Maladie Coeliaque : les femmes plus atteintes que les hommes
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Maladie Coeliaque : les femmes plus atteintes que les hommes
Forum GLUTEN-FREE JOURNAL FOR HEALTH CARE PROFESSIONALS | ÉDITION n°2 de 2016 Maladie Coeliaque : les femmes plus atteintes que les hommes Les femmes sont deux fois plus touchées par la maladie cœliaque que les hommes. Et, souvent, d’autres troubles de santé s’y associent, devant eux aussi être pris en charge par les médecins et les diététiciens. Les articles publiés dans cette édition du forum correspondant aux complications de l’accouchement, à l’infertilité et à l’ostéoporose dans le cadre d’une maladie cœliaque ont tous un point commun : le lien entre la maladie cœliaque et la santé de la femme, notamment en âge de procréer. L’intérêt porté à ce sujet est grand, car le traitement diététique de la maladie cœliaque est en mesure de prévenir ces complications et de réduire celles déjà existantes, voire même de les guérir. Cela a un impact aussi bien sur la santé physique que psychologique. Néanmoins, en traitant ces sujets, les liens entre la maladie cœliaque et la gent féminine ne sont pas encore épuisés, d’autant plus que (a) cette maladie concerne plus souvent les femmes, avec une relation d’environ 2:1 entre femmes et hommes ; (b) certaines complica- tions auto-immunes, notamment la thyroïdite de Hashimoto, apparaissent dès l’enfance plus souvent chez les femmes ; (c) certains types de maladie cœliaque, notamment l’anémie ferriprive, peuvent aggraver les maladies qui apparaissent plus souvent chez les femmes. Il se peut tout à fait que - comme l’ont soutenu Khashan et McCarthy dans leur récapitulatif remarquable des complications autour de l’accouchement – « il n’existe pas encore de preuves suffisantes pour recommander le dépistage sérologique de la maladie cœliaque en début de grossesse ». Mais sans doute, un simple test sanguin (à la recherche d’anticorps anti-transglutaminase), en plus des nombreux tests réalisés régulièrement lors d’une grossesse aussi bien chez la future mère que chez l’enfant à naître, pourrait prévenir beaucoup de souffrances éventuelles. En bref : Les sujets traités dans cette édition du forum – complications autour de l’accouchement et ostéoporose dans le cadre de la maladie cœliaque, en lien avec une apparition plus fréquente de cette maladie notamment chez les femmes - font de la maladie cœliaque l’un des sujets prioritaires pour la santé de la femme, notamment en âge de procréer. PROFESSEUR CARLO CATASSI Université Polytechnique des Marches, co-directeur du Center for Celiac Research, University of Maryland’s School of Medicine. Coordinateur du Comité médical Dr. Schär FORUM | GLUTEN-FREE | JOURNAL FOR HEALTH CARE PROFESSIONALS | ÉDITION n°2 de 2016 Complications obstétriques chez les patientes atteintes de la maladie cœliaque Les femmes atteintes d’une maladie coeliaque ont un risque plus élevé de complications lors de la grossesse, mais qui sont atténuées par une alimentation sans gluten. Une maladie coeliaque non diagnostiquée au moment de la grossesse et par conséquent non traitée, est associée à un risque élevé de troubles de la fertilité, à une naissance prématurée et à un faible poids de naissance. DR. ALI S KHASHAN Department of Epidemiology and Public Health, University College Cork, Irlande et The Irish Centre for Fetal and Neonatal Translational Research (INFANT), University College Cork, Cork University Maternity Hospital, Wilton, Cork, Irlande DR. FERGUS MCCARTHY Division of Women's Health KCL, Women's Health Academic Centre KHP, St Thomas's Hospital, Londres. Grande Bretagne La maladie cœliaque est une entéropathie sensible au gluten avec une prévalence estimée à 1% dans le monde entier. 1 On part du principe que cette valeur ne présente que la partie visible de l’iceberg, et que de nombreuses maladies cœliaques restent non identifiées. En général, une maladie cœliaque est diagnostiquée tôt dans l’enfance ou chez les adultes à l’âge de trente-quarante ans. Dans certains groupes ethniques, par ex. dans des groupes d’origine celtique, il semble régner une prévalence de la maladie cœliaque plus élevée. Chez environ 96 % des patients atteints par la maladie cœliaque le test de l’HLA DQ2 se révèle positif tandis que les autres patients expriment en général le moins fréquent HLA-Haplotyp D8. Ce fait étaye le rôle central que jouent les molécules HLA dans la pathogenèse de la maladie cœliaque. La maladie cœliaque est caractérisée par une intolérance permanente vis-à-vis d’aliments contenant du gluten. Dans le passe, la maladie cœliaque a été considérée comme un trouble alimentaire pendant l’enfance qui se manifeste par une malabsorption et des diarrhées sous différentes formes. Mais aujourd’hui, la maladie cœliaque est reconnue comme une maladie systémique avec de multiples présentations cliniques. 2 La maladie cœliaque est associée à un risque élevé de troubles de la fertilité et de complications pendant la grossesse, y compris l’infertilité inexpliquée, 3 la fausse couche, 3 les déformations congénitales, 4 la naissance prématurée, 5 le retard de croissance intra-utérin, 5, 6 l'hémorragie de la délivrance 7 et la naissance assistée. 7 Les résultats existants font débat. 4, 7, 8 On suppose qu’une maladie cœliaque, notamment une malade cœliaque non traitée déclenche des complications pendant la grossesses via des anticorps qui interagissent avec le tissu du placenta en cours de développement. Des études in vitro ont montré que des anticorps anti-transglutaminase IgA tissulaires se collent à des cellules de trophoblaste humain, et perturbent ainsi la fonction du trophoblaste 2 par rapport au dosage et au temps. En outre, le gluten induit chez les femmes qui souffrent de la maladie cœliaque, une réponse immune, médiée par les cellules T qui peut également contribuer aux complications lors de la grossesse. De plus, la gliadine peut activer les cellules T dans la circulation périphérique, et ainsi déclencher une sécrétion élevée de cytokines qui peuvent également perturber le développement du trophoblaste. Plus récemment, des études de grande qualité avec des cohortes importantes et des révisions systématiques ont contribué à clarifier le degré d’association aussi bien entre la maladie cœliaque traitée que non traitée et les complications pendant la grossesse de sorte que le suivi et l’examen des femmes avec des complications pendant la grossesse ont pu être améliorés. Les deux études de cohortes les plus importantes sur la maladie cœliaque maternelle et les complications pendant la grossesse ont été menées en Suède 9 et au Danemark 5 et publiées dans la dernière décade. Les auteurs de ces études se sont basés sur les données pertinentes des registres de naissance et des hôpitaux des pays impliqués. Grâce à ces données, toutes les naissances durant la période de l’étude ont pu être identifiées. En outre, on a pu savoir si chez les femmes concernées, une maladie cœliaque avait été diagnostiquée. De plus, avec la date du diagnostic et la date de la confirmation de la grossesse, on On suppose que les anticorps qui interagissent avec le tissu du placenta déclenche des complications pendant la grossesse. a pu savoir si le diagnostic a été fait avant ou après la grossesse. Dans l’étude de cohorte suédoise avec plus de deux millions de nouveaux nés, Ludvigsson et al. 9 ont constaté qu’une maladie cœliaque maternelle non diagnostiquée est associée à un faible poids de naissance (OR = 2,13), SGA [petit par rapport à l’âge gestationnel] (OR = 1,62) et à des fausses couches (OR = 7,71). Chez les femmes enceintes avec une maladie cœliaque diagnostiquée et vraisemblablement traitée avant l’accouchement, on n’a pas observé de risque élevé relatif à des conséquences négatives sur les paramètres de naissance par rapport aux femmes non atteintes de la maladie cœliaque. Ces résultats ont été confirmés par l’étude de cohorte danoise avec plus de 1,5 millions de nouveaux nés. 5 Cette étude a montré un risque plus élevé correspondant au SGA (OR = 1,3), à une naissance prématurée (OR = 1,33) et à un faible poids de naissance pour les femmes atteintes d’une maladie cœliaque non diagnostiquée au moment de la grossesse et par conséquent non traitée, par rapport aux femmes non atteintes de la maladie cœliaque, à savoir un poids de naissance en moyenne inférieur de 100 g par rapport aux bébés des femmes non atteintes de la maladie cœliaque. Comme l’étude suédoise, l’étude danoise n’a pas montré de risque élevé par rapport à des complications pendant la grossesse pour les femmes avec une maladie cœliaque diagnostiquée et vraisemblablement traitée. Une révision systématique, publiée récemment, a analysé dix études de cohorte avec des données de plus de 4,5 millions de femmes. 10 Cette méta-analyse a montré que le risque d’une naissance prématurée (OR ajusté = 1,35), d’un retard de croissance intra-utérin (OR = 2,48), d’un enfant mort-né (OR = 4,84), d’un faible poids de naissance (OR = 1,63) et de SGA (OR = 4,52), défini comme valeur en-dessous du 10ème percentile de la courbe des percentiles, est beaucoup plus élevé chez une femme atteinte de la maladie cœliaque (aussi bien traitée que non traitée). Par rapport au taux d’incidents de la pré-éclampsie, on n’a pas constaté de différences significatives. Dans une analyse de sous-groupe qui s’en est suivie, on a étudié le taux d’association entre la maladie cœliaque diagnostiquée (et vraisemblablement traitée) et ces paramètres. L’analyse de sous-groupe de femmes avec une maladie cœliaque diagnostiquée et traitée a montré tout comme pour l’analyse de sous-groupe de femmes avec une maladie cœliaque non diagnostiquée et du coup non traitée – un risque élevé de naissance prématurée (OR = 1,26 et OR = 2,50). Néanmoins, chez les femmes avec une maladie cœliaque diagnostiquée et vraisemblablement traitée, le risque de complication de grossesse de la naissance prématurée était beaucoup moins significatif que chez les femmes avec une maladie cœliaque non diagnostiquée et du coup non traitée (OR = 0,80). Une malade coeliaque non diagnostiquée est associée avec un faible poids de naissance et avec une naissance prématurée. FORUM | GLUTEN-FREE | JOURNAL FOR HEALTH CARE PROFESSIONALS | ÉDITION n°2 de 2016 En suivant une alimentation sans gluten, les risques de complication pendant la grossesse peuvent être diminués. Les données sur les facteurs de risque prénatals et périnatals relatifs au développement d’une maladie cœliaque chez les descendants font également débat. Cependant, le facteur décisif pour le développement de la maladie cœliaque chez les descendants est apparemment la maladie cœliaque maternelle. 11 Dans une cohorte mère-bébé avec environ 100 000 couples mère-bébé, l’OR (Odds Ratio) pour le développement d’une maladie cœliaque chez les descendants était d’environ 12. Quels sont les risques obstétriques pour la population générale, et comment peut-on les diminuer ? Dans l’absolu, les femmes atteintes d’une maladie cœliaque ont un risque élevé par rapport aux complications pendant la grossesse. En suivant une alimentation sans gluten, ces risques peuvent être diminués. C’est pourquoi des patientes atteintes de la maladie cœliaque devraient être tenues, avant la conception et pendant toute la grossesse, de suivre un régime strict sans gluten afin de réduire au minimum les risques liés à leur maladie. Les données cliniques peu probantes et le coût n'autorisent pas de préconiser un dépistage systématique de la maladie cœliaque en début de grossesse, permettant de constater une maladie cœliaque non diagnostiquée et d’améliorer ainsi le déroulement et la fin de la grossesse. De même, il n’existe que des données probantes insuffisantes pour conseiller un tel dépistage de la maladie cœliaque chez les femmes avec des complications pendant la grossesse. Cependant, sur les groupes à haut risque tels que des femmes ayant subi plusieurs fausses couches par le passé, on réalise désormais de plus en plus souvent des examens permettant de trouver une éventuelle maladie cœliaque non diagnostiquée. Les femmes enceintes non atteintes de la maladie cœliaque peuvent être rassurées dans le sens où une consommation de gluten pendant la grossesse n’est apparemment pas associée à un risque élevé de développement de la maladie cœliaque chez les descendants. LITTÉRATURE 4 1 Green PH, Jabri B. Coeliac disease. Lancet. 2003;362(9381):383-91. 2 van Heel DA, West J. Recent advances in coeliac disease. Gut. 2006;55(7):1037-46. 3 6 McCarthy FP, Khashan AS, Quigley E, Shanahan F, O'Regan P, Cronin C, et al. Undiagnosed maternal celiac disease in pregnancy and an increased risk of fetal growth restriction. J Clin Gastroenterol. 2009;43(8):792-3. 10 Saccone G, Berghella V, Sarno L, Maruotti GM, Cetin I, Greco L, et al. Celiac disease and obstetric complications: a systematic review and metaanalysis. Am J Obstet Gynecol. 2016;214(2):225-34. Tersigni C, Castellani R, de Waure C, Fattorossi A, De Spirito M, Gasbarrini A, et al. Celiac disease and reproductive disorders: meta-analysis of epidemiologic associations and potential pathogenic mechanisms. Hum Reprod Update. 2014;20(4):582-93. 7 Abdul Sultan A, Tata LJ, Fleming KM, Crooks CJ, Ludvigsson JF, Dhalwani NN, et al. Pregnancy complications and adverse birth outcomes among women with celiac disease: a population-based study from England. Am J Gastroenterol. 2014;109(10):1653-61. 11 Emilsson L, Magnus MC, Stordal K. Perinatal risk factors for development of celiac disease in children, based on the prospective Norwegian Mother and Child Cohort Study. Clin Gastroenterol Hepatol. 2015;13(5):921-7. 4 Ban L, West J, Abdul Sultan A, Dhalwani NN, Ludvigsson JF, Tata LJ. Limited risks of major congenital anomalies in children of mothers with coeliac disease: a population-based cohort study. BJOG. 2015;122(13):1833-41. 8 Dhalwani NN, West J, Sultan AA, Ban L, Tata LJ. Women with celiac disease present with fertility problems no more often than women in the general population. Gastroenterology. 2014;147(6):1267-74 e1; quiz e13-4. 5 Khashan AS, Henriksen TB, Mortensen PB, McNamee R, McCarthy FP, Pedersen MG, et al. The impact of maternal celiac disease on birthweight and preterm birth: a Danish population-based cohort study. Hum Reprod. 2010;25(2):528-34. 9 Ludvigsson J, Montgomery S, Ekbom A. Celiac disease and risk of adverse fetal outcome: a population-based cohort study. Gastroenterology 2005; 129:454 – 463. Intolérance au gluten et infertilité féminine La maladie coeliaque chez les femmes peut conduire à des troubles de fertilité, tels que l'endométriose. Il faudrait envisager un dépistage de maladie coeliaque chez ces femmes. Même si le résultat est negatif, une alimentation sans gluten pourrait aider, comme dans les cas de sensibilité au gluten. Les lignes directrices actuelles ne donnent pas de recommandations en faveur d’un dépistage systématique de la maladie cœliaque chez les femmes atteintes de troubles de fertilité bien que l’influence potentielle de la maladie cœliaque sur la fertilité féminine ait été largement décrite dans la littérature et que de nombreux scientifiques se prononcent pour la mise en place d’un tel dépistage. Chez les femmes, une maladie cœliaque peut retarder la puberté 1 et déclencher une malabsorption et des carences nutritives, notamment un manque de zinc, de vitamine B12, de fer et d’acide folique 2. Ces oligo-éléments et vitamines jouent un rôle important lors de la conception / la grossesse, et il a été prouvé La prévalence de la maladie coeliaque chez les femmes atteintes de troubles de fertilité est de 4 à 8 fois plus élevé que dans la population générale. qu'une carence peut conduire à des troubles de fertilité ainsi qu’à des complications lors de la grossesse. En outre, la maladie cœliaque est associée à l'aménorrhée, à la défaillance précoce des ovaires ainsi qu’à des complications obstétriques telles qu’une naissance prématurée ou un faible poids à la naissance. 3 Cependant, il y a des rapports sur des patientes atteintes de la maladie cœliaque qui, dans leurs antécédents, ont subi des fausses couches, mais ont pu vivre une grossesse sans complications après avoir introduit une alimentation sans gluten. 4 Une maladie cœliaque non diagnostiquée et, du coup, non traitée peut avoir des conséquences importantes sur la fertilité féminine et sur le déroulement de la grossesse. La prévalence de la maladie cœliaque chez les femmes atteintes de troubles de fertilité s’élève en Europe - selon les rapports dans la littérature - à un taux entre 4 et 8 %, et est donc plus élevé que dans la population générale où on estime la prévalence de la maladie cœliaque à environ 1 %. 5 Apparemment, les femmes avec des troubles de fertilité inexpliquées sont plus souvent atteintes de la maladie cœliaque que la population générale. 6 Dans une étude menée sur des femmes avec une infertilité inexpliquée, le taux de celles atteintes par la maladie cœliaque était six fois plus élevé que dans le groupe contrôle. 6 Face aux coûts élevés et à la charge émotionnelle liés à une thérapie de fertilité, les médecins qui travaillent dans ce domaine devraient être encouragés à réaliser systématiquement un dépistage de maladie cœliaque sur les patientes diagnostiquées infertiles, notamment inexpliquée. JUSTINE BOLD Senior Lecturer, Institute of Health & Society, University of Worcester FORUM | GLUTEN-FREE | JOURNAL FOR HEALTH CARE PROFESSIONALS | ÉDITION n°2 de 2016 Les symptômes douloureux liés à l’endométriose peuvent diminuer avec une alimentation sans gluten. Tandis que l’association maladie cœliaque et troubles de fertilité est reconnue, il y a des données peu tangibles sur un lien entre la sensibilité non cœliaque au gluten (SNCG) et l’infertilité féminine ; néanmoins, en 2015, un rapport de cas a été publié indiquant une association possible. 7 Curieusement, en cas de SNCG, on observe également un manque de fer, d’acide folique, de vitamine D et de vitamine B12. 8, 9 Ceci pourrait vouloir dire que la cause des troubles de fertilité chez les patientes atteintes de SNCG doit être cherchée justement au niveau des déficits engendrés par la malabsorption en relation avec des anomalies immunologiques basées sur la SNCG. 7 La littérature parle en plus d’une association de la maladie coeliaque avec l’endométriose. 10 L’endométriose, l’une des principales causes de l’infertilité féminine, concerne rien qu’en Grande-Bretagne environ deux millions de 6 femmes. 11 Il est intéressant de noter qu’en absence de symptômes classiques, l’endométriose est citée comme symptôme primaire de la maladie cœliaque 12, et que chez de nombreuses patientes, des symptômes gastro-intestinaux et le syndrome de l'intestin irritable (SII) apparaissent souvent en relation avec une endométriose 13. En outre, il est également important de noter que certaines patientes atteintes du SII présentent une sensibilité au gluten ; selon la littérature, le SII est associé aussi bien à la maladie cœliaque 14 qu’à la SNCG 15, bien que les liens et la pathogenèse qui en est à la base ne soient pas encore entièrement clarifiés. Un projet de recherche doctoral en cours à l’université de Worcester qui analyse la motivation de personnes qui suivent une alimentation sans gluten bien qu’elles ne souffrent pas de la maladie cœliaque, a montré qu’une grande partie de ces personnes essaient de guérir elles-mêmes certains symptômes avec un régime sans gluten. Compte tenu de l’opinion dominante qui part du principe que la popularité croissante du régime sans gluten parmi des patients non atteints de la maladie cœliaque est juste le résultat d’un effet de mode, c’est un aspect intéressant. Serait-il possible que certaines femmes essaient de maîtriser leurs problèmes de santé typiquement féminins de cette manière ? Il n’existe que peu d’études qui ont analysé l’effet thérapeutique potentiel d’un régime sans gluten lors d’un traitement de problèmes de santé typiquement féminins, tels que l’endométriose. Une étude menée en Italie en 2012 16, qui incluait 207 patientes dont l’endométriose était confirmée, a montré que les symptômes douloureux liés à l’endométriose ont diminué. 75 % des patientes ont rapporté une réduction statistique significative des symptômes douloureux après un an de régime sans gluten. Chez 25% des patientes, les symptômes ne se sont pas améliorés, mais aucune ne se plaignait d’une aggravation. Sur la qualité de vie,toutes les patientes ont atteint de meilleurs scores dans les fonctions physique, psychologique et sociales. Les médecins qui traitent des femmes atteintes d’infertilité inexpliquée et d’autres problèmes de santé typiquement féminins tels que l’endométriose, devraient évaluer les symptômes cliniques et les comorbidités, et envisager un dépistage de maladie cœliaque, tout en tenant compte de la possibilité d’absence de symptômes gastro-intestinaux. De ce fait, en cas de sérologie négative spécifiquement liée à la maladie cœliaque et un manque d’indications pour une biopsie de l’intestin grêle, il faudrait aussi prendre en considération une SNCG. Bien que d’autres études soient sans doute nécessaires dans ce domaine, vu la charge émotionnelle et financière associée à l’infertilité, il serait conseillé de parler avec ces patientes d’un régime sans gluten et de l’envisager comme mesure adjuvante pour traiter l’infertilité ou l’endométriose. LITTÉRATURE 1 Leffler DA, Green PH, Fasano A. Extraintestinal manifestations of coeliac disease. Nat Rev Gastroenterol Hepatol. 2015 Oct;12(10):561-71. 7 Bold J, Rostami K. Non-coeliac gluten sensitivity and reproductive disorders. Gastroenterol Hepatol Bed Bench 2015;8(4):294-297. 2 Vici G, Belli L, Biondi M, Polzonetti V. Gluten free diet and nutrient deficiencies: A review. Clin Nutr. 2016 May 7. 8 Volta U, Bardella MT, Calabrò A, Troncone R, Corazza GR; Study Group for Non-Celiac Gluten Sensitivity. An Italian prospective multicenter survey on patients suspected of having non-celiac gluten sensitivity. BMC Med 2014;12:85. 3 4 5 6 Bykova SV, Sabel'nikova EA, Parfenov AI, Gudkova RB, Krums LM, Chikunova BZ. Reproductive disorders in women with celiac disease. Effect of the etiotropic therapy. Eksp Klin Gastroenterol. 2011;(3):12-8. Tursi A, Giorgetti G, Brandimarte G, Elisei W. Effect of gluten-free diet on pregnancy outcome in celiac disease patients with recurrent miscarriages. Dig Dis Sci. 2008 Nov; 53(11):2925-8. Fortunato F, Martinelli D, Prato R, Pedalino B. Results from Ad Hoc and Routinely Collected Data among Celiac Women with Infertility or Pregnancy Related Disorders: Italy, 2001– 2011. The Scientific World Journal. Volume 2014. Singh P, Arora S, Lal S, Strand TA, Makharia GK. Celiac Disease in Women With Infertility: A MetaAnalysis. J Clin Gastroenterol. 2016 Jan; 50(1):339. 9 Molina-Infante J, Santolaria S, Sanders DS, Fernández-Bañares F. Systematic review: noncoeliac gluten sensitivity. Aliment Pharmacol Ther 2015;41:807-20. 10 Stephansson O, Falconer H, Ludvigsson J. Risk of endometriosis in 11,000 women with celiac disease. Hum Reprod. 2011 Oct;26(10):2896-901. 11 Adamson G, Kennedy S, Hummelshoj L. (2010) Creating solutions in endometriosis: global collaboration through World Endometriosis Research Foundation.’ Journal of Endometriosis 2, 13–16. 12 Caserta D, Matteucci E, Ralli E, Bordi G, Moscarini M. Celiac disease and endometriosis: an insidious and worrisome association hard to diagnose: a case report. Clin Exp Obstet Gynecol. 2014;41(3):3468. 13 Ek M, Roth B, Ekström P, Valentin L, Bengtsson M, Ohlsson B. Gastrointestinal symptoms among endometriosis patients-A case-cohort study. BMC Womens Health. 2015 Aug 13;15:59. 14 SánchezVargas LA, ThomasDupont P, TorresAguilera M, AzamarJacome AA, RamírezCeervanes KL, AedoGarcés MR, MeixueiroDaza A, RoeschDietlen F, GrubePagola P, VivancoCid H, Remes Troche JM. Prevalence of celiac disease and related antibodies in patients diagnosed with irritable bowel syndrome according to the Rome III criteria. A case control study. Neurogastroenterol Motil. 2016 Jul;28(7):9941000. 15 Makharia A, Catassi C, Makharia GK. The Overlap between Irritable Bowel Syndrome and NonCeliac Gluten Sensitivity: A Clinical Dilemma. Nutrients. 2015 Dec 10;7(12):1041726. 16 Marziali M, Venza M, Lazzaro S, Lazzaro A, Micossi C, Stolfi VM. Gluten-free diet: a new strategy for management of painful endometriosis related symptoms? Minerva Chirr. 2012 Dec;67(6):763499504. FORUM | GLUTEN-FREE | JOURNAL FOR HEALTH CARE PROFESSIONALS | ÉDITION n°2 de 2016 L'ostéoporose parmi la population atteinte de la maladie cœliaque La maladie coeliaque est un des facteurs de risque qui peut favoriser l'ostéoporose, peut-être à cause de la malabsorption de calcium. Une alimentation sans gluten reduit l'atrophie villositaire et améliore l'absorption des nutriments. L'apport en calcium doit également être adéquat. Contexte DR ALY WOODALL Senior Lecturer – Nutrition & Dietetics, University of Chester. Les effets d’une ostéoporose et d’autres maladies osseuses sur la santé et le bien-être des personnes concernées sont très peu reconnus. Actuellement, au niveau mondial, l’ostéoporose est responsable de plus de 8,9 millions de fractures par an ; cela correspond à une fracture ostéoporotique toutes les trois secondes. 1 En Grande Bretagne, la prévalence de l’ostéoporose est estimée à 3 millions (Age UK, NOS, 2016). Le degré d’invalidité associée directement ou indirectement à l’ostéoporose est plus élevé que pour les maladies cancéreuses. 1 S’il y a déjà eu des fractures liées à la maladie, le risque de subir d’autres fractures est de 86 %, et il est accompagné d’un risque permanent et potentiellement croissant d’une invalidité durable liée à l’ostéoporose ainsi que de comorbidités associées telles que des douleurs chroniques. 2 En 2010, l’ostéoporose était responsable directement ou indirectement de 43 000 décès en Europe. 3 Au sein de l’UE, les frais causés par l’ostéoporose (thérapies médicamenteuses, traitement des fractures et séjours à l’hôpital) s’élevaient à environ 37 milliards d’euros. Exprimée en QALY (quality-adjusted life year = année de vie pondérée par la qualité), en 2010, la charge de la population atteinte d’ostéoporose était de 1 180 000 QALYs perdues. On estime que ce chiffre augmentera d’ici 2025 de 20 %. 3 Étiologie L’ostéoporose apparaît soit lorsqu’on atteint une masse osseuse maximale réduite, soit suite à une perte significative de substance osseuse. Habituellement, la masse osseuse atteint son maximum à l’âge d’environ 35 ans. Néanmoins, un certain nombre de facteurs peut contribuer à atteindre une masse osseuse maximale réduite. Parmi ces facteurs comptent l'anorexie, la malnutrition, la maladie de Crohn, la maladie cœliaque ou un abus d’alcool. Une perte importante de la masse osseuse est associée à une synthèse réduite des hormones sexuelles (notamment chez les femmes), une malnutrition, l'hyperthyroïdisme et à la prise de certains médicaments tels que des antiépileptiques, des cytostatiques, des inhibiteurs de la pompe à protons et des stéroïdes. Certains modes de vie comme l’utilisation de crèmes solaires, la cigarette et un manque d’activité physique peuvent également contribuer à une perte élevée de la masse osseuse, et ainsi à des maladies osseuses telles que l’ostéoporose. 4 D’autres facteurs à risque pour l’ostéoporose sont la prédisposition génétique, l’origine ethnique et l’âge. Ainsi, le taux d’incidents d’ostéoporotique augmente à partir de 50 ans chez les femmes de 1 à 3, et chez les hommes de 1 à 5. Au sein des familles de personnes concernées, on constate également un taux d’incidents plus élevé. 4, 5 Aucun des facteurs nommés ne s’excluent mutuellement. Ostéoporose et maladie cœliaque Comparée à la population générale, la densité minérale osseuse réduite, l’ostéopénie et l’ostéoporose apparaissent plus souvent chez la population atteinte par la maladie cœliaque. 6, 7, 8, 9 Le risque estimé de fractures au sein de la population atteinte de la maladie cœliaque est variable ; une méta-analyse publiée récemment a néanmoins constaté un risque de fractures plus élevé de 30 % chez les patients atteints de la maladie cœliaque par rapport au groupe de contrôle (intervalle de confiance de 95 % [KI]: 1,14; 1,50) et un risque de fractures de la hanche plus élevé de 69 % (95 % KI: 1,10; 2,59). 10 Comme cette méta-analyse est basée obligatoirement sur des études observationnelles et épdémiologiques, il n’était pas possible d’établir des liens de cause à effets. En outre, il faut noter que la plupart des patients des études analysées suivaient un régime sans gluten qui a peut-être influencé les résultats. Avec le temps, divers mécanismes potentiels ont été proposés pour le métabolisme osseux modifié et ainsi pour la santé compromise des os des patients atteints de la maladie cœliaque. C’est un fait avéré que l’atrophie villositaire observée chez les patients atteints de la maladie cœliaque entraîne une malabsorption de différentes vitamines et oligo-éléments, dont le calcium et la vitamine D qui jouent un rôle central dans le métabolisme osseux. Le risque élevé d’ostéoporose chez les patients atteints de la maladie cœliaques est attribué à la malabsorption du calcium. Une baisse du taux de calcium induit la libération de l’hormone parathyroïdienne, l’activité ostéoclastique est régulée à la hausse et il y a une résorption osseuse accrue. Des recherches en cours analysent en outre le rôle de l’activation renforcée de cytokines pro-inflammatoires et de facteurs auto-immunes comme mécanismes potentiels pour le changement du métabolisme osseux. D’autres études sont nécessaires pour explorer les caractéristiques exactes et l’équilibre des mécanismes impliqués. Des études récentes ont examiné le lien entre les changements physiologiques associés à la maladie cœliaque et la santé des os. Les résultats sont intéressants. Dans une cohorte essentiellement féminine, Garcia Manzanares et al. (2012) ont constaté des corrélations positives entre une atrophie villositaire renforcée et la diminution de la masse osseuse au niveau du Chez les femmes atteintes de maladie coeliaque, on a constaté une solidité des os du squelette et des taux de calcium sérique plus faible. FORUM | GLUTEN-FREE | JOURNAL FOR HEALTH CARE PROFESSIONALS | ÉDITION n°2 de 2016 rachis lombaire. 8 Dans une cohorte exclusivement féminine, Stein et al. (2015) ont constaté des différences significatives au niveau de la micro-architecture osseuse chez les patientes atteintes de la maladie cœliaque par rapport aux patientes contrôlées en bonne santé de la même tranche d’âge. 9 Ces différences ont été observées plutôt dans l’os trabéculaire et moins dans l’os cortical, et ont été associées à une dureté réduite des os du squelette. Malgré un apport bien plus élevé en calcium, Stein et al. (2015) ont observé chez les patientes atteintes de la maladie cœliaque des taux de calcium sérique plus bas que chez les patientes en bonne santé du même âge. 9 Cela indique une malabsorption du calcium et confirme les soupçons qui existent depuis longtemps par rapport aux mécanismes qui sont à l’origine d’une prévalence plus élevée d’ostéoporose chez les patients atteints de la maladie cœliaque. D’autres études avec des cohortes plus importantes, composées aussi bien de patients masculins que féminins atteints de la maladie cœliaque, sont nécessaires pour prouver la pertinence et la validité des résultats de ces études sur une population atteinte de maladie cœliaque plus importante. Diagnostic Pour diagnostiquer l’ostéoporose, on mesure habituellement le contenu minéral des os moyennant l'absorption biphotonique à rayons X (scan DEXA). D’autres techniques radiographiques conventionnelles telles que la tomographie quantitative par ordinateur (QCT) peuvent également être utilisées. 12 La densité minérale osseuse mesurée est indiquée sous forme de score T avec le chiffre de l’écarttype (SD) de la valeur mesurée par rapport à la valeur moyenne chez un adulte en bonne santé. Par définition, une ostéoporose est avérée à partir d’un score T de -2,5 SD. Les techniques 10 de diagnostic chez les patients atteints de la maladie cœliaque correspondent à celles utilisées pour le grand public. Pour diagnostiquer la maladie cœliaque en cas de sérologie positive, il est conseillé d’effectuer en plus un examen histologique de la muqueuse de l'intestin grêle. Cette recommandation tient compte de la variabilité du résultat sérologique et du fait qu’une malabsorption due à la maladie cœliaque peut être prouvée explicitement par un examen histologique. 13 Cette recommandation ne s’applique pas aux patients pédiatriques. 13 L’examen histologique de la biopsie des muqueuses – s’il est réalisé – ne prouve pas seulement l’atrophie villositaire dans l’intestin grêle. Il permet aussi la classification de l’atrophie selon Marsh. 13 Un taux de Marsh élevé correspond à une atrophie villositaire sévère, et est associée à une malabsorption forte. 8, 13 Si des biopsies de l’intestin grêle répétées révèlent une atrohpie villositaire permanente sous régime sans gluyen, une malabsorption permanente est probable. Thérapie Actuellement, le traitement de l’ostéoporose se concentre sur la thérapie médicamenteuse, par ex. des bisphosphonates, la thérapie hormonale substitutive, la thérapie recombinante avec des parathormones et la substitution de calcium et calcium/ vitamine D. Les habitudes alimentaires et le mode de vie jouent également un rôle dans la prévention de l’ostéoporose. Cela concerne aussi les patients atteints d’ostéoporose souffrant de la maladie cœliaque. La directive 2014 relative à la maladie cœliaque de la British Society of Gastroenterology souligne, à part l’importance d’une alimentation sans gluten pour réduire l’atrophie villositaire, booster la guérison des muqueuses et améliorer l’ab- sorption des nutriments, l’intérêt d’un apport adéquat d’un certain nombre de nutriments, vitamines et oligo-éléments, y compris le calcium. 13 Si un apport adéquat en calcium est assuré par l’alimentation, une complémentation en calcium n’est peut-être pas nécessaire. Certains patients atteints de la maladie cœliaque arrivent à absorber la dose journalière conseillée de 1 000 mg de calcium rien que par l’alimentation. 14 Par contre, il n’y a que très peu de personnes qui réussissent à absorber de cette manière la dose journalière de 1 500 mg, 14 conseillée dans le passé dans les directives concernant à la maladie cœliaque, et qui reste la dose journalière conseillée pour les femmes ménopausées et les hommes d’un âge avancé. 13 La prévalence d’ostéoporose parmi la population atteinte de la maladie cœliaque souligne l’importance d’un apport adéquat de calcium. Des données scientifiques récentes laissent prévoir que des mesures préventives sont indispensables pour tous les patients avec une ostéoporose confirmée ou un risque d’ostéoporose, indépendamment du fait qu’ils souffrent ou non d’une maladie cœliaque. Cela inclut, à part un apport adéquat en nutriments, vitamines et oligo-éléments pertinents, des mesures générales pour booster la santé, par exemple une alimentation saine, un mode de vie actif ainsi qu’une absence de malnutrition. Chez les patients avec un risque d’ostéoporose élevé, par ex. des patients atteints de la maladie cœliaque, l’absorption de calcium ne devrait pas être inférieure aux 1 000 mg/ jour recommandés par les directives . 13 Si cela n’est pas possible par l’alimentation, il faut envisager une complémentation en calcium. LITTÉRATURE 1 2 3 Johnell O and Kanis JA An estimate of the worldwide prevalence and disability associated with osteoporotic fractures. Osteoporos Int (2006) 17:1726. 6 Van Heel, D.A. & West, J. Recent advances in coeliac disease. GUT (2006), 55, 1037-1046. 11 Walters JRF. Bone mineral density in coeliac disease. Gut (1994) 35,150–1 7 Corazza, G.R., Di Sario, A., Cecchetti, L., et al. Influence of pattern of clinical presentation and of gluten-free diet on bone mass and metabolism in adult coeliac disease. Bone, (1996) 18(6), 525-530. 12 https://www.iofbonehealth.org/diagnosing-osteoporosis accessed 10/8/16 at 2.13 Kanis JA, Johnell O, De Laet C, et al. (2004) A meta-analysis of previous fracture and subsequent fracture risk. Bone 35:375. Hernlund E, Svedbom A, Ivergard M, Compston J. Osteoporosis in the European Union: Medical Management, Epidemiology and Economic Burden. A report prepared in collaboration with the International Osteoporosis Foundation (IOF) and the European Federation of Pharmaceutical Industry Associations (EFPIA). Arch Osteoporos (2013) 8:136 DOI 10.1007/s11657-013-0136-1 4 Hendrickx, G., Boudin, E. and Van Hul, W. A look behind the scenes: the risk and pathogenesis of primary osteoporosis. Nature Reviews Rheumatology (2015), 11, 462–474 doi:10.1038/ nrrheum.2015.48 5 Van Staa TP, Dennison EM, Leufkens HG, Cooper C. 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Avec l’été, les Salti ont changé, nouvelle recette encore plus croustillante et nouvel emballage pour des apéritifs et fêtes toujours réussis, sans oublier les pauses gourmandes. Moins de matières grasses et du sel de mer pour une nouvelle recette pleine de croustillant !