TDAH et estime de soi - Bienvenue sur le site de la CSSMI

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TDAH et estime de soi - Bienvenue sur le site de la CSSMI
Volet enseignants
INFOS EN BREF…
TDAH-MEQ
Le TDA/H et l’estime de soi
L’estime de soi fait référence à l’évaluation que les gens font d’eux-mêmes. L’estime de
soi de l’enfant se construit à travers les attitudes des personnes significatives pour lui :
parents, enseignants, pairs. Il s’agit du sentiment d’avoir de la valeur; la valeur qu’on
s’accorde à soi-même influence le comportement, la performance, les relations
interpersonnelles et la créativité. L’appréciation, positive ou négative, de cette image de
soi constitue l’estime de soi.
Cette confiance, ce sentiment de compétence, cette estime que l’on a de soi-même, cette
capacité que l’on se reconnaît d’agir sur son environnement s’acquiert selon les
expériences inscrites dans le tout jeune âge et durant toute la vie. Il s’agit de
l’expression d’une approbation ou d’une désapprobation portée sur soi-même. Elle indique
dans quelle mesure un individu se croit capable, valable, important. Il s’agit d’une
expérience subjective qui se traduit verbalement ou par des comportements
significatifs.
Lorsque l’individu a une évaluation positive de lui-même en tenant compte de ses forces
et ses faiblesses, il se sent davantage compétent et en mesure de se réaliser pleinement.
Quand l’estime de soi est faible, il est difficile de réussir au niveau des apprentissages,
des relations humaines et de tous les domaines de la vie où l’on doit être productif. Ainsi
quand un jeune (comme nos jeunes présentant un TDA/H) subit constamment des échecs
ou des réprimandes dans plusieurs sphères de sa vie et pendant une longue période, il est
possible que son estime personnelle soit touchée. Lorsque ce jeune ne croit plus en lui, il
lui est plus difficile de s’engager, de s’investir.
Les enfants ayant un faible estime de soi ont généralement peu de satisfaction à l’école.
Ils perdent facilement leur motivation et leur intérêt. Ils n’ont pas assez confiance en
eux pour commencer à espérer, alors les buts qu’ils devraient se fixer ne seront jamais
fixés et atteints. L’intérêt porté à la réussite scolaire dépend en grande partie de
l’image que l’on a de soi-même.
Éprouver des sentiments positifs et valorisants envers soi-même semble être un facteur
déterminant de la motivation scolaire. Il faut convaincre le jeune que la situation peut
changer, que lui aussi peut changer et arriver à vivre et à se développer comme les
autres et qu’il a réellement du pouvoir sur ce qui lui arrive. L’estime de soi est un élément
important dans le développement personnel. La clé réside dans le succès. Plus le jeune
aura des succès, plus il réalisera ses bons coups, plus il aura confiance en lui et plus il
sera actif dans le processus.
Source : Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes, MEQ 2003.
Document colligé par Marie-Josée Arseneault, psychologue-CSSMÎ. Septembre 2004
Volet enseignants
INFOS EN BREF…
TDAH-MEQ
Mesures visant à améliorer et à susciter le maintien de l’estime de soi :
ƒ Miser sur les forces de l’enfant (le valoriser dans les activités où il a de la
facilité) – afin de développer son sentiment de compétence malgré ses difficultés.
ƒ Évaluer plusieurs moments de la journée et non sa journée dans sa globalité. Au
lieu de tout abandonner, il pourra se reprendre (rachat).
ƒ Prévoir des récompenses et privilèges fréquents et rapprochés.
ƒ Suivre la proportion suivante : pour une conséquence donnée on devrait accorder
deux récompenses ou privilèges.
ƒ Utiliser des renforçateurs auxquels le jeune est sensible.
ƒ Informer les parents des situations de réussites autant que des difficultés.
ƒ Pour favoriser le succès, limitez les objectifs à atteindre au minimum (i.e. un ou
deux objectifs simultanément) et augmenter graduellement les objectifs après
plusieurs réussites.
ƒ Donner des responsabilités que l’élève pourra assumer.
ƒ Considérer l’élève comme une personne à part entière et non comme un cas.
ƒ Offrir le support d’un adulte avec lequel le jeune pourra développer un lien de
confiance.
ƒ Se donner des moments privilégiés avec le jeune afin de créer une complicité.
ƒ Lui demander des suggestions sur les meilleures façons d’intervenir avec lui.
ƒ Être attentif aux situations où le jeune peut être le bouc émissaire des autres.
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Source : Agir ensemble pour mieux soutenir les jeunes, MEQ 2003.
Document colligé par Marie-Josée Arseneault, psychologue-CSSMÎ. Septembre 2004