Gary Holt - ROCK`N`BALLS

Transcription

Gary Holt - ROCK`N`BALLS
Profession : Remueur de merde
En trente années de carrière, Exodus en a connu, des nouveaux
départs : le décès de Paul Baloff, la valse des musiciens, le
renouveau avec Steve Souza puis le départ de celui-ci,… La
formation de la Bay Area a surmonté maints coups du sort et
semble, depuis quelques années, vivre une deuxième jeunesse
particulièrement féconde. A l’image de sa dernière offrande,
Exhibit B: The Human Condition, un sommet du thrash radical,
rebelle et corrosif, qui rabattra bien vite le caquet d’une majorité
de jeunes loups aux crocs acérés. Sourd à la fois aux concessions
qu’aux critiques que son groupe récolte parfois, Gary Holt,
probablement un des meilleurs guitaristes rythmiques au monde,
poursuit ses objectifs sans sourciller. Surtout, l’homme apprécie
toujours autant de foutre le bordel partout où il passe…comme au
premier jour !
Entretien avec Gary Holt (guitare, composition)
Interview, traduction et édition par Mastema
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Mastema (Rock ‘n Balls) : Salut Gary ! C’est un plaisir d’avoir cet entretien avec
toi, Exhibit B: The Human Condition étant probablement un de mes albums de
thrash préférés de ces dix dernières années. On reviendra bien sûr sur ce disque,
mais d’abord : en automne, vous jouerez notamment en compagnie de Kreator et
de Death Angel, ce qui est une putain d’affiche…
Gary Holt : Oui c’est un truc de malade ! On est impatients de partir sur les routes avec
nos tarés d’amis de Kreator et de Death Angel, et je suis sûr qu’on deviendra bien vite
potes avec Suicide Angels également.
M : Cette année, le fameux « Big Four of Thrash » (Metallica, Megadeth, Slayer,
Anthrax) s’est produit à plusieurs reprises en Europe. N’as-tu pas été frustré
qu’Exodus n’ait pas été invité à la fête, sachant qu’un groupe comme Anthrax est
assurément moins « important » que vous l’êtes actuellement ?
Gary : (rires) Non, je ne me préoccupe vraiment pas de ce genre de trucs, on fait ce
qu’on fait de mieux et on ne s’inquiète pas à propos de ces choses-là. Ca ne me fâche
pas non plus, même si j’admets qu’en lisant récemment les propos de certains de ces
mecs, où ils parlent de l’esprit éternel du thrash metal, je trouvais cela assez ironique
étant donné que deux de ces groupes n’ont pas joué de thrash metal pendant un bon
moment jusqu’à-ce que ce style redevienne populaire. [note : Ce sont bien sûr
Metallica et Megadeth que Gary pointe du doigt]
M : Bien, parlons à présent de The Human Condition. L’album est déjà sorti
depuis quelques mois. Avec le recul, que penses-tu de ce disque ? Y a-t-il des
choses que tu aurais aimé améliorer ?
Gary : Dans chaque disque qu’on fait, j’entends immédiatement des choses que
j’aimerais améliorer, mais c’est ce qui me donne envie de continuer, car je veux à
chaque fois faire mieux que le dernier album, j’aime faire évoluer, améliorer Exodus.
M : Quel est le lien entre les deux volets Exhibit A et Exhibit B ?
Gary : Les intros et les outros font le lien. L’idée de sortir deux albums nous est venue
car on avait trop de bonnes chansons pour un seul disque, il était physiquement
impossible de toutes les faire figurer sur un seul album. On a évoqué la possibilité d’un
double album, mais on a finalement décidé de sortir deux parties distinctes. [note : une
explication qui nous semble incomplète étant donné que trois ans séparent les deux
disques, ce qui n’est pas rien…]
M : Tu as toujours composé la plupart des morceaux d’Exodus. En a-t-il été
autrement cette fois-ci ?
Gary : Rob [note : Rob Dukes, chant] et Lee [note : Lee Altus, guitare] ont composé
deux morceaux, et Rob a écrit les paroles de « Devil’s Teeth », un titre bonus [note : il
s’agit du bonus track de l’édition américaine de l’album]. Mais j’ai tendance à
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composer rapidement, donc je suis généralement l’auteur de la plupart des morceaux.
Mais c’est super de voir ces gars contribuer à d’aussi bons titres.
M : Cet album a quelque chose de particulier. On sent que le groupe a gravi un
nouvel échelon cette fois…
Gary : J’ai ressenti la même chose, que nous avions franchi un nouveau pas. Je pense
que c’est parce qu’on a faim et que l’envie y est, et aussi parce qu’on sent qu’on a
toujours quelque chose à prouver.
M : Depuis plusieurs années, Exodus propose des morceaux parfois très longs, ce
qui est encore le cas sur ce nouvel opus. Ne crains-tu pas d’être trop exigeant par
rapport à vos fans ?
Gary : Bien sûr, on est exigeants vis-à-vis de l’auditeur, mais nous ne suivons aucune
règle, nous composons en fonction de ce que nous ressentons au moment présent, et il
se fait que cela débouche souvent sur des titres assez épiques. Qui sait de quoi sera fait
le prochain album ? Pour autant que je le sache, nous pourrions aller dans une
direction diamétralement opposée.
« On est exigeants vis-à-vis de l’auditeur, mais nous ne suivons
aucune règle, nous composons en fonction de ce que nous
ressentons au moment présent. » (Gary Holt)
M : Un des éléments marquants sur ce disque sont les soli, qui n’ont jamais été
aussi nombreux et techniques. Avez-vous bossé cet aspect-là en particulier en
studio ?
Gary : Non, on entre simplement en studio en essayant de faire du mieux qu’on peut.
Lee a vraiment franchi un nouveau palier. Moi, je ne suis jamais satisfait de mes soli,
je suis toujours assis aux côtés d’Andy [note : Andy Sneap] pour assister aux
enregistrements de chaque membre, et la charge de travail m’empêche donc parfois de
consacrer suffisamment de temps aux soli afin de les faire sonner comme je le veux.
M : « The Ballad of Leonard and Charles » fait évidemment référence aux tueurs
en série Leonard Lake et Charles Ng [note : actifs dans la première moitié des
années ’80, les deux hommes sont responsables de la mort de 11 à 25 personnes].
Comment avez-vous pensé à écrire une chanson à propos d’eux ?
Gary : C’est Rob qui a écrit les paroles de ce morceau. Alors qu’il était à la recherche
d’un thème, je lui ai raconté l’histoire de ces deux types, qui est assez connue des gens
du nord de la Californie, mais vu qu’il est de New York, Rob n’en avait pas entendu
parler. Il s’est alors acheté un bouquin, a fait quelques recherches, et est revenu vers
moi en me disant que ces mecs étaient des tarés !
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M : En parlant de Rob : depuis son arrivée dans le groupe, il a dû essuyer pas
mal de critiques émanant des fans les plans anciens d’Exodus. Cette situation
persistante n’est-elle pas parfois difficile à vivre pour lui, et par extension pour le
groupe ?
Gary : Je ne prête pas attention à ces gens. Si on leur donnait ce qu’ils veulent, Exodus
ne serait pas là à l’heure actuelle, car ces gens veulent quelque chose qui n’existe plus.
A l’époque, les gens critiquaient Paul [note : Paul Baloff, premier chanteur d’Exodus,
décédé en 2002] lorsqu’il est arrivé dans le groupe. Ensuite les gens ont détesté Zetro
[note : Steve « Zetro » Souza] lorsque Paul ne faisait plus partie du groupe. Certaines
personnes ne seront jamais contentes. Mais ce qui compte, c’est qu’aujourd’hui on se
porte mieux que jamais, ce qui signifie que la majorité des gens semblent apprécier
Rob. Il est la raison pour laquelle nous sommes encore là aujourd’hui.
M : Toujours au rayon des critiques, votre réenregistrement du classique Bonded
By Blood (Let There Be Blood) [note : cf. notre première interview avec Gary] a été
accueilli avec beaucoup d’hostilité. Regrettes-tu cette initiative ?
Gary : Pas du tout, je l’ai justement réécouté l’autre jour et je l’adore. Mais il ne
pourra jamais remplacer l’original, et ça n’était pas non plus le but. C’est simplement
une version moderne, rafraichie, de notre classique. Bonded By Blood est encore là, et
il le sera toujours. Mais je n’en veux pas aux gens, ils ne font que défendre ce disque
par amour.
« J’aime nous voir comme des remueurs de merde
professionnels. » (Gary Holt)
M : Ca a l’air d’être un bon moment pour le thrash, avec les dernières sorties de
Megadeth, Testament, Metallica, etc. Que penses-tu de ces albums ?
Gary : Je pense que chacun de ces groupes a sorti des albums géniaux. L’album de
Metallica est un pas dans la bonne direction, si maintenant ils pouvaient appeler Andy
Sneap pour les produire !
M : Que penses-tu du dernier Heathen, The Evolution of Chaos ? Je trouve que
c’est un putain de chef-d’œuvre… [note : le partenaire aux six-cordes de Gary, Lee
Altus, évolue également dans Heathen, dont il est le fondateur]
Gary : Je suis entièrement d’accord avec toi !
M : Exodus est un des pionniers du thrash mais n’a jamais vraiment eu le crédit
qu’il mérite…
Gary : Nous sommes comme un boxeur que tu ne peux battre, à chaque fois on se
relève et on est prêts à flanquer une dérouillée à tout ce qui se trouve sur notre chemin.
Mais nous avons reçu pas mal de crédit. Je pense que les groupes de thrash allemands,
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par contre, ne se voient pas accorder le crédit qu’ils méritent. Ils ont eu un impact sur
le thrash aussi important que tous les autres.
M : Certains n’hésitent pas à qualifier Exodus de groupe « politique ». Es-tu
d’accord avec cela ?
Gary : J’aime nous voir comme des remueurs de merde professionnels.
M : As-tu déjà une idée quelconque de l’orientation du futur album ?
Gary : Je n’en ai encore aucune idée, mais je te promets une chose : nous ne cesserons
jamais de trouver de nouvelles méthodes pour vous fendre le crâne.
M : Beaucoup de gens l’ignorent, mais tu as fait partie de Spastik Children avec
notamment des membres de Metallica et Jim Martin de Faith No More. Peux-tu
nous en dire plus sur ce groupe ?
Gary : En réalité, je n’ai jamais fait partie de ce groupe, c’est une erreur. C’était un
groupe pour déconner, moi j’étais juste tout le temps bourré à leurs concerts !
« Il arrive qu’on ait peur de rencontrer ses héros, par crainte
qu’ils ne s’avèrent être des trous du cul, mais Ronnie James Dio
était un gentleman jusqu’au bout des ongles. » (Gary Holt)
M : Dernière question : étais-tu un fan de Ronnie James Dio ? Qu’as-ru ressenti
en apprenant le décès de ce grand monsieur du metal ?
Gary : C’était mon chanteur favori de mon groupe favori (Rainbow), et l’homme le
plus gentil que j’ai rencontré dans le metal. Il arrive qu’on ait peur de rencontrer ses
héros, par crainte qu’ils ne s’avèrent être des trous du cul, mais Ronnie James Dio était
un gentleman jusqu’au bout des ongles. R.I.P. Ronnie.
M : Merci beaucoup pour cette interview, Gary. Je te laisse les derniers mots
pour vos fans… A bientôt !
Gary : J’espère voir chacun d’entre vous sur la tournée, en train de foutre la merde
dans le pit !
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Professional shit disturber
In their thirty-year long career, Exodus have had many new
beginnings. The death of Paul Baloff, musicians going in and out,
a new start with Steve Souza followed by the frontman’s exit…
The band from the Bay Area has overcome many blows of fate but
seems, these last years, to be living a second and particularly
interesting youth. Exhibit B: The Human Condition, their latest
offering, is a monument of radical, rebellious and corrosive
thrash, which will quickly tame most of the young wolves with
sharp teeth out there. Deaf both to concessions and to the criticism
his band sometimes harvests, Gary Holt, possibly the world’s best
rhythm guitarist, pursues his objectives without flinching if only
for a second. Above all, the man still loves to spread mayhem
anywhere he goes... just like in the old days!
Conversation with Gary Holt (guitar, composition)
Interview and editing by Mastema
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Mastema (Rock ‘n Balls): Hi Gary, how are you man? Good to have this
interview with you, as Exhibit B: The Human Condition probably is one of my
favourite thrash records of the past 10 years. But first: this Fall, you will play
with Kreator and Death Angel, which is a pretty sick bill…
Gary: Yeah it is pretty sick! We are looking forward to hitting the road with our goof
friends Kreator, Death Angel, and I’m sure soon to be good friends Suicide Angels.
M: This year, the famous “Big Four of Thrash” has played several shows
throughout Europe. Don’t you feel cheated as Exodus wasn’t invited to it,
knowing that Anthrax is definitely less important than you guys nowadays?
Gary: (laughs) No, I don’t really concern myself with that stuff, we just do our own
thing and don’t worry about that, and it doesn’t make me mad. Although I recently
read them talking about the undying spirit of thrash metal, and I found that ironic since
two of those bands haven’t been flying the flag of thrash for a long time until it
became popular again.
M: All right, let’s talk about The Human Condition. The record’s been out for a
couple of months now: how do you look back on it? Are there any things you
would change to it?
Gary: In every record we do I see room for improvement right away, but that’s what
keeps me going as far as trying to better each release, the desire to evolve and improve
on what Exodus does.
M: What is the thematic link between Exhibit A and Exhibit B?
Gary: It’s more about the intros and outros that link the two. The idea for a two-part
record started because we had too many killer songs for the last one, and couldn’t
physically fit them on one disc. We talked about a two disc release, but decided to do
it in two parts instead.
M: You’ve always written a great majority of Exodus’ songs. Was it more of a
collective effort this time?
Gary: Rob and Lee wrote two songs, and Rob wrote the lyrics to “Devil’s Teeth”, a
bonus track, but I tend to work quickly, so I usually write most of the stuff. But it
helps to have those guys contribute to such killer songs.
M: It seems to me that the band has really has risen to the next level with this
one…
Gary: I felt the same way, that we are taking things to another level. I think it’s
because we are hungry and driven, and still feel we have something to prove.
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M: Since a few years, Exodus is accustomed to write very long songs, which again
is the case of this album. Aren’t you afraid it could be a bit too demanding for
some listeners?
Gary: Sure, we do place demands on the listeners, but we also don’t abide by any
rules, we write what we are feeling at the time, and that tends to be a pretty epic
feeling. Who knows what the next record will be like? It may be the total opposite for
all I know.
“Sure, we do place demands on the listeners, but we also don’t
abide by any rules, we write what we are feeling at the time.”
(Gary Holt)
M: One of the main things I’ve noticed on this record are the solos, which have
never been this numerous and technical. Have you worked on this aspect more
particularly with Lee Altus?
Gary: We just go in and try to do the best job we can. Lee really took it to another
level. Me, I am never satisfied with my solos, sometimes my workload doesn’t leave
me the time to work on them like I want to, between sitting with Andy behind the desk
during everybody else’s tracks.
M: “The Ballad of Leonard and Charles” obviously is about the serial killers
Leonard Lake and Charles Ng. How did you think about writing a song about
them?
Gary: Rob wrote the lyrics to that one. When he was looking for a subject, I told him
the story of the two of them, which is a familiar story to people from Northern
California, but Rob being from New York hadn’t heard about them. So he bought a
book, did a bit of research, and came back saying those dudes were sick!
M: Since he’s been in the band, Rob has to put up with lots of criticism from a
part of the band’s older fans. Isn’t this situation sometimes hard for him and the
band?
Gary: I don’t listen to those people. If they had their way there would be no Exodus,
because they want something that is gone. People used to talk shit about Paul when he
was first in the band. People hated Zetro when Paul was not in the band, and some
people are never going to be happy. Bottom line is we are doing better than ever, so I
guess the majority seems to like Rob I would say. He’s the reason we are still here
today and I didn’t quit.
M: Reactions to Let There Be Blood, the re-recording of the classic Bonded by
Blood, has overall been welcomed with hostility by older fans. Do you regret
having released it?
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Gary: Not at all, I just listened to it the other day and it’s awesome. But it can never
replace the original and it was never meant to replace Bonded. It’s just a modern
updating of our all time classic. Bonded by Blood is still here, and always will be. But I
don’t get angry at people, they are only defending an album we recorded out of love
for it.
“I like to think of us as professional shit disturbers.” (Gary Holt)
M: Times seem to be good for thrash, with the latest releases of Megadeth,
Testament, Slayer, Metallica etc. What do you think of all these bands’ last
records?
Gary: I think every one of them has made amazing records. Metallica’s record was a
step in the right direction, now if only they would call Andy Sneap to produce it!
M: What do you think of Heathen’s last record, The Evolution of Chaos? I think
it’s a fucking masterpiece…
Gary: I could not agree more!
M: Exodus is one the pioneers of thrash metal but up until today, it never got the
credit it deserved…
Gary: We are that kind of fighter who you just cannot knock down, we keep getting up
swinging fists at everything in our way. But we have gotten plenty of credit, I think the
German thrash bands don’t get the credit they deserve. They have had as much to do
with thrash metal as anyone.
M: Could one consider Exodus as a “political” band?
Gary: I like to think of us as professional shit disturbers.
M: Do you have ideas or plans for the future album yet? Is there anything special
you’d like to try out in the future?
Gary: I have no idea, but I can promise you this: we will never quit finding new ways
to break skulls.
M: Lots of people don’t know this, but you were in the band Spastik Children
with a.o. future Metallica members and Faith No More’s Jim Martin. Could you
tell us a bit more about this band?
Gary: Actually, I was never in the band. It was a joke band that those guys did, I was
just always drunk at the shows!
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“Sometimes you are afraid to meet your heroes out of fear they
will be assholes, but Ronnie James Dio was a pure gentleman
through and through.” (Gary Holt)
M: Last question: were you a fan of Ronnie James Dio? What was your reaction
when you heard about his passing?
Gary: My favourite singer for my favourite band (Rainbow), and the nicest man I’ve
ever met in metal. Sometimes you are afraid to meet your heroes out of fear they will
be assholes, but Ronnie James Dio was a pure gentleman through and through. R.I.P.
Ronnie.
M: Thank you very much for this interview, Gary! You can leave a few last words
for our readers right here… Thanks again, and take care!
Gary: I hope to see everyone out there on tour cracking heads in the pit!
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