée et l'Union Européenne, avec laquelle trois accords multilatéraux ont été signés (Fusion/fission, ITER, GNSS–Global Network Satellite Systems). Conclu pour une durée de 5 ans, cet accord cadre définit les modalités d’accès réciproque aux programmes et activités de l’autre partie et fixe les principes d’attribution des droits de propriété intellectuelle selon le caractère direct ou indirect de la coopération. L’accord de coopération scientifique prévoit la création d’un comité mixte composé de représentants du MEST et de la DG Recherche, qui se réunit chaque année, alternativement en Corée et en Europe. Les crédits engagés par l’Union au titre de l’assistance technique et administrative sont de 15 000 euros par an pendant 5 ans. La participation d’équipes de pays tiers relevant de la dimension « coopération internationale » du PCRD, l’obtention de co-financements se décidera au cas par cas dans des domaines de recherche précis. En pratique, dans la majorité des cas, les équipes coréennes devront financer elles-mêmes leur participation, le MEST ayant annoncé qu’il ne soutiendrait que quelques projets dans le cadre du ème 7 PCRD.L’institut Pasteur de Corée émarge quant à lui sur deux programmes soutenus dans le ème cadre du 7 PCRD IV.3.2. Accès au programme cadre et résultats Le MEST souhaite aujourd’hui canaliser les collaborations qui ont émergé dans le cadre de relations bilatérales avec ses partenaires européens vers des financements communautaires et notamment ème ème permettre l’accès au 7 PCRD aux équipes coréennes, sous-représentées dans le 6 PCRD. Tableau 10 : nombre et répartition des projets et des participations nationales aux 5ème et 6ème PCRD Corée du Sud : Nombre 5ème PCRD 8 0 8 Participations du pays Projets à coordination du pays Projets à participation du pays données Cordis, traitements OST OST-2006 19 Corée du Sud : Part (%) 6ème PCRD 5ème PCRD 6ème PCRD 6 0,01 0,02 0 0,00 0,00 6 0,06 0,22 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 IV.3.2. Etat de préparation du prochain PCRD ème La faible participation coréenne au 6 PCRD (moins d’une dizaine d’équipes participantes), de ème surcroît en baisse par rapport au 5 PCRD, a incité le MEST à multiplier les initiatives visant à informer les chercheurs coréens des possibilités ouvertes par les programmes européens de RDT, principalement sous forme de forums de discussion et d’information. 400 000 euros seraient consacrés chaque année à ce type d’actions parmi lesquelles on peut signaler : - des forums d’information EU/Corée destinés aux chercheurs et organisés avec le soutien de la représentation de l’UE à Séoul et de KOSEF (puis de KICOS à depuis 2007), Un forum de discussion Corée/UE organisé avec le soutien du KIST Europe en mai 2006 à Bruxelles qui a permis de présenter les forces et les atouts de la R&D coréenne Le « Forum for European-Korean Science and Technology Cooperation – FEKOST », lancé en 2005 est un site web hébergé par une antenne du KIST (KIST Europe), qui a pour mission de diffuser et de promouvoir les programmes européens de RDT. Sur proposition française, la Corée a été invitée à participer aux premières sessions de formation au ème PCRD destinées aux Points de Contact Nationaux, qui ont eu lieu à Bruxelles en décembre 2006. 7 IV.4. Coopération avec les autres pays Les coopérations avec les autres pays sont régies par des accords intergouvernementaux régulièrement renouvelés. Le MEST a signé des accords de coopération avec 44 pays. IV.4.1. Identification des principaux partenaires 1/ Les Etats-Unis sont le principal partenaire scientifique et technologique de la Corée, constituant notamment la principale destination des étudiants qui poursuivent des études scientifiques à l’étranger. On compte 52 centres de R&D à capitaux américains en Corée. 2/ Le Japon constitue également un partenaire de premier plan pour la Corée (deuxième destination des étudiants coréens après les Etats-Unis). 3/ La coopération scientifique et technologique est un des moteurs du développement des relations avec la Chine. Un accord signé en 1992 prévoit d’organiser chaque année une commission conjointe, où sont discutés les projets conjoints dans différents domaines (recherche fondamentale et appliquée). Les thèmes de coopération retenus sont la prévision météorologique, les biotechnologies, les nouveaux matériaux, les technologies de l’environnement, les technologies laser appliquées ainsi que la commercialisation des technologies de pointe. Les deux pays ont créé quatre centres de recherche conjoints en Corée et deux en Chine. 4/ Le premier accord de coopération Science et Technologie avec l’Allemagne a été signé en 1986. Cette coopération se caractérise par de nombreuses initiatives en R&D et un fort appui à la formation et aux échanges au niveau doctoral et post-doctoral. Des comités de coopération bilatéraux se réunissent régulièrement dans trois domaines (Science et Technologie, technologies industrielles et TIC depuis 2006). Les thèmes couverts vont de l’énergie et l’environnement aux recherches polaires. 6/ La Grande-Bretagne a signé un premier accord de coopération Science et Technologie avec la Corée en 1985 et une commission conjointe Science et Technologie est organisée depuis 1996. Les deux pays ont fléché les 9 thématiques prioritaires suivantes : optique, biotechnologies, TIC, hydrates gazeux, industries créatives, énergie, environnement, espace, nanotechnologies. 6 centres conjoints ont été mis en place depuis 2004 dont deux avec l’Université de Cambridge (respectivement avec le KAIST en optoélectronique et avec l’ETRI en nano-, biotechnologies et TIC). Des coopérations se développent dans le domaine des neurosciences et des nouvelles énergies. 5/ La coopération scientifique et technologique avec la Russie concerne pour une part importante le domaine spatial. Le KARI et le Khrunichev State Research and Production Space Center russe ont signé en octobre 2004 un accord de partenariat. Cet accord prévoit le développement d’étage à propulsion liquide destiné à être utilisé pour le projet de lanceur coréen KSLV. L’accord prévoit aussi 20 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 le design et la construction d’une base de lancement (pas de tirs, infrastructures et moyens d’essais) sur l’île d’Oenaro. 6/ Moins solidement implantés que leurs partenaires des états membres (Allemagne, GrandeBretagne et France), l’Italie et l’Espagne multiplient les actions de promotion et la mise en place de coopérations en Science et Technologie, en se basant sur des accords bilatéraux respectivement signés en 1984 et 1996. Au total, la Corée a mis en place 23 centres de coopération scientifique et technologique conjoints avec 9 pays, dont les USA, la Russie et la Chine. Tableau 11 : les dix premiers pays partenaires mesurés par les publications scientifiques toutes disciplines confondues 2001 Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pays Part (%) Etats-Unis 56,3 Japon 21,6 Chine 7,4 Allemagne 6,4 Royaume-Uni 6,2 Fédération De Russie 5,7 Canada 5,7 France 4,4 Italie 3,0 Taiwan 2,8 2004 Pays Etats-Unis Japon Chine Allemagne Fédération De Russie Royaume-Uni Canada Inde France Taiwan Part (%) 52,4 22,3 9,0 6,1 5,4 5,3 4,8 3,7 3,3 2,9 2006 Pays Etats-Unis Japon Chine Allemagne Royaume-Uni Canada Russie Inde France Australie Part (%) 52,2 20,2 10,5 6,0 5,8 5,4 5,3 4,6 3,8 3,0 données Thomson Scientific, traitements OST OST-2006-2008 IV.4.2. Participation à des programmes multilatéraux La Corée a rejoint l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) en 1996. Elle participe depuis très activement aux différentes instances, dont le Comité de la politique scientifique et technologique (CPST). Plusieurs centres régionaux ont une implantation à Séoul : International Vaccine Institute, APCIT(Asian Pacific Centre for Transfer Technology). Plusieurs équipes coréennes sont financées par les programmes multilatéraux du Ministère des Affaires Etrangères français, dans le cadre de projets de recherche franco-asiatiques dans le domaine des TIC (programme « STIC-Asie »). 21 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 V. ARTICULATION ENTRE RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR Recherche et enseignement supérieur sont intimement liés puisque les 5 meilleures universités (KAIST, Seoul National University, Yonsei University, POSTECH, Korea University) apparaissent comme les principaux pôles de production scientifique dans tous les classements (nombre de publications scientifiques le plus élevé). Le financement de l’enseignement supérieur est principalement assuré par le MEST et par les frais de scolarité des étudiants, mais par également par des dons privés. Seul KAIST fait exception à cette règle. Le financement de la recherche universitaire est assuré par trois principales sources : - le gouvernement (ministères compétents, dont le MEST, sur appels à propositions compétitifs et programmes nationaux de recherche) le secteur privé et les associations, fondations les ressources issues de la commercialisation des brevets VI. RELATIONS ENTRE RECHERCHE ET INDUSTRIE VI.1. Recherche privée ème La Corée est à la 6 place mondiale en nombre de brevets issus d’une collaboration industrieème monde académique. Elle est en 6 position mondiale en termes de taux d’investissement de l’industrie dans la R&D par rapport au pourcentage de sa valeur ajoutée industrielle. VI.2. Dispositif public d'incitation Les aides à la R&D privée sont nombreuses et renforcées en direction du soutien aux PME et de la promotion des relations entre recherche publique et entreprises. Celles-ci comprennent à la fois des crédits d’impôts et des mesures spécifiquement orientées vers les ressources humaines : • Crédit d’impôts pour les coûts liés au développement des activités de recherche et au recrutement de personnel, pour les achats d’équipements issus du développement des activités de recherche ou du recrutement de personnel • Suppression des taxes locales pour l’achat de nouveaux terrains en cas de construction d’une annexe de recherche par une entreprise • Crédits de taxe pour les coûts issus des activités de R&D de chercheurs dans les PME • Réduction ou exemption des droits de douane pour matériaux destinés aux technologies industrielles de R&D • Système d’exemption destiné aux techniciens de la recherche, « Technical Researcher System » correspondant à l’exemption de service militaire pour un quota de techniciens de la recherche récemment embauchés par un institut de recherche affilié à une entreprise. Cette exemption a permis d’augmenter le nombre d’instituts de recherche affilié à des entreprises de 7 110 en 2000 à 13 680 en 2007. 22 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 VI.3. Résultats et brevets ème Les performances technologiques de la Corée sont impressionnantes, comme l’atteste sa 4 place ème mondiale en nombre de brevets américains délivrés et sa 8 position en nombre de demandes de ème brevets européens devant la Suisse et la Suède. Elle est 14 en nombre de demandes de brevets au niveau international en 2005 (données MEST 2007). La Corée se singularise avec une augmentation de +232% des demandes de brevet européen entre 1999 et 2004, ce qui signifie que le pays a plus que triplé sa part, tout comme la Chine (+243%) et l’Inde (+447%). Ramenée à la population, la densité technologique du pays est élevée (316), voisine de celle du Canada (343). En 2006, la Corée a déposé 172709 demandes de brevets, soit une augmentation annuelle de 6 ;6%. La part de brevets délivrées est elle aussi en très forte augmentation (23 ,2 sur la même période, source : rapport de l’office mondial de la propriété intellectuelle 2008) Tableau 12 : part mondiale de demandes de brevet européen tous domaines confondus Corée du Sud : production technologique Tous domaines 2001 1,2 1 467 Part mondiale (%) Nombre de demandes de brevet européen 2004 2,4 3 362 2006 3,5 4 902 données INPI et OEB, traitements OST OST-2006-2008 Tableau 13 : part mondiale de brevets américains délivrés tous domaines confondus Corée du Sud : production technologique Tous domaines 2001 2,4 3 465 Part mondiale (%) Nombre de brevets américains délivrés 2004 2,6 4 038 2006 3,6 5 591 données USPTO, traitements OST et ipIQ OST-2006 Tableau 14 : part mondiale de demandes de brevet européen et indice de spécialisation par domaine Corée du Sud : part/Monde (%) Corée du Sud : indice de de demandes de brevet européen spécialisation Domaine 2001 1,8 1,6 0,8 1,0 1,0 0,7 0,7 Electronique-électricité Consommation des ménages-BTP Machines-mécanique-transports Chimie-matériaux Pharmacie-biotechnologies Instrumentation Procédés industriels données INPI et OEB, traitements OST OST-2006-2008 23 2004 3,7 3,5 1,7 1,7 1,6 1,6 1,5 2006 6,1 5,0 2,2 2,1 2,0 2,0 2,2 2001 1,55 1,36 0,65 0,84 0,85 0,64 0,64 2004 1,56 1,46 0,72 0,72 0,68 0,67 0,62 2006 1,55 1,43 0,62 0,61 0,56 0,56 0,63 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Tableau 15 : part mondiale de brevets américains délivrés et indice de spécialisation par domaine Corée du Sud : part/Monde (%) Corée du Sud : indice de de brevets américains délivrés spécialisation Domaine 2001 4,2 1,9 2,0 1,4 1,4 1,2 0,8 Electronique-électricité Instrumentation Consommation des ménages-BTP Chimie-matériaux Machines-mécanique-transports Procédés industriels Pharmacie-biotechnologies 2004 4,0 2,2 2,0 1,8 1,8 1,4 0,9 2006 4,4 2,9 1,7 1,9 1,8 1,7 1,2 2001 1,72 0,79 0,82 0,59 0,58 0,51 0,31 2004 1,52 0,82 0,76 0,68 0,68 0,53 0,35 données USPTO, traitements OST et et ipIQ OST-2006-2008 VII. LIENS INTERNET VII.1. Des organes de tutelle Ministry of Education, Science and Technology : http://www.mest.go.kr Ministry of Knowledge and Economy : http://www.mke.go.kr Ministry of Land, Transport and Maritime Affairs : http://www. mltm.go.kr Ministry of Planning and Budget : http://www.mpb.go.kr Ministry of Environment : http://www.me.go.kr Presidential Advisory Council on Science and Technology : http://www.pacst.go.kr National Science and Technology Council : http://www.nstc.go.kr Korea Research Council for Industrial Science & Technology : http://www.koci.re.kr Korea Research Council for Fundamental Science & Technology : http://www.krcf.re.kr National Research Council for Economics, Humanities and Social Sciences : http://www.nrcs.re.kr BK21 NURI Committee (BCN) : http://bnc.krf.or.kr VII.2. Des agences d'orientation et de financement National Research Foundation : http://www.nrf.go.kr. Korea Institute of Industrial Technology Evaluation and Planning : http://www.itep.re.kr Korea Foundation for the Advancement of Science & Creativity: http://www.kofac.or.kr National Science Museum : http://www.science.go.kr 24 2006 1,45 0,95 0,57 0,63 0,59 0,56 0,38 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 VII.3. Des universités et organismes POSTECH : www.postech.ac.kr/ Korea Advanced Institute of Science and Technology : http://www.kaist.ac.kr Seoul National University : http://www.snu.ac.kr Yonsei University : http://www.yonsei.ac.kr Korea University : http://www.korea.ac.kr Sungkyungkwan University : http://www.skku.edu Ewha Women’s University : http://www.ewha.ac.kr Samsung Advanced Institute of Technology (SAIT) : http://www.sait.samsung.co.kr/ Korea Institute of Science and Technology Information (KISTI) : http://www.kisti.re.kr Korea Ocean Research and Development Institute (KORDI) : http://www.kordi.re.kr Korea Aerospace Research Institute (KARI) : http://www.kari.re.kr Electronics and Telecommunications Research Institute (ETRI) : http://www.etri.re.kr Korea Institute of Science and Technology (KIST) : http://www.kist.re.kr Korea Astronomy & Space Science Institute (KASI) : http://www.kasi.re.kr Korea Research Institute of Bioscience and Biotechnology (KRIBB) : http://www.kribb.re.kr Korea Atomic Energy Research Institute (KAERI) : http://www.kaeri.re.kr Korea Institute of Energy Research (KIER) : http://www.kier.re.kr Korea Institute for Advanced Study (KIAS) : http://www.kias.re.kr Korea Institute of Radiological and Medical Sciences (KIRAMS) : http://www.kirams.re.kr Korea Basic Science Institute (KBSI) (R&D) : http://www.kbsi.re.kr Korea Institute of Oriental Medicine (KIOM) (Médecine orientale) : http://www.kiom.re.kr Korea Food Research Institute (KFRI) : http://www.kfri.re.kr Korea Research Institute of Machinery and Materials (KIMM) : http://www.kimm.re.kr Korea Research Institute of Chemical Technology (KRICT) : http://www.krict.re.kr Korea Electrotechnology Research Institute (KERI) : http://www.keri.re.kr Korea Institute of Construction Technology (KICT) : http://www.kict.re.kr Korea Railroad Research Institute (KRRI) : http://www.krri.re.kr Korea Research Institute of Standards and Science (KRISS) : http://www.kriss.re.kr Korea Institute Of Geoscience and Mineral Resources (KIGAM) : http://www.kigam.re.kr VII.4. Des autres structures (valorisation, évaluation, associations, etc.) Korea Institute of Science & Technology Evaluation and Planning : http://www.kistep.re.kr Small and Medium Business Administration : http://www.smba.go.kr Korean Educational Development Institute : http://www.kedi.re.kr/ Korea Research Institute for Vocational Education and Training : http://www.krivet.re.kr Science & Technology Policy Institute : http://www.stepi.re.kr Korea Institute of Industrial Technology : http://www.kitech.re.kr Korea Industrial Technology Association : http://www.koita.or.kr The Korean Academy of Science and Technology : http://www.kast.or.kr National Academy of Sciences, Republic of Korea : http://www.nas.go.kr Korean Federation of Science and Technology Societies : http://www.kofst.or.kr Korea Engineering and Consulting Association : http://www.kenca.or.kr Association des Scientifiques Coréens en France : http://ascof.org Korean-American Scientists and Engineers Association : http://www.ksea.org 25 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 VIII. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES OECD, Main Science and Technology Indicator 2006/1 OECD, R&D Statistics, Main Science and technology Indicator 2006/1 OECD, Science, Technology and Industry Scoreboard 2005 OECD, STAN Database IMD, The World Competitiveness Yearbook, 2006 Korean Intellectual Property Office, Intellectual Property Statistics, 2006 Ministry of Education, Science and Technology (MEST), Republic of Korea Ministry of Knowledge and Economy (MKE), Republic of Korea Thomson Scientific, ISI Essential Indicators, 2004 Annexes Classement général des universités Coréennes 2008 Kaist (2) Postech (1) SNU Seoul National University (3) Yonsei (5) Korea (4) Sungkyunkwan (6) Hanyang (7) Sogang (8) Ewha (9) Kyunghee (12) Inha (10) Wedae (10) 13. Pusan National (13) 14. Chung-Aang (13) 15. Ajou (16) 16. Konkuk (13) 17. Kyungbook (16) 18. Seoul municipale (19) 19. Hanguk Catholic (19) 20. Hongik (30) Ne chiffre entre parenthèse correspond au rang de cchaque Université dans le classement 2007 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. Source : Classement des Universités coréennes du journal Joongang 26 Recherche et Technologie en Corée du Sud septembre 2009 Liste des 28 TLO sélectionnés par le MKE en 2006 Universitaires 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. Hanyang Korea SNU Yonsei SKKU Inha KAIST Chungnam Hoseo Kangwon GIST Chosun Chonam Chonbuk POSTECH Pusan Gyeongsang Kyungpook GRI 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. KIST : Korean Institute of Science and Technology KETI : Korea Electronics Technology Institute KITECH : Korea Institute of Industrial Technology KRICT : Korea Research Institute of Chemical Technology KRIBB : Korean Research Institute of Bioscience and Biotechnology KIMM : Korea Institute of Machinery and Materials KRISS : Korea Research Institute of Standards and Science KAERI : Korea Atomic Energy Research Institute KOPTI : Korea Photonics Technology Institute RIST : Reseach Institute of Industrial Science & Technology 27