Maison de retraite : quelles aides
Transcription
Maison de retraite : quelles aides
JOUR APRÈS JOUR / VIE PRATIQUE L’obligation alimentaire L’entourage d’une personne âgée – conjoint, enfants et petits-enfants, mais aussi gendres et belles-filles – est légalement tenu, au titre de l’obligation alimentaire, de contribuer au financement de son séjour en maison de retraite. Les sommes versées sont déductibles du revenu imposable. Versée par les Conseils généraux, l’APA allège, en fonction des revenus du bénéficiaire, le coût du tarif Dépendance facturé en maison de retraite. Des aides en fonction des ressources Maison de retraite : quelles aides ? Lorsqu’un parent âgé entre en situation de dépendance et qu’un hébergement en maison de retraite doit être envisagé, le mode de financement est l’une des premières questions à se poser. Petit tour d’horizon des aides mobilisables. Pour en savoir plus Pour tous renseignements, rapprochezvous de votre conseil général, de votre caisse d’allocations familiales ou rendez-vous sur http://vosdroits. service-public.fr. septembre 2010 C ’est mathématique. Les Français touchent en moyenne 1 212 euros de retraite (1). Or, si le coût d’un séjour en maison de retraite est au minimum de 1 500 euros mensuels en secteur rural (2), il atteint 2 900 euros en moyenne en milieu urbain. Financer le séjour d’un proche en maison de retraite, foyer logement ou EHPAD (3) n’est donc pas une sinécure. Mais il existe, heureusement, une large gamme d’aides mobilisables pour pouvoir faire face. Des aides adaptées au niveau de dépendance À commencer par l’APA, Aide Personnalisée d’Autonomie, qui, sans condition de ressources, améliore la prise en charge des plus de 60 ans reconnus dépendants (selon les critères de la grille AGGIR – cf. encadré ). Le tarif Hébergement peut quant à lui, sous conditions de ressources, être en partie compensé par une aide au logement (Aide Personnalisée au Logement ou Aide au Logement Social) de la CAF. L’établissement doit alors être conventionné. Ultime recours pour les personnes de plus de 65 ans dont les ressources (obligation alimentaire des proches comprise) sont inférieures au coût de l’hébergement : l’aide sociale. Celle-ci est délivrée par les Conseils généraux (4), sur la base d’un prix de journée dont le montant et les règles d’attribution varient d’un département à l’autre. L’aide sociale est une avance ; elle est remboursable sur la succession. En contrepartie de l’aide, le département capte 90 % des ressources du bénéficiaire. Au chapitre des aides fiscales, les personnes hébergées en maison de retraite peuvent déduire de leur impôt 25 % des coûts Hébergement et Dépendance restant à leur charge (5), et demander, si elles restent propriétaires de leur ancien logement, une remise gracieuse de la taxe d’habitation. (1) « Les montants des retraites », étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), dans son périodique « Études et Résultats » - décembre 2008. (2) Chiffres de l’IGAS (Inspection générale des Affaires sociales) - août 2009. (3) Établissement d’Hébergement pour personnes âgées dépendantes. (4) Les dossiers sont instruits par les centres communaux d’action sociale. (5) Dans la limite de 2 500 2 pour une personne seule et 5 000 2 pour un couple. Une grille pour AGGIR Depuis 1997, c’est la grille d’évaluation AGGIR (1) qui définit le niveau de dépendance physique et psychique d’une personne âgée et détermine son accès à l’APA. Six « groupes iso-ressources » permettent de classer les personnes en fonction des différents stades de perte d’autonomie, de 6 (personnes autonomes dans tous les actes de la vie courante) à 1 (nécessité d’une présence constante). L’APA est délivrée à partir du stade 4 : besoin d’une aide extérieure pour se lever, se coucher, se laver et préparer les repas, mais pas pour se déplacer à l’intérieur du logement. (1) Autonomie Gérontologique Groupe Iso-Ressources. n° 83 | Territoire mutuel – 7