Chapitre 2.4 – La réfraction
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Chapitre 2.4 – La réfraction
Chapitre 2.4 – La réfraction La vitesse de la lumière dans un milieu La lumière voyage dans le vide à une vitesse c = 3 × 10 8 m/s . Lorsqu’elle voyage dans un milieu, la lumière se déplace à vitesse v égale à la vitesse dans le vide divisé par un facteur n portant le nom d’indice de réfraction : v= où c n v : Vitesse de la lumière dans un milieu (m/s) c : Vitesse de la lumière dans le vide, c = 3 × 10 8 m/s n : Indice de réfraction du milieu Voici une table d’indice de réfraction : Air Eau Plexiglas Verre crown Diamant n = 1,0003 n = 1,33 n = 1,49 n = 1,52 n = 2,42 La loi de la réfraction La réfraction est le phénomène qui permet à la lumière de passer d’un milieu à un autre ce qui occasionne une déviation. La loi de la réfraction établie un lien entre l’angle d’incidence θ1 d’un rayon voyageant dans un milieu n1 et l’angle de réfraction θ 2 du même rayon réfracté dans un milieu n2 . Les angles sont mesurés par rapport à la normale à la surface de l’interface (dioptre) délimitant les deux milieux. Cette relation fut établie par Willebord Snell et René Descartes au 17e siècle : n2 sin (θ 2 ) = n1 sin (θ1 ) où n2 : Indice de réfraction du milieu de réfraction θ 2 : Angle de réfraction par rapport à la normale Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina René Descartes (1596-1650) Rapprochement θ1 milieu n1 milieu n2 n1 < n2 θ1' θ2 Éloignement n1 : Indice de réfraction du milieu incident θ1 : Angle incident par rapport à la normale Willebord Snell (1580-1626) θ1 milieu n1 milieu n2 n1 > n2 θ1' θ2 Page 1 Preuve : (principe de Fermat) Considérons un objet ponctuel qui émet de la lumière dans toutes les directions. Étudions la trajectoire de la lumière qui est transmise via une interface plane (dioptre plan) d’un milieu d’indice de réfraction n1 vers un milieu d’indice de réfraction n2 et qui se dirige vers un point P. Considérons n1 < n2 . Milieu n1 Milieu n1 < n2 v2 v1 n2 P Trajectoire hypothétique * Objet ponctuel Milieu de transmission À partir du principe de Fermat, évaluons la trajectoire de la lumière qui minimise le temps de parcours t afin d’établir un lien entre l’angle d’incidence θ1 et l’angle de réfraction θ 2 . Puisque la lumière ne voyage pas toujours dans le même milieu, elle ne se déplace pas toujours à la même vitesse. Utilisons l’indice de réfraction afin de définir la vitesse de la lumière dans un milieu d’indice n : Milieu n1 Milieu n1 < n2 v2 v1 * v = c/n Objet ponctuel n2 P D2 D1 Milieu de transmission À partir des équations du MUA, nous pouvons déterminer une relation de temps de parcours t1 et t 2 pour la lumière dans le milieu n1 et dans le milieu de réfraction n2 sachant que la lumière voyage en ligne droite. Le temps de parcours total t sera l’addition de ces deux temps : ∆x = vt ⇒ Milieu n1 : D1 = v1 t1 ⇒ t1 = D1 / v1 Milieu n2 : D2 = v 2 t 2 ⇒ t 2 = D2 / v 2 Alors : t = t1 + t 2 ⇒ t= D1 D2 + v1 v 2 À partir du théorème de Pythagore, nous pouvons évaluer la distance D 1 à partir de x1 et y1 et la distance D2 à partir de x 2 et y 2 : D1 = x1 + y1 2 Milieu n1 < n2 v1 * D2 = x 2 + y 2 2 n1 v2 θ1 θ2 2 Objet ponctuel n2 P y2 x2 2 et Important : Milieu y1 x1 Milieu de transmission y1 + y 2 = constante Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 2 Dans le calcul du temps de parcours t, les variables sont y1 et y 2 (distance verticale variable à parcourir verticalement dans chaque milieu) et les constantes sont x1 et x 2 (distance horizontale obligatoire à parcourir dans chaque milieu). Appliquons la dérivée à l’équation du temps de parcours t et égalisons la à zéro afin de trouver la solution qui minimise le temps de parcours : dt = 0 (Minimiser t) ⇒ D D d 1 + 2 = 0 v1 v 2 (Remplacer t ) ⇒ D D d 1 + 2 c / n1 c / n2 ⇒ 1 d(n1 D1 + n2 D2 ) = 0 c (Simplifier et factoriser 1/c) ⇒ d(n1 D1 + n2 D2 ) = 0 (Multiplier par c) ⇒ ∂ (n1 D1 + n2 D2 )dy1 + ∂ (n1 D1 + n2 D2 )dy 2 = 0 ∂y1 ∂y 2 (Différentiel : df (x, y ) = ⇒ ∂ (n1 D1 ) ∂ (n2 D2 ) ∂ (n1 D1 ) ∂ (n2 D2 ) + + dy1 + dy 2 = 0 ∂y1 ∂y 2 ∂y1 ∂y 2 (Distribuer la dérivée) ⇒ ∂D1 ∂D1 ∂D2 ∂D2 + n2 + n2 n1 dy1 + n1 dy 2 = 0 ∂y1 ∂y 2 ∂y1 ∂y 2 (Factoriser constante n) = 0 Puisque la distance D 1 ne dépend pas de y 2 , alors : (Remplacer v = c / n ) ∂f ∂f dx + dy ) ∂x ∂y Puisque la distance D 2 ne dépend pas de y1 , alors : 2 2 ∂ x1 + y1 ∂D1 =0 = ∂y 2 ∂y 2 2 2 ∂ x 2 + y 2 ∂D2 =0 = ∂y1 ∂y1 Ces calculs permettent de simplifier l’équation précédente de la façon suivante : ∂D1 ∂D1 ∂D2 ∂D2 + n2 + n2 dy 2 = 0 n1 dy1 + n1 ∂y1 ∂y 2 ∂y1 ∂y 2 (Équation précédente) ⇒ n1 ∂D1 ∂D2 dy1 + n2 dy 2 = 0 ∂y1 ∂y 2 ( ⇒ n1 ∂D1 ∂D2 dy1 = −n2 dy 2 ∂y1 ∂y 2 (Séparer les termes) Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina ∂D1 ∂D2 = 0) = 0 et ∂y1 ∂y 2 Page 3 Lorsqu’on recherche la position où se produit le changement de milieu, il faut faire varier y1 par dy1 et y 2 par dy 2 . Étant donné que y1 et y 2 se partage un espace constant ( y1 + y 2 = constante ), les variations de ces deux variables sont toujours de sens contraire (si dy1 ↑ , alors dy 2 ↓ ). On peut donc affirmer la relation suivante : dy 2 = −dy1 (car y1 + y 2 = constante ) Cette relation nous permet alors d’obtenir : n1 ∂D1 ∂D2 dy1 = −n2 dy 2 ∂y1 ∂y 2 (Équation précédente) ⇒ n1 ∂D1 ∂D2 (− dy1 ) dy1 = −n2 ∂y1 ∂y 2 (Remplacer dy 2 = −dy1 ) ⇒ n1 ∂D1 ∂D2 = n2 ∂y1 ∂y 2 (Simplifier dy1 ) ⇒ 2 2 2 2 ∂ x1 + y1 ∂ x 2 + y 2 = n2 n1 ∂y1 ∂y 2 ⇒ ⇒ n1 n1 ( 1 2 x1 + y1 2 1 2 x1 + y1 2 n1 y1 ⇒ 2 x1 + y1 2 2 2 = y1 ∂ x1 + y1 ∂y1 2 (2 y1 ) = n2 x2 + y 2 2 = n2 ⇒ n1 ⇒ n1 sin (θ1 ) = n2 sin (θ 2 ) x1 + y1 ( 1 2 2 x2 + y 2 2 1 2 x2 + y 2 2 2 2 ∂ x2 + y 2 ∂y 2 2 (2 y 2 ) 2 ) (Dérivée : ∂( f (x ) ) = n f (x ) n ∂x 2 n −1 ∂ f (x ) ) ∂x ( ) ∂ xn (Dérivée : = n x n −1 ) ∂x (Simplifier facteur 2) 2 y2 n1 2 )=n 2 n2 y 2 ⇒ 2 2 (Pythagore : D1, 2 = x1, 2 + y1, 2 ) x2 + y 2 2 (Réécriture) 2 y1 y = n2 2 D1 D2 (Remplacer D = x 2 + y 2 (Définition sinus : sin (θ ) = y / h ) ■ Schéma : Remarque : Milieu n1 Milieu n1 < n2 Bonne θ trajectoire 1 * Objet ponctuel θ2 n2 P Trajectoire hypothèse Milieu de transmission • La lumière voyage plus de distance dans le milieu n1 , car la vitesse dans ce milieu est plus grande . • La lumière voyage moins de distance dans le milieu n2 , car la vitesse dans ce milieu est plus petite. • Ce choix minimise le temps de parcours t globalement. Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 4 Situation 2 : Du verre à l’air. Un rayon voyageant dans un le verre (n = 1,5) avec une orientation φ = −50° rencontre un dioptre horizontal qui sépare le verre et l’air. On désire déterminer l’angle (a) de réflexion et (b) de réfraction. Évaluons l’angle d’incidence à la surface : θ1 = 90 − φ1 ⇒ θ1 = 90 − (50°) ⇒ θ1 = 40° φ1 50° θ1 θ1' Appliquons la loi de la réflexion pour évaluer l’angle de réflexion : θ '= θ ⇒ θ1 ' = θ1 ⇒ θ1 ' = 40° verre (n1) air (n2) 40° 40° θ2 74,6° (a) Appliquons la loi de la réfraction pour évaluer l’angle de réfraction : n2 sin (θ 2 ) = n1 sin (θ1 ) ⇒ (1)sin (θ 2 ) = (1,5)sin (40°) (Remplacer valeurs num.) ⇒ θ 2 = sin −1 (0,9642) (Isoler θ 2 ) ⇒ θ 2 = 74,62° (Évaluer θ 2 ) (b) L’angle critique et la réflexion totale interne L’angle critique θ c correspond à l’angle d’incidence où un rayon incident sera réfracté sur un dioptre avec un angle θ 2 = 90° . Lorsque l’angle d’incidence est supérieur à θ c , il n’y a pas de réfraction et la lumière est complètement réfléchi ce qui porte le nom de réflexion totale interne (RTI). Cela se produit uniquement lorsque la lumière passe d’un milieu tel que n1 > n2 : θ c = arcsin (n2 / n1 ) où La surface de l’eau se comporte comme un miroir, car il y a RTI pour l’observateur dans l’eau. θ c : Angle critique n1 : Indice de réfraction du milieu incident n2 : Indice de réfraction du milieu de réfraction R&R 90° milieu n2 milieu n1 n1 > n2 θ c RTI Un diamant bien taillé favorise la sortie de la lumière sur le devant de la pierre par RTI. * Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 5 Preuve : Considérons un rayon incident à une surface avec un angle θ c tel que l’angle de réfraction est égal à 90o. À partir de la loi de la réfraction, établissons une relation entre les indices de réfraction des deux milieux et l’angle critique θ c : n2 sin (θ 2 ) = n1 sin (θ1 ) P.S. ⇒ n2 sin (90°) = n1 sin (θ c ) (Remplacer θ 2 = 90° et θ1 = θ c ) ⇒ n2 = n1 sin (θ c ) (Simplifier sin (90°) = 1 ) ⇒ sin (θ c ) = ⇒ θ c = arcsin n2 n1 n2 n1 (Isoler sin (θ c ) ) ■ (Isoler θ c ) Lors d’une réfraction avec n1 > n2 , si l’on utilise un angle d’incidence θ1 > θ c , la loi de la réfraction donne un l’angle de réfraction θ 2 indéterminé, car : sin −1 (> 1) = non défini La fibre optique En 1970, l’entreprise américaine Corning Glass Works a développé la fibre optique pouvant guider la lumière 1 d’un laser d’un endroit à un autre par réflexion totale interne 2. Fabriquée habituellement en verre ou en plastique, la fibre optique permet de transporter de l’information encodée dans un signal lumineux. La fibre optique est constituée d’un cœur d’indice de réfraction légèrement supérieure à la gaine qui recouvre le cœur et une gaine de protection recouvre le tout. Regroupement de plusieurs fibres optiques Voici le comportement de la lumière dans différents guides lumineux de grande taille : Dans du verre Dans de l’eau 1 Dans la littérature, on mentionne également que la fibre optique est un guide d’onde, car la lumière est une onde électromagnétique dans le modèle ondulatoire de la lumière. 2 Il est important de préciser que l’interprétation physique du comportement de la fibre optique devient très complexe lorsque la fibre devient très mince (taille ≈ longueur d’onde de la lumière), car l’approximation de l’optique géométrique devient invalide et l’interprétation de la réflexion totale interne devient inappropriée pour expliquer la propagation de la lumière dans la fibre. Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 6 Situation A : La déviation à la sortie d’un cube. En construction … n1 = 1 n2 = 1,52 e d Changement de milieu sans changement d’indice L’indice de réfraction est une caractéristique très importante des objets transparents, car c’est la déviation qu’elle génère sur la lumière qui la traverse qui permet à un observateur de voir l’objet. Pour ne pas dévier de la lumière à une interface, il suffit d’avoir deux milieux de même indice de réfraction comme dans la situation illustré ci-contre. Plus les indices de réfraction sont semblables, plus les objets transparents nous paressent « invisibles ». Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina L’indice de réfraction du compte-goutte est identique à celui de l’huile dans la 3ième bouteille. Page 7 La réfraction sous forme vectorielle (complément informatique) À l’aide d’une représentation vectorielle, un rayon incident v à une normale à la surface N peut être réorienté dans la direction T lors d’une transmission grâce à la loi de la réfraction suivante : ( rayon incident v n= N ) 2 2 T = n v + n(E ⋅ N ) − 1 − n 1 − (E ⋅ N ) N et où E point de surface où il y a transmission n = n1 E = −v , n2 n1 n2 n1 n2 rayon réfracté (transmis) T T : Orientation du rayon réfracté (vecteur unitaire, T = 1 ). v : Orientation du rayon incident (vecteur unitaire, v = 1 ). N : Orientation de la normale à la surface (vecteur unitaire, N = 1 ). E : Orientation inverse du rayon incident ( E = −v ). n : Rapport entre l’indice de réfraction incident sur réfracté. n1 : Indice de réfraction du milieu incident. n2 : Indice de réfraction du milieu réfracté. Preuve : Considérons un rayon incident d’orientation (vecteur unitaire) v se dirigeant vers une surface dont la normale est orientée selon le vecteur N tel qu’illustré sur le schéma ci-contre. Évaluons le vecteur transmis T à l’aide du vecteur E = −v en respectant la loi de la réfraction étant n1 sin (θ 1 ) = n 2 sin (θ 2 ) où θ1 représente l’angle entre E et N et θ 2 représente l’angle entre T et − N . rayon incident n= v sin (θ1 ) cos(θ1 ) E point de surface où il y a transmission P sin (θ1 ) n1 n2 N v θ1 N cos(θ ) 1 θ1 P n1 v θ2 T n2 rayon réfracté À partir de l’angle d’incidence θ1 , nous pouvons construire un vecteur unitaire parallèle à la surface P étant v + N cos(θ 1 ) . ⇒ P= P sin (θ1 ) = v + N cos(θ1 ) sin (θ 1 ) Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 8 N À partir de l’angle de réfraction θ 2 , nous pouvons construire le vecteur unitaire T étant T = P sin (θ 2 ) − N cos(θ 2 ) . E θ1 P θ2 T sin (θ 2 ) n1 n2 n1 v cos(θ 2 ) Développons cette dernière expression afin d’obtenir une expression de T sans faire référence à l’angle de réfraction θ 2 : n= n2 rayon réfracté (transmis) T = P sin (θ 2 ) − N cos(θ 2 ) v + N cos(θ 1 ) sin (θ 2 ) − N cos(θ 2 ) T = sin (θ 1 ) (Vecteur réfracté unitaire) v + N cos(θ 1 ) (Remplacer P = ) sin (θ 1 ) ⇒ sin (θ 2 ) T = (v + N cos(θ 1 )) − N cos(θ 2 ) sin (θ 1 ) (Regrouper ⇒ T = (v + N cos(θ 1 )) n − N cos(θ 2 ) (Loi de la réfraction : n = ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ ⇒ T = n v + N (n cos(θ 1 ) − cos(θ 2 )) T = n v + N n cos(θ 1 ) − cos 2 (θ 2 ) ( T = n v + N (n cos(θ ) − 1 ) 1 − sin 2 (θ 2 ) 1 ( cos(θ 2 ) = cos 2 (θ 2 ) ) ) ( cos 2 (θ 2 ) = 1 − sin 2 (θ 2 ) ) ) ( (Loi de la réfraction : sin (θ 2 ) = n sin (θ 1 ) ) (Développer le carré) )) ( sin 2 (θ 1 ) = 1 − cos 2 (θ 1 ) ) 1 − n 2 1 − cos 2 (θ 1 ) ( n1 sin (θ 2 ) ) = n 2 sin (θ 1 ) (Distribution de n) 2 T = n v + N n cos(θ 1 ) − 1 − (n sin (θ 1 )) T = n v + N n cos(θ 1 ) − 1 − n 2 sin 2 (θ 1 ) ( T = n v + N (n cos(θ ) − sin (θ 2 ) ) sin (θ 1 ) ) 2 T = n v + N n (E ⋅ N ) − 1 − n 2 1 − (E ⋅ N ) ■ ( E ⋅ N = E N cos(θ 1 ) = cos(θ 1 ) ) En remplaçant E = −v , nous obtenons après quelques simplifications de signe négatif l’expression ( ) 2 T = n v − n (v ⋅ N ) + 1 + n 2 (v ⋅ N ) − 1 N . Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 9 La réflexion totale interne sous forme vectorielle (complément informatique) À l’aide d’une représentation vectorielle, un rayon incident v à une normale à la surface N ne pourra subir de réflexion totale interne sous la condition v θ E 2 2 n2 (v ⋅ N ) + > 1 n1 rayon incident N n1 n2 . (critère pour ne pas avoir de réflexion totale interne) où v : Orientation du rayon incident (vecteur unitaire, v = 1 ). N : Orientation de la normale à la surface (vecteur unitaire, N = 1 ). n1 : Indice de réfraction du milieu incident. n2 : Indice de réfraction du milieu réfracté. À partir du critère de l’angle critique de réflexion totale interne θ c , développons le critère à satisfaire pour ne pas avoir de réflexion ( θ i < θ c ) : n2 n1 θ i < θ c = arcsin ⇒ sin (θ i ) < n2 n1 (Appliquer la fonction sinus) 2 ⇒ n sin (θ i ) < 2 n1 ⇒ n − sin (θ i ) > − 2 n1 2 2 (Mettre au carré) 2 (Multiplier par -1, inversion de l’inégalité) 2 ⇒ ⇒ n cos (θ i ) > 1 − 2 n1 2 2 n2 (E ⋅ N ) > 1 − n1 2 (Additionner 1 et cos 2 (θ ) = 1 − sin 2 (θ ) E⋅N ( cos(θ c ) = = E ⋅ N ) E N 2 ⇒ ⇒ ⇒ (E ⋅ N )2 + n2 > 1 n1 2 2 n2 ((− v ) ⋅ N ) + > 1 n1 2 2 n2 (v ⋅ N ) + > 1 ■ n1 (Regrouper les termes) (Remplacer E = −v ) (Simplifier signe négatif) On peut également démontrer que cette expression est équivalente à l’expression précédente 2 1 − n 2 1 − (E ⋅ N ) > 0 où n = n1 / n2 . ( Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina ) Page 10 Exercices Exercice A : Réfraction sur un ¼ de disque. Un rayon de lumière voyageant dans l’air touche le centre d’un ¼ de disque de plastique (n = 1,33) tel qu’illustré ci-contre. On désire évaluer l’angle de déviation du rayon à la sortie du ¼ de disque par rapport au rayon initial. Situation 5 : Double réfraction dans un prisme. Un prisme de zircon (n = 1,92) entouré d’eau (n = 1,33) possède un angle au sommet a = 70° (schéma ci-contre). (a) Un rayon frappe la face de gauche avec un angle d’incidence θ1 = 50° : on désire déterminer l’angle de réfraction du rayon θui ressort dans l’eau (face de droite). (b) On diminue graduellement l’angle θ1 et on désire déterminer pour à partir de θuelle valeur de θ1 on assiste à une réflexion totale interne sur la face de droite. Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina R/2 R/2 eau a θ1 zircon Page 11 Solutions Exercice A : Réfraction sur un ¼ de disque. Évaluons l’angle d’incidence de la première réfraction : sin θ = y h ⇒ (R / 2 ) = 1 (R ) 2 ⇒ θ = 30° (1,33)sin (θ 2 ) = (1)sin (30°) ⇒ θ 2 = 22,08° sin θ = Évaluons l’angle de la 1ière réfraction : n2 sin (θ 2 ) = n1 sin (θ1 ) ⇒ À partir du schéma ci-contre, on peut évaluer l’angle d’incidence de la 2ième réfraction en utilisant le fait qu’un triangle possède 180o d’angle intérieur. Évaluons l’angle de la 2ième réfraction : 30 n2 sin (θ 2 ) = n1 sin (θ1 ) ⇒ (1)sin (θ 2 ) = (1,33)sin (7,92°) ⇒ θ 2 = 10,56° 22,08o 30o o 7,92o 10,56o 150o 30o Puisque le 2ième angle de réfraction est mesuré par rapport à l’horizontale qui était l’orientation du rayon initial, l’angle θ 2 = 10,56° correspond également à la déviation. Situation 5 : Double réfraction dans un prisme. En construction … Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome C Note de cours rédigée par : Simon Vézina Page 12