le mépris - Les Montreurs d`Images

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le mépris - Les Montreurs d`Images
LE MÉPRIS
Drame romantique de Jean-Luc Godard
Avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli, Fritz Lang, Jack Palance…
France – 1963 – 1h45
ANNÉES 60
Dans le cadre de l’exposition « Mes Années 60 », au centre culturel
André-Malraux, 6 rue Ledru-Rollin à Agen, du 16 janvier au 14 mars
Merc. 19
Jeudi 20
Vend. 21
18h30
Sam. 22
Dim. 23
21h
Lundi 24 Mardi 25
Réagissez sur le film sur le blog des Montreurs d’Images
L’histoire
Paul Javal, scénariste, et sa jeune femme semblent former un couple uni. Un incident
apparemment anodin avec un producteur va conduire la jeune femme à mépriser profondément
son mari.
« Le Mépris » fête ses 50 ans
Le Figaro, 18 décembre 2013
Le 27 décembre, le chef-d'œuvre du cinéaste aura un demi-siècle. L'occasion de le
redécouvrir en salles. Le manuscrit orignal du film est par ailleurs publié pour la première fois par
les éditions des Saints Pères.
Avec Le Mépris, Jean-Luc Godard a signé l'une des œuvres clés de sa carrière. Comme
l'explique notre confrère Éric Neuhoff dans le Dictionnaire chic du cinéma : « À la télévision, on
voit (ce) rebelle helvétique, avec ses cheveux en bataille et sa barbe de trois jours. Un étudiant
sexagénaire. On lui pardonne tout, car il a tourné Le Mépris, le plus beau film du monde, ce qui
n'est pas si mal. »
Le 27 décembre, ce film franco-italien fêtera son cinquantième anniversaire. Pour
l'occasion, Studiocanal a édité un somptueux coffret collector. ll comprend le DVD et le Blu-ray
du film restauré, l'inoubliable musique composée par Georges Delerue avec le célèbre thème de
Camille, l'affiche du film et le roman d'Alberto Moravia duquel le film est tiré. Des bonus sont
aussi disponibles ; parmi eux: une conversation avec Fritz Lang, la bande-annonce du Mépris et le
film analysé par Les Cahiers du cinéma.
Par ailleurs, le long-métrage ressort dans les salles et le manuscrit original du scénario est
publié, pour la première fois, aux Éditions des Saints Pères en version limitée (1000 exemplaires
seulement). Godard a écrit 59 pages à la main et tapé les 24 autres à la machine. Dans ce
«manuscrit qui a disparu pendant plus de cinquante ans et dont tout le monde avait oublié
l'existence», on peut voir les corrections et les ratures du réalisateur ainsi que la partition du
thème Camille, écrite, à la main, par Georges Delerue.
«Je veux voir le cul de Bardot»
Jean-Luc Godard avait donné le scénario original, en 1962, à Bardot à la fin du tournage
du Mépris. L'actrice l'avait, elle-même, offert au photographe Ghislain Dussart. À la mort de ce
dernier, sa veuve le retrouva et le mit en vente aux enchères. Le Musée des lettres et manuscrits
le racheta.
Il ne contient pas la fameuse scène dans laquelle on peut voir Brigitte Bardot allongée
telle une déesse, nue, incarnation de la beauté, qui demande à Michel Piccoli: «Et mes fesses, tu
les aimes mes fesses?» En effet, cette scène n'existe pas dans le scénario original. À l'époque, les
producteurs avaient imposé à Godard trois scènes de nu de BB pour attirer les foules.
Selon Raoul Coutard, directeur de la photographie: «Ça a été un drame parce que JeanLuc a été obligé de retourner un certain nombre de plans pour que les Américains finissent de
payer le dernier versement et c'est Alain Levent qui les a tournés parce que j'étaissur un autre
film à ce moment-là. Cela s'est passé complètement à la fin», après que l'étalonnage du film a
été effectué. Et Levent de conclure: «On avait envoyé le film à Sam Levine et ensuite il a dit:
‘‘Non, non, ça ne va pas, je veux voir le cul de Bardot.”»
«Un vulgaire et joli roman de gare de Moravia»
«Au commencement, il y a un vulgaire et joli roman de gare de Moravia, plein de
sentiments classiques et désuets, en dépit de la modernité des situations.» C'est ce qu'estimait
Jean-Luc Godard à la sortie du Mépris, le 27 décembre 1963. «C'est avec ce genre de romans
que l'on tourne souvent de beaux films.» Ce film exceptionnel raconte l'histoire tragique de la
fin d'un amour entre le scénariste Paul Javal (Michel Piccoli) et sa femme Camille (Brigitte
Bardot).
Après qu'on lui a proposé de reprendre et de terminer le scénario du film Ulysse, Paul
accepte et rejoint Fritz Lang (lui-même) en tournage pour le compte du producteur de cinéma
américain Jeremy Prokosch, à Capri, en Italie, dans une magnifique villa en promontoire audessus de la mer. Avant son départ, Paul laisse Camille monter seule à bord de la voiture de
l'acteur, et ce malgré les protestations de son épouse, le temps d'un trajet. La jeune femme se
méprend en pensant que son mari se sert d'elle comme d'un objet de désir, pour se faire bien
voir. À partir de là, elle perd confiance en son mari, qui l'aime pourtant, et le mépris s'installe. On
suit la longue dégradation de leurs rapports, le ventre noué.
Les Montreurs d’Images
Cinéma Art & Essai – AGEN
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