CHAUSSE TRAPPE ?

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CHAUSSE TRAPPE ?
UNAC
AIR FRANCE
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A Tous
PNC
AIR FRANCE
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11 septembre 2015
CHAUSSE TRAPPE ?
Vendredi dernier nous avons rencontré le Président De Juniac suite aux annonces alarmistes
d’attrition du réseau et de la création d’une Low-Cost Long Courrier. Il nous a rassuré sur ce dernier
point en nous affirmant que cette annonce n’était pas un projet mais une réflexion. Nous avons
profité de cette rencontre pour faire passer quelques messages.
 PRODUCTIVITÉ PNC ET CALENDRIER
Après lui avoir fait part de notre incompréhension sur l’urgence et le manque de pertinence de voir
modifier nos conditions de travail avant la fin de notre Accord Collectif (AC), Il a admis qu’il suffirait
d’anticiper la renégociation afin d’avoir une visibilité sur l'AC qui succédera à l'actuel (31 octobre
2016).
Nous lui avons demandé d’entrer rapidement dans une négociation catégorielle PNC et de
s'inscrire dans une logique de renouvellement de notre Accord Collectif à son échéance.
IL EST HORS DE QUESTION POUR NOUS D'ENVISAGER DES DÉPARTS CONTRAINTS PNC. IL EST TOUT
AUSSI INACCEPTABLE D'ENVISAGER QUE LES CONDITIONS D'EMPLOI PNC SOIENT NÉGOCIÉES PAR
DES PERSONNELS SOL OU DES PNT.
 NÉGOCIATIONS ?
Mardi, les trois syndicats représentatifs ont reçu une convocation à une première réunion pour le
vendredi 11 septembre, qui devait être une réunion de cadrage.
CHAUSSE TRAPPE ? La forme de cette convocation s’est traduite par une formidable provocation
de la part de la Direction du PNC, quatre dates de réunion d’ici la fin septembre pour traiter de
la révision de trois chapitres de l’ACG : les règles d’utilisation LC, MC et le chapitre rémunération.
La réaction des deux autres syndicats représentatifs a été immédiate, ils refusent d’entamer
quelconques négociations avant début 2016. Une réaction que certes nous regrettons, mais qui
est naturellement compréhensible.
Nous le regrettons pour une raison simple et c’est peut-être naïf de notre part, car c’était de notre
point de vue, un moyen de contournement, de ce qui se dessine être la stratégie de l’entreprise :
diminuer les coûts par la diminution des emplois. CHAUSSE TRAPPE ?
Nous avons participé tout cet été, non pas à des réunions de négociation, on ne négocie pas seul
quand on représente moins de 30% , mais à des réunions de réflexions sur l’étude de pistes novatrices.
Nous sommes obligés de faire le constat et de vous le dire : nous n'aons obtenu aucune réponse à
nos propositions, de la part de la Task force de la direction, la RO (Recherche Opérationnelle).
Par contre, il nous ont bien expliqué un truc qui ne nous avait pas sauté aux yeux, ni percuté nos
cerveaux de syndicalistes PNC : " moins on a de jours de repos, plus on peut travailler "! Autant vous
dire que nous avons été éblouis par cette illumination économique. Nous doutons de la volonté de
l'entreprise et de sa capacité à rentrer dans un dialogue pour trouver des solutions raisonnables ou
à minima raisonnées. CHAUSSE TRAPPE ?
 QUEL CALENDRIER ?
La Direction n’entend pas maintenir le dialogue social, à la fois, personne ne la force à le faire.
Si nous avons obtenu l’assentiment du Président sur la libération du calendrier de la négociation,
sur des dates de mise en œuvre et surtout sur l’engagement de ne pas procéder à des départs
contraints pour le PNC, c’est parce que nous avons été en capacité de lui démontrer, qu’il n’y
avait aucune pertinence économique à une augmentation de la productivité des PNC, qui de fait,
viendrait augmenter le sureffectif.
 OU EN SONT LES PNT ?
En revanche il y a une urgence temporelle, pour l’entreprise : obtenir de la part des pilotes une
visibilité sur leurs négociations ou leur volonté à négocier, pour une raison très simple, mettre en
œuvre les QT 787, en temps et en heure, pour pouvoir exploiter ces nouvelles machines dès leur
arrivée... ou pas ...
Nous ne sommes pas là, pour juger de la responsabilité de telle ou telle catégorie de personnel.
Nous nous revendiquons d’un syndicalisme catégoriel, corporatiste, ce n’est pas pour incriminer les
stratégies de défense des autres.
Ce n’est pas non plus pour les reproduire coûte que coûte.
La Direction ne s’en cache pas, les pilotes sont en position de force, quand bien même elle
imposerait des efforts de productivité aux PNT après avoir dénoncé leurs accords, leurs éléments
de rémunération deviendraient des avantages individuels acquis et malgré un ajustement des
effectifs, ceci coûterait plus cher à l'entreprise qu’actuellement. Ce n’est malheureusement pas
notre cas. Sans vouloir faire de procès d’intention, nous ne nous interdisons pas de penser que les
syndicats pilotes puissent mettre un marché dans les mains de la Direction, qui pourrait être : avant
même de nous demander de faire des efforts, assurez nous que toutes les autres catégories de
personnel en ferons. Ça peut paraître moche, mais c’est la triste réalité des rapports de force.
 DÉCRYPTAGE
Plan A : l'ensemble des salariés AF s'engagent à faire des ajustements de productivité (dans le
respect des dates de validité de notre AC). Cependant, la fermeture de certaines lignes déficitaires
serait décidée d’ici Summer 2016. La conséquence directe de cette décision, c’est la sortie d’un
certain nombre de coques de la flotte Long Courrier. Précisons que la sortie d’une coque avion
c’est 350 emplois supprimés.
À quelques unités près, une coque représente 7 ou 8 équipages PN, qui se déclinent en 20 PNT, 80
PNC. Nous pouvons en déduire qu’une coque en moins c’est 100 PN sur 350 emplois.
Pour le PNC, au regard de la pyramide des âges, il y a potentiellement 1200 PNC qui atteindront
l’âge décisionnaire au départ de 55/56 ans à l’horizon 2017, ce qui renforce notre volonté d’obtenir
la garantie de départ PNC non-contraint.
Pour nos collègues du sol qui ont peu souscris au dernier PDV, comment penser que dans un plan
concerté, négocié, ils puissent consentir sans réagir, à des départs contraints ? CHAUSSE TRAPPE ?
Nous imaginons qu’il y a deux courants de pensée au plus haut niveau de l’entreprise. Celui qui
consiste à rester dans le soft, à minimiser la casse sociale, même si elle sera réelle au sol. Et celui
qui consiste à se dire, quitte à affronter un conflit lourd, autant taper fort, se séparer de coques
supplémentaires et surtout se libérer des contraintes contractuelles. CHAUSSE TRAPPE ?
 CONVICTIONS
 Nous sommes convaincus qu’il n’y a pas d’équation simple quand on parle de productivité.
 Nous sommes convaincus que la contractualisation est la seule et la meilleure garantie.
 Nous sommes convaincus que l’emploi et la rémunération sont deux éléments primordiaux.
 Nous sommes convaincus que le respect de notre accord jusqu’à son terme est incontournable.
Nous sommes intimement convaincus de certaines choses : ce que nous connaissons aujourd’hui,
n’est pas ce que nous connaîtrons demain. Notre expérience nous démontre que ce que nous
connaissions hier, n’est pas ce que nous connaissons aujourd’hui. Ceux et celles qui n’en sont pas
persuadés se trompent ou vous trompent.
Nous gardons espoir, qu’à très court terme la Direction fasse en sorte de renouer avec le dialogue social,
sinon… Elle apportera une réponse forte aux personnels de toute l’entreprise... CHAUSSE TRAPPE ?
DERNIÈRE MINUTE ( 11 septembre à 9 heures )
A l'heure où le SNPL annonce qu'il est prêt à rentrer dans un cycle de négociation, la
direction a annulé la première réunion PNC qui devait se tenir ce jour même à 10 heures.
Ref : 15-­‐09-­‐10-­‐FA AIR FRANCE / KLM Monsieur Alexandre de JUNIAC Président Directeur Général AF/KL 45 rue de Paris 95747 ROISSY CDG Cedex Roissy, le 11 septembre 2015 Monsieur le Président, Lors de notre entrevue du 4 septembre dernier, nous avons évoqué la possibilité de revoir le calendrier des négociations PNC sur le plan Perform 2020. En effet, aboutir à un accord au 30 septembre semble illusoire. De plus, la concrétisation économique d’éventuels efforts de productivité serait, quoiqu’il en soit, postérieure à l’échéance de notre accord collectif (31 octobre 2016). Nous ne pouvons accepter d’autres voies que celle de la négociation et, avec la garantie de départs non contraints, nous continuerons à participer à ces réunions pour tenter de déterminer les conditions d’un nouvel accord collectif PNC qui ne produirait ses effets qu’à l’issue de l’accord actuel. Par ailleurs, nous vous renouvelons notre attachement à une négociation catégorielle et vous alertons sur les dangers de déplacer les discussions au niveau de l’Entreprise. Une telle décision engendrerait, sans nul doute, des tensions entre les différentes catégories de salariés préjudiciables à la sécurité des vols. Par conséquent, nous vous demandons de bien vouloir adapter le calendrier de négociation et d’application des mesures afin de laisser une chance à la négociation PNC d’aboutir. Dans cette attente, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre considération distinguée. Flore ARRIGHI Présidente de l’UNAC