fax 0329 ZP - Satellifax

Transcription

fax 0329 ZP - Satellifax
N° 4699 – Mardi 29 mars 2016
Confidentiel
p1
MTV : production de la version française de
Ridiculousness ; mise à l'antenne le 5 mai.
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A la Une
p1
Numéro 23 : séance publique du Conseil
d'Etat, avec une décision ce mercredi au plus
tard.
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Institutionnel
p3
PPL Indépendance des médias : plusieurs
des amendements déposés concernent le CSA.
e-sport : plusieurs propositions pour favoriser
la diffusion des compétitions à la télévision.
Fournisseurs d'accès : l'utilisation
commerciale des termes « fibre » et « fibre
optique » est encadrée.
Audrey Azoulay / Andrus Ansip : maintenir
le principe de territorialité, mais améliorer le
dispositif.
p 01/12
Apple : la firme va coproduire sa 1re série,
autour de « l'économie des applications ».
Dentsu Aegis Network : arrivée d'Erik de
Winter (ex-Endemol Shine Group).
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Chaînes hertziennes historiques p 6
Audiences
M6 / Euro 2016 : lancement d'une campagne
participative « Tous fans des Bleus ».
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Internet
p6
AwesomenessTV / Endemol Shine Group :
lancement de cinq versions localisées, dont
la France.
p8
Italie : excellent démarrage pour Come fai
sbagli, adaptation de Fais pas ci, fais pas ça,
sur la Rai 1.
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Distinctions
p8
Légion d'honneur : plusieurs personnalités
du monde des médias distinguées.
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International
Au fil des tweets...
p7
Al-Jazeera : 500 nouveaux licenciements,
principalement au Qatar ; Al-Jazeera English
épargnée.
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Disparition
p7
Alain Decaux : disparition à 90 ans de celui
qui incarna durant 50 ans l'Histoire à la TV et
la radio.
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Industrie des programmes
p6
France 2 / Tout Sur l'Ecran : une onzième
saison confirmée pour On n'est pas couché.
Nominations, mouvements
p8
Groupe Canal+ : Jacques du Puy intègre le
directoire, qui passe à quatre membres.
p8
VSDL's tweets : Ronez, Aliagas, Youn,
Normand, Leclercq, Lechevallier, Lecomte,
Masure, Etienne, Beaugrand, Pivot,
Marsick, Azoulay, Tardieu....
Revue de presse
Agenda
Zoom programme
p9
p 11
p 12
Le divan de Marc-Olivier Fogiel
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Confidentiel
MTV : production de la version française de Ridiculousness ; mise à l'antenne le 5 mai
Selon nos informations, MTV lance la production de la
version française de son format américain à succès
Ridiculousness. Intitulé Ridiculous Made in France, le
programme sera diffusé à partir du jeudi 5 mai à 22h30. Un
lancement majeur pour MTV en France qui n'a pas adapté de
production US depuis Pimp My Ride en 2009.
Dans cette version française de 15 x 22', produite par les
équipes de MTV en France, le présentateur et ses coanimateurs
rechercheront sur internet les meilleures vidéos virales, les
petits moments ridicules qu'on aimerait bien oublier… Ces
séquences hilarantes dénichées sur le web seront commentées
en plateau par une foule de guests.
Créé en 2012, le format originel en est à sa septième saison
et deux autres ont d'ores et déjà été signées. Présenté par le
skateur Rob Dyrdek et ses acolytes, ce show américain est
produit par Jeff Tremaine, le producteur de Jackass et était en
janvier dernier la 2e série la plus regardée sur le câble sur son
créneau de diffusion parmi les ados. En France, il est programmé
quotidiennement en deuxième partie de soirée et fait partie des
meilleures audiences de la chaîne sur les 15-34 ans et 15-24 ans.
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A la Une
Numéro 23 : séance publique du Conseil d'Etat, avec une décision ce mercredi au plus tard
Le Conseil d'Etat rendra ce mercredi au plus tard sa décision sur la requête de Diversité TV France, éditrice de Numéro 23. Celle-ci
demande l'annulation des décisions du CSA portant sur l'abrogation de l'autorisation d'émettre au 30 juin, d'une part, et sur le
rejet de son recours gracieux, de l'autre. Au cours de la séance publique vendredi, la rapporteur publique a recommandé le rejet de
la requête : « La société s'est délibérément placée en situation d'être sanctionnée. » L'avocat de Diversité TV a, quant à lui, qualifié
ces décisions d'« extravagantes ». La sanction est, selon lui, « gravissime ».
Le Conseil d'Etat a tenu vendredi la séance publique sur la
requête de Diversité TV France, éditrice de Numéro 23. Celle-ci
demande d'annuler la décision, prise le 14 octobre par le CSA,
d'abroger l'autorisation d'exploitation de la fréquence
hertzienne avec effet au 30 juin et la décision du 9 décembre de la
même autorité de rejeter le recours gracieux formulé par
l'entreprise auprès d'elle.La juridiction,qui juge en dernière instance,
devra rendre sa décision au plus tard ce mercredi.
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Comme attendu, la rapporteur publique, Laurence
Marion, a recommandé le rejet de la requête de Diversité TV,
et le paiement, par cette dernière, de 3 000 euros au CSA au titre
des frais exposés et non compris dans les dépens. Ses conclusions
ne préjugent pas de la décision finale du Conseil d'Etat.
La rapporteur publique a par ailleurs admis la recevabilité
des interventions des actionnaires historiques de la société,
d'UTH, actionnaire russe entré au capital en octobre 2013 à
hauteur de 15 %, et de NextRadioTV : du fait de ces décisions, le
CSA n'a pas statué sur le projet de rachat de Numéro 23 par le
groupe d'Alain Weill (non encore racheté par Altice), pour
88,3 millions d'euros.
Ce projet était, d'ailleurs, selon elle, « licite »,
puisqu'ultérieur au délai de deux ans et demi fixé par la loi et
« relativement banal dans son principe », avec une valorisation a
priori « conforme » aux cessions réalisées dans le secteur, a-telle considéré. Elle a notamment rappelé les 465 M€ déboursés
par le groupe Canal+ pour racheter Direct 8 et Direct Star au
groupe Bolloré en 2012.
Le Conseil d'Etat « dans la situation embarrassante du "tout
ou rien" »
La sanction est « incontestablement sévère », a admis
Laurence Marion, reconnaissant que le Conseil d'Etat se trouve
« dans la situation embarrassante du "tout ou rien" ». Mais, pour
elle, « la société s'est délibérément placée en situation d'être
sanctionnée ». « La sanction est justifiée », a-t-elle insisté,
l'opinion contraire revenant à « banaliser la décision
d'autorisation » d'exploitation d'une fréquence prise par le CSA.
Rejetant toute fraude dans les agissements de Diversité TV –
« terrain que le CSA ne vous invite pas à emprunter » –, Laurence
Marion a également avoué « [peiner] » à suivre le CSA dans sa
qualification de « fraude à loi », « au demeurant périlleuse ».
Elle a estimé les griefs « suffisamment consistants pour
justifier la sanction de retrait » sur la base de l'article 42-3 de
la loi du 30 septembre 1986. Celui-ci stipule : « L'autorisation
peut être retirée, sans mise en demeure préalable, en cas de
modification substantielle des données au vu desquelles
l'autorisation avait été délivrée, notamment des changements
intervenus dans la composition du capital social ou des organes
de direction et dans les modalités de financement. »
Pour la rapporteur publique, le pacte d'actionnaires conclu
entre PHO holding (Pascal Houzelot) et UTH est « au cœur du
dossier » avec, en « élément aggravant », le fait qu'il ait été
caché au CSA avant de faire l'objet de « réponses évasives voire
inexactes », a-t-elle ajouté, invoquant la « mauvaise foi » de la
société. Elle a notamment cité l'article 4.1 du pacte, qui prévoit
une clause de liquidité « tout à fait classique » au départ, mais
qui positionne l'investisseur (UTH) dans une position « courttermiste » de capital-risqueur, et dont la « matérialisation »
s'est faite avec le projet de rachat par NextRadioTV. Elle a
également considéré qu'il y avait bien « contrôle conjoint » de
Diversité TV entre PHO Holding et UTH.
Laurence Marion a évoqué le rejet par le CSA du recours
gracieux, malgré l'engagement de Diversité TV sur les deux
points litigieux (modification du pacte d'actionnaires,
renoncement à la vente à NextRadioTV), comme le Conseil lui en
avait laissé la possibilité dans sa première décision. Elle a estimé
que cette porte ouverte « ne conditionnait pas, au sens juridique
du terme, la sanction de retrait ». Tout en avouant qu'elle avait
elle-même été troublée par « cette circonstance ».
« Obtenir le droit d'exploiter une fréquence [attribuée
gratuitement] ne constitue pas, comme cela a pu être écrit dans
la presse, un "jackpot" […]. Il nous semble, au contraire, qu'elle
"oblige" au sens premier du terme et qu'une des missions du
régulateur est précisément de s'assurer que les conditions qu'il
a posées lors du choix de l'opérateur sont respectées », a-t-elle
considéré.
« S'il n'y a pas de fraude, il n'y a rien »
Pour Maître Sureau, représentant de Diversité TV, les
décisions du CSA sont « extravagantes », liées à une « cession
jugée scandaleuse » alors que l'autorité avait tout pouvoir de
refuser de l'agréer. Un retrait d'autorisation sans mise en
demeure est « gravissime », puisqu'il entraîne « la mort
économique du titulaire, de l'entreprise » et le chômage de
ses salariés, a-t-il souligné. Il a estimé que les raisons invoquées
ne tenaient pas la route, ni en termes de fraude, « non retenue »,
ni de pluralisme.
« L'idée centrale » tourne autour d'UTH, qui cacherait
« quelque chose de louche ». « S'il n'y a pas de fraude, il n'y a
rien », a-t-il insisté, assurant que la transmission du pacte
d'actionnaires au CSA n'avait rien d'obligatoire, que la clause
de liquidité était « normale » et qu'il n'y avait « aucun concert,
aucun contrôle conjoint ». Pour l'avocat, la structure
capitalistique de Diversité TV n'a pas bougé avec, toujours,
« 85 % du capital aux mains du management » ; « UTH a mis
10 M€ et tient à protéger son investissement, c'est normal. »
« Il serait déraisonnable d'avoir une vision si intégriste de la
stabilité [du capital] », a-t-il jugé. Il a considéré que cela aurait
« une portée considérable » sur le secteur audiovisuel qui
« [plongerait] dans l'incertitude. Tout ça pour un actionnaire à
15 % ! » : « Aucun acteur du secteur n'aurait pu imaginer que la
présence d'un actionnaire minoritaire puisse amener cette
sanction dramatique. »
Maître Sureau, pour qui « il est difficile d'admettre un retrait
d'autorisation pour une opération parfaitement légale », a
demandé au Conseil d'Etat d'annuler les décisions du CSA et
de « demander [à celui-ci] de faire correctement son travail ».
« Un projet spéculatif et non éditorial »
L'avocat du CSA a fait valoir un pacte d'actionnaires
« dissimulé » qui a conduit à la mise en vente de la société dès
le délai légal tombé, et qui donnait « des prérogatives tout à
fait exorbitantes pour un actionnaire à 15 % », comme une
minorité de blocage et des pouvoirs de décision sur les
dépenses non prévues dans le business plan. Pour lui, ce pacte
ne reflétait « aucune intention pérenne » et avait pour objectif la
sortie du capital.
Il s'agissait bien « d'un projet spéculatif et non d'un projet
éditorial », a-t-il souligné, rappelant que la chaîne avait « très
imparfaitement respecté » ses engagements, « comme un
signe que le projet était de [la] laisser vivoter jusqu'à
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la première occasion [de vente] ». L'intérêt du public, c'est
de « dissuader les spéculations sur le domaine public », a insisté
l'avocat. Il s'agit pour lui d'un « usage abusif » d'une
autorisation.
considérables », a-t-il ajouté, rappelant « le besoin de
sécurité juridique des opérateurs ».
« Une utilisation dévoyée » de l'article 42-3
Maître Haas a pris la parole en dernier : il représentait à la
fois les investisseurs historiques et UTH, ce qui est, « en soi,
significatif de leur parfaite communauté d'intérêt et invalide
l'idée d'un pacte avec des clauses exorbitantes » pour
l'actionnaire russe, a-t-il d'emblée déclaré, rappelant que la
sanction aurait « pour effet de ruiner leurs investissements ».
Alors que les missions du CSA sont « le respect du pluralisme et
l'intérêt du public, […] il ressort du débat que le pluralisme
n'est pas en cause, [ni] l'intérêt du public », a-t-il estimé. Le
changement capitalistique n'a eu « aucun impact sur la ligne
éditoriale et n'a pas affecté les téléspectateurs ». Or, pour lui,
« paradoxalement », c'est la décision même de sanction du CSA
qui va « affecter le pluralisme et porter atteinte à l'intérêt du
public » en faisant « taire la voix distinctive de Numéro 23 ».
Sur la question d'une éventuelle volonté de vendre la fréquence
à peine celle-ci obtenue, l'avocat a considéré que le CSA n'avait
pas un « rôle de censeur moral, de gendarme des affaires ». Or,
l'analyse du contrôle capitalistique ne peut se faire que si cela
« affecte la mission du CSA ». « Ce qui est en cause ici, c'est la plusvalue par actionnaire. Cela ne relève pas du CSA », a-t-il insisté.
Le Conseil regarde « par le petit bout de la lorgnette », a-t-il
considéré, soulignant que les plus-values n'avaient « rien de
mirobolant » : 13 M€ pour un investissement de 10 M€ du côté
d'UTH. « Certes, c'est un retour sur investissement correct, mais
qui n'a rien d'indécent. » Il n'a en revanche pas donné les plusvalues réalisées par les autres actionnaires.
Maître Haas a demandé l'annulation des décisions.
Pour Maître Molinié, représentant de NextRadioTV, les
conclusions de la rapporteur publique sont une « tentative
de sauvetage » des décisions du CSA, en en proposant « une
réécriture ». Alors que la fraude a été exclue, elles font « une
utilisation dévoyée » de l'article 42-3. Quant à la question des
modifications substantielles des données originelles du projet,
« le CSA se l'est posée. Ma cliente avant lui », a-t-il expliqué,
rappelant que le projet de rachat de Numéro 23 avait fait l'objet
d'une étude d'impact au CSA avec un avis « très favorable ».
« C'est un opérateur avisé : le dossier a été regardé dans les
moindres détails » et « par de grands spécialistes » : « Les
modifications capitalistiques sont parfaitement normales et
ne traduisent pas d'instabilité. » Il a également mis en avant
l'activité d'UTH, éditeur de chaînes en Russie et « partenaire de
Disney » dans le pays. Pour Maître Molinié, « les thèses du CSA
ne tiennent pas » au regard de l'opération finale (le rachat de la
chaîne) qui avait « besoin précisément de l'agrément du
[Conseil] ». Celui-ci n'avait qu'à « dire "non" à ce projet ».
Selon lui, les besoins de financement des chaînes « pour
financer les obligations » pouvaient conduire à se rapprocher
d'un investisseur. Suivre le raisonnement de la rapporteur
publique revient, selon lui, à « infléchir la jurisprudence, déjà
pas toujours facile à suivre. Et à [empêcher] toutes
modifications telles qu'elles sont indispensables à ces
sociétés de l'audiovisuel qui ont des besoins financiers
Le CSA n'a pas un « rôle de censeur moral »
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Institutionnel
PPL Indépendance des médias : plusieurs des amendements déposés concernent le CSA
Seize amendements ont été déposés par Catherine MorinDesailly, présidente de la commission de la Culture, de
l'Education et de la Communication du Sénat et rapporteur de
la proposition de loi (PPL) relative à l'indépendance des
médias. Ils seront examinés en commission ce mercredi à
partir de 9h30, selon l'agenda prévisionnel du Sénat. Un certain
nombre d'entre eux concernent le rôle du CSA.
L'article 2 du texte voté en première lecture à l'Assemblée
nationale, qui fait polémique chez les éditeurs et chez certains
syndicats (dont le SNJ), pourrait ainsi être remanié. Un
amendement indique que le CSA « veille à l'honnêteté,
l'indépendance et le pluralisme de l'information et des
programmes », au lieu de les « garantir ». « L'action de veiller est
considérée comme plus conforme à la mission du régulateur
qui repose sur un contrôle a posteriori », précise l'exposé des
motifs, alors que le terme « garantit » ferait davantage référence
à un contrôle ex ante.
Cet amendement propose aussi de supprimer la phrase qui
laisse penser que le CSA pourrait devenir un arbitre entre les
journalistes et leurs employeurs. « Une telle évolution
constituerait en effet une atteinte au fonctionnement normal
des rédactions », souligne l'auteur de l'amendement.
En cas de manquements constatés, un amendement
recommande par ailleurs d'éviter que le rapport annuel du CSA
n'entre trop dans les détails et que le Conseil privilégie une
analyse globale des difficultés rencontrées, conformément à
son esprit de régulation.
Des comités de déontologie indépendants
Un autre amendement préconise de rebaptiser « comité de
déontologie indépendant » le « comité relatif à l'honnêteté, à
l'indépendance et au pluralisme de l'information et des
programmes », adopté par les députés. Cette appellation
« préserve la compétence du CSA pour apprécier
l'indépendance des comités ». Il est aussi proposé de resserrer
la possibilité de saisine des comités de déontologie. Alors que
le texte adopté en première lecture prévoyait que « toute
personne » pouvait saisir les comités, un amendement limite ce
droit à la société des journalistes (SDJ).
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Catherine Morin-Desailly propose aussi de modifier les
modalités de nomination des membres des comités de
déontologie, dans un amendement qui vise à « clarifier les
responsabilités respectives de la radio ou télévision et du
CSA ». Si la nouvelle formulation était validée par les sénateurs,
le CSA conserverait la responsabilité de veiller à l'indépendance
des comités de déontologie, en ce sens qu'il disposerait d'un
droit de regard sur les nominations et même d'un droit de veto
sur les personnalités qui seraient soumises. Ce droit devrait être
exercé dans les deux mois et justifié par un avis motivé.
En revanche, les membres des comités de déontologie
seraient nommés par les conseils d'administration ou
conseils de surveillance des groupes audiovisuels. Il s'agit
ainsi « d'assurer la légitimité de la décision et de rappeler la
nécessité pour les administrateurs de veiller au respect de
l'indépendance de l'information et des programmes ». Le
processus de nomination serait donc conduit à travers « un
dialogue entre la société et le CSA, chacun ayant ses propres
responsabilités ».
Nouvelle échéance au 1er juillet 2017
Compte tenu du nombre de comités de déontologie à
constituer et du nombre de conventions à modifier, plusieurs
amendements préconisent de modifier les délais de mise en
œuvre de la future loi. Initialement prévus dans un délai de
6 mois à compter de la promulgation de la loi, la rapporteur
propose de les fixer au 1er juillet 2017, soit la même date que
celle prévue à l'article 1 de la PPL pour la mise en œuvre des
chartes de déontologie.
e-sport : plusieurs propositions pour favoriser la diffusion des compétitions à la télévision
La diffusion audiovisuelle des compétitions d'e-sport
peut être favorisée par un cadre législatif et réglementaire
adapté, indique le rapport intermédiaire E-sport : la pratique
compétitive du jeu vidéo remis jeudi à Axelle Lemaire,
secrétaire d'Etat au Numérique, par ses auteurs, le sénateur
Jérôme Durain (groupe socialiste) et le député Rudy Salles
(UDI). Ces derniers font part d'un certain nombre de
propositions, qui pourraient faire l'objet d'amendements, à
l'occasion de l'examen en première lecture au Sénat du projet
de loi pour une République numérique.
Les auteurs du rapport préconisent notamment de donner
au CSA un nouveau rôle et de l'autoriser à délibérer pour
définir les conditions dans lesquelles la diffusion d'une
compétition de jeux vidéo ne constitue pas une publicité
dissimulée. « Dans le domaine sportif, le CSA a développé une
politique de tolérance particulière, permettant de montrer à
l'écran les marques présentes sur les maillots ou les publicités
visibles autour du terrain de jeu. Cela facilite le financement
des acteurs du sport professionnel (et par ricochet, du sport
amateur) », font-ils valoir. Les deux parlementaires estiment
qu'une politique analogue pourrait être définie concernant les
compétitions d'e-sport « pour en faciliter la diffusion sur des
canaux audiovisuels autres qu'internet ».
Elargissement du droit à l'information
Les rapporteurs estiment par ailleurs que le droit à
l'information, qui autorise les médias à diffuser des courts extraits
de compétitions sportives, devrait être étendu aux compétitions
d'e-sport : « Cela permettrait une diffusion plus large de cette
pratique, en maîtrisant les risques encourus par les diffuseurs. »
Le mode de classification devrait aussi être adapté. Lors de
la diffusion d'une compétition de jeu vidéo à la télévision, seules
des images issues du mode multijoueur sont diffusées, et pas
des images venant de la trame scénarisée constituant le jeu de
base susceptibles d'être choquantes pour les mineurs. Le label
« PEGI » (Pan European Game Information), qui permet
d'évaluer l'âge auquel est adapté un jeu vidéo, ne devrait pas
être transposé tel quel. Le rapport préconise que le CSA
distingue explicitement la classification PEGI des jeux vidéo
et la classification des images tirées des compétitions les
utilisant comme support.
La France, 7e marché mondial en valeur
Selon des chiffres cités dans le rapport intermédiaire, la
France est le 7e marché mondial en valeur pour l'e-sport,
avec 2,7 milliards de dollars (2,4 Md€) de revenus générés en
2014, et le 3e marché européen. « L'enjeu économique est
donc sérieux », soulignent Jérôme Durain et Rudy Salles. Ils
notent par exemple que les compétitions de jeux vidéo
« tombent en France sous le coup de l'interdiction des loteries,
bien que de nombreuses compétitions soient organisées sous
un régime de tolérance administrative ».
Rappelons que plusieurs chaînes de télévision se sont déjà
positionnées sur l'e-sport. L'Equipe 21 a diffusé en novembre la
finale e-sport de la Coupe du monde ESWC (Electronic Sports
World Cup) FIFA 16 et propose depuis fin janvier une émission
E-football League, dédiée à l'e-sport et diffusée chaque
vendredi en prime time. La chaîne a, pour l'occasion, créé son
propre championnat de football sur console de jeux (nos
informations du 8 janvier). Mardi dernier, MyTF1 a diffusé en
direct la finale de la Fifa Interactive World Cup 2016, qui se
déroulait à New York (nos informations du 23 mars).
Fournisseurs d'accès : l'utilisation commerciale des termes « fibre » et « fibre optique » est encadrée
Free et Orange peuvent être satisfaits. Les deux
opérateurs, qui dénonçaient une utilisation abusive du mot
« fibre » par Numericable dans ses publicités – avec plainte
pour « concurrence déloyale » devant le tribunal de commerce
pour le premier –, ont obtenu gain de cause : l'emploi du terme
est dorénavant encadré par un arrêté, publié vendredi au
Journal officiel. Il entrera en vigueur le 1er juin pour les
messages publicitaires et le 1er mars 2017 pour les
documents commerciaux. L'avis – favorable – de l'Arcep a
également été publié vendredi au JO.
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Cet arrêté modifie sur plusieurs points l'arrêté du
3 décembre 2013 relatif à l'information préalable du
consommateur sur les caractéristiques techniques des offres
d'accès à l'internet en situation fixe filaire. Et introduit une
notion jusque-là absente du texte : la « nature du
raccordement jusque dans le logement ». Elle devra être
précisée dans le cadre des informations fournies par
l'opérateur avant toute souscription à l'une de ses offres.
Rappelons que le réseau de Numericable (sur lequel se déploie
maintenant SFR depuis son rachat) propose un raccordement à
la fibre, mais uniquement jusqu'à l'immeuble (FTTB), tandis que
les autres opérateurs vont jusqu'au domicile (FTTH).
Par ailleurs toute publicité ou document commercial
« relatif à une offre utilisant une technologie pour laquelle le
débit ne varie pas significativement en fonction des
caractéristiques du raccordement du consommateur au réseau
fixe ouvert au public », devra dorénavant comporter la
mention « (sauf raccordement du domicile) » s'il associe le
mot « fibre » aux services du fournisseur, alors que le
raccordement final jusqu'au domicile n'est pas réalisé en
fibre, indique l'arrêté.
Sauf pour les messages radiophoniques, cette précision
devra être accompagnée d'une seconde mention indiquant « le
raccordement du domicile n'est pas en fibre optique mais en
[…] », inscrite « dans des caractères suffisamment importants »,
« de façon distincte des autres mentions rectificatives et
légales ».
D'une manière générale, la mention devra figurer à chaque
utilisation « du terme "fibre" ou de l'expression "fibre
optique", associée aux services du fournisseur », et ce « dans
des conditions d'audibilité et de lisibilité au moins égales,
notamment en termes de volume sonore, de taille de caractère
et de couleur », précise le même article.
Mentionner le débit descendant s'il est question du montant
« Ce qui est visé, c'est de bien préciser quand on parle de
fibre ou fibre optique. Il s'agit de bien différencier des cas dans
lesquels le service est fourni par un réseau de fibre optique de
bout en bout, et des cas où le service est fourni par un réseau
qui présente de la fibre et une terminaison qui est en autre
chose », câble ou cuivre, a-t-on résumé dans l'entourage du
ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, à l'origine du
décret. « A la fin, on finit effectivement par fournir un service de
très haut débit au consommateur, mais s'agissant de l'usage du
terme fibre optique, il nous paraissait utile – et c'était aussi une
demande relayée par les associations de consommateurs – de
clarifier la technologie utilisée », a-t-on ajouté.
L'arrêté fixe aussi une nouvelle obligation dans toute
publicité ou document commercial parlant du débit
descendant : faire mention « à proximité immédiate » du débit
montant et cela « dans des conditions d'audibilité et de lisibilité
égales, notamment en termes de volume sonore, de taille de
caractère et de couleur ».
L'arrêté a été cosigné par ministre de l'Economie, de
l'Industrie et du Numérique, la secrétaire d'Etat chargée du
Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie
sociale et solidaire et la secrétaire d'Etat chargée du Numérique.
Audrey Azoulay / Andrus Ansip : maintenir le principe de territorialité, mais améliorer le dispositif
Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la
Communication, et Andrus Ansip, vice-président de la
Commission européenne en charge du marché unique du
numérique, se sont rencontrés la semaine dernière pour évoquer
les grands chantiers à venir : le droit d'auteur et la directive sur
les services de médias audiovisuels (SMA) qui doivent faire l'objet
de premières réformes au second semestre de l'année. Ils « se
sont exprimés en faveur d'un maintien du principe de
territorialité des droits comme principe fondamental pour le
financement de la création et l'avenir des créateurs en Europe,
tout en partageant les mêmes objectifs quant à la nécessité de
faciliter l'accès aux œuvres aux citoyens européens en
mobilité », selon un communiqué du ministère.
Audrey Azoulay a rappelé la position de la France quant à un
droit d'auteur « pleinement en mesure de prendre en compte
les innovations dans les technologies et les usages », alors que la
Commission est parfois tentée de le considérer comme une
entrave. « [Il] doit ainsi continuer à remplir, dans
l'environnement numérique, le rôle essentiel qui est le sien pour
stimuler la diversité culturelle et la créativité et assurer le
renouvellement et la diffusion de la culture et du savoir »,
considère la ministre.
Andrus Ansip a, de son côté, « évoqué les discussions sur le
rôle des grandes plates-formes, la rémunération de la création
et le "partage de la valeur" en ligne ». Audrey Azoulay a indiqué
que le gouvernement français sera « force de propositions »
dans ce domaine, « dans le prolongement du rapport de Pierre
Sirinelli », qui lui a été remis en début d'année. Rappelons que
ce rapport a établi un certain nombre de recommandations
comme la révision de la directive sur le commerce électronique
en préalable à la réouverture de la directive sur le droit d'auteur
ou encore la création d'un statut pour certains « intermédiaires
techniques [plates-formes numériques] » (nos informations du
14 janvier).
Ces nouveaux acteurs du numérique rendent d'ailleurs
« prioritaire », selon la ministre, la révision de la directive SMA
avec, en point de mire, les règles applicables aux nouveaux
acteurs du numérique en matière de protection des mineurs,
de lutte contre l'incitation à la haine et de promotion des
productions audiovisuelles européennes.
www.satellimag.fr
|N° 4699 – Mardi 29 mars 2016|p 06/12
Industrie des programmes
France 2 / Tout Sur l'Ecran : une onzième saison confirmée pour On n'est pas couché
On n'est pas couché (ONPC) sera présent pour une onzième
saison sur France 2, a indiqué vendredi la société de
production, Tout Sur l'Ecran. « Nous nous attachons à faire de
cette nouvelle saison, placée sous le sceau de la présidentielle,
une année encore plus riche, plus intense et toujours plus au
cœur de la société, tant sur le plan politique que culturel »,
indique-t-elle dans un communiqué.
« Je n'hésitais pas à rester sur France 2, j'hésitais à
continuer On n'est pas couché », a indiqué Laurent Ruquier sur
Europe 1, pour contrer les rumeurs qui circulaient depuis
quelques semaines. L'animateur a d'ailleurs précisé qu'il n'avait
reçu aucune proposition concrète de TF1 et M6. La
composition de l'équipe de chroniqueurs de la saison 11 n'est
pas encore arrêtée : « Je ne sais pas si Léa Salamé va rester la
saison prochaine. […] Cela n'a pas encore été décidé. » En cas
de départ de la chroniqueuse, le choix de Laurent Ruquier ne
devrait pas se porter sur les personnalités parfois évoquées,
comme Roselyne Bachelot ou Daniel Cohn-Bendit. « Je pense
que je prendrai des intervenants plus jeunes. […] Tous les
médias ont besoin d'un coup de rajeunissement », a-t-il justifié.
Laurent Ruquier a aussi évoqué le projet d'une rediffusion
condensée de l'émission le dimanche après-midi : « C'est dans
les tuyaux, mais ce n'est pas moi qui m'en mêle. » On pourrait
aussi le retrouver le mardi soir sur France 2 pour une émission
sur le cinéma qui s'intéresserait aux sorties du lendemain.
« C'est un des projets », a-t-il assuré. Avant d'ajouter : « Ce qui
est vrai, c'est que je ne souhaite plus que l'on me confie des
prime le samedi soir. »
La 10e saison d'ONPC a enregistré ses meilleures performances
depuis sa première saison en 2006-2007, en réunissant en
moyenne 1,7 million de téléspectateurs, pour une part
d'audience à 24 % en moyenne, précise Tout Sur l'Ecran.
Apple : la firme va coproduire sa première série, autour de « l'économie des applications »
Apple a annoncé la semaine dernière, par la voix de son viceprésident Eddy Cue interrogé dans le New York Times, qu'elle
allait produire sa première série télévisée sur le thème de
« l'économie des applications ». La firme coproduira cette « nonscripted » série avec le chanteur Will.i.am ainsi que les producteurs
Ben Silverman (Marco Polo) et Howard T. Owens (MasterChef).
« L'une des choses qui ont toujours été extraordinaires avec
l'App Store, ce sont les idées formidables qu'ont eues les gens
pour fabriquer et concevoir toutes sortes de choses », s'est
contenté d'annoncer le vice-président pour décrire ce nouveau
projet qui devrait être diffusé sur l'Apple TV, l'iPad et l'iPhone, à
une date pour l'heure inconnue.
« Nous n'allons pas nous lancer tout d'un coup dans la
production de films ou de séries », a pourtant souligné Eddy Cue
auprès du quotidien américain alors que des rumeurs circulaient
déjà depuis un certain temps. En septembre dernier, Variety
rapportait en effet que la firme de Cupertino avait engagé des
discussions avec des dirigeants d'Hollywood pour sonder leur
intérêt à l'aider à s'engager sur la voie de la production de
fictions (nos informations du 2 septembre 2015).
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Chaînes hertziennes historiques
M6 / Euro 2016 : lancement d'une campagne participative « Tous fans des Bleus »
M6 a lancé vendredi une campagne participative « Tous
fans des Bleus avec M6 » qui sera diffusée à l'antenne et
déclinée en plusieurs versions, a indiqué la chaîne dans un
communiqué. La campagne a débuté avec la diffusion d'un film
de 60 secondes mettant en scène des supporters de l'équipe de
France, encourageant les Bleus sur le titre Cosmo de Soprano.
Les internautes et téléspectateurs qui veulent participer à cette
campagne sont invités à déposer leurs vidéos sur Instagram
avec le hashtag #InstaM6. « Les meilleures vidéos se
retrouveront sur 6play et pourront faire partie des prochaines
versions du film, qui seront diffusées sur M6 jusqu'à la fin de
l'Euro », précise M6.
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Internet
AwesomenessTV / Endemol Shine Group : lancement de cinq versions localisées, dont la France
AwesomenessTV, le réseau américain de chaînes YouTube
(MCN) pour adolescents, a officialisé le lancement de versions
localisées en France, au Royaume-Uni, en Espagne,
Allemagne et au Brésil, déploiement qui avait été annoncé au
MipCom 2015 (nos informations du 7 octobre). Cette filiale de
DreamWorks Animation et du groupe Hearst a enclenché
l'initiative, en partenariat avec Endemol Shine Group.
Outre cinq versions linguistiques proposées, chaque offre
locale met en ligne des contenus originaux. Ainsi,
AwesomenessTV France promet à la génération Z de retrouver
« challenges, talk-shows, délires, tutos [tutoriels], make-up, et
plein d'autres vidéos ». Accessible également sur Instagram,
Twitter, Facebook et Snapchat, la chaîne promeut une
« team » française composée des youtubeurs SoUrbanGirl,
Mademoiselle Gloria, Théo Gordy, Tinkabebeauty et Anthonin.
Mademoiselle Gloria (774 000 abonnés) et SoUrbanGirl (179 000
abonnés) présentent notamment l'émission Fashion Détective,
dans laquelle des filles et des garçons testent des produits
originaux ou « DIY » (Do It Yourself) en donnant leur avis. Mise en
ligne le 24 février, AwesomenessTV
Edité par Fréquences, membre du Spiil – Sarl au capital de 10 000 € – Commission paritaire : 1219 W 90061 – Satellifax, 9, rue Charlot 75003 Paris – www.satellifax.com – Twitter : @satellifax –
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|N° 4699 – Mardi 29 mars 2016|p 07/12
France affiche 72 714 abonnés et 1 492 571 vues.
Ces chaînes locales programment aussi, en version doublée,
d'autres émissions populaires du réseau aux Etats-Unis comme
Celebstagram, Hey Guys, Top 10 With JennxPenn, Life Hacks, Hey
Guys, It's Meg! ou encore IMO. La philosophie du MCN peut se
résumer à une citation de son fondateur et directeur général, Brian
Robbins, lors des Digital Fronts du MipTV 2015 : « Les adolescents
actuels ont changé la façon dont chaque génération avant eux
consommait des contenus. Pour ces jeunes téléspectateurs la
télévision traditionnelle est morte, pas agonisante, morte. »
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International
Al-Jazeera : 500 nouveaux licenciements, principalement au Qatar ; Al-Jazeera English épargnée
Le groupe de télévision qatari Al-Jazeera, qui fêtera en
novembre son 20e anniversaire, va effectuer 500 nouveaux
licenciements à travers le monde, « dont une majorité au
Qatar », a-t-il annoncé dimanche. Ces 500 postes supprimés
s'ajoutent aux 700 autres appelés à disparaître avec la chaîne
Al-Jazeera America qui mettra la clef sous la porte dans un
mois, selon une annonce faite mi-janvier (nos informations du
14 janvier). Au total, le nombre d'employés du groupe passera
d'environ 5 200 à 4 000, soit une réduction d'effectifs de plus
de 20 %.
indiqué dimanche qu'Al-Jazeera English serait épargnée par
ce plan de départs.
Le réseau d'information qatari diffuse dans plusieurs
langues. Il dispose de près de 80 bureaux à travers le monde et,
selon la chaîne, Al-Jazeera English est reçue chaque jour dans
270 millions de foyers. Al-Jazeera Arabic compte 27 millions de
téléspectateurs quotidiens et la chaîne en ligne AJ+ a
comptabilisé quelque 1,2 milliard de vues depuis son lancement
en septembre.
L'effondrement des prix du pétrole et du gaz en cause
La plupart des départs ne concerneraient pas des journalistes
Selon un responsable, 60 % des licenciements, soit
300 emplois, pourraient concerner le personnel basé au
siège de Doha. Le directeur général par intérim d'Al-Jazeera,
Mostefa Souag, a assuré que les suppressions de postes étaient
destinées à « optimiser » la productivité et à « faire évoluer le
travail [de la chaîne] afin qu'elle conserve une position de
leader ».
Il a été précisé que les premiers licenciements pourraient
intervenir dès la semaine prochaine et que la plupart ne
concerneraient pas des journalistes. Des employés ont
Fondée il y a près de vingt ans par le gouvernement du Qatar,
Al-Jazeera continue d'avoir une audience significative dans le
monde arabe, bien que celle-ci ait apparemment baissé ces
dernières années au profit d'autres chaînes qui ont fait leur
entrée sur le marché.
Les suppressions d'emplois ont été annoncées au moment
où le Qatar, un gros producteur de gaz mais également de
pétrole, fait face à un effondrement des prix de ces sources
d'énergie.
L'émirat prévoit un déficit budgétaire de plus 12 milliards de
dollars (10,7 Md€) en 2016, le premier en quinze ans.
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Disparition
Alain Decaux : disparition à 90 ans de celui qui incarna durant 50 ans l'Histoire à la TV et la radio
L'écrivain Alain Decaux, qui a incarné pendant près de
cinquante ans l'Histoire à la radio et à la télévision, est
décédé dimanche à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, à l'âge
de 90 ans, a annoncé son épouse, Micheline Pelletier-Decaux.
Elu à l'Académie française en 1979, ministre de la Francophonie
du gouvernement Rocard (1988-1991), ce grand conteur et
vulgarisateur a lancé et animé plusieurs émissions devenues
cultes.
En 1951, il crée La tribune de l'Histoire à la radio (diffusée de
1951 à 1997, notamment sur France Inter). En 1956, c'est le tour
de la télévision avec La caméra explore le temps (avec Stellio
Lorenzi et son complice André Castelot) pour la RTF, puis la 1re
chaîne de l'ORTF, qui ne s'arrêtera que dix ans plus tard. De 1969
à 1981, dans Alain Decaux raconte (2e chaîne/Antenne 2), puis
de 1981 à 1988 dans L'histoire en question (A2), puis Le dossier
d'Alain Decaux (A2) et Alain Decaux face à l'Histoire (TF1), il
occupe le petit écran chaque mois pendant une heure, traitant
d'un personnage ou d'un événement historique.
Né le 23 juillet 1925 à Lille, ce fils d'avocat a étudié le droit à
Paris et suivi des cours d'Histoire à la Sorbonne, sans se soucier
d'obtenir un diplôme. Il publie son premier livre, Louis XVII
retrouvé, en 1947 et est couronné par l'Académie française trois
ans plus tard, pour son second ouvrage, Letizia. En 1960, il fonde
la revue Histoire pour tous et va collaborer à de nombreux
journaux et revues. Dialoguiste du film Les misérables (1982) de
Robert Hossein, avec qui il aura une intense collaboration
artistique, il est aussi biographe de Victor Hugo et admirateur
d'Alexandre Dumas, à qui il consacre en 2010 un Dictionnaire
amoureux, et de Sacha Guitry, dont il était l'ami intime.
Président de la SACD
Alain Decaux a été en 1973 le premier président, élu au
titre de la télévision, de la SACD. En 1989, il a été nommé
coordonnateur de la politique télévisuelle extérieure française.
Depuis 1999, il existe un prix Alain-Decaux de la francophonie.
Marié deux fois, père de trois enfants, il a été élevé en 2014 à la
dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.
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|N° 4699 – Mardi 29 mars 2016|p 08/12
Nominations, mouvements
Groupe Canal+ : Jacques du Puy intègre le directoire, qui passe à quatre membres
Jacques du Puy, président de Canal+ Overseas, intègre le
directoire du groupe Canal+,a indiqué vendredi La Correspondance
de la presse. Ce dernier rejoint donc Jean-Christophe Thiery,
président du directoire, Maxime Saada, directeur général, et
Grégoire Castaing, directeur financier. Le directoire du groupe
Canal+ était jusqu'à présent composé de trois membres.
Dentsu Aegis Network : arrivée d'Erik de Winter (ex-Endemol Shine Group)
Le groupe Dentsu Aegis Network vient de recruter l'ancien
directeur des achats de formats d'Endemol Shine Group, Erik de
Winter, afin d'ouvrir un bureau The Story Lab à Amsterdam.
The Story Lab est la cellule innovation-contenus d'Amplifi,
entité de trading du groupe japonais.
Selon nos informations, Julien Lefèvre, directeur de The
Story Lab à Paris, a par ailleurs été chargé d'aider et
accompagner les bureaux européens qui souhaitent s'ouvrir
et se développer. Ce sera d'ailleurs le sujet d'une journée de
travail, le 8 avril, avec des représentants des bureaux Allemagne,
Espagne, Portugal, Russie et Hollande.
Rappelons que Sylvia Tassan Toffola, ex-directrice générale
(CEO) d'Amplifi France, a fait son retour à TF1 Publicité comme
directrice déléguée aux opérations commerciales (nos
informations du 18 mars). Avec Julien Lefèvre, elle avait vendu à
TF1 le jeu de dépassement de soi, actuellement en tournage,
Ninja Warrior, dont Dentsu Aegis Network a acquis les droits
pour l'Europe (nos informations des 1er décembre et 11 janvier).
Son remplacement est en cours.
________________________________________________________________________
Audiences
Italie : excellent démarrage pour Come fai sbagli, adaptation de Fais pas ci, fais pas ça, sur la Rai 1
Come fai sbagli, adaptation italienne de Fais pas ci, fais
pas ça, a enregistré un très beau démarrage sur la Rai 1 : la
première diffusion, dimanche 20 mars à 21h30, a été suivie par
4,2 millions de téléspectateurs (16,7 % de pda), « un record
d'audience pour [cette] case », a indiqué vendredi le groupe
Elephant. Celui-ci est à l'origine du feuilleton de France 2, avec
sa filiale Elephant Story, et tout autant de son adaptation
transalpine : elle a été menée par la filiale Elephant Italia, avec
la Rai Fiction et PayperMoon Italia.
La Rai 1 diffusera l'ensemble de la première saison en six
semaines. Dans cette version, les Bouley et Lepic ont laissé place
aux familles Spinelli et Piccardo. « Les traits et caractères des
personnages sont cependant conservés », précise l'entreprise.
______________________________________________________________________
Distinctions
Légion d'honneur : plusieurs personnalités du monde des médias distinguées
Plusieurs personnalités du monde des médias ont été
nommées ou promues dans l'ordre national de la Légion
d'honneur, à l'occasion de la promotion de Pâques.
Parmi celles-ci, voici celles que nous avons relevées :
Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la
Communication de 2002 à 2004, Jacques Perrin, comédien,
réalisateur et producteur (Galatée Films), et le journaliste
Pierre Bénichou (Les grosses têtes sur RTL) ont été promus au
grade de commandeur.
Ont été promus au grade d'officier : le comédien Pierre Arditi,
le linguiste Alain Rey (La bande originale sur France Inter).
Par ailleurs, ont été faits chevaliers : Gérald-Brice Viret,
directeur général des antennes du groupe Canal+ et directeur de
Canal+, le réalisateur Philippe Faucon et la productrice
Elisabeth Lenchener (Elisabeth Lenchener Films).
_______________________________________________________________
Au fil des tweets...
VSDL's tweets : Ronez, Aliagas, Youn, Normand, Leclercq, Lecomte, Masure, Beaugrand, Pivot, Marsick, Azoulay, Tardieu...
Une sélection, parfaitement arbitraire, de tweets qui nous ont amusés ou instruits. Ou pas. L'orthographe et la syntaxe d'origine
sont conservées… sauf exception charitable !Vos avis, vos suggestions : [email protected] ou @joelwir ou @satellifax
@LGDM_Officiel TF1 pense à une
quotidienne : "De 5 à 7 avec Arthur", un
talk-show pour concurrencer #TPMP
#LGDM @Arthur_Officiel
@LGDM_Officiel JOURNAL DES MEDIAS
– Vincent Lagaf a annoncé qu'il quittait
définitivement la télévision #LGDM
@tomjoubert
@ronez Selon le dessin, l'affiche du
@FestivalAvignon présente plutôt un âne ou
un mulet : longues oreilles, pas de garrot
@ronez Ou alors si c'est un cheval, il est
bien raté. #TweetPrecedent
@Leblogtvnews Michel Field de retour le
temps d'1 émission sur TF1 :Au fil de la nuit.
Nuit du 11 au 12 avril.Promo de son roman.
@nikosaliagas deux artistes drôles,
sensibles
@michelelaroque
@michaelyoun dans #SDC samedi 11h
@europe1 #lefantomedecanterville
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|N° 4699 – Mardi 29 mars 2016|p 09/12
@MichaelYoun Aller chez Nikos c'est
comme retrouver au café un pote pas vu
depuis 1 an et se dire "faut qu'on se voit
+ souvent"
@Normand_Chloe @EliseLucet fait
tellement trembler les dircoms que
@strategies1 leur donne des règles à
suivre #CashInvestigation
@vinceleclercq #MutationNumérique :
+ tu es jeune, + tu aimes le #streaming, –
tu t'abonnes aux chaines payantes
classiques
@Satellifax Chez Carrefour Market ce
matin, il reste des adaptateurs TNT HD.
Et pas chers : 19,90 ou 24,90 €
@sanjaydhumieres Satellifax Bravo
pour la pub gratuite ! Et chez
@AUCHAN_France ou @Monoprix vous
en avez trouvé ?
@D8TV Téléchargez l'app @WeAreTV
pour tenter de gagner un iPad (par jour)
et réagir à @TPMPofficiel en direct !
@PLechevallier #SVOD : 84 films
français sur 13 500 programmes sur
@NetflixFR : hey, personne n'aime le
french cinema ?
@W_Chloe Fun fact : il y a désormais
plus de films français sur Netflix US que
sur Netflix France
@lnlecomte Merci @pernautjp d'avoir
fait un petit détour par le plateau de
@LCImatin !
@fipradio Le 29 mars 1964 naissait
Radio Caroline, #CestMagnifip y consacre
son émission [mardi] à 20h [disponible
en podcast sur le site NDLR]
@celou_celou @PPDA c'est en
regardant Vol de nuit que j'ai voulu lire
Jim Harrison. Merci de m'avoir fait
découvrir ce grand auteur.
@NamiasRobert
Selon
Ruquier
"Hollande et Sarkozy ne vont pas à Onpc
parce qu'ils ne sont pas très courageux".
Il a un peu pété les plombs ce garçon!...
@HSkalap Énorme reportage de Guy
Lagache sur @D8TV ! Excellent comme
d'hab!Impatient de voir le prochain numéro
@xgandon @ptoleme20 @Cyrilhanouna
@Bruno_Masure Chère @Anne_Hidalgo
pourquoi ne pas mettre ce soir la Tour
Eiffel aux couleurs du Pakistan ? Les
morts ne se valent pas…
@D8TV Face à face intense entre
@ophmeunier et @bchameroy jeudi à
21h dans #LJBC ! http://www.d8.tv/
@julienbellver Le JT de France 2
positive : baisse du déficit, augmentation
des investissements étrangers en France
@AAzoulay Les musées du monde entier
dévoileront dès demain des contenus
exclusifs pour la #MuseumWeek ,
événement né en France
@lmarsick Non mais WTF il va toutes les
embrasser le #bachelor ? Quelle honte....
@lmarsick Mais y'en a pas une qui va
dire non ? #bachelor @nt1
@lmarsick Mais jetez lui les roses au
visage les filles !!!! #Bachelor @nt1
@lmarsick #décès Ce soir le #bachelor
sur @nt1 a tué l'amour.
@alainjuppe Alain Decaux aimait la
belle langue française qu'il parlait avec
élégance et militait pour une
francophonie vivante et moderne.
@jeromegodefroy Je vous parle d'un
temps où, à la radio-télé, #AlainDecaux
était plus populaire que ne l'est
aujourd'hui #Hanouna.
@AAzoulay La voix passionnée et
singulière d'Alain Decaux s'est éteinte. Il
a incarné avec panache l'ambition d'une
histoire pour tous.
@TardieuCh Bouleversé d'apprendre la
mort d'Alain Decaux, un passeur
d'histoire exceptionnel. Tant de jeunes
ont aimé l'Histoire grâce à lui. RIP !
@bernardpivot1 Alain Decaux à la
télévision, c'était un pensionnaire de la
Comédie française dans le rôle de Malet
et Isaac.
@bernardpivot1 Qui, plus tard, saura
raconter à la manière d'Alain Decaux les
massacres de Charlie Hebdo et du
13 novembre ?
@bernardpivot1 Les djihadistes ont
réussi le tour de force de redonner de la
légitimité aux paroles de la Marseillaise.
@Stayhappy @Europe1 @SamuelEtienne
j'aime mais n'avait-il pas abandonné le
journalisme pour "questions pour un
champion" ? j'ai loupé quelque chose ?
@SamuelEtienne Je n'abandonne
jamais ;)
@M6 Nous étions 3,8 millions de grands
enfants devant #Ratatouille hier sur M6 :
merci à tous ! Et bon lundi de Pâques
@Tof_Beaugrand Et ben voilà, pour des
raisons que j'ignore je découvre que
mon
compte
@facebook
est
désactivé ??! Ils sont fous ! Je suis certifié
en plus
@TardieuCh #RosalieBlum un véritable
petit bijou Cinematographique. Encore
une réussite de pour Charles Gilibert
(Tweets relevés les vendredi 25,samedi 26,
dimanche 27 et lundi 28 mars)
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Revue de presse
Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne, télévision, radio), en complément de nos
propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés
comme reflétant les vues de notre rédaction.
Vivendi : vers un rachat de la société de production italienne Cattleya ?
(Investir, vendredi 25 mars)
[Alors que les rumeurs circulent sur un rapprochement entre
Vivendi et Mediaset dans le secteur de la production, mais que le
groupe italien n'est pas vendeur de Mediaset Premium.]
[…] Dans ce contexte, un rachat de la société de production
Cattleya serait logique. Fondée et dirigée par Riccardo Tozzi, elle
est connue pour avoir produit la série télévisée Gomorra (sur la
mafia napolitaine). Cattleya, de taille modeste (40 à 50 millions
d'euros de chiffre d'affaires), compte parmi ses actionnaires le
groupe De Agostini, contrôlé par les familles Boroli et Drago. De
Agostini est déjà associé à Vivendi depuis le rapprochement
entre sa filiale Zodiak et Banijay (Stéphane Courbit). Le nouvel
ensemble détient le deuxième catalogue européen de
programmes télévisés derrière Endemol Shine. […]
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[email protected] – www.satellifax.com – 21e année de publication. Reproduction interdite © 2016 Fréquences
|N° 4699 – Mardi 29 mars 2016|p 10/12
Banijay Group : Stéphane Courbit va faire un gros chèque à Hanouna, Nagui & Cie
(Jamal Henni, BFM Business, lundi 28 mars)
Cyril Hanouna, Nagui, Alexia Laroche-Joubert sont déjà
riches. Mais ils vont le devenir plus encore. Ces animateurs ont
déjà touché un premier gros chèque lorsqu'ils ont vendu leur
société de production à Stéphane Courbit [président de Banijay
Group]. Mais ils vont toucher de jolis chèques supplémentaires.
En effet, le contrat de vente prévoyait un paiement en
plusieurs versements : une première tranche lors du rachat, puis
d'autres tranches étalées sur les cinq à dix ans suivant le rachat.
Le montant de ces tranches ultérieures n'est pas fixé à l'avance,
mais dépend des résultats enregistrés. En clair, plus la société
de production se porte bien et plus les chèques subséquents
sont conséquents. Un tel système – appelé earn out – permet de
maintenir la motivation de l'animateur après le rachat.
Revers de la médaille : l'animateur, une fois son earn out
empoché, peut avoir tendance à travailler moins, voire à partir
ailleurs… Au total, Stéphane Courbit a promis de tels chèques à
une dizaine de sociétés de production : les trois qu'il a rachetées en
France (H2O de Cyril Hanouna, Air Production de Nagui et Banijay
France d'Alexia Laroche-Joubert), mais aussi les sociétés acquises
à l'étranger (Australie, Espagne, Etats-Unis et Scandinavie).
Connaître à l'avance le montant exact de ces futurs chèques
est impossible. Mais Stéphane Courbit effectue régulièrement
une estimation de leur montant probable. Cette estimation
figure au bilan de sa société Banijay et s'élève actuellement à
une centaine de millions d'euros. Une somme conséquente à
l'échelle de son groupe, et qui s'ajoute à la dette déjà existante.
A noter que Stéphane Courbit connaît très bien ce système.
Lorsqu'il dirigeait la filiale française d'Endemol, il avait inclus
des clauses d'earn out lors du rachat des sociétés de production
de Marc-Olivier Fogiel, Lagaf', Miss France… Las ! Une fois ces
earn out payés en 2007, ces animateurs quittèrent Endemol
France, dont le chiffre d'affaires s'effondra alors de 57 %. […]
Rémy Pflimlin : création d'une société pour effectuer des missions de conseil médias
(La Lettre de L'Expansion, vendredi 25 mars)
Comme le rapporte La Lettre de L'Expansion, Rémy Pflimlin,
ex-président de France Télévisions, vient de créer StratAlz, une
société qui lui permet d'effectuer des missions de conseil en
stratégie pour le secteur des médias.
Netflix : plus que 84 films français (hors animation) dans l'offre hexagonale
(Pascal Lechevallier, zdnet.fr, lundi 28 mars)
Alors que le site américain proposait environ 200 films français
sur les 1 200 de son catalogue de cinéma tout au long de l'année
2015, un énorme trou d'air vient de se produire : ce chiffre vient de
tomber à 84 films français à fin mars 2016 (hors animation). […]
Cette brutale réduction du catalogue intervient à un moment où,
aux Etats-Unis, le site Allflicks a observé que le nombre de films en
ligne est subitement passé de 6 494 à 4 335 films, soit une
diminution de 33 % de son offre de films. Pas étonnant, puisque
Netflix mise de plus en plus sur ses productions originales et
exclusives, aussi bien pour les séries que pour le cinéma : 8 films
sont programmés de février à décembre 2016, auquel il convient
d'ajouter ceux sortis en fin d'année 2015, comme Beasts of No
Nation, The Ridiculous 6, A Very Murray Christmas.
[…] L'offre cinéma français de Netflix est composée de
84 films qui n'ont pas vraiment de ligne éditoriale claire : de Et
Dieu créa la femme à Welcome to New York, en passant par Les
femmes de l'ombre, Un long dimanche de fiançailles, Cash ou Le
capital. L'essentiel des films date des années 2000 et 2010.
2 films pour découvrir le cinéma de l'après-guerre et 3 pour
se faire une idée de la Nouvelle Vague. Rien pour les années 70
et 11 films pour les années 80 à 2000, avec des films comme
Pinot simple flic, La haine ou Le huitième jour.
A croire que la programmation de Netflix répondait plus à
une logique d'acquisition que de respect du goût des abonnés.
Pourtant, le patron des contenus le répète souvent : « C'est
l'abonné qui décide. » On peut aussi en déduire que les abonnés
français de Netflix se foutent du cinéma français et qu'ils ne
veulent voir que des séries US et des films de catalogue
américains (délai de 36 mois oblige) ou des films « indies »
inconnus ! Pour l'anecdote, l'offre américaine de Netflix
comporte 123 films français. Il y en a 42 dans l'offre belge,
33 dans l'offre allemande et 17 dans l'offre britannique. Si on
aime le cinéma français en illimité, mieux vaut quand même
aller voir les offres de Canalplay, FilmoTV, VideoFutur.
Arte : première association avec Radio-Canada autour du polar Fatale-Station
(François-Pier Pelinard-Lambert, Le film français, vendredi 25 mars)
[Alors qu'Arte s'associe pour la première fois au service
public québécois autour de la série Fatale-Station.]
[…] Cette série, qui comptera dix épisodes et sans doute une
seule saison, aura une double particularité : elle sera diffusée
sur l'Extra d'Ici Tou.tv, la section payante de la plate-forme
digitale du service public Ici Radio-Canada, et sur Arte en
France, qui l'a préachetée et coproduite, une première pour une
production entièrement québécoise. […] Diffusion des deux
côtés de l'Atlantique début 2017.
Free : les services de replay de Paris Première et Téva désormais disponibles
(Univers Freebox, jeudi 24 mars)
Deux nouveaux services de replay du groupe M6, Paris
Première et Téva, viennent de rejoindre Freebox TV, selon
Univers Freebox. Ces deux services sont accessibles directement
depuis la rubrique Freebox Replay, mais sont également
intégrés à l'interface 6play. D'autres services devraient
également être disponibles prochainement via 6play.
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|N° 4699 – Mardi 29 mars 2016|p 11/12
Fiction d'anticipation : un filon intéressant, qui nécessite des budgets conséquents
(Olivier de Bruyn, Le Parisien Magazine, vendredi 25 mars)
[Alors que plusieurs chaînes, notamment Canal+ et Arte,
diffusent ou préparent des séries d'anticipation.]
Inventer les univers du futur pour mieux évoquer les peurs du
présent : l'anticipation a toujours été un territoire fécond pour les
écrivains […], les cinéastes ou les auteurs de BD. Après quelques
tentatives plus ou moins convaincantes ces dernières années, les
réalisateurs de séries se risquent désormais au genre, surtout en
France. […] [Après Trepalium], Arte planche actuellement sur deux
autres projets dans cette veine. L'un, Ad Vitam, évoquera la place
de la jeunesse dans nos sociétés. Il plongera le téléspectateur
dans un monde où l'espérance de vie ne cesse de s'allonger grâce
aux nouvelles technologies médicales. Résultat : dans cette
société vieillissante, les jeunes ne parviennent plus à trouver leur
place. L'autre, Transferts, s'intéressera aux manipulations
scientifiques et au retour du religieux. « L'anticipation n'est pas
notre seul centre d'intérêt et il faut se méfier des modes, avoue
Olivier Wotling [responsable de la fiction d'Arte]. Mais il faut bien le
reconnaître : le genre suscite de nombreux désirs. »
Des désirs qui doivent ensuite s'incarner à l'écran, non sans
difficultés. L'univers de l'anticipation impose une sophistication
esthétique et… des budgets en conséquence. Environ
15 millions d'euros ont été nécessaires pour tourner les huit
épisodes de Section Zéro [pour Canal+], et 6 millions pour les six
épisodes de Trepalium. Des sommes supérieures à celles
dépensées pour les séries « traditionnelles », qui n'impliquent
pas les mêmes coûts pour les décors, les costumes et les effets
spéciaux, mais inférieures à celles englouties par les
productions internationales tel Versailles – un seul épisode de la
saga franco-canadienne peut revenir à près de 3 M€ ! […].
Applis d'information : les « alertes » constituent un canal de recrutement d'abonnés et d'audience
(Cyril Lacarrière, l'Opinion, vendredi 25 mars)
[Alors que l'alerte mobile est devenue un passage obligé
pour l'ensemble des médias.]
[…] L'an dernier, RTL a envoyé en moyenne six alertes par
jour. Pour la station, un bon push permet de faire grimper
l'audience de rtl.fr de 20 à 30 % à l'instant T, « que l'alerte soit
ouverte ou pas », précise Antoine Daccord [directeur de la
rédaction et du développement de RTL Net]. Un facteur
important alors que le taux d'ouverture moyen de ces envois,
tous médias confondus, ne se situe qu'entre 5 et 10 %. […] En
moyenne, l'utilisateur français de smartphone ne détient que
deux applications d'information. Ce qui fait dire à Eric Mettout
[directeur adjoint de la rédaction de L'Express, chargé du
numérique] que la véritable différenciation viendra du
« responsive journalism ». C'est-à-dire l'écriture d'un article en
plusieurs formats. […] Un cheminement sur lequel s'est engagée
France Info, qui compte 740 000 abonnés à ses alertes. « Nos
alertes push sont des formats éditoriaux à part entière, qui
doivent pouvoir être lues sans qu'elles soient "slidées" »,
explique Antoine Bayet [directeur de l'information numérique et
délégué aux nouveaux médias de France Info]. Et plutôt que vers
un article qui prendrait du temps à être écrit, les push envoient
maintenant vers l'antenne : « Mardi, [jour des attentats à
Bruxelles], les alertes nous ont permis de faire venir
entre 4 000 et 5 000 auditeurs supplémentaires qui restaient
ensuite sur le live. » […]
Cyril Hanouna : Julien Cazarre a retiré sa plainte contre l'animateur de D8
(Sylvain Merle, Le Parisien, samedi 26 mars)
Selon Le Parisien, Julien Cazarre, qui propose chaque lundi
soir une capsule humoristique dans l'émission sportive J+1 sur
Canal+ Sport, a retiré sa plainte déposée contre Cyril Hanouna,
animateur et producteur de Touche pas à mon poste ! (H2O) sur
D8 (groupe Canal+), et sa chroniqueuse Enora Malagré. Une
plainte qu'il avait déposée après des menaces à son encontre de
la part des deux animateurs de D8 suite à une chronique
humoristique qu'il avait présentée sur Canal+ Sport. « Après
intervention de la direction de Canal+, la tension s'est apaisée »,
souligne le quotidien.
Samuel Etienne : déjà de retour au journalisme
(Le Parisien, dimanche 27 mars)
[…] La revue de presse que Samuel Etienne assure ce lundi de
Pâques dans la matinale d'Europe 1, en remplacement de Natacha
Polony, est le premier « retour au journalisme » du présentateur
de France 3 depuis qu'il a abandonné les commandes du JT de la
mi-journée pour celles du jeu Questions pour un champion, fin
février. L'animateur a annoncé la nouvelle lui-même sur sa page
Facebook : « L'esprit aime souvent ranger dans des cases, c'est
plus simple, plus confortable… Mais Europe 1 n'a pas cédé à cette
facilité et vient de me témoigner à nouveau sa confiance. J'en suis
heureux – très – et tellement fier aussi ! »
Samuel Etienne avait déjà fait plusieurs remplacements à ce
poste à la station de la rue Bayard. Ce retour aux sources
intervient alors que les audiences de Questions pour un
champion continuent de baisser sur France 3 : 1,289 million de
téléspectateurs étaient devant le jeu vendredi soir. La moyenne
de Julien Lepers en 2015 était de 1,480 million.
Agenda
Agenda médias : événements d'aujourd'hui et de demain
Aujourd'hui – 20:00
D8/Fremantlemedia, avant-première des lives 360° de Nouvelle Star. Contact : 01 71 35 56 16
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Zoom programme
Chaque semaine, nous analysons l’historique et l’évolution des audiences d’un programme qui revient à l’antenne pour une nouvelle saison.
LE DIVAN DE MARC-OLIVIER FOGIEL
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