T - Beth Halimoud

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T - Beth Halimoud
BI OG RA PH I ES
T
TEITELBAUM, Yoël 1888, 1979
Rabbi de Satmar, descendant d'une grande famille rabbinique de Hongrie et de Galicie. Avant la
guerre, il dirigeait la communauté de Satu Mara, Satmar; en 1944, il trouve refuge en Amérique
où il prend la direction de la communauté de Satmar à Williamsburg, un quartier de New York
qui, sous sa houlette, connaît un très grand essor. Ouvrages : Dvrei Yoël, commentaire sur la
Tora, et Responsa.
TOLEDANO, Habib
né à Meknès en 1800, décédé
fils de R' Eliézer, à la suite d'une période tragique : famines, épidémies et même un tremblement
de terre qui détruit la presque totalité du Mellah de Meknès, il se rend à Gibraltar à l'âge de 25
ans en compagnie de ses frères. Plus de 3,500 Juifs, dans la seule ville de Meknès, sont morts
des suites de la grande famine. Un lien solide s'établit entre R' Habib et la communauté juive de
Gibraltar. Il arrive à se faire connaître par les milieux de la Hascala, milieu de non croyants qui
dominent l'Europe. Sa philosophie concernant la foi juive commence à prendre corps. C'est à
cette époque qu'il prend conscience de la distinction de fond entre les Juifs sous tutelle
musulmane et ceux sous domination chrétienne en Europe. Cette différence est évoquée dans
son livre Téroumat Ha-Rodèche édité en 1842. Il rédige également son oeuvre magistrale, la
Haggada de Pessah, puis le livre Dérèkh Émouna, chemin de la foi qu'il joint à la Haggada de
Pessah afin de le mettre à la portée du grand public. Il revient à Meknès en 1928 où il apprend
la mort à Safed de ses deux oncles R' Yaâqov et R' Chélomo Tolédano, décès suivis par celui de
son père, ce qui le marque profondément. Puis il adjoint également à son oeuvre les
commentaires des Richonim portant sur la Haggada, (Rachi, Rachebam, R' Yom Tov Elchabili,
R' Yéhouda Tolédano (Rabbi Hadoss). En 1834, il décide d'Immigrer en Èrets Yisraèl avec sa
femme et ses deux enfants, Raphaël et Eliézer. Il se rend d'abord à Tunis où il est reçu par le
Rabbin de la ville, le grand rabbin vénéré, faiseur de miracles, R' Yéchoua Basis, qui lui trouve
une famille d'accueil parmi les originaires de Gibraltar installés à Tunis. Ils lui donnent toute l'aide
nécessaire ce qui lui permet de mettre au point ses manuscrits et ceux de son père. Après un
séjour de trois ans, il quitte Tunis pour Livourne en Italie où il compte éditer la Haggada avec ses
commentaires et ceux des Richonim. Il décide de laisser sa femme enceinte et ses deux fils chez
deux membres de la famille, R' Abraham et R' Yona Tolédano qui habitent Sfax. Ils prennent donc
le bateau, mais à cause des pluies et tempêtes, ils ne peuvent accoster. Ils descendent en
laissant dans le bateau tous leurs effets, y compris les manuscrits de son père, voire même une
partie de ses manuscrits, qui sont perdus lorsque le bateau sombre. Mais, par miracle, Rabbi
Habib avait pris avec lui la Haggada avec tous ses commentaires et un certain nombre
d'enseignements de son père et de ses oncles maternels. Son livre Téroumat Ha-Kodèche, qui
traite des controverses avec les hérétiques qui se développent en Italie, est édité. Il fait éditer
également un manuscrit de Rabbi Messod Zerbib, commentaire de la Tora intitulé Zérâ Èmet,
qu'il enrichit par de précieuses remarques. Rav Zerbib était un grand érudit de Constantine. Cet
ouvrage date de 1715 et Rabbi Habib le fait éditer à Livourne en 1851. Sa Haggada Pé-Yécharim
voit enfin le jour, comportant le commentaire des trois Richonim ainsi que son commentaire
Chemin de la foi, et deux poèmes, l'un sur les qualité de Mochè Rabbenou, et l'autre sur la sortie
d'Égypte. Dans son commentaire, Chemin de la foi, il affronte l'athéisme du 19ème siècle pour
prouver l'authenticité de la Tora.
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TOLEDANO, Baroukh
né à Meknès (Maroc) 1886, mort en Israël en 1970
fils de Yaâqov, auteur du Qitsour Choulhane Âroukh de R' Baroukh Tolédano, abrégé de Halakha
exposant essentiellement les traditions marocaines. Il cite cependant fréquemment la Michena
Béroura. Lorsque parvient au Maroc la nouvelle de la création d'une imprimerie, R' Baroukh fait
paraître le Hoq ou-Michepat, l'oeuvre de R' Hayim Tolédano (le Maharhat), puis l'ouvrage de R'
Mochè Tolédano. R' Baroukh assume la tâche de déchiffrer et remettre en ordre les manuscrits
vieillis, détériorés et abîmés, puis crée l'association Doven Chiftè Yéchénim, dont le but est de
publier les oeuvres des plus grands Sages du Maroc. Il épouse, à l'âge de vingt ans, Rachel, fille
d'une famille riche et honorable. Son père, R' Chalom Amar, est l'un des érudits les plus connus
de Meknès, nommé dayane à l'âge de vingt-sept ans.
TSADKA, Yéhouda
né à Jérusalem en 1910, 1991
Roche Yéchiva de Porat Yossèf durant cinquante-cinq ans. Sa vie est axée autour d'un élément
central, la diffusion de la Tora. Il ne se limite pas pour cela aux quatre murs de sa propre yéchiva,
mais il voyage dans tout le pays, de Haïfa à Holon, Rehovot et ailleurs, en des temps où rares
étaient les jeunes qui étaient prêts à prendre sur eux d'étudier la Tora. Et, sous son influence,
nombre de jeunes sont revenus à l'étude de la Tora, ramenant ainsi le public séfarade à une
tradition qui était la sienne il y a quelques générations. Le Rav Tsadka est de la famille de l'illustre
Bèn Iche Hay, et sa famille était montée de Bagdad à la fin du siècle dernier en même temps que
le Kaf ha-Hayim.
TSARFATI, Vidal, 1 (le premier) 1500
fils de Rabbi Yitshaq Tsarfati. Décrit ainsi par les érudits de Fès : savant éminent, juge et
enseignant, pilier, lumière d'Israël, unique dans sa génération; il méritait que la Providence divine
réside sur lui et que le prophète Èliyahou se dévoile à lui. Dans les kétoubot des familles
importantes de Fès, nous trouvons des louanges supplémentaires : Pilier du monde, chef de la
Diaspora, lueur agréable, lumière de l'Occident, prodige de sa génération, unique dans son
temps, il comprend tous les secrets. Ancien de sa génération, pieux et saint, éloigné de toute
matière, le grand homme, illustre et grandiose, l'éminent juge suprême, saint homme de D'ieu,
lumière d'Israël, père du peuple. Nul ne sait s'il a laissé des écrits; on n'a trouvé à son nom que
quelques décisions halakhiques. Dans l'une d'entre elles datant de 1544, sa signature figure
avec celle de Rabbi Chem-Tov Amigo et de Rabbi Yaâqov fils de Rabbi Abraham Ha-Kohèn.
TSARFATI, Yossèf
né en 1642, décédé en 1718
père de Rabbi Èliyahou Tsarfati, il devient réputé pour sa piété et la distance qu'il prit, face aux
valeurs matérielles. Il étudie jour et nuit. Son fils Rabbènou le décrit comme suit : Tsaddiq et
pieux, sa connaissance de la Tora est parfaite, ses actions le sont également. Il écrit un résumé
des lois de Térèfot, selon la coutume de Fès. Il a plusieurs fils : Rabbi Abraham, mort très jeune
en 1721; Rabbi Èliyahou et Rabbi Yitshaq mort en 1737.
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TSARFATI, Vidal 2 (le second)
né à Fès (Maroc) en 1540, mort à Fès en 1619
fils de Rabbi Yitshaq (le premier). Son origine remonte à Rabbènou Tam, et il est, pour cela,
nommé Tsarfati (français). En 1566, il est déjà réputé et a sa place parmi les Rabbanim de la
ville. Au début de l'année 1592, on trouve sa signature sur des décisions halakhiques et des
décrets qu'il a établis avec les autres Rabbanim de la ville. Homme pieux, il accomplit des
miracles. Auteur de nombreux ouvrages qui excellent par leur concision et leur profondeur; Tsouf
Devache, un commentaire sur la Tora, Méguilat Esther, Méguilat Rout, et sur Téhillim. Ce livre
reçoit l'approbation de Rabbi Chélomo Aylione et de Rabbi Abraham Ben Rabbi Youda; Imré
Yochère, commentaire sur Midrache Rabba; Dèrèkh Ha-Kodèche sur la Tora Kohanim; des
corrections et des conceptions sur le Réèm; un commentaire sur la Tora; un commentaire sur
Èkha. Rabbi Vidal excelle également dans la composition de poèmes, et il ajoute huit strophes
aux vers que nous lisons avant la lecture de la Tora de Chavouôt. Malgré sa position importante,
sa modestie est remarquable.
TSARFATI, Vidal 3 (le troisièmeI
né le 27 Èloul 1631, décédé le 14 Kislèv 1704
fils de Rabbi Yitshaq Tsarfati (le second), il fait partie des Rabbanim de la ville et écrit de
nombreuses décisions halakhiques.
TSARFATI, Yitshaq 2 (le second) mort en 1660
fils de Rabbi Vidal Tsarfati (le second), dès l'année 1603, il fait partie des Rabbanim et des juges
de sa ville, et sa signature figure parmi celles du Yaâvets et des autres Rabbanim. En 1649, il
est nommé chef de la communauté, et on lui demande conseil dans tous les domaines. Les
Rabbanim du Maroc le décrivent comme suit : le juge parfait qui combine la Tora et la grandeur,
qui est réputé... Il écrit un index des cinq Méguilot ainsi que des commentaires qui sont imprimés
dans les ouvrages de son père.
TSARFATI, Yitshaq, 1 (le premier) 1520
fils de Rabbi Vidal Tsarfati (le premier), il fait partie des rabbanim et des dirigeants de la ville et
continue la chaîne de cette illustre dynastie. Sa signature figure sur diverses décisions
halakhiques et décrets, parmi celles de Rabbanim importants comme Rabbi Abraham Ôziel,
Rabbi Hayim Bibas et Rabbi Saâdia Aben-Danan.
TSARFATI Èliyahou, (Rabbènou)
Né en 1715, mort à Fès en 1805
fils de Yossèf, illustre rabbin, il est un descendant direct de Rabbènou Tam, le petit-fils de Rachi.
La famille est originaire de France (Tsarfati en hébreu), d'où leur nom : Ha-Sarfaty, et s'installe
en Espagne. Un ancêtre expulsé de Castille se rend à Fès, la célèbre ville religieuse du Maroc.
Rabbènou apprend la Tora auprès des Rabbanim les plus éminents de son époque : Rabbi
Yéhouda Bèn-Âttar, Rabbi Chémouèl Elbaz et Rabbi Hayim Bèn-Âttar (auteur du célèbre
commentaire sur la Tora, le Or Ha-Hayim). Rabbènou poursuit ses études principalement dans
la Yéchiva de Rabbi Chémouèl Elbaz, à Fès sa ville natale. En 1740, nous trouvons Rabbènou
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à Tétouan où il séjourne au moins jusqu'en 1741 (à cause de la fameuse famine qui fit
énormément de ravages à Fès), accompagné de son maître Rabbi Hayim Aben-Tsour (le
Yaâvets) et Rabbi Yaâqov Ben-Malka. Durant son séjour à Tétouan, Rabbènou acquiert
suffisamment de connaissances pour discuter les paroles des Guéonim et citer ses
contemporains, comme Rabbi Ménahèm Attia (Rav de Tétouan à cette époque, d'une sagesse
extraordinaire, surnommé le prince du Zohar). En 1742, Rabbènou se trouve à nouveau à Fès
et redouble d'efforts dans son étude de la Tora; il écrit aussi, durant cette période, de
nombreuses interprétations originales. Le Tribunal des Cinq : Après le décès de Rabbi Yéhouda
Bèn-Âttar en 1733, Rabbi Yaâqov Aben-Tsour est nommé au poste de juge de Fès, et devient
l'autorité suprême. Quelques années avant son décès, il nomme cinq illustres Rabbanim pour
siéger avec lui au Tribunal. Ce groupe surnommé le Tribunal des Cinq, très populaire, comprend
Rabbi Chaoul Aben-Danan, Rabbi Èliyahou Ha-Sarfaty, Rabbi Réfaèl Ôvèd Aben-Tsour, Rabbi
Mochè Ben-Zimra et Rabbi Mattityahou Séréro. Grâce à cette intervention du Yaâvets, la ville
jouit d'une autorité importante, et le Tribunal des Cinq poursuit son oeuvre même après le décès
de son instigateur en 1753. Propagateur de la Tora. Indépendamment de son poste de Rav et de
juge, Rabbènou enseigne la Tora à de nombreux disciples qui lui témoignent un amour profond
et un immense respect. Avec le temps, le Rabbènou guide la communauté de sa ville et celles
des alentours dans tous les domaines, aussi bien religieux que ceux de la vie courante, et sa
signature se trouve sur des centaines de responsa et de décisions halakhiques, ainsi que sur des
dizaines de lettres. Il introduit aussi de nombreux décrets en faveur de la communauté, acceptés
dans réticence. Orateur exceptionnel, il parle souvent devant la communauté de sa synagogue
chaque Chabbat et à chaque occasion spéciale. Il a donc laissé des centaines de discours.
Malgré les nombreux malheurs personnels qui l'assaillent (il vécut la mort de sa femme, de ses
enfants, gendres, belles-filles et même de ses petits-enfants), il ne se plaint jamais de son sort
et se consacre à la Tora, et à sa communauté. Rabbènou est décrit ainsi dans l'arbre
généalogique de sa dynastie : pilier du monde, lumière resplendissante, arbre aux nombreuses
racines, ses pensées sont profondes, il coupe en morceaux la mer de la sagesse.
Universellement renommé, un Rav exceptionnel empreint de la gloire de D'ieu, saint homme,
lumière du soleil, la tête de son peuple, le juge suprême, notre maître Rabbi Èliyahou surnommé
Ha-Sarfaty. Rabbènou décède à l'âge de quatre-vingt onze ans, expérimenté en Tora et en
sagesse. Sa tombe est un lieu de pèlerinage. Parmi ses nombreux amis, nous pouvons citer les
illustres Rabbanim de son époque à Fès : Rabbi Chaoul Aben-Danan, Rabbi Yaâqov Aben-Tsour
(le Yaavets), Rabbi Èfrayim Monsonégo, Rabbi Réfaèl Ôvèd Aben-Tsour (le fils du Yaavets),
Rabbi Mattityahou Séréro, Rabbi Mochè Ben-Zimra, Rabbi Yossèf Ben-Samoune et Rabbi
Réouvène Aben-Tsour (le fils du Yaavets). Ses principaux disciples sont : Rabbi Chaoul
Yéhochouâ Abitbol et Rabbi Chélomo Abitbol, Rabbanim de Sefrou; Rabbi Réfaèl Aharone
Monsonégo, Rav à Fès; Rabbi Mordékhaï Ha-Léwi, Rabbi Mochè Almosnino, gendre de
Rabbènou, et Rabbi Chalom Mamane. Les fils de Rabbènou combinaient une vaste
connaissance de la Tora avec la richesse et les honneurs : 1. Rabbi Yisraèl Yaâqov Ha-Sarfaty,
nommé juge au tribunal rabbinique de Fès du vivant de son père. il est également comblé
d'honneurs car il est prince et juge auprès du gouvernement. Grâce à ce poste, il oeuvre
beaucoup en faveur de ses frères juifs. 2. Rabbi Réfaèl Ménahèm Ha-Sarfaty, occupe le poste
de Rav de Fès ainsi qu'un poste honorable auprès du gouvernement. Il a l'occasion d'être témoin
d'un miracle qui lui sauve la vie. 3. Rabbi Yéhouda Ha-Sarfaty, décédé du vivant de son père,
après une courte vie. Ses contemporains prononcèrent des oraisons funèbres déchirantes à son
sujet.
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