Chapitre 3 Quelques éléments de benchmarking (se comparer pour
Transcription
Chapitre 3 Quelques éléments de benchmarking (se comparer pour
Chapitre 3 Quelques éléments de benchmarking (se comparer pour s’améliorer) 1. Qu’est-ce que le benchmarking ? Se comparer pour s’améliorer ! Le concept de benchmarking (de l’anglais benchmark, repère) implique la comparaison de procédés identiques au sein d’organismes publics ou privés pour identifier les «meilleures pratiques» (28). L’objectif du benchmarking est d’améliorer les performances de l’organisme concerné après une mise en commun des expériences. Au niveau d’une entreprise, cette technique d’amélioration des performances consiste à analyser les processus et les méthodes d’autres entreprises, à identifier les «meilleures pratiques» existant en interne ou en externe et à agir pour les égaler ou les dépasser. 2. Le benchmarking de la mobilité Au niveau de la mobilité urbaine, la démarche de benchmarking se résume à la question suivante : «Après l’avoir comparé avec celui d’autres villes européennes, quels sont les bons et moins bons points de mon système local de transport de passagers, que faudrait-il améliorer et comment ?» En d’autres termes: les autorités publiques et les exploitants de services locaux et régionaux de transport de passagers comparent les performances de leur système de transport avec les meilleures pratiques en vigueur ailleurs. Cette comparaison les mène à comprendre comment améliorer ces services et les incitent à mettre en œuvre de meilleures pratiques. Dans le cadre de notre étude, ce chapitre devrait nous permettre de situer Bruxelles par rapport aux autres métropoles confrontées aux défis de la mobilité et de trouver chez les voisins comparables des pistes susceptibles d’alimenter notre réflexion. Cette comparaison nous aidera à dégager les spécificités du cas bruxellois, ce qui fera l’objet du chapitre 4. 3. Les étapes du benchmarking 3.1. Évaluation des performances Les villes évaluent et comparent les performances de leurs systèmes locaux de transport en regard d’indicateurs clés (29). Ces indicateurs s’appliquent à des questions telles que : quels services de transport les usagers veulent-ils et dans quelle mesure le système répond-il à leurs demandes? Quelle est l’efficacité des services de transport fournis? Quelles sont leurs incidences sur l’environnement? Les trois familles de benchmarking au niveau de l'entreprise Principe Partenaires Durée Objectifs à atteindre Interne Recherche des meilleures pratiques et diffusion Divisions, filales 3 à 6 mois Amélioration rapide sur des points précis. Ne pas réinventer ce qui existe déjà. Capitalisation des savoir-faire Concurrentiel Comparaison, analyse, adaptation Concurrents 3 à 6 mois Rattrapage des concurrents 4 à 12 mois Rupture de mentalité. Changement des règles du jeu. Création d'un avantage concurrentiel Générique Comparaison, analyse, adaptation "Meilleur de la classe", tous secteurs confondus Source : L'essentiel du Management, septembre 1997, http: //w w w.bench-clubparis.asso.fr/EM5.jpg 3.2. Comparaison des performances dans le détail Il s’agira ici de déterminer les paramètres pertinents parmi tous ceux qui auront été retenus lors de la collecte de données. Ces paramètres devront être adaptés ou corrigés pour tenir compte d’éventuels biais qui fausseraient les conclusions de l’enquête. Par exemple, il s’agira ici de corriger des différences dans la définition des termes ( qu’entend-on par centre urbain ? à quoi correspondent les limites de l’agglomération urbaine, etc...) et de modifier les résultats de l’enquête en conséquence. Il importe en effet que les méthodes d’élaboration des indicateurs soient identiques pour toutes les villes qui seront comparées. Ceci explique pourquoi les études de benchmarking sont souvent accompagnées d’une quantité impressionnante de précisions méthodologiques. La comparaison permettra de dégager les best practices (meilleures pratiques) au regard de priorités de politique définies au départ. En terme de mobilité urbaine, on pourrait énoncer l’objectif général suivant : assurer une mobilité durable qui ne compromette ni la qualité de vie du citoyen, ni le maintien et le développement des activités économiques, culturelles et sociales (30). La comparaison devra permettre de répondre à deux questions : 1. quelles villes au sein de l’échantillon étudié, réalisent au mieux l’objectif général tout en présentant au départ des caractéristiques similaires à notre ville ? 2. en termes de performances, où se situe notre ville par rapport aux autres villes de l’échantillon ? A ce stade de l’étude, on identifiera les meilleures pratiques (les best practices) susceptibles de contribuer à la réalisation de l’objectif général et l’on traduira les directives générales en décisions concrètes. 3.3. Mise en œuvre des meilleures pratiques Le dernier stade consistera à assurer la mise en œuvre sur le terrain des mesures décidées et à mettre en place des procédures d’évaluation périodique des résultats. En cas de divergence entre les résultats et les objectifs de départ, les mesures peuvent faire l’objet d’adaptations. 4. Le projet Sesame 4.1. Description du projet Si nous insistons particulièrement sur cette étude (31) dans le cadre de notre travail- et ce bien que Bruxelles ne fasse pas partie de l’échantillon étudié- c’est parce que le Projet SESAME est l’un des projets les plus ambitieux en matière d’étude de mobilité. Il fournit en outre des outils descriptifs et des classifications terminologiques auxquelles il nous arrivera souvent de nous référer. Le projet SESAME est un projet de recherche piloté par la DG VII (Transports) de la Commission Européenne dans le cadre du 4ème P.C.R.D (PlanCadre de Recherche et de Développement) (32). Le but du projet SESAME était de faciliter la prise de décision stratégique et tactique en matière de politique de mobilité via une amélioration des connaissances des interactions entre aménagement du territoire, offre de transport et demande de déplacements. L’étude devait fournir des outils de mesure de l’impact des politiques d’affectation du sol et d’infrastructures de transports sur la problématique générale de la mobilité. Ces outils devaient servir à la fois au niveau de la planification et au niveau de l’évaluation des décisions en matière de développement urbain. SESAME visait en outre à obtenir des indicateurs et des outils harmonisés à l’échelle européenne, afin de réfléchir aux solutions à une plus grande échelle et sur base d’un échantillon statistiquement plus significatif. En fait, SESAME a pu jouer un rôle informatif important à tous les stades de son élaboration : a) au stade de la collecte de données, l’étude était instructive tant au niveau de la forme (développement de nouvelles techniques de sondage, réévaluation permanente de l’étude et perfectionnement des méthodes d’enquête,...) que du fond (constitution d’une importante base de données en matière de transports européens) ; b) au stade de la comparaison, l’étude a conduit à l’élaboration de scénarios de référence et de méthodes de comparaison et d’ajustement des indicateurs, qui ont permis une meilleure évaluation des politiques locales de mobilité ; c) enfin, au niveau des mesures concrètes à mettre en œuvre, l’étude peut fournir au décideur de précieuses directives, lui permettant une meilleure anticipation de l’impact des procédures qu’il entreprend. Les résultats proviennent de l’exploitation de données collectées pour 57 agglomérations européennes, dont 40 ont été sélectionnées dans le cadre du projet européen SESAME lui-même et 17 concernent des villes françaises supplémentaires (33). Il ne s’agit pas d’un échantillon représentatif des villes européennes au sens statistique du terme. Environ 500 données ont été collectées pour chacun des deux niveaux géographiques retenus : la ville centre et l’ensemble de l’agglomération (34). Pour chaque agglomération, des indicateurs ont été définis et collectés dans les domaines suivants : l’occupation du sol, l’offre de transports, les pratiques de déplacement (35), les impacts environnementaux et les politi- ques de transports mises en œuvre localement. Le choix final des indicateurs s’est fait en fonction de leur pertinence, de leur disponibilité - aucune enquête nouvelle n’a été réalisée - et de la possibilité d’harmoniser leur définition, dans un premier temps pour les pays impliqués dans SESAME, puis à terme, à l’échelle de l’Europe. 4.2. Quelques résultats intéressants Conseils méthodologiques Le projet SESAME n’a pas réalisé de recueils de données spécifiques mais a exploité les données existantes dans les différents pays européens impliqués dans le projet. Il a fallu faire face à des difficultés dans la comparaison et la disponibilité des données. L’expérience acquise au cours du projet a conduit à formuler quelques conseils afin d’améliorer à l’avenir l’analyse des données à l’échelle européenne. Notamment, elle a permis d’harmoniser et de standardiser la définition d’un certain nombre de paramètres jusqu’alors difficilement comparables d’une ville à l’autre (surface bâtie, centre et périphérie, zone d’influence des transports en commun, etc...). Modélisation de la structure urbaine Le projet SESAME propose une méthodologie et une terminologie uniforme pour qualifier les différentes zones urbaines pertinentes en aménagement du territoire. Il prend en compte 3 types de zones : a. Le Local Urban Area (zone urbaine locale), qui désigne la zone d’action du plan de mobilité b. La Central City (ville centrale), définie comme le centre administratif de la ville, qui donne souvent son nom à cette dernière c. Les Subzones («sous-zones»), qui sont une division formelle du Local Urban Area (à l’instar des communes dans le cas de l’agglomération bruxelloise). En plus de ces 3 subdivisions caractérisant la ville proprement dite, le projet SESAME prend en compte un quatrième type de zone destinée à évaluer à plus grande échelle la demande en transports et ses implications en termes de mobilité : le Public Transport Area (zone de transport public). Cette caractérisation spécifique de la zone d’influence du réseau de transport est très importante ; elle met en évidence un espace de transport qui ne se confond ni avec les découpages politiques ni avec les découpages administratifs de l’agglomération considérée. Sésame propose également un modèle standardisé et adaptable à toutes les villes européennes de hiérarchisation des voiries. Le rapport distingue trois catégories de voiries : Répartition modale des déplacements 1. Primary roads (voiries primaires) : désigne les sections de voiries qui présentent aux conducteurs, via des signaux routiers verticaux, des itinéraires connectant le centre urbain avec le réseau interurbain entourant la ville. 2. Secondary roads (voiries secondaires) : désigne les voiries qui connectent entre eux divers secteurs de la ville ; elles relient les grands collecteurs primaires au réseau local qui draine les quartiers en bout de trajet. 3. Local roads (voiries locales) : désigne les voiries restantes, utilisées pour accéder à la destination finale ou quitter le point de départ du trajet. La pratique de déplacements urbains des habitants est très contrastée selon la ville considérée (v. tableau): à Barcelone, l’usage des transports en commun est très important (un tiers des déplacements), dans les villes hollandaises, le vélo est roi mais l’usage de la marche est faible (moins de 20 % des déplacements), et dans certaines villes françaises, le recours à la voiture dépasse 65 % des déplacements. Type de ville : Villes de l’échantillon: Voiture France: Bordeaux, Nantes, Saarbrücken, Toulouse Voiture et marche à pied Allemagne: Aachen, Essen, Gelsenkirchen, Kassel, Wiesbaden France: Angers, Grenoble, Lyon, Nancy, Saint-Etienne, Strasbourg Royaume-Uni: Bristol, Leicester, Manchester Transports publics Espagne: Barcelone Transports publics et marche à pied Allemagne: Bochum, Bonn, Chemnitz, Dresde, Düsseldorf, Halle, Hanovre, Karlsruhe, Mu nich, Nürnberg, Rostock Suisse : Bern, Zürich Vélo Pays-Bas : Amsterdam, Breda, Eindhoven Classification des villes européennes selon le mode de transport principal (projet SESAME) Source : SESAME (194) ; Final Report, SESAME Consortium, décembre 1998 Une partie de ces écarts s’explique par des différences importantes dans la taille et la densité des villes étudiées. Mais ce sont aussi les politiques de transport menées qui font la différence. Même si les éléments de ces politiques n’apparaissent pas directement dans la typologie des agglomérations étudiées, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les villes comme Amsterdam, Fribourg ou Karlsruhe ont misé sur la réduction de la part modale de la voiture particulière au profit du vélo. D’autres comme Berne, Zurich 3/4 ainsi que Dresde et Halle 3/4 ont investi dans le transport public tout en agissant pour réduire la place de la voiture. Finalement, la part de la voiture peut aller du simple au double et même au-delà : à peine supérieure à 30% à Berne, la part de la voiture atteint presque 70% à Leicester. C’est dire si la marge de manœuvre est grande, même si une forte densité et une grande taille jouent en faveur des transports publics et à l’encontre de la voiture. La part des déplacements effectués en voiture varie entre 27 % à Barcelone et 69 % à Leicester pour les habitants de la ville centre. C’est dans les villes denses et de taille importante que la part de la voiture est significativement plus faible que la moyenne : leur densité favorise la mise en place de transports publics performants. Concurrence entre modes de déplacements : la fin de quelques idées reçues L’étude statistique des liens entre indicateurs a permis de vérifier -ou de réfuter- certaines hypothèses souvent émises. Ainsi, on avance souvent que les transports publics sont en concurrence directe avec la marche à pied ou le vélo, alors que la voiture particulière n’a pas de réel concurrent. Si tel est le cas, investir dans l’amélioration des transports publics revient donc à accroître leur clientèle au détriment de la marche ou du vélo, alors que, dans le même temps, le trafic automobile ne diminue pas. Ce qui n’apporte pas de solution aux problèmes de congestion ou de pollution. Les résultats de SESAME vont à l’encontre de cette hypothèse. Une corrélation existe en fait entre la part des déplacements en voiture et celle de la marche ou du vélo. La concurrence entre voiture et transports publics existe mais elle est bien plus faible. En revanche, il n’existe pas de corrélation significative entre la part des déplacements en transports publics et celle des modes non motorisés. Cela indique donc qu’il existe deux marchés de déplacements : les déplacements à courte distance - inférieurs à cinq kilomètres - où les alternatives sont la voiture et les modes non motorisés, et les déplacements à moyenne ou longue distance où le choix du mode de déplacement se fait entre les transports en commun et la voiture. Un report modal vers les modes non motorisés dans le premier cas ou vers les transports publics dans le second cas n’est donc pas impossible, à condition de rendre ces modes plus attractifs que la voiture. Ce résultat nous conforte dans notre plaidoyer pour la multimodalité : une segmentation de la demande de mobilité sur base de la longueur des déplacements s’avère plus opératoire qu’une segmentation par modes. Importance de la qualité de l’offre en transports en commun A l’heure où des arbitrages financiers difficiles sont à faire sur les choix d’investissements de transports, il est important de savoir que le niveau de l’offre de transports en commun, mais également la qualité de cette offre, ont néanmoins une influence positive sur l’utilisation des transports publics. L’analyse des données SESAME confirme ainsi qu’une offre de transports en commun de bonne qualité, proposant une réelle alternative à la voiture, peut favoriser des reports modaux de la voiture vers les transports publics. Plus l’offre kilométrique en transports en commun est importante, plus la part de marché des transports en commun est grande, et plus la part des déplacements en voiture diminue. Il ne faut pas pour autant négliger d’autres leviers qui doivent venir en complément. Ainsi, la maîtrise du stationnement, en décourageant l’usage de la voiture au centre ville, peut entraîner un report modal vers les transports publics si ces derniers sont de qualité. De plus, une amélioration qualitative de l’offre de transports en commun (mesurée par la part des modes en site propre comme le métro ou le tramway) se traduit également par une part de marché des transports en commun plus importante, avec une baisse correspondante de l’usage de la voiture. Une grande ville dense : un atout pour les transports publics Il est plus facile d’avoir un réseau de transport public de qualité dans une agglomération de grande taille et de forte densité : c’est là que la demande potentielle est la plus élevée et permet donc un meilleur équilibre financier du réseau. L’analyse des données SESAME le confirme : plus la densité urbaine de l’agglomération est élevée, plus l’offre de transport public est importante. 5. Quelques autres études et comparaisons internationales 5.1. L’étude UITP (Millenium Cities) (36) L’UITP (Union Internationale des Transports Publics) supervise à l’heure actuelle un travail de collecte d’informations relatives aux politiques et aux infrastructures de transports dans 100 villes du monde (l’étude Urban Statistics : Millenium Cities) (37). L’échantillon utilisé par l’enquête comprend 100 grandes villes réparties sur les 5 continents et dans 53 pays. L’UITP tente de dégager des éléments quantitatifs susceptibles de fournir des arguments étayés dans le cadre des débats portant sur l’organisation et la planification des transports publics ; l’étude devrait à long terme permettre d’émettre des guidelines à l’intention des planificateurs de transports publics. L’hypothèse prise pour point de départ par l’étude est la suivante : les zones métropolitaines les plus performantes en termes de mobilité durable sont celles qui sont parvenues à contrôler l’expansion urbaine, à développer les transports publics et à limiter l’usage de l’automobile. Les 100 villes sélectionnées comptent au total quelque 400 millions d’habitants, parmi lesquels 250 millions se répartissent dans 40 villes situées dans des pays en voie de développement. Le spectre d’investigation est donc bien plus large que dans le cas du projet SESAME. La plupart des agglomérations examinées comptent au moins 2 millions d’habitants (Bruxelles fait cependant partie de l’échantillon). A l’heure actuelle, toutes les données nécessaires ont été collectées et les indicateurs sont achevés ; les problèmes de biais, de définition des paramètres et de comparabilité des données ont été traités. Une première présentation des données a été réalisée lors du Congrès de l’UITP à Toronto, au mois de mai 1999. Ils ne feront néanmoins l’objet d’une publication officielle que dans le courant de l’an 2000, après étude approfondie des résultats par un groupe d’experts internationaux. Le rapport final sera présenté lors du Congrès de Mexico de l’an 2000 («Défi à la Mobilité Urbaine»). 5.2. Le projet INPHORMM (INformation and Publicity Helping the Objective of Reducing Motorised Mobility) Il s’agit d’une étude menée à l’instigation de la Communauté Européenne et cofinancée par celle-ci dans le cadre des programmes de recherche et développement dans le secteur des transports. L’objectif du projet est de produire des guidelines pour une conception efficace de campagnes d’information et de publicité visant à réduire l’utilisation de la voiture en ville. Le projet s’emploiera notamment à définir des outils susceptibles de modifier le choix modal des automobilistes et à identifier les catégories d’automobilistes potentiellement influençables. 5.3. Le projet MOMENTUM (Mobility Management for the Urban Environment) Ce projet se propose de développer des concepts, des stratégies et des actions permettant l’utilisation efficiente d’infrastructures de transport données via la mise en place de centres de gestion de la mobilité. L’étude vise : 1) à répertorier un maximum d’instruments utilisés dans le cadre de politiques de mobilités ; 2) à les intégrer au sein d’une approche multi-critère ; 3) à implanter les mesures théoriques ainsi définies dans des centres urbains témoins; 4) à en déduire les meilleures pratiques en matière de politique de mobilité ; 5) à appliquer les mesures ainsi testées dans les villes européennes intéressées. 5.4. Le projet QUATTRO (Quality Approach in Tendering urban public TRansport Operations) Le but de cette étude est d’identifier les pratiques en cours à l’heure actuelle en matière d’organisation des transports publics urbains (et plus particulièrement sur les améliorations d’ordre qualitatif). Sur base de cette collecte d’informations préalable, le projet consiste ensuite à établir des lignes directrices et des recommandations pratiques à l’usage des pouvoirs publics et des opérateurs de transport. Le projet privilégie une politique de gestion de la qualité (quality management). 5.5. Et bien d’autres projets... De nombreux autres programmes d’études sont entrepris dans le cadre de partenariats entre les institutions européennes et des agences locales (pouvoirs publics, entreprises de transports, instituts de sondage,...) ; tous ces programmes sont répertoriés et décrits sur le site Internet de Cordis (Community Research and Development Information Service), qui coordonne l’ensemble des programmes de recherche et développement sur les transports en Europe (http://www.cordis.lu/transport/ home.html). Malheureusement, pour la plupart d’entre elles, les résultats ne sont pas encore disponibles. 6.Comment situer Bruxelles par rapport aux autres métropoles ? L’étude la plus féconde dans le cas qui nous occupe reste l’étude SESAME. Même si Bruxelles ne figure pas dans l’échantillon retenu, bon nombre des notions définies par SESAME nous aideront à établir une grille de comparaison et d’analyse du cas bruxellois. Dans notre étude, nous évoquerons souvent les cas d’autres villes à titre d’exemples ou de contre-exemples. Il serait intéressant auparavant de mettre en évidence les spécificités de Bruxelles en matière de mobilité, afin de conserver aux comparaisons qui suivent toue leur pertinence (comparer Bruxelles à Tokyo ou à Lima n’aurait aucun sens, par exemple). Tel sera l’objet du chapitre qui suit.