Le plan de marketing de «Les journées de l`agriculture» «Musée
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Le plan de marketing de «Les journées de l`agriculture» «Musée
Le plan de marketing de «Les journées de l’agriculture» «Musée québécois des patrimoines agricole et alimentaire» Travail présenté à Mme Joanne Côté Dans le cadre du cours MSL-64098 Administration des musées Par Virginie Benjamin [email protected] Université Laval 24 décembre 2005 Table des matières 1. 2. 3. 4. La mission du musée..........................................................................................................3 Objectifs stratégiques du musée, 2005-2010 .....................................................................3 Budget d’exploitation du projet ........................................................................................5 Organigrammes ..................................................................................................................7 4.1 Organigramme du Musée .........................................................................................7 4.2 Organigramme du projet «Les journées de l’agriculture»........................................7 5. Description de tâches des employés de l’équipe du projet ................................................8 6. Plan de marketing de «Les journées de l’agriculture».....................................................10 6.1 La mission...............................................................................................................10 6.2 L’environnement marketing ...................................................................................10 6.2.1 Analyse des consommateurs et des marchés cibles ......................................10 6.2.2 Analyse de la compétition .............................................................................11 6.2.3 Analyse des ressources financières ...............................................................12 6.2.4 Examen de l’environnement .........................................................................12 6.3 Stratégie de marketing ............................................................................................16 6.3.1 Les objectifs du projet ...................................................................................16 6.3.2 La composition commerciale et la stratégie..................................................16 6.4 Système de contrôle des activités marketing ..........................................................20 7. Plan du calendrier des programmes publics du projet (1 an) ...........................................22 8. Plans de contingence ........................................................................................................23 8.1 Des journées de pluies ............................................................................................23 8.2 Une fréquentation des activités trop importante.....................................................23 Bibliographie..................................................................................................................................24 Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 1 «Un musée des patrimoines agricole et alimentaire» Le présent travail, une planification stratégique jumelée à un plan de marketing, porte sur le Musée québécois des patrimoines agricole et alimentaire. Il s’agit d’un musée intermédiaire, en milieu semi-urbain, puisqu’il est situé à Lévis, sur la rive-sud de Québec, mais en un lieu «zoné agricole» afin de remplir pleinement sa mission. Ce musée est à la frontière entre plusieurs catégories de musées. Il s’agit d’abord d’un musée d’histoire puisqu’il comporte des collections et les met en valeur dans le cadre de ses expositions. Il emprunte aussi à l’écomuséologie puisque cette approche «compose avec une zone géographique, une communauté, un paysage, des modes de vie qui constituent les caractères distincts d'une communauté»1. Ainsi, «dans une perspective de nouvelle muséologie, l'écomusée représente donc une réponse originale de la communauté à conserver ce qui la caractérise et ce qui constitue son patrimoine»2, ce qui rejoint une des caractéristiques du Musée. Enfin, à certains égards, le Musée "goûtera" aussi à l’histoire expérimentale, tel que le suggère le titre d’un livre publié par Marc Lafrance et Yvon Desloges en 19893 et comportant de nombreuses recettes du patrimoine culinaire québécois. Cette approche s’inspire de l’archéologie expérimentale qui consiste à recréer des gestes avec des conditions le plus identique possible pour tenter de comprendre le geste et son contexte. «L'archéologie expérimentale permet ainsi de démythifier les techniques ancestrales et de redonner vie aux objets en recréant les conditions de leur fabrication, ce qui permet d'avoir une connaissance élargie des conditions économiques et culturelles du groupe étudié.»4 Ainsi, en cuisant du pain dans un four à pain traditionnel, on peut mieux comprendre le temps, les techniques, les habiletés ainsi que les outils que cela pouvait exiger et ainsi apporter un complément de connaissance. Le plan marketing présenté ici concerne plus particulièrement le deuxième objectif stratégique, présenté à la page 3, qui vise à «établir des liens entre les citadins et les producteurs agricoles ainsi qu’avec les intervenants du milieu de la production agroalimentaire». Un des moyens importants privilégiés par le Musée est l’organisation des "Journées de l’agriculture", à la fin de la saison estivale, au moment où la récolte de fruits et légumes est à son plein rendement. D’une durée de 4 jours, en 2006, ces journées permettront l’organisation d’une foule d’activités liées à la (re)découverte des produits agricoles par les urbains ainsi que des contacts privilégiés avec le monde rural et l’agriculture. 1 DAVID, Peter, «L'écomuséologie en Angleterre» conférence prononcée le 15 février 2000, Université Laval 2 Ibid. 3 LAFRANCE, Marc and Yvon DESLOGES. Goûter à L'histoire: Les Origines de la gastronomie québécoise. 4 http://www.forum.umontreal.ca/numeros/1998-1999/forum99-03-22/article06.html Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 2 1. La mission du musée Le Musée québécois des patrimoines agricole et alimentaire vise à sauvegarder et à mettre en valeur le patrimoine agricole, horticole et alimentaire des habitants du territoire québécois, dans une perspective socio-historique très étendue (de la présence des premières nations jusqu’aux habitants du Québec du XXIe siècle) et incluant les communautés culturelles qui composent le Québec d’hier et d’aujourd’hui. Évidemment, le Québec n’évolue pas en vase clos et des perspectives internationales peuvent aussi être abordées, pour enrichir la connaissance du patrimoine agricole et alimentaire. Cette mission pourra se concrétiser par des activités culturelles et éducatives, des expositions, des publications (web & papier) des politiques de collectionnement et de recherche. De plus, le concept de patrimoine est utilisé dans un sens large, incluant autant le patrimoine vivant, que les objets matériels témoins, le patrimoine immobilier ainsi que les paysages naturels. 2. Objectifs stratégiques du musée, 2005-2010 1. Augmenter la visibilité du musée et augmenter la fréquentation des différentes clientèles du musée. Puisque l’ouverture du musée est récente, il s’avèrera important de faire connaître le musée et les produits culturels offerts au plus grand nombre possible de clientèles. 2. Établir des liens entre les citadins et les producteurs agricoles ainsi qu’avec les intervenants du milieu de la production agroalimentaire. La grande majorité des québécois (77,7%)5 achètent leur nourriture dans un supermarché. Ainsi, bien peu d’entre nous connaissons la provenance ou le mode de production des aliments consommés. Et pourtant, quoi de plus fondamental que de se nourrir? Brillat-Savarin ne disait-il pas : «Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.»6? Selon notre analyse, il est important d’établir une meilleure communication entre les consommateurs et les producteurs agricoles, afin que les citadins comprennent davantage le monde rural et que les producteurs aient accès à un marché, à proximité des lieux de production. 5 Protégez-vous, mai 2004, page 4., extrait de Statistique Canada «Dépenses alimentaires des familles au Canada», 2001. 6 Anthelme Brillat-Savarin, La physiologie du goût, 1825. D’ailleurs, en 2005, le mouvement Slowfood France souligne, le 250e anniversaire de naissance de ce gastronome et magistrat français, ainsi que le 180e anniversaire de la publication de La Physiologie du Goût, «au retentissement universel.»! Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 3 3. Mettre en valeur et faire connaître le patrimoine agricole du territoire québécois (premières nations, populations d’origine européenne & communautés culturelles) Cette orientation est une des plus importantes puisqu’elle touche au cœur même de la mission du Musée du patrimoine agricole et du patrimoine alimentaire. Cette mise en valeur du patrimoine agricole pourra porter, de façon non exhaustive, sur les périodes suivantes : les premiers habitants du territoire du Québec, bien avant l’arrivée des Européens; les colons de Nouvelle-France; les censitaires du régime seigneurial; les nouveaux arrivants anglais dans les « townships »; les cultivateurs du XIXe siècle confrontés à la mécanisation et à l’exode vers la ville et les États-Unis; aux défricheurs qui coloniseront les « Pays-d’en-Haut », le Lac St-Jean, le nord de la Mauricie; l’Outaouais et le Témiscamingue; aux agriculteurs des temps modernes, avec des fermes laitières informatisées, des producteurs avicoles qui simulent 3 levers de soleil par jour pour induire les poules à pondre davantage ou avec des mégaporcheries. Le patrimoine alimentaire peut aussi suivre les découpages historiques proposés mais il devra aussi inclure des thématiques sur l’héritage des communautés culturelles. La mise en valeur de ces patrimoines pourra se faire sur une base chronologique ou encore thématique. 4. Augmenter la représentativité des collections matérielles (patrimoines mobilier et immobilier) du musée Étant un musée récemment constitué, il apparaît important d’effectuer une analyse plus approfondie des collections, de rédiger une politique de collectionnement et d’agir conséquemment pour combler les lacunes présentes dans les collections. 5. Favoriser l’émergence d’une prise de conscience de l’importance du patrimoine horticole, du patrimoine semencier, et des espèces animales, au niveau québécois et nord-américain ainsi que dans une perspective mondiale. Il s’agit d’un des objectifs les plus subtils du musée puisqu’il s’agit ici d’inculquer des savoirêtre. En effet, au contact des activités proposées, il serait intéressant que les gens ressortent de leur expérience et aient intégré certaines des valeurs proposées. Utopique? Pourtant, il s’agit d’une des fonctions sociales importantes du musée de véhiculer des valeurs. Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 4 3. Budget d’exploitation du projet : dépenses et revenus / sources de financement (1 an) Description générale des postes budgétaires : Revenus Poste budgétaire Dépenses Poste budgétaire Montant Vente d'articles 110 Vente de services 120 Droits entrée / inscriptions 130 Commandites 140 Subventions 150 Total revenus 5 000,00 9 000,00 45 000,00 70 500,00 25 000,00 $ $ $ $ $ Montant Salaires Locations Produits périssables Produits non-périssables Repas Sous-contractants Administration Promotion publicité 154 500,00 $ Bilan de l'activité : 510 520 530 540 560 570 580 590 Total dépenses 52 000,00 32 000,00 22 000,00 3 000,00 5 000,00 15 000,00 10 000,00 10 000,00 $ $ $ $ $ $ $ $ 149 000,00 $ 5 500,00 $ Liste détaillée des revenus et dépenses : Revenus Montant Poste Ventes Montant Poste Vente de l'effigie 5 000 $ 110 Location de kiosques pour le marché public 30 kiosques x 300$ 9 000 $ Vente de billets gastronomique pour le souper 300 x 150$ 45 000 $ 120 130 Commandites Caisse Pop (commanditaire OR) 15 000 $ 140 Jardins Hamel (Commanditaire Argent) 10 000 $ 140 DMR Conseil (commanditaire Bronze) 5 000 $ 140 16 500 $ 140 Métro (autre) 5 000 $ 140 Équiterre 1 000 $ 140 Assurances Desjardins 5 000 $ 140 Rona (Équipements kiosque) 3 000 $ 140 Ville de Lévis 5 000 $ 140 Ville de Lévis RH fournies 5 000 $ 140 10 000 $ 150 Commandite Métro souper 70$* 300 Subventions Fédéral Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 5 Provincial MRC Total revenus 10 000 $ 150 5 000 $ 150 154 500 $ Dépenses Montant Poste Salaires Montant Poste 40% du temps sur ce projet 40% du temps sur le projet Salaires reliés Salaire coordonnatrice Salaire secrétaire Communications 20 000 $ 14 000 $ 510 510 8 000 $ 510 10 000 $ 510 Tentes et équipements Système de son, électronique 15 000 $ 520 40$ 300 12 000 $ 520 1 000 $ 530 21 000 $ 530 3 000 $ 540 Autres salaires Dépenses diverses Location Location Équipements souper gastronomique Frais de production de l'effigie (et de vente) Nourriture souper gastronomique 70$ 300 Kiosques marché public 100$ / kiosque Reconnaissances, repas, etc. Agents de sécurité Bénévoles Sécurité 5 000 $ 5 000 $ 520 560 5 000 $ 570 Personnel souper gastronomique 5 000 $ 570 Installation des kiosques et autres 5 000 $ 570 5 000 $ 580 Photocopies et documentation 2 500 $ 580 Assurances 2 500 $ 580 Journaux, radio 10 000 $ 590 Total Dépenses 149 000 $ Administration Frais comité consultatif Promotion Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Réunions, autres Page 6 4. Organigrammes 4.1 Organigramme du Musée Conseil d'administration 7 membres Directeur général Directrices des communications et de l'administration Directeur des expositions Services des communication et du marketing Chargée de projets d'expositions 2 personnes Services de l'administration Directrice des activités éducatives et culturelles Directeur des collections et de la recherche Coordonnatrice Journées de l'agriculture Archiviste Cordonnateur Secteur éducation Responsable des collections alimentaires Responsable des collections agricoles 4.2 Organigramme du projet «Les journées de l’agriculture» Directrice des activités éducatives et culturelles Service des communication et du marketing Coordonnatrice de "Les journées de l'agriculture" Secrétaire des activités éducatives et culturelles Responsable des bénévoles Bénévoles Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 7 5. Description de tâches des employés de l’équipe du projet Directrice des activités éducatives et culturelles 7: PLANIFICATION : - En collaboration avec la coordonnatrice, déterminer le but, les paramètres, les politiques et les procédures de «Les journées de l’agriculture»; - En collaboration avec la coordonnatrice, établir les objectifs, le contenu et le budget de l’activité, ainsi que les procédures de contrôle des dépenses et de la logistique; - Mettre en place les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs en termes de nombre de visiteurs ou de participants (développer et mettre sur pied un plan de marketing, de relations publiques, de communication et de promotion); - Travailler de pair avec le responsable du financement, pour la recherche de commandites et de subventions; ORGANISATION / DIRECTION : - S’assurer que tous les produits et services requis afin de mener à bien l’activité (location d’espaces, animateurs, fournisseurs de biens et de services, etc.) ont été prévus et réservés par la coordonnatrice; - Gérer les ressources humaines (temporaires ou permanentes) liées à la réalisation de l’activité (embauche du personnel, formation, répartition du travail, élaboration des horaires, évaluation du rendement, gestion des conflits, etc.); CONTRÔLE : - Voir au bon contrôle logistique de l’activité; - Gérer les ressources financières (préparation des budgets, contrôle des coûts de fonctionnement, etc.) et matérielles (gestion des inventaires, négociations avec les fournisseurs, etc.) allouées à la réalisation de l’activité; - Évaluer l’impact de l’activité sur l’image et le succès du Musée (contrôle marketing); REPRÉSENTATION : - Représenter l’activité (auprès des associations sectorielles, des communautés d’affaires, des instances gouvernementales et de la clientèle). Coordonnatrice de «Les journées de l’agriculture» 8: - Participer à l’élaboration de la programmation de l’activité spéciale et en assurer la mise en œuvre; - Élaborer l’échéancier de réalisation des activités (GANTT chart); - Coordonner la mise en œuvre des politiques et des procédures élaborées pour la réalisation d’activités à partir des stratégies, des objectifs et des paramètres établis; 7 Librement inspiré de : http://www.cqrht.qc.ca/CQRHTWeb/fr/public/commun/taches/secteurs/contenu/dactivitesspeciales.jsp 8 Inspiré de : http://www.cqrht.qc.ca/CQRHTWeb/fr/public/commun/taches/secteurs/contenu/cactivitespeciales.jsp Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 8 - Exercer le contrôle logistique des activités et surveiller leur mise en œuvre; Tenter de prévoir et de résoudre les problèmes pouvant surgir durant les activités et prévoir des plans en cas d'imprévus (plans de contingence); Voir à mettre en place les services et les activités complémentaires (hébergement et transport des participants, divertissements, services de restauration, etc.); Voir à l’aménagement des lieux et à l’installation des équipements nécessaires; Négocier les tarifs avec les fournisseurs concernés, s’il y a lieu; Gérer l’inscription des participants (rallye, repas gastronomique, «un jardin à domicile»); Recruter, former, motiver et superviser le personnel et les bénévoles S’assurer du bon déroulement de l’activité pendant les 4 jours; Effectuer le suivi budgétaire et préparer les rapports nécessaires; Assurer le suivi et l’évaluation de l’activité et faire les recommandations nécessaires; Secrétaire des activités éducatives et culturelles : La secrétaire des activités éducatives et culturelles pourra apporter son soutien pour l’exécution de tâches cléricales comme un envoi de communiqués de presse, la convocation à une conférence de presse, un envoi promotionnel massif ou la rédaction et l’expédition de lettres de sollicitation et de remerciement. Elle viendra ainsi apporter son soutien à la coordonnatrice et à la directrice. Comité consultatif : Formé de cinq personnes de différents milieux, ce comité se réunit une fois par mois afin de suggérer des idées, d’assurer un lien avec les milieux représentés pas les membres du comité et pour s’assurer que les objectifs et les clientèles visés par «Les journées de l’agriculture» pourront être atteints. Ainsi, ce comité sera formé de membres provenant des secteurs d’activités suivantes : Regroupement agricole; Un élu du secteur municipal (ou des MRC); Une personne oeuvrant dans le secteur touristique; Une personne travaillant dans le domaine patrimonial (historien, muséologue ou autre); Une personne du public (choisie pour son intérêt dans le patrimoine agricole mais n’y oeuvrant pas de façon professionnelle). Responsable des bénévoles : Personne elle-même bénévole, elle est responsable de la gestion et du suivi des différentes équipes de bénévoles. Elle veille particulièrement à la satisfaction des individus impliqués. Également, elle est un agent de liaison entre la coordonnatrice et les bénévoles puisque cette dernière ne peut être constamment sur le terrain à leurs côtés. Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 9 6. Plan de marketing de «Les journées de l’agriculture» 6.1 La mission L’activité «Les journées de l’agriculture» vise à permettre des échanges entre les producteurs agricoles et les consommateurs de ces produits et à intéresser les citadins au monde de la production agricole. Le plan de marketing devra donc viser l’atteinte de cet objectif général. Afin d’agir conséquemment, et mesurer l’atteinte subséquente de ces objectifs, des cibles plus particulières seront visées : Le niveau de fréquentation du marché public devrait être semblable à celui des années précédentes. Le nombre d’inscriptions au repas gastronomique devrait être plus élevé de 10% par rapport à 2005. Mieux mesurer la participation et la satisfaction des participants aux Rallyes. Les participants seront donc invités à s’inscrire à l’avance et à remettre leur feuille-réponse au Musée, suite à la journée (un prix de participation peut être attribué afin d’encourager la remise de la feuille-réponse). Parmi les inscriptions, un sondage pourra être effectué dans les semaines suivant l’événement. Le premier objectif stratégique du musée est d’ «augmenter la visibilité du musée et augmenter la fréquentation des différentes clientèles du musée». La présence d’activités extérieures sur les lieux peut favoriser l’atteinte de cet objectif en faisant connaître l’emplacement et le dynamisme du Musée. 6.2 L’environnement marketing L’environnement marketing est composé de deux variables : la concurrence (variable semicontrôlable) et les variables du macro-environnement (incontrôlables). Nous débuterons l’analyse de l’environnement marketing par les variables qu’il est possible de contrôler (en partie) comme les consommateurs et les marchés cibles (6.2.1) puis sur l’analyse de la compétition (6.2.2) et, enfin, sur l’analyse des ressources financières (6.2.3). Bien qu’étant une variable incontrôlable, l’examen de l’environnement (6.2.4) permettra de connaître ces facteurs d’influence sur le Musée et ses produits et d’en tenir compte. 6.2.1 Analyse des consommateurs et des marchés cibles Plusieurs clientèles sont visées par l’organisation de «Les journées de l’agriculture» : En premier lieu, une clientèle familiale est visée, entre autre avec le rallye, les concours d’agriculture et d’épouvantails, les démonstrations culinaires; Les citoyens de Lévis, ceux de Québec ainsi que les habitants de la région sont les premiers ciblés; dans une moindre mesure, les participants pourront venir d’au moins 100 km à la ronde. Évidemment, les visiteurs potentiels visés seront avant tout des citadins, des gens ayant habituellement peu de contacts avec des producteurs agricoles ou le monde rural; Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 10 Les couples intéressés à la gastronomie et au patrimoine agricole et horticole seront aussi une clientèle visée par les activités, plus particulièrement le repas gastronomique. Le volet éducatif de l’activité (culture d’un jardin, mini expo-agricole, concours d’épouvantail) vise aussi les groupes d’âge scolaire. Ainsi, si l’activité a lieu en août, des camps de jour pourront y être invités; si l’activité se déroule en septembre, ce sont plutôt les groupes scolaires qui seront sollicités. 6.2.2 Analyse de la compétition De plus en plus de festivals et d’activités festives ou culturelles sont proposés aux consommateurs; l’analyse de la compétition s’avère donc importante afin de bien cibler notre offre de service. Une liste chronologique détaillée des activités estivales reliées au monde agricole est présentée à l’annexe 1 (page 25). e En 2006 se déroulera la 10 édition des Fêtes de la Nouvelle-France SAQ (du 2 au 6 août 2006). Ce festival de la Vieille capitale, suscite une importante participation populaire (près de 400 000 visiteurs en 2005); quelques activités proposées, comme le marché public, peuvent présenter des similitudes avec «Les journées de l’agriculture», comme un même partenaire financier (l’UPA) et le style des kiosques. «Tous les produits du terroir cultivés dans les seigneuries de la NouvelleFrance se retrouvent au fameux Marché public UPA.» Par contre, cette activité se déroule plus tôt dans la saison. Le prix de participation est relativement raisonnable, puisque l’effigie se vend 7$. Les journées de la culture, dont les activités se déroulent à la grandeur du Québec, se sont déroulées du 30 septembre au 2 octobre 2005, soit plus tardivement que «Les journées de l’agriculture». Se déroulant depuis 90 ans, Expo Québec est l’exposition agricole provinciale. En 2006, elle se déroulera du 16 au 27 août. «Expo Québec, est avant tout une immense foire agricole mettant en vedette 2 500 des plus belles bêtes du Québec, toutes parées de leurs plus beaux atours pour les finales provinciales de jugements d’animaux. Bovins laitiers et de boucherie, chevaux, porcs, moutons, chèvres et petits animaux de la ferme»9. La fréquentation est également importante puisque plus de 350 000 visiteurs de l’Est du Canada s’y rendent à chaque année. De plus, des manèges, d’autres expositions commerciales et des spectacles marquent ainsi la fin de l’été. Le coût d’entrée varie entre 6$, 9$ ou 12$ selon la catégorie. L’accès aux manèges n’est pas inclus. Marché public dans l’ambiance du 18e siècle : Organisé par Pointe-à-Callière, le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, en collaboration avec l’Union des producteurs agricoles (UPA), la tenue du Marché public dans l’ambiance du 18e siècle, se déroule sur la Place Royale pendant la dernière fin de semaine du mois d’août. Cette activité est gratuite pour les visiteurs. Portes ouvertes sur les fermes du Québec : L’UPA organise, à chaque année, l’événement Portes ouvertes sur les fermes du Québec. C’est ainsi que plus de 150 fermes de partout en province ont ouvert leurs portes, le dimanche 11 septembre 9 Expo-Québec : http://www.expocite.com/fr/org/expo/expo.htm Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 11 2005, pour faire découvrir à leurs concitoyens la profession agricole et leur faire apprécier les produits de chez nous. Cette activité compte plusieurs circuits régionaux et est également offerte gratuitement. Plusieurs expositions agricoles se tiennent tout au long de l’été (de juin à septembre). Nous en avons recensé plusieurs, dont vous trouverez la liste complète à l’annexe 1 (page 25). La clientèle peut être sensiblement la même (familiale) malgré que les expositions agricoles soient surtout fréquentées par les gens de la campagne qui ont déjà une sensibilité et un intérêt pour le monde agricole. 6.2.3 Analyse des ressources financières L’analyse des ressources financières résume les chiffres proposés dans le budget, présenté à la page 5. Ainsi, les revenus proviennent de quatre grandes sources : les commandites, les subventions, les activités de financement et les ventes de produits ou de services. Ainsi, au chapitre des commandites, plusieurs partenaires privés ont été approchés et plusieurs ont accepté de participer au succès de «Les journées de l’agriculture» : Épiceries Métro Caisses Populaires Desjardins Équiterre Assurances Desjardins Les quincailleries Rona Les Centres Jardin Hamel DMR Conseil Les subventions proviennent des différents paliers de gouvernement, autant du niveau municipal (ville de Lévis et MRC) que du provincial et du fédéral. Les activités de financement se résument à l’organisation du repas gastronomique et à la vente de l’effigie. Enfin, les revenus de vente sont surtout la location des kiosques et des divers emplacements. Les dépenses comprennent : Les salaires de la coordonnatrice, qui, annuellement, consacre environ 40% de son temps à l’organisation de ces journées, une partie du salaire de la directrice et de la secrétaire des activités éducatives et culturelles, ainsi qu’une portion d’utilisation de services de la part du Service des communications et du Service des Finances; Les frais de location d’équipement divers (kiosques, tentes …); Les dépenses liées à l’organisation d’activités de financement; Les activités promotionnelles occupent également une part des dépenses (mais représentent aussi un investissement). 6.2.4 Examen de l’environnement a) L’environnement politique : • Le montant des subventions gouvernementales allouées au fonctionnement des musées stagne depuis 1995. D’ailleurs, le 17 mars dernier, dans une lettre adressée à Line Beauchamp, ministre de la Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 12 • • • • 10 Culture et des Communications au gouvernement du Québec, et publiée dans Le Devoir, la Société des musées québécois (SMQ) déplorait «la situation du sous-financement chronique des musées [qui] a atteint un seuil critique»10. Cette situation pourrait constituer une menace pour l’équilibre budgétaire du Musée. La réglementation municipale de Lévis sur les événements d’envergure pourrait avoir une influence sur la possibilité de tenir ou non «Les journées de l’agriculture». Un partenariat est proposé à l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) ainsi qu’à d’autres syndicats d’agriculteurs. Cependant, pour des raisons politiques, ces organisations peuvent avoir des intérêts divergents avec ceux de la mise en valeur du patrimoine agricole. Ainsi, leurs choix politiques peuvent influencer le partenariat avec les activités du Musée et, à la limite, compromettre leur participation (et celle de leurs membres). L’agriculture fait partie des discussions actuelles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre du Programme de Doha pour le développement. Initiées en novembre 2001 à Doha, au Qatar, ces discussions se sont poursuivies dans le cadre de la sixième Conférence ministérielle de l'OMC11, du 13 au 18 décembre dernier. Ainsi, l’UPA souhaiterait que l’agriculture puisse être exclus des accords de l’OMC, afin que les pouvoirs publics puissent continuer à subventionner l’agriculture, un peu comme le prévoit l’accord conclu avec l’UNESCO sur la diversité des expressions culturelles. Sujet hautement politique, les résultats de ces discussions, auront un impact sur les politiques agricoles du Québec et du Canada et, potentiellement, un impact sur les partenariats possibles avec l’UPA. L’adoption, par les États membres de l'UNESCO, de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles à l'occasion de leur 33e Conférence générale, à Paris (le 21 octobre dernier). Cette convention, une fois ratifiée par au moins 30 pays, permettra d’exclure des accords commerciaux et de l’OMC12 la culture et les "produits culturels"; «Si elle a force de loi, la convention permettra aux pays signataires de subventionner les arts et la culture, d'imposer des quotas ou d'adopter des crédits d'impôts dans ce domaine afin d'encourager et de protéger leurs cultures nationales.»13, ce qui JOHNSON, Carl et al., «Libre opinion : Les musées du Québec, l’étau se resserre de jour en jour», Le Devoir, 17 mars 2005. 11 sixième Conférence ministérielle de l'OMC a lieu à Hong Kong, Chine du 13 au 18 décembre 2005, http://www.wto.org/french/thewto_f/minist_f/min05_f/min05_f.htm 12 OMC = Organisation mondiale du commerce 13 COUILLARD, Claude «diversité culturelle : c’est adopté», site Internet de Radio-Canada consulté le 20 octobre 2005 Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 13 représente un enjeux important pour la survie des musées. Les ÉtatsUnis étant opposés à cet accord, sa ratification ne peut cependant être considérée comme allant de soi. b) L’environnement économique : • L’économie québécoise et canadienne est relativement stable et prospère, malgré quelques soubresauts liés aux prix du pétrole. Cet élément, conjugué avec un encouragement politique pour les «PPP» (les partenariats public-privé), nous amène à croire que les contributions financières et les collaborations économiques des partenaires privés pourraient se maintenir. • Voir : environnement démographique : disponibilité financière des baby boomers. c) L’environnement démographique : • Les baby boomers sont à l’âge de la retraite. Ce sont des gens qui ont du temps et, en général, un revenu de retraite appréciable. Ils sont donc prêts à investir dans le « mieux manger » mais également dans des activités culturelles différentes, qui adressent des sujets qui les passionnent. De plus, ce sont des grands-parents disponibles et intéressés à partager certaines activités avec leurs petits-enfants, ce qui en fait aussi une clientèle potentielle pour le Musée. d) L’environnement social et culturel: • Une « concurrence » interne existe au sein même du réseau muséal québécois puisque de nombreux musées et centres d’interprétations abordent déjà le thème du patrimoine agricole, soit par leurs collections, leurs expositions ou les activités éducatives proposées. Dans le contexte de ce plan stratégique, une liste exhaustive serait trop longue à dresser; nous ne nommerons que les plus pertinents. Ainsi, le Musée de la civilisation et le Musée québécois de culture populaire (dépositaire de la collection Robert-Lionel Séguin) abordent des thématiques relatives à l’agriculture et à l’alimentation. Plusieurs autres musées régionaux abordent aussi le patrimoine agricole: le Musée François-Pilote (La Pocatière), le Musée de Kamouraska, le Musée Guérin (en Abitibi), Aux couleurs de la campagne (musée agricole reconstituant la vie quotidienne au temps de nos ancêtres en 1910, à StJean-sur-Richelieu), le Centre d’interprétation de l’agriculture et de la ruralité (Metabetchouan au Lac St-Jean), le Musée du cheddar (StPrime, Lac St-Jean) et la grange à dîme (Ste-Flavie, Gaspésie) n’en sont que les exemples les plus flagrants. Plusieurs économusées abordent aussi les thématiques agricoles/alimentaires : boulangerie, verger (pomiculture), laiterie, abeille, bières, porcelaines, vignoble, beurrerie, salage et séchage de poissons, acériculture et fumoir. Toutes ces institutions muséales peuvent être des concurrents ou des partenaires puisque les produits culturels offerts y sont complémentaires. • La popularité grandissante de l’agriculture biologique : Témoignant de cette tendance, le nombre de producteurs biologiques certifiés au Canada a triplé depuis 10 ans, passant de 1174 en 1992 à 3317 Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 14 • • 14 producteurs en 2003, dont 213 sont au Québec.14 Autre signe encourageant, «en 1998, le Conseil consultatif canadien de la production biologique (CCCPB) (…) a estimé que les ventes augmentent de 15 % à 25 % par année15. Ces producteurs biologiques sont des partenaires potentiels du musée et les consommateurs de ces produits biologiques représentent une des clientèles-cible du Musée. Dans le même courant social, le mouvement du Slowfood dont le slogan est «Pour une meilleure (re)connaissance du patrimoine culinaire et alimentaire québécois»16 a pour objectifs d’«éveiller le goût du public, faire découvrir des produits d'ici et d'ailleurs et protéger les aliments du terroir», ce qui rejoint la mission du Musée; il s’agit également de partenaires et de visiteurs potentiels. La sauvegarde des patrimoines est un sujet d’actualité; nous en donnerons trois exemples. A) Cet été, Le Devoir a publié une série de trois textes17 sur le patrimoine agricole et horticole en danger en apportant de nombreux exemples. B) Fondé en 2003, l’organisme Ruralys œuvre à la valorisation du patrimoine rural : «Ruralys est une entreprise d'économie sociale, sans but lucratif qui met à la disposition des communautés rurales du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-du-Sud, et éventuellement du Québec, un guichet unique de connaissances et de compétences sur le patrimoine rural, (…) [Ses] champs d'intervention prioritaires sont l'architecture ancienne (maisons anciennes de 1950 et moins), les paysages naturels et humanisés, le patrimoine génétique végétal (horticulture fruitière), les savoir-faire techniques et traditionnels (les traditions et usages alimentaires) et l'archéologie (sites historiques et préhistoriques, culture matérielle).»18 Ruralys est un partenaire potentiel très intéressant pour l’animation culturelle et l’expertise développée. C) Le Programme semencier du patrimoine Canada19 regroupe des jardiniers amateurs qui oeuvrent à ARCHIBALD, Heather «Un coup d'œil sur l'agriculture canadienne 1999, L'agriculture biologique: une tendance qui s'accélère!» Statistique Canada, http://www.statcan.ca/francais/kits/agric/organ_f.htm 15 Ibid. 16 http://www.slowfoodquebec.com 17 DEGLISE, Fabien «L’industrialisation menace le poulet Chanteclerc», Le Devoir, 30-31 juillet 2005; DEGLISE, Fabien «Les vaches canadiennes se comptent sur les doigts de la main», Le Devoir, 1er août 2005; DEGLISE, Fabien «Des centaines d’espèces de fruits et légumes ont lentement pris le chemin de l’extinction au Québec», Le Devoir, 2 août 2005; 18 http://www.ruralys.org 19 http://www.seeds.ca/fr.php Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 15 la préservation de semences traditionnelles; de plus en plus de regroupements et de particuliers oeuvrent en ce sens20. e) L’environnement technologique : • La commercialisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) bouleverse l’agriculture traditionnelle et génère de nouvelles pratiques agricoles. Cependant, cela amène aussi les gens à chercher à mieux comprendre ces enjeux, à remettre en question la technologie ou du moins, à l’apprivoiser. • L’augmentation exponentielle des moyens technologiques à notre disposition; cela ajoute des possibilités de rejoindre les publics, là où ils se trouvent, c’est-à-dire utiliser l’Internet pour la diffusion des connaissances par le biais des expositions virtuelles et par la mise en ligne de dossiers thématiques. 6.3 Stratégie de marketing 6.3.1 Les objectifs du projet L’activité «Les journées de l’agriculture» vise à permettre des échanges de diverses natures entre les producteurs agricoles et les consommateurs de ces produits et à intéresser les citadins au monde de la production agricole. Pour atteindre cet objectif ambitieux, plusieurs activités seront proposées, sur une période de quatre jours. Ces activités sont détaillées dans l’item «produit» de la composition commerciale (6.3.2). 6.3.2 La composition commerciale et la stratégie a) Produit : Dans le cadre de ce plan de marketing de «Les journées de l’agriculture», plusieurs activités composent le "produit" offert: 1. Promotion du programme «Une journée à la ferme»; 2. Tenue d’un marché public (vente de fruits, légumes, viande & produits alimentaires transformés chez le producteur) pendant la fin de semaine; 3. Organisation de deux « Rallye » : Un rallye se ferait à pied, au sein du Musée, de ses installations, et des producteurs présents sur place. Un autre rallye pourrait être offert aux amateurs de vélo et proposerait une tournée de plusieurs producteurs agricoles qui accueilleraient les visiteurs. 4. Programme «Un jardin à domicile» proposé aux enfants : Au printemps, plusieurs écoles de la région seraient visitées pour expliquer le programme et inciter les jardiniers en herbe à participer; un peu à l’image de l’exposciences, ils doivent cultiver un ou plusieurs plants durant l’été et participer à une mini-expo agricole lors de «Les journées de l’agriculture». Plusieurs prix 20 Concernant ces groupes, consulter les références fournies sur le site web du Programme semencier du patrimoine Canada. Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 16 de participation pourraient être alloués (plus gros légume, culture d’une variété ancienne, plus beau jardin, culture d’un fruit ou légume plus difficile, etc.). L’objectif est d’inciter les jeunes à s’initier au jardinage et de stimuler leur créativité et leur sens de la compétition avec l’expo-agricole. 5. Des démonstrations culinaires pour apprêter les produits horticoles frais seront proposées, avec dégustations. Par exemple, la fabrication de confitures, d’herbes salées, de cornichons marinés, de sauce tomate, etc. 6. Un concours d’épouvantail pourrait aussi être organisé, pour plusieurs catégories d’âge. 7. Un repas gastronomique sur un thème historique avec un chef-invité serait aussi organisé et proposé à une clientèle qui recherche les activités distinctives; cela représente aussi une opportunité de financement. b) Prix : Seconde variable de la composition commerciale, le prix est un élément important pour influencer la consommation (ou non) du produit offert. Plusieurs « prix » sont applicables pour «Les journées de l’agriculture» puisque certaines activités sont gratuites tandis que d’autres requièrent des frais d’inscription ou l’achat de l’effigie. La participation au marché public, ainsi qu’aux démonstrations culinaires est gratuite. Les enfants qui participent au programme «Un jardin à domicile» n’ont pas de frais d’inscription à débourser. Par contre, pour le concours d’épouvantails ainsi que les rallyes, le port de l’effigie est demandé. Enfin, le repas gastronomique est une activité où les coûts d’inscription sont importants, puisqu’il s’agit d’une activité distinctive, qui procure un financement. En 2006, l’effigie sera vendue au coût de 5$ en prévente, et de 6$ sur les lieux, ce qui nous semble raisonnable, compte-tenu des avantages offerts et de la concurrence. Ainsi, il en coûte en moyenne 10$ pour une visite d’une journée dans une exposition agricole et l’effigie des Fêtes de la Nouvelle-France coûte 7$ pour la durée de l’événement. c) Distribution : La "distribution" est le troisième élément de la composition commerciale. Selon François Colbert, «la variable distribution comporte trois éléments distincts : les circuits de distribution, la distribution physique et la localisation commerciale»21. En fait, à l’exception de l’effigie qui sera vendue dans les commerces de la région, les «Journées de l’agriculture» n’offrent pas de produits qui exigent une distribution. Cependant, l’aspect de la localisation commerciale mérite d’être abordé. Ainsi, l’activité proposée se déroulera sur le site du Musée, à Lévis. Cette localisation ne peut être changée mais afin de bien connaître les zones commerciales à viser lors d’efforts promotionnels, une étude de la provenance géographique de la clientèle mériterait d’être menée. Ainsi, il se peut qu’étant située sur la Rive-Sud de Québec, de l’autre côté d’un pont, cette activité soit peu fréquentée par les habitants de Québec et de la Rive-Nord. 21 Colbert et al., Le marketing des arts et de la culture, page 184. Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 17 d) Promotion : «Quatrième variable de la composition commerciale, la promotion est un élément vital de la stratégie marketing d’une firme.»22 La promotion est un outil de communication qui permet d’entrer en contact avec les segments de marchés visés par l’entreprise. Le produit que le Musée souhaite promouvoir, «Les journées de l’agriculture» est un produit relativement simple, qui requiert peu d’explications pour séduire les clientèles. Ainsi, la publicité, les relations publiques et la promotion des ventes seront les outils de promotion favorisés. En particulier, la publicité se concentrera sur deux médias : une publicité radio environ 2 semaines avant l’événement ainsi que des affiches. Les relations publiques seront un axe majeur de cette campagne puisqu’il s’agit d’un moyen promotionnel gratuit. Ainsi, suite à des communiqués de presse et à une conférence de presse le jeudi précédant l’événement, une visite privilégiée des lieux pourrait avoir lieu avec certains représentants des médias. Enfin, la promotion des ventes de l’effigie pourrait être effectuée par la publication de coupons-rabais de 1$ dans certains journaux régionaux. En collaboration avec le Service des communications, un plan de communication sera aussi élaboré et mis en action. e) Stratégie marketing : le modèle BCG23 Les stratégies marketing choisies par une entreprise dépendent de la position stratégique de ses produits. Afin d’analyser la position stratégique des produits offerts lors de «Les journées de l’agriculture» et de décider de stratégies marketing conséquentes, nous utiliserons le modèle proposé par le Boston Consulting Group, soit le modèle BCG. Ainsi, les produits peuvent être classés dans une matrice à quatre parties, en fonction de ses parts de marchés relatives (popularité) et de la croissance du marché dans lequel les produits sont offerts. Le tableau suivant présente une évaluation des activités en fonction de ces critères. Part de marché relative Forte Faible 2. Marché public 3. Rallye 4. Un jardin à domicile Forte 5. Démonstrations Croissance culinaires du marché 7. Repas gastronomique 6. Concours Faible d’épouvantail Tableau 1 : Matrice BCG des activités de «Les journées de l’agriculture» Lorsque la croissance et la part de marché sont fortes, on parle de "vedettes". Ainsi, le marché public est une activité qui risque d’attirer de nombreux 22 Colbert et al., Le marketing des arts et de la culture, page 209. 23 Inspiré de : Colbert et al., Le marketing des arts et de la culture, 2e édition, pages 291-292. Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 18 participants, qui correspond à un besoin des gens et il y a peu de ces marchés de fruits et légumes sur la rive sud de Québec. Les "vaches à lait" ont une croissance du marché faible mais une forte part de marché relative. Ainsi, l’activité du repas gastronomique rapportera des revenus intéressants pour l’organisation, bien que peu de gens aient les moyens financiers d’y participer. Les "Enfants problèmes" ont une croissance du marché forte mais une part de marché faible. Il s’agit donc de décider quels produits seront conservés ou abandonnés et, d’apporter les efforts nécessaires pour améliorer la position stratégique. Cependant, dans le contexte muséal, certaines activités ont une vocation éducative et pourront difficilement être rentabilisées. Les activités de type rallye comme des circuits culturels ou "la route des saveurs " sont en demande par les consommateurs mais peu d’entre eux sont disposés à payer pour ce service; cependant, l’activité peut servir d’outil promotionnel pour augmenter la visibilité du musée ou des entreprises agrotouristiques visitées. Le "jardin à domicile" est aussi une activité à vocation éducative qui aide à atteindre la mission du musée. Même si la part de marché est faible, le jardinage est une activité de plus en plus populaire, et les jeunes sont particulièrement sensibles à ses bienfaits. Les démonstrations culinaires sont également un produit en demande. Il n’y a qu’à relever le nombre d’émissions de cuisine, de cours de cuisine et de livres de recettes pour constater cette tendance. Cependant, la part de marché du musée dans ces activités n’est pas élevée. À notre avis, pour remplir une des missions du musée, il s’agit de se concentrer sur les activités de types traditionnelles. Dans une entreprise à but lucratif, un "poids mort", connaissant une faible croissance du marché et une faible part de marché relative, serait appelée à disparaître. Cependant, à notre avis, il peut en être autrement dans le cas d’une entreprise culturelle. Ainsi, le concours d’épouvantail est peu populaire et n’est pas un produit en hausse de popularité. Cependant, dans le cadre de «Les journées de l’agriculture», cela n’est pas non plus une activité onéreuse et augmente l’offre d’activités. De plus, il s’agit d’un partenariat avec le Club Lions de Lévis puisqu’en 2003, quand le musée a manifesté son désir d’organiser «Les journées de l’agriculture», le Club Lions organisait déjà ce concours. Suite à une entente, le musée s’est engagé à perpétuer la tradition. La stratégie marketing qui découle de l’analyse de la matrice BCG devra donc considérer les éléments suivants : Pour les activités "rentables" comme le marché public et le repas gastronomique, continuer la stratégie promotionnelle des années précédentes; Pour les activités de type "enfants problèmes" comme le rallye, un jardin à domicile ou les démonstrations culinaires, adapter la stratégie marketing afin d’augmenter la visibilité et chercher des façons de rentabiliser les activités, Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 19 sans altérer la mission éducative. Par exemple, les producteurs agricoles qui souhaitent être inclus dans un circuit culturel pourraient devoir payer des frais d’inscription, afin d’éviter le déficit du rallye. Enfin, le "poids mort" que représente le concours d’épouvantail ne grève pas le budget des activités et rapporte indirectement une commandite. Par contre, les efforts consentis pourraient-ils être investis dans une activité "vedette" ou "vache à lait" qui générerait davantage de revenus et pourrait aussi, potentiellement, intéresser les membres du Club Lion? 6.4 Système de contrôle des activités marketing «Le contrôle consiste à suivre et à évaluer le degré d’atteinte des objectifs à partir de normes qualitatives et quantitatives.»24 Puisqu’il s’agit d’une activité restreinte dans le temps (4 jours), il s’avère difficile de contrôler l’efficacité des activités marketing avant la tenue de l’activité. À l’exception du repas gastronomique, le contrôle sera plutôt effectué suite au déroulement de «Les journées de l’agriculture». Les objectifs du plan de marketing ont été énoncés à la page 10. Nous les reprendrons afin d’expliquer comment le contrôle de chacun des objectifs spécifiques sera effectué. a) Un niveau de fréquentation du marché public semblable à celui des années précédentes; Des spécialistes du comptage des foules pourront être consultés afin d’établir la stratégie la plus efficace possible (sans être invasive pour les participants). Par exemple, un décompte manuel à l’entrée pourra être effectué. b) Environ 10% de plus d’inscriptions au repas gastronomique (par rapport à 2005); Il sera assez facile de mesurer l’atteinte de cet objectif puisque les participants doivent s’inscrire et débourser un montant d’inscription. D’ailleurs, il s’agit de la seule activité qui pourra être "contrôlée" avant son déroulement. Ainsi, si au début du mois d’août le niveau des inscriptions ne dépasse pas celui de 2005, des efforts promotionnels supplémentaires pourront être consentis. c) Mieux mesurer la participation et la satisfaction des participants aux rallyes; Les données recueillies lors des années précédentes ne nous permettent pas de connaître le nombre de participants ni leur degré de satisfaction suite au rallye. Cette année, afin de mesurer leur participation à chacun des circuits proposés, les participants seront invités à s’inscrire (gratuit avec l’effigie), en échange du carnet de visites et de la feuilleréponse. Cette dernière devra être remise dans la boîte à cet effet, au musée, afin de participer au tirage d’un prix de participation. Cette dernière mesure permettra de valider les informations recueillies auprès des hôtes agricoles sur la participation des visiteurs lors du rallye. De plus, la liste des gens inscrits au rallye en 2006 pourra être utilisée pour un marketing ciblé de cette activité en 2007. 24 Colbert et al., Le marketing des arts et de la culture, 2e édition, page 299. Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 20 d) Augmenter la visibilité du musée et augmenter la fréquentation des différentes clientèles du musée (objectif stratégique #1). La présence d’activités à l’extérieur des murs du Musée peut favoriser l’atteinte de cet objectif en faisant connaître l’emplacement et le dynamisme du Musée; il s’agit cependant d’un objectif difficile à mesurer et donc pratiquement impossible à en vérifier l’atteinte. Cependant, suite au déroulement de «Les journées de l’agriculture», un sondage pourrait être effectué auprès des visiteurs du musée pour savoir où ils ont entendu parler du musée et ce qui leur a donné envie de le fréquenter. Également, des coupons rabais pour l’entrée au musée pourraient être inclus avec l’achat de l’effigie. Leur taux d’utilisation permettrait de mesurer l’interrelation entre les clientèles de «Les journées de l’agriculture» et les visiteurs des expositions du musée. Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 21 7. Plan du calendrier des programmes publics du projet (1 an) Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 22 8. Plans de contingence Dans la réalisation d’une activité extérieure qui s’échelonne sur quelques jours, plusieurs situations problématiques peuvent se produire. Nous avons entre autre songé à une météo peu clémente et à un achalandage des activités trop élevé. 8.1 Des journées de pluies À l’exception du repas gastronomique, la majorité des activités proposées se déroulent à l’extérieur du musée, en plein air. Advenant le cas où la pluie serait abondante pendant tous les jours de l’activité, cela pourrait compromettre la fréquentation de certaines activités. Nous ne pouvons influer sur les prévisions météorologiques; cependant, certaines mesures peuvent être envisagées pour en minimiser les inconvénients. Les kiosques du marché ont été prévus sous des abris de bois, ce qui protège à la fois les denrées alimentaires et les producteurs d’une chaleur excessive et en même temps, empêche de se faire mouiller. Le rallye qui se déroule au musée et auprès des producteurs agricoles pourra aussi se dérouler en cas de pluie. Le rallye-vélo pourrait être remis au samedi (ou dimanche) suivant ou encore, être effectué en automobile. L’expo-agricole des enfants ainsi que les démonstrations culinaires se dérouleront sous une grande tente de toile. Certaines démonstrations pourraient aussi être présentées dans le hall du musée; il en est de même pour le concours d’épouvantail. Donc, hormis une fréquentation de l’activité moindre (quand il pleut, les gens sont moins attirés par une journée de plein-air), les inconvénients seront minimes pour les participants en cas de pluie. 8.2 Une fréquentation des activités trop importante Il s’agit d’un «beau» problème pour des organisateurs de devoir refuser des participants à une activité. Pour les activités requérant une inscription, si le nombre de places est limité, cela sera spécifié à l’avance. S’il arrivait que nous devions refuser des participants, nous tenterions de les en avertir dès que possible et de leur proposer une activité alternative. Le marché public pourrait attirer plus de visiteurs que prévu et même trop pour la capacité d’accueil du site. Puisque le stationnement a une capacité limitée, il sera plutôt difficile de dépasser la capacité d’accueil du site. Cependant, afin de favoriser la participation de tous, une navette pourrait se promener entre plusieurs endroits (comme un ou deux stationnements incitatifs ainsi qu’un ou plusieurs points de ralliement au centre-ville de Lévis). Virginie Benjamin, MSL-64098, Décembre 2005 Page 23 Bibliographie ARPIN, Roland (prés.) & le Groupe-conseil sur la Politique du patrimoine culturel du Québec, «Notre patrimoine, un présent du passé». Proposition présentée à Mme Agnès Maltais, Ministre de la Culture et des Communications, novembre 2000 : http://www.politiquepatrimoine.org ASSOCIATION DES MUSÉES CANADIENS (AMC), «Plan d’action 2003-2004» : http://www.museums.ca/Cma1/francais/AMC/PlanAction/visionf.htm BRILLAT-SAVARIN, Anthelme, La physiologie du goût, 1825. COLBERT, François et al., Le marketing des arts et de la culture, 2e édition, Gaëtan Morin éditeur, Montréal, 2000. 321 pages. 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(…) Ce regroupement permettra aux visiteurs d'effectuer un circuit gourmand diversifié, chaque organisation proposant un événement aux couleurs de leur localité. Page 27