Maladie de Huntington, Langage et Parole
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Maladie de Huntington, Langage et Parole
Maladie de Huntington, Langage et Parole S. ROBERT-LORMAND, orthophoniste O. MARTINAUD, neurologue 2 Février 2007 Dysarthries hyperkinétiques Atteinte du système extrapyramidal Mouvements anormaux Chorée, dystonie,myoclonies, dyskinésies Les mouvements parasites sont imprévisibles et perturbent l’exécution normale de la parole. Les étiologies sont diverses : dégénératives, vasculaires, traumatiques, toxiques, inflammatoires, iatrogènes… Dysarthries hyperkinétiques Darley et al, 1969 Les dysarthries hyperkinétiques regroupent: Dysarthrie choréique Dysarthrie dystonique Dysarthrie dyskinétique Dysarthrie myoclonique Tremblement essentiel de la voix La dysarthrie choréique 3 étages de la parole affectés dus aux mouvements anormaux au niveau du corps et des muscles effecteurs de la parole. Etage respiratoire Inspirations / expirations soudaines Incoordination pneumo-phonique Voix soufflée Etage laryngé Abduction/adduction involontaire des cordes vocales - variations excessives de l’intensité - silences inappropriés - voix étranglée, forcée Etage articulatoire Mouvements anormaux des lèvres, joues et langue Inintelligibilité +++ Le débit peut être accéléré ou ralenti pour prévenir la survenue d’un mouvement anormal Troubles prosodiques fréquents Langage Réduction expressive et simplification syntaxique dues selon les auteurs à dysarthrie troubles de la planification phonologique + atteinte du striatum Bachoud-Lévi et al, 2001 Difficultés à s’engager dans la conversation et à changer d’idées Compréhension orale et écrite ralentie déficit cognitif global Expression écrite réduite déficit cognitif + graphisme Rééducation Dysarthrie : - massages / relaxation - stimulations myo-faciales/ postures - respiration - coordination pneumo-phonique - voix - articulation - prosodie Communication Dysarthrie sévère (intelligibilité ---) - mise en place de systèmes de communication augmentatifs (compléter la parole) ou systèmes alternatifs (suppléer). Au sein de ces systèmes de communication - codes plus spécifiques, par exemple des pictogrammes, visant à éviter une mauvaise interprétation des mimiques faciales du patient (impression de dégoût, de colère ou de douleur erronée puisque due à un mouvement anormal du visage) Référence : Auzou, P.; Rolland-Monnoury, V.; Pinto, S.; & C., Ozsancak (éd.) (2007). Les dysarthries. Marseille : Solal.