Maladie Coeliaque : les femmes plus atteintes que les hommes

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Maladie Coeliaque : les femmes plus atteintes que les hommes
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GLUTEN-FREE
JOURNAL FOR HEALTH CARE PROFESSIONALS | ÉDITION n°2 de 2016
Maladie Coeliaque :
les femmes plus atteintes que les hommes
Les femmes sont deux fois plus touchées par la maladie cœliaque que les hommes. Et, souvent, d’autres troubles
de santé s’y associent, devant eux aussi être pris en charge par les médecins et les diététiciens.
Les articles publiés dans cette édition du forum correspondant aux complications de l’accouchement, à l’infertilité et à l’ostéoporose
dans le cadre d’une maladie cœliaque ont tous
un point commun : le lien entre la maladie
cœliaque et la santé de la femme, notamment
en âge de procréer. L’intérêt porté à ce sujet
est grand, car le traitement diététique de la
maladie cœliaque est en mesure de prévenir
ces complications et de réduire celles déjà
existantes, voire même de les guérir. Cela a un
impact aussi bien sur la santé physique que
psychologique.
Néanmoins, en traitant ces sujets, les liens
entre la maladie cœliaque et la gent féminine
ne sont pas encore épuisés, d’autant plus que
(a) cette maladie concerne plus souvent les
femmes, avec une relation d’environ 2:1 entre
femmes et hommes ; (b) certaines complica-
tions auto-immunes, notamment la thyroïdite
de Hashimoto, apparaissent dès l’enfance plus
souvent chez les femmes ; (c) certains types de
maladie cœliaque, notamment l’anémie ferriprive, peuvent aggraver les maladies qui apparaissent plus souvent chez les femmes.
Il se peut tout à fait que - comme l’ont soutenu Khashan et McCarthy dans leur récapitulatif remarquable des complications autour
de l’accouchement – « il n’existe pas encore
de preuves suffisantes pour recommander le
dépistage sérologique de la maladie cœliaque
en début de grossesse ». Mais sans doute, un
simple test sanguin (à la recherche d’anticorps
anti-transglutaminase), en plus des nombreux
tests réalisés régulièrement lors d’une grossesse
aussi bien chez la future mère que chez l’enfant à naître, pourrait prévenir beaucoup de
souffrances éventuelles.
En bref :
Les sujets traités dans cette édition du forum
– complications autour de l’accouchement
et ostéoporose dans le cadre de la maladie
cœliaque, en lien avec une apparition plus fréquente de cette maladie notamment chez les
femmes - font de la maladie cœliaque l’un des
sujets prioritaires pour la santé de la femme,
notamment en âge de procréer.
PROFESSEUR CARLO CATASSI
Université Polytechnique des
Marches, co-directeur du Center
for Celiac Research, University
of Maryland’s School of Medicine.
Coordinateur du Comité médical
Dr. Schär
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Complications obstétriques chez
les patientes atteintes de la maladie cœliaque
Les femmes atteintes d’une maladie coeliaque ont un risque plus élevé de complications
lors de la grossesse, mais qui sont atténuées par une alimentation sans gluten.
Une maladie coeliaque non diagnostiquée au moment de la grossesse et par conséquent
non traitée, est associée à un risque élevé de troubles de la fertilité, à une naissance
prématurée et à un faible poids de naissance.
DR. ALI S KHASHAN
Department of Epidemiology and
Public Health, University College Cork,
Irlande et The Irish Centre for Fetal
and Neonatal Translational Research
(INFANT), University College Cork,
Cork University Maternity Hospital,
Wilton, Cork, Irlande
DR. FERGUS MCCARTHY
Division of Women's Health KCL,
Women's Health Academic Centre
KHP, St Thomas's Hospital, Londres.
Grande Bretagne
La maladie cœliaque est une entéropathie sensible au gluten avec une prévalence estimée à
1% dans le monde entier. 1 On part du principe que cette valeur ne présente que la partie
visible de l’iceberg, et que de nombreuses maladies cœliaques restent non identifiées. En général, une maladie cœliaque est diagnostiquée
tôt dans l’enfance ou chez les adultes à l’âge de
trente-quarante ans.
Dans certains groupes ethniques, par ex. dans
des groupes d’origine celtique, il semble régner
une prévalence de la maladie cœliaque plus
élevée. Chez environ 96 % des patients atteints par la maladie cœliaque le test de l’HLA
DQ2 se révèle positif tandis que les autres
patients expriment en général le moins fréquent HLA-Haplotyp D8. Ce fait étaye le rôle
central que jouent les molécules HLA dans la
pathogenèse de la maladie cœliaque. La maladie cœliaque est caractérisée par une intolérance
permanente vis-à-vis d’aliments contenant du
gluten. Dans le passe, la maladie cœliaque a
été considérée comme un trouble alimentaire
pendant l’enfance qui se manifeste par une
malabsorption et des diarrhées sous différentes
formes. Mais aujourd’hui, la maladie cœliaque
est reconnue comme une maladie systémique
avec de multiples présentations cliniques. 2 La
maladie cœliaque est associée à un risque élevé
de troubles de la fertilité et de complications
pendant la grossesse, y compris l’infertilité
inexpliquée, 3 la fausse couche, 3 les déformations congénitales, 4 la naissance prématurée, 5
le retard de croissance intra-utérin, 5, 6 l'hémorragie de la délivrance 7 et la naissance assistée. 7
Les résultats existants font débat. 4, 7, 8
On suppose qu’une maladie cœliaque, notamment une malade cœliaque non traitée
déclenche des complications pendant la grossesses via des anticorps qui interagissent avec le
tissu du placenta en cours de développement.
Des études in vitro ont montré que des anticorps anti-transglutaminase IgA tissulaires se
collent à des cellules de trophoblaste humain,
et perturbent ainsi la fonction du trophoblaste
2
par rapport au dosage et au temps. En outre,
le gluten induit chez les femmes qui souffrent
de la maladie cœliaque, une réponse immune,
médiée par les cellules T qui peut également
contribuer aux complications lors de la grossesse. De plus, la gliadine peut activer les cellules T dans la circulation périphérique, et ainsi déclencher une sécrétion élevée de cytokines
qui peuvent également perturber le développement du trophoblaste.
Plus récemment, des études de grande qualité
avec des cohortes importantes et des révisions
systématiques ont contribué à clarifier le degré d’association aussi bien entre la maladie
cœliaque traitée que non traitée et les complications pendant la grossesse de sorte que le suivi
et l’examen des femmes avec des complications
pendant la grossesse ont pu être améliorés. Les
deux études de cohortes les plus importantes sur
la maladie cœliaque maternelle et les complications pendant la grossesse ont été menées en
Suède 9 et au Danemark 5 et publiées dans la dernière décade. Les auteurs de ces études se sont
basés sur les données pertinentes des registres
de naissance et des hôpitaux des pays impliqués. Grâce à ces données, toutes les naissances
durant la période de l’étude ont pu être identifiées. En outre, on a pu savoir si chez les femmes
concernées, une maladie cœliaque avait été diagnostiquée. De plus, avec la date du diagnostic
et la date de la confirmation de la grossesse, on
On suppose que les anticorps
qui interagissent avec le tissu du
placenta déclenche des complications pendant la grossesse.
a pu savoir si le diagnostic a été fait avant ou
après la grossesse. Dans l’étude de cohorte suédoise avec plus de deux millions de nouveaux
nés, Ludvigsson et al. 9 ont constaté qu’une maladie cœliaque maternelle non diagnostiquée
est associée à un faible poids de naissance (OR
= 2,13), SGA [petit par rapport à l’âge gestationnel] (OR = 1,62) et à des fausses couches
(OR = 7,71). Chez les femmes enceintes avec
une maladie cœliaque diagnostiquée et vraisemblablement traitée avant l’accouchement,
on n’a pas observé de risque élevé relatif à des
conséquences négatives sur les paramètres de
naissance par rapport aux femmes non atteintes
de la maladie cœliaque. Ces résultats ont été
confirmés par l’étude de cohorte danoise avec
plus de 1,5 millions de nouveaux nés. 5 Cette
étude a montré un risque plus élevé correspondant au SGA (OR = 1,3), à une naissance prématurée (OR = 1,33) et à un faible poids de
naissance pour les femmes atteintes d’une maladie cœliaque non diagnostiquée au moment
de la grossesse et par conséquent non traitée,
par rapport aux femmes non atteintes de la maladie cœliaque, à savoir un poids de naissance
en moyenne inférieur de 100 g par rapport aux
bébés des femmes non atteintes de la maladie
cœliaque. Comme l’étude suédoise, l’étude danoise n’a pas montré de risque élevé par rapport
à des complications pendant la grossesse pour
les femmes avec une maladie cœliaque diagnostiquée et vraisemblablement traitée.
Une révision systématique, publiée récemment, a analysé dix études de cohorte avec des
données de plus de 4,5 millions de femmes. 10
Cette méta-analyse a montré que le risque d’une
naissance prématurée (OR ajusté = 1,35), d’un
retard de croissance intra-utérin (OR = 2,48),
d’un enfant mort-né (OR = 4,84), d’un faible
poids de naissance (OR = 1,63) et de SGA
(OR = 4,52), défini comme valeur en-dessous
du 10ème percentile de la courbe des percentiles, est beaucoup plus élevé chez une femme
atteinte de la maladie cœliaque (aussi bien traitée que non traitée). Par rapport au taux d’incidents de la pré-éclampsie, on n’a pas constaté
de différences significatives.
Dans une analyse de sous-groupe qui s’en est
suivie, on a étudié le taux d’association entre
la maladie cœliaque diagnostiquée (et vraisemblablement traitée) et ces paramètres. L’analyse
de sous-groupe de femmes avec une maladie
cœliaque diagnostiquée et traitée a montré tout comme pour l’analyse de sous-groupe de
femmes avec une maladie cœliaque non diagnostiquée et du coup non traitée – un risque
élevé de naissance prématurée (OR = 1,26 et
OR = 2,50). Néanmoins, chez les femmes avec
une maladie cœliaque diagnostiquée et vraisemblablement traitée, le risque de complication de
grossesse de la naissance prématurée était beaucoup moins significatif que chez les femmes avec
une maladie cœliaque non diagnostiquée et du
coup non traitée (OR = 0,80).
Une malade coeliaque non
diagnostiquée est associée avec
un faible poids de naissance et
avec une naissance prématurée.
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En suivant une alimentation
sans gluten, les risques de complication pendant la grossesse
peuvent être diminués.
Les données sur les facteurs de risque prénatals et périnatals relatifs au développement
d’une maladie cœliaque chez les descendants
font également débat. Cependant, le facteur
décisif pour le développement de la maladie
cœliaque chez les descendants est apparemment la maladie cœliaque maternelle. 11 Dans
une cohorte mère-bébé avec environ 100 000
couples mère-bébé, l’OR (Odds Ratio) pour le
développement d’une maladie cœliaque chez
les descendants était d’environ 12.
Quels sont les risques obstétriques
pour la population générale, et
comment peut-on les diminuer ?
Dans l’absolu, les femmes atteintes d’une maladie cœliaque ont un risque élevé par rapport aux complications pendant la grossesse.
En suivant une alimentation sans gluten, ces
risques peuvent être diminués. C’est pourquoi
des patientes atteintes de la maladie cœliaque
devraient être tenues, avant la conception et
pendant toute la grossesse, de suivre un régime
strict sans gluten afin de réduire au minimum
les risques liés à leur maladie. Les données cliniques peu probantes et le coût n'autorisent
pas de préconiser un dépistage systématique
de la maladie cœliaque en début de grossesse,
permettant de constater une maladie cœliaque
non diagnostiquée et d’améliorer ainsi le déroulement et la fin de la grossesse. De même,
il n’existe que des données probantes insuffisantes pour conseiller un tel dépistage de la maladie cœliaque chez les femmes avec des complications pendant la grossesse. Cependant, sur
les groupes à haut risque tels que des femmes
ayant subi plusieurs fausses couches par le passé, on réalise désormais de plus en plus souvent
des examens permettant de trouver une éventuelle maladie cœliaque non diagnostiquée.
Les femmes enceintes non atteintes de la maladie cœliaque peuvent être rassurées dans le sens
où une consommation de gluten pendant la
grossesse n’est apparemment pas associée à un
risque élevé de développement de la maladie
cœliaque chez les descendants.
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Intolérance au gluten
et infertilité féminine
La maladie coeliaque chez les femmes peut conduire à des troubles de fertilité, tels que l'endométriose. Il
faudrait envisager un dépistage de maladie coeliaque chez ces femmes. Même si le résultat est negatif, une
alimentation sans gluten pourrait aider, comme dans les cas de sensibilité au gluten.
Les lignes directrices actuelles ne donnent
pas de recommandations en faveur d’un dépistage systématique de la maladie cœliaque
chez les femmes atteintes de troubles de fertilité bien que l’influence potentielle de la maladie cœliaque sur la fertilité féminine ait été
largement décrite dans la littérature et que de
nombreux scientifiques se prononcent pour
la mise en place d’un tel dépistage. Chez les
femmes, une maladie cœliaque peut retarder
la puberté 1 et déclencher une malabsorption et des carences nutritives, notamment
un manque de zinc, de vitamine B12, de fer
et d’acide folique 2. Ces oligo-éléments et vitamines jouent un rôle important lors de la
conception / la grossesse, et il a été prouvé
La prévalence de la maladie
coeliaque chez les femmes
atteintes de troubles de fertilité
est de 4 à 8 fois plus élevé que
dans la population générale.
qu'une carence peut conduire à des troubles de
fertilité ainsi qu’à des complications lors de la
grossesse. En outre, la maladie cœliaque est associée à l'aménorrhée, à la défaillance précoce
des ovaires ainsi qu’à des complications obstétriques telles qu’une naissance prématurée ou
un faible poids à la naissance. 3 Cependant, il y
a des rapports sur des patientes atteintes de la
maladie cœliaque qui, dans leurs antécédents,
ont subi des fausses couches, mais ont pu vivre
une grossesse sans complications après avoir
introduit une alimentation sans gluten. 4 Une
maladie cœliaque non diagnostiquée et, du
coup, non traitée peut avoir des conséquences
importantes sur la fertilité féminine et sur le
déroulement de la grossesse.
La prévalence de la maladie cœliaque chez les
femmes atteintes de troubles de fertilité s’élève
en Europe - selon les rapports dans la littérature - à un taux entre 4 et 8 %, et est donc plus
élevé que dans la population générale où on
estime la prévalence de la maladie cœliaque à
environ 1 %. 5 Apparemment, les femmes avec
des troubles de fertilité inexpliquées sont plus
souvent atteintes de la maladie cœliaque que la
population générale. 6 Dans une étude menée
sur des femmes avec une infertilité inexpliquée, le taux de celles atteintes par la maladie
cœliaque était six fois plus élevé que dans le
groupe contrôle. 6 Face aux coûts élevés et à
la charge émotionnelle liés à une thérapie de
fertilité, les médecins qui travaillent dans ce
domaine devraient être encouragés à réaliser
systématiquement un dépistage de maladie
cœliaque sur les patientes diagnostiquées infertiles, notamment inexpliquée.
JUSTINE BOLD
Senior Lecturer,
Institute of Health & Society,
University of Worcester
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Les symptômes douloureux
liés à l’endométriose peuvent
diminuer avec une alimentation
sans gluten.
Tandis que l’association maladie cœliaque et
troubles de fertilité est reconnue, il y a des
données peu tangibles sur un lien entre la sensibilité non cœliaque au gluten (SNCG) et
l’infertilité féminine ; néanmoins, en 2015,
un rapport de cas a été publié indiquant une
association possible. 7 Curieusement, en cas de
SNCG, on observe également un manque de
fer, d’acide folique, de vitamine D et de vitamine B12. 8, 9 Ceci pourrait vouloir dire que la
cause des troubles de fertilité chez les patientes
atteintes de SNCG doit être cherchée justement au niveau des déficits engendrés par la
malabsorption en relation avec des anomalies
immunologiques basées sur la SNCG. 7
La littérature parle en plus d’une association
de la maladie coeliaque avec l’endométriose. 10
L’endométriose, l’une des principales causes
de l’infertilité féminine, concerne rien qu’en
Grande-Bretagne environ deux millions de
6
femmes. 11 Il est intéressant de noter qu’en absence de symptômes classiques, l’endométriose
est citée comme symptôme primaire de la maladie cœliaque 12, et que chez de nombreuses
patientes, des symptômes gastro-intestinaux et
le syndrome de l'intestin irritable (SII) apparaissent souvent en relation avec une endométriose 13. En outre, il est également important
de noter que certaines patientes atteintes du
SII présentent une sensibilité au gluten ; selon
la littérature, le SII est associé aussi bien à la
maladie cœliaque 14 qu’à la SNCG 15, bien que
les liens et la pathogenèse qui en est à la base
ne soient pas encore entièrement clarifiés. Un
projet de recherche doctoral en cours à l’université de Worcester qui analyse la motivation
de personnes qui suivent une alimentation sans
gluten bien qu’elles ne souffrent pas de la maladie cœliaque, a montré qu’une grande partie
de ces personnes essaient de guérir elles-mêmes
certains symptômes avec un régime sans gluten.
Compte tenu de l’opinion dominante qui part
du principe que la popularité croissante du
régime sans gluten parmi des patients non atteints de la maladie cœliaque est juste le résultat
d’un effet de mode, c’est un aspect intéressant.
Serait-il possible que certaines femmes essaient
de maîtriser leurs problèmes de santé typiquement féminins de cette manière ?
Il n’existe que peu d’études qui ont analysé
l’effet thérapeutique potentiel d’un régime
sans gluten lors d’un traitement de problèmes
de santé typiquement féminins, tels que l’endométriose. Une étude menée en Italie en
2012 16, qui incluait 207 patientes dont l’endométriose était confirmée, a montré que les
symptômes douloureux liés à l’endométriose
ont diminué. 75 % des patientes ont rapporté une réduction statistique significative des
symptômes douloureux après un an de régime
sans gluten. Chez 25% des patientes, les symptômes ne se sont pas améliorés, mais aucune ne
se plaignait d’une aggravation. Sur la qualité de
vie,toutes les patientes ont atteint de meilleurs
scores dans les fonctions physique, psychologique et sociales.
Les médecins qui traitent des femmes atteintes d’infertilité inexpliquée et d’autres
problèmes de santé typiquement féminins
tels que l’endométriose, devraient évaluer les
symptômes cliniques et les comorbidités, et
envisager un dépistage de maladie cœliaque,
tout en tenant compte de la possibilité d’absence de symptômes gastro-intestinaux. De
ce fait, en cas de sérologie négative spécifiquement liée à la maladie cœliaque et un
manque d’indications pour une biopsie de
l’intestin grêle, il faudrait aussi prendre en
considération une SNCG. Bien que d’autres
études soient sans doute nécessaires dans ce
domaine, vu la charge émotionnelle et financière associée à l’infertilité, il serait conseillé de parler avec ces patientes d’un régime
sans gluten et de l’envisager comme mesure
adjuvante pour traiter l’infertilité ou l’endométriose.
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L'ostéoporose parmi la population
atteinte de la maladie cœliaque
La maladie coeliaque est un des facteurs de risque qui peut favoriser l'ostéoporose, peut-être à cause de la
malabsorption de calcium. Une alimentation sans gluten reduit l'atrophie villositaire et améliore l'absorption des
nutriments. L'apport en calcium doit également être adéquat.
Contexte
DR ALY WOODALL
Senior Lecturer – Nutrition & Dietetics,
University of Chester.
Les effets d’une ostéoporose et d’autres maladies osseuses sur la santé et le bien-être des
personnes concernées sont très peu reconnus.
Actuellement, au niveau mondial, l’ostéoporose est responsable de plus de 8,9 millions de
fractures par an ; cela correspond à une fracture ostéoporotique toutes les trois secondes. 1
En Grande Bretagne, la prévalence de l’ostéoporose est estimée à 3 millions (Age UK,
NOS, 2016). Le degré d’invalidité associée
directement ou indirectement à l’ostéoporose
est plus élevé que pour les maladies cancéreuses. 1 S’il y a déjà eu des fractures liées à la
maladie, le risque de subir d’autres fractures
est de 86 %, et il est accompagné d’un risque
permanent et potentiellement croissant d’une
invalidité durable liée à l’ostéoporose ainsi que
de comorbidités associées telles que des douleurs chroniques. 2 En 2010, l’ostéoporose était
responsable directement ou indirectement de
43 000 décès en Europe. 3 Au sein de l’UE, les
frais causés par l’ostéoporose (thérapies médicamenteuses, traitement des fractures et séjours
à l’hôpital) s’élevaient à environ 37 milliards
d’euros. Exprimée en QALY (quality-adjusted
life year = année de vie pondérée par la qualité), en 2010, la charge de la population atteinte d’ostéoporose était de 1 180 000 QALYs
perdues. On estime que ce chiffre augmentera
d’ici 2025 de 20 %. 3
Étiologie
L’ostéoporose apparaît soit lorsqu’on atteint
une masse osseuse maximale réduite, soit
suite à une perte significative de substance
osseuse. Habituellement, la masse osseuse
atteint son maximum à l’âge d’environ 35
ans. Néanmoins, un certain nombre de facteurs peut contribuer à atteindre une masse
osseuse maximale réduite. Parmi ces facteurs
comptent l'anorexie, la malnutrition, la maladie de Crohn, la maladie cœliaque ou un abus
d’alcool. Une perte importante de la masse
osseuse est associée à une synthèse réduite
des hormones sexuelles (notamment chez les
femmes), une malnutrition, l'hyperthyroïdisme et à la prise de certains médicaments
tels que des antiépileptiques, des cytostatiques,
des inhibiteurs de la pompe à protons et des
stéroïdes. Certains modes de vie comme l’utilisation de crèmes solaires, la cigarette et un
manque d’activité physique peuvent également contribuer à une perte élevée de la masse
osseuse, et ainsi à des maladies osseuses telles
que l’ostéoporose. 4 D’autres facteurs à risque
pour l’ostéoporose sont la prédisposition génétique, l’origine ethnique et l’âge. Ainsi, le taux
d’incidents d’ostéoporotique augmente à partir de 50 ans chez les femmes de 1 à 3, et chez
les hommes de 1 à 5. Au sein des familles de
personnes concernées, on constate également
un taux d’incidents plus élevé. 4, 5 Aucun des
facteurs nommés ne s’excluent mutuellement.
Ostéoporose et maladie cœliaque
Comparée à la population générale, la densité minérale osseuse réduite, l’ostéopénie
et l’ostéoporose apparaissent plus souvent
chez la population atteinte par la maladie
cœliaque. 6, 7, 8, 9 Le risque estimé de fractures
au sein de la population atteinte de la maladie cœliaque est variable ; une méta-analyse
publiée récemment a néanmoins constaté un
risque de fractures plus élevé de 30 % chez
les patients atteints de la maladie cœliaque
par rapport au groupe de contrôle (intervalle
de confiance de 95 % [KI]: 1,14; 1,50) et un
risque de fractures de la hanche plus élevé de
69 % (95 % KI: 1,10; 2,59). 10 Comme cette
méta-analyse est basée obligatoirement sur des
études observationnelles et épdémiologiques,
il n’était pas possible d’établir des liens de
cause à effets. En outre, il faut noter que la
plupart des patients des études analysées suivaient un régime sans gluten qui a peut-être
influencé les résultats.
Avec le temps, divers mécanismes potentiels
ont été proposés pour le métabolisme osseux
modifié et ainsi pour la santé compromise des
os des patients atteints de la maladie cœliaque.
C’est un fait avéré que l’atrophie villositaire
observée chez les patients atteints de la maladie cœliaque entraîne une malabsorption de
différentes vitamines et oligo-éléments, dont
le calcium et la vitamine D qui jouent un rôle
central dans le métabolisme osseux. Le risque
élevé d’ostéoporose chez les patients atteints
de la maladie cœliaques est attribué à la malabsorption du calcium. Une baisse du taux
de calcium induit la libération de l’hormone
parathyroïdienne, l’activité ostéoclastique est
régulée à la hausse et il y a une résorption
osseuse accrue. Des recherches en cours analysent en outre le rôle de l’activation renforcée
de cytokines pro-inflammatoires et de facteurs
auto-immunes comme mécanismes potentiels
pour le changement du métabolisme osseux.
D’autres études sont nécessaires pour explorer
les caractéristiques exactes et l’équilibre des
mécanismes impliqués.
Des études récentes ont examiné le lien entre
les changements physiologiques associés à la
maladie cœliaque et la santé des os. Les résultats sont intéressants. Dans une cohorte essentiellement féminine, Garcia Manzanares et al.
(2012) ont constaté des corrélations positives
entre une atrophie villositaire renforcée et la
diminution de la masse osseuse au niveau du
Chez les femmes atteintes de
maladie coeliaque, on a constaté
une solidité des os du squelette
et des taux de calcium sérique
plus faible.
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rachis lombaire. 8 Dans une cohorte exclusivement féminine, Stein et al. (2015) ont constaté
des différences significatives au niveau de la
micro-architecture osseuse chez les patientes
atteintes de la maladie cœliaque par rapport
aux patientes contrôlées en bonne santé de la
même tranche d’âge. 9 Ces différences ont été
observées plutôt dans l’os trabéculaire et moins
dans l’os cortical, et ont été associées à une
dureté réduite des os du squelette. Malgré un
apport bien plus élevé en calcium, Stein et al.
(2015) ont observé chez les patientes atteintes
de la maladie cœliaque des taux de calcium sérique plus bas que chez les patientes en bonne
santé du même âge. 9 Cela indique une malabsorption du calcium et confirme les soupçons
qui existent depuis longtemps par rapport aux
mécanismes qui sont à l’origine d’une prévalence plus élevée d’ostéoporose chez les patients atteints de la maladie cœliaque.
D’autres études avec des cohortes plus importantes, composées aussi bien de patients
masculins que féminins atteints de la maladie cœliaque, sont nécessaires pour prouver
la pertinence et la validité des résultats de ces
études sur une population atteinte de maladie
cœliaque plus importante.
Diagnostic
Pour diagnostiquer l’ostéoporose, on mesure habituellement le contenu minéral des
os moyennant l'absorption biphotonique à
rayons X (scan DEXA). D’autres techniques
radiographiques conventionnelles telles que
la tomographie quantitative par ordinateur
(QCT) peuvent également être utilisées. 12 La
densité minérale osseuse mesurée est indiquée
sous forme de score T avec le chiffre de l’écarttype (SD) de la valeur mesurée par rapport à la
valeur moyenne chez un adulte en bonne santé. Par définition, une ostéoporose est avérée à
partir d’un score T de -2,5 SD. Les techniques
10
de diagnostic chez les patients atteints de la
maladie cœliaque correspondent à celles utilisées pour le grand public.
Pour diagnostiquer la maladie cœliaque en cas
de sérologie positive, il est conseillé d’effectuer
en plus un examen histologique de la muqueuse de l'intestin grêle. Cette recommandation tient compte de la variabilité du résultat
sérologique et du fait qu’une malabsorption
due à la maladie cœliaque peut être prouvée
explicitement par un examen histologique. 13
Cette recommandation ne s’applique pas aux
patients pédiatriques. 13 L’examen histologique
de la biopsie des muqueuses – s’il est réalisé
– ne prouve pas seulement l’atrophie villositaire dans l’intestin grêle. Il permet aussi la
classification de l’atrophie selon Marsh. 13 Un
taux de Marsh élevé correspond à une atrophie
villositaire sévère, et est associée à une malabsorption forte. 8, 13 Si des biopsies de l’intestin
grêle répétées révèlent une atrohpie villositaire
permanente sous régime sans gluyen, une malabsorption permanente est probable.
Thérapie
Actuellement, le traitement de l’ostéoporose
se concentre sur la thérapie médicamenteuse,
par ex. des bisphosphonates, la thérapie hormonale substitutive, la thérapie recombinante
avec des parathormones et la substitution de
calcium et calcium/ vitamine D.
Les habitudes alimentaires et le mode de vie
jouent également un rôle dans la prévention de l’ostéoporose. Cela concerne aussi
les patients atteints d’ostéoporose souffrant
de la maladie cœliaque. La directive 2014
relative à la maladie cœliaque de la British
Society of Gastroenterology souligne, à part
l’importance d’une alimentation sans gluten
pour réduire l’atrophie villositaire, booster
la guérison des muqueuses et améliorer l’ab-
sorption des nutriments, l’intérêt d’un apport
adéquat d’un certain nombre de nutriments,
vitamines et oligo-éléments, y compris le calcium. 13 Si un apport adéquat en calcium est
assuré par l’alimentation, une complémentation en calcium n’est peut-être pas nécessaire. Certains patients atteints de la maladie
cœliaque arrivent à absorber la dose journalière conseillée de 1 000 mg de calcium rien
que par l’alimentation. 14 Par contre, il n’y
a que très peu de personnes qui réussissent
à absorber de cette manière la dose journalière de 1 500 mg, 14 conseillée dans le passé dans les directives concernant à la maladie cœliaque, et qui reste la dose journalière
conseillée pour les femmes ménopausées et
les hommes d’un âge avancé. 13 La prévalence
d’ostéoporose parmi la population atteinte
de la maladie cœliaque souligne l’importance
d’un apport adéquat de calcium. Des données
scientifiques récentes laissent prévoir que des
mesures préventives sont indispensables
pour tous les patients avec une ostéoporose
confirmée ou un risque d’ostéoporose, indépendamment du fait qu’ils souffrent ou non
d’une maladie cœliaque. Cela inclut, à part
un apport adéquat en nutriments, vitamines
et oligo-éléments pertinents, des mesures générales pour booster la santé, par exemple
une alimentation saine, un mode de vie actif
ainsi qu’une absence de malnutrition. Chez
les patients avec un risque d’ostéoporose élevé, par ex. des patients atteints de la maladie
cœliaque, l’absorption de calcium ne devrait
pas être inférieure aux 1 000 mg/ jour recommandés par les directives . 13 Si cela n’est pas
possible par l’alimentation, il faut envisager
une complémentation en calcium.
LITTÉRATURE
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Forum
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News
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Phone +39 0473 293 300, Fax +39 0473 293 338, [email protected]
www.drschaer-institute.com
Textes : zweiblick, Dr. Schär Nutrition Service
Traduction : NTL Traduzioni
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