Cahier de TP (fichier PDF, 400 Ko)

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Cahier de TP (fichier PDF, 400 Ko)
CAHIER DE TRAVAUX PRATIQUES
Utilisation des instruments
c B. Besserer
année universitaire 1999-2000
Table des matières
1
Généralités
3
2 Support d’expérimentation IDL-800 DIGITAL LAB
2.1 Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1.1 La plaquette d’essai . . . . . . . . . . . . . . .
2.1.2 Interrupteurs (8 bits data switch) . . . . . . . .
2.1.3 Poussoirs (pulse switch) . . . . . . . . . . . .
2.1.4 Inverseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1.5 Indicateurs d’états (8 bits display) . . . . . . .
2.1.6 Les afficheurs 7 segments (7 segment display) .
2.1.7 Voltmètre digital . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1.8 Générateur de fonction (Function Generator) .
2.1.9 Alimentations . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.1.10 Adaptateurs (Adapter) . . . . . . . . . . . . .
2.2 Précautions à prendre . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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6
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6
3 L’oscilloscope et son utilisation
3.1 Rappel : Oscilloscope analogique classique . . . . . . . . . .
3.1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.1.2 Couplage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.2 Oscilloscope numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.3 Oscilloscope numérique HP 54601A . . . . . . . . . . . . . .
3.3.1 Mesures de tensions . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.3.2 Mesures de temps et de fréquence . . . . . . . . . . .
3.3.3 Réglages divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.4 Modes opératoires types . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.4.1 Une acquisition simple . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.4.2 Acquisition d’un signal transitoire sur déclenchement .
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11
4 Le Générateur Basses Fréquences (GBF)
4.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2 Amplitude, offset et rapport cyclique . . . . . . . . .
4.2.1 Amplitude . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2.2 Offset . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2.3 Rapport cyclique . . . . . . . . . . . . . . .
4.3 Modes étendus de fonctionnement . . . . . . . . . .
4.4 Manipulation du GBF HP 33120A . . . . . . . . . .
4.4.1 Face avant du GBF HP 33120A . . . . . . .
4.4.2 Modification d’une valeur numérique . . . .
4.4.3 Affichage des valeurs d’amplitude et d’offset
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13
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16
16
2
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Chapitre 1
Généralités
On rappelle que la présence aux séances de travaux pratiques (TP) est
obligatoire.
L’évaluation des TP se fait en contrôle continu. L’enseignant encadrant le groupe de TP validera le
travail effectué par chaque binôme, à chaque séance, pour des "points de contrôles" fixés pour chaque
TP.
Toutefois, l’enseignant responsable du groupe de TP pourra demander à ce groupe de rédiger un
compte-rendu sur la scéance en cours. Ce compte-rendu sera à rendre impérativement au début de la
séance suivante. Ce compte-rendu contiendra un descriptif synthétique des travaux demandés ainsi que
les réponses aux éventuelles questions posées dans l’énoncé du TP. Il est limité à 2 feuilles A4 rectoverso au maximum (soit une copie double), plus d’éventuelles tracés ou relevés de signaux. Tout écrit
supplémentaire ne sera pas pris en compte lors de l’appréciation.
N’oubliez pas que lors d’un examen partiel ou final, certaines questions peuvent porter sur des
aspects abordés en TP.
Un projet de synthèse clôt ce module. Il s’agit d’un TP au sujet plus conséquent, qui donnera lieu à
une validation spécifique et à un compte-rendu pour chaque binôme.
La note pratique du module prend en compte :
– Le contrôle continu des TPs, sur 10 points,
– Le compte rendu et la validation de l’étude de synthèse, sur 10 points.
La note du module est calculé comme suit :
N
= 12 max
(
I
N
+
2
F
N
F) +
;N
1
2
P
N
avec NP : note pratique, NF note du contrôle théorique en fin de module et
partiel, qui aura lieu aux environs de la semaine 41.
3
I note du contrôle
N
Chapitre 2
Support d’expérimentation IDL-800
DIGITAL LAB
C’est un coffret mettant à la disposition de l’étudiant l’ensemble des fonctionnalités permettant de
développer des montages d’électronique numérique. Le coeur du système est une plaquette d’essai,
permettant d’installer ses composants et de construire son montage.
2.1 Description
2.1.1 La plaquette d’essai
Sur le haut, en milieu et en bas de cette plaquette (voir figure 2.1) se trouvent des bandes horizontales
identifiées par une couleur. Par convention, le rouge est l’alimentation positive (+5V), le bleu l’alimentation négative (0V). Au niveau de ces lignes, les emplacements 3 à 31 sont reliés entre eux, ainsi que
les emplacements 35 à 63. Pour obtenir une bande continue traversant toute la plaquette, ne pas
oublier de ponter (établir une liaison) entre les broches 31 à 35.
Entre ces paires de lignes d’alimentation se trouve la zone d’expérimentation proprement dite. Dans
cette zone, les emplacements sont reliés verticalement, par 5 (Pour une rangée 1..64 donnée, les emplacements A, B, C, D, E sont connectés entre eux, les emplacements F, G, H, I, J de même).
F IG . 2.1 – Connexions de la plaquette d’essai du Digital Lab 800
2.1.2 Interrupteurs (8 bits data switch)
Ces 8 interrupteurs (figure 2.2 à droite) permettent d’appliquer une tension de 5V (niveau logique 1)
sur leurs emplacements respectifs.
2.1.3 Poussoirs (pulse switch)
Ces 2 poussoirs (figure 2.2 au centre) permettent d’établir un contact fugitif. La sortie A (respectivement B) permet d’avoir un état logique 1 (+5V) lorsque le bouton est enfoncé, et le niveau logique 0
4
(0V) au repos. La sortie A (respectivement B ) permet d’obtenir un niveau logique 0 lorsque que l’on
presse le bouton, alors qu’au repos, la sortie est au niveau logique 1.
2.1.4 Inverseurs
Ces deux interrupteurs (SWA et SWB, figure 2.2 à gauche) possèdent trois positions stables : une
position de repos (0V), une position où la sortie prends la valeur +5V et une position où la sortie est à
-5V.
F IG . 2.2 – Ensemble d’interrupteurs et de poussoirs du Digital Lab 800.
2.1.5 Indicateurs d’états (8 bits display)
Il s’agit d’un ensemble de diodes électroluminescentes (LED) ayant leurs cathodes (pôle négatif)
reliées à la masse. Les LEDs sont donc allumés lorsqu’on leur applique une tension de +5V (niveau
logique 1), éteintes sinon.
F IG . 2.3 – Afficheurs 7 segments (en parallèle) du Digital Lab 800 avec leur circuit de décodage
BCD!7 segments et LEDs d’affichage du Digital Lab 800.
2.1.6 Les afficheurs 7 segments (7 segment display)
Un décodeur BCD!7 segments permet de commander deux afficheurs 7 segments. Pour afficher
une valeur, il faut présenter sur les lignes A, B, C, D une valeur binaire, de 0 à 9. A est le bit de poids le
plus faible (LSB), D le bit de poids le plus fort (MSB).
Ces deux afficheurs sont montés en parallèle. Une modification au niveau des entrées A, B, C, D se
répercute sur les 2 afficheurs. Pour valider l’un ou l’autre de ces afficheurs, il faudra mettre leur broche
de validation (cathode commune) D1 ou D2 à la masse (figure 2.3, à gauche).
De plus, des interrupteurs type mini-dip permettent d’interrompre le circuit pour chaque segment.
2.1.7 Voltmètre digital
Appareil standard possédant 4 gammes de mesure (figure 2.4 à droite).
F IG . 2.4 – Générateur de signaux basses fréquences et voltmètre du Digital Lab 800.
5
2.1.8 Générateur de fonction (Function Generator)
Ce générateur, très simple, fournit un signal carré, sinusoïdal ou triangulaire avec une fréquence
variant entre 1 et 100 000 Hz. Un contacteur permet de sélectionner la gamme, un bouton rotatif ajuste
la fréquence au sein de cette gamme (figure 2.4 à gauche).
L’amplitude est réglable, mais attention : Tous ces signaux sont symétriques par rapport à la
masse (il n’y a pas de réglage d’offset).
2.1.9 Alimentations
Deux alimentations variables indépendantes (figure 2.5 à gauche), permettant d’obtenir une tension
réglable entre 0V et 15V sur la broche +V et entre 0V et -15V sur la broche -V. La masse est commune
aux deux alimentations.
F IG . 2.5 – Alimentations (à gauche) et adaptateurs (à droite) du Digital Lab 800.
2.1.10 Adaptateurs (Adapter)
Ces adaptateurs permettent de diriger (ou de récupérer) des signaux vers (ou depuis) des coaxiaux
BNC ou des fiches "bananes" (figure 2.5 à droite).
2.2 Précautions à prendre
– Les circuits intégrés s’implantent entre les broches E et F,
– Ne pas forcer les broches. Les redresser avec une pince si elles sont trop écartées pour une insertion correcte,
– Respectez les polarisations des alimentations,
– Utilisez des fils adaptés. Si un fil coince, ne le vrillez pas pour essayer de l’extraire. Ceci mène
généralement à la rupture du fil dont le morceau dénudé reste bloqué dans la plaquette.
6
Chapitre 3
L’oscilloscope et son utilisation
3.1 Rappel : Oscilloscope analogique classique
F IG . 3.1 – Tube électronique et faisceau d’électron dans un oscilloscope classique
3.1.1 Généralités
Le tube de l’oscilloscope est un tube à vide, similaire à celui d’un écran de télévision. Le canon à
électron produit et accélère les électrons qui se déplacent en ligne droite dans le vide. Le spot est le
point d’impact des électrons sur l’écran. Les plaques X permettent le déplacement horizontal du spot,
les plaques Y permettent le déplacement vertical du spot.
La voie Y est généralement relié à un générateur extérieur (signal à observer) La voie X est généralement relié à un générateur interne à l’oscilloscope, le générateur "de balayage".
Le spot balaye l’écran : il se déplace de la gauche vers la droite de l’écran à vitesse constante. Cette
vitesse de balayage est réglé par la "base de temps". Dès que le spot arrive en P2, il réapparaît aussitôt
en P1 et se déplace à nouveau vers P2 à vitesse constante.
F IG . 3.2 – Comportement du faisceau lorsqu’on applique une tension positive
7
Lorsque le balayage est très rapide, on ne peut plus distinguer les diverses positions du spot : on voit
alors un trait lumineux horizontal.
F IG . 3.3 – Comportement du faisceau lorsqu’on applique une tension négative
Toute tension appliquée sur la voie Y fait alors dévier verticalement ce trait. Une tension continue
positive fait dévier ce trait vers le haut de l’écran (figure 3.2), une tension continue négative vers le bas
(figure 3.3).
Si la tension évolue dans le temps, comme par exemple une tension sinusoïdale, le trait suit cette
évolution et la matérialise sur l’écran. Cette évolution doit toutefois être périodique, sinon elle apparaîtra
pendant un fraction de seconde (la durée d’un balayage), puis le spot sera de nouveau "au repos"
F IG . 3.4 – Tension sinusoïdale appliquée à l’oscilloscope
Le réglage de la base de temps permet d’afficher une portion plus ou moins importante du signal.
Il s’agit d’un réglage de l’échelle horizontale, en sec/division. On peut donc déterminer la période d’un
signal, donc sa fréquence.
Un réglage vertical, l’amplification, fixe l’échelle verticale, en Volts/division. L’amplitude du signal
peut donc être déterminé grâce à une lecture, en connaissant cette échelle.
3.1.2 Couplage
Un autre réglage important est le couplage. Il existe généralement deux possibilités :
– Le couplage en mode continu (ou DC) permettant l’affichage du signal tel qu’il se présente,
– Le couplage en mode alternatif (ou AC) permettant de ne visualiser que les variations rapides
du signal, en supprimant la composante continue. Par exemple, un signal peut osciller de façon
sinusoïdale, avec une amplitude de 1 Volt autour d’un valeur fixe de 100 Volts. En réglant l’amplification à 50V/division afin de voir le signal, on ne distingue plus la variation. Le passage au
couplage AC fixera la tension continue de 100V comme nouvelle référence, et on pourra positionner le réglage d’amplification sur 0.5V/division par exemple pour ne visualiser que le signal
sinusoïdal.
8
3.2 Oscilloscope numérique
Contrairement aux oscilloscopes classiques, un oscilloscope numérique effectue un échantillonage
numérique sur ses entrées et peut conserver les signaux ainsi acquis en mémoire. Ces données sont
affichées sur l’écran dont la fonction peut, dans ce cas, être assimilée à un écran graphique d’ordinateur.
L’avantage majeur d’un oscilloscope numérique est sa capacité d’acquérir des signaux transitoires.
Ceux-ci sont numérisés et mémorisés. L’oscilloscope numérique permet ainsi d’afficher sur l’écran (en
effectuant une lecture périodique de la mémoire) un signal unique dont la durée aura été très brève.
Comme les informations sont maintenues sous forme numérique, il est également possible d’effectuer des calculs arithmétiques sur ou entre signaux mémorisés.
3.3 Oscilloscope numérique HP 54601A
Sur cette appareil de nouvelle génération, la touche sans doutes la plus utile est la touche AUTOSCALE .
Une action sur cette touche sélectionne automatiquement le facteur d’amplification et la base de temps
la plus adaptée pour l’acquisition et l’affichage du signal reçu.
Datasheet de l’instrument http ://www.tm.agilent.com/tmo/Notes/English/5091-2037E.html.
3.3.1 Mesures de tensions
On remarquera, sur l’oscilloscope de la série HP54600, une rangée de 6 poussoir située sur le bord
inférieur de l’écran. Ces poussoirs ne portent aucune dénomination. Leur action dépend du "menu"
sélectionné. Par exemple, l’appui sur le bouton VOLTAGE affiche le menu correspondant aux mesures
de tensions. L’utilisateur peut alors, grâce aux poussoirs du menu, choisir entre (de gauche à droite) :
SOURCE permettant de choisir la voie
sur laquelle les mesures de tension sont
effectuées,
– Les touchesVoltage Measurement permettent d’accéder aux mesures de tension :
– V P - P mesure la tension crête-crête,
– V AVG mesure la tension moyenne,
– V RMS mesure la tension efficace.
– C LEAR M EAS Efface les mesures déjà
affichées,
– N EXT MENU permet d’accéder à un
sous-menu comportant d’autre mesures.
–
3.3.2 Mesures de temps et de fréquence
Le comportement est identique pour la mesure en temps et fréquence (accessible par l’appui sur
T IME :
SOURCE permettant de choisir la voie sur laquelle les mesures de tension sont effectuées,
– Les touches Time Measurement permettent
d’accéder aux mesures de tension :
– F REQ mesure la fréquence,
–
– P ERIOD mesure la durée d’une période,
– D UTY C Y mesure le rapport cyclique.
– C LEAR M EAS Efface les mesures déjà affichées,
– N EXT MENU permet d’accéder à un sousmenu comportant d’autre mesures.
9
3.3.3 Réglages divers
Le touche C URSORS permet l’affichage et le contrôle de cursors mobile, superposés aux signaux,
permettant des mesures personnalisées en temps et en tension.
La touche D ISPLAY propose un menu servant au paramétrage de l’affichage graphique.
En appuyant sur 1 ou 2 , boutons se trouvant au dessus de la prise BNC des entrées de même
nom, apparaît un menu propre au contrôle des entrées de l’oscilloscope (de gauche à droite) :
– Affichage ou non de la voie Off/On
– Couplage : en continu (DC) en alternatif (AC) et mise à la masse de la voie,
– Limitation de la bande passante,
– Inversion du signal,
– Calibrage ou décalibrage du bouton rotatif contrôlant l’amplification de la voie,
– Amplification fixe du signal lors de l’utilisation d’une sonde. Ce dernier commutateur est très
important. Les sondes utilisées atténue souvent le signal d’un rapport 1/10ème. Dans ce cas, la
valeur de Probe doit être 10. Sinon, si l’oscilloscope est relié directement avec un câble coaxial
au générateur, par exemple, la valeur de Probe doit être de 1.
Les menus et les mesures s’affiche sur la partie inférieure de l’écran. La partie supérieure de l’écran
propose un affichage de l’état de l’oscilloscope. Cet appareil est entièrement programmable par l’intermédiaire d’un bus HP-IB.
3.4 Modes opératoires types
3.4.1 Une acquisition simple
Reliez directement le GBF (Générateur Basse Fréquence) à l’oscilloscope (voie 1) par une prise
coaxiale. Assurez vous que le réglage d’offset du générateur soit à 0. Réglez le générateur sur un signal sinusoïdal d’environ 1V Vcc (crête-crête) de fréquence environ 1 KHz. Un simple appui sur le
poussoir AUTOSCALE de l’oscilloscope permet souvent un affichage correct du signal, l’oscilloscope
recherchant l’amplification et la base de temps adéquate.
Pour mesurer la tension du signal, appuyez sur le poussoir Voltage . Un appui sur la touche V p-p
doit vous indiquer une valeur proche de 1 V. La valeur moyenne de ce signal doit être proche de 0 et
la valeur efficace (pour un signal sinusoïdal, de V cc p12 ). Procédez de même avec les mesures de
temps/fréquence.
Attention : Pour les mesure de fréquence et de temps, il faut au moins une période complète
visible sur l’écran.
A présent, modifiez le réglage de l’offset. Ajoutez 1V de composante continue. Ce changement
sera visible sur l’oscilloscope uniquement si le couplage de votre voie est positionné sur DC. Notez
l’influence du couplage sur l’affichage du signal.
10
3.4.2 Acquisition d’un signal transitoire sur déclenchement
Pour pouvoir afficher une seule période d’un signal périodique, l’oscilloscope se synchronise sur un
point particulier du signal. Cette synchronisation, aussi appelée déclenchement ou triggering s’effectue
par défaut sur un front montant du signal, sur un seuil déterminé automatiquement.
1. Pour mettre l’oscilloscope en mode d’acquisition de transitoire, pressez M ODE , et sélectionnez
S INGLE . La mention single, suivie du front actif pour le déclenchement, clignotent en haut à
droite de l’écran. L’oscilloscope mémorise alors un seul signal et l’affiche. Pour effacer l’affichage, appuyez sur E RASE en haut à droite de l’appareil.
2. Il faut maintenant déterminer le front actif et le seuil de déclenchement. Le front est choisi dans le
Slope
. Le point de menu le plus à droite permet de choisir entre
menu affiché par l’appui sur Coupling
le front montant ou descendant.
3. Pour régler le seuil de déclenchement, tournez doucement le bouton rotatif Level. Vous pouvez
visualiser sur l’écran le niveau du seuil de déclenchement. Bien sûr, le signal à observer doit
atteindre ce niveau.
4. Après chaque acquisition, il faut effacer le signal en appuyant sur E RASE , puis "réarmer" l’oscilloscope pour un déclenchement au prochain front en appuyant sur AUTOSTORE .
Entraînez-vous à la manipulation et essayez de déclencher et d’enregistrer les signaux à l’ouverture
et à la fermeture d’un interrupteur.
11
F IG . 3.5 – Face avant de l’oscilloscope numérique HP 54601A
12
Chapitre 4
Le Générateur Basses Fréquences
(GBF)
4.1 Généralités
Un GBF (Générateur Basses Fréquences) permet de produire des signaux électriques périodiques,
de forme, d’amplitude et de fréquence variable. Les formes d’ondes courantes sont la sinusoïde, le
signal triangulaire, le signal carré et le signal en "dent de scie", aussi appelé rampe. L’amplitude est
généralement réglable du millivolt à la dizaine de volts, et la fréquence est réglable de la fraction de
Hertz à quelques MHz.
4.2 Amplitude, offset et rapport cyclique
F IG . 4.1 – Caractéristiques d’un signal périodique
4.2.1 Amplitude
L’amplitude d’un signal s’exprime en volts, et elle est généralement mesurée crête à crête (en anglais : Vpp Volts peak to peak). Deux autre grandeurs caractérisent également un signal périodique :
la valeur moyenne et la valeur efficace. Si le signal est périodique, de rapport cyclique
R 50% et oscille
autour de la valeur O, la valeur moyenne de ce signal est nulle. Il s’agit du calcul signal. Comme
cette valeur
R n’est pas significative, on calcule quelquefois, également sous la dénomination de valeur
efficace d’un signal pémoyenne, jsignalj (valeur moyenne du signal redressé). Par contre, la valeur
q
R
2
signal . C’est pour cela
riodique oscillant autour de la valeur 0 n’est pas nulle. Il s’agit du calcul
que les anglo-saxons la nomme valeur RMS (pour Root Mean Square, racine de la moyenne des carrés).
13
4.2.2 Offset
Le réglage d’offset agit sur la valeur autour de laquelle oscille le signal périodique. L’offset change
la valeur moyenne d’un signal périodique : la valeur moyenne du signal est équivalent à la valeur de
l’offset. On appelle également l’offset la composante continue d’un signal.
Pour obtenir un signal carré qui oscille entre 0 et 5V, il faut régler l’amplitude à 5V et l’offset à
2.5V1 .
4.2.3 Rapport cyclique
Le rapport cyclique est le rapport entre la durée de la partie "haute" du signal (en général, celle
dépassant la valeur moyenne de celui-ci) et la période du signal. Une sinusoïde parfaite possède un
rapport cyclique de 0,5 ou de 50%. En effet, l’alternance positive du signal à une durée égale à la moitié
de la période complète.
Le GBF HP 33120A permet un réglage du rapport cyclique entre 20% et 80%.
4.3 Modes étendus de fonctionnement
Bien sûr, un générateur de signaux basses fréquences numérique permet bien plus que la génération
de simple signaux. On peut programmer l’instrument pour qu’il délivre des signaux de forme arbitraire,
ou du bruit. Parmi les modes de fonctionnement étendus possibles, citons :
– Le swep, ou balayage de fréquence. Après avoir choisi une forme d’onde, l’utilisateur fixe une
fréquence de départ, une fréquence d’arrêt et une vitesse de balayage. Le GBF fourni alors un
signal dont la fréquence varie dans le temps, parcourant la plage de fréquence fixée dans le temps
imparti.
– La modulation, en amplitude et en fréquence. Le GBF fourni alors un signal (la porteuse) qui peut
être modulé par un signal externe appliqué sur une entrée situé sur la face arrière de l’instrument,
1 amplitude
à 2.5V et offset à 1.25V si l’impédance de sortie est
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1, voir plus loin
4.4 Manipulation du GBF HP 33120A
4.4.1 Face avant du GBF HP 33120A
Datasheet du Générateur Basse Fréquence http ://www.tm.agilent.com/tmo/datasheets/English/HP33120A.html.
1. Touches permettant le choix du mode de fonctionnement et de la forme d’onde,
2. Curseurs permettant de sélectionner les éléments d’un menu,
3. Touche de modification des paramètres des signaux,
4. Touche de déclenchement (génération d’un cycle unique)
5. Sauvegarde et rappel de la configuration de l’instrument,
6. Touche autorisant la saisie numérique directe,
7. Touche autorisant l’accès au fonctions secondaires,
8. Curseurs agissant comme choix d’unités après une saisie numérique directe.
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4.4.2 Modification d’une valeur numérique
1. Utilisation de la molette et des curseurs. Les curseurs gauche et droite permettent le choix d’un
digit (un rang dans le chiffre affiché : unités, dizaines, centaines, ...) Une rotation du curseur
permet le changement de valeur du digit sélectionné.
2. Utilisation des curseurs seuls
3. Saisie numérique directe. Un appui sur la touche Enter Number permet directement de saisir une
valeur numérique. Avant de saisir une valeur, il faut bien sûr sélectionner le paramètre à modifier
(en appuyant sur l’une des touches Freq , Ampl , Offset ). Après saisie de la valeur numérique,
conclure en indiquant l’ordre de grandeur (mega (106), kilo (103) ou unitaire (1)). Pour la
modification de paramètre sans unité, terminer par Enter .
4.4.3 Affichage des valeurs d’amplitude et d’offset
Lors de la mise sous tension du GBF HP 33120A, celui-ci, par défaut, considère que les signaux de
sorties sont débités sur une charge d’impédance caractéristique de 50
. Ce n’est jamais le cas dans le
cadre de nos TPs. Le GBF affiche alors le double de la valeur réelle de l’amplitude et de l’offset.
Lorsque vous faites une saisie numérique directe, divisez par deux les valeurs avant de les entrer
dans l’appareil. Vous pouvez aussi modifier le mode de fonctionnement du GBF, en lui indiquant que
vous travaillez sur des impédances élevées. Le mode de fonctionnement peut-être modifié de la façon
suivante :
– Appeler le mode menu ( Shift , puis Menu On/Off ,
– Se positionner sur le menu D : Système Menu en agissant sur les curseurs > ou sur le molette ;
l’affichage doit montrer D : SYS MENU,
– appuyer sur _ , l’affichage monter alors 1 : OUT TERM,
– appuyer sur _ jusqu’à ce que l’affichage montre soit 50 OHM, soit HIGH Z (haute impédance),
– sélectionner HIGH Z en agissant sur > et validez en appuyant sur Enter
A partir de maintenant, le GBF vous affiche la valeur réelle des signaux de sortie. Attention, cette
modification du mode de fonctionnement n’est pas maintenue en mémoire après arrêt de l’instrument.
Pour plus de sécurité, contrôlez toujours la forme et l’amplitude de vos signaux sur l’oscilloscope.
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