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dÉcembre 2011 www.bdo.ca Certification et comptabilité Guide sur le traitement comptable des instruments financiers pour le secteur public En juin 2011, le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public a publié le chapitre SP 3450, Instruments financiers. Cette norme explique comment comptabiliser et présenter tous les types d’instruments financiers, y compris les instruments dérivés. Puisque toutes les entités du secteur public ont recours à des instruments financiers, il est important que toutes les entités comprennent l’incidence de cette norme importante. Outre le chapitre SP 3450, le Conseil a également publié les chapitres SP 2601, Conversion des devises, et SP 1201, Présentation des états financiers, lesquels remplacent les chapitres SP 2600 et SP 1200, respectivement. Le chapitre SP 1000, Fondements conceptuels des états financiers, ainsi que le chapitre SP 1100, Objectifs des états financiers, ont également été modifiés. Ces nouvelles normes modifiées s’appliqueront aux organismes publics (c.-à-d. les organismes sans but lucratif du secteur public et les autres organismes gouvernementaux) pour les exercices ouverts à compter d’avril 2012. Les gouvernements ne sont pas tenus d’adopter ces normes avant les exercices ouverts à compter du 1er avril 2015. L’adoption anticipée est permise, mais une entité doit appliquer les chapitres SP 3450 et SP 2601 au même moment. Les organismes publics sont tenus d’adopter les normes plus tôt puisque la plupart d’entre eux passeront aux Normes comptables pour le secteur public pour la première fois en 2011 ou en 2012; plusieurs appliquent donc déjà des normes similaires relatives aux instruments financiers conformément à leur référentiel comptable actuel. En effet, plusieurs organismes publics pourraient trouver avantageux d’adopter ces normes par anticipation au moment de leur transition aux Normes comptables pour le secteur public. L’adoption ultérieure par les gouvernements permettra au Conseil de passer en revue l’application de ces normes pour les gouvernements. Le Conseil s’est engagé à conclure cette analyse avant le 31 décembre 2013. Nous ne pensons pas que ces normes seront éliminées pour les gouvernements. Cependant, elles pourraient être modifiées avant que les gouvernements ne soient tenus de les appliquer. Champ d’application Les instruments financiers sont des contrats qui donnent lieu à un actif financier pour une entité et à un passif financier ou à un instrument de capitaux propres pour une autre entité. Pour comprendre cette définition, il faut également définir ce qu’on entend par actif financier, passif financier et instrument de capitaux propres : Guide sur le traitement comptable des instruments financiers pour le secteur public • Un actif financier désigne un actif qui pourrait être consacré à rembourser les dettes existantes ou à financer des activités futures et qui n’est pas destiné à la consommation dans le cours normal des activités. • Un passif financier désigne tout passif correspondant à une obligation contractuelle soit de remettre à une autre partie de la trésorerie ou un autre actif financier, soit d’échanger des instruments financiers avec une autre partie à des conditions potentiellement défavorables pour un gouvernement; • Un instrument de capitaux propres désigne tout contrat constatant un droit résiduel sur les actifs d’une entité après déduction de tous ses passifs. En règle générale, un instrument financier est un droit ou une obligation de nature contractuelle de recevoir ou de remettre de la trésorerie ou un autre instrument financier, ou d’échanger des instruments financiers. Une chaîne de droits ou d’obligations de nature contractuelle répond à la définition d’un instrument financier si elle conduit au bout du compte à recevoir ou à verser un montant en trésorerie ou à acquérir ou à émettre un instrument de capitaux propres. sont exclus du champ d’application de la norme. La plupart de ces exclusions ont trait à des instruments qui respectent la définition d’un instrument financier; pourtant, une autre norme détermine le traitement comptable de ces instruments (par exemple, la comptabilisation de contrats de location)1 . Les contrats d’achat ou de vente d’éléments non financiers ne respectent généralement pas la définition d’un instrument financier puisque le droit contractuel d’une des parties de recevoir un actif non financier ou un service et l’obligation correspondante de l’autre partie n’établit pas un droit actuel ou une obligation actuelle de recevoir, de remettre ou d’échanger un actif financier. Cependant, les contrats de vente ou d’achat d’éléments non financiers en vue de la réception ou de la livraison d’un élément non financier selon les contraintes auxquelles s’attend l’entité en matière d’achat, de vente ou d’utilisation et qui peuvent faire l’objet d’un règlement net en trésorerie ou par l’échange d’instruments financiers entrent dans le champ d’application de ces normes. Comptabilisation et évaluation Il est important de souligner que la définition d’un actif financier n’est pas la même que la définition d’actif financier stipulée au chapitre SP 1201. En effet, la définition de ce dernier inclut les stocks de fournitures; même si le contrôle de ces actifs fournit une occasion de produire ou d’offrir des biens et des services, cela ne donne pas lieu à une obligation actuelle de recevoir de la trésorerie ou un autre actif financier. Comptabilisation initiale Les instruments financiers comprennent des instruments primaires, par exemple des espèces, des dépôts bancaires, des débiteurs, des créditeurs, des instruments de capitaux propres et des instruments financiers dérivés. Un dérivé est un instrument financier ou un autre contrat qui présente les trois caractéristiques suivantes : Au moment de la comptabilisation initiale, les coûts de transaction sont ajoutés à la valeur comptable des éléments évalués au coût ou au coût après amortissement. Les coûts de transaction des éléments évalués à la juste valeur sont passés en charges à mesure qu’ils sont engagés. Il faut se reporter aux lignes directrices sur la comptabilisation ultérieure fournies plus bas pour déterminer les instruments qui sont évalués au coût après amortissement et ceux qui sont évalués à la juste valeur. • Sa valeur varie en fonction d’une variation d’un taux d’intérêt spécifié, du prix d’un instrument financier, du prix d’une marchandise, d’un cours de change, d’un indice de prix ou de taux, d’une notation de crédit ou d’un indice de crédit ou d’une autre variable, à condition que dans le cas d’une variable non financière, la variable ne soit pas spécifique à une des parties au contrat (parfois appelé le « sousjacent »); • Il ne requiert aucun investissement initial net ou un investissement initial net inférieur à celui qui serait nécessaire pour d’autres types de contrats dont on pourrait attendre des réactions similaires aux évolutions des conditions du marché; • Il est réglé à une date future. Des exemples fréquents de dérivés sont les options, les bons de souscription, les contrats à terme, les contrats à terme de gré à gré et les swaps de taux d’intérêt et de devises. En règle générale, le chapitre SP 3450 s’applique à tous les instruments financiers; cependant, certains instruments financiers 2 Les instruments financiers doivent être comptabilisés dans l’état de la situation financière lorsque l’entité devient partie aux dispositions contractuelles de l’instrument. Dans le cas de l’achat ou de la vente d’actifs financiers négociés sur une bourse reconnue, ces opérations doivent être comptabilisées à la date de la transaction. Dérivés incorporés Un contrat peut prévoir des dispositions à l’effet qu’une partie des flux de trésorerie futurs varie en fonction de changements de taux, de prix, d’un indice de prix ou de taux, d’un indice de crédit ou d’une autre variable d’une manière analogue à celle d’un dérivé autonome. Afin d’atteindre les objectifs de présentation de l’information financière, un dérivé incorporé à un contrat hôte est évalué séparément de son contrat hôte aux fins de la comptabilisation. Un dérivé incorporé est comptabilisé séparément de son contrat hôte si les conditions suivantes sont respectées : • Les caractéristiques économiques et les risques du dérivé incorporé ne sont pas étroitement liés aux caractéristiques économiques et aux risques du contrat hôte2 ; 1 Voir le paragraphe SP 3450.003 pour une liste complète des éléments exclus du champ d’application du chapitre SP 3450.. 2 See PS3450.A25 and A26 for examples of economic characteristics and risks that would and wouldn’t be considered closely related to the host contract. Guide sur le traitement comptable des instruments financiers pour le secteur public • Un instrument séparé comportant les mêmes conditions que le dérivé incorporé répond à la définition d’un dérivé; • L’instrument hybride (composé) n’est pas évalué à la juste valeur (c’est-à-dire qu’un dérivé incorporé dans un instrument financier classé dans la catégorie des instruments financiers évalués à la juste valeur n’est pas séparé). Si un dérivé incorporé est séparé, le contrat hôte est comptabilisé selon les dispositions du chapitre SP 3450 s’il s’agit d’un instrument financier, et conformément aux autres normes applicables s’il ne s’agit pas d’un instrument financier. Voici quelques exemples fréquents de contrats qui contiennent des dérivés incorporés et qui doivent être séparés : • Une option ou une disposition automatique de report de la date d’échéance d’un instrument d’emprunt à moins qu’il n’existe un ajustement simultané approchant étroitement le taux d’intérêt du marché à la date du report; • Les paiements en intérêts ou principal indexés sur des marchandises et incorporés à un instrument d’emprunt hôte — par lesquels le montant des intérêts ou du principal est indexé sur le prix d’une marchandise (telle que le pétrole); • Une option de remboursement anticipé incorporée dans un contrat d’emprunt hôte sauf si à chaque date d’exercice, le prix d’exercice de l’option est approximativement égal au coût après amortissement de l’instrument d’emprunt hôte. Les dérivés incorporés peuvent également être présents dans des contrats qui ne sont pas des instruments financiers, notamment des contrats de location et des bons de commande. Par conséquent, il faudra déterminer s’il existe des dérivés incorporés chaque fois qu’une entité conclut un contrat. Il est nécessaire de déterminer si un dérivé incorporé doit être comptabilisé séparément au moment de la comptabilisation initiale. Tout réexamen est interdit, sauf en cas de changement des termes du contrat qui entraînerait une modification significative des flux de trésorerie que le contrat aurait autrement engendré. Les organismes publics qui passent de la Partie IV du Manuel de l’Institut Canadien des Comptables Agréés (ICCA) - Comptabilité aux Normes comptables pour le secteur public trouveront que ces exigences sont très similaires à celles applicables aux dérivés incorporés stipulées dans le chapitre 3855, Instruments financiers : Comptabilisation et évaluation. 3 Évaluation ultérieure L’évaluation d’instruments financiers après la comptabilisation initiale sera fonction du type d’instrument et des méthodes comptables choisies par l’entité. Tous les instruments présentés ci-dessous doivent être évalués à leur juste valeur avec une comptabilisation des variations de la juste valeur3 dans l’excédent (déficit) : • Les placements dans des instruments de capitaux propres cotés sur un marché actif4 ; • Les dérivés autres que ceux qui sont désignés comme étant liés à des instruments de capitaux propres non cotés (p. ex., option sur actions d’une société fermée) et qui doivent être réglés par la remise de tels instruments. Tous les autres actifs et passifs financiers doivent être évalués au coût ou au coût après amortissement selon la méthode du taux d’intérêt effectif5. Une entité qui gère et présente le rendement de groupes d’actifs financiers, de passifs financiers, ou d’actifs et de passifs financiers à leur juste valeur peut choisir d’évaluer ces instruments à la juste valeur en désignant cet instrument financier spécifique lors de la comptabilisation initiale ou lorsqu’un instrument de capitaux propres cesse d’être coté sur un marché actif. Par exemple, si une entité dont le portefeuille d’investissement est composé d’actions et d’obligations cotées sur un marché actif, ce choix peut être effectué à l’égard des obligations afin de s’assurer ce que les deux types d’instruments financiers soient évalués selon la même base. Une entité peut également désigner de cette façon des contrats associés à des dérivés incorporés exigeant une comptabilisation distincte, puisqu’il peut être plus pratique de désigner l’ensemble de l’instrument aux fins de l’évaluation à la juste valeur plutôt que de comptabiliser séparément les composantes dérivées. Il est impossible de changer le classement d’un instrument (évalué à la juste valeur ou évalué au coût après amortissement) à moins que le prix coté sur un marché actif cesse d’être disponible ou devient disponible pour un instrument de capitaux propres. Lorsque le prix coté sur un marché actif n’est plus disponible, l’instrument de capitaux propres doit être évalué au coût, le plus récent prix côté devenant le nouveau coût. Lorsqu’un prix côté sur un marché actif devient disponible pour un instrument de capitaux propres préalablement comptabilisé au coût, l’instrument doit être réévalué à la juste valeur et la différence entre sa valeur comptable et la juste valeur présentée doit être présentée à titre de gains ou de pertes de réévaluation dans l’état des gains et pertes de réévaluation. Les prix cotés sur un marché actif constituent la meilleure indication de la juste valeur. Le prix approprié coté sur un marché pour un actif détenu ou un passif à émettre est habituellement le cours acheteur actuel et, pour un actif destiné à être acheté ou un passif destiné à être détenu, le cours vendeur. Si le marché d’un instrument financier n’est pas actif, l’entité établit la juste valeur au moyen d’une technique d’évaluation. L’objectif de l’application d’une technique d’évaluation est d’établir ce qu’aurait été le prix de transaction à la date d’évaluation dans le cadre d’un échange dans des conditions de pleine concurrence motivé par des considérations commerciales normales. 4 Un instrument financier est considéré comme étant coté sur un marché actif lorsqu’il est possible d’avoir facilement et régulièrement accès à des cours auprès d’une Bourse, d’un contrepartiste, d’un courtier, d’un groupe sectoriel, d’un service d’évaluation des cours ou d’un organisme de réglementation, et que ces cours reflètent des transactions réelles intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions normales de concurrence. 5 La méthode du taux d’intérêt effectif est une méthode servant à calculer le coût après amortissement d’un actif financier ou d’un passif financier et à répartir adéquatement les produits d’intérêts et les charges d’intérêts entre les périodes. Le taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les sorties ou les rentrées de trésorerie futures estimatives sur la durée de vie prévue de l’instrument financier ou, selon le cas, sur une période plus courte, de manière à obtenir la valeur comptable nette de l’actif financier ou du passif financier. 3 Guide sur le traitement comptable des instruments financiers pour le secteur public Dépréciation Tous les actifs financiers non dérivés, qu’ils soient évalués à la juste valeur, au coût ou coût après amortissement, doivent faire l’objet d’un test de dépréciation à chaque date des états financiers pour déterminer s’il existe une indication objective de dépréciation. Si une telle indication existe, l’entité doit appliquer les lignes directrices sur la dépréciation du chapitre SP 3040, Placements de portefeuille, ou du chapitre SP 3050, Prêts6 . Les exigences des chapitres SP 3040 et SP 3050 ne changeront pas au moment de la publication de ces nouvelles normes. Les charges de dépréciation indiquent une perte de valeur qui tient compte de la prévision selon laquelle la juste valeur de la ressource économique sous-jacente a subi une baisse durable. La dépréciation est présentée à l’état des résultats. Décomptabilisation des passifs financiers Une entité doit sortir un passif financier de l’état de la situation financière lorsque celui-ci est éteint; c’est-à-dire lorsque l’obligation stipulée au contrat est éteinte, qu’elle est annulée ou qu’elle arrive à expiration. Il est nécessaire d’obtenir du créancier une libération juridique. Par exemple, une défaisance de fait ou un paiement effectué à un tiers en vue de la prise en charge d’une dette ne se traduira pas par la décomptabilisation d’un passif financier en l’absence d’une libération juridique du créancier. De plus, il faut tenir compte des échanges d’instruments d’emprunt ou des modifications apportées à ceux-ci pour déterminer s’il y a 4 extinction. Si les conditions sont substantiellement différentes,7 l’échange ou la modification serait comptabilisé comme une extinction de l’instrument initial et la comptabilisation d’un nouveau passif financier. La différence entre la juste valeur du nouvel instrument financier et la valeur comptable de l’instrument initial est comptabilisée à titre de gain ou de perte dans l’état des résultats. Présentation Gains et pertes de réévaluation En raison de l’introduction de ces nouvelles normes modifiées, un nouvel état financier de base devra être présenté, soit l’état des gains et des pertes de réévaluation. Cet état sera utilisé pour distinguer les gains et les pertes de réévaluation des produits et charges d’exploitation. Les gains et les pertes de réévaluation comprennent les changements non réalisés de juste valeur des instruments évalués à la juste valeur ainsi que les gains et les pertes de change non réalisés. Il faut noter que les pertes de valeur susmentionnées ne sont pas considérées comme des gains ou des pertes de réévaluation et sont donc présentées à l’état des résultats. Les gains et les pertes de réévaluation s’accumuleront dans l’état des gains et des pertes de réévaluation jusqu’à ce que l’instrument financier auquel ils sont associés soit décomptabilisé. Au moment de la décomptabilisation de l’instrument, les gains et les pertes de réévaluation sont reclassés dans l’état des résultats. Voici un exemple d’un état de gains et de pertes de réévaluation : Administration locale type État des gains et pertes de réévaluation Pour l’exercice terminé le 31 décembre 20X9 20X8 (‘000s) (‘000s) Gains (pertes) de réévaluation cumulés au début de l’exercice $ (47) $ - Gains latents (pertes latentes) attribuables à : Opérations de change (35) - Dérivés 130 (105) Placements de portefeuille 54 108 149 3 Placements de portefeuille 20 (50) Gains (pertes) de réévaluation cumulés à la fin de l’exercice 122 (47) Montants reclassés à l’état des résultats : Un exposé-sondage présentement en circulation propose d’éliminer les chapitres SP 3040 et SP 3050 et d’incorporer ces exigences dans le chapitre SP 3450. 6 Les conditions sont considérées comme substantiellement différentes si la valeur actualisée des flux de trésorerie selon les nouvelles conditions, y compris le montant net des frais versés après 7 déduction de ceux reçus, calculée en appliquant le taux d’intérêt effectif initial, est différente d’au minimum 10 % de la valeur actualisée des flux de trésorerie résiduels du passif financier initial. Guide sur le traitement comptable des instruments financiers pour le secteur public 5 Il est aussi important de souligner que l’introduction de ces nouvelles normes modifiées élimine la comptabilité de couverture puisque l’ensemble des gains et des pertes de réévaluation, y compris ceux liés aux dérivés, sont maintenant comptabilisés dans l’état des gains et des pertes de réévaluation. Outre l’introduction de cette nouvelle norme, il faudra également apporter des changements à l’état de la situation financière et à l’état de la variation de la dette nette afin de refléter le fait que ces montants sont évalués à la juste valeur dans l’état de la situation financière, mais que la variation de la juste valeur n’est pas portée à l’excédent ou au déficit annuel. En ce qui concerne l’état de la situation financière, il faudra désormais faire un rapprochement entre l’excédent cumulé et l’excédent de fonctionnement cumulé et les gains et pertes de réévaluation cumulés : Administration locale type État consolidé de la situation financière Pour l’exercice terminé le 31 décembre 20X9 20X8 (‘000s) (‘000s) Actifs financiers Trésorerie et équivalents de trésorerie $ 1 577 $ 1 366 Débiteurs 1 864 1 708 Placements de portefeuille (note 1) 7 031 6 932 Participation dans des entreprises (note 2) 331 207 Stocks destinés à la revente 109 135 10 912 10 348 Créditeurs et charges à payer 2 383 2 644 Dette (Note 3) 9 363 9 796 Régimes de retraite et autres avantages sociaux (note 4) 4 813 4 890 Autres charges à payer 1 703 1 841 18 262 19 171 Actifs financiers nets (dette nette) (7 350) (8 823) Passifs Actifs non financiers (note 5) Immobilisations corporelles (note 6) 87 218 97 215 Stocks de fournitures 112 222 Charges payées d’avance 30 20 87 360 97 457 Excédent accumulé (note 7) $ 80 010 $ 88 634 $ 79 888 $ 88 681 L’excédent accumulé (déficit accumulé) est composé des éléments suivants : Excédent (déficit) de fonctionnement cumulé Gains (pertes) de réévaluation cumulés 122 $ 80 010 (47) $ 88 634 Guide sur le traitement comptable des instruments financiers pour le secteur public 6 Administration locale type État consolidé des variations de la dette nette Pour l’exercice terminé le 31 décembre 20X9 20X9 20X8 BudgetRéel (‘000s) (‘000s) (‘000s) Produits Déficit annuel $ (9 972) $ (8 624) $ (7 449) Acquisition d’immobilisations corporelles (294) (294) (250) Amortissement des immobilisations corporelles 10 000 10 226 10 230 (Gain) / perte sur la vente d’immobilisations corporelles - (5) (19) Produits de la vente d’immobilisations corporelles - 46 72 Réductions de valeur des immobilisations corporelles - 24 44 (266) 1 373 2 628 Acquisition de stocks de fournitures - - (324) Acquisition de charges payées d’avance - (30) (20) Consommations des stocks de fournitures - 110 102 Utilisation de charges payées d’avance - 20 - - 100 (242) (266) 1 473 2 386 Gains nets (pertes nettes) de réévaluation - 122 (47) Variation des actifs financiers nets / de la dette nette (266) 1 595 2 339 Actifs financiers nets (dette nette) au début de l’exercice (8 870) Actifs financiers nets (dette nette) à la fin de l’exercice (9 136) L’état de la variation de la dette nette devra maintenant comprendre un poste supplémentaire pour présenter les gains et les pertes de réévaluation. Compensation Le chapitre SP 3450 donne des directives relativement à la compensation des actifs et des passifs financiers. Un actif financier et un passif financier doivent faire l’objet d’une compensation, et le solde net doit être présenté à l’état de la situation financière, si, et seulement si, les conditions suivantes sont réunies : $ (8 870) (11 209) $ (7 275) $ (8 870) • L’entité a un droit juridiquement exécutoire d’opérer compensation entre les montants comptabilisés; • L’entité a l’intention soit de procéder à un règlement net, soit de réaliser l’actif et de régler le passif simultanément. La présence d’un droit d’opérer compensation n’est pas suffisante en soi aux fins de la compensation, puisque l’absence de l’intention de procéder à un règlement simultané n’affecte en rien les flux de trésorerie futurs. Par exemple, les conventions de compensation globale, qui sont souvent conclues pour accorder un droit d’opérer compensation seulement en cas de défaut, ne respectent pas les exigences de compensation. Guide sur le traitement comptable des instruments financiers pour le secteur public Informations à fournir Les exigences relatives aux informations à fournir du chapitre SP 3450 sont très importantes. Les organismes publics qui passent aux Normes comptables pour le secteur public trouveront que ces exigences sont très similaires à celles du chapitre 3862, Instruments financiers : Informations à fournir. Le principe sous-jacent de ces exigences relatives aux informations à fournir est de s’assurer de fournir aux utilisateurs des états financiers des informations leur permettant d’évaluer l’importance des instruments financiers au regard de la situation financière et de l’évolution de la situation financière d’un organisme. Les informations à fournir comprennent entre autres8 : • La valeur comptable des instruments par catégorie d’évaluation ultérieure; • • • • Les actifs financiers donnés en garantie; Les défaillances et les manquements aux conditions de prêts; La raison du recours aux dérivés; Les évaluations à la juste valeur selon une hiérarchie des justes valeurs. De plus, il existe d’importantes exigences en matière d’informations à fournir relativement aux risques, notamment quant à la nature et à l’ampleur des risques découlant des instruments financiers, y compris les risques de crédit, de liquidité et de marché. Les risques de marché englobent le risque de taux d’intérêt, le risque de change et l’autre risque de prix. Il faut fournir des informations qualitatives et quantitatives pour chaque type de risque, notamment ce qui suit9 : • Concentrations de risque de crédit et exposition maximale au risque de crédit; • Qualité du crédit des actifs financiers, y compris une analyse de l’âge des actifs financiers qui sont en souffrance, mais non dépréciés; • Analyse des échéances des passifs financiers indiquant les échéances contractuelles restantes; • Analyse de sensibilité pour chaque type de risque de marché. Les conséquences des informations supplémentaires à fournir aux termes du chapitre SP 3450 seront significatives pour les organismes qui détiennent des portefeuilles de placement plus importants, 8 Les alinéas SP 3450.068-.084 et A48-A54 donnent plus de détails sur ces informations à fournir. 9 Les alinéas SP 3450.085-.096 et A55-A76 donnent plus de détails sur ces informations à fournir. 10 7 qui effectuent des transactions de financement complexes ou qui utilisent des instruments dérivés. Dispositions transitoires Comme il en a été fait mention ci-dessus, les nouvelles normes modifiées prévoient deux dates d’entrée en vigueur : soit les exercices ouverts à compter du 1er avril 2012 et du 1er avril 2015 pour les organismes publics et les gouvernements, respectivement. À la date de basculement, les périodes comparatives ne doivent pas être retraitées. Au début de l’exercice où ces normes sont appliquées, une entité doit10 : • Comptabiliser tous ses actifs et passifs financiers sur son état de la situation financière et classer les éléments conformément à la norme; • Appliquer les critères de la norme pour identifier les actifs et les passifs financiers qui doivent être évalués à la juste valeur; • Réévaluer au besoin les actifs et les passifs. Tout ajustement de la valeur comptable antérieure est comptabilisé à titre d’ajustement des gains et des pertes de réévaluation cumulés au début de l’exercice au cours duquel ce chapitre est appliqué la première fois. Quant aux dérivés incorporés, il existe un choix de méthodes comptables. Une entité peut choisir d’appliquer les exigences liées aux dérivés incorporés rétroactivement ou prospectivement. Les dispositions transitoires prévoient également des directives pour les organismes qui appliqueront ces normes au cours de la même période que l’adoption initiale des Normes comptables pour le secteur public. Les nouveaux adoptants ne peuvent pas appliquer ces normes rétrospectivement. Par conséquent, les montants comparatifs sont présentés conformément aux méthodes comptables en vigueur immédiatement avant l’adoption des Normes comptables pour le secteur public. Conclusion L’adoption du chapitre SP 3450 et les normes et modifications connexes représentera un changement important pour la plupart des organismes du secteur public. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’incidence de ces changements sur votre organisme, veuillez communiquer avec votre conseiller de BDO. Il existe d’autres dispositions transitoires liées à la conversion de devises et pour les entités qui ont par le passé utilisé la comptabilité de couverture. Consulter le paragraphe 25 du chapitre SP 2601 pour en savoir plus. L’information contenue dans ce document est à jour en date du 14 décembre 2011. Cette publication a été préparée avec soin. Cependant, elle n’est pas rédigée en termes spécifiques et doit seulement être considérée comme des recommandations d’ordre général. On ne peut se référer à cette publication pour des situations particulières et vous ne devez pas agir ou vous abstenir d’agir sur la base des informations qui y sont présentes sans avoir obtenu de conseils professionnels spécifiques. Pour évoquer ces points dans le cadre de votre situation particulière, merci de contacter BDO Canada s.r.l./S.E.N.C.R.L. BDO Canada s.r.l./S.E.N.C.R.L., ses partenaires, collaborateurs et agents n’acceptent ni n’assument la responsabilité ou l’obligation de diligence pour toute perte résultant d’une action, d’une absence d’action ou de toute décision prise sur la base d’informations contenues dans cette publication. BDO Canada s.r.l./S.E.N.C.R.L., une société canadienne à responsabilité limitée/société en nom collectif à responsabilité limitée, est membre de BDO International Limited, société de droit anglais, et fait partie du réseau international de sociétés membres indépendantes BDO. BDO est la marque utilisée pour désigner le réseau BDO et chacune de ses sociétés membres.