Rapport anglais
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Rapport anglais
Rapport sur l’épreuve écrite de Langue vivante : Anglais La moyenne générale des 295 copies corrigées en 2005 est de 10,85/20, les notes étant échelonnées entre 1 et 19 /20. Selon l’arrêté du 4 septembre 1998, l’épreuve écrite de langue étrangère comprend une version d’environ 300 mots suivie d’une question (réponse d’environ 200 mots) en rapport avec le texte. En 2005, le texte à traduire était extrait d’un article récent de The Economist. Il portait sur le rôle croissant du libre service dans le secteur tertiaire. La version La version a une fonction déterminante dans l’épreuve puisque, notée sur 12 à partir d’un système de points fautes très rigoureux, elle permet d’attribuer aux copies une notation très ouverte se répartissant sur toute l’échelle des notes. Une copie bien écrite se voit décerner un bonus. En revanche, les non sens et les barbarismes pèsent lourdement dans la balance. Les contresens portant sur des segments entiers sont aussi sévèrement sanctionnés. Nous rappelons aux candidats qu’il est indispensable de relire leur traduction pour vérifier que ce qu’ils écrivent est avant tout logique et correctement rédigé. Il est conseillé de se demander à tout instant si un lecteur qui ne connaît pas l’article source comprendrait le texte. Rappelons par ailleurs qu’il est indispensable de traduire le titre et, s’il y en a un, le sous-titre. Les mots ou segments de phrase suivants ont posé des problèmes à beaucoup de candidats : • Un grand nombre de candidats n’ont pas rendu le mot « cash », différent de « money ». Rappelons qu’une traduction se doit de rendre compte de chaque mot. Ainsi, les correcteurs ont apprécié les copies qui avaient traduit « issued » à la ligne suivante. • « Want to » : l’ellipse du sujet et de l’auxiliaire (« do you want to ») dans la phrase anglaise (qui suggérait la rapidité de l’action) pouvait difficilement être calquée en français avec le verbe vouloir, tandis qu’on pouvait se contenter de commencer la phrase par « envie de » ; « broadband se traduisait tout simplement par l’expression « haut débit » ou « à haut débit ». • « automated » n’est pas la même chose que « automatic » • « juggling» est bien sûr un gérondif et non un adjectif qui porterait sur « offers » . • « These are all tasks that used to » : le choix du déterminant en français n’était pas anodin : « ce sont toutes les tâches » ou « voilà les tâches » au lieu de « ce sont là toutes des tâches » n’étaient pas des traductions acceptables. Précisons encore que des tâches n’ont pas « des habitudes » et que l’utilisation de « used to » permettait surtout de souligner la rupture avec le passé. L’utilisation d’adverbes tels que « auparavant » ou « autrefois » était tout à fait bienvenue. • « companies outsourcing work to low-wage economies ». Ce segment a fait l’objet de nombreuses erreurs, d’abord, « outsourcing » n’a pas toujours été compris, mais plus grave encore, la préposition « to » indiquant la direction a été lue un peu hâtivement comme un « for ». Sur ce gros contre sens sont ensuite venues se greffer des séries de faux sens portant sur « low-wage economies » (qu’il ne fallait pas confondre avec « savings » !) et de contresens, « low-wage » se comportant ici comme un adjectif .Un ‘étoffement’ de la traduction s’imposait et les candidats (peu nombreux) à l’avoir fait se sont vus attribuer un bonus. Un problème similaire s’est présenté à la ligne suivante avec l’expression « outsourcing work to their own customers », « to » n’étant pas toujours identifié. Rappelons également que « customers »signifie « clients » et non « consommateurs » ou « utilisateurs » ! • « the delivery of services ». On ne « livre » pas plus qu’on ne « délivre des services » en français et il convenait de s’abstenir de calquer sur la phrase anglaise. Les occasions de « calque » étaient assez nombreuses dans cette version, comme par exemple quelques lignes plus loin avec « alienate » qui ne signifie pas du tout « rendre fou », mais bien « faire fuir » ou « éloigner »; pour « infuriate », on « n’enrage pas quelqu’un » mais, à la rigueur, on le fait enrager. Dans un même ordre d’idées, la traduction de l’expression « to allow for every eventuality » nécessitait un certain « étoffement » de la préposition. « autoriser chaque eventualité » n’était pas une traduction acceptable, tandis que « parer à » était une bonne traduction, mais hélas beaucoup de candidats ignoraient que le verbe était intransitif dans cette acception.. A la fin du texte une traduction littérale de l’expression « to vote with one’s feet » n’était pas possible. Le jury a cependant eu le plaisir de lire dans quelques bonnes copies des traductions qui non seulement rendaient le sens de l’expression, mais étaient fidèles au registre de style (ex : « aller voir ailleurs ») • « self-service ». Une traduction toute aussi concise existe en français (« libre service »). Inutile, donc, de proposer de longues « explications » ou des anglicismes. • « is to be welcome ? » Il fallait bien entendu faire l’effort de traduire la locution « to be to » avec son sens d’obligation immédiate et de visée, et tenir compte également de la ponctuation. Il s’agissait bien d’une question, fût-elle rhétorique. La même locution réapparaissait dans la dernière phrase de la version, cette fois au passé avec sa valeur d’irréel, et on pouvait la traduire par « si toutes les banques devaient adopter... » Les candidats doivent garder à l’esprit que la version n’est pas seulement un exercice de compréhension. C’est aussi un exercice d’expression française. Les calques inopportuns, lourdeurs, et fautes de temps et d’orthographe en français sont sanctionnés. Beaucoup de fautes pourraient être évitées par une lecture et relecture rigoureuses du texte source et de la traduction. L’essai Les correcteurs ont lu d’excellentes copies, ce qui indique que les candidats se sont extrêmement bien préparés à l’épreuve. Toutefois, une préparation mal assimilée peut conduire à produire un patchwork d’expressions toutes faites sans rapport avec le sujet. L’autre danger est de se lancer dans un commentaire appris par cœur qui ne traite que l’un des aspects du problème ou est carrément hors sujet. Il est bon d’introduire l’exposé, mais la longueur demandée (200 mots environ) n’est pas suffisante pour que l’on annonce son plan de façon détaillée. Il suffit de résumer la problématique en une phrase ou deux. Dans le développement, il faut exposer les différents aspects de la question et donner, éventuellement, les arguments pour ou contre. Mais si le sujet ne se prête pas à un raisonnement du type thèse/antithèse/synthèse, on ne peut se contenter de donner une liste d’idées sans les relier entre elles. Tout développement doit être organisé. Il peut être illustré, si nécessaire, par des exemples courts, mais l’argumentation doit tout de même rester synthétique et théorique. L’originalité, si elle reste en rapport avec le sujet, est récompensée, et il faut s’efforcer d’éviter les clichés. Notons que l’humour que les examinateurs ont trouvé dans plusieurs copies est toujours le bienvenu. Un trait d’esprit voit sa meilleure place dans la conclusion. Cette dernière est, bien entendu, indispensable. En ce qui concerne la langue, les problèmes les plus fréquents sont le manque d’authenticité de l’anglais, ainsi que des erreurs de concordance des temps et une maîtrise insuffisante des déterminants, des modaux et des prépositions. Quelques essais ont été hors sujet, ce qui est fortement sanctionné. Rappelons que les candidats doivent compter les mots et indiquer le total en bas de l’essai. Le nombre de mots attendus pour l’essai (200 mots avec une tolérance de 10%) était indiqué dans la question. Les correcteurs sanctionnent un essai trop long ou trop court.