Rapport d`activités annuel 2010 - CNR des infections à chlamydiae
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Rapport d`activités annuel 2010 - CNR des infections à chlamydiae
Rapport d’activités annuel 2010 Centre National de Référence des infections à chlamydiae 1. Introduction 1.1. Présentation des missions Les missions du CNR concernent les infections à C. trachomatis, C. pneumoniae et C. psittaci. En ce qui concerne les infections à C. trachomatis, le CNR : o doit avoir une expertise concernant les tests de dépistage, les résultats de sérologie positive, o doit contribuer au développement des techniques de détection, à la surveillance épidémiologique des chlamydioses uro-génitales en typant les souches, o doit avoir une activité de veille en ce qui concerne l’antibiorésistance, o doit participer aux systèmes de surveillance européens. En ce qui concerne C. pneumoniae, le CNR : o doit contribuer au développement de techniques de détection o doit avoir une expertise concernant les résultats des sérologies positives. En ce qui concerne C. psittaci, le CNR : o doit contribuer au développement des techniques de détection, o doit avoir une expertise concernant les résultats de sérologie positive, o doit contribuer à la surveillance épidémiologique des psittacoses en signalant les cas à l’Institut de Veille Sanitaire et en collaborant avec les laboratoires de référence vétérinaires. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 1 1.2. Résumé des activités de l’année 2010 Le CNR a mis à disposition un site http://www.cnrchlamydiae.u-bordeaux2.fr/ web dont l’adresse est la suivante : 1.2.1. Infection à C. trachomatis o Afin d’améliorer la prise en charge et de recueillir des données cliniques et comportementales des patients atteints de rectite à C. trachomatis, le CNR a élaboré une nouvelle stratégie de surveillance plus réactive en partenariat avec les laboratoires et les cliniciens qui collaboraient déjà avec le CNR et l’InVS. Le protocole et les fiches de recueil d’informations cliniques, comportementales et biologiques sont disponibles sur le site. Un retour d’information à mi-parcours a été mis sur le site web et envoyé par courrier à tous les participants au réseau de surveillance. Le suivi épidémiologique de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) anorectale qui sévit depuis 2004 en France montre que l’épidémie, après avoir augmenté jusqu’en 2008 (191 cas) et diminué en 2009 (160 cas), remonte en 2010 avec 185 cas. Au total 1087 cas ont été enregistrés au CNR depuis 2002 en France dont 89,5% situés à Paris. On note toujours une progression des cas en Province (18% vs 13% 2009). A noter également que l’épidémie jusque là restreinte aux HSH HIV+, semble s’étendre aux HSH HIV-. D’autre part, le CNR a décrit le premier cas de LGV rectale féminin en France. o La poursuite du dépistage systématique au CIDDIST et CDAG de Bordeaux financée par le Conseil Général de la Gironde. Les taux de prévalence en 2010 de 6,3% chez l’homme et de 9,5 % chez la femme au CDAG montrent la pertinence d’un tel projet. Les taux de prévalence sont en augmentation en 2010 par rapport à 2009 (5,5% et 8,5% respectivement). On constate également une nette augmentation du nombre d’échantillons à tester qui a doublé en 3 ans (de 885 en 2006, 1773 en 2009 et 2139 en 2010 au CDAG). o L’évaluation du dispositif Bio-Rad Dx CT/NG/MG Assay pour la détection simultanée de Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae et Mycoplasma genitalium dans les échantillons urogénitaux a montré ses excellentes performances en terme de sensibilité et spécificité. De même pour la nouvelle plateform 4800 de Roche diagnostics, qui associe extraction et amplification pour la détection de C. trachomatis et N. gonorrhoeae en duplex. 1.2.2. Infection à C. pneumoniae o Un total de 324 patients ont été inclus dans un projet hospitalier de recherche clinique dont l’objectif était de déterminer la prévalence de Mycoplasma pneumoniae et C. pneumoniae dans l’asthme de l’enfant et de l’adulte et d’évaluer leur association avec la crise d’exacerbation. Les résultats en cours d’analyse montrent que la prévalence était globalement de 9% pour M. pneumoniae et 4.6% pour C.pneumoniae sans différence significative entre les deux états d’asthme analysés, stable ou en exacerbation, sauf chez l’enfant où C. pneumoniae est plus fréquent chez l’enfant en état stable (10.2%) que chez l’enfant en crise (0.6%) (p=0.005) 1.2.3. Infection à C. psittaci Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 2 L’inclusion des cas de l’étude descriptive sur la psittacose humaine dans le SudOuest de la France dirigée par l’InVS, s’est déroulée sur les années 2008 et 2009. Il s’agissait d’une étude associant des médecins et biologistes volontaires d’hôpitaux de la zone concernée, les CIRE, l’AFSSA et le CNR pour son volet biologique. Sur ces deux années, on dénombre 115 cas suspects, parmi lesquels 54 ont été classés psittacose dont 29 étaient une psittacose confirmée, 8 une psittacose probable, et 17 des cas possibles. Pour 8 cas, un autre diagnostic était établi alors que pour 53 cas aucun diagnostic n’était fait. Le nombre de cas de psittacose est donc faible. A partir des résultats de cette étude, des recommandations concernant le diagnostic clinique et la confirmation biologique des cas pourraient être établies et des recommandations de prévention diffusées. 1.3. Equipe : personnels dévolus dans les activités du CNR Noms et Prénoms Bébéar Christiane de Barbeyrac Bertille Le Roy Chloé Imounga Laure Qualifications Professeur des Universités/praticien hospitalier Maître de Conférence/praticien hospitalier Ingénieur d'études contractuel Monitrice d’études Clerc Maïthé Ingénieur d'études Françoise Obeniche Praticien hospitalier technicien ETP Source de financement 1/4 budget universitaire budget hospitalier 1/2 budget universitaire budget hospitalier 1 InVS 100% 1/2 InVS 100% 1/2 budget universitaire 1/10 budget hospitalier 1/8 budget hospitalier 1.3.1. Organigramme LABORATOIRE DE BACTERIOLOGIE Infections humaines à mycoplasmes et chlamydiae Equipe d’accueil EA 3671 Bât 2B – 2e étage Faculté de Médecine Hyacinthe Vincent Pr Cécile Bébéar 2010 Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 3 PU - PH HDR Cécile M. BÉBÉAR directeur HDR PU - PH Christiane BÉBÉAR Co-responsable du CNR HDR MCU - PH Bertille de BARBEYRAC Responsable du CNR MCU - PH Jeanne TEXIER-MAUGEIN MCU - PH Sabine PEREYRE AHU Olivia PEUCHANT Post-Doctorant Cyril FERRANDON Ingénieur d’études contractuel (post doctorant) HDR Chloé LE ROY CNR Charles CAZANAVE Olivia PEUCHANT Doctorants Ingénieur d'études Alain CHARRON Ingénieur d'études Maïthé CLERC CNR (1/2) Monitrice d’études Laure IMOUNGA CNR Secrétaire d’Administration Scolaire et Universitaire Brigitte COUDERC Agent des Services Techniques Catherine GARBUIO ALIS Associés à l’équipe : PU-PH (Réanimation médicale) Didier GRUSON Technicien de haut rang scientifique (CHU de Bordeaux) Hélène RENAUDIN HDR 1.3.2. Description de la démarche qualité du laboratoire Toutes nos procédures (tests PCR, sérologies) sont écrites, référencées et accessibles à tous les utilisateurs. Nous réalisons tous les ans le contrôle de qualité européen concernant la détection de C. trachomatis et celle de M. pneumoniae et C. pneumoniae. Nous rentrons dans la démarche qualité initiée au sein de l’Université Bordeaux 2. Bertille de Barbeyrac est expert pour les chlamydiae auprès de la commission de l’AFSSAPS et du G-Med (groupement pour l’évaluation des dispositifs médicaux). Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 4 1.4. Locaux et équipements 1.4.1. Matériel de base de bactériologie et de sérologie Centrifugeuses dont une thermostatée et refroidissante Laveur de plaques spectrophotomètre 4 congélateurs à –80°C 5 congélateurs à – 20°C 4 hottes à flux laminaire, chacune ayant sa spécificité propre (culture de cellules saines, culture cellulaire d’échantillons contaminés, préparation d’échantillon pour la PCR, dépôt des échantillons dans le mix de PCR) Etuves à CO 2 1.4.2. Equipement de biologie moléculaire : Thermocycleurs, électroporateur Amplificateur Light Cycler 480, version 96, des laboratoires Roche équipé d’un logiciel de pilotage de l’instrument comprenant : quantification absolue, détection qualitative, identification de produits, analyses de génotypage par courbes de fusion et d’un logiciel de quantification relative et d’un logiciel de génotypage. Logiciel BioNumerics permettant des alignements de séquences, des analyses de fragments sur gels, des analyses de profils à partir de tableau excel dans l’objectif de construire des arbres phylogéniques et des dendogrammes. Matériel d’électrophorèse conventionnelle et en champ pulsé Chambre photo UV Ordinateur disposant des logiciels d’alignement et de séquences comparaison de Speed-vac 1.4.3. Accès à : Microscopie électronique Séquenceur automatique Cytomètre en Flux Laboratoire de haute protection de type P3 pour la culture de C. psittaci Plateforme génomique fonctionnelle de l’université Victor Segalen Bordeaux2 1.4.4. Equipement hospitalier à disposition : Automates de PCR en temps réel - Cobas Taqman Roche (détection de C. trachomatis par PCR) Appareil Abi Prism 7000: Applied biosystem (détection de C. pneumoniae et C. psittaci) Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 5 - Amplificateur Light Cycler 1.5, format capillaire des Laboratoires Roche Amplificateur Lighy Cycler 480, version 96, Roche Extracteur MagNaPure (Roche) Automate de sérologie pour Elisa, Etimax Microscope à fluorescence pour la sérologie C. psittaci en Immunofluorescence indirecte et détection de C. trachomatis en culture cellulaire Hôte dédiée culture cellulaie (culture de C. trachomatis) 1.4.5. Matériel bureautique : Téléphone, Fax, ordinateurs, photocopieur, scanner, liaison internet Le CNR est localisé dans le laboratoire de bactériologie de l’Université Victor Segalen Bordeaux 2 dont la thématique de recherche est les Infections humaines à mycoplasmes et à chlamydiae. Le laboratoire a été reconnu Equipe d’Accueil EA 3671 en 1991 renouvelé depuis à chaque contractualisation, la dernière remontant à janvier 2007. La responsable de l’EA 3671 est depuis cette date, le Pr Cécile Bébéar. L’activité diagnostique du CNR est effectuée au sein du laboratoire de bactériologie de l’hôpital Pellegrin, pôle de biologie, CHU de Bordeaux, dont le chef de Service est le Professeur Francis Megraud depuis septembre 2007. 2. Activités d’expertise 2.1. Capacités techniques du CNR 2.1.1. Liste des techniques disponibles C. trachomatis Recherche directe : tests d’amplification génique in vitro Extraction automatisée sur MagNa Pure des Laboratoires Roche Trousses PCR automatisées o Cibles : plasmide cryptique et chromosomique sur le gène omp1. Le test détecte désormais la souche suédoise délétée sur son plasmide o Principe : PCR en temps réel en chimie TaqMan o Appareil dédié : Cobas TaqMan o Fournisseur : Laboratoire Roche Tests PCR « maison » o Détection de tous les sérovars : nous avons développé 2 tests, l’un ciblant le plasmide cryptique dans une région identique à celle de la PCR Roche et l’autre ciblant le gène omp1 par PCR en temps réel en chimie Sybr Green sur Light cycler 480 (Roche) o Détection spécifiques des souches L : d’après la publication de Morré SA (Morre SA, Spaargaren J, Fennerna JSA, de Vries Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 6 HJC, Coutinho RA, Pena AS. Real-time polymerase chain reaction to diagnose lymphogranuloma venereum. Emerg Infect Dis. 2005; 11: 1311-1312.). Ce test met à profit la particularité des souches L d’être délétées de 34pb sur le gène pmpH, en utilisant une sonde TaqMan dessinée de part et d’autre de la délétion. Un signal de PCR n’est présent que si la sonde s’hybride c'est-à-dire si la délétion est présente c'est-à-dire que la souche et de type L. Ce test permet d’identifier en une seule étape la présence d’une souche de type L dans les échantillons rectaux et uro-génitaux positifs à C. trachomatis. Recherche directe par culture cellulaire Support cellulaire : cellules McCoy Format : tube unitaire à lamelle Révélation à l’aide d’anticorps monoclonal anti MOMP fluorescent Lecture au microscope à fluorescence Sérologie Recherche des IgG et IgA par méthode Elisa (Medac, Dia Sorin) sur automate Etimax Typage moléculaire - Méthode de PCR-RFLP du gène omp1 validée et publiée en 1992 : détermination du génovar de la souche - soit après culture cellulaire, - soit directement sur l’échantillon biologique - Séquençage du gène omp1 : mise en évidence de la mutation A→G (AAT Ser 162→ AGT Asp) de la souche épidémique L2b retrouvée dans l’épidémie de LGV. - Séquençage du plasmide cryptique de la souche de C. trachomatis mutée pour mettre en évidence la délétion de 377pb. - Typage en cours de développement : MLVA (multi locus VNTR analysis ), MLST (multi Locus Sequence Typing), SNP (Single Nucleotide Polymorphism) omp1 gene. Ce typage permet de différencier les souches de C. trachomatis appartenant à un même sérovar, l’analyse d’un même sérovar pouvant étayer l’hypothèse d’une épidémie, d’identifier un mode de transmission ou de distinguer une recontamination d’un échec thérapeutique dans le cas d’une réinfection. Sensibilité aux antibiotiques L’étude de la sensibilité aux antibiotiques de C. trachomatis ne se fait pas en routine étant donné la lourdeur de la technique. Le principe repose sur l’utilisation de tapis cellulaire infecté par un inoculum quantifié en présence de concentrations croissantes d’antibiotiques. La CMI (concentration minimale inhibitrice) est la concentration d’antibiotiques où l’on n’observe plus d’inclusions normales au microscope. La CMB (Concentration mi,male bactéricide) peut être appréciée par une technique moléculaire de RT-PCR que nous avons Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 7 mise au point au laboratoire et publiée. Par cette technique, nous avons montré que l’activité des antibiotiques sur C. trachomatis n’est que bactériostatique (1). C. pneumoniae Recherche directe : tests d’amplification génique in vitro Extraction automatisée sur MagNa Pure des Laboratoires Roche Tests PCR « maison » o Cible : Gène de la protéine majeure de membrane externe Amorce sens Cp-F 5’-GAT CCG CTG CTG CAA ACT ATA CT-3’ Amorce anti-sens Cp-R 5’-GTGAAC CAC TCT GCA TCG TGT AA-3’ o Principe : PCR en temps réel en chimie TaqMan Sonde QMOMP S 5’-FAM – TAG GCC GGG TTA GGT CTA TCT ACG GCA GT- TAMRA -3’ o Thermocycleur : Applied BioSystems 7000 ou Light cycler 480 (Roche) Recherche directe : culture cellulaire Support cellulaire : cellules Hep2 Format : tube unitaire à lamelle Révélation à l’aide d’anticorps fluorescent ayant une spécificité de genre Chlamydia Lecture au microscope à fluorescence Sérologie Recherche des IgG et IgM par méthode Elisa (Medac, Dia Sorin) sur automate Etimax C. psittaci Recherche directe : test d’amplification génique in vitro Extraction automatisée sur MagNa Pure des Laboratoires Roche Tests PCR « maison » o Cibles : Nous utilisons 2 types de cible : Une cible spécifique de C. psittaci, le géne de la protéine d’inclusion Inc(2) Amorce sens F1-incA-Cpsi : 5' CGGCGTGCCACTTGAGA 3' Amorce anti sens R1-incA-Cpsi : 5' GCCATCATGCTTGTTTCGTTT 3' Une cible spécifique de genre Chlamydophila dans le gène 23S(3) Ch23S-F Ch23S-R Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 5' CTGAAACCAGTAGCTTATAAGCGGT 3' 5' ACCTCGCCGTTTAACTTAACTCC 3' 8 o Principe : PCR en temps réel en chimie TaqMan Sonde Cpsi incA- NM : FAM-TCATTGTCATTATGGTGATTCAGGANFQ-MGB Sonde Ch 23SFAM 5’ CTCATCATGCAAAAGGCACGCCG3’ TAMRA o Thermocycleur : Applied BioSystems 7000 ou Light cycler 480 des laboratoires Roche Recherche directe par culture cellulaire en laboratoire de type P3 Support cellulaire : cellules McCoy Format : tube unitaire à lamelle Révélation à l’aide d’anticorps fluorescent ayant une spécificité de genre Chlamydia Lecture au microscope à fluorescence Sérologie Recherche des IgG et IgM sur lames par immunofluorescence (3 spots antigènes de C. trachomatis, C. pneumoniae et C. psittaci) (lames Focus, Eurobio) Typage moléculaire Réalisé au laboratoire vétérinaire de Maisons-Alfort par une méthode MLVA (4) 2.1.2. Collections de souches, antigènes ou immun-serum de référence Description : le CNR dispose de souches de référence de : C. trachomatis (18 sérovars) C. pneumoniae (3 souches) C. psittaci (7 souches) Et plus de 1000 souches cliniques de C. trachomatis, 2 souches cliniques de C. psittaci et 3 souches cliniques de C. pneumoniae Conditions de stockage : ces souches sont conservées en milieu de transport à –80°C, en double dans deux congélateurs différents. Conditions de mise à disposition de ces collections : le CNR envoie sur demande les souches ou les extraits d’acides nucléiques pour contrôle positif de PCR. 2.1.3. Techniques Les techniques (diagnostic/identification, typage, sensibilité aux anti-infectieux...) sont décrites dans des chapitres de livres ou des revues écrits par le CNR (Revue Française des laboratoires, Précis de Microbiologie Clinique, l’Antibiogramme, collection Medibio, Rémic, Campus de microbiologie médicale …). Le chapitre Chlamydia a été refait dans le Rémic 4ème edition paru en 2010. Une révision de la nomenclature concernant C. trachomatis, dont nous avons fait l’argumentaire, est en cours de discussion à la CHAB (Commission de hiérarchisation des actes de biologie) et à la CNAM. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 9 2.1.4. Travaux d’évaluation des techniques, réactifs et trousses : méthode, état d’avancement, principaux résultats En 2010, le CNR a évalué deux trousses de détection de C. trachomatis développées par les industriels Bio-Rad et Roche. 2.1.4.1. Evaluation des performances de la trousseBio-Rad Real-Time CT/NG/MG Assay L’objectif de cette étude était d’évaluer les performances de sensibilité et de spécificité du test Bio-Rad Real Time CT/NG/MG pour la détection des bactéries responsables d’Infections Sexuellement Transmissibles (IST) sur les prélèvements vaginaux, endocervicaux, urétraux, anorectaux ainsi que sur les urines. Ce test permet la détection simultanée par PCR en temps réel de Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae et Mycoplasma genitalium dans les échantillons cliniques. La trousse a été évaluée sur des prélèvements urogénitaux collectés de manière prospective et rétrospective, d’une part chez des patients symptomatiques d’IST venant consulter au Centre d’Information et de Dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles (CIDDIST), d’autre part chez des patients asymptomatiques souhaitant un dépistage d’IST venant consulter au Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) de la Maison Départementale de la Santé de Bordeaux (MDS). Les résultats obtenus avec cette trousse ont été comparés à ceux obtenus avec la technique utilisée en routine au laboratoire de Bactériologie de l’hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, pour chaque agent bactérien. Habituellement, la recherche de C. trachomatis, M. genitalium ou N. gonorrhoeae est effectuée sur un prélèvement endocervical chez la femme symptomatique et sur un auto-prélèvement vaginal chez la femme asymptomatique. Pour l’étude, un échantillon d’urine supplémentaire a été demandé pour toutes les femmes ainsi qu’un auto-prélèvement vaginal chez la femme symptomatique. Pour les hommes, le dépistage est effectué sur un prélèvement urétral chez l’homme symptomatique et sur un échantillon urinaire chez l’homme asymptomatique. Pour l’étude, un échantillon d’urine supplémentaire a été demandé pour les hommes symptomatiques. Une note d’information a été donnée à chaque patient. Un consentement éclairé a été demandé aux patients symptomatiques consultant au CIDDIST et un formulaire de non opposition a été proposé aux patients asymptomatiques consultant au CDAG et signé par le médecin pour l’obtention de prélèvements supplémentaires. Pour chaque patient, ont été renseignés le sexe, l’âge et la présence ou non de symptômes. L’anonymisation s’est fait selon les règles habituelles en vigueur dans ces deux structures. Au total 659 échantillons de 193 femmes et 260 hommes consultant la MDS de janvier 2010 au 15 avril 2010 ont été inclus dans l’étude. Les résultats étaient concordants dans 97,3% des cas. Dans cette étude, la prévalence des ces IST étai de 8.8% pour C. trachomatis, 2% pour M. genitalium et 1,5% pour N. gonorrhoeae. L’utilisation de la trousse Bio-rad permet le diagnostic des coinfections en seule expérience. Dans cette étude, près de 10% (5/52) présentaient une double infection, trois par C. trachomatis/M. genitalium et 2 par C. trachomatis /N. gonorrhoeae. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 10 L’ensemble de ces résultats montrent que la trousse Bio-Rad Real Time CT/NG/MG présente des performances de sensibilité et de spécificité excellentes dans cette étude de comparaison avec le test Cobas TaqMan de Roche pour la détection de C. trachomatis, avec un test de PCR TaqMan « maison » pour la détection de M. genitalium et la culture pour N. gonorrhoeae. Chez les hommes, la sensibilité de la détection est de 100 % quelque soit la bactérie et le type d’échantillon, urètre ou urine et la spécificité va de 99,1 à 100 %. Chez les femmes, la sensibilité de la détection de C. trachomatis est de 95,8 % dans les échantillons prélevés par écouvillon et de 99,3 % dans les urines avec une spécificité de 99,5 % à 100 %. Pour M. genitalium, la sensibilité de la détection est de 100% avec une spécificité de 99,5 % à 100 % selon les échantillons tandis que chez les femmes, la sensibilité et la spécificité de la détection de N. gonorrhoeae est de 100 % dans les échantillons prélevés par écouvillon. Les résultats de l’évaluation de ce tests Bio-Rad CT/NG/MG sur les échantillons uro-génitaux seront présentés lors du prochain congrès de l’ECCMID à Milan du 7 au 11 mai 2011 (Résumé en annexe). La publication de ce travail est en cours. BIO-RAD Dx CT/NG/MG assay 658 échantillons de 453 patients H : 253 urine + 13 éc uréthraux F : 180 urine + 191 auto-ec vaginal + 21 col Comparaison : cobas TaqMan CT 48 et PCR maison MG Prévalence CT MG 1.9% H 7.7% F 10.3% 2% 7 cas NG PCR+, confirmés par culture (1,5%) Co-infection : 5/56 (9%) Sensibilité Spécificité CT/MG 3 cas 100% 99.5% - 100% CT/NG 2 cas Inconvénient: extraction manuelle 2.1.4.2. Evaluation des performances du Cobas 4800 Roche pour la détection de C. trachomatis et N. gonorrhoeae Les objectifs de ce travail étaient doubles : 1) Evaluer les performances de spécificité et sensibilité du système cobas 4800™ de Roche pour la détection de Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae, bactéries responsables d’Infections Sexuellement Transmissibles (IST) sur les prélèvements vaginaux, endocervicaux, urétraux et urine réceptionnés au laboratoire de Bactériologie de l’Hôpital Pellegrin du CHU de Bordeaux, dans le circuit et avec les milieux de transport habituels. 2) Déterminer le protocole d’extraction des spermes et le seuil de détection de C. trachomatis dans le sperme. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 11 Le système cobas 4800™ comprend un extracteur automatisé, cobas® x480 instrument, et un amplificateur de type Light Cycler 480, cobas® z480 analyser, appareil de PCR en temps réel. Cette plateforme a été évaluée sur des prélèvements urogénitaux collectés de manière prospective chez tous les patients pour lesquels était demandée une recherche de C. trachomatis,, soit dans le cadre d’un dépistage soit dans le cadre du diagnostic d’une infection génitale. Les résultats obtenus avec le système cobas 4800™ de Roche sur ces échantillons ont été comparés à ceux obtenus avec la technique utilisée en routine, extraction sur un automate MagNaPure LC™ (Roche) et amplification par PCR sur le cobas® TaqMan 48 CT Roche permettant uniquement la détection de C. trachomatis. Sans comparateur disponible pour NG, seuls les résultats de C.trachomatis ont été analysés. Les échantillons de spermes étaient recueillis chez des patients consultant le laboratoire de Biologie de la Reproduction du CHU de Bordeaux dans le cadre de la fécondation in vitro et du Cecos. Différents volumes de spermes ont été dilués dans le milieu de transport-lyse du système cobas 4800™ pour déterminer le volume optimal à utiliser sans effet inhibiteur. Des échantillons ont été additionnés d’un inoculum connu de C. trachomatis afin de déterminer le seuil de détection de C. trachomatis dans le sperme et de trouver le meilleur compromis pour un volume de sensibilité optimale et le moins inhibiteur. Au total 708 échnatillons uro-génitaux de 401 femmes et 307 hommes ont été analysés sur la période di 1er juillet au 30 septembre 2010. Les résultats étaient concordants dans 97,3% des cas. L’ensemble de ces résultats montre que le système cobas 4800™ présente des performances de sensibilité et de spécificité satisfaisantes dans cette étude de comparaison avec le test cobas TaqMan 48™ de Roche pour la détection de C.trachomatis dans les conditions de cet essai. Chez les hommes, la sensibilité de la détection de C.trachomatis va de 94,11 à 100% et la spécificité de 99,2 à 100%. Chez les femmes, la sensibilité de la détection de C.trachomatis va de 90,90 à 100% et la spécificité de 99,07 à 100%. Chez les hommes, les performances de sensibilité et spécificité sont excellentes et le rendement d’extraction des urines est meilleur comme le montre la moyenne de cycles seuils de PCR des échantillons positifs qui est de moins 2,66 cycles pour la plateforme 4800™, versus le cobas TaqMan 48™. Le système cobas 4800™ associant un extracteur cobas® x480 instrument et un amplificateur cobas® z480 analyser présente l’avantage de détecter en une seule réaction de PCR en temps réel et par la technologie TaqMan deux agents Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 12 bactériens responsables d’IST ainsi qu’un contrôle interne. Dans notre étude, n’ayant pas de comparateur pour N. gonorrhoeae, seuls les résultats de C.trachomatis ont été analysés. Néanmoins, 14/708 échantillons soit 1,97% des résultats se sont révélés positifs à N. gonorrhoeae par PCR. Cette prévalence est à rapprocher de celle obtenue sur une population semblable, 1.5%, entre janvier et juillet 2010 par la technique Bio-Rad de PCR triplex, C. trachomatis, N. gonorrhoeae et M.genitalium. Accuracy of the cobas 4800 CT/NG vs. CTM CT 2.0 - Urine • Patient infected status* cobas 4800 Infected Non-infected Total + 16 2 18 - 1 274 275 Total 17 276 293 Prevalence Sensitivity Specificity 17/293 5.8% 16/17 274/276 99.2% 94.1% PNV PPV 16/18 274/276 88.8% 99.2% * Determined by discrepant analysis. Accuracy of the cobas 4800 CT/NG vs. CTM CT 2.0 - Swabs • Patient infected status* cobas 4800 Infected Non-infected Total + 35 3 38 - 3 374 377 Total 38 377 415 Prevalence Sensitivity Specificity 38/415 9.1% 35/38 92.1% 374/377 99.2% PPV NPV 35/38 374/377 92.1% 99.2% * Determined by discrepant analysis. Les spermes sont des échantillons difficiles à analyser du fait de la présence d’inhibiteurs de la Taq polymérase. L’analyse d’un volume de 50 µl de Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 13 sperme a montré une fréquence d’échantillons inhibiteurs anormalement élevée, 12%, et une amplification non optimale prouvée par une mauvaise amplification du contrôle interne. L’analyse d’un volume inférieur, de 40 µl, permet d’améliorer les résultats mais le meilleur compromis entre sensibilité et élimination des inhibiteurs semble être obtenu avec un volume de 25 µl. Le protocole retenu est simple : il suffit de diluer 25 µl de sperme dans 4,5 ml de milieu de transport-lyse et d’appliquer le protocole UUT. Les résultats de l’évaluation de la plateforme 4800 sur les échantillons uro-génitaux seront présentés lors du prochain congrès de l’ECCMID à Milan du 7 au 11 mai 2011 (Résumé en annexe). La publication de ce travail est en cours 2.2. Activités d’expertise de l’année 2010 2.2.1. Nombre de souches de C. trachomatis ou de prélèvements reçus au CNR pour typage : 1. Le CNR a reçu 286 prélèvements ano-rectaux en 2010, 249 en 2009, 301 en 2008, 257 en 2007, 232 en 2006, 185 en 2005, 136 en 2004 et 30 pour les années 2002- 2003. Au total, le CNR a typé 1676 souches d’échantillons ano-rectaux. 2. Le CNR procède également au typage de toutes les souches isolées dans son laboratoire hospitalier. En 2009, le nombre de prélèvements détectés positifs s’élève à 373, appartenant à 254 femmes et 119 hommes consultant à la maison départementale de la santé pour 50,78% des femmes et 87% des hommes. Le CNR a réussi à typer 293 échantillons (78,5%). 2.2.2. En 2010, Le CNR n’a pas poursuivi la recherche de la souche mutée sur les échantillons positifs à C. trachomatis du CERBA car d’une part les industriels ont mis à disposition des biologistes des trousses capables de détecter le variant, et d’autre part seulement 2 échantillons sur 4461 analysés en 20082009, ont montré la présence d’une souche mutée. 2.2.3. Sensibilité aux antibiotiques En 2009, le CNR n’a pas fait de surveillance de la sensibilité aux antibiotiques de souches de C. trachomatis. Dans les perspectives 2011, il est prévu de tester l’activité de la doxycycline et de l’azithromycine sur des souches de LGV isolées en 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009. 2.2.4. Nombre de souches ou échantillons de matériel biologique issus des collections du CNR distribués Le CNR a donné : - la souche mutée de C. trachomatis isolée à Bordeaux au laboratoire Bio-Rad. - Quinze souches L2 à Björn Herrmann (Suède) pour typage par une méthode MLST(5) - 3 souches de références, C. trachomatis, C. pneumoniae, et C. psittaci à la société Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 14 Servibio pour la fabrication de leur lame de sérodiagnostic - des extraits d’ADN de souche de C. pneumoniae pour les laboratoires désirant des témoins positifs pour leur technique d’amplification maison. 2.2.5. Analyse de l’évolution des tendances en termes d’activités Concernant C. trachomatis : toutes les études faites par le CNR sur le dépistage de l’infection à C. trachomatis chez les femmes asymptomatiques ont permis de proposer un dépistage systématique aux personnes asymptomatiques à risque (femme < 25 ans, homme < 30 ans, et plus d’un partenaire dans les 12 derniers mois), se présentant au CDAG de la maison départementale de la santé à Bordeaux. Le bilan de l’année 2010 fait état de 2139 dépistages dont 166 positifs soit une prévalence de 7,7%. La demande augmente chaque année et la prévalence également. (6,2% en 2006, 5,8% en 2007, 7,2% en 2008, 7% en 2009, 7,7% en 2010). L’activité d’expertise du CNR concerne également C. pneumoniae et C. psittaci. Le laboratoire reçoit des demandes de sérologie et de recherche directe de C. psittaci. En 2010, le laboratoire a reçu 1077 demandes de sérologie, 939 en provenance du CHU de Bordeaux et 138 hors CHU. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 15 La demande de PCR C. psittaci a été en augmentation tous les ans passant de 2 en 2003 à 43 en 2007. En 2008-2009, le nombre de demande de PCR et le nombre de cas PCR + ont augmenté, en raison de l’étude descriptive sur la psittacose humaine dans le Sud-Ouest de la France dirigée par l’InVS. En 2010, le nombre de demande est redescendu à 53 en lègère augmentation par rapport à 2007. Sur le graphique, les losanges indiquent le nombre de cas PCR+, 1 cas en 2003, 2 cas en 2005, 5 cas en 2006, 5 cas en 2007, 13 cas en 2008, 8 cas en 2009 et 3 cas + en 2010. 3. Activités de surveillance 3.1. Surveillance de l’évolution et des caractéristiques des infections 3.1.1. Surveillance de la LGV Le nombre de cas de LGV en 2010 est de 185 en hausse par rapport à 2009 (153 cas) et rejoint presque le nombre de cas de 2008 (191). Au total, le nombre de cas de LGV s’élève à Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 16 1080 cas sur les années investiguées dont 968 viennent de Paris (82%) et 112 de Province. Les données de la surveillance jusqu’à fin 2009 sont en cours de publication dans le BEH. Le tableau récapitule le nombre d’échantillons rectaux typés au CNR depuis 2002. Origine Nbre Année géographique d'échantillons 2002-2003 Paris 27 Province 3 total 30 L 20 2 22 Non L 6 1 7 Non amplifiable 1 0 1 2004 Paris Province total 131 5 136 98 4 102 25 1 26 8 0 8 2005 Paris Province total 167 18 185 103 14 117 50 4 54 14 0 14 2006 Paris Province total 211 21 232 133 7 140 56 14 70 22 0 22 2007 Paris Province total 229 28 257 157 13 170 62 14 76 10 1 11 2008 Paris Province total 259 42 301 173 18 191 72 19 91 14 5 19 2009 Paris Province total 201 37 238 140 20 160 53 14 67 19 3 22 2010 Paris Province total Total 222 64 286 1676 151 34 185 1087 71 30 101 492 * 97 *en 2010, le résultat de la technique utilisée, PCR spécifique souche L, est présence ou non d’une souche L. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 17 Les souches parisiennes proviennent essentiellement de 3 laboratoires, un LABM situé dans le Marais, l’Institut Fournier et le laboratoire de l’Hôpital SaintLouis. Le CNR procédait à un ramassage trimestriel sur ces 3 laboratoires jusqu’en 2009. Les souches de province étaient envoyées au fur et à mesure de la découverte d’un échantillon rectal positif. En 2009 également, nous avons reçu les échantillons rectaux du Cerba, soit 25 échantillons dont 20 viennent de la région parisienne. Les résultats de la surveillance jusqu’en 2009 fait l’objet d’un article dans le BEH à paraître. Afin d’améliorer la prise en charge et de recueillir des données cliniques et comportementales, le CNR a élaboré une nouvelle stratégie de surveillance plus réactive en partenariat avec les laboratoires et les cliniciens qui collaboraient déjà avec le CNR et l’InVS. Cette nouvelle modalité a démarré en 2010. Les laboratoires envoient au CNR leurs échantillons ano-rectaux positifs, accompagnés d’une fiche de résultats de laboratoire documentant les IST associées, dès le jour de leur identification. Dès réception, le CNR effectue le typage par la méthode rapide de PCR en temps réel spécifique du sérovar L. Le résultat est faxé le jour même au laboratoire et le clinicien reçoit le résultat par courrier avec une fiche de renseignements cliniques à renvoyer au CNR ainsi qu’une note d’information et une demande de consentement de recueil de données à faire signer par le patient. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 18 RESEAUX DE LABORATOIRES HOSPITALIERS OU PRIVES Prélèvement ano-rectal Réalisation des PCR et des sérologies Chlamydia trachomatis (CT) 1 Prélèvements Résultats Labo RESEAUX DE MEDECINS HOSPITALIERS OU LIBERAUX Réalisation ou Prescription d’un prélèvement ano-rectal et d’une sérologie CT Information du patient et recueil de son consentement éclairé Rétro-information des Résultats du génotypage (Labo + Med.) ET envoi des Fiches Cliniques aux médecins, accompagnées des 1 Notes d’information au patient et des Formulaires de 4 consentement Envoi des Fiches Retour des Labo complétées Fiches Cliniques 2 2 avec ou sans les extraits complétées au CNR et échantillons rectaux PCR CT+ au CNR 3 PATIENTS CHLAMYDIA TRACHOMATIS POSITIFS (CAS CT+) Information Recueil du consentement Cas certains LGV Cas probables LGV Cas d’ano-rectites à CT à sérovar autre que L 3 CENTRE NATIONAL DE REFERENCE des infections à chlamydiae (CNR) Génotypage des souches de Chlamydia trachomatis Rétro-information des résultats du génotypage aux laboratoires et aux médecins Animation du réseau de surveillance des ano-rectites à CT • Mise à disposition des différents formulaires aux acteurs de la surveillance • Recueil, saisie, analyse descriptive des données Transmission des données 5 INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE (InVS) Coordination du Réseau de Surveillance des ano-rectites à Chlamydia trachomatis Synthèse des données / Diffusion / Information ciblée Schéma récapitulatif du circuit des données du réseau de surveillance des anorectites à C. trachomatis. Les fiches de recueil des données biologiques et cliniques sont données en annexe ainsi qu’un rapport détaillé sous forme d’affiche de l’ensemble des résultats de 2010. Ce réseau a permis d’étendre la surveillance et la proportion de cas parisiens est en diminution. Via le CERBA de nouveaux laboratoires ont été contactés en ïle de France (Groupe hospitalier Diaconesse Croix saint Simon 75, Paris saint Joseph 75, BIONORD 75, OLIVIER 92, UNICELL 93) et en Province (CH de Vendée 85 et dispensaire MST de Nïmes 30). En province participent au réseau : Le CH de Tourcoing, Annecy, Caen, Toulouse, Bordeaux, Saint-Etienne, Orléans, Lyon, et des laboratoires privés (Saint Louis à Bordeaux vis Biomnis, Docteur SCHUH 67, et de la fondation du Diaconat 68. Le nombre de cliniciens contactés ets de ….. celui des répondants de … Sur les 286 cas investigués en 2010, ….. fiches cliniques et ….fiches biologiques ont été renseignés. Les données biologiques montrent que les anorectites à C. trachomatis sont souvent associées à d’autres IST comme la syphilis (48%) et le gonocoque (27%) sans différence significative entre les rectites à souches L et non L. Par contre les LGV rectales sont significativement associées à l’infection VIH (82%). Un fait marquant est toutefois la diminution du nombre de cas VIH + parmi ces derniers, ce qui fait craindre une dérive vers les populations VIH- , ce qui pose la question de la prise de risque des HSH VIH-. Concernant les données cliniques, la LGV rectale est significativement plus symptomatique que les rectites à souche non L associant, écoulement anal et ulcération anale. La grande majorité des patienst sont des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et on n’observe de différences significatives Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 19 entre les patients infectés par une souche une souche L ou non L quant au statut et nombre de partenaires. Dans la majorité des cas, le lieu de contamination est la France. Cette surveillance a permis d’identifier trois cas de récidive sur 5 à 6 mois montrant que cette infection ne protège pas contre les recontaminations. Les documents nécessaires au fonctionnement du réseau peuvent être consultés et imprimés à partir du site web du CNR, http://www.cnrchlamydiae.ubordeaux2.fr/ La proportion de rectite à génovar L et non L à Paris et en Province est illustrée dans l’histogramme suivant : Globalement, sur l’ensemble de la France, la répartition des cas de LGV est de 90% à Paris et 10% en Province. Si on compare les cas de Paris et de Province, on observe que 71% des cas parisiens sont des LGV rectales contre 53% en Province. . Paris Province Génovar L Non L Total Total 975 (89,7%) 395 1370 112(10.3%) 97 209 1087 492 1579 La demande de typage venant de la Province augmente régulièrement de 1 en 2004, à 6 en 2005, 17 en 2006, 22 en 2007, 32 en 2008, 34 en 2009, et la mise en place du réseau s’est accompagnée d’une augmentation significative des demandes en province (64 en 2010) Mais ceci n’a pas modifié la répartition des cas de LGV entre Paris et la province (68% versus 53%). Cette carte de France illustre la répartition des cas de LGV recensés par le CNR sur la France métropolitaine. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 20 M1 Répartition des cas d’anorectites à C. trachomatis LGV/ non LGV (1087/492 cases) 2002-2010 Brest 0/1• Lille 32/43 • • Amiens 1 • Caen 1/1 • Paris 975/395 • Orléans • Dijon 1/0 1/0 • Nancy 1/1 • Strasbourg 7 • Mulhouse 1/3 • Annecy ST Etienne • Lyon 2 •1 • 19/13 Bordeaux • Agen 1 Nîmes 32/18 • Toulouse Montpellier • 2/4 3/4 • Marseille 3/7 La répartition des sérovars non L dans les rectites montre une répartition très différente de celle observée dans les infections génitales à type d’urétrite ou de cervicite. La comparaison des fréquences d’isolement des différents sérovars montre que le sérovar Da est le plus fréquent parmi les souches rectales (35,8%) alors qu’il ne représente que 4.8% chez les femmes à 9,8% chez les hommes dans les prélèvements génitaux. A l’inverse, le sérovar E est majoritaire dans les prélèvements génitaux (45.1% chez les femmes et 46.5% chez les hommes) alors qu’il ne représente que 12.7% des cas de rectite. Le tableau ci-dessous résume les fréquences des sérovars des souches rectales isolées entre 2002 et 2010 (425 échantillons) et des 792 souches génitales isolées entre 2007 et 2009 à Bordeaux (495 femmes et 297 hommes). Les données jusqu’en 2009 ont fait l’objet d’une communication lors du 12th International Symposium on Human Chlamydial Infections, June 20-25, 2010, Salzburg, Autriche (résumé en annexe). Sérovars Da D G J E F Souches rectales % 35,8 0 33.9 5.8 12.7 3.6 Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 souches génitales F/H % 4.8 / 2.7 5.1/9.8 10.7 / 16.8 5.3 / 3.7 45.1/ 46.5 21.2/ 16.8 21 Le CNR reçoit également des échantillons positifs à C. trachomatis d’une origine autre qu’anorectale dans le cadre de la surveillance de la LGV. Le tableau ci-contre rassemble les données des souches autres qu’anorectales en fonction de la nature de l’échantillon, du sérovar, L2 ou non, de l’année et de l’origine géographique, Paris ou la Province. Origine Année géographique 2004 Paris 2005 Paris Province 2006 Paris Province 2007 Paris Province 2008 Paris Province 2009 Paris Province 2010 Paris Province Total Nature des échantillons Inguinal Ulcération Urètre Urine Gorge L2 Non L2 L2 Non L2 L2 Non L2 L2 Non L2 L2 Non L2 1 1 1 11 1 2 1 1 1 1 1 1 1 2 1 2 1 3 1 1 2 1 1 3 2 1 1 1 1 1 3 2 1 1 1 12 0 3 1 10 1 1 2 2 1 3 3 22 3 11 1 0 3 8 Sur l’ensemble des années de surveillance, Il faut noter l’observation de 22 cas de LGV avec ulcération et adénopathie inguinale, et 9 cas de souches L2 dans un site inhabituel, urètre, urine et gorge. Un cas de LGV à souche L2b associée à une arthrite réactionnelle a été observé et publié(6). 3.1.2. Surveillance de l’infection à C. trachomatis au CDAG/CIDDIST La maison départementale de la santé de Bordeaux a établi une convention avec le laboratoire de bactériologie du CHU de Bordeaux pour le dépistage de l’infection à C. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 22 trachomatis chez les personnes consultant au CDAG (personne asymptomatiques). Les critères d’inclusion sont l’âge (< 25 ans chez la femme et < 30 ans chez l’homme) et un facteur de risque (plus d’un partenaire dans les 12 derniers mois). Le bilan de l’année 2010 compte 2139 dépistages chez des personnes asymptomatiques (CDAG) et 442 cas d’infection chez des personnes symptomatiques (CIDDIST). La prévalence suivant le sexe et dans les deux centres est donnée dans le tableau suivant : CDAG Sexe H F Nbre de personnes 1210 929 Nbre de cas + 77 89 % 6.3 9,5 249 161 34 19 15,6 11,8 CIDDIST H F 3.1.3. Surveillance de la psittacose En 2010, Le CNR a fait 7 signalements de cas de psittacoses à L’InVS. Le signalement se fait par un fichier Excel transmis par mail à Isabelle Capek dès que le CNR détecte un cas. Un cas suspect est un malade présentant une symptomatologie respiratoire évocatrice de psittacose et décrivant le mois qui précède la survenue des symptômes, une exposition directe à des oiseaux, à leurs fientes ou à leurs plumes, quelle que soit l’espèce, dans un cadre professionnel ou non. Suivant les résultats biologiques, le cas suspect sera classé : - certain (recherche directe positive, ou séroconversion ou augmentation de 4 fois le titre des IgG avec ou sans IgM), - probable (présence d’IgM ou un titre d’IgG ≥128) - possible (un titre IgG ≤ 64 sans IgM, ou un lien épidémiologique avec un cas confirmé en l’absence de prélèvement pour le cas). Le tableau ci-dessous résume l’ensemble des données des cas des 6 dernières années Classification Cas certain Cas probable Cas possible Total 2005 3 13 1 17 2006 4 3 4 11 2007 7 14 7 28 2008 25 6 6 37 2009 18 10 7 35 2010 3 3 1 7 total 60 49 26 135 Devant l'absence de données d'incidence de la psittacose en France et le peu de données actuellement disponibles chez l'animal, la gravité potentielle de la maladie chez l'homme et la persistance d'épisodes épidémiques dans des contextes professionnels avicoles divers, une étude à la fois humaine et animale a été mise en place en 2008. Ses objectifs étaient : - estimer l’incidence des cas de psittacose humaine hospitalisés, repérer les cas groupés et décrire les expositions des cas. - décrire les souches/génotypes présents sur le territoire et responsables de cas sévères ; - décrire les caractéristiques des élevages en lien avec des cas graves humains - améliorer les connaissances des souches/génotypes chez l’animal, évaluer le niveau d’excrétion des animaux ; - identifier les souches présentes chez les animaux en lien avec un cas humain ; - élaborer une conduite à tenir face à un cas de psittacose chez l'homme, associant les partenaires de la santé humaine et animale ; - évaluer l’application des recommandations de protection chez les malades ; Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 23 - déterminer si un système de surveillance (médical et/ou vétérinaire) doit être mis en place et sous quelle forme. Cette étude prospective a été mise en œuvre dans les départements les plus concernés par l'élevage avicole soit 15 départements répartis dans 5 régions : Bretagne (Ille-et-Vilaine, Côtes d'Armor, Finistère, Morbihan), Pays-de-la-Loire (Loire-Atlantique, Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire, Vendée), Poitou-Charentes (Deux-Sèvres), Aquitaine (Dordogne, Landes, Pyrénées-Atlantiques) et Midi-Pyrénées (Gers, Hautes-Pyrénées). Les inclusions se sont terminées fin 2009 et le rapport est dans sa phase finale. En voici les principaux résultats. Durant la période de l'étude, 115 cas suspects pour suspicion de psittacose ont été signalés par les établissements participant au réseau : 68 (59%) en 2008 et 47 (41%) en 2009. Parmi les 115 cas suspects investigués, 54 (47%) étaient classés psittacose dont 29 étaient une psittacose confirmée, 8 une psittacose probable, et 17 une psittacose possible (figure1). Parmi les 61 (63%) cas suspects non étiquetés psittacose, des diagnostics alternatifs étaient posés pour 8 cas (7% des cas suspects) : 2 pneumopathies d'hypersensibilité (ou poumon du fermier), 2 pneumopathies bactériennes communautaires, 1 pneumonie à mycoplasme, 1 fièvre Q, 1 reflux gastro-œsophagien et 1 pyélonéphrite. L'étiologie était restée indéterminée pour les 53 cas suspects (46% des signalements). La majorité des cas suspects (81 cas soit 70%) résidaient dans un département des Paysde-la-Loire : Vendée (37), Maine-et-Loire (21) et Loire-Atlantique (13) (tableau 3). Les cas confirmés étaient plus nombreux en Vendée, Maine-et-Loire et Pyrénées-Atlantiques, les cas probables en Vendée et Maine-et-Loire, et les cas possibles en Mayenne et en Vendée. Le plus grand nombre de cas suspects dont le diagnostic était resté inconnu résidaient en Vendée, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique Les expositions ont été documentées pour 90 cas : 47 expositions professionnelles et 57 non professionnelles. Des investigations vétérinaires ont retrouvé la présence de C. psittaci dans l’entourage de 6 cas confirmés ou probables. La présence d’une Chlamydiaceae distincte de C. psittaci a été constatée dans l’entourage d’un cas non confirmé biologiquement. L’analyse sérologique en western blot des serums du patient montre une réaction croisée avec toutes les espèces de Chlamydia. Ce travail est en cours dans le laboratoire de l’Afssa. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 24 Parmi les 115 cas suspects, 86 (75%) étaient des hommes. La répartition des sexes en fonction de la catégorie de diagnostic était similaire. La médiane des âges des cas suspects était de 50 ans (entre 17 et 81 ans). La répartition par classes d'âge était similaire quel que soit le sexe et la majorité des cas suspects avaient entre 40 et 59 ans (60 cas suspects soit 52% de la totalité des cas). La répartition des classes d'âge en fonction de la catégorie de diagnostic était similaire. Les services hospitaliers ayant signalés les cas suspects étaient le plus souvent des services de pneumologie (48 cas, 42% : tableau 6). Cette répartition était similaire au cours des deux années de l'étude. Les cas de psittacose confirmée étaient plus souvent hospitalisés en réanimation que les autres cas (p=0,01). Parmi ces 20 cas hospitalisés en réanimation, 17 (85%) présentaient une détresse respiratoire. Tableau 6. Service d'hospitalisation par catégorie de diagnostic Etude psittacose Ouest de la France 2008-2009 Service Psittacose Psittacose Psittacose Autre Diagnostic Total d'hospitalisation confirmée probable possible diagnostic inconnu N (%) Pneumologie 12 4 9 2 21 48 (42) Réanimation 10 2 0 2 6 20 (17) Médecine 2 1 2 3 11 19 (17) Urgences 2 0 4 1 6 13 (11) Infectiologie 3 1 2 0 5 11 (10) Autre service 0 0 0 0 4 4 (3) Le délai moyen entre les premiers symptômes et l'hospitalisation était de 7 jours (médiane 5 jours, étendue : 0 à 85 jours). Le délai était plus faible pour les psittacose confirmées et possibles Les signes cliniques les plus fréquents étaient la fièvre (94%), une pneumopathie (88%) et de la toux (84%). Une détresse respiratoire était signalée pour 24% des cas suspects. La toux était plus souvent absente chez les cas probables et possibles que chez les autres cas (p=0.04). Les autre signes cliniques signalés pouvaient être regroupés en signes généraux (altération de l'état général, asthénie, anorexie, céphalées, courbatures : 49), signes digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales : 17), signes hépatiques (5), acouphènes Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 25 ou vertiges (5), signes neurologiques autres (2), signes cutanés (2). Une hématurie était signalée pour 1 cas suspect et des adénopathies pour un autre cas. Parmi les 112 cas pour lesquels l'évolution lors de la sortie de l'hôpital était indiquée, 102 cas (91%) étaient guéris et 8 (7%) avaient des séquelles. Deux cas étaient décédés : un homme de plus de 80 ans était décédé 6 jours après son hospitalisation pour une pneumopathie sans fièvre, évoluant depuis 4 jours, compliquée d'une détresse respiratoire et d'une défaillance cardiaque. L'étiologie de la pneumopathie n'a pu être déterminée. un homme de 27 ans était décédé 3 jours après avoir été hospitalisé avec une détresse respiratoire débutant 5 jours après le début d'une pneumopathie fébrile non traitée avant l'hospitalisation. Le diagnostic de psittacose a été confirmé par PCR. Une recherche d'infection à C. psittaci a été réalisée pour 109 cas suspects. Les analyses ont été réalisées au CNR des Chlamydiae sauf pour 3 cas suspects (1 au CHU d'Angers, 1 chez Biomnis et 1 dans un laboratoire dont l'identité est inconnue). Parmi les 6 cas suspects qui n'ont pas eu de recherche d'infection à C. psittaci, 5 appartenaient à un cluster confirmé. Au moins une PCR a été réalisée pour 93 (81%) cas suspects, 88 (95%) sur prélèvements rhino-pharyngés et 5 sur liquide alvéolo-bronchique (LAB). Les PCR étaient positives pour 15 (16%) cas. Les prélèvements étaient réalisés entre 1 et 85 jours après le début des signes (médiane à 8 jours). La proportion de PCR positives était significativement (p=0,05) plus importante lorsque le prélèvement était réalisé dans un délai inférieur ou égal à 8 jours après le début des signes cliniques (12 cas soit 23%) que lorsqu'il était réalisé après 8 jours (3 cas soit 8%). Parmi les 5 prélèvements de LAB, la PCR d'un prélèvement réalisé 7 jours après le début des signes était positive, les 4 autres, négatives, étaient réalisées sur des prélèvements tardifs (11 jours ou plus après le début des signes cliniques). Deux PCR ont été réalisées pour 3 cas suspects. Pour 2 d'entre eux, le prélèvement avait lieu le même jour à 2 niveaux différents : expectoration et rhino-pharyngé pour l'un (seul le prélèvement sur expectoration était positif) et LAB et rhinopharyngé pour l'autre, tous deux négatifs. Le 3ème patient a eu deux prélèvements rhino-pharyngés successifs respectivement 2 jours et 51 jours après le début des signes ; tous deux étaient négatifs. Parmi ces PCR, 8 cas avaient des prélèvements typables. Les profils MLVA ont été déterminés : 7 profils étaient compatibles avec une souche habituellement retrouvée chez les canards et 1 chez le pigeon. Parmi les 115 cas suspects, 104 ont eu une sérologie (90%). Les IgM étaient positives pour 7 cas et le titre des IgG était supérieur ou égal à 32 pour 18 cas, supérieur ou égal à 128 pour 10 cas. Les IgM n'étaient jamais positives sur des prélèvements réalisés au-delà de 19 jours après le début des signes. En conclusion, après le premier prélèvement, les sérologies étaient positives pour 13 cas, douteuses ou négatives pour 91 cas (dont 9 douteuses). Les délais entre le début des signes cliniques et ces sérologies étaient disponibles pour 101 cas et variaient entre 0 et 85 jours. Ce délai était inférieur ou égal à 8 jours pour 59 cas parmi lesquels 5 (8.5%) étaient positifs. Une deuxième sérologie était réalisée pour 45 cas dont 41 (45%) pour des cas ayant eu une première sérologie négative ou douteuse. Les IgM étaient positives pour 15 cas, 5 cas avaient une séroconvertion, 5 autres une augmentation de 4 fois du titre des IgG. Un cas avait des IgG stables sans IgM et 3 restaient à interpréter soit avec un autre prélèvement soit en fonction du contexte clinique et épidémiologique. En conclusion, après cette deuxième sérologie, les sérologies étaient négatives pour 26 cas (58% des seconds prélèvements), positives pour 15 cas (33%). Deux cas ont eu une troisième sérologie à plus d'un mois du début des signes. Un des cas restait négatif. L'autre était confirmé positif et les IgM étaient toujours positives à 41 jours du début des signes. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 26 Parmi les 67 cas pour lesquels une première sérologie était négative sans PCR ou avec une PCR négative, 41 (61%) cas n'ont pas eu de deuxième sérologie. Au total, 15 cas étaient confirmés par PCR et 14 par sérologies seules soit un total de 29. Par ailleurs, parmi les 43 PCR réalisées sur des prélèvements effectués dans les 8 premiers jours après le début de la symptomatologie clinique, la proportion de PCR positive était significativement plus importante que la proportion de sérologie positives parmi les 59 sérologies réalisées sur des prélèvements réalisés dans le même délai (12 soit 23% versus 5 soit 9%, p=0,04). Parmi les 12 cas ayant une PCR positive entre 1 et 12 jours après le début des symptômes et ayant eu une sérologie, la 1ère sérologie était positive pour 2 cas dans ces mêmes délais (figure 6). Parmi les 7 cas ayant eu une 1ère sérologie positive entre 3 et 19 jours après le début des symptômes et ayant eu une PCR, cette PCR était positive pour 2 cas prélevés à moins de 5 jours. Les expositions des cas suspects ont été regroupées en expositions professionnelles et expositions non professionnelles. Une exposition non professionnelle a été identifiée pour 71 (63%) cas suspects et une exposition professionnelle pour 57 (51%) cas suspects. Les 2 types d'expositions étaient trouvées pour 16 (14%) cas suspects. Les psittacoses confirmées signalaient plus d'expositions professionnelles que les autres catégories de diagnostic (69% versus 31%, p=0,02) et moins d'expositions non professionnelles que les autres catégories de diagnostics (48% versus 52%, p=0,05). Quel que soit le type d'exposition, les cas suspects étaient exposés à des volailles pour 85 (74%) d'entre eux. Cette proportion était similaire quelle que soit la catégorie de diagnostic. Les volailles auxquelles étaient exposés les cas suspects étaient le plus souvent des canards (67 cas soit 79% des cas exposés à des volailles) ou à un moindre degré des poule(t)s (42 cas soit 49% des cas exposés à des volailles). Les cas exposés à des canards étaient plus souvent (p<0,01) des cas confirmés (24 cas soit 35% des cas exposés à des canards). Parmi les 57 cas suspects ayant eu une exposition professionnelle, la majorité (53%) des cas suspects ont déclaré travailler dans l'agriculture ou en élevage, salariés ou non. Les cas travaillaient le plus souvent (41%) en abattoir ou en élevage (38%). Les vêtements spécifiques et les bottes étaient déclarées utilisées par quasiment tous les cas en abattoir. Les gants étaient déclarés utilisés par environ 80% des cas suspects pour presque toutes les activités. Les masques et les charlottes étaient déclarés utilisés pour environ 40% des cas pour la plupart des activités sauf le masque pour le nettoyage et l'échaudage. Hors abattoir, les activités le plus souvent citées par les cas suspects étaient le nettoyage (25%), le chargement-déchargement (23%) et le ramassage (20%). Les mesures de protection individuelle déclarées les plus utilisées étaient les vêtements spécifiques et les bottes quelle que soit l'activité exercée. Les gants étaient déclarés utilisés par environ 50% des cas suspects pour les activités de nettoyage, de chargement-déchargement, de ramassage et de gavage. Les masques étaient peu déclarés utilisés pour le nettoyage, le ramassage et le gavage et pas utilisés pour les autres activités et la charlotte uniquement pour le nettoyage. Des prélèvements animaux ont pu être réalisés pour 8 des 29 cas humains de psittacose confirmée (28%) par PCR ou par sérologie. Tous ces cas humains confirmés pour lesquels un prélèvement animal avait pu être réalisé avaient été en contact avec des animaux excréteurs, pour 6 d'entre eux à des canards (dont 2 faiblement excréteurs), 1 cas à un inséparable et 1 cas à un pigeon. Les autres prélèvements animaux ont été réalisés pour 6 cas humains pour lesquels le diagnostic de psittacose n'a pu être établi. Ces cas avaient été en contact pour 2 d'entre eux avec des canards excréteurs (fortement excréteur pour l'un d'entre eux), pour 2 autres des poule(t)s non excréteurs, pour 1 des poulets faiblement excréteurs. Pour le dernier cas, une Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 27 nouvelle souche de Chamydiaceae, non psittaci, a été identifié dans l'environnement des poulets qui n'étaient plus dans l'élevage lors de l'investigation. En conclusion, l’étude menée a comptabilisé un petit nombre de cas et peu de cas ont été confirmés. La faible proportion (16%) de PCR positive est probablement en rapport avec des prélèvements réalisés souvent plus de 8 jours après le début de signes cliniques car la proportion de PCR positives était significativement plus importante lorsque le prélèvement était réalisé dans un délai inférieur ou égal à 8 jours après le début des signes cliniques que lorsqu'il était réalisé après 8 jours. La sérologie a permis de confirmer 14 autres cas. Mais il faut souligner que presque 2/3 des cas suspects sans PCR ou avec une PCR négative et pour qui une première sérologie était négative n'ont pas eu de deuxième sérologie. Un deuxième prélèvement à distance du début des signes cliniques aurait peut être pu confirmer d'autres cas. Ces résultats soulignent la difficulté à obtenir une confirmation de psittacose, difficulté liée tantôt à des prélèvements réalisés trop tardivement pour qu'une PCR soit encore positive ou à des prélèvements trop précoces pour qu'une sérologie soit concluante, tantôt à l'absence d'un deuxième prélèvement sérologique. Cependant il s’agissait parfois de cas graves. En effet, les cas de psittacose confirmée étaient plus souvent hospitalisés en réanimation que les autres cas. Les hommes adultes sont les plus concernés, exposés professionnellement à des canards plutôt qu’à des poulets et n’utilisant pas de manière optimale les dispositifs de prévention individuels. • • • • • • En Bref : Une surveillance nationale spécifique de la psittacose (DO par exemple) ne semble pas justifiée. Une information en direction des médecins hospitaliers et de ville, ainsi que des biologistes, devrait être envisagée. Elle pourrait viser : la nécessité de penser à cette étiologie spécialement lorsque l'interrogatoire révèle la présence d'une exposition soit à des volailles (en particulier les canards), notamment en élevage et en abattoir, soit à des psittacidés entre autres lors d'exposition d'oiseaux d'agrément, les méthodes de diagnostic comprenant dès la 1ère consultation une recherche par PCR sur un prélèvement peu invasif comme le prélèvement de gorge associée à une sérologie. En cas de négativité de la PCR, une 2ème sérologie doit impérativement être faite pour étudier la cinétique des anticorps et apporter un diagnostic de certitude. le rappel des traitements à mettre rapidement en œuvre, la nécessite de signalement de tout évènement inhabituel ou de cas groupés à l'ARS. Une information des médecins du travail sur les risques en abattoir et en élevage, les mesures de protections individuelles et des bonnes pratiques d'élevage, les méthodes de prévention collective et la nécessité pour les travailleurs de consulter rapidement un médecin en cas de fièvre et de toux en signalant les expositions à des oiseaux. L'information des éleveurs d'oiseaux ou amateurs d’oiseaux, sur les risques de psittacose. En cas de cas groupés, une investigation épidémiologique à la recherche d'une source commune de contamination devrait être menée par les ARS avec le soutien méthodologique des Cires. Cette investigation impliquerait les services vétérinaires pour la traçabilité d'oiseaux excréteurs et de l'Afssa pour l'analyse d'éventuels prélèvements animaux. Enfin, des recherches sur la transmission, le portage et l'excrétion de la bactérie par les oiseaux devraient se poursuivre avec pour but de déterminer les possibilités d'une diminution du portage et de l'excrétion aviaire et donc limiter l'exposition à la bactérie des personnes en contacts avec ses oiseaux. Ces recherches pourraient entrer dans les programmes de l'Afssa et de l'Inra. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 28 Ces mesures devraient permettre une amélioration du diagnostic de la maladie et de sa prise en charge et à plus long terme une meilleure prévention et une meilleure connaissance des conditions d'excrétion de la bactérie pour diminuer l'exposition des personnes. 3.1.4. Réseau de partenaires La surveillance des infections à C. trachomatis n’est possible que grâce à des collaborations : - avec le CERBA et Biomnis. - avec l’ensembles des laboratoires parisiens et de province qui participent au réseau de surveillance des anorectites à C. trachomatis. - avec un CIDDIST et un CDAG et des services hospitaliers tels que le CAUVA et un centre de planification familiale et d’orthogénie La surveillance de la psittacose s’est développée grâce à la mise en route de l’étude descriptive dans l’Ouest et le Sud-ouest de la France sur l’initiative de l’InVS en collaboration avec les Cires des régions Bretagne, Pays de Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées. 3.1.5. Contribution à la surveillance nationale en interface avec l’InVS Le CNR participe également au réseau de surveillance français des infections à C. trachomatis et envoie ses données pour le réseau Rénachla sous la responsabilité de Véronique Goulet Le CNR signale toute suspicion de psittacose à l’InVS qui peut alors diligenter une enquête si nécessaire. Depuis que ce dispositif est mis en place (mars 2005), 135 cas ont été signalés. Le signalement se fait par un fichier Excel transmis par mail dès que le CNR détecte un cas. La définition des cas a été abordée plus haut. 3.1.6. Collaborations avec des réseaux ou partenaires nationaux dans les domaines suivants : santé animale, alimentaire, environnement. Il existe une collaboration étroite entre le CNR et le laboratoire vétérinaire de MaisonsAlfort dans le cadre de la surveillance de la psittacose. Le CNR envoie à Karine Laroucau ses échantillons humains positifs à C. psittaci quand ils sont en lien avec un élevage investigué. Une demande de laboratoire associé est faite dans le cadre du renouvellement du CNR pour la période 2012-2017. 3.2. Surveillance de la résistance des agents pathogènes aux anti-infectieux - En 2010, le CNR n’a pas fait de surveillance de la sensibilité aux antibiotiques des souches de C. trachomatis. Dans les perspectives, il est prévu de tester d’une part l’activité de la doxycycline et de l’azithromycine sur des souches de LGV isolées depuis 2004, et d’autre part d’évaluer la sensibilité des souches de trachome isolées avant et après traitement. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 29 3.3. Détection et investigation des cas groupés et des phénomènes anormaux 3.3.1. Investigation de cas groupés de psittacose Dans le cadre de l’étude descriptive de la psittacose humaine dans le sud ouest et l’ouest de la France, 2008-2009, dix clusters ont été identifiés concernant 36 cas suspects. Les clusters comportaient le plus souvent 2 ou 3 malades. Un cluster concernait 10 cas (cluster 1 = 2 confirmés et 8 possibles), un autre 8 cas (cluster 2= 3 confirmés, 1 probable et 4 possibles) suspects et un dernier 4 cas confirmés (cluster 3). Le cluster 1, identifié en Pays-de-la-Loire, concernait 8 cas survenus entre août et novembre 2008 dans un abattoir de canards. Ces 8 cas, tous des hommes entre 25 et 55 ans, avaient présenté une pneumopathie nécessitant hospitalisation et antibiothérapie suivie d'une évolution favorable. Deux des cas ont été confirmé par PCR dont l'une a permis d'établir que la C. psittaci présentait un profil de type canard. Le 3ème cas avait une sérologie positive et était classé probable en l'absence d'un deuxième prélèvement. Le cluster 2, identifié en Pays-de-la-Loire, concernait des participants à une "bourse aux oiseaux" d'agrément en décembre 2008. Dix cas, 8 hommes et 2 femmes d'âge échelonné de 45 ans à plus de 70 ans, ont été hospitalisés pour pneumopathie évoluant favorablement sous antibiothérapie. La PCR était positive pour 2 cas, négative pour 1 cas. La sérologie était négative pour 3 cas et aucun prélèvement ni sérologique ni pour PCR n'a été réalisé pour les 5 autres cas. Deux cas étaient donc confirmés et 8 cas étaient possibles du fait d'une exposition commune avec ces cas. Une investigation épidémiologique auprès de tous les participants à cette bourse aux oiseaux a été réalisée et cette épidémie a été à l'origine de recommandations pour ce type de manifestation et a été publiée (7). Le cluster 3, identifié en Pays-de-la-Loire d'octobre à décembre 2009, concernait 3 hommes et 1 femme entre 45 et 65 ans, travaillant dans un couvoir. Tous 4 ont été hospitalisés pour pneumopathies, ont guéri sous antibiothérapie. Ils ont été tous les 4 confirmés, 2 par séroconversion et 2 par une augmentation de 4 fois du taux des anti-corps, les PCR étant négatives. Il n'y a pas eu d'investigation vétérinaire mais des prélèvements réalisés en dehors de l'investigation de ce cluster par le laboratoire de l'Afssa ont identifiés des C. psittaci dans un lot de canards mâles reproducteurs et des lots de cannes inséminées avec des semences du lot de mâles positifs. 3.3.2. Découverte fortuite d’un cas de LGV rectale chez une femme. Au cours de la surveillance de la LGV par typage systématique des échantillons rectaux positifs à C. trachomatis, un échantillon féminin s’est révélé positif avec une souche L2 datant d’avril 2009 . Il s’agit d’une femme demeurant en Gironde, présentant des signes cliniques sévères d’anorectite. Cette personne fréquente le milieu du libertinage et a 10 à 15 partenaires sexuels par mois, masculins et féminins. La contamination a eu lieu lors d’une sodomie. Ce cas découvert chez une femme montre que cette maladie peut se transmettre dans la population hétérosexuelle et montre la pertinence d’une surveillance rapprochée de cette épidémie. Ce cas est en cours de publication dans Clinical Infectious Disease associé à un cas danois décrit par Servaas Morré. 3.4. Contribution aux réseaux de surveillance internationaux, en particulier européens Le CNR collabore avec le réseau européen de surveillance des IST et a envoyé des prélèvements rectaux positifs français et des souches de LGV françaises en Suède pour Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 30 typage et en Angleterre pour séquençage. Une douzaine de souches de LGV isolées en France a fait l’objet d’une étude de typage MLST en comparaison avec des souches isolées dans d’autres pays d’Europe et aux USA. Ce travail montre la clonalité des souches et précise dons le caractère épidémique de cette infection en Europe. Ce travail effectué sous la coordination de Björn Herrman à Stockholm a été publié (5). 3.5. Enquête ou études ponctuelles concourant à la surveillance L’étude « Féminist » intitulée « Etude de la prévalence des infections à Mycoplasma genitalium et à Chlamydia trachomatis chez les femmes infectées par le VIH-1 de la cohorte Aquitaine ANRS CO3 » dont le CHU de Bordeaux est promoteur, financée pour une part par l’InVS, s’est poursuivi en 2010. La prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST) chez les patients VIH+ a été évaluée dans de nombreuses études. Elle est généralement supérieure à celle de la population séronégative concernant les différents agents infectieux. Quelques études de la littérature ont évalué la fréquence des infections génitales à M. genitalium chez les hommes VIH+, mais, à notre connaissance, aucune étude n’a analysé spécifiquement la prévalence de l’infection à M. genitalium chez les femmes VIH+. De même, il n’y pas d’étude récente de prévalence de l’infection à C. trachomatis chez les femmes VIH+. L’objectif de cette étude est de préciser la prévalence du portage de M. genitalium et de C. trachomatis chez les femmes VIH+ de la cohorte Aquitaine du GECSA, Groupe d'Epidémiologie Clinique du SIDA en Aquitaine. Il s’agit d’une étude prospective basée sur la réalisation d’auto-écouvillonnages vaginaux chez les patientes VIH+ de la cohorte Aquitaine. Cette étude est réalisée conjointement par les Services de Maladies Infectieuses du CHU de Bordeaux, le Laboratoire de Bactériologie de l’Hôpital Pellegrin, le CNR et l’ISPED, Institut de Santé Publique et d'Epidémiologie Départementale, situés à l'Université Bordeaux 2. A ce jour, 100 femmes ont été incluses. Aucun cas d’infection à C. trachomatis n’a été détecté et 5 cas sont positifs à M. genitalium. L’absence d’infection à C. trachomatis peut s’expliquer par l’âge de la population étudiée dont la moyenne est de 40 ans [20-54 ans] avec seulement 5 femmes de 25 ans ou moins. 4. Alerte Aucun fait particulier n’a été à l’origine d’une alerte en provenance du CNR. Seule l’épidémie de cas groupés de psittacose de la salle des Fêtes de Bonchamp a fait l’objet d’un rapport auprès de l’InVS. 5. Activités d’information, de formation et de conseil En 2010, Le CNR a participé à la formation continue des biologistes, des gynécologistes et autres médecins travaillant sur les IST notamment ceux du CDGA/CIDIST. B de Barbeyrac est invitée à faire des conférences au collège de gynécologie du Midi, et d’Aquitaine, aux Médecins généralistes et participent à l’enseignement des Diplômes universitaires des IST-VIH à Paris (Professeur Janier) , des Pathologies infectieuses de la femme enceinte, du fœtus et du nouveau-né (Professeur Frydman) et au cours de microbiologie de Pasteur Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 31 Nous recevons des biologistes qui viennent voir le mode de fonctionnement du laboratoire. Le CNR ne dispose pas de secrétariat. B de Barbeyrac répond à toutes les demandes téléphoniques, et à tous les courriers mail ou postaux. B de Barbeyrac participe au groupe de travail de révision de la Nomenclature de biologie présidé par le Professeur Christiane Bébéar. Elle a en charge l’organigramme du diagnostic des infections à C. trachomatis et plus largement des IST. 6. Travaux de recherche en lien direct avec l’activité du CNR Projets en cours : - Le typage des souches de C. trachomatis par une technique MLVA, sujet de thèse d’Université d’Olivia Peuchant - Recherche de souches de sérovars L dans les prélèvements génitaux positifs, ceux reçus du Cerba et ceux analysés dans notre laboratoire, de manière à surveiller la dissémination éventuelle des souches de LGV dans la population hétérosexuelle. - Etude de la prévalence des infections à C. trachomatis, N. gonorrhoeae et M. genitalium chez la femme enceinte (PHRC local). 7. Liste des publications et communications 7.1. Publications nationales B. de Barbeyrac, M. Clerc, L. Imounga, F. obeniche, C. Le Roy, C. Bébéar. Le point sur l’épidémiologie et le diagnostic des chlamydioses humaines en France. Revue Française des Laboratoires, 2011, 429, 39-41 M. Clerc, A. Gallay, L. Imounga, C Le Roy, O. Peuchant, C. Bébéar, V. Goulet, B de Barbeyrac. Evolution du nombre de LGV rectal et de rectites à Chlamydia trachomatis souche non L en France au 31 décembre 2009. Bull Epidémiol Hebd, en cours Emmanuel Belchior, Karine Laroucau, Bertille de Barbeyrac. La psittacose : évolution actuelle, surveillance et investigations en france. Bull Epidemiol Hebd, 14 sept 2010, Hors série. 12-15 7.2. Publications internationales Belchior E, Barataud D, Ollivier R, Capek I, Laroucau K, de Barbeyrac de B, Hubert B. Psittacosis outbreak after participation in a bird fair, Western France, December 2008. Epidemiol Infect, 2011, 14, 1-5 Olivia Peuchant, Jean Philippe Duvert, Maïthé Clerc, Sophie Raherison, Cécile M. Bébéar, Christiane Bébéar, Bertille de Barbeyrac Antibiotic effect on Chlamydia trachomatis viability determined by real-time quantitative PCR. J Med Microbiol, 2011, 60, 508-14. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 32 Linus Christerson, Henry J. C. de Vries, Bertille de Barbeyrac, Charlotte A. Gaydos, Birgit Henrich, Steen Hoffmann, Julius Schachter, Johannes Thorvaldsen, Martí Vall-Mayans, Markus Klint, Björn Herrmann and Servaas A. Morré. Typing of lymphogranuloma venereum Chlamydia trachomatis strains.. Emerg Infect Dis, 2010, 16, 11, 1777-1779 Méchaï F, de Barbeyrac B, Aoun O, Mérens A, Imbert P, Rapp C. Doxycycline failure in lymphogranuloma venereum. Sex Transm Infect. 2010 Aug;86(4):278-9 V. Goulet, B de Barbeyrac, S. Raherison, M. Prudhomme, C. Semaille, J. Warszawski, for the CSF Team. Prevalence of C. trachomatis : results from the first national population-based survey in France. Sex Transm Infect. 2010 Aug;86(4):263-270. Dubois V, De Barbeyrac B, Rogues AM, Arpin C, Coulange L, Andre C, M'zali F, Megraud F, Quentin C. CTX-M-producing Escherichia coli in a maternity ward: a likely community importation and evidence of mother-to-neonate transmission. J Antimicrob Chemother. 2010 Jul;65(7):1368-71. Weill FX, Le Hello S, Clerc M, Scribans C, de Barbeyrac B. Serological reactivity and bacterial genotypes in Chlamydia trachomatis urogenital infections in Guadeloupe, French West Indies. Sex Transm Infect. 2010 Apr;86(2):101-5. B de Barbeyrac, Benali L, Clerc M, Garapon S, Bébéar C, Gromb S. C. trachomatis infection in children : do not forget perinatal acquisition: a case report of a 7-yeargirl infected, presumed sexually assaulted. .J Forensic Leg Med, 2010, 17(2), 96-8. Flexor G, Clarissou J, Gaillet M, de Barbeyrac B, Perronne C, de Truchis P Genital lymphogranuloma venereum in an HIV-1 infected patient]. Ann Dermatol Venereol. 2010 Feb;137(2):117-20. Béssède E, Renaudin H, Clerc M, de Barbeyrac B, Bébéar C, Pereyre S Evaluation of the combination of the NucliSENS easyMAG and the EasyQ applications for the detection of Mycoplasma pneumoniae and Chlamydia pneumoniae in respiratory tract specimens.. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. 2010 Feb;29(2):187-90. . 7.3. Publications didactiques B. de Barbeyrac. Chlamydia. in : P. Courvalin, R. Leclercq, L. B. Rice, (Eds). Antibiogram. ESKA Publishing, ASM Press, 2010, 531-539. B. de Barbeyrac. et le groupe REMIC. REMIC (Référentiel en Microbiologie médicale) Version révisée : Chlamydia : Prélèvement, Biologie moléculaire, Sérologie 4e édition. 2010. Société Française de Microbiologie. 7.4. Communications nationales et internationales M. Clerc, O. Peuchant, T. Rasamiravaka, C. Bébéar, A. Gallay, B. de Barbeyrac Lymphogranuloma venereum disease in France: : wher we are in 2010 and doesit spread in the overall Chlamydia trachomatis population? Symposium on Human Chlamydial Infections. Hof bei Salzburg, Austria, June 20-25, 2010 Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 33 Bertille de Barbeyrac, Virginie Mehats, Maïthé Clerc, Chloé Le Roy, Cécile Bébéar. Evaluation of the plateform cobas® 4800 CT/NG test for detecting Chlamydia trachomatis in urogenital samples. ECCMID, Milan, 7-10 May, 2011 Chloé Le Roy1, Isabelle Le Hen2, Maïthé Clerc1, Véronique Arfel2, Françoise Normandin2, Cécile Bébéar1, Bertille de Barbeyrac1 Performance of the Bio-Rad Dx CT/NG/MG Assay for simultaneous detection of Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae and Mycoplasma genitalium in urogenital samples.ECCMID, Milan, 7-10 May, 2011 7.5. Conférences sur invitations B de Barbeyrac. Chlamydia and pregnancy. ESCMID Educational course. Infectious Diseases in pregnant women, Fetuses and Newborns. Bertinoro, Italy, 7 october 2010. B. Barbeyrac. Evaluation du Cobas 4800 CT/NG pour la détection de C. trachomatis. Journées Internationales de Biologie, 3-5 novembre 2010. B. de Barbeyrac. Evaluation of the Cobas 4800 CT/NG for the detection of C. trachomatis. Symposium Roche. Rotkreuz, 10/11/2010 B. de Barbeyrac. Infection génitale, flore normale et pathologique : quelle prise en charge ? Collège de Gynécologie d’Aquitaine. FMP : la journée des généralistes. Jeudi 25 mars 2010 Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 34 Annexe 1 Abstract présenté en communication orale au 12th International Symposium on Human Chlamydial Infections, June 20-25 2010, Salzburg, Autriche. LYMPHOGRANULOMA VENEREUM DISEASE IN FRANCE: WHERE WE ARE IN 2010 AND DOES IT SPREAD IN THE OVERALL CHLAMYDIA TRACHOMATIS INFECTED population? M. Clerc1, O. Peuchant1, T. Rasamiravaka1, C. Bébéar1, A. Gallay2, B. de Barbeyrac1 1 – Laboratoire de Bactériologie EA 3671, Centre National de référence des Infections à Chlamydia, Université Victor Segalen Bordeaux 2, Bordeaux, France 2- Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France Introduction Lymphogranuloma venereum (LGV), that was originally confined to equatorial areas with sporadic cases in Europe and North America has reemerged since 2003, starting in Netherlands in men who have sex with men (MSM) (8). Over the following 6 years, additional cases have been reported from many countries in Europe including France, North America and Australia (9). The cases were described in MSM, many of whom were coinfected with HIV, the majority having proctitis. A retrospective study in 2002 and the prospective sentinel survey set up in France following the European alert in January 2004 allowed us to determine the presence of LGV and nonLGV associated serovars in rectal Chlamydia trachomatis infection in MSM. The question about the extent of the LGV in the wider population than that of MSM arised. The aim of this survey was to follow the outbreak and to study the possible spread in the overall C. trachomatis –infected population in France. Materials and Methods Study population MSM population French laboratories, of which three large laboratories in Paris, had to send every C. trachomatis MSM samples to the National Reference Center for Chlamydia Infections (NRC) in Bordeaux, France. A total of 1214 MSM samples, mainly rectal samples, positive for C. trachomatis were collected from April 2002 to september 2009. General population A total of 3762 urogenital C. trachomatis-positive samples from the general population (1504 urethral or male urine specimens and 2139 vaginal, cervical or female urine specimens and 119 specimens from the upper genital tract) were collected in Bordeaux (744 between 20052009), Paris (716 between 2004-2005) and from the Pasteur Cerba laboratory, a central French laboratory that received specimens from all over the country, as well as French West Indies (2302 in 2007 and 2008). Genotyping Nucleic acid extracts were obtained from rectal and genital samples using the MagNA Pure LC DNA isolation kit (Roche) according to the manufacturer’s instructions. All the C. trachomatis-positive samples from the MSM population were genotyped by an Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 35 omp1 nested PCR-RFLP (10, 11). The omp1 gene was sequenced for 300 L2 samples to identify the L2b variant (12). The genital specimens from the general population were tested for the presence of LGV by a specific genovar L Taqman real-time PCR (13) in a Light Cycler 480 (Roche Diagnostics). All genital specimens from Bordeaux were genotyped by the omp1 nested PCR-RFLP. Results – Discussion MSM population Among the 1214 MSM samples genotyped, 852 (70%) belonged to the L2 genotype, the 362 others (30%) were non-LGV genotypes and belonged to genotypes Da (36%), G (29%), J (22%), E (7%) and F (6%). Most of the cases were located in Paris. The number of LGV cases in MSM increased continuously since 2002. They were 22 cases in 2002-2003, 102 cases in 2004, 117 in 2005, 140 in 2006, 170 in 2007, 174 in 2008 (Fig.1). For 2009 they were 127 cases for the first nine months (data not shown). The samples from 2009 last three months are in progress. The increasing number of LGV cases in France since 2004 suggested that either transmission of the infection among the community of MSM was increasing or that clinicians and laboratories have improved their diagnosis. Moreover, the MSM population infected by the L2 strain were significantly older (39 years versus 33 years, p < 10-3), and more often HIV-infected (95% versus 72%, p < 10-3) than the MSM population infected by non-LGV genotype strains. 200 Fig. 1: LGV evolution in France between 2002 and 2008 LGV : 852 180 Non LGV : 362 160 140 L2 120 non L 100 80 60 40 20 0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Sequencing of the omp1 gene demonstrated that all 300 L2-positive samples exhibited the mutation 162 A/G which characterized the variant L2b described by Spaargaren (12). Interestingly, in this MSM population, 21 C. trachomatis-positive samples other than rectal samples, 11 bubo, 5 penile ulcerations, 3 urines, 1 urethral sample and 1 pharyngeal swab were genotyped as L2 and sequenced as L2b. These observations confirmed the possible extra-rectal localisation of this outbreak L2b strain (14). Other genotype strains of C. trachomatis commonly cause rectal infections in MSM but the genotype distribution is not the same between MSM rectal and men genital infections, as shown in figure 2. Genotype Da is the most dominant in rectal infection in MSM while it is genotype E in genital infection in men. Moreover, genotypes J and G are also more common in MSM than in genital-infected men. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 36 Fig 2: Serovar distribution in rectal samples of MSM and urethral/urine specimens in men 40% rectal MSM 30% urethral/urine 20% 10% 0% Da G J E F General population In the general population, no LGV strain was found out of the 3762 samples tested. We can conclude that, in France, LGV remains essentially a rectal infection in MSM. The heterosexual population was not infected even in French West Indies. The surveillance has to continue because of the description of two LGV cases in heterosexual couple in Bilbao (Spain)(15). However, it is worthwhile to notice that C. trachomatis L2 but not L2b was detected in both partners. Conclusion In France, LGV remains a current event and the persistent transmission of LGV suggests a slackening in the prevention of sexual behavioural at risk. Acknowledgments: we thank Georges Kreplack, Patrice Sednaoui, Catherine Scieux Sabine Trombert, for providing C. trachomatis-positive specimens from Paris and Cerba laboratory. References 1. Peuchant O, Duvert JP, Clerc M, Raherison S, Bebear C, Bebear CM, et al. Effects of antibiotics on Chlamydia trachomatis viability as determined by real-time quantitative PCR. J Med Microbiol2011 Apr;60(Pt 4):508-14. 2. Menard A, Clerc M, Subtil A, Megraud F, Bebear C, de Barbeyrac B. Development of a real-time PCR for the detection of Chlamydia psittaci. J Med Microbiol2006 Apr;55(4):4713. 3. Ehricht R, Slickers P, Goellner S, Hotzel H, Sachse K. Optimized DNA microarray assay allows detection and genotyping of single PCR-amplifiable target copies. Molecular and Cellular Probes2006 Feb;20(1):60-3. 4. Laroucau K, de Barbeyrac B, Vorimore F, Clerc M, Bertin C, Harkinezhad T, et al. Chlamydial infections in duck farms associated with human cases of psittacosis in France. 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Chloé Le Roy1, Isabelle Le Hen2, Maïthé Clerc1, Véronique Arfel2, Françoise Normandin2, Cécile Bébéar1, Bertille de Barbeyrac1 1 Laboratoire de Bactériologie, EA 3671, Infections humaines à mycoplasmes et chlamydiae, CNR des infections à chlamydiae, Université Victor Segalen Bordeaux 2, Bordeaux, France. 2 Maison Départementale de la Santé, 2 Rue du Moulin Rouge, 33200 Bordeaux, France. Objectives: To investigate the performance of the Bio-Rad Dx CT/NG/MG Assay with an internal control for the detection of Chlamydia trachomatis (CT) and Mycoplasma genitalium (MG) in urogenital samples in comparison with the Roche Cobas TaqMan CT test and an inhouse TaqMan PCR test for MG. For Neisseria gonorrhoeae (NG), only positive PCR results were controlled by culture. Methods: In this prospective study, urogenital samples were obtained from symptomatic and asymptomatic patients attending the STI center of Bordeaux, France, from January to April 2010. For symptomatic women and men, two endocervical swabs and two urethral swabs were collected, respectively. All patients and women collected first-catch urines and two vaginal swabs, respectively. Two swabs per site were used, a flocked swab in the universal transport medium and the Bio-Rad flocked swab in its transport medium. For the Bio-Rad CT/NG/MG assay, the DNA was manually extracted and amplified according to the manufacturer’s instructions. For the comparator PCR tests, DNA was extracted using the MagNa Pure LC instrument (Roche Diagnostics) and amplified with the Cobas TaqMan CT 48 assay (Roche Diagnostics) and with a MgPa-targeted PCR assay on an ABI Prism 7000 (Applied Biosystems) for MG. The patient was considered as infected if at least two of the 4 or 6 PCR tests performed according to the gender and characteristics of patients, were positive. For asymptomatic men, in case of discrepancy, the urine sample was retested by both methods and the patient was considered infected if at least two of the four PCR results were positive for the considered microorganism. Results: A total of 658 clinical specimens (259 male and 180 female urines, 191 vaginal, 21 cervix and 7 urethral swabs) from 453 patients were analyzed. The prevalence of CT and MG infections was 7.7% (20/260) and 1.9% (5/260) in men and 10.3% (20/193) and 2% (4/193) in women, respectively. The Bio-Rad Dx CT/NG/MG test sensitivity was 100% for CT and MG in men and women. In male urines, the specificity was 99.6% for CT and 100% for MG. In women, the specificity was 99.5% for swabs and 100% for urines for CT and MG. All 7 NGPCR positive samples were positive by culture. Patients were co-infected in 5/56 (9%) with CT/MG in 3 cases and CT/NG in 2 cases. Conclusion: The Bio-Rad Dx CT/NG/MG Assay was found to be very effective for the simultaneous detection of CT, MG, and NG infections in urogenital specimens. Keywords : C. trachomatis ; M. genitalium, real-time PCR. Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 39 Annexe 3 Evaluation of the plateform cobas® 4800 CT/NG test for detecting Chlamydia trachomatis in urogenital samples Bertille de Barbeyrac, Virginie Mehats, Maïthé Clerc, Chloé Le Roy, Cécile Bébéar. Laboratoire de Bactériologie, EA 3671, Infections humaines à mycoplasmes et chlamydiae, CNR des infections à chlamydiae, Université Victor Segalen Bordeaux 2, Bordeaux, France. Objectives: To assess the performance of the Roche fully automated cobas® 4800 CT/NG test for the detection of C. trachomatis (CT) infection in clinical specimens compared to the current routine practice. Methods: Consecutive clinical specimens sent to the Bacteriology department of the Bordeaux University Hospital, Bordeaux, between July and September 2010 were included. Results of the cobas® 4800 CT/NG test were compared with those obtained with the cobas® TaqMan CT 48 assay (Roche). For the latter, DNA from 200 µl of urine or swab resuspended in transport medium, (2SP or universal transport medium) was extracted on the MagNA Pure using the DNA I isolation kit (Roche) and amplified on the TaqMan 48 automates. The cobas® 4800 CT/NG performed DNA extraction from urine specimens prepared by adding 4.5 mL to 4.5 mL of cobas® PCR media, and from swabs discharged in 1.0 mL of the same media. The cobas® 4800 system loaded extracted DNA, controls and amplification reagents into 96-well amplification plates. Plates were then covered and placed into the cobas® z480 real-time PCR instrument. Retesting in both cobas® 4800 and TaqMan 48 assays was performed to further investigate specimens providing discrepant results. Results: A total of 708 clinical specimens (293 male urines and 415 swab specimens, of which 356 self-collected vaginal swabs, 45 swabs from cervix and 14 swabs from male urethra) were analyzed. The results were concordant in 98.5% of cases (697/708). Out of 708 samples, 50 provided positive results (17 men, 33 women). Three urine specimens and 8 vaginal swabs provided discrepant results. Out of 5 specimens providing positive results in the reference CT assay, 4 were false-negative in the cobas® 4800 CT test. Out of 6 positive results by the cobas® 4800 assay, five were false-positive. After discrepancy analysis, the prevalence of the CT infection was 7.7% (55/708). The sensitivity and specificity of the cobas® 4800 CT/NG test were 92.7% (urine specimens 94.1%, swab specimens 92.1%) and 99.2%, respectively. The 3 false-negative results in swabs could be explained by the procedure not consistent with the manufacturer’s instructions. Indeed, swabs were not inserted directly into the cobas® media vials. Conclusion: The cobas® 4800 CT/NG test is suitable for high through-put identification of the C. trachomatis infection. Keywords: C. trachomatis , PCR, cobas® Protocole de surveillance des ano-rectites à C. trachomatis.(pièce attachée) Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 40 Institut de veille sanitaire, DMI, Janvier 2011 41