Brochure Royaumes v7 - Le Théâtre du Soleil

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Brochure Royaumes v7 - Le Théâtre du Soleil
Le Collectif clowns d’ailleurs et d’ici et
Phare Ponleu Selpak présentent :
Royaumes
រពះរជណចរក
Pour aller plus loin…
Sites web : Association Les Jeunes Khmers : www.lesjeuneskhmers.com
Bophana, centre de ressources audiovisuelles : www.bophana.org
Blog Les Carnets de Phnom Penh : http://cambodge.blogs.liberation.fr/2009/
Hebdomadaire Cambodge Soir : www.cambodgesoir.info
Portail sur la culture khmère : http://www.monoroom.info/
Livre : THIERRY Solange, Contes du Cambodge, L’école des Loisirs, Paris, 2005
Films : PANH Rithy, S-21, la machine de mort Khmère rouge, documentaire, 2002
LECONTE Patrice, Dogora, ouvrons les yeux, film musical, 2004
Création 2010
Phare Ponleu Selpak Cirk et le Collectif clowns d’ailleurs et d’ici
un projet de coopération pour un développement durable...
Phare Ponleu Selpak (PPS) est un centre culturel et social basé à Battambang (Cambodge),
qui mène une action éducative et d’insertion auprès de jeunes défavorisés. Il offre une
formation professionnelle dans le secteur artistique (dessin, cirque, théâtre, musique) à plus
de 450 jeunes.
Depuis fin 2000, un partenariat unit le Collectif clowns d’ailleurs et d’ici (CCAI), association
française loi 1901, à PPS, avec l’objectif de soutenir l’école de cirque, tant d’un point de vue
pédagogique, technique qu’artistique.
Ce partenariat a permis à plusieurs jeunes de suivre une formation dans des écoles de cirque
françaises (Rosny-sous-Bois, Lomme, Bordeaux, Châlons en Champagne), à une centaine de
professionnels européens du spectacle de se rendre au Cambodge pour partager leur savoir
aux élèves de l’école, et à tous les spectacles de cirque de Phare Ponleu Selpak de se
produire à l’international. Les bénéfices de ces tournées sont ensuite réinvestis au centre
social de Battambang, dont l’école de cirque fait partie.
EQUIPE -----------------------------------------------------------------------------------------------------Avec : Kunthy, Borin, Samnang, Chamroeun, Prendy, Pouch, Bunthoeun, Thom.
Mise en scène : Julot, Maria Monedero, Chiit Borin.
Vidéo : Vincent Muteau.
Costumes : Fabienne Desflèches et Mélanie Clenet.
Décor : Florence Evrard.
PARTENAIRES -------------------------------------------------------------------------------------------------------Coproduction : Coopérative De Rue De Cirque (Paris).
Partenariat : Théâtre des Sources (Fontenay aux Roses), Ville de Pantin, Ministère des
Affaires Etrangères, Organisation Internationale de la Francophonie, Cultures France.
Toute l’actualité, les projets, les dates de tournées sont disponibles sur
www.ccai.fr et www.phareps.org CONTACT -------------------------------------------------------------------------------------------------------------Collectif clowns d’ailleurs et d’ici
61 rue Victor Hugo - 93500 Pantin
Tel : 01 48 43 39 17 - 06 81 06 01 65
Mail : [email protected]
Administration : Michèle Bruhat // Diffusion : Marion Villar
សូមសវគមន៌មកកមភុជ! - Bienvenue au Cambodge !
Quand on en entend parler du Cambodge, c’est souvent pour ses temples d’Angkor ou pour
le régime des Khmers Rouges. Mais il se passe mille autres choses dans ce petit pays d’Asie
du Sud-Est de 14,5 millions d’habitants, pourtant l’un des plus pauvres du monde. Au
Cambodge, les motos à 5 passagers et les marchands ambulants qui vendent des insectes
grillés envahissent les rues ; palmiers et cocotiers rythment les paysages de campagne ; le
chant des bonzes résonne autour des pagodes colorées ; et quand la pluie de mousson
arrive, les champs se remplissent de footballeurs en herbe… Bienvenue au Cambodge !
Une culture historique : temples d’Angkor & danseuses Apsara
Du 9° au 15° siècle, le royaume Khmer est à son apogée et s’étend de la Birmanie au
Vietnam. Des temples à l’architecture exceptionnelle sont érigés ; sur les murs, des
sculptures très fines représentent les Apsaras, demi-déesses et danseuses du ballet royal. La
danse Apsara raconte la religion, les esprits, la mythologie. Elle comporte une incroyable
diversité de gestes au sens précis. Interdite sous les Khmers Rouges, elle tient aujourd’hui
une grande place dans la culture khmère et est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’histoire moderne du Cambodge
En 1953, le Cambodge devient indépendant de la France et réinstaure une monarchie. En
1970, le général Lon Nol renverse le roi Norodom Sihanouk et instaure une république ; les
américains, qui traquent les Viêt-Cong au Cambodge, bombardent le pays. La guérilla des
Khmers Rouges s’organise autour de Pol Pot et aspire à un monde nouveau, sans classes et
sans religion. En 1975, ils envahissent Phnom Penh et instaurent le ‘Kampuchéa
Démocratique’, un régime de terreur. Les villes sont vidées et les intellectuels (artistes,
professeurs, personnes lettrées) sont traqués, comme tout opposant potentiel au régime.
Entre 1,5 et 2 millions de Cambodgiens sont morts pendant cette période (environ 1/4 de la
population), torturés et exécutés par la machine de guerre ou victimes de la faim et
d’épuisement dans les camps de travail (culture du riz, construction d’infrastructures). Le
régime perdure jusqu’en 1979, quand le Vietnam envahit le Cambodge. La guerre dure
jusqu’au début des années 1990 ; puis la monarchie est réinstallée peu à peu. Le roi
er
Norodom Sihamoni dirige aujourd’hui le pays ; le 1 ministre est Hun Sen. Les principaux
dirigeants Khmers Rouges sont actuellement jugés au Cambodge.
Le Cambodge aujourd’hui : modernité, inégalité et corruption
Après toutes ces années de conflits, le pays se relève doucement. Ces 5 dernières années, il
se modernise soudainement mais de manière peu homogène : les infrastructures se
développent, l’accès à l’école s’améliore peu à peu mais la majorité de la population vit en
dessous du seuil de pauvreté (surtout dans les campagnes, où vivent les 4/5 de la
population), tandis que les 4x4 et les villas se multiplient. L’inégale répartition des richesses
est grandement due à la corruption : le gouvernement n’investit que très peu dans les services
de base (santé, éducation), assurés par les ONG, et privilégie une minorité de ‘nouveaux riches’
qui profite du tourisme, du trafic de pierres précieuses et bientôt de l’extraction du pétrole.
Ceux-ci affichent ouvertement leur aisance matérielle et ‘tape-à-l’œil’.
La jeunesse entre modernité et tradition
40% des Cambodgiens ont entre 15 et 25 ans. Cette jeunesse pleine d’énergie aspire aux
modes de vie internationaux, s’inspirant de la Corée et du Japon. Ils collectionnent téléphones
portables et motos, raffolent du hip-hop et des vidéo-clips ! Cependant, la tradition est
toujours présente et la pression sociale reste forte, surtout sur les jeunes filles. Les plus âgés
vivent dans le souvenir des années noires, ce qui créé un décalage avec des jeunes qui veulent
aller de l’avant. Leur désir d’émancipation est alourdi par la responsabilité de la
(re)construction économique, politique et sociale du pays.
Le karaoké, une institution au Cambodge !
Loin d’être ringard ou dépassé, le karaoké est une pratique qui réunit tous les Cambodgiens, à
domicile ou en extérieur ! Les artistes en vogue produisent des dizaines de tubes par an et tous
leurs vidéo-clips comportent des sous-titres pour que chacun puisse chanter. Sortir au karaoké
est un moyen pour les jeunes de se retrouver dans un lieu bien à eux, et s’exprimer au travers
des chansons fleurs bleues de Sokhun Nissa ou du dernier titre pop/hip-hop à la mode de Preap
Sovath ou Serey Mon. Mais le karaoké prend aussi d’autres visages peu glorieux…
Karaoké et prostitution
Karaoké n’est pas seulement synonyme de soirées sympathiques où tout le monde se mélange
et participe. Certains bars-karaokés sont réservés aux hommes et sont animés par des
« karaoké girls », des jeunes filles abusées et prostituées de force. Prostitution et trafic humain
sont très répandus au Cambodge et concernent surtout de toutes jeunes filles, envoyées dans
ces bars sordides ou auprès des touristes occidentaux.
Sin Sisamuth & Ros Serey Sothea, des voix intemporelles
Incontournables dans les années 1960-70, le crooner Sin Sisamuth et la chanteuse Ros Serey
Sothea mêlent musique moderne et airs traditionnels ; ils reprennent aussi des titres
occidentaux en écrivant des paroles en Khmer. Leur disparition sous les Khmers Rouges les a
érigés en véritables mythes. Sin Sisamuth est toujours vu comme le roi de la pop et tous les
Cambodgiens continuent de fredonner ses chansons d’amour ou de swinguer sur ses tubes.
Le théâtre classique khmer
Le Lakhaon Sbaek Touch est un théâtre d’ombres qui met en scène de petites marionnettes en
cuir articulées ; il raconte le Reamker (Ramayana cambodgien), des histoires de héros ou des
scènes de vie quotidienne et d’amour. Il existe aussi le Lakhaon Bassac, un théâtre musical de
type opérette, et beaucoup d’autres encore…