Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d`incertitude » ψ ψ
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Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d`incertitude » ψ ψ
Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Avec quelle précision peut-on mesurer une observable ? On considère N systèmes tous préparés dans le même état N(a) ψ Valeur moyenne des résultats : Variance : ∆a = a 2 a a1 a2 a3 a4 2 − a 2 ( = ψ Aˆ 2 ψ − ψ Aˆ ψ ) 2 Peut-on avoir un résultat certain, c’est-à-dire ∆a = 0 ? Oui, si le système est dans un état propre de  ψ = ψα a = aα Avec quelle précision peut-on mesurer deux observables ? On considère 2N systèmes tous préparés dans le même état D. Marchand a = ψ Aˆ ψ ψ ∆a = 0 Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » (suite) N(a) N(b) a b a1 a2 a3 a4 b1 b2 b3 Mesure de A sur N systèmes a ∆a Peut-on avoir simultanément b ∆b ∆a et ∆b = 0 ? En général, NON ! Plus précisément : D. Marchand Mesure de B sur N systèmes ∆a ∆b ≥ 1 ψ Aˆ , Bˆ ψ 2 avec ˆ ˆ − BA ˆˆ Aˆ , Bˆ = AB Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Exemple d’application : position & impulsion (1) 2N particules dans le même état x N particules N particules détecteur Mesure de la position selon D. Marchand ∆x∆px ≥ ? Mesure de l’impulsion selon x détecteur x Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Exemple d’application : position & impulsion (2) Commutateur [ xˆ, pˆ x ] = ? = ∂ = ∂ x ψ ( x ) = i=ψ ( x ) − x i ∂x i ∂x La relation générale 1 ∆a∆b ≥ ψ Aˆ , Bˆ ψ 2 [ xˆ, pˆ x ] = i= donne alors : ∆x∆px ≥ = 2 (Autre démonstration possible à partir des propriétés de la transformée de Fourier) Cette relation d’incertitude n’a rien à voir avec la résolution des appareils de mesure, c’est-à-dire la largeur des canaux des histogrammes. D. Marchand Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Une illustration de ces résultats : condensats de Bose-Einstein (1) On prépare les atomes avec un moment magnétique opposé à G B : G G G G G G E = − µ .B ( r ) = + µ B ( r ) = 1 m (ω x2 x 2 + ω y2 y 2 + ω z2 z 2 ) 2 Hamiltonien : 2 2 2 ˆ p ˆ ˆ p p y x z + + +" Hˆ = 2m 2m 2m 1 " m (ω x2 x 2 + ω y2 y 2 + ω z2 z 2 ) 2 D. Marchand Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Une illustration de ces résultats : condensats de Bose-Einstein (2) On effectue un refroidissement Et un piégeage de ces atomes à l’aide d’un piège magnétooptique Principe du piège magnéto-optique : La résultante des deux forces de pression de radiation dans un gradient de champ magnétique permet de créer une force de rappel vers le centre. D. Marchand Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Une illustration de ces résultats : condensats de Bose-Einstein (3) Refroidissement par évaporation à l’aide d’un piège harmonique 107 à 109 atomes 103 à 106 atomes Si la température est assez basse, la majeur partie des atomes restants s’accumulent dans l’état fondamental du piège Principe de l'évaporation : Après une collision élastique, une particule dispose de l'énergie suffisante pour s'échapper du piège de profondeur U. Les particules restantes se thermalisent a une température inférieure la température initiale. D. Marchand nx = 0, n y = 0, nz = 0 Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Une illustration de ces résultats : condensats de Bose-Einstein (4) Observation expérimentale Par absorption de lumière et fluorescence Mesure simultanée de x et z pour un grand nombre de systèmes quantiques (atomes) tous préparés dans le même état D. Marchand T>Tc T<Tc T<<Tc Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » Une illustration de ces résultats : condensats de Bose-Einstein (5) TEST DE L’INEGALITE DE HEISENBERG Pour des atomes de sodium : ωx = 300 Hz 2π ωz = 5 Hz 2π ∆x = ∆z = = = 3µ m mω x = = 23µ m mω z (coupure du champ magnétique dans le piège) Un meilleur confinement selon x que selon z entraîne une dispersion en vitesse grande que ∆v z =ω x ∆vx = = 2 mm.s -1 m conformément à l’inégalité de Heisenberg. D. Marchand =ω z ∆vz = = 0,3 mm.s -1 m ∆vx plus Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » RELATION D’INCERTITUDE TEMPS-ENERGIE (1) = x p ∆ ∆ ≥ x La relation 2 se déduit DIRECTEMENT des postulats et de la relation de commutation des opérateurs système. xˆ et pˆ x c’est donc une propriété INTRINSEQUE de tout Il n’en est plus de même pour la relation ∆E ∆t ≥ = 2 car le temps n’est pas un opérateur mais un paramètre qui a une valeur bien définie dans les équations : bien qu’on puisse le mesurer, ce n’est pas une OBSERVABLE. Les interprétations de cette relations sont multiples. On se limite ici à quelques remarques. SYSTEMES ISOLES ET INTERPRETATION INTRINSEQUE : Etats stationnaires : Ce sont les états propres de l’énergie dont l’évolution se ramène à un simple facteur de phase global : tel état, la valeur moyenne a ψ (t ) = e i − Et = ψ ( 0 ) . Si le système est préparé dans un de toute observable A ne change pas au cours du temps. Un système isolé dont l’énergie est bien définie ( ∆E = 0 ) n’évolue pas. D. Marchand Inégalités de Heisenberg – ou – « relations d’incertitude » RELATION D’INCERTITUDE TEMPS-ENERGIE (2) Evolution d’un système : Le système n’a pas d’énergie bien définie (son état exemple une superposition de plusieurs états propres de l’énergie. d a 1 ˆ ˆ On a d’après la relation générale : ∆a∆E ≥ ψ A, H ψ . Soit v = dt 2 d’évolution de a d a 1 t ψ est par la vitesse t ˆ ˆ t , d’après le théorème d’Ehrenfest : v = dt = i= ψ A, H ψ et en ∆a ∆a = = τ combinant les deux relations : τ∆E = v ∆E ≥ 2 où v est un temps caractéristique d’évolution de la grandeur A . On retrouve une propriété intrinsèque du système quantique Plus l’écart ∆ E sur l’énergie est grand, plus le temps caractéristique d’évolution de toute grandeur peut être court. Désintégration d’un système instable : son énergie n’est définie qu’avec une incertitude reliée à la durée de vie τ = E ∆ = par 2τ . On retrouve la forme précédente et c’est encore une propriété intrinsèque du système. D. Marchand