Raskar Kapac : écrire avec son sang

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Raskar Kapac : écrire avec son sang
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Raskar Kapac : écrire avec son sang
Categories : Médias
Date : 24 avril 2016
Il faut du courage, du panache, de l’enthousiasme pour créer une nouvelle revue
littéraire en 2016. Les trois mousquetaires (on attend d’Artagnan) de Raskar Kapac,
« gazette artistique et inflammable », n’ont pas peur et affrontent courageusement les
vents contraires (ou indifférents) à la littérature et à la poésie.
Pourquoi Raskar Kapac, « cette figure solaire, inquiétante » tirée de l’album de Tintin Les sept
boules de cristal ? Dans cet album, Tintin, le capitaine Haddock et le professeur Tournesol font
le même rêve : la momie de Raskar Kapac pénètre dans leur chambre et les réveille. La revue
veut réveiller sous le grand soleil de la vie « donc aussi de la mort ».
Ils ont une moyenne d’âge de 26 ans, s’appellent Maxime Dalle, Hugues Delafoy et Archibald
Ney, ils sont journaliste, écrivain, artiste. Ils se sont rassemblés autour de la mémoire et de
l’œuvre de Jean-René Huguenin dans le premier numéro.
Dans une émission de Web7radio les fondateurs font preuve d’originalité et bousculent les
idées reçues et les avantages (mal) acquis. Une revue bimestrielle qui se veut « hérétique »
mais non versée dans le satanisme de pacotille à la mode.
Leur deuxième numéro consacré au peintre Chaïm Soutine (un autre solaire) est d’une aussi
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bonne facture que le premier. Pour les trouver le plus simple est d’aller sur leur site ou mieux de
s’abonner.
Dans le même ordre littéraire saluons également la naissance de la revue bilingue
français/allemand La Mer gelée en hommage à Kafka et sa magnifique définition : « un livre
devrait être un coup de hache qui brise la mer gelée en nous ». Une mise en page que certains
trouveront austère d’autres « exigeante » avec des textes de qualité. Le premier numéro
s’intitule Chien car le chien « est toujours menacé de mépris, plus que CHEVAL. Or c’est par le
mépris et son défi, c’est par la riposte au mépris que tout commence. Que l’histoire
commence, que la littérature ou quelque chose comme ça commence ».
Une momie solaire et un chien bien vivant : la littérature n’est pas morte.
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