huster weber
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THÉÂTRE ANTOINE Simone Berriau / Héléna Bossis direction Daniel Darès Francis Jacques HUSTER WEBER CÉSAR FANNY MARIUS Une pièce d’après l’œuvre de Marcel PAGNOL Licence spectacle 10 895/saison 2009 - Publicité Chalmandrier RCS PARIS B 572 123 792 de l’Académie française adaptation et mise en scène Francis HUSTER A PROPOS DE CÉSAR, FANNY, MARIUS DISTRIBUTION Francis Huster Jacques Weber Hafsia Herzi Stanley Weber Urbain Cancelier Charlotte Kady Eric Laugérias Jean-Pierre Bernard Arnaud Charrin Lisa Masker Benjamin Nissen Fabrice Darzens Serge Esposito Serge SPIRA Panisse César Fanny Marius Escartefigue Honorine Monsieur Brun Le bosco Innocent Madame Escartefigue Césario Second de Malaisie Piquoiseau Piquoiseau Décors Lumières Costumes Musique Son Thierry Flamand Nicolas Copin Pascale Bordet Dominique PROBST Gilles FACIÉRAS à partir du 30 janvier 2009 DU MARDI AU VENDREDI À 20H30 précises SAMEDI À 16H30 ET 20H45 - DIMANCHE 15H30 TARIFS : de 20 à 55 r, Moins de 26 ans les mardis, mercredis et jeudis 10 r 14 BD DE STRASBOURG, 75010 PARIS - M° : Strasbourg Saint-Denis Parking Saint-martin - www.theatre-antoine.com RÉSERVATION 01 42 08 77 71 MAGASINS FNAC - CARREFOUR - POINTS DE VENTES HABITUELS Service de Presse Joëlle Benchimol 38, rue Legendre – 75017 Paris Tél : 01 42 23 25 2 5 - Fax : 01 42 23 08 88 e-mail : [email protected] FRANCIS HUSTER DANIEL DARÈS L’histoire d’amour légendaire des Roméo et Juliette de Marseille, la belle Fanny, la fille d’Honorine, la marchande de poisson du vieux port et du beau Marius, le fils de César, le cafetier du Bar de la Marine, que la vie va séparer alors qu’ils s’aiment à la folie et qu’un enfant va naître. Marius ne songe qu’à la mer et aux îles lointaines et Fanny accepte de le laisser partir et se sacrifie en épousant le riche maître voilier du port Panisse, pour sauver l’honneur de la famille et donner un nom à son enfant. Quand Marius sera de retour des océans du bout du monde, il découvrira qu’il a tout perdu et qu’il aime encore Fanny. Il réclame son enfant mais son père César refuse de céder pour ne pas déchirer de nouveau la famille. Marcel Pagnol a signé avec sa trilogie Marseillaise le Cyrano de Bergerac du 20ème siècle. Ses héros sont devenus des mythes, César est son Cyrano, Fanny sa Roxane, Marius son Christian et Panisse son De Guiche. Les scènes prodigieuses d’humanité ont fait le tour du monde, célébrées et interprétées par les plus grands comédiens. Les répliques, comme celles de la drôlissime partie de cartes où César fend le coeur à Panisse, Escartefigue et Monsieur Brun sont toujours sur toutes les lèvres. Toute une époque des années 30 à Marseille a été reconstituée avec cette tendresse et cette incomparable saveur qui à l’égal de Tchékhov, décrivent les derniers jours de bonheur perdu avant la révolution russe et le cataclysme. Cela nous bouleverse au plus haut point car le chef d’oeuvre reste à hauteur d’homme, simple, universel nourrit de répliques juteuses, caustiques, si drôles et si bouleversantes qu’elles sonnent toujours juste et ressemblent à la vie, cruelles et exaltantes à la fois. Le plus grand triomphe du Théâtre français du 20e siècle salué dans le monde entier revient sur la scène du Théâtre Antoine dans une nouvelle adaptation rassemblant en une seule soirée l’ensemble sous le titre de César, Fanny, Marius. Francis Huster Voici l’annonce de notre nouveau spectacle pour la fin janvier 2009. Le premier spectacle sans Héléna Bossis, ma femme. Pendant l’été, face à la mer, entourés des collines de Provence, sous les palmiers, nous sommes dans le petit Port des Salins d’Hyères, bien installés sous le parasol du Bar de la Marine. Les « pointus » sont de retour, les pêcheurs pittoresques commencent la vente à la criée, les poissons de la méditerranée scintillent à nos yeux. Comme on est bien au Bar de la Marine, face à la mer, Héléna écoute encore une fois l’œuvre légendaire de Marcel Pagnol, adaptée avec passion et respect par Francis Huster. Héléna se souvient de la création, on en parlait tant. Elle en connaît tous les élans, les musiques, les blessures, les rêves, les si longues attentes et le jour du retour. Et puis, elle répète c’est une œuvre d’amour, d’amour, d’amour. Elle évoque Raimu qu’on retrouve si souvent pour les déjeuners de famille « Chez Justin » à Carqueirannes. Elle entend souvent dire qu’André Antoine admirait et encourageait ce jeune débutant d’Aubagne, le jeune Marcel Pagnol. Alors, en ce matin de juillet, face aux îles, le manuscrit à la belle écriture de Francis est arrivé. Elle l’a pris contre elle, l’a feuilleté et j’ai pu enfin lui lire à l’ombre des Salines d’Hyères la version si forte tirée de l’œuvre de l’académicien. Elle évoque les créateurs célèbres et Raimu et Orane Demazis et Pierre Fresnay et son ami Robert Vattier. Elle aime à répéter ces prénoms, comme une légende, c’est une chanson d’amour qu’on reprend sans cesse. Fanny, Fanny et Marius, César, César et Panisse et Marius et Fanny, la chanson se poursuit au Bar de la Marine sous le ciel de Provence. Les pêcheurs vont à la mer, le vent se lève… Janvier 2009, le rideau se lève au Théâtre Antoine sur le beau projet caressé dans l’été par sa Directrice, Héléna Bossis. La chanson est commencée « Fanny, Marius, César, César, Fanny, Marius… et Héléna ». Daniel Darès METTEUR EN SCÈNE DIRECTEUR MARCEL PAGNOL L’AUTEUR Né à Aubagne le 28 février 1895 de Joseph Pagnol et Augustine Lansot, Marcel Pagnol reçoit une éducation classique et républicaine teintée d’anticléricalisme. Fils d’instituteur, il se passionne très vite pour les lettres classiques et fonde à 19 ans la revue littéraire Fortunio où sont publiés notamment des critiques théâtrales et lyriques ainsi qu’un roman feuilleton Pirouettes. En 1916, il entre dans l’enseignement. Il est nommé répétiteur à Digne, Pamier, Tarascon puis à Paris en 1922. Durant ses temps libres, il écrit des pièces en vers, des drames antiques. Installé dans la capitale, le jeune auteur retrouve son ami Paul Nivoix avec qui il écrit en 1924 Les marchands de gloire. La critique est élogieuse mais le succès n’est pas au rendez-vous. A cette époque, ses amis sont Marcel Achard, Henri Jeanson, Joseph Kessel. Ils se réunissent tous les soirs pour parler de leurs écrits. En 1926, sa nouvelle pièce Jazz est créée au théâtre de Monte-Carlo. Le public l’acclame ; sa carrière est lancée. Viendront par la suite trois des plus grands succès du théâtre français Topaze en 1928, Marius en 1929, Fanny en 1931. Cette année-là, sa rencontre avec Bob Kane, directeur de Paramount France lui donne l’occasion de porter Marius à l’écran. Le succès est phénoménal, et le cinéma parlant en pleine expansion. Marcel Pagnol décide alors de créer sa société de production et d’abandonner le théâtre. Une page se tourne, il fonde ses propres studios à Marseille. Il se consacre au cinéma jusqu’en 1954, produit et réalise plus d’une vingtaine de films Fanny, Topaze, Angele, César, La fille du puisatier, La femme du boulanger, Regain, Manon des sources, Naïs... En 1946, il est le premier cinéaste élu à l’Académie Française. Il fréquente alors de plus en plus d’écrivains et se met à écrire en prose. Il commence avec ses souvenirs cinématographiques Cinématurgie de Paris, puis par une attaque virulente contre les critiques Critique des critiques et par un essai sur les mécanismes du rire Notes sur le rire. En 1955, après un bref retour au théâtre avec Judas et Fabien, il se lance dans la rédaction de ses Souvenirs d’enfance : La gloire de mon père et Le chateau de ma mère. Puis vient L’eau des collines composée de Manon des source et Jean de Florette, suivent Confidences, Le temps des secrets. Il traduit Les bucoliques de Virgile et Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare, écrit un essai historique sur l’énigme du masque de fer. Enfin, il travaille sur le dernier tome de ses souvenirs d’enfance Le temps des amours qu’il ne pourra finir. Il s’éteint à Paris le 18 avril 1974. Ses livres sont aujourd’hui traduits dans plus de dix langues et les écoles étrangères font étudier le Français sur les textes des Souvenirs d’enfance et de la Trilogie. Au regard de sa vie, il semble que le moyen d’expression importait peu à Marcel Pagnol. Seule la liberté de création l’intéressait. Ainsi, il quitta les contingences du théâtre pour la liberté de mise en scène que procurait la caméra. Puis, à une époque où réaliser un film était devenu trop fastidieux, il préféra sa plume sergent-major, son encrier et une page blanche. Pour lui, le théâtre et le cinéma n’étaient que des arts mineurs, c’est-à-dire des outils au service de l’art dramatique, au même titre que le stylo n’est que l’outil de l’écrivain. Ce refus de l’asservissement de la création par la technique le poussa dès 1933 à tourner en extérieur et à favoriser le naturel des situations et du jeu d’acteur. C’est pourquoi Roberto Rossellini et De Sica diront de lui qu’il était le père du néo-réalisme. Son œuvre est empreinte d’une compréhension hors du commun de l’être humain. Il ne condamne jamais ses personnages ni ne les juge. Chacun a sa chance, son histoire, les pires actions sont toujours pardonnées, l’homme n’est jamais maître de son destin. Une des autres constantes de l’œuvre de Marcel Pagnol est son ancrage dans le sud de la France. Mais, déjouant les pièges du régionalisme, il fit de cette région le centre du monde en donnant à ses personnages et à ses thèmes une dimension universelle, tel Marius, jeune homme à la recherche de lui-même, appelé par l’ailleurs et retenu par l’amour, telle Fanny, sacr ifiant sa vie pour faire le bonheur de l’homme qu’elle aime. Dramaturge, romancier, cinéaste, essayiste, pamphlé-taire, historien mais aussi directeur de studios, d’agences de distribution, producteur, directeur de presse, il était surtout un homme curieux, éclairé sur toutes choses, à la manière d’un scientifique du siècle des lumières.