Rigoletto Acte 2 - Circonscription d`Herblay
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Rigoletto Acte 2 - Circonscription d`Herblay
RIGOLETTO ACTE II CD2 Plage 1 Acte II, Scène 1 Le Duc Dans les salons du palais du Duc. p192 La brève introduction de l’orchestre, et notamment des cordes, induit le climat d’agitation dans lequel se trouve le Duc. Seul et agité, il se désole de la disparition de Gilda. Ses paroles sont surprenantes par rapport au profil libertin qu’il montrait à l’acte I. Il semble que la pureté de la jeune fille ait touché son cœur. Cet air est très sobre. Au début, la colère du Duc se fait entendre lorsqu’il se remémore le moment où il s’est aperçu de la disparition de Gilda. Même l’orchestre se tait pour la laisser éclater. Dès que l’amour de Gilda est évoqué, le chant devient plus lié, plus doux. A 1’36, la colère et la vengeance sont appuyées musicalement par un style plus haché, tourmenté lorsqu’il évoque l’enlèvement. Notez le mélisme final qui montre la douleur de la jeune fille. **** CD2 Plage 2 p196 **** CD2 Plage 3 p200 **** Acte II, Scène 1 Le Duc Le Duc poursuit son aria dans un registre différent. Un rythme ternaire scandé par les cordes accompagne un chant évoquant à la fois la douleur de l’homme et la douceur de la jeune fille. Notez à nouveau le mélisme final, sur un ah de douleur, auquel l’orchestre laisse toute la place. Acte II, Scène 2 Le Duc, Marullo, Ceprano, Borsa et autres courtisans Voilà que les courtisans viennent donner leur version des faits au Duc. A 0’24, la mélodie entonnée par le choeur est très connue puisqu’elle a illustré plusieurs publicités. Le rythme très régulier donne l’impression de désinvolture, les courtisans sont satisfaits de la bonne blague réservée au bossu. Leur conclusion révèle Rigoletto « ad impecar » pestant alors qu’il s’est évanoui de douleur. Les points de vue sont donc différents ! Le Duc, surpris d’entendre parler de la femme de Rigoletto, comprend qu’en fait ils parlent de Gilda, sa fille. Combien de fois entend-on le thème ? (3 fois, la 4e est variée et ouvre sur la coda où l’élément « ad imprecar » est répété plusieurs fois). A 2’04, le Duc éclate dans un immense espoir de retrouver la jeune fille devant un groupe de courtisans très étonnés. ♫ Thème Acte II, Scène 2 Chantez ce thème Annick Deyris, CPEM CD2 Plage 4 p220 p225 **** CD2 Plage 5 p240 *** CD2 Plage 6 p255 p262 p265 **** Acte II, Scène 2 Le Duc A partir de « Possente amor mi chiama » Sur le même rythme gai et relativement entraînant que celui des courtisans, le Duc laisse poindre sa joie qui est bien évidemment de nature différente : il lui faut retrouver Gilda et lui dire combien il l’aime. L’orchestre au grand complet joue l’introduction ; il martèle le rythme et annonce le thème que le Duc va reprendre ensuite. La structure de ce morceau est simple ; repérez le thème et levez la main quand vous l’entendez. Est-il toujours identique ? Que veut dire la phrase « jusqu’au trône l’amour a des esclaves » ? combien de fois est-elle répétée ? (2 fois) A 1’15, les courtisans ne comprennent pas la réaction du Duc, pourquoi ? Comme pour toute rumeur, les mêmes phrases sont répétées et propagées. A 1’39, le Duc reprend son air (« Possente amor… ») marquant ainsi sa détermination à retrouver sa belle. Acte II, Scène 3 Les courtisans, Rigoletto Rigoletto entre en fredonnant et en réprimant sa détresse. Son chant est lent et triste. Il va le répéter plusieurs fois pendant que les courtisans s’amusent à le voir feindre et chercher un éventuel indice de la présence de Gilda. Acte II, Scène 4 Les mêmes et un page de la Duchesse A 2’15, un page de la Duchesse arrive qui cherche le Duc. Rigoletto finit par deviner que sa fille est cachée ici et la réclame. La musique est tonique, très tourmentée. Le bossu laisse aller sa colère, il parle plus qu’il ne chante. Observez avec quelle fureur il dit « ma fille » à 2’53 et quel accent met l’orchestre à souligner avec force timbales et cymbales ces deux mots. Evidemment ces mots engendrent la stupeur des courtisans (pourquoi ?) Acte II, Scène 4 Les courtisans, Rigoletto Rigoletto laisse d’abord libre cours à sa fureur et essaie d’employer la force ; il essaie d’enfoncer la porte d’entrée sans résultat. La musique de l’orchestre ressemble à un mouvement tournant, un tourbillon, qui porte les paroles du bouffon. Il y explique combien sa fille compte pour lui, c’est tout ce qu’il a de plus cher A 1’24, le ton change. Rigoletto, impuissant, se laisse aller à une prière dans laquelle il se met à nu s’adressant à Marullo, il se met à pleurer (« Ebben, piango, Marullo… Eh oui, je pleure Marullo…). La musique a cessé son forte et se fait très discrète. Le cor anglais et le violoncelle accompagnent la voix de façon prévalente. Le mouvement ternaire est toujours présent et accentue la torture morale que vit le bouffon. A 2’22, enfin, voyant que les courtisans ne réagissent pas, il demande pardon et implore leur pitié. La mélodie est encore plus douce et plus poignante d’humilité ; le violoncelle et le cor anglais ne lâchent pas leur accompagnement sauf à la fin où la voix a capella demande « pitié ». On peut rapprocher cette scène de celle de l’Acte I où Monterone vient demander réparation pour l’honneur de sa fille et que Rigoletto méprise alors impitoyablement. Annick Deyris, CPEM CD2 Plage 7 p269 p275 *** CD2 Plage 8 Acte II, Scène 5 Les mêmes, Gilda Gilda sort de la maison. Vive et gaie, la musique accompagne les retrouvailles du père et de la fille. Mais c’est de courte durée ; Rigoletto reprend vite le ton qu’il tenait auparavant, expliquant à nouveau à la Cour combien Gilda compte pour elle. A 0’34, Gilda veut parler à son père seule à seul. A 0’44, notez le ton autoritaire et grave de Rigoletto qui marque ce moment de façon solennelle une révélation qui va sans doute se révéler très importante. Comment l’effet est-il produit musicalement ? (Tout est chanté sur une seule note (ou presque), les notes sont longues et permettent de rendre le texte très intelligible, la dernière note est très grave dans le registre du personnage et renforce le caractère solennel de la déclamation.) La foule sort, impressionnée de l’autorité contenue dans cette tirade, en chantant pianissimo, toujours dans l’esprit de la rumeur malveillante (et tout en gardant un œil sur ce qui se passe). Acte II, Scène 6, récitatif Rigoletto, Gilda Rigoletto incite sa fille à parler. p276 Acte II, Scène 6, aria Gilda Une introduction piano, scandée par les cordes, permet de poser le calme de la confidence et ménage un certain suspens. Le hautbois joue la mélodie que reprendra ensuite Gilda. ***** A 0’37, Gilda entreprend de raconter à son père ce qu’elle lui avait caché. Le style est dépouillé, simple mais gracieux et touchant, mettant en valeur la voix et le discours de la jeune fille. La narration est basée sur deux couplets séparés par le hautbois. A chaque passage pourvu d’une émotion intense, les cordes graves jouent trois coups plus intenses qui évoquent le bruit d’un cœur qui bat. Le rythme reste cependant le même et la situation initiale est racontée calmement avec franchise. L’épisode de l’enlèvement, plus dramatique est souligné par un rythme différents des cordes et un crescendo. Activité possible : Répartissez-vous en 4 groupes (hautbois ; « couplets » A et B ; 3e partie). Chaque groupe se déplace ou bat l’accompagnement (corporel ou avec des petites percussions légères) quand c’est son tour. Annick Deyris, CPEM CD2 Plage 9 p280 p280 Acte II, Scène 6 Gilda, Rigoletto Rigoletto fulmine intérieurement et sur un tempo soudain plus vif, accompagné par les cordes vibrantes. Son désir de père de voir son enfant mieux réussir que lui-même s’effondre. p290 A 0’44, « piangi, fanciulla… » son chant devient plus chaleureux quand il s’adresse à sa fille pour la consoler. Il répète la même phrase trois fois, l’invitant à pleurer. L’accompagnement en arpèges des violoncelles met en valeur ce passage. Gilda joint sa voix à celle de son père. On retrouve la tendresse du premier acte dans ce duo profond teinté de tristesse et terminant a capella. A 3’37, le récitatif de Rigoletto qui suit contraste totalement avec ce qui précède. Après avoir consolé sa fille, il prononce des paroles de vengeance auxquelles Gilda adhère. ***** Acte II, Scène 7 Des huissiers arrivent et emmènent Monterone en prison. CD2 Acte II, Scène 7 Plage 10 Les mêmes, un huissier, Monterone Monterone s’arrête devant le portrait et avoue rageusement sa défaite face au Duc malgré son p291 innocence ; Il sort mais Rigoletto promet de le venger. ** Acte II, Scène 8 Rigoletto, Gilda A 0’45, Rigoletto, pensant toujours que c’est le Duc qui a enlevé sa fille, promet solennellement vengeance devant le portrait. A 1’31, Gilda, sur la même mélodie que son père, pardonne à l’homme qu’elle aime (elle ne sait toujours pas qu’il s’agit du Duc) et demande pitié pour lui. Le tempo est enlevé et montre un Rigoletto déterminé, plein d’énergie retrouvée grâce à l’objectif qu’il s’est fixé. Il donne aussi l’illusion que l’issue sera heureuse. FIN DE L’ACTE II Annick Deyris, CPEM