L`entrée au secondaire Si j`avais su!

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L`entrée au secondaire Si j`avais su!
Renseignements et conseils sur les troubles du spectre de l’autisme (TSA)
L’entrée au secondaire
Si j’avais su!
No 83, juillet 2014
Par : Diane Mainville et Mathieu Chabot
La rentrée scolaire constitue à chaque année
un défi de taille pour l’élève qui vit avec un
trouble du spectre de l’autisme (TSA). Que ce
soit dans la même école que l’année précédente
ou dans une nouvelle école, l’élève a besoin
d’un temps d’adaptation pour intégrer les
nouvelles dynamiques du groupe. Après avoir
effectué une rétrospective de son expérience à
l’école secondaire à ce jour, mon fils Mathieu,
maintenant en 10e année, et moi-même avons
identifié quelques stratégies de base qui auraient
certainement facilité son succès d’une année à
l’autre.
de tolérance est à son maximum; l’élève
peut donc mieux gérer les contraintes qui
pourraient survenir.
•
Un plan de transition de l’école élémentaire
au secondaire avait été mis en place pour la
rentrée scolaire en 9e année et malgré quelques
ajustements de dernière minute, qui se sont avérés
nécessaires en début d’année, la transition s’est
assez bien passée dans l’ensemble et mon fils se
sentait bien à cette école.
Voici quelques stratégies gagnantes qui
contribuent actuellement à l’apprentissage de
mon fils au niveau secondaire :
•
À son arrivée à l’école, il rencontre un
enseignant qu’il considère comme une
personne de confiance et amorce avec lui une
courte discussion. Ceci permet d’évaluer l’état
d’esprit de l’élève avant sa rentrée au premier
bloc.
-
L’élève a peut-être quitté la maison avec
un grand sourire et tout enthousiaste,
mais un événement fâcheux peut
s’être produit en cours de route. Cette
discussion permet à l’élève d’apaiser ses
frustrations avant de rentrer en classe.
Si le sourire est déjà resplendissant, un
état d’esprit positif existe et le niveau
•
En raison de sa sensibilité au bruit, certaines
options s’offrent à lui :
-
Il peut demander une pause de 5 à 10
minutes en dehors de la classe pour lui
permettre de reconstituer l’équilibre de
ses sens. Cette étape peut inclure soit une
marche dans le corridor ou une petite
discussion calme avec une personne
de confiance dans l’école. L’objectif ici
est de permettre à l’élève d’utiliser une
activité qui lui permet de se calmer et de
retourner en classe après un court lapse
de temps.
-
Il peut demander à l’enseignant de
terminer ses travaux dans un local
avoisinant et supervisé.
-
Il peut aller se changer en toute
tranquillité 5 minutes avant le reste de
la classe au début et à la fin du cours
d’éducation physique. Cette étape très
simple permet également de calmer
les sens de l’élève et évite certains
accrochages possibles dans le vestiaire.
Lors des travaux d’équipe en classe, il lui
est parfois permis de choisir son ou ses
coéquipiers.
-
Le fait d’imposer une équipe de travail
à un élève ayant un TSA peut en soi
devenir un facteur d’anxiété. Aussi, dans
le but d’initier l’élève au travail d’équipe,
il est recommandé de lui permettre de
s’intégrer dans un plus petit groupe que les autres.
Par exemple, si les équipes sont composées de
cinq élèves, l’équipe comprenant l’élève ayant un
TSA pourrait être de trois seulement.
De plus, ces rencontres peuvent servir à préparer le
terrain pour une meilleure réussite dans chaque matière à
l’étude.
•
Au fur et à mesure que l’élève développe un niveau de
tolérance aux facteurs préexistants qui affectent son
apprentissage, la fréquence des sorties, des pauses ou des
autres adaptations diminue par elle-même. L’élève devient
alors de plus en plus autonome.
La révision annuelle du Plan d’enseignement
individualisé (PEI), le Comité d’identification,
de placement et de révision (CIPR) ou tout plan
d’intervention devrait inclure l’élève ayant un TSA.
-
L’élaboration d’un PEI se fait habituellement par
le personnel de soutien à l’enfance en difficulté
de l’école et le parent de l’élève. Les objectifs à
travailler sont définis selon les observations de
chacun. L’élève qui a déjà atteint l’âge critique
de l’adolescence a ses propres objectifs en tête.
Afin d’aider l’élève à atteindre ses objectifs, il est
important de l’informer des attentes à son égard
et de la structure en place.
-
L’élève ayant un TSA peut avoir de la difficulté à
constater ses propres progrès, d’où l’importance
de lui souligner ses accomplissements.
Cependant, certaines difficultés rencontrées en cours
d’année nous ont porté à envisager la mise en place de
stratégies pour aider à améliorer le niveau d’autonomie
de mon fils. L’objectif ultime : qu’il prenne son avenir en
main en utilisant des stratégies gagnantes qui lui seront
utiles à l’âge adulte.
En discutant des stratégies possibles, nous avons cerné
certains points à considérer lorsqu’un élève ayant un TSA
atteint l’âge des études secondaires :
•
Avant la rentrée scolaire et/ou au début de chaque
semestre, une rencontre avec chaque enseignant serait
bénéfique.
-
Les méthodes pédagogiques varient d’un
enseignant à l’autre et ceci peut constituer en soi
une source d’anxiété pour l’élève ayant un TSA.
Il y a également la possibilité que plus qu’une
matière soit présentée par le même enseignant et
que les attentes soient différentes selon la matière
à l’étude.
-
Au début de chaque semestre, l’enseignant donne
des informations de base sur la matière et sur ses
méthodes pédagogiques; il faut s’attendre à ce que
l’élève ayant un TSA ne pose pas nécessairement
toutes ses questions à ce moment-là. De plus,
des informations différentes seront présentées
pour chaque cours et ceci résulte en un surplus
d’informations à assimiler pour l’élève en
question.
Si l’élève n’est pas conscient des objectifs et des attentes
prescrites, il risque de concentrer ses efforts sur d’autres
points qui le préoccupent. Une approche d’équipe, y
compris l’élève TSA, permet l’élaboration d’un plan
adapté, non seulement à son profil individuel d’apprenant,
mais aussi à ses buts, ses désirs et ses opinions. En prenant
en considération les opinions de l’élève, nous l’aidons à
prendre part à son propre avenir tout en renforçant son
estime de soi et sa confiance en soi. Il sentira que son
point de vue est important et qu’il existe une place pour
le respect de son individualité dans ses apprentissages. De
plus, ceci lui permet de prendre conscience de sa part de
responsabilité dans le développement de ses habiletés et
dans la satisfaction des attentes énoncées.
Précaution : À l’adolescence, l’élève ayant un TSA peut
avoir l’impression que toute son individualité est mise
à découvert et scrutée à la loupe lors de la cueillette des
données pour l’élaboration d’un plan d’intervention. Il
est fort possible qu’il se sente envahi et écrasé par toutes
ces questions, ce qui pourrait l’inciter à ne pas se dévoiler
entièrement de peur de perdre son individualité. De plus,
pendant que l’équipe réfléchit avec l’élève aux points à
travailler et aux stratégies à utiliser, ce dernier risque de
remettre en question son estime de soi et de douter de
sa capacité à atteindre tous les objectifs lorsque la liste
Une rencontre préalable (ou plus d’une) avec chaque
enseignant permettra à l’élève d’organiser ses pensées, de
formuler ses questions et de les poser à son rythme.
CONSEILS - AUTISME
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de ceux-ci est très longue. Nous devons plutôt faire une
pause pour écouter l’élève ayant un TSA afin de mieux
comprendre sa façon de voir les choses. Nous devons
l’encourager à donner son opinion et à exprimer ses
sentiments tout en lui offrant des choix.
auparavant nécessaires, mais qui sont maintenant devenus
des automatismes dans sa vie quotidienne.
En conclusion, l’élève ayant un TSA deviendra un adulte
ayant un TSA. Le développement de son autonomie,
grâce au respect de ses besoins particuliers, demeure une
étape bien réelle du cheminement de chaque personne. En
réalité, une collaboration étroite entre les parents, l’école
et l’élève ayant un TSA contribuera au développement
du plein potentiel de l’élève. L’objectif poursuivi? Qu’il
apprenne à exprimer ses besoins et à défendre ses droits
tout en respectant ceux d’autrui.
Afin d’éviter une surabondance des informations
transmises à l’élève, il est préférable d’établir quelques
objectifs auxquels il a lui-même donné son approbation.
Il y aura toujours possibilité d’ajouter des objectifs au
courant de l’année à la condition de respecter le rythme
d’adaptation de l’élève. L’évolution diffère d’un élève à
l’autre. Toute attaque directe à l’estime de soi d’un l’élève
qui a un TSA risque de freiner ses apprentissages et son
développement.
•
Un cartable de transition contenant le profil de l’élève
et les recommandations à suivre lors d’éventuelles
interventions.
-
Une constance dans les interventions auprès de
l’élève ayant un TSA l’aidera à mieux évoluer
tout au long de son apprentissage. Les méthodes
d’intervention qui se sont révélées efficaces dans
le passé doivent continuer d’être préconisées lors
de situations difficiles.
-
Si le personnel utilise des interventions qui se sont
révélées efficaces dans le passé et que l’élève ayant
un TSA répond différemment à l’intervention, on
pourra alors noter le cheminement de l’élève et
mieux savoir où il en est dans son apprentissage.
Il est important de garder en mémoire que même si
nous constatons des progrès chez notre enfant, des
mesures d’adaptations ont été adoptées pour faciliter
ses apprentissages. En l’incluant dans la mise au point
des adaptations et des stratégies qui seront mises en
place, nous lui donnons des outils pour développer son
autonomie; il peut, par exemple, évaluer lui-même ses
besoins qui changent d’année en année. C’est seulement
à partir de ce moment là que l’élève ayant un TSA pourra
devenir plus autonome parce qu’il aura été outillé pour
développer des façons de gérer les nouvelles situations
que la vie lui présente. À un moment donné, il apprendra
à estomper de lui-même les soutiens qui lui étaient
AVERTISSEMENT : Ce document reflète les opinions de l’auteur. L’intention d’Autisme Ontario est d’informer et d’éduquer. Toute situation est unique et
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