Avertisseurs de zones dangereuses, où en est-on?

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Avertisseurs de zones dangereuses, où en est-on?
news.autoplus.fr
Date : 01/12/11
Avertisseurs de zones dangereuses, où en est-on?
Depuis le début de la semaine, l'attention se focalise de nouveau sur ces petits boitiers qui
préviendront désormais des zones dangereuses sur la route.
Le sujet est sensible. Et la polémique lancée après la sortie d'un article hier dans Le Parisien
a de nouveau attisé la grogne autour des avertisseurs de radars. Après le protocole d'accord
signé le 28 juillet entre l'AFFTAC, l'association des fabricants et le ministère de l'Intérieur,
Coyote, Wikango et consorts avaient quatre mois pour se mettre en conformité avec la loi.
L'échéance tombait donc lundi 28 novembre. A partir de cette date, bye-bye avertisseurs de
radars (fixes comme mobiles), bonjour assistants d'aide à la conduite signalant les zones
dangereuses. Les mises à jour sont déjà disponibles sur les différents boitiers comme sur les
applications mobiles.
Boitiers inefficaces?
Cette mise à jour dote les appareils et applications d'une carte officielle des zones dangereuses,
fournie par l'Etat. Un décret doit paraître dans les prochains jours pour préciser les modalités
juridiques de cette transformation.Or, selon des informations divulguées par Le Parisien, une
seconde mise à jour serait disponible dans quelques semaines, avec de nouvelles zones
dangereuses signalées, noyant l'utilisateur sous les bips intempestifs du boitier et le rendant
inefficace pour prévenir de la présence des radars comme de tous les autres dangers. Car à
trop crier au loup, on n'y croit plus du tout.
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La parution de cet article a déchainé les passions mais aussi les interrogations des utilisateurs
sur les assistants d'aides à la conduite. Dans l'attente de la parution du décret, nous sommes
partis de vos interrogations pour tenter d'y voir plus clair.
Mise à jour obligatoire
Première question: la mise à jour des boitiers et des applications est-elle obligatoire? Oui. Les
principaux fabricants proposent depuis plusieurs semaines les mises à jour, transformant les
avertisseurs en assistants d'aide à la conduite. Cette mise à jour remplace la carte officielle des
radars fixes par la nouvelle carte des zones dangereuses. Comme le précise le représentant
de l'AFFTAC, cette mise à jour reste cependant à l'appréciation de l'utilisateur. Mais attention,
depuis lundi, les avertisseurs de radars ancienne mouture sont interdits et le décret du ministère
de l'Intérieur précisera les sanctions pénales en cas de non-conformité des boitiers.
Sanctions
D'où une seconde interrogation: si le boitier n'est pas mis à jour, quelles seront les sanctions?
Selon différentes sources, les avertisseurs étant désormais interdits comme les détecteurs
de radars, il en coutera au contrevenant 6 points et une amende de 1.500 euros (le chiffre de
3.750 euros est aussi évoqué).Deux autres questions se posent alors: si tous les boitiers neufs
seront conformes aux nouvelles règles, comment les forces de l'ordre pourront-elles contrôler
les boitiers et applications déjà en circulation?
Pas de fouille des boitiers
Concrètement, les policiers ne pourront pas contrôler chaque Coyote ou chaque Inforad , car
ils ne peuvent pas intervenir dans le périmètre de l'habitacle. Seul un douanier peut fouiller le
véhicule et consulter le boitier. Même s'ils le demandent, le conducteur peut donc refuser de
montrer l'appareil aux policiers ou aux gendarmes, pour voir si la mise à jour a été effectuée. Un
signe (pastille de couleur ou petit logo) pourrait cependant signaler prochainement aux forces
de l'ordre les avertisseurs neufs, donc conformes.Mais pour les véhicules avec GPS embarqué
(type Renault Carminat Tom-Tom) signalant les radars fixes, comment les propriétaires
pourront-ils mettre à jour les appareils?
Flou
Là, le flou règne. Renault explique par exemple qu'une partie des GPS ne pourront pas être mis
à jour (c'est-à-dire ne plus signaler les emplacements des radars fixes). Car pour les mettre à
jour, il faudrait démonter la planche de bord pour changer une simple puce électronique. Soit
un coût important et une opération incertaine.Par ailleurs, les constructeurs comme Renault ou
Peugeot et les spécialistes de GPS Garmin ou Tom-Tom ne font pas partie de l'AFFTAC et s'ils
ont eu le protocole d'accord du 28 juillet, ils n'ont ni participé aux négociations avec le ministère,
ni eu entre leurs mains le cahier des charges des transformations techniques.
Délais rallongés
Conséquence: quand elle pourra se faire, la mise à jour des appareils embarqués signalant les
radars (40% des véhicules vendus en 2010 et 2011 chez Renault) ne se fera pas du jour au
lendemain. Les constructeurs demandent des délais plus longs. Que fera alors un conducteur
pris en infraction avec un GPS embarqué dans son véhicule signalant les radars, si celui-ci ne
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peut être mis aux normes ou si cette mise aux normes n'a pas encore été faite? Renault espère
que le décret à paraître précisera ces zones de flou.
Mise à jour en théorie gratuite
D'où une nouvelle question: la mise à jour est-elle gratuite? Pour la plupart des boitiers et
applications, oui. Seul Wikango facture pour le moment la transformation un peu moins de 20
euros. Pour revenir au cas des GPS embarqués, le coût de la mise à jour devrait être pris en
charge par les constructeurs … Mais que se passera-t-il si elle porte sur un trop grand nombre
de véhicules avec des interventions importantes?
Toujours ensemble
L'AFFTAC tient cependant à rassurer les utilisateurs: le principe de la communauté perdure,
chacun pourra toujours signaler un danger ponctuel, à côté des zones dangereuses. Par
ailleurs, la mise à jour proposée actuellement est la seule disponible. En discussion permanente
avec le ministère, l'AFFTAC dément les informations du Parisien annonçant une seconde mise à
jour en décembre.
Pertinence des informations
Les premiers utilisateurs à avoir testé les nouveaux boitiers n'ont pas remarqué beaucoup de
changement. Ils ont toujours évité les radars comme les endroits à risques, en levant le pied
et en étant plus vigilants. L'appareil n'a pas bippé plus que de raison. L'AFFTAC précise que si
les zones dangereuses sont définies par les services de l'Etat, chacune est inspectée par les
membres de l'association pour vérifier si la zone présente un réel danger. Toute zone doit être
pertinente pour donner une information fiable, souligne un des porte-parole de l'association.
Les boitiers ne deviendront pas inefficaces, noyés sous les zones dangereuses factices, promet
l'association.Photo: Auto Plus.
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