ALAKYAZ - Nouvelles d`Arménie
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ALAKYAZ - Nouvelles d`Arménie
Alakyaz N°34 — OCTOBRE 2015 Mensuel des cultures arméniennes Une histoire de fou de Robert Guédiguian (voir p. 12) Aram (Syrus Shahidi) au Liban. peiNture Exposition d’Arthur Djoroukhian à la librairie-galerie Nicaise, Paris - Une élégante liberté ! La première fois que j’ai rencontré Arthur DJOROUKHIAN à la Bastille, il exposait des tableaux petit format, surtout des natures mortes très originales, délicatement peintes où se voyait déjà la grande maîtrise de l’artiste. Depuis, je n’ai raté aucune exposition parisienne du peintre et ai pu suivre son évolution, il a eu cette merveilleuse exposition de bidons d’essence grands formats à la galerie Le Feuvre près des Champs-Elysées puis les boîtes de Coca-Cola torturées, aplaties, tordues, déchiquetées, puis à nouveau les bidons de pétrole avec cette palette et cette délicatesse qui donnent à ces objets industriels une patine exceptionnelle grâce à ce travail minutieux sur la lumière, les reliefs usés, les surfaces irisées aux couleurs vives qui captent si bien l’éclairage. Aujourd’hui à la Galerie Nicaise, boulevard Saint-Germaindes-Prés, les bidons sont en voie de composition ou en voie de décomposition, Djoroukhian joue sur le contenant et le contenu : de grandes spirales comme des bandes découpées dans ces bidons métalliques s’enroulent ou se déroulent selon l’interprétation de chacun et se terminent par la matière même : la peinture qui goutte. Les surfaces sont extrêmement travaillées, on retrouve la signature de Djoroukhian dans cette minutie sur les jeux des lumières et des cercles et on peut même apercevoir en connivence avec le visiteur de petites fenêtres, celles de son atelier. Red Blossom, huile et acrylique sur toile, 130 x 97 cm – 2014 Une préférence donnée au rouge, au bleu et au noir avec toutes leurs nuances font vivre et vibrer la matière on oublie le bidon pour ne voir que ces spirales élégantes et les danses gouttes de peinture. Le concret nous emporte vers une sorte de décomposition, de décompression, de libération. Nous avons pu admirer deux sculptures sur le même thème, des bracelets de baril liées ou non qui semblent avoir subi la marée noire, luisants, oscillant entre le noir et le bleu d’une brillance extrême (bitume armé). Ces différentes calligraphies se nomment Red Barrel, Origin, Fluid, Black Oil, Blue Oil, Blue liquid, Red drop, Blue Line. L’une un peu plus romantique s’intitule Red Blossom (2015). La sculpture Wave bitume armé évoque les ailes de ses pauvres oiseaux morts dans la marée noire. IMPRESSIONNANT ! Black Circles, huile et acrylique sur toile, 162 x 130 cm – 2014 Alakyaz — Octobre 2015 ● A.t. Mavian 2 Musique Varduhi Yeritsyan, l’amour du piano Le charme opère dès le premier instant, un charme propre à cette pianiste de feu, habitée par la passion de la musique qui l’a conduite de Yerevan, où elle est née, au sein d’une famille de musiciens, père et mère sont pianistes, jusqu’à Paris. Varduhi Yeritsyan peut s’enorgueillir d’avoir déjà à son actif un vrai parcours artistique depuis qu’elle a quitté l’Arménie pour venir étudier son instrument élu au Conservatoire National supérieur de Paris. Sous l’égide de sa bonne fée, la grande pianiste Brigitte Engerer dont elle suit les cours, encouragée par son enseignement généreux, elle perfectionne sa technique et approfondit la lecture des œuvres qu’elle interprète, affine sa sensibilité pour développer une conscience musicale aiguë. Yeritsyan est tout aussi passionnément tournée vers les esthétiques de la musique de notre temps. Elle reconnaît ne pas vouloir s’enfermer dans une littérature pianistique. « J’aime trop la musique et je cherche à exploiter toutes les ressources du piano, instrument idéal des contrastes et des ruptures », avoue-t-elle. Entre autres, elle a interprété magistralement des oeuvres pour piano de Bruno Mantovani. Elle vient aujourd’hui d’enregistrer sous le label Paraty l’intégrale des sonates pour piano du compositeur russe Alexandre Scriabine (1872-1915), un artisan majeur de l’émancipation du langage harmonique qui a affranchi l’écriture musicale de ses formes classiques. Varduhi Yeritsyan restitue par son jeu virtuose et sensible les couleurs et la tension de cet univers empreint d’arrière-plans spirituels qui a exigé d’elle un important investissement, étape décisive dans le parcours de la musicienne. A l’issue du cycle d’études, de nombreux prix prestigieux dont sa nomination par l’ADAMI de « Révélation classique » en 2007, le concours « Avant-Scènes » du Conservatoire de Paris cette même année, le Concours international de piano d’Ile-de-France dont elle est lauréate, tout comme elle est lauréate de la Fondation Meyer et plus récemment en 2010 de la fondation Jean-Luc Lagardère qui a apporté son soutien à l’enregistrement d’un disque consacré à Serge Prokofiev paru en 2012, sont autant de signes de la reconnaissance de son immense talent. S’en suivent des invitations à se produire sur les scènes prestigieuses ou dans des festivals de premier plan en France et à travers l’Europe. En ce début de saison, elle était invitée aux Serres d’Auteuil à Bagatelle et au prestigieux festival Piano aux Jacobins à Toulouse. On a pu écouter son jeu pianistique subtil qui allie une sensibilité délicate et une puissance étonnante qui surmonte toutes difficultés techniques pour éclairer la complexité de chaque partition, en dévoiler la force vitale et le lyrisme sur un mode tout intérieur. La justesse de son approche des pièces qu’elle aborde témoigne de sa rigueur et de son intelligence musicale. Avec un engagement absolu, Varduhi Yeritsyan éveille sous ses doigts les sonorités de chaque partition, Bach, Schumann, Bartok, Debussy, Ravel, Enesco et beaucoup d’autres avec une prédilection toute particulière pour les compositeurs russes qui ont nourri sa formation dans la tradition du piano soviétique : « J’ai commencé l’étude du piano avec les œuvres de Prokofiev, Chostakovitch, Khatchatourian », reconnaît-elle. Les compositeurs arméniens sont tout aussi présents dans son répertoire vaste et varié, elle a donné dans le cadre du festival des Solistes des Serres d’Auteuil à Bagatelle des pages de Komitas et en création la pièce que le jeune compositeur Franck Yeznikian a écrite en hommage à Komitas. Varduhi Alakyaz — Octobre 2015 En leur accordant les accents intimes de l’âme arménienne et les contours inspirés des paysages de la terre natale, inscrits en elle depuis l’enfance, elle a gravé sous le même label Lettres d’Arménie, en compagnie de Liana Gourdjia (violon), Mariam Adam (clarinette), Araik Bartikian (doudouk), un enregistrement réjouissant qui réunit les œuvres de Komitas et de Khatchatourian. Elle sera en concert le 21 novembre dans le cadre du festival Musiques en liberté dans la Haute-Vallée de la Chevreuse et le 19 décembre au musée Claude-Debussy à Saint-Germainen-Laye. Des rendez-vous à ne pas manquer, des CD distribués par Harmonia Mundi à écouter de toute urgence ! ● Marguerite Haladjian 3 ciNeMA À la recherche du passé et des racines arméniennes… pendant la semaine arménienne de la mairie du XIIIe arrt de Paris, et qu’on avait pu voir à Paris à la Péniche Anako en version courte. Ce documentaire de 52 minutes narre la rencontre de Turcs et de Kurdes qui découvrent leurs origines arméniennes un siècle après le génocide. Les deux cinéastes ont vu de très nombreuses personnes pendant les deux années de préparation du film et en ont choisi quatre : Nazli, Dogukan, Yaser, Armen qui vivent leur origine arménienne de façon très émouvante puisque leurs ascendants ont survécu en dissimulant leur véritable identité. Chacun réagit très activement et différemment pour ancrer ses racines et retrouver son identité. Les cHeMiNs AriDes (2015) a été projeté en province et à Paris avec succès. 1bis cHroNiques ArMéNieNNes (2015) de Jocelyne sarian et christophe ramage A été présenté le samedi 26 septembre à Choisy-le-Roi puisque ce documentaire avait pour cœur l’immeuble du 1 bis rue Rouget-de-Lisle de Choisy-le-Roi où dès 1926 des familles rescapées du génocide avaient trouvé asile, la plupart étant d’Ada bazar. Cet immeuble avait été acheté par une bienfaitrice arménienne puis cédé à l’UGAB. Documentaire d’Arnaud Khayadjanian, jeune réalisateur de films dont Les horizons perdus (2012) primé dans 22 festivals internationaux de courts métrages, Bad Girl court métrage visionné 1 million de fois en VOD et Les chemins arides (2015), son premier film documentaire, sorti en avril 2015, tourné du 6 au 22 avril 2014 en Anatolie. A 20 ans Arnaud a découvert que ses arrière-grandsparents avaient survécu au génocide arménien, grâce à l’aide de Justes. Cette découverte le bouleverse et il décide de partir sur les traces de ses origines en Arménie et en Turquie, soutenu par la Fondation Hrant Dink pour ses recherches historiques et de là il écrit le film documentaire Les chemins arides. Arnaud entame un périple à travers l’Anatolie. A partir d’un tableau, de rencontres et de témoignages il explore la situation des Justes, ces anonymes qui ont sauvé des vies en 1915. Au fur et à mesure des rencontres, les réactions sont très variées entre ceux qui ont été parties prenantes, ceux qui ont été témoins passifs, ceux qui restent silencieux, gênés, ceux qui inconscients ou trop rigides répètent ce qu’on leur a dit, sans aucune honte. Vue sur la réalité anatolienne en 2014. L’HéritAge Du siLeNce (2015), film de Anne Benjamin et guillaume clere projeté en version longue La mairie de Choisy avait avec l’ANACRA et sous le parrainage de Pascal Légitimus fêté la journée internationale de la paix et commémoré le centenaire du génocide des Arméniens. Jocelyne Sarian a su tiré un film très équilibré avec des documents, des photos, des entretiens évocateurs, parfois amusants – excellent matériau pour se remémorer, se retrouver. Pascal Légitimus ému, s’est exprimé à cette occasion, faisant revivre l’ambiance chaude de ces jours anciens chez sa grand-mère Madeleine Kambourian. Merci à Jocelyne et à Pascal. Alakyaz — Octobre 2015 4 Le priNteMps Des ArMeNieNs Depuis quelques années en Turquie, des voix musulmanes se font entendre pour revendiquer leur identité arménienne, niée pendant un siècle. Qui sont ces nouveaux arméniens qui émergent de toutes parts, alors qu’ils étaient censés avoir complètement disparus ? Varoujan Artin, Français d’origine arménienne s’était juré de ne plus jamais mettre le pied en Turquie. Le voici pourtant à la découverte de la terre de ses aïeux. Il y fait une découverte stupéfiante : de nombreux arméniens, survivants du premier grand génocide du siècle n’ont jamais quitté la Turquie. Des milliers d’entre eux ont été cachés, enlevés ou islamisés de force. Aujourd’hui, ils découvrent peu à peu leur histoire. Pour Varoujan Artin qui voyage à travers le pays, c’est une découverte bouleversante. Que signifie être arménien ? Qui est le porteur du flambeau de cette histoire tragique ? Autant de questions qui soufflent sur Le printemps des Arméniens. (2014) de gilles cayatte ● communiqués et A.t.M. Carsac-Aillac (Dordogne), inauguration de la rue Amiral-Dartige-du-Fournet le dimanche 20 septembre 2015 Les personnalités et les habitants de la commune se sont réunis pour rendre hommage à un être d’exception, l’amiral Dartige du Fournet, qui par sa prise de décision empreinte d’une grande humanité, a permis le sauvetage de plus de quatre mille Arméniens, promis à une mort certaine puisque programmée dans le cadre d’un génocide planifié et organisé par le gouvernement turc. Ce sauvetage historique s’est déroulé les 12 et 13 septembre 1915. Le Président François Hollande s’était rendu à Yerevan le 24 avril dernier lors de la commémoration du centenaire du début du génocide, qui commença par la rafle, la torture puis l’exécution des intellectuels arméniens fallacieusement accusés de trahison, prétexte à engager une épuration ethnique qui fera plus d’un million cinq cent mille morts. Il avait rappelé que le gouvernement Turc de ces années noires avait été accusé par la France, l’Angleterre et la Russie de crime contre l’humanité et de crime contre la civilisation. C’était la première fois dans l’histoire que ces accusations étaient portées à l’encontre d’un Etat, et malheureusement ce ne fut que le début d’une abominable litanie. A l’occasion du décès de Monsieur AVEDIS NADJARIAN cet été à Vienne, Madame Dominique Apamian, Monsieur et Madame Patrick Tchoboian ont fait un don à ALAKYAZ. A l’occasion du décès de leurs parents Marie et Sarkis ADOURIAN, Monsieur et Madame Stepan Oelmezian ont fait un don à Alakyaz. Sincères remerciements. Alakyaz — Octobre 2015 5 Tigrane, héros lyrique de l’Europe moderne (6/7) pourrait occuper le trône vacant. Elle donne l’ordre à Zelto de servir des boissons empoisonnées à Tigrane, Guzmano, l’ambassadeur espagnol, et Sénèque. Ce dernier, prévenu par Zelto, intervient pour les empêcher de boire. Agrippine comprend alors qu’elle a été trahie. Elle est bannie par Néron, qui devient empereur mais renonce à poursuivre Ate de ses assiduités pour ne pas la séparer de son amant Pallante. Le rôle d’intercesseur de Tigrane est important ici. C’est lui qui permet à Agrippine de renoncer à tuer son propre fils par soif de pouvoir. Elle sera finalement « seulement » bannie par ce dernier qui, montant sur le trône grâce à elle, lui pardonne son ambition démesurée. En France, un siècle plus tard, Peyraud de Beaussol fait représenter Les Arsacides à Versailles (1775), sombre tragédie qui ne connut pas un grand succès. On y retrouve Tigrane VI, Tiridate Ier et les Romains. La scène se déroule à Artaxata, dans le palais des rois d’Arménie. tigrane Vi et rome Les auteurs ont associé à plusieurs reprises ce personnage avec certains empereurs romains comme Claude, Néron et Trajan, sans toujours préciser s’il s’agissait ou non de Tigrane VI. Nous avons choisi de le faire, sauf pour la période du règne de Trajan1. Les deux premières œuvres présentées sont significatives de l’esprit festif dans lequel les auteurs italiens mettaient en scène les personnages historiques appartenant à l’entourage de Néron : Agrippine, sa mère, Sénèque, son précepteur, Ottavia, son épouse, Poppée, sa maîtresse, mais également Tigrane et Tiridate, rois d’Arménie. L’ambitione ingegnosa (L’ambition ingénieuse), de Sebastiano Lazzarini, Rome, 1677. synopsis : Après la mort de Caligula, Claude, empereur de Rome, ordonne le meurtre de Messaline dont la conduite lascive fait de l’ombre à la splendeur de sa couronne. D’autres femmes se succèdent alors, intéressées davantage par ce statut de reine que par celui d’épouse. Parmi elles, Agrippine sa nièce, parvient à épouser Claude et réussit avec l’aide de Pallante, homme de loi réputé, à faire accepter une loi autorisant ses noces incestueuses. Elle fait ensuite exclure de la succession de l’empire Britannicus, le fils de Claude, pour placer son propre fils, Néron. Le consul Silanus Junius, qui a essayé de s’opposer aux plans d’Agrippine, finit par être exilé en raison de sa trop grande honnêteté. C’est sur ces bases historiques que se fonde l’histoire de Tigrane, roi des Parthes. Vaincu par les légionnaires d’Orient et en admiration devant le courage des Romains, il décide de s’installer à Rome, de faire la paix avec Claude et de faire revenir d’exil Silanus Junius. La fille de ce dernier, Giunia, est à l’origine d’intrigues amoureuses qui provoqueront la jalousie d’Agrippine, soucieuse de garder son emprise sur Claude afin d’assurer l’accession au trône de son fils Néron. Après avoir démasqué les intrigues d’Agrippine, l’empereur veut se venger d’elle, et de Giunia qui a repoussé son amour. Cependant, Tigrane intervient, lui rappelant l’amitié qui l’unit à Auguste, le père d’Agrippine. Claude décide finalement de tout pardonner et permet à Giunia d’épouser Tigrane. Acceptant que Néron épouse sa fille, la princesse Octavie, il nomme Pallante Premier ministre et se réconcilie avec Agrippine. synopsis : Après la défaite des Parthes contre les Romains, Volgésie, reine des Parthes, arrive en Arménie. Retrouvant sa fille Barsenice, elle lui fait part de sa surprise de la voir sous la surveillance de gardes et s’étonne du rapprochement de Tigrane, roi d’Arménie, avec les Romains. Pour savoir ce qu’est devenu Tiridate, l’ancien roi d’Arménie, Volgésie, demande à voir le prisonnier qui est en réalité Tiridate. Ensemble, ils cherchent une solution pour les faire libérer, lui et Barsenice, tout en préservant les ambitions de Tigrane. Volgésie est prête à offrir la main de sa fille à Tigrane, alors même que ce dernier est sur le point de se marier avec Glaphire, une princesse arménienne. Celle-ci fait savoir à Tigrane que Rome est fière de ses victoires mais s’étonne qu’il laisse Volgésie en liberté le jour de leurs noces. Tigrane, qui aime Barsenice, comprend que seule son ambition l’a amené à faire alliance avec les ennemis des Parthes. Il décide alors de changer d’attitude vis-à-vis d’Orban, chef de l’armée de Tiridate, et de rendre sa liberté à Barsenice. Libéré par Tiridate, Orban interroge Tigrane sur les raisons qui l’ont poussé à faire alliance avec Rome, et lorsqu’il lui demande pourquoi il n’est pas parti, Orban répond qu’il cherchait un roi pour l’Arménie. Surpris, Tigrane demande à Barsenice si Orban est réellement le général de Tiridate ; ce qu’elle lui confirme. Tigrane finit par apprendre que Tiridate est vivant et cette nouvelle anéantit tout espoir d’union avec Barsenice. Désespéré, il lui propose un marché : la liberté de Tiridate en échange de son amour, mais elle refuse. Pour que Barsenice et Tiridate ne soient pas emmenés captifs à Rome, Volgésie offre diadème, sceptre et attributs royaux en échange de leur liberté, mais tous deux refusent son sacrifice. Dans cette situation sans issue, Tigrane aperçoit avec surprise Glaphire sur le trône d’Arménie, entourée des Grands du royaume. La nouvelle reine d’Arménie lui apprend, qu’en trahissant son alliance avec les Romains, il a tout perdu. Face à son échec, Tigrane met fin à ses jours. Nerone fatto Cesare2 (Néron fait empereur) de Matteo Noris, musique de Giacomo Antonio Perti, Venise, 1693. synopsis : Néron doit en principe succéder à l’empereur Claude, qui vient de décéder. Agrippine, veuve de Claude, hésite cependant à couronner son fils. Dans cette période délicate, elle peut compter sur son homme de confiance Tigrane, roi d’Arménie, qui lui offre son aide et sa loyauté. Sénèque, précepteur de Néron, conseille à sa mère de prendre les rênes du royaume et de guider son fils, qui, de par son jeune âge, manque d’expérience. Mais Agrippine a d’autres projets : elle tente d’empoisonner Néron et fait croire à Tigrane qu’il Alakyaz — Octobre 2015 ● Alexandre siranossian 1. Les métamorphoses de Tigrane, Sources d’Arménie, 2014 2. Ce livret a été le premier opéra lié aux arméniens d’A. Vivaldi en (Venise 1715) 6 reNcoNtre Vahram Zaryan, mime contemporain éprouve le besoin perpétuel de changement. Un homme qui parcourt un chemin, et, chaque fois qu’il arrive à destination, ressent l’envie de la changer, de la transformer, puis de partir. C’est un chemin solitaire. Au milieu des objets, au milieu des autres, il danse sa solitude. Ce spectacle a été donné il y a deux ans, à New York au Richmond Shepard Theater, l’une des représentations était dédiée au centenaire du génocide des Arméniens, dans le cadre d’un projet de 100 concerts donnés dans tous les continents par des artistes d’origine arménienne. Vahram Zaryan, mime contemporain, nous présente son actuelle création « La tête en bas ». Nous nous sommes rencontrés entre deux répétitions, à Belleville, son quartier préféré de Paris. Il arrive, me salue en arménien. Il y a chez lui un savoureux mélange. A la fois pleinement français et pleinement arménien. Il me raconte qu’avant de venir en Europe, il a étudié l’art du spectacle en Arménie. Au Conservatoire National Supérieur de Yerevan, il suit les cours de Gouj Manukyan, professeur d’art dramatique. Rapidement c’est le directeur artistique du Théâtre d’Etat de pantomime qui lui propose de jouer dans ses créations. Il rentre donc dans la troupe de Zhirayr Dadasyan pour qui, il jouera plusieurs premiers rôles. Très attiré par le mime dès l’enfance, Vahram Zaryan ne se voit pas étudier en France sans devenir le disciple de Marcel Marceau. Il entre dans l’Ecole du Mime et après deux ans, il est un des trois diplômés. En 2009 il crée sa propre compagnie : Cie Zaryan. Al : Vous serez bientôt sur scène dans un spectacle inattendu, tant par la forme que par le contenu. Pouvez-vous nous en parler ? V. Z. : Il s’agit de l’adaptation du roman la Tête en bas de Noëlle Chatelet. Dès la première lecture, j’ai tout de suite eu envie de le mettre en scène. J’ai ressenti une réaction physique immédiate et d’emblée j’ai tenu à rencontrer l’auteure. Nous avons échangé autour de son livre dans une amicale complicité. C’est l’histoire réelle d’un hermaphrodite dont les parents avaient décidé qu’il serait fille et qui en grandissant, fait le choix inverse. Ce texte est la suite logique de Mater Replik, il parle d’un exil corporel. C’est une performance, dans un espace restreint, qui favorise une plus grande proximité avec le public. Il sera aussi présenté en Slovaquie, en Arménie l’été prochain. La dramaturgie de « La tête en bas » comporte ma propre relation à ce texte, parfois ambiguë mais le plus souvent complice. PHOTO L. MARION Alakyaz : Parlez-nous des spectacles que vous avez montés avec votre compagnie. Vahram Zaryan : Une de mes créations la plus personnelle est le Mater Replik : On peut entendre dans ce titre l’évocation de la terre-mère, ainsi que les répliques du séisme, mais aussi celles du théâtre. Séisme que j’ai vécu en Arménie dans mon village natal, épicentre du tremblement de terre. Ce spectacle parle de plusieurs formes d’exil. » Mater Replik », est l’histoire d’un homme qui a toujours besoin de partir, et Alakyaz — Octobre 2015 7 Il y a un héritage du mimodrame dans plusieurs arts du spectacle vivant. Beaucoup de spectacles gestuels, aujourd’hui, s’appellent autrement. Certains sont basés sur le geste et sont influencés par le mime. Quelques pièces de danse contemporaine sont très marquées aussi par l’héritage de Decroux et par sa grammaire du mime, du corps et de l’art dramatique. Pour ma part, j’essaie de réinventer à chaque répétition une discipline de nouveau mime que je cherche à enrichir perpétuellement. C’est un art nécessaire, en mouvement constant, dans un monde trop souvent figé, tellement bruyant et bavard. Je me sens l’obligation de ne jamais être figé à mon tour dans une pratique, je fais avant tout du spectacle vivant. PHOTO JANA JASENKOVA Al : Avez-vous déjà un projet pour la suite ? V.Z. : Nous travaillons actuellement sur le poème de Frédéric Parcheminier Oblique. Frédéric prend une feuille blanche, y dépose des mots, sans ponctuation, que l’on peut lire dans tous les sens, en horizontal, en vertical, en éclaté… Chaque fois que l’on change le sens de la lecture, le rythme est transformé, mais l’émotion est toujours là. C’est une création de mime et musique contemporaines où Vincent Trollet de l’Ensemble Regard, composera la musique originale pour deux accordéons, un melodica et de la musique éléctronique. Nous présenterons « Oblique » en mai. Al : Comment peut-on représenter la poésie en mime ? V. Z. : J’ai une relation très intime avec la poésie. Je n’aime pas qu’on me la lise. Je préfère trouver moi-même son propre rythme (ou le mien) et le sens de sa mélodie. Il existe un lien physique, charnel entre la poésie et le mime. Al : Nous vous souhaitons un bon accueil auprès du public et assisterons aux prochaines représentations. ● Propos recueillis par Anahid samikyan Le nouveau spectacle de Vahram Zaryan Compagnie « La tête en bas » sera présenté les 11, 12 et 13 novembre à 20h30 à La Maison d’Europe et d’Orient, 3 passage Hennel, 75012 Paris. Métro Reuilly Diderot. Réservation Tél : 01 40 24 00 55. Renseignements : www.vahramzaryan.com Al : Qu’auriez-vous envie de dire sur votre métier de mime ? V.Z. : Le mime contemporain existe, même s’il est peu reconnu et inclassable, car il est souvent confondu avec la danse et le théâtre. Je fais tout mon possible pour qu’il soit reconnu par les institutions. Il est indispensable d’aller vers le public, de sensibiliser les jeunes à recevoir ces nouvelles formes de spectacles vivants. ciNéMA preMiers crus un film de Jérôme Le Maire – Arzoumanian, est sorti le 23 septembre. Dans les vignobles de Bourgogne, François Maréchal est propriétaire d’un domaine qu’il gère. Il a du mal à accepter le départ de sa femme, son fils ne semble pas vouloir reprendre le flambeau… Dans ce film tourné dans les vignes de Rully en Saône et Loire, le réalisateur qui a vécu longtemps en Bourgogne pose le problème de la transmission. Avec Gérard Lanvin, Jalil Lespert et Alice Taglioni. Alakyaz - Octobre 2015 8 APPEL AUX LECTEURS Chers lecteurs, Voici le numéro 34 d’Alakyaz 34 mois bientôt trois ans… c’est peu et c’est énorme. Certains d’entre vous nous remercient, nous encouragent, d’autres ne disent rien mais ne refusent pas. Même si le journal vous parvient gratuitement, un budget minimal de fonctionnement est nécessaire aussi pour ceux qui nous ont négligés nous leur demandons un GESTE DE SOUTIEN. ENVOYEZ VOS DONS (à partir de 25 euros…) à notre trésorière Madame J. KARAYAN 2 chemin des postes – 93390 Clichy-sous-Bois. Chèque à l’ordre du Cercle des Amis d’Alakyaz, vous recevrez un CERFA. ENVOYER LES OUVRAGES à Mme Samikyan 19, rue du Chalet, 75010 Paris ENVOYER les EVENEMENTS À SIGNALER à [email protected] Alakyaz - Octobre 2015 9 Manifestations culturelles octobre 2015 Cueillies par l’équipe d’Alakyaz PARIS ILE-DE-FRANCE expositions ● Du 15 septembre au 15 octobre – « Je me souviens… » Centre d’art contemporain La traverse – 9 rue Traversière – Alfortville. ● Ju squ ’au 3 janv ier 2 016 (pro lon gation ) – Le gén ocide des Arméniens de l’E mpire o tto man – Mémorial de la Shoah-17 rue Geoffroy l’Asnier, 75004 Paris. Entrée libre. Visites guidées de 19h30 à 21h les 22 octobre, 12 novembre et 10 décembre, Réservations au 0153011738 du lundi au Jeudi. ●Jusqu’au 31 octobre – Œuvres d’Arthur Djo rou kh ian -Vernissage le jeudi 17 septembre à 18h en présence du peintre. Galerie Nicaise – 145 bd St Germain – 75006 Paris voir p. 2. ●Du 15 octobre au 5 novembre – Peintures de Louis-Marie Gougelot, sculptu re s en cé ramiqu e de Nin a, Galerie Flora Jansem- 18 avenue Matignon-75008 Paris. Vernissage le 15 octobre à partir de 17h. ● D u 5 au 1 9 no vembre – Sangu in es de Dir Vah aken sur le génocide des Arméniens – Mairie de Sèvres opeRA-BoUFFe ● 28 n ove mbre – G ar iné – Pô le cu lturel – Parvis des Arts – 94140 Alfortville – billetterie 01 58 73 29 28 22€, 18€, 16€. Voir pub. p. 11. ConFeRenCes ● Ven dre di 1 6 Octob re – 20h 4 5 – « Barsegh Chahbaz, le pays d’Ararat le sait » par Levon Ketcheyan traducteur. MCA d’Alfortville – 9 rue de Madrid – Entrée libre. ●Jeu di 2 2 octobre – de 1 8h30 à 20h30 – Haratch , la vo ix armén ie nn e de Fran ce – par Krikor Beledian, Arpi Totoyan et Benjamin Guichard. Auditorium du pôle des langues et civilisations – 65 rue des Grands Moulins – 75013 Paris. Entrée libre. ● Jeudi 1 9 novembre – 20h – L’étrangère de Valérie To ranian – conférencedédicace en préface au Salon du Livre – UCFAF 6 cité du Wauxhall – 75010 Paris, métro République. inAUGURAtion ● J eu di 2 2 o ctobre à par tir de 19h – Le s as so ciatio ns JAF e t UC FAF vous convient à l’Inauguration du centre culturel arménien « HAY DOUN » rénové, 6 Cité du Wauxhall en présence de S.E. Viguen Tchitetchian. poesie – MUsiQUe ● Samedi 14 novembre – 2 0h – Poés ie et musique d’Arménie – voir pub p. 17. Alakyaz — Octobre 2015 ● 11 e SALON DU LIV RE o rgan is é par l’UCFAF en partenariat avec la Mairie du X e . Same di 2 1 n ovembre et diman che 22 novembre de 11 h à 19 h Dans le centre rénové UCFAF-JAF – 6 cité du Wauxhall- Paris Xe – métro République. Petite restauration. Grand choix de livres en cette année du centenaire du génocide Vente AUx enCHeRes D’art contemporain au profit de l’association ARAM. ● Jeudi 29 octo bre – 19h30 – Hotel de l’Industrie 4 place Saint Germain des Prés – 75006 Paris – 100 œuvres de 100 artistes internationaux- mise à prix de départ 200€. Concert de 20h30 à 21h. Œuvres visibles avant l’évènement du 22 au 25.10 sur le stand Sobering à YIA Art Fair carreau du Temple – Paris. rsvp [email protected] avant le 15 octobre. CoMMeMoRAtion de l’autodéfense de HADJin ● D iman ch e 1 8 octo bre – Messe de requiem à 11h30 – Cathédrale Saint-JeanBaptiste – 15 rue Jean Goujon 75008 Paris. Repas du souvenir – 13h – Salle Nourhan Fringuian de l’Eglise – Partie artistique. Infos 0627920467 – 0695342882. VENEZ ET PARTICIPEZ AUX COMMEMORATIONS UCFAF à la Mairie du 10e arrondissement de Paris 100e anniversaire du génocide des Arméniens, journées de la mémoire de l’Union Culturelle Française des Arméniens de France UCFAF en partenariat avec la Mairie du 10e arrondissement de Paris. CI N EMA- AVANT-PRE MI ERE e n prés en ce du réalisateu r e t de s acteurs. Mardi 20 octobre – 21h – U NE HISTOIRE DE FOU du réalisateur Robert Guediguian. Cinéma LE LOUXOR – 170 Bd Magenta Paris 10e, organisé par l’UCFAF et la Mairie du 10e Arrondissement. Il est possible de réserver vos places sur le site du LOUXOR. A ne rater sous aucun prétexte. Voir pages 1 et 12. CoURs D’ARMenien oCCiDentAL ● Jusqu’au 2 juillet 2016, l’Association MOMIG ITC organ ise des co u rs po ur les enfants à partir de 4 ans, Salle de la Révolution – 16 rue de la Révolution – 93100 Montreuil. Métro Robespierre. Infos [email protected] ou 06 33 22 76 20. 10 LYON – RHONE ALPES expositions ● Ju s qu’au 30 oc to bre : 191 5 le golgo th a des femmes armén ien ne s. Espace Jeanne de Flandreysy – Square Charles Aznavour – Valence (Drôme) ● Ju squ’au 18 décembre – Passeur de mémo ires – les gén o cides des Arméniens, des Juifs d’Europe, des Tutsi du Rwanda, des Cambodgiens, les persécutions des Tziganes, la famine d’Ukraine, l’ethnocide du Tibet. CNMA rue du 24 avril 69150 Décines ● Jusqu’au 29 novembre – Der Markarian et Tatéo ss ian – Con drie u. Voir pub p. 14. ConCeRt ● Samedi 17 octobre – 20h30 – Chants d’Arménie par la chorale GOMIDAS sous la direction de Jean Berbérian. Crypte de la Cathédrale de Fourvière de Lyon 5e organisé par CLFA et ADCARLY. Billets 20 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Placement libre. Billets Eglise apostolique arménienne 0478604718 ou grandes surfaces 0892683622. ConFéRenCe ● Vendredi 23 octobre, 19h. L’intégration du peuple arménien au monde musulman… Lyon 3e. Voir pub. p. 13. MARSEILLE – PACA CeReMonie en HoMMAGe A LA MARine FRAnCAise A toULon ● Ve ndre di 23 o cto bre – 1 1h – Hommage au x amiraux qui décidèrent le sauvetage de 4100 arméniens du Mussa Dagh. Inauguration du haut-relief en présence d’autorités civiles et militaires devant l’ancienne porte de l’Arsenal de Toulon#avenue général Magnan, rue Anatole France. ConCeRts ●Mercredi 21 octobre – 19h — Récitallecture Arménie au coeur – Chrystelle di Marco soprano, J.J. Bedikian piano, Gabriel Boz lecture. Musée de la Marine — Toulon Samedi 31 o ctobre – 19 h – A la mémoire des martyrs du génocide des ArméniensChorale Sah ak Mesrop sous la direction de Khatchig Yilmazian – Eglise Saint Louis – 4 rue Pierre Semard- Toulon. DAnse ● 7 et 8 n ovembre – U N SIECL E APRES par Araxe-Sasso un – Théâtre du CadranEnsuès la Redonne- Places numérotées, voir pub p. 16. VENISE BiennALe JUsQU’AU 22 noVeMBRe. Le pavillon d’Arménie, lauréat 2015, est installé à l’Ile Saint-Lazare. SUISSE exposition ● Ju squ ’au 2 5 o ctobre : Le gé no cide des Arméniens et l’œuv re su is se vu s par la press e. Saint Gervais Théâtre 5 rue du Temple Genève, organisée par l’Association Fragments. Alakyaz - Octobre 2015 LIVRES RECUS ● Les tueries de Guessaria, des pages de mon journal (en arménien et en français) de Haîg Ghazarian publié à Yerevan par l’Institut d’Histoire. Introduction de Sossi Ghazarian-Kevonian sa petite fille. Relation précise de cet arménien né à Guessaria en 1878, membre du parti Dachnag qu’il quitte par la suite, il est torturé en 1915. De nombreux descendants des familles de Guessaria, d’Evereg, d’Armash, de Mersin y retrouveront peut-être des faits concernant leurs grands parents. Alakyaz N° 34 – Octobre 2015 MeNsuel des cultures arMéNieNNes collectif de rédaction : M. Haladjian • alice t. Mavian a. samikyan • a. siranossian réalisation : Jean-luc Hinsinger tous droits de reproduction réservés. 11 Alakyaz — Octobre 2015 12 ! ! !"#$%#&'&(&)*+&,-./)&,-)012&34556&%789&'&53&(:&44&;<&::&'&=00>?@AABBBCD-E+F//GCE/HA->+EI+ & & & & & & & & & & & & & & & & ! ! "#$%&'()*&$+%!,-!./-.0/!*)1'%$/%!! *-!1+%,/!1-2-01*%!! ! ! !! /&!2/2!3+%2'4-/%3/2!.+0$&$4-/2!! ! !! /&!2+3$*0/2! ! ! ! ! "-)&&5*6$1/!789:;<:=J&&& 010*I-1)+&K+&I-&$=-1)+&KL!)HM2/I/N1+&O&ILP21Q+)?10M&$-0=/I1R*+&K+&%789& & & & & & & & & & & & ! 9/%,)/,$!>?!+3&+@)/!>ABC!D!BEF& ! ! ! ! ! & ,-1)1+&K*&STH+&-))/2K1??+H+20&'&U-II+&#*NT2+&V)/*1II-)K& & & & & & & & :6<&)*+&W*N*+?EI12&3455S&%X/2& & & & & & & #20)M+&I1F)+&'&%-&E/2DM)+2E+&?+)-&?*1Q1+&KY*2&E/EG0-1I& & & & & & & & & & ! ! Alakyaz — Octobre 2015 13 Alakyaz — Octobre 2015 14 OCCIDE OCCIDENT NT & ISLAM Sources ces et genèse messianiques du sionisme Sour médiévale ale a civilisations tions De l’Eur l’Europe ope médiév au u Choc des civilisa de Youssef HINDI Éditions SIGEST 29 rue Etienne Dolet - 94140 Alfor Alfortville Tél.: +33 1 43 75 42 85 Fax: +33 9 56 75 42 85 - [email protected] - http://editions.sigest.net Préface de J-M Vernochet Youssef Hindi est écrivain et historien de l’eschatologie messianique. Né au Maroc, il a immigré très jeune en France suivant ainsi un parcours qui l’a conduit à développer une réflexion quant à la nécessaire réconciliation du Nord et du Sud de la Méditerranée. Deux mondes dont les destins sont depuis toujours intimement mêlés. EAN : 9782917329825 256 pages, 14x21 cm. 16 euro 1) Youssef Hindi, qui êtes-vous ? Chercheur historien spécialisé dans la recherche sur l’oorigine rigine et les conséquences historiques des idéologies modernes et du messianisme eschatologique. 2) Quel est le thème central de ce livre ? Ce livre traite des origines, jusqu’ici méconnues, du sionisme, de la doctrine stratégique du Choc des civilisations et du concept de judéo-christianisme. 3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? « De grandes et profondes transformations à l’échelle échelle mondiale ont commencées, encore peu visibles du commun des mortels et dont nous en verrons certainement très bientôt les effets... » 4) Si ce livre était une musique, quelle serait-elle ? « The passion of Rumi » de Shahram Nazeri 5) Qu’aimeriez-vous partager avec les lecteurs en priorité ? Ma vision de l’Histoire, de son sens. J’aimerai entrainer les leclec teurs au coeur de l’Histoire, dans ses tr éfonds. 6) Avez-vous des r ituels d’écrivain ? J’écris écris en matinée, dans un c afé, au calme. 7) Comment vous vient l ’inspiration ? Elle me vient sans prévenir enir,, à tout moment, comme un éclair... 8) Comment l’écriture est-elle entrée dans votre vie ? Vous êtes-vous dit enfant ou adolescent ent « un jour j’écrirai des livres » ? L’éécritur criture est entrée dans ma vie lorsque j’ai senti que j’avais des choses à faire découvrir aux gens. Ecrire un livre n’a jamais fait partie de mes rêves d’enfan enfant ou d’adolescent, mais s’est imposé à moi comme une nécessité. Alakyaz — Octobre 2015 Q ui veut comprendre la situation du monde actuel, doit remonter aux sources originelles des courants d’idées sous-jacents aux grands mouvements historiques. Idées qui seront le moteur de l’action pour ces minorités proactives qui font font et défont défont l’histoire. Dans cet ouvrage, Youssef Hindi nous révèle les origines mystiques, jusqu’ici méconnues, du sionisme et de la doctrine stratégique du Choc des civilisations. Idéologies qui conduisent en priorité les peuples d’Orient et d’Occident, et in fine l’Humanité dans son ensemble, sur des voies essentiellement périlleuses. En remontant au XIIIe siècle, nous découvrons comment est né le projet du « rapatriement » du peuple juif en Terre sainte malgré l’interdiction énoncée par la Torah et le Talmud. Nous voyons ici de quelle manière ce rêve messianique a pris corps pour s’accomplir à partir de la fin du XIXe siècle dans une idéologie athéiste, le sionisme politique. «Youssef Hindi résume l’équ l’équation av avec ec de plus judicieuses don données : d’un côté, un bloc pr prot otestant et wahhabite – avec avec Isr Israël aël embarqué embar qué comme passager clandestin, car dans cette histoir oiree, l’État hébreu ne peut sortir que per erdant dant – et de l’autr l’autr autree, un autr autree bloc historique orique,, catholique atholique,, islamique et orthodo doxxe. Voilà Voilà qui mérite réflexion…» Jean-Émile Néaumet 15 Après le succès du spectacle "un siècle Après" en mai dernier au silo de Marseille, l’ensemble Araxe-sassoun de la JAF offre deux nouvelles représentations au théâtre du cadran à ensuès-la-redonne les 7 et 8 novembre 2015 Vous pouvez d’ores et déjà réserver le DVD du spectacle en appelant au 04 91 802 820 ou en envoyant un mail à l’adresse : [email protected] Cet événement est organisé dans le cadre du Centenaire du génocide des arméniens par l’Union des Arméniens de la Côte Bleue, en partenariat avec la Mairie d’Ensuès-la-Redonne BILLETTERIES ET RéSERVATIONS Places numérotées/Tarif unique : 30€ FNAC JAF : 04 91 802 820 [email protected] UACB : 06 76 44 94 14/[email protected] Alakyaz — Octobre 2015 16 ! % 6" (/ . % " ! " # $ & ' ( + ,( + * ,( ' / ( . & ( 1/2 3 . 1 4 * ( 1454 ( ( " 54 "" 9: 4 8 ) + , ( 0 !" # $ !" % & , (78 4 / / 4; <:==> 4* Alakyaz — Octobre 2015 ( 1( % / &( 0+ 1/ 17 .0* '. 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