Introduction : 1/ Analyse keynésienne de la consommation :
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Introduction : 1/ Analyse keynésienne de la consommation :
Ce document a été fabriqué par PDFmail (Copyright RTE Multimedia) http://www.pdfmail.com LA FONCTION DE CONSOMMATION Introduction : La consommation représentant 60 % du PIB, elle constitue une variable fondamentale en économie. Un certain nombre d’économistes se sont donc attachés à définir précisément la fonction de consommation. L’analyse de la fonction de consommation, est alors effectué d’un point de vue macroéconomique, même si la consommation globale n’est que le résultat de l’agrégation des consommations individuelles des ménages. 1/ Analyse keynésienne de la consommation : Les fondements de l’analyse keynésienne de la consommation : L’analyse keynésienne insiste sur la relation privilégiée qui existe entre la consommation et le revenu. Cette analyse repose sur la consommation globale, c’est donc une approche macroéconomique. La relation consommation / revenu est déterminée par la notion de propension moyenne à consommer. Cette propension moyenne à consommer se calcule en faisant le rapport entre consommation finale des ménages et leur revenu. Elle détermine donc la part du revenu des ménages qui est consacrée à la consommation. Soit : Propension moyenne à consommer = consommation finale des ménages / revenu disponible Approche dynamique de la consommation : La science économique cherche en particulier à pouvoir fournir des outils permettant d’expliquer et de prévoir les évolutions de l’activité économique. L’analyse keynésienne repose donc sur une approche dynamique de la fonction de consommation. Il s’agit alors d’analyser les variations de la consommation globale engendrées par la variation du revenu disponible des ménages. Keynes définit alors la propension marginale à consommer, qui détermine dans quelle mesure une variation des revenus à un impact sur la consommation finale. Soit : Propension marginale à consommer = accroissement de la consommation / accroissement du revenu Ce document a été fabriqué par PDFmail (Copyright RTE Multimedia) http://www.pdfmail.com La « loi psychologique fondamentale » de Keynes : La loi psychologique fondamentale de Keynes repose sur le principe que la consommation est une variable déterminée par le revenu disponible des ménages. La théorie de Keynes dit que lorsque le revenu s’accroît, la consommation augmente dans des proportions moins importantes. En d’autre terme, les ménages épargne une part croissante de leur revenu au fur et à mesure que celui-ci s’accroît. La conséquence de cette loi psychologique fondamentale est donc que la propension moyenne à consommer des ménages doit diminuer dans le temps avec l’augmentation des revenus. Ainsi, sur le long terme, cette propension moyenne à consommer va devenir inférieure à la propension marginale à consommer. Dans les faits, l’analyse keynésienne ne semble pas validée par les données économiques. A court terme, la propension moyenne à consommer peut connaître des variations en fonction entre autre du moral global des ménages. Par contre, sur le long terme, cette propension moyenne à consommer témoigne d’une certaine stabilité. Il n’y aurait donc pas tendance à une augmentation du comportement d’épargne de la part des ménages lorsque le revenu de ceux-ci augmente. A la suite de Keynes, d’autres auteurs sont venus compléter l’analyse de la fonction de consommation en approfondissant la relation consommation / revenu. 2/ L’approfondissement de la relation consommation/ revenu : La fonction de consommation donne lieu à deux types d’analyses : Sur le long terme : Kuznets : pour Kuznets, sur le long terme, la part du revenu consacré à la consommation reste stable. L’augmentation du revenu se traduit par une augmentation équivalente de la consommation, ce qui ne signifie pas que les ménages ont plus de besoins à satisfaire, mais plutôt qu’ils consomment des biens et services de qualité supérieure. Duesenberry : Duesenberry insiste sur l’importance des facteurs psychologiques dans la fonction de consommation. Il met en avant le coté symbolique de la consommation à travers l’effet d’imitation ou de démonstration qui consiste à copier le style de vie de la classe sociale supérieure. Ce document a été fabriqué par PDFmail (Copyright RTE Multimedia) http://www.pdfmail.com Milton Friedman : Milton Friedman introduit la notion de revenu permanent. La consommation reste liée au revenu. Cependant, elle ne dépend pas du revenu réel du ménage, mais plutôt du revenu futur anticipé par l’agent économique. Ce revenu permanent est alors déterminé par l’agent économique en fonction entre autre de son niveau d’étude, de ses compétences professionnelles…, ainsi que du patrimoine qu’il possède. Modigliani : Modigliani propose l’hypothèse du cycle de vie de la consommation. Pour lui, l’agent économique distingue différentes périodes au cours de sa vie. Jeune, il aura peu de revenu, puis, une fois actif, il va voir ses revenus augmenter régulièrement. Enfin, à l’âge de la retraite, ses revenus vont diminuer. Les dépenses de consommation ne sont donc pas dépendantes du revenu actuel de l’agent économique, mais doivent rester relativement stable dans le temps. Un comportement d’épargne sera donc constaté dans la période d’activité de l’agent économique. Cette épargne permettant par la suite de maintenir un niveau de consommation relativement stable malgré la diminution du revenu lié au passage à l’âge de la retraite. Sur le court terme : la notion d’effet de cliquet : sur une courte période, un agent économique à tendance à conserver le même niveau de consommation quelque soit l’évolution de son revenu disponible. Une variation du revenu aura un impact différé dans le temps, du fait que les modifications des habitudes de consommation sont plus lentes que les changements de revenu. La variation anticipée des prix : l’augmentation générale du prix de vente des biens et services (l’inflation) joue sur le niveau global de la consommation des ménages. Si les prix augmentent rapidement, les agents économiques vont avoir tendance à avancer leurs achats puisque, pour une dépense identique, ils auront un pouvoir d’achat inférieur plus tard. La variation anticipée du revenu a le même impact sur la demande globale des ménages. L’importance des liquidités disponibles : plus un individu disposera d’une épargne liquide importante, plus sa consommation sera sujette à des variations importantes. Une absence de liquidités disponibles ne permet pas à l’agent économique de disposer d’un pouvoir d’achat supplémentaire à un moment donné. En définitive, la fonction de consommation, bien que liée au revenu, dépend d’autres facteurs qui se rapportent parfois à des considérations d’ordre psychologique. Cette relation est aussi plus ou moins corrélée selon la durée de la période considérée. À court terme, la relation semble moins vérifiée que sur une longue période.