Cartographie des milieux d`accueil néerlandophones à

Transcription

Cartographie des milieux d`accueil néerlandophones à
Faculté des sciences psychologiques
ques et pédagogiques
péda
Département du travail social
Dunantlaan 2, 9000 Gent
Cartographie des
milieux d’accueil
néerlandophones
à Bruxelles - 2
Évolution 2005 - 2010
Mars 2011
Michel Vandenbroeck et Naomi Geens
1
Cartografie van de Brusselse Nederlandsstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeckk en Naomi Geens
Colophon
Cette étude a été effectuée par le Département du travail social de l’Université de Gand, à la
demande de la Commission communautaire flamande (Vlaams Gemeenschapscommissie -VGC)
et du membre compétent du Collège, Brigitte Grouwels. Nous les remercions cordialement de la
confiance qu’ils nous ont témoignée et de leur engagement dans la fonction sociale de l’accueil
des enfants.
L’étude a été effectuée par Naomi Geens, sous la direction de Michel Vandenbroeck.
Elle a été soutenue par un comité directeur composé, par ordre alphabétique, de :
- Guy Bonsecour, responsable des milieux d’accueil communaux néerlandophones
d’Anderlecht
- Marijke Chielens, membre directeur du Katholieke Opvoeding en Cultuur Brussel KOCB
- Tom Cornelis, de la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la Commission
communautaire flamande (VGC)
- Thomas Derveaux, de la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la Commission
communautaire flamande (VGC)
- Luc De Smet, du Gezinsbond (nde. Ligue des Familles néerlandophone)
- Laura De Soomer, de la cellule Mesure et Savoir de la direction Enseignement (et
Formation) de la Commission communautaire flamande (VGC)
- Ilse Haesendonck, de Kind & Gezin
- Antoinette Huysmans, de l’entité Famille de la Commission communautaire flamande
(VGC)
- Anne Lambrechts, de l’association Elmer vzw
- Viviane Lauwens, coordinatrice de la crèche néerlandophone Woluland
- Catherine Legein, du cabinet de Chantal Noël
- Anne Moisson, des milieux d’accueil du GO, réseau éducatif de la Communauté
flamande
- Stijn Van Keer, de Kind & Gezin
- Ellen Van Wellen, de l’association PPJ (nde. organisation patronale du secteur de la
jeunesse et de l’accueil de l’enfant)
- Ilse Verbeke, de l’entité Famille de la Commission communautaire flamande (VGC)
- Jan Verbelen, de la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la Commission
communautaire flamande (VGC)
- David Vits, conseiller au cabinet de Brigitte Grouwels, membre du Collège de la
Commission communautaire flamande (VGC)
Nous tenons, en outre, à remercier expressément la cellule Mesure et Savoir de la VGC, Stijn
Van Keer de Kind & Gezin et le service d’études de l’ONE pour les données qu’ils nous ont
fournies.
Merci aussi à Hans Berten (Département du travail social de l’Université de Gand) et Ruben
Brondeel pour leurs nombreux conseils en matière de SPSS.
Le Réseau des Initiatives Enfants-Parents-Professionnels (RIEPP asbl) est à l’initiative de la
traduction française de ce texte, avec le soutien de la Cocof et du Pacte territorial pour l’Emploi
en Région de Bruxelles-Capitale.
©2011
Absolument tout dans ce rapport peut être cité à condition d’en mentionner correctement la
source, à savoir: Vandenbroeck, M. & Geens, N. (2011). Cartografie van de Nederlandstalige
Brusselse kinderopvang 2. Evoluties 2005-2010. Gent-Brussel: Vakgroep Sociale Agogiek
UGent-VGC.
2
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Contenu
Figures ............................................................................................................................................ 4
Tableaux ......................................................................................................................................... 6
Abréviations .................................................................................................................................... 8
Résumé......................................................................................................................................
9
Introduction .................................................................................................................................... 12
Le contexte bruxellois .................................................................................................................. 18
Accueil préscolaire….................................................................................................................... 25
Accueil agréé ou sous le contrôle de K&G à Bruxelles …...……................................................. 31
Politique d'inscription .................................................................................................................. 55
Politique d’admission ................................................................................................................... 60
Perception de la politique menée ................................................................................................ 64
Profil des utilisateurs ................................................................................................................. 69
Le parcours de recherche d’une place d’accueil par les parents............................................... 80
Conclusions .................................................................................................................................. 84
Lexique ……………………………………………………………………………………………….…. 88
Figures
Figure 1: Pyramide démographique de la RBC, de la RF et de la Belgique .............................. 18
Figure 2: Évolution démographique en RBC et en RF…………….............................................. 19
Figure 3: Part de familles monoparentales en Belgique, en RF et en RBC……………………….. 20
Figure 4: Part des non-Belges originaires de pays appartenant ou non à l’UE ........................... 21
Figure 5: Part des non-Belges (UE et hors de l’UE) dans le groupe des 0 à 4 ans …................ 21
Figure 6: Emploi intérieur et population active occupée en RBC (1989 – 2007) ...……………… 22
Figure 7: Nombre de places agréées ou contrôlées par l’ONE et K&G (2004 – 2010).............. 26
Figure 8: Nombre de structures par type d’accueil..................................................................... 27
Figure 9: Nombre de places par type (capacité) .......................................................................... 28
Figure 10: Offre de l’accueil agréé ou contrôlé par K&G en RF et en RBC (2004 – 2010) ….... 28
Figure 11: Croissance de l’offre d’accueil K&G (2004 – 2010) .................................................... 29
Figure 12: Taux de couverture par commune (offre K&G – norme de Bruxelles) ..................... 30
Figure 13: Langue usuelle dans l’accueil agréé ou sous contrôle de K&G, par commune.……….. 34
Figure 14: Taux de couverture de l’accueil néerlandophone (extrapolation des résultats de
l’échantillon) ……………………………………..……………………………....................................... 37
Figure 15: Offre néerlandophone en fonction de la norme de Barcelone (33%) et du Pacte 2020
(50%) ………………………………………..…………………………………….................................. 38
Figure 16: Répartition des contributions parentales dans le secteur indépendant, pour un mois
d’accueil à temps plein …………..………..…..……………………………………..............................41
Figure 17: Places d’accueil PFP, par commune (situation en 2005 et en 2010)........................... 44
Figure 18: Rapport entre le taux de revenu et le taux de couverture de l’accueil PFP.................. 46
Figure 19: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2004) ….................................. 51
Figure 20: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2009) ....................................... 51
Figure 21: Taux d’occupation en région flamande (données K&G 2004) .................................... 52
Figure 22: Taux d’occupation en région flamande (données K&G 2009) .................................... 52
Figure 23: Taux d’occupation de l’accueil subventionné ……………......................................... 53
Figure 24: Inscription préalable pour une place d’accueil à horaire fixe ...................................... 55
Figure 25: Inscription préalable pour une place d’accueil flexible ou occasionnel.. ....................... 56
Figure 26: Évolution de la politique des priorités (2004 – 2010) .................................................. 62
Figure 27: Nombre d’enfants inscrits par réseau ......................................................................... 69
Figure 28: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile …….......................................... 70
Figure 29: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile, par commune ………………..... 71
4
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 30: Part des enfants inscrits selon la langue familiale usuelle, par réseau ..................... 72
Figure 31: Part des parents ayant un emploi (2005 – 2010) ..................................................... 73
Figure 32: Revenu des utilisateurs ............................................................................................
73
Figure 33: Répartition en fonction du revenu par réseau ..........................................................
74
Figure 34: Part des familles monoparentales par réseau ..........................................................
76
Figure 35: Part de l’accueil agréé selon la part des groupes prioritaires atteints …..................
78
Figure 36: Part des milieux d’accueil atteignant ou non la règle des 20%, par réseau ...........
78
5
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableaux
Tableau 1: Composition de l’échantillonnage de l’enquête auprès des parents ……….............. 15
Tableau 2: Revenu moyen par commune ……............................................................................ 23
Tableau 3: Part dépensée pour l’accueil de l’enfant (en %).…….................................................. 24
Tableau 4: Offre subventionnée et non subventionnée en RF et en RBC (2010) ..................... 29
Tableau 5: Langue du responsable dans les milieux d’accueil disposant d’une attestation de
contrôle au 31 décembre 2009...... ……....................................................................................... 32
Tableau 6: : Créations et arrêts dans le secteur indépendant en RBC (données K&G – 2009) . 33
Tableau 7: Langue usuelle dans le secteur indépendant …………………………………………. 33
Tableau 8: Motivation du choix de K&G par les responsables francophones…… ..................... 36
Tableau 9: Nombre de places d’accueil néerlandophones supplémentaires nécessaires pour
atteindre la norme des 33% et des 50% ................................................................................... 38
Tableau 10: Raisons de non adhésion au système PFP ........................................................ 40
Tableau 11: Contributions parentales moyennes dans le secteur indépendant pour un mois
d’accueil à temps plein ………………………............................................................................. 41
Tableau 12: Prix par jour dans l’accueil non PFP (pour un temps plein)……………………........ 42
Tableau 13: Capacité de l’accueil non PFP en fonction du prix par jour dans le système PFP.... 42
Tableau 14: Part néerlandophone dans l’accueil collectif indépendant dont le tarif par jour est
inférieur à la PFP...………………………................................................................................... 43
Tableau 15: Taux de revenu et taux de PFP, par commune (2005 – 2010) .............................
45
Tableau 16: Statut des extensions de capacité ........................................................................ 47
Tableau 17: Évolution du taux d’occupation de l’accueil subventionné (2004 – 2009) ............. 50
Tableau 18: Effectifs ETP dans l’accueil subventionné .............................................................. 54
Tableau 19: Inscription préalable pour une place fixe (SAE exclus)….................................... 55
Tableau 20: Utilisation d’une liste d’attente ou d’enregistrement .............................................. 57
Tableau 21: Nombre d’enfants sur la liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation .......... 57
Tableau 22: Nombre d’enfants refusés sur la liste d’attente ………………................................. 57
Tableau 23: Avances, frais d’inscription et garanties (en % de oui) ………………………….…..... 58
Tableau 24: Montants moyens en euro ….................................................................................. 58
Tableau 25: Autonomie du responsable en matière de politique d’admission …………………..... 60
Tableau 26: Règles de priorité dans l’accueil subventionné en 2010 ………...........................
61
Tableau 27: Perception du projet « Accueil à fonction sociale » ............................................... 65
6
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 28: Perception de la politique menée en fonction des possibilités d’extension............ 65
Tableau 29: Perception du CKO2 Brussel ................................................................................. 66
Tableau 30: Perception de la règle des 20% en faveur des groupes défavorisés..................... 66
Tableau 31: L’administration doit-elle fournir plus d’efforts en faveur de l’accessibilité (en % de
oui) .......................................................................................................................................................................................................................... 67
Tableau 32: Nombre d’enfants appartenant aux catégories de revenus les plus faibles, par
commune ...................................................................................................................................... 74
Tableau 33: Taux d’utilisation de l’accueil formel et informel...................................................... 80
Tableau 34: Durée du parcours de recherche d’une place d’accueil........................................ 81
Tableau 35: Contact avec les milieux d’accueil ........................................................................... 82
Tableau 36: Raisons de la recherche d’un accueil ................................................................... 83
Tableau 37: Adéquation de la place d’accueil …........................................................................ 83
7
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Abréviations
RBC
RF
RW
Région de Bruxelles-Capitale
Région flamande
Région wallonne
VGC
Commission communautaire flamande (Vlaamse Gemeenschapscommissie)
K&G
ONE
Kind & Gezin
Office de la Naissance et de l’Enfance
PFP
ETP
Participation financière proportionnelle au revenu parental
Équivalent temps plein
Agréé
Com
Libre
GO
SAE
Indép
Ac Indép
Indép UE
Milieux d’accueil agréés (libres et communaux)
Milieux d’accueil communaux
Milieux d’accueil libres
Milieux d’accueil du réseau éducatif de la Communauté flamande
Service d’accueillant(e)s d’enfants
Milieux d’accueil indépendants
Accueillant(e)s indépendantes
Milieux d’accueil indépendants de l’Union Européenne
AdC
M
Stdv.
n
N
n/N
Attestation de contrôle
Moyenne (mean)
Déviation standard (standard deviation)
Nombre de personnes ayant répondu
Nombre de personnes interrogées
Taux de réponse
Les termes en vert sont explicités dans un lexique destiné à clarifier certains termes spécifiques à
la typologie de l’accueil de l’enfant en Flandre, pour le lecteur francophone.
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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Résumé
Contexte
Une étude consacrée en 2005 aux fluctuations de l’accueil de l’enfant à Bruxelles a
révélé:
-
une pénurie importante de milieux d’accueil néerlandophones accessibles ;
-
une part de facto francophone importante des milieux d’accueil indépendants avec
attestation de contrôle par K&G;
les tarifs en outre très élevés pratiqués dans les milieux d’accueil indépendants;
-
-
-
une répartition inégale des milieux d’accueil subventionnés: des familles aisées avaient
plus de chances que des familles plus pauvres de trouver un milieu d’accueil
subventionné dans leur quartier;
des effets discriminatoires pour les familles monoparentales, les ménages vivant dans
la pauvreté, les parents en situation professionnelle précaire et les familles d’origine
étrangère, résultant des critères utilisés par les responsables de milieux d’accueil (ex.
premier inscrit, premier servi).
la sous-représentation conséquente de ces groupes défavorisés dans les milieux
d’accueil subventionnés.
Différentes initiatives furent entre temps prises pour remédier à ces problèmes:
-
-
une part accrue attribuée à la région bruxelloise lors des programmations de places par
la Communauté flamande ;
la règle des 20%, les autorités flamandes stipulant que les milieux d’accueil appliquant
une PFP doivent réserver en priorité minimum 20% de leur capacité aux familles
défavorisées;
donner priorité en cas d’extension de milieux d’accueil à ceux qui valorisent la fonction
sociale;
un projet d’accompagnement, réalisé par le VBJK, des responsables regroupés par
région dans la mise en œuvre de cette fonction sociale.
Le présent rapport donne un aperçu complet d’une étude qui, cinq ans plus tard, examine
l’évolution entre 2005 et 2010 de ces points cruciaux mentionnés.
La situation bruxelloise
Bruxelles accueille, en comparaison avec la Région Flamande et la Belgique, plus de jeunes
enfants, plus d‘habitants en âge de procréer, plus de familles monoparentales, plus de
personnes d’origine étrangère et plus de familles à faible revenu, bien que les femmes y
travaillent plus souvent à temps plein. Les communes avec le plus grand nombre de jeunes
enfants sont aussi celles qui ont les revenus moyens les plus faibles. La part du budget familial
réservée à l’accueil de l’enfant est sensiblement plus élevée en Région de Bruxelles-Capitale
qu’en Région flamande. Selon les prévisions, la décennie à venir verra naître
proportionnellement plus d’enfants à Bruxelles qu’en Flandre. Tous ces facteurs confrontent le
secteur bruxellois de l’accueil de l’enfant à d’importants défis sociaux.
9
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
L’offre d’accueil
Les milieux d’accueil bruxellois pris en totalité (K&G + ONE) atteignent de justesse la norme de
Barcelone. Un rattrapage relatif par rapport à la Région flamande a eu lieu depuis 2005, mais
celui-ci est incapable de suivre la croissance démographique, qui exigera pour 2015 plus de
3.000 places d’accueil supplémentaires si l’on veut continuer à respecter la norme de
Barcelone. Du côté néerlandophone, l’augmentation de l’offre jusqu’en 2009 concerne surtout
les milieux d’accueil indépendants. Depuis lors, les choses stagnent. Ce secteur indépendant
applique des tarifs très élevés en comparaison avec la Région flamande et par rapport aux
revenus moyens bruxellois. Voilà pourquoi il est très peu probable que les milieux d’accueil
indépendants bruxellois suivent, dans une même mesure, la tendance flamande à appliquer des
contributions parentales liées aux revenus. En outre, 3 places d’accueil sur 4 du secteur
indépendant disposant d’une attestation de contrôle de K&G sont de facto exclusivement
francophones.
Pour répondre tant à la norme de Bruxelles que s’est fixée la Communauté flamande (une offre
en milieux d’accueil néerlandophones pour 30% de la population bruxelloise) qu’à celle de
Barcelone (un accueil pour 33% des enfants de moins de 3 ans), il manque donc actuellement
600 places d’accueil. Pour répondre également à ces normes en 2015, il faudra créer 1.500
places d’accueil néerlandophones supplémentaires. Et si l’on veut, en outre, répondre aussi aux
normes du Pacte 2020 (assez de places d’accueil pour 50% des enfants) en 2020, il faudra
ouvrir 4.550 places d’accueil supplémentaires, soit 455 par an.
Rapport entre les taux de couverture PFP et de revenu.
Le
gouffre
entre
les
communes riches et pauvres
(accueil
plus
accessible
financièrement
dans
les
communes les plus riches) a
augmenté depuis 2010. À
politique inchangée, il se
creusera encore plus d’ici
2015. Il faudra donc une
politique plus volontaire qui
ne compte pas uniquement
sur
des
extensions
spontanées,
mais
aide
également
les
milieux
d’accueil existants à créer de
nouvelles places dans des
zones
qui
en
sont
dépourvues (et en priorité à
Saint-Josse-ten-Noode,
Schaerbeek, Forest, SaintGilles,
Anderlecht
et
Molenbeek).
10
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
La politique d’inscription
La politique des priorités, par rapport à 2005, a fortement changé d’esprit. Les responsables
prêtent à l’heure actuelle beaucoup plus d’attention aux critères d’admission sociaux tels que
monoparentalité, revenus faibles et formation en cours. Ainsi dans le domaine de l’accueil, le
nombre de familles monoparentales et de familles à revenu inférieur à la moyenne a plus que
doublé par rapport à 2005. Les milieux d’accueil atteignant la règle des 20%, édictée par le
Gouvernement Flamand, sont nettement plus nombreux ici qu’en Région flamande. Cela signifie
que la politique qui combine une pression ‘top-down’ avec un soutien ‘bottom-up’ porte ses fruits.
La politique menée ces dernières années par la VGC peut donc servir de source d’inspiration
pour d’autres villes de la Région flamande. Les efforts doivent cependant être poursuivis, car
bien que les milieux d’accueil néerlandophones bruxellois réalisent un meilleur score sur le plan
de la fonction sociale que leurs homologues en région flamande, les objectifs ne sont pas
encore partout atteints.
Cette politique bénéficie en outre dans ce secteur d’un large soutien en vue de poursuivre. Tout
le monde admet aujourd’hui que la VGC joue un rôle pionnier en matière d’implémentation d’une
politique d’inscription socialement corrigée et qu’elle continue à poursuivre ses initiatives dans
cette perspective.
Le parcours de recherche des parents
Les parents souhaitent un accueil pour des raisons tant pratiques (travail, formation, ...)
qu’éducatives: le développement social de leur enfant et l’acquisition du néerlandais sont des
motifs importants et justifiés.
15% des parents ayant participé à notre enquête n’avaient pas trouvé de place en milieu
d’accueil et 20 autres % n’avaient pas trouvé de place au moment souhaité. Ce qui est
beaucoup plus qu’en Région flamande. Il reste toutefois vrai que les mères d’origine étrangère
et les mères peu qualifiées entament leur recherche de place – d’autant qu’elles sont rares plus tard que les mères autochtones et les mères hautement qualifiées, et qu’elles ont donc
moins de chances de trouver un accueil approprié. Les conséquences de cette situation
(réduction ou arrêt du travail, annulation d’une formation, ...) sont presque exclusivement
portées par les mères. Le manque de places d’accueil augmente donc l’écart de genre, et cela
surtout pour les femmes qui rencontrent déjà beaucoup de problèmes sur le marché du travail.
11
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Introduction
Objectifs de l’étude
Nous avons effectué en 2005 à la demande de la Commission communautaire flamande
1
(VGC) et du membre compétent du collège, la ministre Brigitte Grouwels , une étude
consacrée aux milieux d’accueil néerlandophones bruxellois, une étude à valeur scientifique
comme politique au double sens du terme.
Elle révéla l’existence dans l’accueil subventionné régulier de mécanismes d’inclusion et
d’exclusion qui réduisaient les chances des familles défavorisées et d’origine étrangère d’obtenir
une place d’accueil dans une offre trop rare. Elle constitua ainsi une préfiguration d’une étude
plus approfondie commandée ultérieurement par le Ministre flamand compétent, qui constata les
2
mêmes tendances en Communauté flamande .
L’étude bruxelloise démontra en 2005 que l’accueil indépendant bruxellois (même placé sous le
contrôle de K&G) était en réalité essentiellement francophone et qu’à Bruxelles, l’accueil
néerlandophone n’atteignait de facto pas la norme de Barcelone. Dans les mois qui suivirent
l’étude, la part de places à programmer réservées à Bruxelles a augmenté.
L’étude a également indiqué que le décalage entre l’offre et la demande comportait des
éléments discriminatoires spécifiques, qui engendraient l’effet Matthieu. Un premier facteur
capital était que l’accueil subventionné (et donc lié au revenu) était insuffisamment représenté
dans les communes défavorisées, alors que la moyenne des contributions parentales était dans
l’accueil indépendant tellement élevée que celui-ci n’était pas accessible au Bruxellois moyen.
Autrement dit, les habitants de communes “plus riches” avaient beaucoup plus de chances de
trouver une place d’accueil abordable à proximité de leur domicile que les habitants de
communes “plus pauvres”.
Un deuxième facteur important était que la politique des priorités, menée par les structures
d’accueil et neutre dans ses objectifs, produisait des effets discriminatoires sur les groupes
socio-économiquement plus faibles. En donnant surtout la priorité au premier inscrit et aux
parents exerçant une activité professionnelle, on laisse plus systématiquement sur la touche
les familles monoparentales, les personnes qui suivent une formation ou les personnes
d’origine étrangère. En outre, les autres critères de priorité légalement fixés (priorité aux
situations d’urgence, familles monoparentales et revenus les plus faibles) étaient rarement pris
en compte. Dernière constatation relative à l’effet Matthieu: le taux d’occupation a donné lieu à
des extensions alors que par ailleurs nombre de milieux d’accueil avaient un taux d’occupation
inférieur à 70%.
Tout cela remonte à 5 ans, et pas mal de choses se sont passées entre temps. De nouvelles
places d’accueil ont été créées, avec priorité donnée aux structures qui menaient une “politique
1
Vandenbroeck, M. & Van Nuffel, K. (2006). Cartografie van de Nederlandstalige Brusselse Kinderopvang. Gent –
Brussel: UGent – VGC. Les principales conclusions de cette étude ont également fait l’objet d’une publication
scientifique: Vandenbroeck, M., De Visscher, S., Van Nuffel, K., & Ferla, J. (2008). Mothers’ search for infant child care:
the dynamic relationship between availability and desirability in a continental European welfare state. Early Childhood
Research Quarterly, 23(2), 245-258.
2
MAS. (2007). Analyse van het zoekproces van ouders naar een voorschoolse kinderopvangplaats. Leuven, Market
Analysis & Synthesis.
12
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
sociale”; des formations et des accompagnements ont vu le jour dans le cadre de l’« accueil à
fonction sociale », auquel plus des deux tiers du secteur subventionné participent. Il y a eu un
projet CKO (Centre de l’accueil de l’enfant) dont un des objectifs prioritaires était également
l’accessibilité à tous. L’autorité flamande a, elle aussi, fourni un effort: possibilité pour les milieux
d’accueil indépendants d’appliquer un tarif en fonction du revenu et la règle qui veut que les
structures d’accueil liées au revenu donnent priorité pour minimum 20% de leur capacité aux
groupes défavorisés.
La VGC et la ministre compétente, Brigitte Grouwels, ont dès lors souhaité commander une
nouvelle étude de suivi, retraçant l’évolution entre 2005 à 2010. Les questions centrales
abordées étant les suivantes:
-
-
-
-
Comment l’offre d’accueil néerlandophone bruxellois a-t-elle évolué au cours des 5
dernières années ? Comment cette évolution se rapporte-t-elle à celle observée en
Région flamande? Comment se répartit-elle dans les différentes communes?
Comment la population de la Région de Bruxelles-Capitale a-t-elle évolué au cours des
5 dernières années ? Comment cette évolution se rapporte-t-elle à celle observée dans
le reste de la Communauté néerlandophone ? Comment se répartit-elle dans les
différentes communes?
Que signifie cette évolution quant au besoin/manque de places d’accueil en
Région de Bruxelles-Capitale et par commune?
Quelles évolutions peut-on remarquer en matière d’accessibilité de l’accueil et de
sa fonction sociale? Y a-t-il des évolutions au niveau de la politique des priorités? Y
a-t-il des évolutions en termes de public accueilli dans les milieux d’accueil appliquant
un tarif proportionnel au revenu?
Quelles recommandations politiques peut-on formuler sur cette base afin d’offrir un
accueil de l’enfant de qualité et à la portée de tous ?
Conception de la recherche
Le contexte bruxellois
L’analyse démographique des ménages avec enfants en bas âge, effectuée par commune en
2005, a été actualisée à l’aide des chiffres disponibles les plus récents (2008). Ces données
furent fournies par la cellule Mesure et Savoir (Meet- en Weetcel) de la VGC. Leur analyse
s’est limitée au niveau communal, les données disponibles ne permettant pas de descendre
jusqu’au niveau des secteurs statistiques.
Les données relatives à l’offre d’accueil agréée ou disposant d’une attestation de contrôle de
K&G ont été fournies par K&G. Les données relatives à l’offre d’accueil du réseau éducatif GO
de la Communauté flamande ont été fournies par leur administration. Les données relatives à
l’offre d’accueil de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été fournies par le service études de
l’ONE.
Enquête relative aux milieux d’accueil
Une enquête écrite a été envoyée à tous les milieux d’accueil d’enfants de 0 à 3 ans: aux
milieux d’accueil agréés et subventionnés par K&G, aux milieux d’accueil ayant une attestation
de contrôle (dont les milieux d’accueil du GO, les milieux d’accueil indépendants et les
accueillant(e)s indépendant(e)s) et au service d’accueillant(e)s d’enfants.
Les réactions des milieux d’accueil agréés et subventionnés par K&G et des milieux d’accueil du
13
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
GO furent suivies de près : un premier rappel téléphonique personnel après trois semaines, et
ensuite des rappels téléphoniques hebdomadaires jusqu’à ce que nous obtenions le résultat
suivant:
-
Milieux d’accueil communaux (Gem KDV): 16/16 = 100%
Milieux d’accueil libres (vrije KDV): 42/42 = 100%
Milieux d’accueil du GO (KDV-GO): 30/31 = 96,77%
Service d’accueillant(e)s d’enfants (DVO): 1/1 = 100%.
Les milieux d’accueil indépendants reçurent également un rappel téléphonique après 3
semaines. Suite à l’expérience acquise au cours de l’étude de 2005, nous savions que les
réactions au questionnaire écrit seraient peu nombreuses (notamment à cause du grand
3
nombre de milieux d’accueil francophones disposant d’une attestation de contrôle de K&G).
Voilà pourquoi nous avons décidé de faire suivre le rappel d’une enquête téléphonique
4
abrégée. L’ensemble des réactions fut le suivant:
-
Milieux d’accueil indépendants (Z-KDV): 108/140 = 77,14%
Accueillant(e)s indépendantes (ZOO): 30/35 = 85,71%
Cela représente un pourcentage total de réactions de 85,66%.
L’enquête écrite contenait :
-
-
-
Des questions relatives à l’encadrement du personnel, à l’extension de capacité planifiée
et à la procédure d’inscription.
Des questions relatives à la politique de priorités: nous avons posé les mêmes questions
5
que dans l’enquête de 2003 (dans le cadre du projet Open Armen ) afin de pouvoir
comparer les résultats. Ces questions ont trait aux intentions plutôt qu’aux actions
proprement dites.
Nous avons présenté aux responsables une liste de 14 priorités possibles en leur
demandant de placer celles-ci par ordre d’importance sur une échelle de 5.
Des questions relatives au public visé: nous avons à ce niveau-là rassemblé les
données se rapportant aux parents qui en ont réellement bénéficié et en avons donc
contrôlé l’accessibilité effective. Cela nous a permis de vérifier si comparativement à
2005, l’usage avait évolué.
Des questions relatives à la perception de la politique menée: compte tenu des
nombreux efforts fournis à différents niveaux par l’administration, il nous a semblé utile
d’ajouter quelques questions pour savoir de quelle façon les responsables des milieux
d’accueil percevaient cette politique et comment ils l’appliquaient concrètement. Nous
leur avons proposé un certain nombre d’affirmations en leur demandant d’évaluer cellesci sur une échelle de 5.
Le questionnaire abrégé soumis aux milieux d’accueil indépendants était avant tout centré sur le
prix, la langue usuelle, la motivation du choix d’une attestation de contrôle délivrée par K&G et
leur attitude à l’égard d’une participation financière des parents proportionnelle à leur revenu
(PFP) dans leur secteur.
Les données obtenues via les questionnaires écrits et le suivi téléphonique furent introduites
pour analyse plus approfondie dans une base de données SPSS.
3
4
5
Les réactions au questionnaire écrit dans le secteur indépendant ont été les suivantes:
Milieux d’accueil indépendants : 10/140 = 7,14%
-
Accueillantes indépendantes : 9/35 = 25,71%
Enquête écrite et téléphonique abrégée.
Projet (action, étude et formation) relatif à la diversité et à la non discrimination dans les milieux d’accueil bruxellois
réalisé à la demande de la VGC par le Vormings- en Begeleidingscentrum voor het Jonge Kind (VBJK).
14
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Les principaux résultats de cette analyse furent soumis fin janvier à deux focus groups de
responsables de milieux d’accueil des trois réseaux (10 du libre, 2 du communal et 1 de du
GO). Nous leur avons toujours posé des questions ouvertes pour savoir dans quelle mesure ils
reconnaissaient ces résultats et pouvaient y souscrire et quelles explications ils donnaient aux
évolutions constatées. Ces questions centrales furent les mêmes dans les deux focus groups.
Enquête auprès des parents
Pour nous faire une idée du parcours de recherche des parents, nous avons également rédigé un
questionnaire écrit. Ce questionnaire fut testé par un groupe pilote de parents, grâce à la
coopération du projet Brusselleer et du milieu d’accueil Elmer. Le questionnaire définitif fut
traduit en français et en anglais.
Nous avons ensuite établi un échantillonnage pondéré auprès des écoles néerlandophones de la
Région de Bruxelles-Capitale, sur base de leur implantation (commune), de la part occupée par
6
des enfants GOK , à savoir des enfants de milieux défavorisés et du nombre d’élèves non
occidentaux, afin d’atteindre une diversité maximale de parents. Nous avons ainsi
sélectionné 20 écoles de différents réseaux.
Grâce à la coopération des directions et des professeurs concernés, nous avons envoyé le
questionnaire (en néerlandais, en français et/ou en anglais) à ces écoles, les enseignants se
chargeant de le distribuer en première maternelle et/ou en classe d’accueil.
Nous avons distribué au total 433 questionnaires, dont 150 (soit 34,64%) nous furent
retournés. Dans 3 écoles, le questionnaire ne fut pas distribué, et une école ne nous a pas
renvoyé les réponses. Cela peut paraître décevant, mais c’est un meilleur résultat que celui
7
obtenu (taux moyen de réponse de 21% ) par des enquêtes récentes menées avec une
méthodologie analogue auprès de la jeunesse bruxelloise.
Les données de l’enquête auprès des parents furent elles aussi introduites pour analyse plus
approfondie dans une base de données SPSS.
Le sondage contenait les éléments suivants:
6
GOK = Gelijke Onderwijskansen : décret pour l’égalité des chances dans l’enseignement: une série de critères identifient
les enfants à risque d’échec scolaire (niveau de formation des parents, origine, …)
7
Ex. « L’enquête sur les loisirs menée auprès des jeunes Bruxellois souffrant d’un handicap », HUB, (“Onderzoek
naar behoeften op het gebied van vrijetijdsbesteding van de Brusselse jeugd met een handicap”, HUB), réalisée à la
demande de la VGC, Bruxelles, mars 2010, p.49.
15
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 1: Composition de l’échantillonnage des parents sondés
mère
Selon l’utilisation
accueil formel/informel
père
65%
pas d’accueil, mais souhaitable
pas besoin d’accueil
6%
29%
Selon le type de milieu d’accueil
accueil formel
accueil informel
72%
28%
Selon le domicile
RBC
RF
89%
10%
92%
8%
RW
néerlandais
1%
55%
0%
37%
français
autres (ess. arabe et turc)
52%
32%
59%
28%
qualification faible
qualification moyenne
12%
35%
13%
27%
qualification élevée
pas applicable
53%
0%
51%
9%
actif
non actif
62%
34%
82%
7%
4%
0%
2%
9%
7%
44%
25%
43%
8%
4%
10%
2%
12%
20%
6%
0%
3%
4%
1%
4%
9%
98%
Selon la langue usuelle
8
Selon le diplôme
Selon l’emploi
étudiant
pas applicable
Selon le type d’emploi
ouvrier
employé
indépendant
en formation
au chômage
homme/femme au foyer
momentanément au foyer
Autres
pas applicable
Selon le type de ménage
mariés/cohabitants
0%
89%
Selon le nombre d’enfants
seul
1
11%
15%
2
3
45%
25%
4
5
9%
6%
6
7
0%
1%
2%
Selon la nationalité
Belge
autre
86%
14%
86%
14%
Selon le pays d’origine
Belgique
autre
51%
49%
50%
50%
Selon le pays d’origine de la
grand-mère maternelle
Belgique
Maroc
45,0%
25,5%
Turquie
autres
10,7%
18,8%
8
Qualification faible = au maximum un diplôme du cycle inférieur du secondaire; qualification moyenne = diplôme du
cycle supérieur du secondaire; qualification élevée = diplôme d’enseignement supérieur
16
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Notre questionnaire a atteint non seulement les utilisateurs et les non utilisateurs de
l’accueil tant formel qu’informel, mais aussi les parents qui indiquaient ne pas avoir
besoin d’un accueil hors de leur domicile (29%). 65% des enfants ont été accueillis
régulièrement en dehors de leur famille, 6% souhaitaient un accueil, mais n’y ont pas fait appel.
Le groupe de parents pouvant se passer d’accueil est entièrement composé de parents
d’origine étrangère, les mères possèdent essentiellement un diplôme d’études secondaires
supérieures et dans un cas sur trois, le parent vit seul.
La moitié des mères et des pères possèdent au moins un diplôme d’enseignement
supérieur. Sont reprises également les situations des familles monoparentales. Sur base de la
nationalité, la part des non-Belges est inférieure à celle représentée en région bruxelloise,
cependant la moitié des parents sont d’une origine autre (que belge). Si nous prenons le pays
d’origine de la grand-mère maternelle pour distinguer entre les parents d’origine étrangère et
les parents d’origine belge, il ressort que 45% d’entre eux sont belges.
8% des familles interrogées n’ont pas de revenu de travail, 35% d’entre elles (y compris les
familles monoparentales) ont un seul revenu du travail, et 57% d’entre elles sont des familles à
double revenu.
Cet échantillonnage n’est pas représentatif de la RBC en ce qui concerne la composition du
ménage, le niveau de formation de la mère et du père, l’emploi de la mère et du père, et la
9
nationalité des parents. Le nombre d’enfants grandissant dans une famille monoparentale y
10
est moins important que dans la population bruxelloise. La part des mères actives y est sous11
12
13
représentée, celles des pères actifs, des mères et des pères à qualification élevée
surreprésentée.
14
Comparé à la population bruxelloise, il y a également plus de Belges (de nationalité) dans
l’échantillonnage. Les résultats de cette enquête auprès des parents ne peuvent donc pas être
généralisés à la population bruxelloise, vu que certains groupes sont sur- ou sous-représentés.
9
One sample t-test: t = 2,761 ; df = 146 ; p < 0,007
10
11
12
13
14
t = -3,089; df = 141; p < 0,002
t = 6,474; df = 114; p < 0,000
t = 4,868; df = 142; p < 0,000
t = 4,616; df = 114; p < 0,000
t = 6,628; df = 265; p < 0,000
17
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Le contexte bruxellois
Nombre d’enfants en bas âge et répartition selon l’âge
La région de Bruxelles-Capitale compte environ 1 million d’habitants (exactement 1.048.491
15
16
habitants ) dont 47.440 sont des enfants de moins de 3 ans (4,52%) . Cette proportion est
17
nettement plus importante qu’en région flamande (3,12%) et qu’en Belgique (3,31%) . La part
des enfants appartenant à cette tranche d’âge-là est également plus réduite dans des villes
telles qu’Anvers (4,17%), Gand (3,67%), Charleroi (3,73%) et Liège (3,54%).
Par rapport aux autres groupes d’âge, les 25 à 39 ans forment la tranche d’âge la plus fortement
représentée en RBC. Les jeunes ménages y sont donc fortement représentés. En Flandre et en
Belgique, la tranche d’âge la plus fortement représentée est celle des 40 à 45 ans.
Figure 1: Pyramide démographique de la RBC, de la RF et de la Belgique
Région de Bruxelles-Capitale
Région Flamande
Belgique
Les hommes se trouvent du côté gauche, les femmes du côté droit. Chaque bloc représente une
tranche d’âge de cinq ans. La population la plus jeune se trouve en bas, la plus âgée en haut.
En région de Bruxelles-Capitale, le nombre d’enfants de moins de 3 ans présente de grandes
différences selon les communes. Cette tranche d’âge est, par rapport à l’ensemble de la région,
la plus fortement représentée dans les communes de Bruxelles-Ville (15%), Schaerbeek
(13,6%), Molenbeek-Saint-Jean (10,8%) et Anderlecht (10,5%). Les communes de WatermaelBoitsfort (1,5%), de Ganshoren (1,9%) et de Berchem-Sainte-Agathe (1,9%) hébergent à
l’opposé le moins d’enfants de moins 3 ans.
Les communes présentent aussi de grandes différences de répartition des groupes d’âge. La
majeure partie des enfants de moins de 14 ans vivent ainsi dans les communes de Molenbeek,
15
16
17
Chiffre datant de 2008. Le 1er janvier 2010, on comptait 1.089.538 habitants.
Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie, Bevolking per sector op 01/01/2008, Brussel, Algemene
Directie Statistiek en Economische Informatie, 2008, CD-rom). Traitements Meet- en Weetcel de la VGC.
Service d’études du Gouvernement flamand, Bevolking naar leeftijd en geslacht per gewest, 01.10.2010, Bruxelles,
SVR,
(SVR,12.10.2010,
http://www4.vlaanderen.be/dar/svr/cijfers/ExcelTableaulen/demografie/1_Bevolking/1_Gewesten/5_Bevolking
_naar_leeftijd_en_geslacht_per_gewest.xls). Traitements Meet- en Weetcel de la VGC.
18
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Saint-Josse-ten-Noode, Schaerbeek et Koekelberg, alors que les 25 à 39 ans sont les plus
nombreux à Ixelles, Saint-Gilles et Etterbeek, et que les +65 ans forment proportionnellement le
18
groupe le plus grand à Ganshoren, Woluwe-Saint-Pierre, Watermael-Boitsfort et Uccle.
Par rapport à 2005, le nombre d’enfants de moins de 3 ans a connu une croissance de 10,54%
nettement supérieure à celle de la région flamande (7,66%). D’après les prévisions
19
démographiques , ce nombre continuera d’augmenter et atteindra les 19,5% en 2015. Cette
tranche de la population augmentera donc presque 4 fois plus vite en région bruxelloise qu’en
région flamande (croissance de 5,4%).
Figure 2: Évolution démographique en RBC et en RF
Selon les prévisions démographiques, cette situation sera encore identique en 2015. D’ici là, le
nombre d’enfants en bas âge (de 0 à 2 ans compris) augmentera toutefois davantage à
Anderlecht (30,2%), Evere (26,1%), Molenbeek-Saint-Jean (25,2%) et Berchem-Sainte-Agathe
(24,7%), tandis que leur augmentation sera la moins forte à Woluwe-Saint-Pierre (1,1%) et
20
Ixelles (4%).
18
STUDIEDIENST VLAAMSE REGERING, Bevolking naar leeftijdgroepen per Comeente, 01.10.2010, Brussel, SVR,
(SVR,12.10.2010,http://www4.vlaanderen.be/dar/svr/cijfers/ExcelTableaulen/demografie/1_Bevolking/4_Comeenten/2_B
evolking_naar_leeftij dgroepen_Comeente.xls).
19
BRUSSELS INSTITUUT VOOR STATISTIEK EN ANALYSE, “Bevolkingsprojecties 2010-2020 voor het
Brussels.
Hoofdstedelijk Gewest” in De Cahiers van het BISA, 2010, nr. 1, Brussel, Brussels Hoofdstedelijk Gewest, 2010.
20
BRUSSELS INSTITUUT VOOR STATISTIEK EN ANALYSE, “Bevolkingsprojecties 2010-2020 voor het
Brussels Hoofdstedelijk Gewest” in De Cahiers van het BISA, 2010, nr. 1, Brussel, Brussels Hoofdstedelijk Gewest,
2010, p.36.
19
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Situation familiale
La région de Bruxelles-Capitale compte 166.599 noyaux familiaux avec des enfants, soit 92.373
couples, 57.176 mères célibataires et 17.050 pères célibataires. Les familles monoparentales
résidant à Bruxelles sont proportionnellement beaucoup plus nombreuses qu’en Flandre et en
Belgique.
Figure 3: Part de familles monoparentales en Belgique, en RF et en RBC
21
Les enfants de moins de 3 ans vivant dans une famille monoparentale sont également plus
nombreux à Bruxelles qu’en Flandre. À Bruxelles, 18,4% de ces enfants habitent ainsi chez un de
leurs parents (16,2% chez leur mère et 2,2% chez leur père) et 76,5% chez un couple. En région
flamande, ces chiffres sont sensiblement inférieurs pour les enfants en bas âge qui vivent dans
une famille monoparentale (7,3%, dont 6,4% chez leur mère et 0,9% chez leur père) et
supérieurs pour les jeunes enfants habitant avec un couple de parents (87,5%). Par rapport à
2000, la part des jeunes enfants vivant dans une famille monoparentale augmente plus
rapidement en Région de Bruxelles-Capitale qu’en Flandre (32,5% vs. 13,3%).
Origine
28 % de la population bruxelloise n’est pas d’origine belge. Parmi eux figurent de nombreux
ressortissants de pays n’appartenant pas à l’Union Européenne (37,71%). Comparé à la
Flandre et à la Belgique, Bruxelles accueille de loin la majeure partie des ressortissants
provenant de pays situés en dehors de l’UE (10,8% vs. 2,1% pour la Flandre et 2,9% pour la
Belgique). Les ressortissants hors UE sont presque aussi nombreux à Bruxelles que dans
l’ensemble de la Flandre (113.388 en Région de Bruxelles-Capitale contre 129.128 en
22
Flandre) . Ceci est une sous-estimation de la véritable diversité basée sur l’origine, puisqu’il
s’agit là d’un classement s’appuyant sur la nationalité. Beaucoup de personnes d’origine étrangère
21
ADSEI, Familiekernen naar het aantal kinderen, 09.04.2009, Brussel, ADSEI (11.08.2010,
http://statbel.fECv.be/nl/statistieken/cijfers/bevolking/structuur/huishoudens/jaar_gewest_kinderen/index.js).
ADSEI,
22
ADSEI, Bevolking per nationaliteit, geslacht, leeftijdsgroepen op 01.01.2008, 14.10.2008, Brussel, ADSEI
(12.10.2010, ADSEI, http://statbel.fECv.be/nl/modules/publications/statistiques/bevolking/Bevolking_nat_geslacht_
leeftijdsgroepen.jsp).
20
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
ont en effet la nationalité belge.
Figure 4: Part des non-Belges originaires de pays appartenant ou non à l’UE
La part des non-Belges diffère énormément selon les communes. Les non-Belges sont les plus
nombreux dans les communes de Saint-Gilles, d’Ixelles, d’Etterbeek et de Saint-Josse-TenNoode, et les moins nombreux à Ganshoren, Berchem-Sainte-Agathe, Jette et Watermael23
Boitsfort.
24
Les 0 à 4 ans non-Belges sont également plus nombreux en Région de Bruxelles-Capitale que
dans le reste du pays.
Figure 5: Part des non-Belges (UE et hors de l’UE) dans le groupe des 0 à 4 ans
23
ADSEI, Bevolking per nationaliteit en geslacht, oppervlakte en bevolkingsdichtheid op 01.01.2008, Brussel, ADSEI,
18.05.2009
(11.08.2010,
ADSEI,
http://statbel.fECv.be/nl/modules/publications/statistiques/bevolking/
Bevolking_nat_geslacht_opp_bevolkingsdichtheid.jsp2008).
24
Il est impossible de fournir des chiffres séparés pour le groupe des 0 à 2 ans puisque nous ne disposons que des
données concernant le nombre de non-Belges par groupe d’âge et non pas par âge.
21
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Situation de travail
Le pourcentage des gens qui travaillent (comparé au groupe
groupe démographique actif) est plus bas à
Bruxelles qu’en région flamande. Ceci vaut tant pour les hommes (72,6% vs. 74,6%)
74
que pour les
femmes (58,5% vs. 63,6%). À Bruxelles, le nombre d’hommes qui travaillent à temps partiel est
plus important qu’en Flandre
dre et en Belgique. C’est surtout dans
d
le groupe d’âge des 15 à 24 ans
que la différence est étonnamment
ment grande par rapport à la région flamande et à la Belgique
(23,3% contre 11,2% et 14,3%)
%). Chez les femmes, c’est néanmoins exactement l’inverse: en
comparaison avec la Belgique et la région flamande, les femmes actives à Bruxelles sont plus
nombreuses à travailler à temps plein (125.091 femmes ou 70,5% en Région de BruxellesBruxelles
25
Capitale contre 59,4% en Belgique et 57,7% en Flandre).
Flandre
Concernant le rapport entre
tre le domicile et le lieu de travail, on note un lien très étroit entre
Bruxelles et le Brabant flamand.
flamand La plupart des habitants de la région bruxelloise (86%) y
travaillent. Les Bruxellois qui n’y travaillent pas exercent leur profession essentiellement dans le
Brabant flamand (presque 60%
0% de la population ne travaillant pas à Bruxelles). Et une autre part,
importante, des Bruxellois travaille dans le Brabant wallon (21,7%).
Plus de la moitié des 680.000 emplois en Région de Bruxelles-Capitale sont à l’inverse
inverse occupés par
26
les habitants des deux autres régions et représentent 52,7% des navetteurs se rendant à
Bruxelles. La figure ci-dessous
dessous en donne un aperçu.
Figure 6: emplois internes et population active dans la RBC (1989 – 2007)
Note du traducteur :
• Interne werkgelegenheid = emplois internes
• Actieve Brusselse beroepsbevolking = population bruxelloise active
• Arbeidsplaatsen in het BHG = emplois en RBC
• Brusselaars tewerkgesteld in het BHG: employés bruxellois en RBC
• Inkomende pendelaars: navetteurs
navetteu entrants
• Uitgaande pendelaars: navetteurs sortants
• Bronnen: FOD Economie – ADSEI, betekeningen Brussels Observatorium voor de
25
AlComene Directie Statistiek en Econ
onomische Informatie, De arbeidsmarkt in relatieve jaarcijfers
ers, 2009 (12.10.2010,
ADSEI, http://statbel.fECv.be/nl/statistiekken/cijfers/arbeid_leven/werk/relatief/index.jsp).
26
ACTIRIS, ‘Evolutie van de werkgelegenhe
egenheid en de werkloosheid in het Brussels Hoofdstede
edelijk Gewest 1989-2009,
Actiris, Brussels Observatorium voor de Werkgelegenheid,
W
Bruxelles, mars 2009, p.2.
22
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalilige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Werkgelegenheid: Source: SPF Economie - ADSEI, Bruxelles Observatoire de l'emploi
Revenu
Le revenu moyen par déclaration en Région de Bruxelles-Capitale est inférieur à celui de la
Flandre et de la Belgique. Comparé à celui enregistré à Gand et Anvers, le revenu moyen
est inférieur en Région de Bruxelles-Capitale.
Les variations sont également importantes au sein même de la région bruxelloise. Le
revenu moyen est ainsi le plus bas dans les communes de Saint-Josse-ten-Noode, SaintGilles, Molenbeek-Saint-Jean, Schaerbeek et Bruxelles-Ville, et le plus élevé dans les
communes de Woluwe-Saint-Pierre, Auderghem, Uccle, Woluwe-Saint-Lambert et
27
Watermael-Boitsfort. Pour un revenu moyen équivalent à 100 en région de BruxellesCapitale, les revenus moyens par commune varient de 70 pour les communes aux revenus
moyens les plus bas à 149 pour les communes aux revenus moyens les plus élevés. Voici un
aperçu global de la situation:
Tableau 2: Revenu moyen par commune
Commune
Revenu moyen par déclaration
Coefficient de revenu
Bruxelles
21.948
92
Bruxelles-Ville
Laeken
Neder-Over-Heembeek
21.749
91
20.796
87
25.813
108
Haren
22.945
96
Evere
23.708
99
Schaerbeek
21.030
88
Saint-Josse-ten-Noode
16.739
70
Auderghem
29.920
125
Woluwe-Saint-Lambert
29.364
122
Woluwe-Saint-Pierre
35.711
149
Watermael-Boitsfort
30.184
126
Ixelles
25.444
106
Etterbeek
24.869
104
Saint-Gilles
20.052
84
Uccle
31.871
133
Forest
23.421
98
Anderlecht
20.168
84
Koekelberg
22.029
92
Molenbeek-Saint-Jean
19.391
81
Ganshoren
24.498
102
Jette
23.712
99
Berchem-Saint-Agathe
25.958
108
RBC
23.972
100
L’enquête sur le budget des ménages menée en 2008 révèle que les ménages de la Région de
27
Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie, Fiscale gegevens per Comeente 2008, Brussel,
ADSEI, 24.01.2011 (01.02.2011, ADSEI,
http://statbel.fECv.be/nl/modules/publications/statistiques/arbeidsmarkt_levensom standigheden/Fiscale_inkomens__per_Comeente_-_2008.jsp).
23
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Bruxelles-Capitale dépensent nettement plus pour l’accueil que ceux du reste du pays, alors que le
budget dont disposent ces ménages est en moyenne plus bas. Les ménages bruxellois
dépensent donc une part considérablement plus importante de leur budget familial à l’accueil que
les ménages flamands.
Tableau 3: Part dépensée pour l’accueil (en %)
2008
Belgique
RF
RBC
Consommation totale
32.986
34.075
30.696
Budget annuel accueil
113
120
204
Part en %
0,34%
0,35%
0,66%
Conclusion
Bruxelles compte un nombre plus important d’habitants en âge de procréer et un plus grand
nombre d’enfants en bas âge que la Flandre et la Belgique. D’ici 2015, le groupe des moins de 3
ans augmentera en outre bien plus fort en Région de Bruxelles-Capitale qu’en Flandre. La Région
de Bruxelles-Capitale accueille aussi une part beaucoup plus grande de familles monoparentales
que la Flandre et la Belgique. Les ménages bruxellois ont un revenu moyen inférieur à celui de
la Flandre, bien que les femmes y travaillent plus souvent à temps plein. Il est à noter
également que la diversité est grande au sein même de la Région de Bruxelles-Capitale et que
les communes où la représentation des enfants en bas âge est la plus grande sont aussi
celles où les revenus moyens sont les moins élevés. À cela, il faut ajouter que la part du
budget familial dépensée pour l’accueil est nettement plus importante en Région de BruxellesCapitale. Nous enregistrons pour terminer une grande représentation de non-Belges tant au
sein de l’ensemble de la population que parmi les enfants en bas âge. Ce groupe se caractérise
par une énorme diversité de nationalités et par la présence d’un grand nombre de non-Belges
originaires de pays n’appartenant pas à l’UE. S’il veut répondre à cette énorme diversité, le
secteur de l’accueil en Région de Bruxelles-Capitale devra donc relever de grands défis.
24
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Accueil préscolaire
Dans ce chapitre, nous présentons l’offre d’accueil préscolaire en région de Bruxelles-Capitale
(nde. par préscolaire, s’entend ici l’accueil des enfants de 0 à 3 ans). Nous l’étudions d’une part
en relation avec l’offre d’accueil proposée par l’ONE dans cette même région, et d’autre part nous
confrontons l’offre de K&G en région bruxelloise et en région flamande.
L’accueil de l’enfant à Bruxelles (K&G et ONE)
En 2010, la région de Bruxelles-Capitale compte 15.678 places d’accueil agréées ou contrôlées
28
par K&G et l’ONE , pour un total de 47.440 enfants de moins de 3 ans. Ceci équivaut à un taux
de couverture de 33,05%, c’est-à-dire tout juste assez pour atteindre la norme
européenne de Barcelone (capacité d’accueil de 33% pour les 0 à 3 ans) . Chiffre avec lequel
Bruxelles reste pourtant en retard sur la Flandre, qui a un taux de couverture de 38,75%.
Les projections démographiques évaluent à 56.690 les enfants de moins de 3 ans qui vivront en
29
2015 en Région de Bruxelles-Capitale. Pour conserver la norme européenne des 33% en 2015,
3.030 nouvelles places d’accueil devront donc être créées (conjointement par l’ONE et K&G) en
Région de Bruxelles-Capitale.
Nous avons constaté en 2004 que la croissance de l’accueil agréé ou placé sous le contrôle de
K&G se manifeste plus explicitement dans le secteur indépendant que dans le secteur agréé et
subventionné. Du côté de l’ONE, nous avons constaté une tendance opposée: le secteur
subventionné connaît une croissance plus forte que le secteur indépendant. En 2010, cette
tendance semble s’être encore renforcée. Conséquence: l’ONE domine dans le secteur agréé et
subventionné, K&G dans le secteur indépendant
Nous avons pu observer jusqu’en 2009 une forte croissance des milieux d’accueil
indépendants contrôlés par K&G. Cette croissance s’est arrêtée en 2009, et l’on peut depuis
lors même parler d’un léger recul. L’avenir nous dira s’il s’agit là d’une rupture de tendance. Ce
point de rupture est peut-être lié aux conditions linguistiques plus sévères entrées en vigueur
30
en 2009.
Depuis 2004, les milieux d’accueil subventionnés connaissent une croissance tant chez K&G (+
9,57%) qu’à l’ONE (+11,62%). Dans le cas de l’ONE, cela donne toutefois un nombre plus que
doublé de nouvelles places subventionnées.
28
Les haltes-accueil (ONE - accueil essentiellement occasionnel) n’ont pas été reprises dans les chiffres de l’accueil
indépendant. Il s’agit donc uniquement de maisons d’enfants et d’accueillantes autonomes. Quelques milieux d’accueil
sont contrôlés tant par K&G que par l’ONE et ont donc pu être comptabilisés deux fois.
29
Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (2010), “Projections démographiques bruxelloises 2010-2020” dans les
Cahiers de l’IBSA, 2010, n°1, Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale, 2010, p.36.
30
L’article 9 de l’arrêté du Gouvernement flamand du 13 février 2009 fixant la réglementation de l’attestation de contrôle
stipule que: “tous les responsables des milieux d’accueil connaissent le néerlandais. Cette connaissance est attestée
par le certificat de qualification, ou peut être prouvée via un examen ou un test de langue déterminé par le ministre.”
L’article 13 stipule que: “les milieux d’accueil qui possèdent le 31 décembre 2008 une attestation de contrôle, disposent
d’un délai de cinq ans après l’entrée en vigueur de cet arrêté pour répondre à l’article 9”. Cette période de transition n’est
toutefois pas valable si la structure d’accueil touche une aide financière ou une indemnisation d’accueil lié au revenu.
25
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 7: Nombre de places agréées ou contrôlées par l’ONE et K&G (2004 – 2010)
31
Conclusion
L’offre totale d’accueil à Bruxelles atteint tout juste la norme de Barcelone. Si l’on veut continuer à
respecter cette norme malgré la croissance démographique prévue, il faudra d’ici 2015 créer plus
de 3.000 nouvelles places d’accueil.
Du côté néerlandophone, la croissance concerne surtout les milieux d’accueil indépendants.
Cette croissance stagne néanmoins depuis 2009.
31
Tout comme dans l’étude de 2005, nous avons comptabilisé les places d’accueil réservées à l’Union européenne mais
pas celles des haltes-accueil. Pour l’évolution de l’accueil bruxellois de 2000 à 2004, nous renvoyons à
Vandenbroeck, M. & Van Nuffel, K. (2006). Cartografie van de Nederlandstalige Brusselse Kinderopvang. Gent –
Brussel: UGent – VGC. En cas de reconnaissance par les deux instances, il peut y avoir un chevauchement (très limité)
entre K&G et l’ONE.
26
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Milieux d’accueil agréés ou contrôlés par K&G (RF et RBC)
En 2010, la Communauté flamande comptait 84.112 places d’accueil préscolaire agréées ou
disposant d’une attestation de contrôle de K&G. 8,67% d’entre elles se trouvent en région
32
bruxelloise. Elles représentent 7.289 places d’accueil, soit 46,49% de l’offre bruxelloise. 778 de
ces places d’accueil sont toutefois réservées à l’Union européenne. Ces milieux
d’accueil ne sont en fait pas accessibles au Bruxellois moyen. Ils souhaitent, en outre,
33
ne pas être repris dans cette étude . Nous ne tiendrons donc par la suite plus compte de ces
places d’accueil-là.
Cela signifie donc que 6.511 places d’accueil agréées ou contrôlées par K&G sont accessibles
aux habitants de la région bruxelloise (à titre de comparaison, il y en avait 4.805 en 2004).
De plus, les milieux d’accueil du GO en région bruxelloise sont comptés - à l’instar du rapport de
34
2005 – avec les milieux d’accueil agréés et subventionnés.
Figure 8: Nombre de structures d’accueil par type
32
L’accueil est un secteur en mouvement. Cela engendre entre autres une fluctuation dans le nombre de milieux d’accueil.
Lorsque l’étude a débuté (en septembre 2010), le nombre des places d’accueil était de 7.289. Nous avons utilisé ce
nombre dans nos calculs et analyses ultérieurs. Il a depuis lors légèrement augmenté et est maintenant de 7.427
places d’accueil.
33
Le responsable de ces milieux d’accueil nous a fait comprendre que cela n’avait pas de sens de les reprendre dans les
statistiques de cette étude, et cela pour différentes raisons: (1) l’offre d’accueil est francophone, (2) ils ne peuvent – e.a.
pour des raisons de respect de la vie privée – pas répondre à toutes les questions et (3) ils possèdent uniquement une
attestation de contrôle mais ne sont pas subventionnées. Ces 4 garderies ne seront donc par la suite plus reprises dans le
traitement des données. Cela n’affecte d’ailleurs que très peu le calcul de la pénurie des lieux d’accueil.
34
Le service local de l’accueil de l’enfant a également été pris en compte. Lorsque nous établissons un classement par
réseau, celui-ci est repris dans notre étude dans la catégorie des milieux d’accueil libres agréés.
27
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 9: Nombre de places d’accueil par type (capacité)
Comparée à 2004, la part de l’accueil indépendant augmente proportionnellement par rapport à
l’offre agréée et subventionnée, et cela tant en région flamande qu’en région bruxelloise.
Figure 10: Offre d’accueil agréé ou contrôlé par K&G en RF et en RBC (2004 – 2010)
En 2010, l’offre non subventionnée occupe une part plus grande tant en Région flamande qu’en
Région bruxelloise. L’augmentation du nombre de places d’accueil dans des milieux d’accueil
non subventionnés est de trois (RF) à quatre (RBC) fois plus importante (RF: +12.020 places
d’accueil; RBC: +1.402 places d’accueil) que celle dans l’accueil subventionné (RF: +3.628
places d’accueil; RBC: +304).
Dans le rapport de 2005, nous avions noté que Bruxelles présentait un retard par rapport à la
Région flamande. Depuis lors, il y a eu un mouvement de rattrapage. Comparée au reste de la
Flandre, la Région de Bruxelles-Capitale a connu une croissance relativement plus grande de
places d’accueil subventionnées. Par rapport à 2004, la Région de Bruxelles Capitale connaît en
2010 une croissance de +10,59% contre +8,4% en RF.
La situation de Bruxelles reste malgré tout à la traîne (cf. supra), des efforts encore plus grands
sont donc nécessaires dans le futur, surtout lorsqu’on tient compte des pronostics
démographiques, qui prévoient que le nombre d’enfants en bas âge augmentera presque quatre
fois plus vite en Région de Bruxelles Capitale qu’en Région flamande.
28
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 11: Croissance de l’offre d’accueil K&G (2004 – 2010)
Les chiffres de 2004 font office de points de référence (100).
Par rapport aux places non subventionnées, la part des places d’accueil subventionnées en
RBC (6,35%) reste inférieure à celle de la RF (10,01%).
Cela constitue un défi social particulier. Primo, les revenus moyens des familles en région
bruxelloise (€23.968) sont inférieurs à ceux de la RF (€28.020). Secundo, les participations
financières moyennes parentales dans le secteur indépendant y sont nettement plus élevées
qu’en Région flamande (voir plus loin). Et tertio, seuls trois milieux d’accueil indépendants K&G
de la Région de Bruxelles Capitale ont opté pour le système de participations liées au revenu
(PFP, voir plus loin). La Région de Bruxelles Capitale accueille, en outre, aussi un plus grand
nombre de très jeunes enfants (de 0 à 2 ans) vivant dans une famille monoparentale (18,4%
contre 7,3%).
Tableau 4: Offre subventionnée et non subventionnée en RF et en RBC (2010)
RBC
RF
Total
nombre
%
nombre
%
nombre
%
Subventionné
Non subventionné
3.175
3.336
6,35
10,01
46.825
29.998
93,65
89,99
50.000
33.334
100
100
Total
6.511
7,81
76.823
92,19
83.334
100
La Communauté flamande atteint en Région de Bruxelles-Capitale la norme de Barcelone avec
35
45,7%, et ceci pour 30% des enfants de 0 à 3 ans conformément à la norme de Bruxelles .
Ce n’est toutefois pas le cas dans toutes les communes: Saint-Josse-ten-Noode surtout reste
ainsi bien en-deça de la norme de Barcelone des 33% avec un accueil par la Communauté
flamande de seulement 9,6% des enfants de moins de 3 ans.
La figure ci-dessous ne tient toutefois pas compte du fait qu’une part de l’accueil indépendant est
35
La norme de Bruxelles stipule que la Communauté flamande s’engage à prévoir un service d’accueil
néerlandophone pour 30% de la population bruxelloise.
29
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
purement francophone. Lorsqu’on tient compte de ce facteur, la norme de Barcelone n’est pas
atteinte en Région de Bruxelles-Capitale (voir figure 14).
Le Pacte 2020 vise une qualité de vie élevée. Un des piliers en est l’accueil de l’enfant pour
36
50% des enfants en bas âge. A cet égard, la Communauté flamande prévoit encore trop peu de
places en Région de Bruxelles-Capitale (45,7%).
Figure 12: Taux de couverture par commune (offre K&G – norme de Bruxelles)
Conclusion
Un certain mouvement de rattrapage par rapport à la Région flamande a eu lieu en faveur de
l’accueil subventionné. Compte tenu entre autres des revenus relativement faibles à Bruxelles, la
forte augmentation de milieux d’accueil indépendants coûteux constitue toutefois un défi social.
36
Vlaanderen in Actie – Pact 2020 (http://via.vlaanderen.be/nlapps/docs/default.asp?id=417): “En 2020, une offre
d’accueil formel et de qualité permettra d’accueillir au moins la moitié des enfants de -3 ans.”
30
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Accueil agréé ou sous le contrôle
de K&G à Bruxelles
Le chapitre précédent révèle que, comparé à la région flamande ainsi qu’à l’offre de l’ONE en
Région de Bruxelles-Capitale, l’offre d’accueil agréé ou contrôlé par K&G relève en grande partie
du secteur indépendant.
Si nous prenons la peine de regarder l’offre néerlandophone à un tarif abordable en Région de
Bruxelles-Capitale, l’ampleur du secteur indépendant s’avère, pour deux raisons, non
négligeable.
Primo, K&G prévoit en principe une offre d’accueil néerlandophone. Dans les milieux d’accueil
agréés et subventionnés par K&G, le néerlandais est en effet la langue usuelle parlée par les
enfants et les parents. L’étude Cartographie 2005 a néanmoins démontré qu’une large capacité
du secteur indépendant était de facto francophone. Nous avons à nouveau vérifié cette
donnée dans la présente étude. Pour faire la part, dans l’ensemble de l’offre de K&G, des
milieux d’accueil néerlandophones proprement dits, nous nous sommes référés, dans ce qui suit,
à la langue utilisée dans le secteur indépendant, en établissant dans notre analyse une distinction
entre la langue utilisée par le responsable et la langue usuelle avec les enfants. Nous appuyant
sur ces données, nous obtenons l’offre réellement néerlandophone en Région de BruxellesCapitale dont le secteur agréé et subventionné fait intégralement partie.
Un second aspect est l’accessibilité financière de l’accueil. Dans les milieux d’accueil agréés, dans
ceux du GO et dans les milieux d’accueil indépendants appliquant le système proportionnel au
37
revenu (PFP) , les parents paient selon leur revenu.
Dans ce qui suit, nous approfondissons d’abord la question de la langue et du coût de l’accueil
pour obtenir la part de l’offre à la fois néerlandophone et financièrement accessible. Nous
vérifions comment cette offre se répartit sur l’ensemble des communes bruxelloises et la
corrélation existante éventuelle avec les revenus déclarés dans ces communes. Ce chapitre se
clôture par un aperçu dans les milieux d’accueil agréés et subventionnés, de l’augmentation de
leur capacité, de leurs taux d’occupation et de leur encadrement.
Langue usuelle dans l’accueil
Langue des responsables
Tous les responsables des milieux d’accueil agréés et subventionnés connaissent le néerlandais,
ce qui n’est pas le cas des structures indépendantes, comme notre enquête téléphonique l’a
révélé.
L’article 9 de l’Arrêté du Gouvernement flamand du 13 février 2009 fixant la réglementation de
l’attestation de contrôle stipule que “tous les responsables des milieux d’accueil connaissent le
néerlandais. Cette connaissance est attestée par le certificat de qualification, ou peut être
prouvée via un examen ou un test de langue déterminé par le ministre.” L’article 13 stipule que
37
L’application de ce système permet au secteur indépendant de faire payer les parents selon leurs revenus. K&G
garantit un prix fixe par jour (voir plus loin).
31
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
“les milieux d’accueil qui possèdent au 31 décembre 2008 une attestation de contrôle, disposent
d’un délai de cinq ans après l’entrée en vigueur de cet Arrêté pour répondre à l’article 9”.
Cette période transitoire n’est pas valable si la structure d’accueil touche une aide financière ou
38
une indemnisation d’accueil liée au revenu. Le décret cadre « Kinderopvang » veut rendre les
exigences linguistiques plus sévères et univoques. Les accueillant(e)s devront ainsi également
posséder une connaissance active du néerlandais et utiliser cette langue avec les enfants,
précise la note d’orientation du décret « Kinderopvang » 37.
Seul dans une structure disposant d’une attestation de contrôle et affiliée à K&G depuis le 1er
janvier 2009, la responsable est purement francophone. Une des accueillantes d’enfants
maîtrise les deux langues, a déclaré la responsable. La plupart des nouvelles structures (7)
sont bilingues (français-néerlandais). Deux sont purement néerlandophones.
Ce qui précède a montré que le nombre de places d’accueil dans le secteur indépendant était en
léger recul depuis 2009 (voir figure 7). Tous ceux qui possédaient au 31 décembre 2008 une
attestation de contrôle avaient cinq ans pour se conformer à l’exigence linguistique
néerlandophone. On s’attend à ce que cette nouvelle réglementation produise également de
l’effet dans les années à venir, et certainement en 2014. Ce qu’on peut dire au sujet de la
langue des responsables des milieux d’accueil interrogés, c’est que dans 14,8% des cas, la
direction parle uniquement le français et que dans 52,3% elle parle entre autres le néerlandais.
La situation dans les autres milieux d’accueil ne nous est pas connue.
Tableau 5: Langue du responsable dans les milieux d’accueil disposant d’une attestation de
contrôle au 31 décembre 2009
Nombre de milieux d’accueil ayant une
AdC le 31.12.2009
155
Nombre de milieux d’accueil contactés
148
100%
95,5%
néerlandais
33
21,3%
français
23
14,8%
bilingue
48
31,0%
Si les milieux d’accueil dont le responsable parle à l’heure actuelle uniquement le français ne
parviennent pas à fournir pour 2014 les preuves nécessaires d’une connaissance du néerlandais,
cela signifie que 450 places d’accueil contrôlées par K&G pourraient potentiellement disparaître.
Toutefois, il se pourrait que dans les faits, ces places « disparaissent » uniquement des
statistiques de K&G, pour peut-être réapparaître dans celles de l’ONE.
Le secteur indépendant est en réalité en mouvement permanent: chaque année, certains se
lancent dans l’aventure, d’autres arrêtent. La croissance dans ce secteur est la différence nette
entre ces deux groupes. La perte potentielle de places suite à une réglementation linguistique
plus sévère peut donc être (en partie) compensée par la création de nouveaux milieux d’accueil
dont les responsables connaissent le néerlandais.
38
Note d’orientation du décret « Kinderopvang » (2010). Note de concept du Gouvernement flamand. Vlaams Parlement.
(2012). Ontwerp van decreet houdende de organisatie van kinderopvang van baby's en peuters. Tekst aangenomen door
de plenaire vergadering op 28 maart 2012. Brussel: Vlaams Parlement.
32
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 6: Créations et arrêts dans le secteur indépendant en RBC (données K&G – 2009)
2009
Milieux d’accueil indépendants
Nombre de structures
créations
arrêts
différence nette
Accueillant(e)s indépendantes
nombre de places Nombre de structures
22
433
Nombre de places
2
13
4
81
2
10
18
352
0
3
Langue usuelle parlée avec les enfants
La Région de Bruxelles-Capitale forme un contexte plurilingue dans lequel on parle non
seulement le néerlandais et le français mais également bon nombre d’autres langues. Beaucoup
d’enfants ne grandissent pas dans un milieu purement unilingue, mais souvent aussi bilingue,
voire plurilingue. L’offre néerlandophone est en outre utilisée par bon nombre de francophones et
d’allophones, et l’offre francophone est tout aussi recherchée par les néerlandophones et les
allophones. Si nous voulons analyser la capacité d’accueil préscolaire de K&G par rapport à la
norme de Bruxelles, il est important de vérifier quelle part de l’offre totale prévoit réellement un
accueil en néerlandais.
Les réponses obtenues révèlent que le français est l’unique langue utilisée avec les enfants dans
81 milieux d’accueil indépendants (= 1.884 places), alors que le néerlandais n’est utilisé comme
langue unique que dans 2 milieux d’accueil (soit 28 places). Dans 49 milieux d’accueil (685
places), le néerlandais est combiné avec le français. Parmi ces milieux d’accueil bilingues, 17
initiatives d’accueil utilisent également l’anglais, et 5 une autre langue. Nous ne disposons pas de
données concernant les 38 autres milieux d’accueil (739 places).
Conclusion: on parle le français avec 72,55% des enfants appartenant à l’échantillon du secteur
indépendant et entre autres le néerlandais avec les 27,45% d’enfants restants. En admettant
que l’échantillon soit représentatif de tous les milieux d’accueil placés sous le contrôle de
39
K&G (à l’exception des milieux d’accueil de l’UE), nous pouvons appliquer ces pourcentages à
tous les milieux d’accueil indépendants et donc supposer que le secteur indépendant propose
2.420 places purement francophones, et que le néerlandais est une des langues utilisées pour les
916 autres places.
Tableau 7: Langue usuelle dans le secteur indépendant
Echantillon
Structures Places d’accueil % de places d’accueil
e.a. néerlandais
français seulement
total réactions
manquants
total
Places
supposées
51
713
27,45%
916
81
1.884
72,55%
2.420
132
2.597
100%
3.336
38
739
170
3.336
Si l’on ajoute à ces chiffres les places d’accueil agréées et subventionnées, on arrive donc à un
total de 4.091 places d’accueil néerlandophones en Région de Bruxelles-Capitale. Celles-ci
sont réparties de façon inégale dans les différentes communes.
39
Nous n’avons aucune raison sérieuse de croire que le groupe de personnes qui n’ont pas réagi diffère
énormément ou soit purement francophone. Il se pourrait par contre que le nombre globalisé de milieux d’accueil
francophones soit une sous-estimation de la réalité.
33
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 13: Langue usuelle dans l’accueil agréé ou sous contrôle de K&G, par commune
À Ixelles, Etterbeek, Schaerbeek et Koekelberg, le néerlandais est parlé avec les enfants dans
moins de la moitié des milieux d’accueil agréés ou contrôlés par K&G. Les milieux d’accueil à
Neder-Over-Heembeek sont tous néerlandophones.
Digression: choix de l’attestation de contrôle de K&G
En Région de Bruxelles-Capitale, les milieux d’accueil ont le choix entre se déclarer à K&G ou à
l’ONE. Bien que bon nombre de responsables soient francophones et qu’une grande partie de
l’accueil indépendant s’organise en français, les responsables préfèrent se déclarer à K&G (offre
néerlandophone). Nous avons demandé aux responsables des milieux d’accueil indépendants
comment ils motivaient leur choix pour l’attestation de contrôle de K&G.
Une personne sur cinq, et surtout les accueillant(e)s (34%), l’a justifié par la possibilité de
pouvoir accueillir plus d’enfants. Les accueillant(e)s indépendantes déclarées à K&G
40
peuvent accueillir maximum 7 enfants (y compris leurs propres enfants de moins de 6 ans).
40
Voir article 4 de l’Arrêté du Gouvernement flamand du 13 février 2009 (MB du 23 avril 2009) portant réglementation
du certificat de contrôle pour les milieux d’accueil indépendants.
34
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
A l’ONE, une accueillante indépendante ne peut accueillir simultanément que 5 enfants
maximum (y compris ses propres enfants de moins de 3 ans). 8 enfants au maximum
41
peuvent être inscrits. Les milieux d’accueil indépendants disposant d’une attestation de
contrôle de K&G doivent prévoir au moins un membre du personnel pour 7 enfants (de moins de
42
18 mois) ou pour 10 enfants (de plus de 18 mois). L’ONE part du principe qu’une maison
d’enfants doit employer au minimum 1,5 ETP pour un nombre d’enfants allant de 6 à 9 (si un de
ces enfants sur trois a plus de 18 mois) et 2 ETP pour un nombre d’enfants allant de 6 à 9 (si plus
43
de deux de ces enfants sur trois n’ont pas encore 18 mois).
Le fait que l’accueil proposé est en néerlandais est une donnée qui a surtout été soulignée par
les accueillant(e)s indépendantes (17% vs. 7% dans les milieux d’accueil indépendants). Le
caractère simplifié de la procédure d’admission a également été davantage confirmé par les
accueillant(e)s (14% vs. 9% dans les milieux d’accueil indépendants). 5% des personnes
interrogées donnèrent comme motif de leur choix pour K&G, l’absence d’exigences en
matière de formation.
D’autres raisons ont été ajoutées à celles énumérées ci-dessus.
-
22% ont indiqué que la réglementation de K&G correspondait mieux à leur façon de travailler
(encadrement pédagogique: 16% ; meilleures normes et plus de contrôle: 5%).
-
Une personne sur cinq (essentiellement des responsables de milieux d’accueil indépendants)
signala que le choix était évident parce qu’elle avait repris une structure existante (11%), qu’elle
avait déjà ouvert un autre milieu d’accueil en région flamande (4%) ou qu’elle n’avait pas eu le
choix à cause de dispositions légales (5%).
-
16% soulignèrent qu’elles avaient fortement apprécié les services offerts par K&G (accueil
chaleureux, motivant pour les débutants, informations et documentation professionnelle,
formation de qualité).
-
D’autres considérations étaient d’ordre plus pratique (12%). Le néerlandais y jouait un rôle
indéniable (opérer dans un quartier néerlandophone, partenaire néerlandophone, études en
néerlandais, préférer coopérer avec la région flamande, …). Furent également mentionnés : des
conseils ou de l’aide fournis par une connaissance lors de la mise en place de l’accueil ou une
expérience acquise chez un autre employeur, ainsi que le fait que l’affiliation à K&G était
ressentie comme moins administrative.
Les responsables parlant uniquement le français motivent de façon quelque peu différente leur
choix pour une attestation de contrôle de K&G : un sur quatre fait référence à la procédure
d’admission simple. Et un sur cinq affirme à l’instar des autres milieux d’accueil indépendants
qu’ils peuvent accueillir plus d’enfants.
41
Voir article 12 de l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté française portant réglementation générale des milieux
d’accueil, 09/12/2005.
42
Voir article 3 de l’Arrêté Ministériel du 24 avril 2009 (MB du 27 mai 2009) portant réglementation du certificat de
contrôle des milieux d’accueil indépendants.
43
Voir article 38 de l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté française portant réglementation générale des milieux
d’accueil, 09/12/2005.
35
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 8: Motivation du choix de K&G par les responsables francophones
Procédure d’admission plus simple
Plus d’enfants admis
Reprise/second milieu d’accueil
Réglementation plus favorable
Considérations d’ordre pratique
Service de qualité
Accueil néerlandophone
Pas de formation exigée
Responsable purement francophone
25%
20%
15%
15%
15%
10%
0%
0%
En menant notre enquête téléphonique, nous avons été frappés par le fait que le choix de K&G
avait été, pour beaucoup, délibéré. Les facteurs d’ordre purement pratique ont, certes, joué un
rôle, mais les personnes interrogées ont souligné aussi la grande importance de l’encadrement
pédagogique et du service de qualité.
L’offre néerlandophone
Si nous ne tenons pas compte de la part des places de facto francophones contrôlées par K&G et
regardons donc uniquement la part néerlandophone, nous constatons que le taux de couverture
est plus bas dans les différentes communes et que la Région de Bruxelles-Capitale n’atteint plus
44
la norme de Barcelone.
La figure ci-dessous représente par commune la part réelle des places néerlandophones sur 30%
des enfants de 0 à 2 ans (norme de Bruxelles), sur base de l’extrapolation des résultats de
45
l’enquête réalisée dans les milieux d’accueil indépendants.
44
En 2005, le taux en RBC était de 22,1%. Cela ressemble à une forte croissance, mais il faut préciser qu’en 2005, on a
uniquement utilisé les places d’accueil néerlandophones de l’échantillon. Comme les milieux d’accueil ne sont plus tous les
mêmes qu’en 2005 et que nous avons travaillé pour l’actuelle étude avec un autre échantillon (toute comparaison exacte
étant de ce fait exclue), nous avons décidé d’étendre la part des places d’accueil néerlandophones dans l’échantillon à tous
les milieux d’accueil indépendants, en supposant que l’échantillon était représentatif de tous les milieux d’accueil disposant
d’une attestation de contrôle de K&G (les milieux d’accueil de l’EU n’étant pas pris en considération).
45
La part des places néerlandophones sur 30% (norme de Bruxelles) pour les enfants de 0 à 2 ans a été calculée comme
suit:
Données de l’échantillon: part des places néerlandophones: 27,45% ; part des places purement francophones:
72,55%
Le nombre exact des places purement francophones et néerlandophones de l’échantillon est classé par commune.
27,45% des places manquantes par commune ont été à chaque fois additionnés aux places néerlandophones de
l’échantillon.
Le rapport entre ce nombre de places néerlandophones et les 30% réservés aux 0 à 2 ans a ensuite été calculé.
36
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 14: Taux de couverture de l’accueil néerlandophone (extrapolation résultats groupe pilote)
Il devrait y avoir 4.697 places néerlandophones pour 14.232 enfants de moins de 3 ans (norme
de Bruxelles). On peut donc supposer qu’à l’heure actuelle, il y a 4.091 places néerlandophones,
ce qui signifie un manque de 606 places néerlandophones. En outre, le taux de couverture
entre les différentes communes bruxelloises varie fortement.
Si nous nous référons au Pacte 2020 qui pose comme principe un accueil pour 50% des
jeunes enfants, la Région de Bruxelles-Capitale présente un manque de places encore plus
important.
37
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 15: Offre néerlandophone en fonction de la norme de Barcelone (33%) et du Pacte 2020
(50%)
Tableau 9: Nombre de places néerlandophones supplémentaires nécessaires pour atteindre la
norme des 33% et des 50%, tenant compte de la norme de Bruxelles
2005
Barcelone
33%
585
Pacte 2020
50%
2.736
2010
606
3.025
2015
1.520
4.410
Sur base de l’actuel nombre de places néerlandophones (4.091) et du nombre de places
nécessaires (4.697 pour la norme des 33%, et 7.116 pour la norme des 50%), nous constatons
qu’il y avait en 2010 un manque de respectivement 606 e t 3.025 places néerlandophones en
Région de Bruxelles-Capitale. Dans les calculs pour 2015 et 2020, l’augmentation du nombre
d’enfants de moins de 3 ans en Région de Bruxelles-Capitale, a été prise en compte.
38
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Conclusion
La majeure partie de l’accueil indépendant placé sous le contrôle de K&G reste pour diverses
raisons, de facto francophone. Sans tenir compte de ces places-là, nous constatons un
manque de 606 places pour atteindre la norme de Barcelone et de 3.025 places pour satisfaire à
la norme du Pacte 2020 pour 30% des 0 à 2 ans (norme de Bruxelles). Pour un accueil de
l’enfant en néerlandais en Région de Bruxelles-Capitale, c’est le secteur agréé et
subventionné qui est surtout indiqué. Ces places sont toutefois inégalement réparties entre
les communes.
Accessibilité financière des milieux d’accueil
La Région de Bruxelles-Capitale compte quatre types de structures où les parents peuvent payer
selon leurs revenus et qui sont donc en principe accessibles à toutes les familles: les milieux
d’accueil agréés, les milieux d’accueil du GO, le service d’accueillant(e)s d’enfants et les milieux
d’accueil indépendants qui ont opté pour le système des PFP.
En Région de Bruxelles-Capitale, l’offre d’accueil K&G a connu, en comparaison avec 2004,
une augmentation de 401 places pour lesquelles les parents paient en fonction de leurs
revenus (y compris les milieux d’accueil indépendants qui ont opté pour le système des PFP).
Cette croissance est toutefois très mal répartie sur les différentes communes bruxelloises et
va souvent de pair avec une croissance plus importante des milieux d’accueil n’appliquant pas la
PFP. Voici quelques exemples:
-
-
-
-
-
Anderlecht enregistre une augmentation des PFP (+40 places) par rapport à l’offre non liée aux
revenus (-32 places). C’est la seule commune où le nombre de places d’accueil à tarification non
liée aux revenus est en recul.
Ganshoren connaît tout comme Jette, Auderghem, Uccle et Schaerbeek une augmentation tant
des places PFP (respectivement +24, + 29, +30, +20, +42) que des places non PFP
(respectivement +54, +32, +77, +136, +240).
Molenbeek-Saint-Jean et Bruxelles-Ville connaissent également une augmentation dans les
deux types de milieux d’accueil, mais la croissance du nombre de places PFP est supérieure
(respectivement +83, +106) aux autres (respectivement +11, +36).
Dans un certain nombre de communes, le total des places PFP est resté (quasiment) inchangé,
mais l’on enregistre des croissances légères, voire spectaculaires, dans l’offre d’accueil à
tarification non liée aux revenus : Watermael-Boitsfort (+30), Koekelberg (+33), Evere (+39),
Saint-Gilles (+60), Woluwe-Saint-Lambert (+71), Etterbeek (+128), Forest (+149) et Ixelles
(+238).
À Berchem-Sainte-Agathe et Woluwe-Saint-Pierre, la situation est pour ainsi dire restée
inchangée.
Alors que l’étude Cartographie 2005 indiquait que, par exemple à Saint-Josse-ten-Noode et à
Saint-Gilles, l’offre accessible aux parents à revenus modestes était réduite, nous constatons,
cinq ans plus tard, que cette même offre est restée identique dans ces communes-là. Dans une
commune comme Ganshoren, par contre de nouvelles places accessibles (PFP) sont venues
s’ajouter à une offre similaire pourtant déjà relativement importante à l’époque.
39
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Le système PFP en Région de Bruxelles-Capitale
En RBC, seuls 3 milieux d’accueil indépendants (représentant 80 places) ont jusqu’à présent
46
adopté le système PFP. L’enquête menée auprès de ces milieux indépendants révèle que
cette faible adhésion au système PFP a plusieurs causes.
Primo, il apparaît que dans l’échantillon presque 1 structure indépendante sur 2 ne connaît pas le
système. Lors de notre enquête téléphonique, fréquente fut la réponse suivante : l’initiative n’avait
pas adhéré au système lié au revenu parce qu’elle appartenait au secteur privé (nde. sousentendu non subventionné). Les responsables concernés ne semblaient donc pas être au courant
que ce système avait été mis spécialement en place pour eux. Secundo, 1 structure sur 4 signale
que ce système n’est pas avantageux (ce que confirment d’ailleurs les chiffres du coût de
l’accueil dans le secteur privé). Les responsables ont également invoqué d’autres raisons: pas de
nécessité financière d’un tel système vu leur public (n=4), la barrière linguistique (n=2), le
manque de temps (n=2), il est plus facile d’appliquer un seul tarif (n=1), cela ne vaut pas la
peine parce qu’il n’y a quand même que peu de places (n=1), mieux vaut rester son propre
maître (n=1), n’a plus été informé par la suite (n=1) et sans raison particulière (n=2).
Tableau 10: Raisons de non adhésion au système PFP
système inconnu
Indép
18
% Ac Indép
55%
7
% Total
35%
25
%
47%
autres
7
21%
7
35%
14
26%
pas avantageux
procédure trop complexe
6
2
18%
6%
6
0
30%
0%
12
2
23%
4%
33
100%
20
100%
53
100%
Total
(In)accessibilité financière dans le secteur indépendant
Nous avons vérifié quel était le coût de l’accueil dans les milieux d’accueil indépendants
(de l’ensemble de l’échantillon) qui n’avaient pas adhéré au système PFP.
Le coût moyen pour un accueil à temps plein dans le secteur indépendant est de €531,- dans
les milieux d’accueil indépendants et de €472,- par enfant et par mois d’accueil à temps
plein chez un(e) accueillant(e) indépendante (prix moyen par journée complète,
respectivement: €26,55 et €23,60). Il s’agit dans la plupart des cas d’un montant forfaitaire pour
tous les parents qui y font appel. Dans le secteur subventionné, ceci correspondrait à la
47
contribution de parents touchant un revenu annuel imposable net de plus de €92.797 . Si l’on
compare ce montant au revenu annuel moyen net par déclaration faite en Région de Bruxelles48
Capitale (€16.959 ), on comprendra immédiatement que le secteur indépendant est
financièrement trop peu accessible au Bruxellois moyen.
46
La demande d’adhésion au système PFP et les raisons de non adhésion furent adressées uniquement aux milieux
d’accueil ne proposant pas un accueil purement francophone.
47
Source: Communication du 14/09/2010 relative à la contribution financière du ménage: montants et coefficient du
01/10/2010 jusqu’au 30/09/2011 (http://www.kindengezin.be/Images/IV5_FB_MB_bijdragegezin_FINMEDE
_tcm149-72730.pdf). Ce montant est valable comme prix moyen par jour en milieu d’accueil indépendant. Chez les
accueillant(e)s indépendantes, le prix moyen par jour correspond à un revenu imposable net de €81.697,-.
48
Algemene Directie Statistiek en Economische Informatie, Fiscale inkomens per sector: aanslagjaar 2009 (inkomens
2008).
40
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 11: Contributions parentales moyennes dans le secteur indépendant, pour
p
un mois
49
d’accueil à temps plein
n/N
Indép
67,86%
Ac Indép
73
73,33%
minimum
maximum
€250
€820
€320
€3
€
€600
M
€531
€4
€472
Figure 16: Répartition des contributions parentales dans le secteur indépendant, pour un mois
d’accueil à temps
La bande transversale noire indique la médiane. La bande grise indique où se trouvent la moitié des
personnes qui ont réagi. Les bâtonnets font de même pour l’ensemble des personnes qui ont réagi, à
l’exception des ceux qui s’en écartent nettement,
netteme représentés séparément à l’aide de petits cercles.
Vu le prix moyen élevé par jour dans le secteur indépendant bruxellois, il est improbable qu’une
part identique à celle de la région flamande de ce secteur adhère à l’avenir au système lié au
revenu de K&G.
Une étude a été effectuée en 2009
20 pour connaître la contribution des familles dans le secteur
50
indépendant de l’accueil en région flamande et en Région de Bruxelles-Capitale
Capitale. Les prix
49
Nous n’avons pas tenu compte de ce qui était ou non inclus dans le prix (langes,...),, parce qu’il y aurait eu à ce
moment-là de nombreuses variations (idem Cartographie 2005).
50
MAS (2009). Onderzoek naar de gehanteerde systemen van financiële bijdrageregeling va
an de gezinnen in de
zelfstandige kinderopvangsector. Leuven,
Leuven Market Analysis & Synthesis.
41
Cartografie van de Brusselse Nederlandsta
talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
moyens par jour d’accueil dans l’étude consacrée en 2010 à l’accueil des enfants en Région
de Bruxelles-Capitale sont nettement plus élevés. En comparaison avec le prix fixe garanti
par jour pour les milieux d’accueil adhérents, les milieux d’accueil indépendants en Région
de Bruxelles-Capitale demandent en moyenne davantage. C’est surtout le cas chez les
accueillant(e)s indépendant(e)s.
Tableau 12: Prix par jour dans l’accueil non PFP (temps plein)
Prix moyen/jour en RF et en RBC (MAS, 2009)
Prix moyen/jour en RBC (Cartographie 2, 2010)
Prix fixe/jour système PFP K&G (2010)51
Indép*
€ 21,20
Ac Indép
€ 17,30
€ 26,55
€ 23,60
€ 25,75
€ 17,39
* Dans l’étude MAS, il s’agit de milieux d’accueil indépendants y compris les mini-crèches (nde.
appellation désormais abandonnée par K&G)
Il est à remarquer qu’en Région de Bruxelles-Capitale, 51% du groupe pilote des milieux
d’accueil indépendants et 98% de celui des accueillant(e)s indépendantes appliquent des
tarifs plus élevés par journée complète que les prix garantis par jour du système PFP (dans
l’étude MAS, les parts étaient respectivement de 13% et de 45%). Les prix fixés par jour selon
le système PFP ne sont pas adaptés à la situation de la Région de Bruxelles-Capitale.
Tableau 13: Capacité dans l’accueil non PFP, en fonction du prix garanti par jour dans le
système PFP
Partie de la capacité où l’on demande plus…
RF et RBC (MAS, 2009)
RBC (PFP K&G, 2010)
Dans l’étude MAS, il s’agit de milieux
indépendants y compris les mini-crèches
Indép *
… de €25
… de €25,75
d’accueil
Ac Indép
13% … de €17
45%
51% … de €17,39
98%
Comme une grande partie des milieux d’accueil indépendants est de facto francophone, nous
avons vérifié le nombre de places d’accueil néerlandophones pour lesquelles les montants
demandés étaient identiques ou inférieurs aux montants PFP garantis (l’adhésion de ces milieux
d’accueil devenant alors financièrement intéressante). On a en relevé 325 qui sont donc des
52
places d’accueil néerlandophones auxquelles s’applique un tarif/jour inférieur ou égal à €25,75.
Chez les accueillant(e)s indépendant(e)s de l’échantillon, ceux ou celles qui sont
néerlandophones ne demandent pas plus de €17,39.
51
Montants pour un accueil d’un jour (5 à 12h d’accueil) en vigueur depuis le 01/07/2010. Source: Brochure voor de
opvang over IKG (http://www.kindengezin.be/Images/PPRP_infobrochure_milieux_2010%20_tcm149-73933.pdf)
52
325 des 923 places d’accueil qui demandent un montant inférieur ou égal à €25,75 par jour, sont donc entre
autres néerlandophones. Cela correspond à 21 milieux d’accueil.
42
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 14: Capacité d’accueil néerlandophone dans l’accueil collectif indépendant dont le prix
par jour est inférieur au tarif PFP
Coefficient de couverture PPRP Coefficient de revenu
Nombre de places
% Nombre de places
%
Nombre de places dans les
communes à coefficient <100
201
61,85%
206
63,38%
Places dans les communes à
coefficient de 100 à 200
30
9,23%
119
36,62%
Nombre de places dans les
communes à coefficient >200
94
28,92%
Si nous regardons la répartition par commune de la capacité d’accueil néerlandophone
indépendant qui demande max. €25,75 par jour, nous constatons que 61,85% de celle-ci se situe
dans une commune dont le coefficient de couverture en places PFP est inférieur à 100, et 63,38%
dans une commune à coefficient de revenus inférieur à 100. Il y a donc moyen là de rendre
plus accessible une partie de l’accueil néerlandophone. Cela n’empêche toutefois pas que les
autres 90% de capacité d’accueil dans le secteur indépendant sont à considérer comme
53
difficilement accessibles au Bruxellois moyen.
Conclusion
Vu le prix journalier élevé dans le secteur indépendant par rapport au prix journalier garanti par
K&G, il est peu probable que le système des PFP ait à Bruxelles le même impact qu’en Région
flamande. Une grande partie de ce secteur est en outre purement francophone. A l’opposé,
moins de 10% est néerlandophone ET applique un tarif journalier inférieur à la PFP. Pour eux,
l’adhésion au système PFP est de fait intéressante.
53
Si la proposition relative à la réduction du précompte professionnel est concrétisée et que l’indemnisation fixe pour les
milieux d’accueil indépendants passe de €25,75 à €27, alors la situation devient financièrement intéressante pour les 359
places néerlandophones du secteur indépendant (cela donnerait 34 places en plus que sous le montant actuel, soit 22
milieux d’accueil). (Source: K&G (2011). Jobkorting : alternatief IKG, voir :
http://www.kindengezin.be/Professioneel/Kinderopvang/Nieuws_KO/20110225uitbreidingPPRP.jsp).
43
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Accueil néerlandophone financièrement accessible
La figure ci-dessous indique par commune le nombre de places d’accueil PFP (accessibles
financièrement donc).
Figure 17: Places d’accueil PFP, par commune (situation en 2005 et en 2010)
54
C’est Bruxelles qui a enregistré le plus grand nombre de nouvelles places d’accueil PFP (+101
places dans les milieux d’accueil libres et communaux, + 14 places dans une structure
indépendante ayant adhere à la PFP, - 9 places pour le service des accueillantes). MolenbeekSaint-Jean, Schaerbeek, Anderlecht et Auderghem enregistrent également une croissance d’au
moins 30 places PFP mais comptent également, à l’exception d’Auderghem, une plus grande
part d’enfants de moins de 3 ans.
En 2005, nous constations que l’accueil PFP prévalait essentiellement dans les communes les
plus riches. Nous avons vérifié si la situation s’était améliorée en 2010.
54
Milieux d’accueil libres et communaux, du GO et indépendants appliquant la PFP. Comme, en 2005, Bruxelles n’avait
pas été subdivisée en arrondissements (Bruxelles-Ville, Laeken, Haren et Neder-Over-Heembeek), il était impossible d’en
tenir compte dans cette comparaison. La diminution de 4 places à Berchem-Sainte-Agathe concerne un accueillant affilié au
Service d’accueillant(e)s d’enfants. La capacité de ce service est néanmoins restée constante. Cela signifie que ces places
ne sont plus situées à Berchem-Sainte-Agathe, mais dans une autre commune.
44
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 15: Taux de revenu et taux de couverture de l’accueil PFP, par commune (2005 –
55
2010 )
Commune
Saint-Josse-ten-Noode
Koekelberg
Forest
Saint-Gilles
Anderlecht
Schaerbeek
Ixelles
Etterbeek
Molenbeek-Saint-Jean
Woluwe-Saint-Pierre
Evere
Bruxelles
Bruxelles-Ville
Laeken
Neder-Over-Heembeek
Haren
Capacité d’accueil PFP
0-2 ans
2005
2005
28
26
61
65
182
248
140
95
299
95
114
521
2010
28
28
65
64
222
290
153
95
365
102
118
627
1.249
901
2.103
2.011
4.157
5.618
2.632
1.547
4.385
1.254
1.290
6.199
Taux de couverture
PFP
2010
1.358
1.133
2.310
2.105
4.980
6.466
2.884
1.650
5.119
1.271
1.446
7.115
2005*
33
42
42
47
64
64
78
90
100
111
129
123
Taux* de revenu
2010*
2005*
30 84
36 93
41 94
45 82
65 89
65 84
77 104
84 103
104 83
117 141
119 95
129 95
2010*
70
92
98
84
84
88
106
104
81
149
99
92
249
3.529
103
91
159
2.786
83
87
126
609
302
108
93
191
710
96
155 1.543
154
Woluwe-Saint-Lambert
1.687 146
134 120
122
Uccle
223
243 2.356
2.372 138
149 127
133
Jette
186
215 1.669
2.037 163
154 101
99
Berchem-Sainte-Agathe
103
99 763
899 197
160 112
108
Watermael-Boitsfort
87
87 737
693 172
183 127
126
Auderghem
121
151 991
1.030 178
214 113
125
Ganshoren
123
147 759
885 237
242 102
102
RBC
2.871
3.255 42.164
47.440 100
100 100
100
*Le revenu moyen et le nombre moyen d’enfants de 0 à 2 ans par place subventionnée en RBC servent
de points de référence (100).
56
Comparé à 2005 , l’écart qui sépare les communes les plus pauvres des plus riches s’est
creusé. Tout comme s’est accentué l’écart entre les communes ayant le plus d’accueil
subventionné et celles en ayant le moins :
-
différence entre le taux de couverture de l’accueil subventionné le plus élevé et le plus bas: 204
e n 2005, contre 212 en 2010 ;
différence entre le coefficient de revenu le plus élevé et le plus bas: 59 en 2005, contre 79
en 2010.
Exemple concret: à Saint-Josse-ten-Noode, le nombre absolu de places subventionnées est
55
Les chiffres de 2005 proviennent de la Cartographie 2005. Ceux de 2010 s’appuient sur les données les plus
récentes. Pour la capacité d’accueil des PFP en particulier, ils datent de septembre 2010. Le nombre d’enfants
de 0 à 2 ans reprend les chiffres de la population de 2008 (voir plus haut “Le contexte bruxellois”). Le taux de
couverture des PFP ainsi obtenu met en rapport une situation en 2008 (nombre d’enfants en bas âge) et en 2010
(capacité). Mais comme le nombre d’enfants en bas âge ne cesse de croître, le coefficient de couverture réel est en fait
inférieur à celui qui a été calculé avec les données disponibles. Le coefficient des revenus est calculé à partir des revenus
de 2008 (exercice 2009).
56
Pour permettre la comparaison avec les données 2005, on n’a pas tenu compte en 2010 des sous-entités communales de
Bruxelles.
45
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
resté stable alorss que le nombre d’enfants en bas âge a légèrement augmenté et que le
57
revenu annuel imposable moyen a diminué, passant de €16.916,- à €16.739
739, au cours d’une
période de 5 ans. Koekelberg,
g, Forest, Saint-Gilles, Anderlecht et Schaerbeek combinent aussi
des revenus faibles avec peu de places subventionnées (les deux coefficients sont inférieurs à
l’
de la capacité de l’accueil PFP n’est, dans
100). Nous constatons que l’augmentation
certaines communes, pas proportionnelle à l’évolution de la population bruxelloise,
bruxelloise et notamment
à l’augmentation du nombre d’enfants de 0 à 2 ans. Certaines communes connaissent ainsi un
recul malgré less efforts fournis.
Saint-Josse-ten-Noode et Koekkelberg
g ont un taux de couverture en accueil PFP et un coefficient
de revenus inférieurs à ce qu’ils étaient 5 ans auparavant. Forest, Saint-Gilles,
Saint
Ixelles et
Etterbeek
beek ont également vu baisser le taux de couverture
c
en accueil PFP,, désormais inférieur au
point de référence 100. À Molenbeek-Saint-Jean,
Molenbeek
Jean, c’est le coefficient de revenu qui a baissé, alors
que le taux de couverture de l’accueil PFP a augmenté.
Il s’avère que, comparativement à 2005, ce sont toujours
toujours les mêmes communes qui
combinent un revenu bas avec une offre d’accueil subventionné réduite par rapport à leur
population d’enfants de 0 à 2 ans, et que le gouffre
uffre avec les autres communes s’est creusé
58
sur les deux plans. Il est à noter qu’un lien significatif persiste entre l’importance du revenu et
le nombre de places subventionnées dans une commune.
Figure 18: Rapport entre le taux de revenu et le taux de couverture de l’accueil PFP
La commune de Bruxelles présente une
une grande différence tant au niveau du taux de couverture
de l’accueil PFP que de celui du coefficient de revenu. Bien qu’elle ait globalement un coefficient
57
Direction générale Statistique et Information économique. Revenus fiscaux par
par secteur, année d’imposition 2003
(revenus 2002) et année d’imposition 2009 (revenus 2008).
58
La corrélation linéaire (ou à 2 variables) de Pearson est 0.552 avec sig = 0.014< 0.05.
46
Cartografie van de Brusselse Nederlandsta
talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
de revenu plus bas (sauf à Neder-Over-Heembeek), nous voyons que le taux de couverture de
l’accueil PFP n’est à Laeken que de 83 et qu’à Bruxelles-Ville, il dépasse à peine les 100. Ceci,
contrairement à Neder-Over-Heembeek et Haren qui bénéficient d’une couverture très élevée en
offre d’accueil PFP, le nombre d’enfants en bas âge étant également ici significativement plus bas.
Comme nous l’avons déjà signalé, seuls 3 milieux d’accueil indépendants K&G en Région de
Bruxelles-Capitale ont adopté le système PFP grâce auquel les parents peuvent payer en
fonction de leur revenu.
Conclusion
En 2005, nous avons constaté qu’il existait une relation entre le revenu moyen d’une commune et
le taux de couverture de l’accueil PFP (ou accueil financièrement accessible). En bref, celui qui
gagnait relativement plus avait donc également plus de chances de trouver un accueil à un prix
abordable dans son quartier. Nous avions alors signalé que c’était là une des principales causes
59
de l’effet Matthieu . En 2010, cette injustice sociale s’est encore aggravée.
Extension de capacité
Nous avons demandé aux responsables des initiatives d’accueil s’ils envisageaient une
extension de capacité pour 2015, le nombre de places prévues et dans quelle mesure le
financement (ou son approbation) avait déjà été accordé.
Dans les milieux d’accueil agréés et ceux du GO, il s’agit d’extensions variant de 1 à 50 places,
pour un total escompté de 351 places:
260 dans les milieux d’accueil libres
80 dans les milieux d’accueil communaux
11 dans les milieux d’accueil du GO
-
Sur base des réponses ouvertes, nous avons établi un certain nombre de catégories permettant
de préciser le statut de l’extension.
Tableau 16: Statut des extensions de capacité
Nombre de places
%
accordée, encore à réaliser
non accordée, mais réétudiée
81
59
23,1
16,8
non accordée
demande en cours
50
60
14,3
17,1
demande encore à introduire
financement partiel
18
36
5,1
10,3
312
351
86,6
total dont le statut est connu
total des extensions de capacité signalées
59
L’effet Matthieu désigne le fait que les avantages de la politique sociale profitent proportionnellement plus aux groupes
déjà favorisés, alors que les groupes qui en ont le plus besoin restent à nouveau sur la touche.
47
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Pour ce qui concerne les milieux d’accueil indépendants, nous savons qu’il en est un qui veut
créer 30 nouvelles places, mais nous ignorons dans quelle mesure des démarches ont déjà été
effectuées dans ce sens.
Les chiffres ci-dessus donnent une idée du nombre de nouvelles places qui pourraient être créées
d’ici 2015, à l’initiative des divers milieux d’accueil. Il s’agit là toutefois d’extensions de capacité
telles qu’indiquées par les responsables de milieux d’accueil. Cette question parce que
complexe et délicate, induit une marge d’erreur plus grande des réponses.
Selon les pronostics communiqués par les responsables des milieux d’accueil concernés, de
nouvelles places seraient créées à Neder-Over-Heembeek, Auderghem, Ganshoren et Haren,
où l’offre subventionnée est déjà surreprésentée (taux de couverture de l’accueil subventionné >
200). De nouvelles places sont également attendues à Anderlecht et à Molenbeek-Saint-Jean –
des communes dont le taux de couverture de l’accueil subventionné est inférieur à 100. Ces
deux communes comptent également un grand nombre d’enfants de 0 à 2 ans, nombre qui va
encore sensiblement augmenter d’ici 2015.
Pour les communes dont le taux de couverture de l’accueil subventionné est inférieur à 50, telles
que Saint-Josse-ten-Noode, Koekelberg, Forest et Saint-Gilles, aucun projet d’extension n’est
signalé.
Nous constatons sur base des prévisions démographiques pour 2015 (qui indiquent une forte
augmentation du nombre de jeunes enfants en Région de Bruxelles-Capitale, et plus
spécifiquement dans certaines de ses communes) et du nombre d’extensions de capacité
planifiées, que à politique inchangée, ce gouffre va continuer à se creuser d’ici 2015.
Des propos des responsables lors des focus groups, il ressort qu’une extension dans un milieu
d’accueil existant est souvent impossible (faute de place), mais aussi souvent non souhaitée.
Lorsqu’un milieu d’accueil dépasse une échelle donnée, nous dit-on, il n’est pas toujours possible
de continuer à garantir la même qualité. En effet, les contacts personnels et le suivi devenant
plus difficiles, la tâche du responsable évolue alors plutôt vers celle d’un “manager” distant. Un
des responsables a même formulé sa pensée de la façon suivante:
Nous n’allons quand même pas créer des parkings ou des usines.
Ces mêmes responsables sont néanmoins d’avis que les extensions doivent s’appuyer sur le
savoir-faire déjà acquis. C’est pourquoi, presqu’unanimement, il est plaidé pour la création de
nouvelles implantations de milieux d’accueil existants, citant le modèle d’Elmer comme un
exemple à suivre.
Un(e) responsable suggère qu’il pourrait même être utile à cette fin que la VGC regarde audelà des frontières de son département Gezin en Welzijn et collabore pour la création de
nouvelles implantations, avec le département Culture par exemple.
Les responsables se disent conscients de la dérive socialement injuste en matière de taux de
couverture d’un accueil financièrement accessible. Pour remédier à cette situation, ils pensent
qu’une initiative des pouvoirs politiques est nécessaire. Ils demandent surtout un soutien pour la
planification et le traitement administratif, ainsi que pour les achats et transformations
nécessaires, afin de pouvoir continuer à se concentrer sur leurs tâches principales. Les pouvoirs
organisateurs ne sont en effet pas toujours motivés ou en mesure de pouvoir considérer une
telle programmation à l’échelle de la Région de Bruxelles-Capitale.
48
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Conclusion
Compte tenu des projections démographiques et des extensions signalées, le gouffre en matière
de taux de couverture entre communes riches et communes pauvres peut – à politique inchangée
– encore augmenter d’ici 2015.
La croissance spontanée (nde. laissée à l’initiative seule des structures) est insuffisante. Les
autorités pourraient toutefois prendre elles-mêmes des initiatives pour identifier des lieux
d’implantation dans des zones qui en sont dénuées, où l’on pourrait créer de nouvelles structures
ou, de préférence, de nouvelles implantations de structures existantes.
49
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Taux d’occupation dans les milieux d’accueil
subventionnés
Les chiffres concernant le taux d’occupation du secteur agréé proviennent de K&G, ceux des
milieux d’accueil du GO proviennent de leur instance subsidiante, à savoir le GO - réseau
60
éducatif de la Communauté flamande.
En 2005, nous avons constaté que les places disponibles n’étaient pas occupées partout de
façon optimale. Notamment dans les milieux d’accueil du GO.
61
Le taux moyen d’occupation de la capacité subventionnée dans les milieux d’accueil agréés
est de 84,2% (n=40) po ur les libr es et de 83,4% (n=16) pour les communaux. Ceci
représente pour les deux réseaux, une augmentation depuis 2004, malgré le recul en 2009
par rapport à 2008. Cette baisse en 2009 ne s’est pas uniquement produite en Région de
Bruxelles-Capitale, mais également dans les autres provinces. Ce phénomène serait dû, selon
K&G, à un éventuel impact de la crise économique. En 2010, la courbe du taux d’occupation est
62
à nouveau ascendante.
Tableau 17: Evolution du taux d’occupation de l’accueil subventionné (2004 – 2009)
2004
2005
Libre
82,5
83,3
Com
81,9
82,8
Il s’agit ici de moyennes arithmétiques.
2006
85,0
82,3
2007
87,6
83,3
2008
87,2
84,9
2009
84,2
83,4
63
Dans les milieux d’accueil du GO, le taux moyen d’occupation est de 76,2% (n=31). Comme le
calcul est effectué différemment, ce chiffre ne peut pas être comparé exactement avec celui des
milieux d’accueil agréés. En 2005, ce pourcentage était plus bas, mais les données étaient
alors fournies séparément par les milieux d’accueil et en moins grand nombre (22/31). Il est
donc, ici aussi, difficile d’effectuer une comparaison.
Le taux d’occupation subventionné fourni par K&G est toujours légèrement supérieur au taux
d’occupation réel, qui tient compte du nombre de jours ouvrables effectifs et des demi-jours ou
jours complets d’accueil.
60
61
62
63
Le calcul du taux d’occupation s’effectue de la façon suivante:
Dans les milieux d’accueil (libres et communaux) agréés, nous utilisons le taux d’occupation de la capacité
subventionnée (chiffre officiel) = nombre non converti de jours d’accueil/(capacité x 220 jours ouvrables). Ce
chiffre compte une demi-journée d’accueil comme une journée d’accueil complète et ne tient pas compte du
nombre réel de jours ouvrables. C’est ce qui explique que ce pourcentage est légèrement supérieur au chiffre
réel d’occupation.
Pour les milieux d’accueil du GO, ce taux est calculé différemment, ce qui rend la comparaison avec le taux
d’occupation du secteur agréé de K&G difficile. Taux d’occupation des milieux d’accueil du GO = (nombre de
jours de présence x 100) / (capacité agréée x nombre de jours ouvrables).
Il ne s’agit ici pas de moyennes proportionnelles mais de moyennes arithmétiques.
Les taux d’occupation de 2010 n’étaient pas encore entièrement disponibles et n’ont donc pas encore été repris ici.
Certains taux d’occupation bas dans un certain nombre de milieux d’accueil du GO sont dus à des travaux
d’infrastructure pendant lesquels les enfants sont restés chez eux ou ont été accueillis dans un autre milieu d’accueil.
50
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 19: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2004)
aandeel kinderdagverblijven
50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
60-69%
70-74%
75-79%
80-84%
85-89%
90-94%
>95%
Taux d’occupation du subventionné en 2004
Libre
Com
GO
Figure 20: Taux d’occupation par réseau en RBC (données K&G 2009)
aandeel kinderdagverblijven
50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
60-69%
70-74%
75-79%
80-84%
85-89%
90-94%
>95%
Taux d’occupation du subventionné en 2009
Libre
Com
GO
Nous constatons qu’en 2009 :
- 70% des milieux d’accueil libres avaient une occupation minimale de 80% (contre 63% en
2004)
- 69% des milieux d’accueil communaux avaient une occupation de 80% (tout comme en
2004) 13% des milieux d’accueil tant libres que communaux n’atteignent pas un taux
d’occupation de 75%. Il y a donc encore là une petite marge pour optimiser l’occupation
des places (en 2004, les chiffres étaient respectivement de 14% et de 19%). 35%
seulement des milieux d’accueil du GO atteignent un taux d’occupation de 80% (contre 18%
en 2004), 35% ayant un taux d’occupation inférieur à 75% (contre 64% en 2004).
Les milieux d’accueil agréés en Région de Bruxelles-Capitale atteignent, plus souvent qu’en
2004, un taux d’occupation de 80% (de 65%, on est passé à 70% d’entre eux).
Figure 21: Taux d’occupation en région flamande (données K&G 2004)
51
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aandeel kinderdagverblijven
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
<75%
75-79%
79%
80-84%
85-89%
90-94%
>95%
Taux d’occupation du subventionné e n 2004
RF
RBC (à l’exclusion des milieux d’accueil du GO)
Figure 22: Taux d’occupation
ccupation en région flamande (données K&G 2009)
aandeel kinderdagverblijven
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
<75%
79%
75-79%
80-84%
85-89%
90-94%
>95%
Taux d’occupation du subventionné en 2009
RF
RBC (à l’exclusion des milieux d’accueil du GO)
52
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talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 23: Taux d’occupation de l’accueil subventionné
64
Nous voyons en outre que la variation du taux d’occupation est, tout comme en 2005 , plus
importante dans les milieux d’accueil agréés libres.
libres
Conclusion
En 2009, 70% des milieux d’accueil agréés libres,
libre 69% des milieux d’accueil agréés
communaux et 35% des milieux d’accueil du GO en région bruxelloise avaient un taux
d’occupation de 80% ou plus. 13% des des milieux d’accueil agréés libres et des milieux
d’accueil agréés communaux ainsi que 35% des milieux
eux d’accueil du GO ont un taux
d’occupation inférieur à 70%. Il y a donc encore moyen d’optimiser l’exploitation de la
capacité actuelle.
Comparée à la Flandre, la Région de Bruxelles-Capitale
Bruxelles
présente une autre répartition avec
davantage de milieux d’accueil
cueil dont l’occupation se situe entre 80 à 84%.
64
Pour l’ensemble des milieux d’accueil agréés (tant libres que communaux), les chiffres de
d 2005 n’ont pas été
subdivisés.
53
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talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Encadrement
Le secteur subventionné emploie 848,23 ETP (= nombre d’ETP signalés par les responsables
dans l’enquête) dont 817,3 sont subventionnés par K&G.
Dans le secteur indépendant, nous évaluons le volume du personnel à minimum 480,6 ETP actifs
65
(situation au 01/01/2010, données K&G ).
Tableau 18: Effectifs ETP dans l’accueil subventionné
Nombre d’accueillant(e)s ETP
Nombre de responsables ETP (fonction de
direction, personnel infirmier)
Nombre de collaborateurs logistiques ETP
Nombre de « collaborateurs accompagnés»
ETP
Total des ETP signalés dans l’enquête
Total des ETP subventionnés par K&G
Libre
328,1
Com
116,3
GO
164,0
SAE
8
Total
67,3
56,13
19,2
34,8
29,77
8,22
1
0
117,3
99,1
13,5
465,0
434,7
1
171,2
191
1
202,99
190,6
0
9
15,5
848,2
817,3
616,4
Différence
30,3 -19,8
12,39
9
31,9
Capacité
1714
539
888
34
3175
Nombre d’enfants par accueillant(e) ETP*
5,2
4,6
5,4
4,3
Nombre d’enfants par responsable ETP*
25,47
28,07
29,83
34,00
Nombre d’enfants par collaborateur logistique ETP*
30,54
15,51 108,03
*Il s’agit des nombres d’ETP signalés, qui ne correspondent pas nécessairement aux nombres d’ETP
subventionnés.
Par rapport à leur capacité, les milieux d’accueil du GO indiquent nettement moins de personnel
logistique. Les résultats de l’enquête sous-évaluent la réalité: en fait, dans ces milieux
d’accueil bon nombre de tâches sont prises en charge par le personnel logistique des écoles
adjacentes. Le réseau d’éducation communautaire est actuellement dans une phase de
transition au cours de laquelle du personnel logistique ETP est engagé spécifiquement pour
les milieux d’accueil .
65
Nous ne disposons pas des données pour 32 milieux d’accueil indépendants.
54
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Politique d’inscription
Temps d’attente
Dans la plupart des structures d’accueil, il y a intérêt à s’inscrire dès que possible sur une liste.
Parmi les milieux d’accueil libres, 65,8% indiquent que si l’on veut une place fixe, il faut
s’inscrire au moins 9 mois à l’avance. Les milieux d’accueil communaux sont 86,7% à formuler
une telle exigence, et pour les milieux d’accueil du GO, ils sont même 96,6%. Vu un taux de
réponse faible du secteur indépendant à notre questionnaire écrit, nous ne pouvons faire que peu
de commentaires généralisables à cet ensemble.
Tableau 19: Inscription préalable pour une place fixe (SAE exclus)
Libre
n/N
M*
Com
97,61%
3,71
GO
93,75%
4,07
93,55%
4,17
Indép
7,14%
3,20
Ac Indép
25,71%
3,89
Stdv.
1,270
0,799
0,468
1,135
1,269
* (1) < 3 mois, (2) 3-6 mois, (3) 6-9 mois, (4) 9-12 mois, (5) > 1 an
Figure 24: Inscription préalable pour une place d’accueil à horaire fixe
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
< 3 mois
9,8%
0,0%
0,0%
3-6 mois
7,3%
6,7%
0,0%
6-9 mois
17,1%
6,7%
3,4%
9-12 mois
34,1%
60,0%
75,9%
> 1 an
31,7%
26,7%
20,7%
55
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Dans de nombreux de milieux d’accueil, l’accueil flexible et/ou occasionnel n’est pas possible.
Le temps écoulé entre le moment de l’inscription et celui de l’admission varie fortement selon les
réseaux.
66
Figure 25: Inscription préalable pour une place d’accueil flexible ou occasionnel
66
Ce vocable ici ne réfère pas à l’accueil flexible et occasionnel stricto sensu (nde. au sens de la réglementation). Il s’agit
en fait de la signification que le responsable d’une structure donne à un accueil de ce type et de la mesure dans laquelle il
signale lui-même qu’un tel accueil est possible.
56
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Liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation
Sept à huit milieux d’accueil agréés ou subventionnés sur dix fonctionnent avec une liste
d’attente ou d’enregistrement (dans le sens que K&G leur donne: « inscription sur une liste sans
garantie de place »). De telles listes d’attente (ou d’enregistrement) ne sont pas uniquement
tenues à jour dans le lieu d’accueil concerné, mais aussi simultanément en association avec
d’autres milieux d’accueil.
Tableau 20: Utilisation d’une liste d’attente ou d’enregistrement
n/N
Pas de liste d’attente
Liste d’attente par milac
Liste d’attente groupée
Pas de liste de réservation
Liste de réservation
Libre
100,00%
Com
93,8%
GO
96,8%
Indép
7,1%
Ac Indép
22,9%
19,0%
52,4%
28,6%
35,7%
64,3%
26,7%
40,0%
33,3%
43,8%
56,3%
10,0%
73,3%
16,7%
30,0%
70,0%
80,0%
20,0%
0,0%
50,0%
50,0%
87,5%
12,5%
0,0%
44,4%
55,6%
Tableau 21: Nombre d’enfants sur la liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation
Libre
Com
GO
Total
(Tx de réponse = 81%) (Tx de réponse = 69%) (Tx de réponse = 76%) (Tx de réponse = 75%)
nombre M Stdv.
nombre M Stdv.
nombre
861
25
20,85
412 37 47,67
390
M Stdv.
nombre M Stdv.
18 13,41
1663 25 25,74
1.663 enfants se trouvent sur une liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation. Il y a en
moyenne plus d’enfants sur ces listes dans les milieux d’accueil communaux. Le groupe
d’enfants qui y figure présente de façon saisissante les mêmes caractéristiques que la
population des utilisateurs en général : part des familles monoparentales, des parents
travaillant tous les deux, lieu de domicile, langue des parents. Il est toutefois possible qu’il y
ait des différences concernant d’autres variables non examinées. L’enquête ne nous permet
pas non plus de déduire quoi que ce soit au niveau d’un changement de composition de ce
groupe de personnes en attente sur une période déterminée.
Au total, 926 enfants figurant sur une liste d’attente, d’enregistrement ou de réservation n’ont
pas obtenu de place et 2.173 enfants ont été refusés (c’est-à-dire qu’on a refusé d’inscrire sur
les listes d’attente faute de places). Le nombre de refus signalés est nettement plus faible qu’en
2005, ceci entre autres à cause de l’absence de données concernant les milieux d’accueil
indépendants. Notons que ces chiffres, faute d’enregistrement unique des demandes, sont des
évaluations, les doubles inscriptions ne pouvant être corrigées.
Tableau 22: Nombre d’enfants refusés sur la liste d’attente
Libre
(Tx réponse = 69-81%)
Pas de place
Refusé
Com
(Tx réponse = 31-56%)
N
520
M Stdv.
18 20,96
N
111
M
22
Stdv.
11,76
1157
34 33,41
152
17
9,43
GO
(Tx réponse = 60N 80%) M
199
10,10
780
SAE
Total
(Tx réponse = 60-76%)
N
Stdv.
11
96
M
96
N
926
M
17
Stdv.
20,39
32
90
2173
32
33,4
90
37,09
57
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Avances, frais d’inscription et garanties
Le montant des avances varie fortement de €20,- à €610- et est généralement (pour les ¾ d’entre
elles) repris dans la facturation. Les milieux d’accueil qui exigent le plus souvent une avance
sont les milieux d’accueil libres. Le montant moyen de l’avance dans les milieux d’accueil
indépendants est particulièrement élevé et comptabilisé dans la facturation. Dans le cas des deux
accueillants, l’avance de €350 est comptabilisée dans la facturation, celle de €125,- ne l’est pas.
Les frais d’inscription sont rares (dans 2 des 4 structures d’accueil, ils sont en outre
comptabilisés lors de la facturation).
Le principe de la garantie est appliqué fréquemment mais nettement moins souvent dans les
milieux d’accueil (libres et communaux) agréés, dans lesquelles la garantie moyenne est en outre
très basse (€73,-), comparée à celle du secteur indépendant (milieux d’accueil
indépendants :€384,- ; services accueillantes d’enfants: €503,-). 96% des milieux d’accueil du
secteur indépendant comptabilisent toutefois la garantie dans la facturation (au moment du
départ de l’enfant), contrairement au secteur subventionné demandant une garantie, où seul 58%
des milieux d’accueil le font.
Tableau 23: Avances, frais d’inscription et garanties (en % de oui)
n/N
Avance
Frais d’inscription
Garantie
Libre
Com
GO
Indép
Ac Indép
100,00%
100,00%
96,77%
25,00%
57,14%
18,8%
0,0%
12,5%
20,0%
10,0%
70,0%
5,7%
2,9%
94,3%
10,0%
0,0%
85,0%
38,1%
0,0%
35,7%
Tableau 24: Montants moyens en euro
Avance
Frais d’inscription
Garantie
M
66
Libre
Stdv.
53,95
73
27,49
M
50
Com
Stdv.
17,32
M
50
50
50
GO
Stdv.
0
0
0
Indép
M
Stdv.
405
289,91
40
384
162,94
Ac Indép
M
Stdv.
188
88,39
503
249,68
Tous les milieux d’accueil du GO demandent une somme de €50,-. 1 lieu sur 2 signale que
ce montant est comptabilisé dans la facturation (indépendamment du fait qu’il s’agisse d’une
avance, de frais d’inscription ou d’une garantie). L’autre moitié indique que ce montant n’est pas
mentionné dans la facturation. Cette différence vient probablement du passage au système des
PFP. Les parents qui faisaient déjà auparavant appel au milieu d’accueil ont eu le choix entre
utiliser ce système ou non. Les parents qui ont opté pour ce système paient une garantie de
€50,- (qui leur est remboursée au moment du départ de l’enfant). Pour les autres, on parle d’une
avance (qui est également comptabilisée au moment du départ de l’enfant). Le fait que la moitié
des milieux d’accueil indique que ce montant n’est pas comptabilisé est peut-être dû à des
parents qui ne respectent pas le plan d’accueil et qui perdent du même fait (une partie de) leur
garantie ou avance.
58
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Conclusion
S’inscrire suffisamment tôt sur une liste reste très important. Bon nombre de parents le font,
mais nombreux sont aussi ceux qui sont refusés. Manquent toutefois une interprétation univoque
des différents types de listes ainsi qu’un enregistrement systématique. Un projet comme « CKO2
Brussel » a tenté de résoudre ce problème.
Les avances dans les milieux d’accueil agréés et subventionnés, comptabilisées ou non dans la
facturation, et l’usage fréquent d’une garantie dans le secteur indépendant mettent en question
l’accessibilité (financière) de l’accueil.
59
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Politique d’admission
Dans une étude effectuée en 2003 à l’occasion du projet « Open Armen » et dans la
Cartographie de 2005, nous avons constaté qu’un des facteurs importants de l’effet Matthieu
67
dans les milieux d’accueil bruxellois relevait de la politique d’admission du responsable. Dans
la présente étude, nous avons vérifié en détail si la situation avait changé.
Nous avons posé aux responsables des milieux d’accueil agréés et subventionnés une
68
série de questions concernant l’autonomie avec laquelle ils menaient leur politique
d’admission. Cette autonomie peut varier de 1 (autonomie minimale: la politique d’admission est
entièrement du ressort du pouvoir organisateur) à 10 (autonomie maximale: le responsable
détermine seul la politique d’admission à suivre).
Tableau 25: Autonomie du responsable en matière de politique d’admission
n/N
Libre
100%
Com
100%
GO
74%
M
Stdv.
8,31
0,897
5,56
1,861
6,39
1,828
Les responsables des milieux d’accueil libres sont les plus indépendants en matière de politique
d’admission. Le pouvoir organisateur a plus d’impact dans les milieux d’accueil communaux.
Politique des priorités
Ces cinq dernières années, la politique des priorités menée dans les milieux d’accueil a
considérablement changé. Nous voyons des glissements importants dans le classement des
critères d’admission. Être le petit frère ou la petite sœur d’un enfant qui fréquente déjà le
milieu d’accueil reste une règle de priorité très importante.
En comparaison avec 2004, les principaux critères sociaux - type de famille (priorité aux familles
monoparentales), accueil d’urgence, accueil souhaitable pour des raisons sociales et/ou
pédagogiques, formation et revenus des parents - ont beaucoup gagné en importance. De
même que le moment de l’inscription (premier inscrit, premier reçu) et le fait que les deux
parents travaillent jouent un rôle moins déterminant qu’en 2004.
67
Voir Vandenbroeck, M., De Visscher, S., Van Nuffel, K., & Ferla, J. (2008). Mothers’ search for infant child care: the
dynamic relationship between availability and desirability in a continental European welfare state. Early Childhood
Research Quarterly, 23(2), 245-258 pour une argumentation plus scientifique du problème.
68
Les possibilités de réponses ont à chaque fois été placées sur une échelle de Likert à 5 points. L’alfa de Crohnbach
(0.817) indique qu’on peut considérer celle-ci comme une variable unique dont nous utilisons donc les scores
totaux.
60
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
69
Tableau 26: Règles de priorité dans l’accueil subventionné (2010 )
Libre
Frère et sœur(3)
Famille monoparentale
(3)
Com
GO
Total
M
4,38
Stdv.
0,76
M
3,93
Stdv.
1,16
M
3,75
Stdv.
1,11
M
4,11
Stdv.
0,99
3,93
3,98
1,09
0,87
4,07
3,79
1,10
1,12
3,38
3,13
1,17
1,01
3,79
3,70
1,14
1,02
0,98
0,83
3,67
3,00
1,29
1,13
3,42
3,13
1,32
1,19
3,64
3,32
1,14
1,02
Accueil d’urgence
Socio-pédagogiquement souhaité 3,76
Parent aux études
3,55
Revenus bas(1) (3)
Les deux parents travaillent
3,39
3,00
1,20
1,17
3,73
3,07
1,44
1,16
2,14
2,87
1,28
1,29
3,10
2,98
1,40
1,19
Date d’inscription
(Futur) choix scolaire
2,83
2,69
1,38
1,20
3,25
2,53
1,22
1,73
2,88
3,04
1,23
1,23
2,91
2,77
1,30
1,32
Habitant de la commune(1) (2) (3)
Régularité de l’accueil
2,48
2,45
1,25
1,21
4,73
2,53
0,59
1,25
1,42
2,79
0,88
1,02
2,58
2,57
1,54
1,16
Accueil à temps plein(3)
Employé (3)
1,90
1,69
1,08
1,37
2,27
2,40
1,22
1,81
2,50
2,46
1,06
1,59
2,15
2,05
1,12
1,55
Nationalité (prior. aux non belges.)
1,93 0,92
1,27 0,59
1,63 0,77
Une ANOVA a été effectuée pour comparer entre eux les différents réseaux:
(1) Différence significative entre le communal et le GO (p<0.05)
(2) Différence significative entre le communal et le libre (p<0.05)
(3) Différence significative entre le GO et la-e libre (p<0.05)
1,72
0,86
(2)
Quelques critères revêtent une importance plus grande dans certains réseaux:
- Les parents à revenus bas sont choisis plus prioritairement dans milieux d’accueil libres
et communaux que dans ceux du GO.
- La nationalité est davantage un facteur de priorité dans les milieux d’accueil libres que dans
les communaux, alors qu’habité la commune du milieu d’accueil joue un rôle plus
déterminant dans les milieux d’accueil communaux que dans les libres et ceux du GO.
- Les milieux d’accueil libres favorisent davantage la fratrie et l’accueil d’urgence, mais
donnent moins priorité à l’accueil à temps plein et au fait d’être employé par un employeur
déterminé que ceux du GO.
69
Le lien avec le néerlandais n’a pas été retenu comme critère dans le questionnaire, mais comme il a quand même été
signalé par 12 milieux d’accueil, il ne manque pas non plus d’importance.
61
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Voici, à titre de comparaison, les chiffres de 2004:
Figure 26: Évolution de la politique des priorités (2004 – 2010)
Nationalité (priorité aux allocht.)
Employé
Accueil à temps plein
Régularité de l’accueil
Habitant de la commune
(Futur) choix scolaire
Date d’inscription
Les deux parents travaillent
Revenus bas
Parent aux études
Socio-pédagogiquement souhaité
Accueil d’urgence
Famille monoparentale
Frère et sœur
0
0,5
1
1,5
2
2010 2004
2,5
3
3,5
4
4,5
5
Quelques chiffres marquants:
La priorité des familles monoparentales augmente de 1,84 en 2004 à 3,79 en 2010.
La priorité des familles à revenus modestes passe de 1,58 en 2004 à 3,10 en 2010.
La priorité de l’accueil d’urgence augmente de 3,02 en 2004 à 3,70 en 2010.
La priorité aux parents en formation passe de 2,58 en 2004 à 3,32 en
2010.
La priorité des parents d’une autre nationalité augmente de 1,27 en 2004 à 1,72 en 2010
(reste toutefois moins importante).
La priorité de parents travaillant tous les deux diminue de 3,75 en 2004 à 2,98 en 2010.
La priorité du premier à s’inscrire baisse de 3,58 en 2004 à 2,91 à 2010.
Nous avons également vérifié à l’aide d’un paired samples t-test si la réponse par milieu
d’accueil de 2004 et de 2010 présentait des baisses ou des augmentations significatives. Par
70
71
rapport à 2004, les familles monoparentales , les revenus modestes , la nationalité (priorité
72
73
74
aux familles d’origine étrangère) , un parent qui étudie , l’accueil d’urgence et être habitant
70
71
72
73
t = 12,459; df = 72; p < 0,000
t = 9,231; df = 69; p < 0,000
t = 4,459; df = 71; p < 0,000
t = 3,779; df = 72; p < 0,000
62
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
75
de la commune sont devenus nettement plus importants en 2010. Le critère des deux parents
76
77
travaillant connaît par contre un recul significatif.
Nous assistons donc à un changement de mentalité. Les responsables de tous les réseaux
adoptent à l’heure actuelle une politique d’accueil plus sociale qu’il y a quelques années. Nous
avons débattu de ce phénomène avec les responsables des focus groups pour découvrir à
quoi ils attribuaient ces changements.
Ces responsables mentionnent une combinaison de mesures topdown et bottom-up. Les
mesures topdown qu’ils considèrent comme importantes sont la règle des 20% instaurée par les
77
autorités flamandes et la pression exercée sur les milieux d’accueil par la VGC pour que ceux
qui souhaitent obtenir une extension participent au projet “fonction sociale”.
Les responsables ont signalé que ces mesures de gestion topdown étaient importantes, mais
généraient aussi des effets secondaires. Au niveau de la règle des 20%, ils disent constater une
augmentation des familles biparentales qui se font enregistrer comme monoparentales.
Concernant la pression exercée par la VGC pour participer au sein de groupes régionaux au
projet “fonction sociale”, ils signalent que ces derniers exerçaient au départ une pression
beaucoup trop forte qui a provoqué une résistance significative. Après quelques corrections de
trajectoire et plus de temps, ces groupes ont généré nettement plus de satisfaction.
Cela nous mène à la stratégie du bottom-up dont les principaux facteurs sont les groupes
régionaux portant sur la fonction sociale, encadrés par Veerle Vervaet (VBJK Expertisecentrum
voor Opvoeding en Kinderopvang), et la formation. Les formations perçues comme
particulièrement utiles étaient surtout celles auxquelles simultanément un responsable et un
accueillant participaient.
Des entretiens avec les responsables, nous concluons que ce fut surtout le soutien dans les
groupes régionaux qui généra ces effets (soit les changements observés), même si pour
certains il fut nécessaire que l’autorité exerce une pression pour les faire adhérer à ce projet.
C’est donc la combinaison topdown et bottom-up qui semble la plus efficace, à condition qu’on
évalue régulièrement l’équilibre entre les deux.
Un des “facteurs actifs” importants dans les groupes régionaux sur la “fonction sociale” a été
78
l’intervision entre collègues. Plusieurs responsables de milieux d’accueil « blancs »
témoignèrent de la façon dont ils furent coup sur coup interpellés par leurs collègues, ainsi que
74
75
76
77
t = 3,265; df = 70; p < 0,002
t = 2,429; df = 72; p < 0,018
t = -3,313; df = 71; p < 0,001
Le critère « date de l’inscription » n’est pas significatif dans le paired samples t-test (qui ne tient pas compte des
milieux d’accueil qui nont pas répondu à la question en 2004 ou en 2010), mais bien dans le one sample t-test (qui
compare la moyenne de 2010 à celle de 2004 sous la forme dite de proportion de la population: t = -4,457; df = 76; p <
0,000).
78
Communication du 12 février 2009 relative aux changements dans l’arrêté du Gouvernement flamand du 23 février
2001 portant sur les conditions en matière de reconnaissance et de subventionnement des milieux d’accueil et des
services pour accueillant(e)s:
Nouvelles règles de priorité dans l’accueil préscolaire agréé: […] les m i lieux d’accueil mettent leurs services à la
disposition de tous les enfants, mais donnent la priorité aux enfants:
a. de familles monoparentales dont le parent ne peut pas s’occuper lui-même de son enfant pendant la
journée à cause de ses conditions de travail ou de la formation qu’il suit;
b. dont les deux parents ont un revenu qui est inférieur au revenu minimal [ …] et qui ne peuvent pas
s’occuper eux-mêmes de leur enfant pendant la journée à cause de leurs conditions de travail ou de la
formation qu’ils suivent;
c. dont les parents ont un revenu qui est inférieur au revenu minimal [ …] et pour lesquels le milieu d’accueil
est un facteur important en vue de leur intégration économique et sociale;
d. pour qui l’accueil et l’accompagnement de jour hors de la famille sont souhaitables pour des motifs
sociaux et/ou pédagogiques;
e. dont un petit frère et/ou une petite sœur sont déjà accueillis dans le milieu d’accueil. (p.1-2).
63
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
l’a rapporté l’un d’entre eux:
À chaque reprise, on me dit: “Pour toi avec ta crèche blanche, les choses sont faciles”.
Un autre effet important fut le contact direct par leur participation à ces groupes régionaux avec
des intermédiaires qui leur ont expliqué la nécessité d’une politique sociale de priorités.
Parlant de sa propre expérience, une responsable d’origine étrangère a témoigné ainsi du
changement de mentalité observé:
Jadis, en arrivant à une formation, j’étais accueillie avec de grands yeux qui me regardaient
comme une extra-terrestre [faisant ainsi allusion à son look “coloré” et à son foulard].
Maintenant, en arrivant à une formation, ces regards, ils ont disparu.
Il s’agit donc d’un changement de mentalité, qui n’implique bien sûr pas nécessairement un réel
changement dans l’accessibilité et le public qui fréquente les milieux d’accueil. Et pourtant,
comme nous le verrons dans un chapitre suivant, c’est bel et bien le cas.
Conclusion
Un important changement de mentalité s’est produit. Les responsables mènent à l’heure actuelle
une politique de priorité plus sociale qu’il y a cinq ans. La combinaison de pressions exercées par
les dirigeants et par les groupes régionaux sur la “fonction sociale” en est le principal facteur.
Cela signifie que des efforts soutenus peuvent bel et bien aboutir à des résultats, même
dans une région qui compte une grande diversité de pouvoirs organisateurs comme
Bruxelles. La façon dont les stratégies topdown et bottom-up ont été conjuguées peut ainsi
aussi servir d’inspiration pour d’autres villes.
64
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Perception de la politique menée
La politique de la VGC
Le projet « Kinderopvang met een sociale functie » ( « Accueil à fonction sociale ») est bien connu
de tous les milieux d’accueil (Libre: 93%, Com: 85%, GO: 100%).
Tableau 27: Perception du projet « Accueil à fonction sociale »
Libre
(Tx réponse = 90-93%)
/
Une coopération dépassant les limites du
réseau est un enrichissement
-
Com
(Tx réponse = 75-81%)
0
+
/
-
0
GO
(Tx réponse = 77%)
+
/
-
0
+
0%
3%
20%
77%
23%
0%
0%
77%
0%
0%
42%
58%
0%
18%
24%
58%
8%
17%
17%
58%
17%
4%
21%
58%
0%
Il vaut mieux que la VGC coordonne toutes
les questions relatives à l’accueil
5%
Pour toutes ces questions relatives à
l’accueil, la VGC doit gérer un système
d’enregistrement central
5%
21%
10%
69%
7%
8%
23%
62%
0%
4%
38%
58%
46%
26%
23%
8%
54%
15%
23%
8%
8%
34%
50%
26%
20%
49%
7%
31%
31%
31%
0%
8%
25%
67%
La VGC doit jouer un rôle actif dans la
formulation d’une politique sociopédagogique commune
La VGC doit développer en concertation
avec le secteur un cadre général pour la
politique d’admission
/ = pas d’opinion / je ne sais pas
- = (absolument) pas d’accord
0 = neutre
+ = (absolument) d’accord
Tableau 28: Perception de la politique menée en fonction des possibilités d’extension
Libre
(Tx réponse = 95%)
/
J’ai l’impression que les initiatives qui
mènent une politique sociale ont la
priorité lors de l’attribution par la VGC
de possibilités d’extension
-
Com
(Tx réponse = 81%)
0
+
/
-
0
GO
(Tx réponse = 77%)
+
/
-
0
+
17%
5%
33%
45%
61%
8%
0%
31%
21%
33%
38%
8%
10%
20%
20%
50%
16%
0%
15%
79%
12%
13%
50%
25%
Il est bien que les initiatives qui
mènent une politique sociale aient la
priorité lors de l’attribution par la VGC
de possibilités d’extension
/ = pas d’opinion / je ne sais pas
- = (absolument) pas d’accord
0 = neutre
+ = (absolument) d’accord
65
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
La politique flamande
CKO2 Brussel est un projet bien connu des milieux d’accueil libres (90%), mais il l’est moins
des milieux d’accueil communaux (60%) et des milieux d’accueil du GO (50%).
Tableau 29: Perception du CKO2 Brussel*
Libre
(Tx réponse = 100%*)
/
0
+
Com
(Tx réponse = 89%*)
/
0
+
GO
(Tx réponse = 87-100%*)
/
0
+
CKO2 Brussel contribue à l’amélioration
de l’offre
8%
11%
19%
62%
37%
0%
0% 63%
7%
0%
7%
86%
CKO2 Brussel contribue à une meilleure
harmonisation de l’offre et de la demande
13%
16%
30%
41%
37%
0%
0% 63%
7%
0%
20%
73%
8%
84%
5%
3%
12%
88%
0%
29%
35%
29%
7%
0% 12%
7%
8%
31%
54%
Grâce à CKO2 Brussel, le taux
d’occupation a augmenté dans mon
milieu d’accueil
Grâce à CKO2 Brussel, nous parvenons à
mieux réorienter les parents vers d’autres
milieux d’accueil dans le quartier
11% 32% 14% 43% 25% 63%
/ = pas d’opinion / je ne sais pas
- = (absolument) pas d’accord
0 = neutre
+ = (absolument) d’accord
* Les questions ont seulement été posées aux responsables qui connaissaient le CKO2 .
0%
Tableau 30: Perception de la règle des 20% en faveur des groupes défavorisés
Libre
(Tx réponse = 95-98%)
Com
(Tx réponse = 81%)
GO
(Tx réponse = 77%)
/
/
/
-
0 +
-
0 +
-
0 +
La règle des 20% pour les groupes
défavorisés est une bonne chose
0%
5%
25%
70%
8%
15%
8%
69%
4%
25%
8%
63%
La règle des 20% pour les groupes
défavorisés est réalisable
0%
20%
19%
61%
8%
8%
15%
69%
0%
30%
12%
58%
La règle des 20% pour les groupes
défavorisés n’est pas assez exigeante
dans mon contexte professionnel
2%
55%
25%
18%
16%
23%
46%
15%
4%
75%
17%
4%
/ = pas d’opinion / je ne sais pas
- = (absolument) pas d’accord
0 = neutre
+ = (absolument) d’accord
L’enquête et les débats en focus groups nous apprennent qu’en ce qui concerne la règle des
20% réservés aux groupes défavorisés, une base d’acceptation sociale existe, l’objectif est
considéré comme réalisable mais on ne doit pas en augmenter le pourcentage.
Des focus groups, il ressort également que cette règle donne plus de capacité d’action à la
direction pour justifier auprès de son personnel l’admission de certains enfants. Cela
demande aussi des efforts supplémentaires aux accueillant(e)s sur le plan relationnel tant
avec les enfants qu’avec les parents. La charge de travail liée à la gestion des dossiers en est
accrue, du fait de l’accès de ces groupes défavorisés au milieu d’accueil. Ce qui se révèle
crucial, c’est l’apport d’un soutien de qualité au personnel qui doit faire preuve de flexibilité
pour répondre aux nouveaux besoins, affronter de nouvelles situations et créer une
ouverture à la diversité.
66
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
L’application de la règle des 20% révèle une grande liberté d’interprétation. D’aucuns souhaitent
un peu plus de clarté (par exemple, le critère « socialement et/ou pédagogiquement
souhaitable » est un dénominateur très large), alors que d’autres soulignent la grande
importance de pouvoir disposer du champ de manœuvre nécessaire pour répondre aux défis
lancés dans un contexte spécifique.
L’enquête montre clairement que l’attitude envers le projet de CKO2 est positive et que pour les
milieux d’accueil n’ayant pas adhéré au CKO2, les groupes régionaux à “fonction sociale” sont
perçus comme une initiative à part entière. Elle révèle en outre qu’une base d’acceptation
sociale existe pour une gestion volontaire de la part de la VGC dont on attend, d’une certaine
façon, qu’elle joue un rôle actif dans le développement d’une politique socio-pédagogique et
dans l’élaboration d’une politique d’admission pour les milieux d’accueil néerlandophones
bruxellois. Les avis divergent néanmoins quand il s’agit de définir cette politique d’admission:
s’agit-il d’assurer un rôle de coordination ou de créer un système d’inscription centralisée pour
l’ensemble de l’accueil néerlandophone à Bruxelles ? Ce débat se retrouve également au sein
des focus groups. Une majorité d’entre eux est favorable à ce que la VGC joue le rôle de ce qui,
dans le nouveau décret, sera le “guichet local”. Quelques autres milieux d’accueil trouvent par
contre que ce serait aller juste un peu trop loin que d’exiger de la VGC qu’elle assure
également le dispatching des places disponibles. La résistance à cette disposition repose
essentiellement sur les principes suivants:
-
Les parents doivent pouvoir (continuer à) choisir le milieu d’accueil auquel ils veulent
confier leurs enfants.
Un guichet doit avoir plusieurs portes d’entrée (le milieu d’accueil doit pouvoir rester un
point de contact).
Il faut tenir compte tant des différences locales (une commune n’est pas l’autre) que de la
mobilité (ex. les transports publics).
Il faut continuer à accorder suffisamment d’attention aux ménages à double revenu, sans
quoi la base sociale de l’accueil subventionné risque de s’effondrer.
Lorsqu’on tient compte des points sensibles et qu’on consacre suffisamment de temps et
d’énergie à la concertation avec le secteur, il y a moyen d’obtenir une base suffisamment large
pour élaborer une politique d’admission unifiée.
Plus d’efforts attendus?
Les milieux d’accueil communaux sont les premiers à nourrir de très grands attentes à l’égard des
dirigeants quand il s’agit d’efforts à fournir pour augmenter l’accessibilité. Sur base des résultats
de l’enquête, il n’est hélas pas possible de déterminer quel est le niveau de gestion visé (est-ce
la VGC ou la commune ?).
Tableau 31: L’administration doit-elle fournir plus d’efforts en faveur de l’accessibilité
(en % de oui) ?
n/N
Les responsables doivent encore fournir
plus d’efforts
Libre
88,10%
Com
87,50%
GO
67,74%
45,90%
85,70%
33,30%
Quand on leur demande ce que les responsables devraient/pourraient faire (en plus) pour
augmenter l’accessibilité, les personnes interrogées sont plusieurs à demander plus des places
67
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
d’accueil, mais aussi un système de coordination et/ou une structure de soutien (toutes deux
avec une attention pour la fonction sociale). L’enquête et les focus groups indiquent que les
nombreuses demandes d’accueil sont ressenties comme une charge et que refuser des gens
n’est pas du tout une mission agréable.
Conclusion
Il existe une base d’acceptation sociale solide pour soutenir une politique socio-pédagogique
volontaire telle que menée par la VGC, ainsi que pour lui attribuer un rôle plus important dans
l’harmonisation de l’offre et de la demande. Si l’on veut en arriver à une politique d’admission
unifiée, il faudra prendre suffisamment de temps pour se concerter avec le secteur afin de tenir
compte des différences locales et de sensibilités importantes.
La règle des 20% de l’autorité flamande peut elle aussi s’appuyer sur une large base
d’acceptation sociale.
68
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Profil des utilisateurs
Réactions
Au moment de l’enquête, on comptait 3.830 enfants inscrits ayant passé en octobre au moins
79
une journée dans un des 89 milieux d’accueil agréés et subventionnés. Un peu plus de la
moitié de ces enfants sont accueillis dans un milieu d’accueil libre, un sur quatre dans un milieu
d’accueil du GO, 16% dans un milieu d’accueil communal et moins de 1% chez un(e)
accueillant(e) du service d’accueillant(e)s.
Figure 27: Nombre d’enfants inscrits par réseau
2500
2000
1500
1000
500
0
Libre
Com
GO
SAE
Comme le secteur indépendant n’a que peu réagi au questionnaire écrit, nous n’avons pas tenu
compte de ces résultats-là.
Domicile
Tout comme en 2005, plus de trois quarts (78%) des enfants inscrits sont domiciliés en Région
de Bruxelles-Capitale. Des 20% venant de la région flamande et des 2% venant de la région
wallonne, la majorité (environ 7 enfants sur 10) est accueillie dans le secteur libre. Le
communal a la part la plus petite des enfants venant des régions flamande et wallonne. Ceci est
une conséquence logique des règles de priorités appliquées, étant donné que, dans ces milieux
d’accueil là, le critère d’admission « habiter dans la commune » est le plus important.
79
Comme le questionnaire de 1 milieu d’accueil du GO est manquant, il y a en réalité un peu plus d’enfants inscrits.
69
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 28: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile
Région flamande
Région wallonne
RBC
Les enfants de la région flamande (en nombres absolus) utilisent surtout les milieux d’accueil
d’Uccle, Jette, Molenbeek-Saint-Jean et Schaerbeek.
Les enfants de la région Wallonne (en nombres absolus) sont surtout représentés à Uccle,
Woluwe-Saint-Lambert et Watermael-Boitsfort.
A Saint-Josse-ten-Noode et Etterbeek, dans les milieux d’accueil agréés et subventionnés, n’y
sont inscrit que des enfants de la région bruxelloise.
70
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
80
Figure 29: Part des enfants inscrits en fonction de leur domicile, par commune
Uccle
Haren
Jette
Watermael-Boitsfort
Berchem-Sainte-Agathe
Koekelberg
Forest
Laeken
Woluwe-Saint-Lambert
Molenbeek-Saint-Jean
Schaerbeek
Neder-Over-Heembeek
Ganshoren
Anderlecht
Auderghem
Woluwe-Saint-Pierre
Ixelles
Evere
Bruxelles ville
Saint-Gilles
Saint-Josse-ten-Noode
Etterbeek
0%
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
RBC
RW
RF
Langue familiale usuelle
Trois utilisateurs sur dix de l’accueil subventionné sont originaires d’une famille néerlandophone
homogène et trois autres sur dix d’une famille à 1 parent néerlandophone et 1 parent allophone.
Un sur quatre vient d’une famille francophone homogène et 13% d’une famille allophone. Cela
signifie que six enfants sur dix vivent dans une famille où au moins un des parents est
néerlandophone.
Il est à noter que les milieux d’accueil du GO et le service d’accueillant(e)s d’enfants accueillent
80
Les 41 enfants inscrits dans un SAE n’ont pas été pris en charge parce que lors du signalement de ces enfants, nulle
distinction n’a été faite en fonction de l’accueillant(e) (et donc de la commune) qui les accueillait. Tous ces enfants
habitaient la RBC.
71
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
proportionnellement plus d’enfants appartenant à une famille francophone homogène alors que
ceux-ci sont moins nombreux dans les milieux d’accueil libres où l’on retrouve par contre plus
d’enfants de parents allophones. Nous parlons ici des nombres qui nous ont été communiqués
par les responsables. La langue familiale usuelle n’est pas une donnée absolument univoque.
La réalité peut donc être légèrement différente de celle suggérée par les tableaux.
Lorsque nous regardons la répartition dans les divers réseaux des enfants selon leur
langue familiale usuelle, nous voyons que les enfants de parents allophones sont partout
minoritaires et que dans tous les réseaux confondus le nombre d’enfants dont un parent au
moins est néerlandophone est de plus de 50%, excepté dans le service d’accueillantes.
Figure 30: Part des enfants inscrits selon la langue familiale usuelle, par réseau
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Libre
Com
GO
deux parents néerlandophones
1 parent néerlandophone, 1 parent allophone
SAE
total
deux parents francophones
deux parents allophones
À Auderghem (36%), W atermael-Boitsfort (42%), Woluwe-Saint-Pierre (45%) et Saint-Gilles
(49%), moins de la moitié des enfants sont issus d’une famille avec certainement un
parent néerlandophone.
À Watermael-Boitsfort (54%) et Woluwe-Saint-Pierre (48%), environ la moitié des enfants sont
issus d’une famille francophone homogène.
Les enfants allophones sont surtout représentés à Saint-Josse-ten-Noode (30%), Evere
81
(33%) et Auderghem (33%) .
81
Les enfants du SAE n’ont ici pas été pris en compte, étant que les données réfèrent au service et non aux
accueillant(e) répartis sur l’ensemble de la RBC.
72
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Contexte socio-économique
La part des parents qui travaillent et font appel à un milieu d’accueil a changé par rapport à
82
2005 . En 2010, 71% des enfants sont issus d’une famille dans laquelle les deux parents
travaillent (ou un seul dans le cas d’une famille monoparentale). Dans les milieux d’accueil
libres, ceux du GO et au sein du service d’accueillant(e)s, la part des parents qui travaillent a
diminué, ceci contrairement à la situation dans le communal.
Figure 31: Part des parents ayant un emploi (2005 – 2010)
Figure 32: Revenu des utilisateurs
82
En 2005, le pourcentage des parents qui travaillaient était de 82,58% dans les milieux d’accueil libres, de 80,75%
dans les communaux et de 94,23% dans ceux du GO.
73
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
34% des utilisateurs dispose d’un revenu familial de plus de € 50.001. Mais 27% des
utilisateurs ont un revenu inférieur à € 20.000. Or, en r é g i o n b r u x e l l o i s e , le revenu
moyen par déclaration est de € 23.968. Par conséquent, 27% au moins des utilisateurs ont un
revenu inférieur au revenu moyen. En 2005, ils ne représentaient que 8,6% dans les milieux
d’accueil du GO et 16% dans les autres.
Figure 33: Répartition en fonction du revenu, par réseau
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Libre
Com
SAE
Total
< €10.000
€10.001 - €20.000
€20.001 - €30.000
€30.001 - €40.000
€40.001 - €50.000
> €50.001
Il n’a pas été tenu compte des données signalées par les milieux d’accueil du GO, vu le faible taux de
réponse à cette question (13,33%).
Les milieux d’accueil libres accueillent presque 80% de tous les enfants qui appartiennent à la
catégorie des revenus les plus faibles, alors qu’ils n’assurent que 60% de l’offre subventionnée
(y compris ceux du GO). Nous constatons en même temps que la catégorie de revenus les plus
élevés s’approprie au moins 1 place sur 3 dans le libre et le communal. Le service
d’accueillant(e)s d’enfants présente lui une répartition tout autre de ses utilisateurs, avec
essentiellement une part importante relevant de la catégorie des revenus les plus faibles.
74
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Tableau 32: Nombre d’enfants par commune appartenant aux catégories de revenus les plus
faibles
< €10.000
nombre
€10.001 - €20.000
%
nombre
%
Total
nombre
%
Auderghem
26
31%
16
19%
42
51%
Bruxelles-Ville
31
10%
87
29%
118
39%
Schaerbeek
38
16%
42
19%
80
37%
Saint-Josse-ten-Noode
6
16%
6
16%
12
32%
Molenbeek-Saint-Jean
19
6%
84
25%
103
31%
Saint-Gilles
5
17%
4
13%
9
30%
Jette
7
3%
54
22%
61
25%
Anderlecht
9
5%
37
19%
46
24%
Laeken
9
12%
8
11%
17
23%
Ixelles
12
9%
16
12%
28
22%
Woluwe-Saint-Lambert
8
10%
10
12%
18
22%
Haren
2
3%
13
18%
15
21%
Neder-Over-Heembeek
5
4%
18
14%
23
18%
Etterbeek
3
6%
5
10%
8
17%
Forest
3
9%
2
6%
5
16%
Uccle
1
1%
17
12%
18
12%
Berchem-Sainte-Agathe
1
3%
2
6%
3
9%
Woluwe-Saint-Pierre
1
2%
2
3%
3
5%
Ganshoren
4
5%
0
0%
4
5%
Watermael-Boitsfort
1
2%
1
2%
2
4%
Evere
0
0%
0
0%
0
0%
Koekelberg
0
0%
0
0%
0
0%
Réactions: Libre = 83,33%, Com: 81,25%. Il n’a pas été tenu compte des données signalées par les GO,
parce que les réactions à cette question étaient trop peu nombreuses (13,33%).
51% des enfants inscrits dans les milieux d’accueil libres et communaux d’Auderghem dont la
catégorie de revenu des parents a été communiquée, sont issus de familles dont le revenu est
inférieur à €20.000,-.
Bruxelles Ville, Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode, Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Gilles se
situent au-dessus de la moyenne bruxelloise (26% des utilisateurs doivent se contenter de moins
de €20.000). Cela signifie qu’une grande partie des enfants accueillis par leur commune
appartiennent à des familles financièrement plutôt démunies. Ce qui n’est d’ailleurs pas surprenant
puisque ces communes ont un coefficient de revenus de moins de 100 et que les catégories de
revenus les plus faibles y sont donc plus fortement représentées. Constatation étonnante:
Auderghem accueille beaucoup d’enfants appartenant à des catégories de revenus faibles, alors
qu’elle a un coefficient de revenus relativement élevé (125).
Nous n’avons pas reçu de données concernant les catégories de revenus des parents dont les
enfants sont accueillis à Evere et à Koekelberg, deux communes dont le coefficient des revenus
est inférieur à 100. Nous ne pouvons donc pas nous prononcer ici quant à leur répartition dans
l’accueil subventionné.
75
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Familles monoparentales
Le nombre total de familles monoparentales dans l’accueil subventionné est de 500, soit 13% de
l’ensemble des utilisateurs (en 2005, elles étaient 320 familles monoparentales, soit 7,6%). Ce
pourcentage de familles monoparentales n’est pas surprenant vu qu’en région bruxelloise, 18,4%
des enfants de moins de 3 ans vivent chez un parent seul. Les pères seuls sont par contre
nettement moins bien représentés dans les milieux d’accueil: 2% seulement des familles
monoparentales signalées par les milieux d’accueil subventionnés sont constituées d’un père
seul, alors que pour l’ensemble de la région bruxelloise, on compte 12% d’enfants de moins de 3
ans, issus de familles monoparentales formées d’un père et de son (ses) enfant(s).
La part des familles monoparentales est, tout comme en 2005, la plus grande dans le service
d’accueillantes. On enregistre une augmentation d’environ 56% du nombre de familles
monoparentales, une croissance perceptible tous les réseaux confondus.
Figure 34: Part des familles monoparentales par réseau
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Libre
Com
GO
SAE
Total
Dans les focus groups, on fait remarquer que ce nombre peut être surestimé. Presque tout le
monde connaît maintenant la règle de priorité (celle des 20%) imposée par les autorités
flamandes et permettant aux familles monoparentales d’accéder plus facilement aux milieux
d’accueil. Ainsi des responsables supposent que certains parents se font enregistrer comme
famille monoparentale, même quand ce n’est pas le cas. Cette tendance généralisée des familles
à faire un tel « choix » n’est pas nouvelle et ce pour diverses raisons. Obtenir une place dans un
milieu d’accueil n’en est qu’une des raisons. En outre, déterminer la composition d’une famille
n’est qu’un instantané et le terme de « famille monoparentale » recouvre de nombreuses
réalités.
Familles d'origine étrangère
Pour nous faire une idée de la population d’origine étrangère dans l’accueil, nous nous sommes
renseignés sur le nombre d’enfants inscrits dont la mère n’avait au moment de sa naissance pas
la nationalité belge et avons demandé si elle était née dans ou hors de l’Union européenne. Cette
définition de la personne d’origine étrangère diffère quelque peu de celle utilisée dans
l’enquête auprès des parents, dans laquelle la distinction était basée sur le pays d’origine de la
grand-mère maternelle de l’enfant. Les milieux d’accueil ne disposent toutefois pas de cette
information.
28% des enfants inscrits ont une mère qui n’avait pas la nationalité belge au moment de sa
naissance. En 2005, ils étaient 22%.
76
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Comme 57% de ces enfants d’origine étrangère ont une mère originaire d’un pays n’appartenant
83
pas à l’Union européenne , 16% de la population de l’accueil subventionné a de ce fait une
mère née hors de l’Union européenne. Ce pourcentage était de 12% en 2005.
On ne constate pas de différences notoires entre les réseaux, au niveau de leur population
d’origine étrangère.
Les enfants d’origine étrangère sont encore sous-représentés dans l’accueil, mais cela peut être
partiellement dû au faible taux de réponse à cette question. On constate de toutes façons par
rapport à 2005, un plus grand nombre d’enfants d’origine étrangère fréquentant les milieux
d’accueil.
Groupes prioritaires
La description du contexte bruxellois a révélé que sa population diffère quelque peu de celle de la
région flamande, entre autres au niveau de la proportion des familles monoparentales et des
familles à faible revenu.
84
La figure ci-dessous illustre qu’en comparaison avec la Flandre , les milieux d’accueil en
région bruxelloise ont atteint des pourcentages de groupes prioritaires plus élevés au cours
du premier trimestre de 2010. L’axe vertical indique le pourcentage de milieux d’accueil, l’axe
horizontal le pourcentage atteint par les groupes prioritaires. En Région de Bruxelles-Capitale, un
milieu d’accueil agréé sur quatre réalise un score de 25-30% d’enfants appartenant à des
groupes prioritaires.
83
Pays membres de l’UE: Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, France, Allemagne, Espagne, Portugal, Italie, GrandeBretagne, Irlande, Danemark, Grèce, Suède, Finlande, Autriche, Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte,
Pologne, Slovénie, Tchéquie, Slovaquie.
84
Source: K&G, communication du 16 décembre 2010 relative à ‘l’enregistrement des groupes prioritaires’
(http://www.kindengezin.be/Images/III1_ESBVR_voorrangsgroepenreGAutstratie_mede_15122010_tcm149-75070.pdf).
Les chiffres ne sont disponibles ni pour le secteur du GO ni pour le secteur indépendant.
77
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Figure 35: Part de l’accueil subventionné en fonction de la part des groupes prioritaires atteints
30,0%
24,6%
25,0%
20,8%
8%
19,3%
17,5%
20,0%
14,9%
14,4%
15,0%
12
12,3%
10,5%
8,5%
10,0%
6,8%
7,0%
5,0%
1,8%
7,0%
5,4%
5,3% 4,8%
5,3% 5,3%
2,8%
2,8%
1,8%
8%
1,4%
0,0%
K&G (RF + RBC)
K&G (RBC uniquement)
68,8% du communal accueillent plus de 20% d’enfants issus de groupes prioritaires,
prioritai
pourcentage
85
qui est de 56,1% dans le libre. Ceci est déjà plus qu’en région flamande, mais reste insuffisant.
21 milieux d’accueil en Région de Bruxelles-Capitale
Bruxelles
n’atteignent pas la règle des 20%
(37,5%).
Figure 36: Part des milieux d’accueil atteignant
atteignant ou non la règle des 20%, par réseau
85
Nous ne disposons pas de chiffres pour les milieux d’accueil du GO qui disposent d’une attestation de contrôle
de K&G mais sont soumis à une autre réglementation que les milieux d’accueil
d’a
agréés par K&G.
78
Cartografie van de Brusselse Nederlandsta
talige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Conclusion
Le changement de mentalité concernant les critères de priorité produit des effets sensibles
dans la pratique de la politique d’admission. Les pourcentages des familles à revenus faibles
et des familles monoparentales ont pratiquement doublé. Bien que moins spectaculairement, la
part des familles d’origine étrangère augmente elle aussi.
La région bruxelloise atteint plus fréquemment la règle des 20% pour les groupes prioritaires
que la région flamande, mais tous les milieux d’accueil n’atteignent pas encore ces 20%. Des
efforts permanents sont donc indispensables.
79
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Le parcours de recherche d’une
place d’accueil par les parents
Utilisation de l’accueil
Le tableau ci-dessous donne un aperçu des types d’accueil tant formel qu’informel auxquels
les parents font appel. Il était possible d’indiquer plusieurs formes d’accueil par enfant. La
deuxième colonne résume toutes les premières réponses, la troisième colonne toutes les
deuxièmes réponses, et ainsi de suite. La dernière colonne nous indique ici que dans 71,9% des
accueils signalés, l’enfant a été accueilli de façon formelle et dans 28,1% des cas de façon
informelle. L’accueil informel régulier a été essentiellement assuré par les grands-parents. La
majeure partie de l’accueil formel a quant à lui été pris en charge par un milieu d’accueil agréé ou
placé sous le contrôle de K&G (les parents sondés venantde l’enseignement néerlandophone)
et en collectivité (ce qui est logique vu la part infime des accueillant(e)s en Région de
Bruxelles-Capitale).
Tableau 33: Taux d’utilisation de l’accueil formel et informel
n
n/n
grands-parents
amis
Total (n=131)
n=95
n=26
n=6
n=4
97,7%
96,8%
100,0%
100,0%
100,0%
71,9%
70,7%
69,2%
83,3%
100,0%
28,1%
29,3%
30,8%
16,7%
0,0%
Accueil informel
Total (n=36)
n=27
n=8
n=1
n=0
97,2%
96,3%
100,0%
100,0%
94,3%
88,9%
100,0%
100,0%
5,7%
7,4%
0,0%
0,0%
N
n/N
K&G
ONE
n/N
en collectivité
de type familial
Accueil formel
Total (n=92)
n=65
n=18
n=5
n=4
90,2%
90,8%
83,3%
100,0%
100,0%
89,2%
88,1%
86,7%
100,0%
100,0%
10,8%
11,9%
13,3%
0,0%
0,0%
100,0%
100,0%
100,0%
100,0%
100,0%
92,4%
95,4%
83,3%
80,0%
100,0%
7,6%
4,6%
16,7%
20,0%
0,0%
N
n/N
formel
informel
Planning du parcours de recherche
80% des parents cherchent un accueil avant la naissance de l’enfant. 34% d’entre eux le font
86
plus de 6 mois à l’avance. À titre de comparaison, dans l’étude MAS (2007) plus de 50% des
parents entament déjà leurs recherches 9 à 7 mois à l’avance.
86
MAS (2007). Analyse van het zoekproces van ouders naar een voorschoolse kinderopvangplaats. Leuven, Market
Analysis & Synthesis. (nde. Étude réalisée en 2007, analysant le parcours de recherche d’une place d’accueil préscolaire
par les parents).
80
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Il y a un lien significatif entre le planning de la recherche et l’origine: les familles d’origine
étrangère (M = 3,63) débutent leurs recherches beaucoup plus tard (après la naissance) que
87
les autres (M = -4,23). Il y a également un lien significatif avec le niveau de formation de la
mère: les mères peu qualifiées (M = 12,33) entament leurs recherches plus tard que les mères
88
ayant une qualification moyenne (M = 4,95) ou supérieure (M = -4,88). Il n’y a pas d’effet
d’interaction. Il n’y a pas de lien significatif entre le planning de la recherche et le niveau de
formation du père ou l’état civil de la personne demandeuse (famille monoparentale).
Tous les parents n’ont pas non plus besoin au même moment (par exemple, quand leur enfant a
3 mois) d’un accueil. Ceci peut affecter la date à laquelle l’on entame les recherches en vue d’un
accueil. Nous constatons que 66% des parents commencent à chercher 9 mois ou plus avant
la date de début souhaitée (MAS: 6/10), et cela peu importe la date de naissance de leur
enfant. Ici aussi, nous constatons que les parents d’origine étrangère commencent à chercher
89
moins longtemps à l’avance que les autres (M = 6,52 vs. M = 1 0 , 2 6 ). Ceci ne vaut
toutefois pas pour les parents peu qualifiés (M = 4,00), qui ne se mettent à chercher un accueil
qu’en moyenne 4 mois avant d’en avoir besoin. Les mères hautement qualifiées commencent
leurs recherches nettement plus tôt (M = 10,13) que les mères qui n’ont qu’une qualification
moyenne ou faible (resp. M = 6,73 et M = 5,33).90
Tableau 34: Durée du parcours de recherche d’une place d’accueil
Temps écoulé entre le
début de la recherche d’une
place et l’annonce d’une
pour vous
< de 1 mois
32
42,1%
1 mois
2 mois
12
7
15,8%
9,2%
de 3 à 6 mois
de 6 à 9 mois
10
9
13,2%
11,8%
de 9 à 12 mois
> de 12 mois
4
2
5,3%
2,6%
76
66
100,0%
80,5%
1 mois plus tard
2 mois plus tard
5
3
6,1%
3,7%
3 mois plus tard
> 3 mois plus tard (resp. 4, 5, 6, 8, 9, 14 mois)
2
6
2,4%
7,3%
Total
< de 3 mois
82
9
100,0%
10,2%
de 3 à 6 mois
de 6 à 9 mois
9
12
10,2%
13,6%
32
22
36,4%
25,0%
4
88
4,5%
100,0%
Total
À temps
Temps écoulé entre la
date de début désirée et la
date réelle de l’accueil
Temps écoulé entre le début de 9 à 12 mois
du parcours de recherche et de 12 à 15 mois
la date de début souhaitée
> de 15 mois
Total
Beaucoup de parents ont reçu très rapidement la confirmation qu’une place leur avait été
réservée dans un milieu d’accueil. Tout comme dans l’étude MAS, presque 1 famille sur 2 obtient
une place dans un délai de deux mois. Et en même temps, l’autre moitié des parents doit
patienter pendant des mois avant de recevoir une réponse positive. Les gens prennent
87
88
89
90
F(1, 86) = 9,968; p = 0,002
F(2,82) = 10,042; p = 0,000
Pearson’s r = 0,407; sign = 0,000 < 0,05
F(2, 82) = 7,115; p = 0,001
81
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
généralement contact avec 2 milieux d’accueil et figurent en moyenne sur une liste d’attente
d’une structure d’accueil.
Dans 80% des situations, l’accueil a débuté en temps voulu, mais cela ne nous apprend pas pour
autant si ce moment était approprié à la famille concernée. 20% des parents ont dû combler un
vide. Ils l’ont fait soit en prenant un congé parental (n=3) ou un congé supplémentaire (n=4),
soit en faisant appel aux grands-parents, à d’autres membres de la famille, à des voisins (n=5).
Dans deux situations, il y a eu recours à un autre milieu d’accueil pour raison sociale ou accueil
provisoire. Une mère indépendante de profession signale qu’elle a emmené son enfant à son
travail.
Tableau 35: Contact avec les milieux d’accueil
Nombre de structures
contactées
Nombre de listes
d’attente sur
lesquelles la
demande est
enregistrée
<3
49
de 3 à 4
de 5 à 10
19
18
> de 10
0
4
28
1
2
26
11
3
> de 4
10
9
Contact avec CKO2 Brussel
n/N
Oui
non, connais pas
non, mais je connais
96,2%
2%
15%
83%
Résultat du parcours de recherche
85% des parents qui ont cherché une place dans l’accueil formel en ont également trouvé
(MAS: 90%). Pour les autres 15%, ne pas avoir trouvé de place a eu pour conséquence qu’ils
n’ont pu chercher du travail (n=3) ou qu’ils n’ont pu suivre/achever une formation (n=3). Deux
parents ont arrêté de travailler et un parent a dû changer son rythme de travail. Dans 80%
des cas, ces conséquences sont assumées par la mère de l’enfant, dans 13,3% par le père
et dans 6,7% par les deux parents.
Le groupe des parents n’ayant pas trouvé de place dans l’accueil formel est constitué à 88,9% de
parents d’origine étrangère et à 22,2% d’un parent seul. Comparé à l’ensemble du sondage, ces
groupes de parents sont ici nettement plus nombreux.
Raisons de la demande d’accueil
L’emploi reste, tout comme en 2005 (idem MAS), la principale raison pour laquelle les parents
cherchent un accueil ou y font appel. Il n’y a pas de différences significatives entre les divers
groupes de parents.
La motivation pédagogique est elle aussi très importante. Le contact social, la préparation à
82
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l’école et l’apprentissage du néerlandais sont cités par de nombreux parents. Les familles
91
monoparentales (M = 4,27) accordent une importance plus grande à la préparation à l’école.
Les parents d’origine étrangère (M = 3,28) font prévaloir la recherche d’un emploi.
92
Tableau 36: Raison de la recherche d’un accueil
n/N*
M
Stdv.
Je travaillais
Mon enfant pouvait multiplier ses contacts sociaux
100,0%
100,0%
4,5
4,0
1,11
1,15
Mon enfant était mieux préparé à l’école
Mon enfant pouvait y apprendre le néerlandais
100,0%
100,0%
3,9
3,4
1,15
1,55
Il me fallait du temps pour moi-même
J’étais à la recherche d’un emploi
100,0%
100,0%
2,1
1,9
1,21
1,48
1,25
Je suivais une formation
100,0%
1,7
* Nous n’avons pas tenu compte des parents auxquels cette question n’était pas applicable.
1 signifie « sans importance », 5 équivaut à « très important »
Degré d’adéquation de l’accueil
Il est à noter que l’accueil répond dans une très large mesure aux exigences énoncées cidessous.
Tableau 37: Adéquation de la place d’accueil
M
Mon enfant fut accueilli le nombre de fois/semaine qui avait été convenu
n/N
100,0%
4,7
Stdv.
0,80
Le milieu d’accueil était facilement accessible
Mon enfant a bénéficié d’un accueil au moment où j’en avais besoin
100,0%
100,0%
4,5
4,5
0,85
1,02
Le type d’accueil répondait à mon choix
Le milieu d’accueil était à proximité de chez moi
100,0%
100,0%
4,4
4,4
0,82
1,09
L’accueil a débuté à la date convenue
L’accueil était financièrement abordable
100,0%
96,7%
4,4
4,3
1,13
1,01
100,0%
100,0%
4,3
4,1
1,04
1,21
Le matin, l’accueil était ouvert suffisamment tôt
Le soir, l’accueil restait ouvert suffisamment tard
1 signifie « pas du tout d’accord », 5 équivaut à « entièrement d’accord »
Conclusion
Le manque de places ressort également des expériences vécues par les parents. 15% souhaitait
un accueil mais n’en ont pas trouvé et 20% n’ont pas trouvé d’accueil au moment souhaité. Le
chiffre réel est probablement plus élevé, puisque le groupe de parents interrogés dans l’enquête,
comparé à la population bruxelloise, comporte davantage de parents hautement qualifiés, moins
de familles monoparentales et moins de familles non Belges.
Malgré le changement de la politique des priorités dans les milieux d’accueil, les familles d’origine
étrangère et les gens peu qualifiés trouvent toujours moins facilement un milieu d’accueil pour
leurs enfants. Cette situation reste liée à la planification de la recherche d’un accueil, à son tour
91
92
F(1,95) = 3,574; p = 0,032
F(1,71) = 9,502; p = 0,003
83
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liée au niveau de formation et à l’origine de la mère, mais pas (ou plus) à la composition du
ménage. Les conséquences du manque de places sont lourdement teintées de sexisme: ce sont
presque toujours les mères qui réduisent leur temps de travail, changent de travail/l’abandonnent
ou arrêtent une formation. L’emploi reste ainsi le principal motif de la recherche d’un accueil.
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Conclusions
Bruxelles
La Région de Bruxelles-Capitale reste caractérisée par sa grande diversité. La part des jeunes
enfants y est fort représentée et y augmente beaucoup plus vite qu’en région flamande. Ces
enfants font plus fréquemment partie d’une famille monoparentale et/ou d’un ménage à revenu
moyen faible, leur mère travaillant plus souvent à temps plein. On y trouve, en outre, nettement
plus de familles d’origine étrangère avec enfants en bas âge. Ces caractéristiques devraient,
selon les prévisions, encore s’amplifier. Ainsi, la politique sociale en général et celle de l’accueil
en particulier doivent faire face à de sérieux défis.
Places d’accueil
Malgré les efforts accrus de ces dernières années, la région bruxelloise est toujours confrontée
à un important manque de places. En 2010, l’ensemble des places d’accueil proposées à
Bruxelles (ONE et K&G) atteignait tout juste la norme de Barcelone. Les places K&G
actuellement disponibles ne sont ni toutes accessibles à tous (cf. les milieux d’accueil
indépendants de l’UE) ni toutes abordables financièrement (cf. l’ampleur du secteur
indépendant K&G) ni toutes néerlandophones (72,55% des milieux d’accueil indépendants
sous contrôle de K&G étant de facto francophones).
Le nombre d’enfants en bas âge connaîtra une forte croissance d’ici 2015 et 2020. Malgré la
dynamique de création de places, il manque à l’heure actuelle encore plus de 600 places
d’accueil néerlandophones pour atteindre la norme de Barcelone et celle de Bruxelles. Si l’on
veut atteindre pour 2020 l’objectif d’un taux d’occupation de 50% (Pacte 2020) et garder la
norme de Bruxelles (des services néerlandophones pour un tiers de la population), il faudra
créer 4.550 places néerlandophones supplémentaires. Et rien que pour continuer à répondre à
la norme de Barcelone, on devra ouvrir plus de 1.600 places supplémentaires K&G (= 160 par
an).
Une première réponse au gouffre séparant l’offre de la demande est d’optimaliser l’utilisation de
la capacité actuelle. Le taux d’occupation indique qu’il y a là encore une petite marge.
La possibilité d’organiser un accueil lié au revenu (PFP) dans le cadre des milieux d’accueil
indépendants est une deuxième façon de faire face au problème. Mais, comme le tarif par jour
dans ce secteur est, comparé au prix fixe par jour garanti par K&G, très élevé, il est fort peu
probable que le système PFP ait à Bruxelles un même impact qu’en région flamande. À l’heure
actuelle, il serait peu intéressant, financièrement parlant, pour les 325 places
néerlandophones du secteur indépendant d’adhérer au système PFP. Toutefois 3 places
sur 4 dans ce secteur de facto francophones. L’application plus stricte de la réglementation
relative à la langue usuelle pourrait aboutir à un recul dans ce secteur.
Pour suppléer au manque de places, l’essentiel est d’accroître la capacité de l’accueil
subventionné. Nous ne disposons hélas pas d’une vision précise des extensions planifiées.
Selon les prévisions rapportées, il semble que l’extension de l’offre ne parviendra pas à suivre la
croissance de la demande et que des efforts supplémentaires seront donc à fournir.
En 2005, nous avions constaté que les milieux d’accueil subventionnés étaient moins nombreux
dans les communes à faible revenu. En 2010, cet écart s’est encore creusé, et cela malgré les
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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
nombreux efforts fournis tant par le secteur que par les responsables politiques. On doit
s’attendre à ce qu’au cours des années à venir, à politique inchangée, cet écart continue de
se creuser.
Les efforts en vue d’augmenter l’offre d’accueil subventionné ne peuvent dès lors se limiter à
l’extension de milieux d’accueil existants. Il sera nécessaire d’implanter de nouvelles structures
d’accueil dans les communes où se conjuguent des besoins sociaux importants et un manque
cruel de places financièrement accessibles. Il serait souhaitable dans cette perspective de créer
de nouvelles implantations de structures existantes afin de pouvoir bénéficier du savoir-faire
déjà acquis (cf. Elmer). On pourrait, en outre, songer à une collaboration avec d’autres secteurs
(Enseignement, Culture) afin de prévoir lors du réaménagement d’ensembles plus grands de
bâtiments, de l’espace pour l’accueil de l’enfant.
La fonction sociale de l’accueil
En 2005, nous avions constaté que certains groupes sociaux (familles d’origine étrangère,
familles monoparentales, revenus faibles) avaient moins de chances d’obtenir une place dans
un milieu d’accueil. Etait en cause une interaction entre l’offre (répartition de l’accueil en nombre
et en accessibilité financière), la politique d’admission (effets sélectifs des règles de priorité
appliquées) et les modalités de recherche d’une place par les parents (moment et motifs de la
recherche).
Cinq ans plus tard, nous voyons que la politique des priorités en matière d’admission a
sérieusement changé dans les milieux d’accueil. Le classement modifié des critères d’admission
dénote d’un changement de mentalité. Les critères de « premier inscrit, premier servi » et « les
deux parents travaillent » sont en nette perte de vitesse par rapport à des critères plus sociaux
tels que la composition de la famille (priorité aux familles monoparentales), l’urgence de
l’accueil, son caractère souhaitable pour des raisons sociales et/ou pédagogiques, étudier, avoir
un revenu modeste.
Ce changement dans la politique d’admission s’en ressent sur la population des utilisateurs des
milieux d’accueil : le nombre d’enfants issus de familles monoparentales et à faible revenu a
doublé, et les enfants d’origine étrangère sont plus nombreux (même si ces chiffres ne sont pas
encore représentatifs de la population bruxelloise). Bien que les milieux d’accueil atteignant la
norme des 20% soient plus nombreux à Bruxelles qu’en région flamande, la situation peut
encore être améliorée.
Les principaux facteurs de ce changement de mentalité résultent d’une combinaison de pressions
exercées par le monde politique et par les groupes régionaux réunis autour de la “fonction
sociale”. Cela signifie que les efforts soutenus peuvent bel et bien donner des résultats, même
dans une région qui compte une grande diversité de pouvoirs organisateurs comme Bruxelles.
La façon dont les mouvements venus du pouvoir dirigeant (topdown) se combinent avec celles
émanant des professionnels du secteur (bottom-up) peut ainsi être source d’inspiration pour
d’autres villes.
Il serait bon de poursuivre la politique actuelle (pression d’en haut et soutien de la base) afin que
tous les milieux d’accueil appliquent à court terme la règle des 20%. Et à cette fin, le secteur
dispose d’une bonne base d’acceptation sociale. Les responsables des structures d’accueil sont
en outre favorables à une implication plus étendue de la VGC, entre autres en matière
d’harmonisation de l’offre et de la demande, et de création d’un cadre général pour la politique
d’admission.
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Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
L’offre et la demande
Le manque de places ressort aussi de l’expérience des parents. Parmi les parents souhaitant un
accueil, 15% n’en ont pas trouvé et 20% n’en ont pas trouvé pas au moment voulu. C’est bien
plus qu’en région flamande (voir l’étude MAS). Malgré le changement de politique de priorités
dans les milieux d’accueil, ce sont toujours les parents à qualification faible et ceux d’origine
étrangère qui ont le plus de difficultés à trouver un milieu d’accueil. Cette difficulté reste liée à la
planification de leur recherche d’une place, à son tour liée au niveau de formation et aux
origines de la mère, mais pas (ou plus) à la composition du ménage.
Les conséquences du manque de places sont nettement teintées de sexisme: ce sont presque
toujours les mères qui réduisent leur temps de travail, changent de travail, l’abandonnent ou
arrêtent une formation en cours. Les raisons principales de la recherche d’un accueil restent
ainsi l’emploi.
Inscription
Une politique d’inscription unique pour le secteur de l’accueil K&G à Bruxelles dispose à
Bruxelles d’un large soutien, à condition toutefois de tenir compte de certains points sensibles.
L’actuel projet CKO2 peut à ce niveau-là certainement constituer une source d’inspiration.
Il reste important d’ajouter aux données d’inscription déjà enregistrées lors de l’inscription à
l’école maternelle, celle de la fréquentation de milieu d’accueil. Ceci fournirait, chaque année,
des informations utiles pour un grand groupe de parents et d’enfants.
Les données statistiques devraient être systématiquement complètes et disponibles, jusqu’au
niveau du secteur statistique. Ce n’est qu’alors qu’il sera possible d’analyser la situation à
l’échelle du quartier et de formuler des recommandations plus ciblées. Une analyse limitée
niveau de la commune donne, à l’heure actuelle, une vue encore insuffisante sur la
différenciation entre communes.
87
Cartografie van de Brusselse Nederlandstalige kinderopvang: Evoluties 2005-2010 – Michel Vandenbroeck en Naomi Geens
Lexique
Ce lexique vise à expliciter les termes spécifiques au secteur néerlandophone de l’accueil de l’enfant
et à établir une correspondance avec la terminologie utilisée dans le secteur francophone afin d’en
clarifier la lecture pour le lecteur francophone.
Accueil
Tout comme à l’ONE, il existe deux grandes subdivisions dans les types d’accueil formel
proposés par Kind en Gezin :
•
•
l’accueil agréé (souvent subventionné) versus l’accueil indépendant (recevant une
subvention limitée dans le cas où le milieu d’accueil pratique le système de PFP selon
les revenus des parents) ;
l’accueil collectif versus l’accueil de type familial
L’accueil agréé/subventionné K&G se décline comme suit :
•
en accueil collectif, on trouve les Erkende kinderdagverblijven, traduits par Milieux
d’accueil agréés (Agréé) qui sont l’équivalent des crèches du côté ONE.
Ces milieux d’accueil sont agréés et souvent également subventionnés par K&G. Ces milieux
d’accueil doivent se conformer à une série d’exigences pour être reconnus (erkende) ou
agréés, selon la terminologie ONE. Et tout comme c’est le cas pour les crèches ONE, leur
pouvoir organisateur relève :
•
•
soit du secteur public (communal, par exemple), il s’agit alors de Gemeentelijke
kinderdagverblijven, traduits par Milieux d’accueil communaux (Com) ;
•
soit du secteur privé (réseau libre), il s’agit des Vrije kinderdagverblijven, traduits par
Milieux d’accueil libres (Libre).
en accueil de type familial, il s’agit du Dienst voor onthaalouders, traduit par
Service d’accueillant(e)s d’enfants (SAE). C’est l’équivalent des services
d’accueillantes conventionnées de l’ONE.
Ces services regroupent un certain nombre d’accueillant(e)s d’enfants travaillant
chacun(e) à domicile. Leur pouvoir organisateur relève soit du secteur public
(organisme public, commune), soit du secteur privé (réseau libre). En région
bruxelloise, il en existe un service pour l’ensemble du territoire. Celui-ci est organisé
par la Commission communautaire flamande (VGC)
L’accueil indépendant/non subventionné K&G se décline comme suit :
•
en accueil collectif, on trouve les Zelfstandige kinderdagverblijven, traduits par Milieux
d’accueil indépendants (Indép) dont font partie les KDV-GO et les Z-KDV UE (voir
remarques 1 et 3). Globalement, on peut faire un parallèle entre ces milieux d’accueil et les
maisons d’enfants et haltes-accueil du secteur francophone.
Ces milieux d’accueil sont soumis à des exigences et à un contrôle de K&G, dont le
respect et la conformité sont validés par une attestation de contrôle – AdC- de K&G
(attest van toezicht – ATV).
Trois remarques importantes :
1. Parmi ces Zelfstandige kinderdagverblijven, il existe une catégorie particulière, celle des
milieux
d’accueil
dénommés
Gemeenschaps-kinderdagverblijven
ou
Kinderdagverblijven van het GO (KDV-GO), traduits par Milieux d’accueil du GO.
Il s’agit de milieux d’accueil contrôlés par K&G mais relevant d’un autre organisme public
88
de la Communauté flamande, représentant l’un des trois réseaux éducatifs de Flandre, en
l’occurrence le réseau éducatif de la Communauté flamande (à côté du provincial et du
libre). Ils sont donc subventionnés par cet organisme de la Communauté flamande. Ce
réseau a été créé en région bruxelloise principalement dans les années 70, sur des lieux
d’implantations scolaires. Ces milieux d’accueil sont comparables aux crèches ONE. En
communauté néerlandophone, bien qu’elles soient stricto sensu des crèches
indépendantes, elles suivent pratiquement les mêmes logiques que les crèches agréées.
2. Le système dit IKG : ce système s’applique aux milieux d’accueil indépendants qui en font
la demande. Dans le cadre du système IKG, traduit par système PFP (car tout comme
dans les milieux d’accueil agréés K&G ou ONE, les parents paient une contribution
calculée en fonction de leurs revenus). Ce système a été lancé, début 2009, par la
Communauté flamande pour favoriser l’accessibilité du secteur indépendant (bien plus
important en termes d’offre, à Bruxelles, que le secteur agréé) aux familles à revenus plus
modestes.
3. les crèches européennes : elles sont reprises sous l’appellation Zelfstandige
kinderdagverblijven van de Europese Unie, traduits par Milieux d’accueil
indépendants de l’Union européenne (Indép UE), il s’agit de milieux d’accueil K&G
dont le pouvoir organisateur est l’Union Européenne.
•
en accueil de type familial, il existe les Zelfstandige onthaalouders, traduits par les
Accueillant(e)s indépendantes (Ac Indép). Equivalent ONE : les accueillant(e)s ou coaccueillantes autonomes.
Attestation de contrôle (Attest van toezicht)
Cette attestation est délivrée par K&G et autorise le fonctionnement d’un milieu d’accueil, moyennant
le respect des dispositions légales requises. Son champ d’application est le secteur indépendant.
Pour relever ce qui différencie le milieu d’accueil indépendant du milieu agréé, notons entre autres,
l’application d’un tarif libre ou proportionnel au revenu; celle de la règle de priorités à l’accueil de
certains publics cibles de parents pour autant qu’ils payent en fonction de leur revenu; la mise en
œuvre d’une politique d’accueil de qualité sur base volontaire; pas de diplômes requis pour le
personnel.
CKO - CKO2
Centre pour l’accueil de l’enfant (Centrum voor KinderOpvang) – projet pilote mis en place en
Communauté flamande, entre 2007 et 2009, visant notamment à coordonner sur le plan local ou
régional différents milieux d’accueil pour mieux adapter leur offre aux besoins locaux ou régionaux.
2
CKO désigne l’entité qui était active en région bruxelloise, ayant impliqué des milieux d’accueil dans
les communes de Bruxelles-Ville, Molenbeek et Koekelberg.
Collaborateur accompagné
Le terme « doelgroepmedewerker », désigne un travailleur membre de l’équipe, qui est originaire
du groupe-cible (ici, issu soit de la pauvreté, soit de l’immigration). L’idée étant que cette
personne puisse faire plus facilement le lien avec les populations ciblées..
Ce type d’emploi relève de l’économie sociale et s’inscrit dans le cadre de la loi-cadre du 23
décembre 2005 relative au pacte entre les générations.
Liste d’attente, d’enregistrement, de réservation
Ces listes n’ont pas de définition « officielle ». Leur signification peut varier sensiblement d’un
établissement à l’autre, ce qui empêche d’établir une distinction claire entre ces trois termes.
89
GOK
Ce terme désigne le décret pour l’égalité des chances dans l’enseignement – Gelijke
onderwijskansen
Norme de Bruxelles
Norme établie par les autorités flamandes signifiant que la portée de la politique menée par les
autorités flamandes pour Bruxelles « vise » 30% de la population bruxelloise. Il s’agit donc d’un
engagement de la Communauté flamande envers la population bruxelloise.
L’avant-projet de décret flamand pour l’accueil préscolaire des enfants stipule, lui, que pour 2016
l’offre devrait permettre à la moitié des enfants de moins de trois ans de disposer d’une place
d’accueil. Et, à partir de 2020, toute famille qui aurait besoin d’un accueil pour son enfant devrait
pouvoir en bénéficier, pour autant que l’offre le permette. Ceci deviendrait dès lors un droit.
Pacte 2020
Ce Pacte a été signé le 20 janvier 2009 par les partenaires sociaux et s’est donné vingt objectifs à
réaliser d’ici 2020 pour la Flandre. L’un d’entre deux concerne notamment l’accueil de l’enfant qui
doit pouvoir permettre qu’à l’avenir un enfant sur deux bénéficie d’une place d’accueil.
90

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