OCHA d`une seule voix : les partenariats publics/privés

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OCHA d`une seule voix : les partenariats publics/privés
OCHA d’une seule voix :
les partenariats publics/privés
Que signifient les partenariats entre le secteur public
et privé dans le cadre de la réponse humanitaire ?
Les partenariats sont au cœur de toute réponse humanitaire efficace. Les partenariats entre le secteur public
et privé sont des accords de collaboration entre des entités d’Etat ou publiques, telles que les Nations
Unies, et les organisations du secteur privé1. La communauté humanitaire tire de nombreux avantages de
sa collaboration avec les entités du secteur privé, notamment en faisant un meilleur usage d’innovations
technologiques, et de l’expertise que ces entités apportent.
Au cours d’une réponse humanitaire, les partenariats publics/privés se traduisent par la mise à disposition
de fonds, dons en nature, ou services de marketing, ou par la mobilisation de personnel. Il est vivement
recommandé aux donateurs du secteur privé de contribuer de l’argent liquide plutôt que des dons en nature
afin de permettre aux acteurs humanitaires de déterminer où et comment allouer les ressources de manière
optimale et sur la base des besoins les plus pressants. Les dons en nature sont également appréciés mais
doivent correspondre à un besoin spécifique et à un partenaire d’exécution.
Les entreprises peuvent également promouvoir les contributions individuelles de leurs employés et décupler
leur impact en faisant des dons d’un montant équivalent, ou en organisant des activités permettant de
mobiliser des fonds. Les programmes de marketing associés à une cause sont également une occasion unique
de créer une prise de conscience chez les consommateurs au sujet d’une crise humanitaire spécifique, et de
faire valoir à leurs yeux la participation d’une entreprise à une opération de secours humanitaires2.
Les organisations privées ont la possibilité d’offrir des services dans leur domaine de compétence afin de
compléter ou d’aider les efforts de secours que déploient les acteurs humanitaires. Elles peuvent aussi épauler
le personnel technique des agences des Nations Unies.
Quel est le rôle d’OCHA?
Il est de la responsabilité d’OCHA de faire le meilleur
usage possible des ressources fournies par le secteur
privé. OCHA s’acquitte de cette responsabilité de
trois manières: en canalisant les dons en liquide par
l’intermédiaire de mécanismes et de fonds existants,
notamment la Procédure d’appel global (CAP), le Fonds
central d’intervention pour les urgences humanitaires
(CERF) et les fonds communs propres aux pays; en tirant
parti de partenariats publics/privés spécifiques dont le
but est d’améliorer le système de réponse humanitaire; et
en orientant les membres du secteur privé, qui souhaitent
établir un partenariat avec une organisation humanitaire,
vers leurs homologues pertinents.
OCHA a établi des partenariats avec un nombre
d’organisations du secteur privé pour améliorer ses
systèmes de coordination, sa gestion de l’information et
la mobilisation de fonds à des fins humanitaires. OCHA
a établi les accords de partenariat sur le long terme
suivants, lui permettant de bénéficier de services gratuits
pendant la réponse à une crise:
1) En 2001, Ericsson et OCHA ont contracté un accord
de partenariat pour la fourniture de services de
télécommunication d’urgence pendant la réponse à une
crise. Un nouvel accord a été passé en 2008 pour élargir
« L’ONU et le monde des
affaires ont besoin l’un de
l’autre. Nous avons besoin
de leur sens de l’innovation
et de l’initiative ainsi
que de leurs prouesses
technologiques. Mais
le monde des affaires a
également besoin des Nations
Unies. Très concrètement, le
travail des Nations Unies peut
être perçu comme cherchant à
créer un environnement idéal
permettant au monde des
affaires de s’épanouir. »
- Ban Ki-moon,
Secrétaire général
des Nations Unies
L’on entend par partenaires du secteur privé les entreprises et leurs fondations philanthropiques, les entreprises de petite
et de moyenne taille, les coopératives et les associations professionnelles. Lorsqu’il est fait référence au secteur privé en
tant que bailleur de fonds humanitaire, les individus, ONG, organisation à but non lucratif et les organisations caritatives
publiques sont également inclus.
1
Par exemple, la campagne de marketing de Pampers 1Paquet = un vaccin. Depuis 2006, P&G a été le partenaire de
l’UNICEF dans le cadre de la campagne contre le tétanos maternel et néonatal. Le logo de l’UNICEF apparaît sur les
paquets de Pampers assorti d’un avertissement selon lequel le Fonds n’endosse pas le produit. Les ventes ont permis la
distribution de 200 millions de vaccins contre le tétanos. Pour davantage d’informations, veuillez vous rendre sur le site
suivant: www.business.un.org.
2
OCHA d’une seule voix est un outil de référence dont l’objectif est de permettre au personnel
de donner le point de vue d’OCHA sur des questions clés. Pour davantage d’informations, veuillez
contacter le Groupe de publication de l’information: [email protected]
ce partenariat qui porte désormais sur la fourniture de services de télécommunication
d’urgence, des dons en nature sous la forme de téléphones et de réseaux de
téléphonie mobile et l’application de la technologie WIDER, un réseau local sans fil
connectant toutes les agences des Nations Unies et leurs partenaires. Ericsson fournit
des équipements et une expertise dans le cadre du Cluster télécommunications
d’urgence. Par l’intermédiaire du Programme de réponse volontaire d’Ericsson, les
employés peuvent s’impliquer dans les efforts de réponse à une crise dans le monde
entier.
2) Deutsche Post/DHL a formé un partenariat avec OCHA en 2005. DHL offre son
expertise logistique pour les livraisons aériennes d’articles humanitaires au cours d’une
crise. DHL a formé 200 employés volontaires dans le cadre des Equipes de réponse
à une catastrophe pour faire en sorte que la chaîne d’approvisionnement à l’aéroport
le plus proche des lieux de la catastrophe soit ininterrompue et efficace. Ces équipes
sont prêtes à être déployées partout dans le monde dans les quatre jours suivant une
catastrophe et après l’accord du gouvernement concerné. Les équipes travaillent en
étroite collaboration avec le Cluster logistique. A chaque déploiement, l’équipe DHL
transmet ses connaissances aux partenaires locaux avant de partir.
Principes directeurs de partenariat
privé/public dans le cadre de
l’action humanitaire
(élaboré par OCHA et le Forum
économique mondial)
Les partenaires du secteur privé qui
respectent ces principes ont convenu de:
1) Ne pas nuire;
2) Coordonner leur action avec celles des
acteurs humanitaires;
3) Respecter les principes et normes
humanitaires;
4) Respecter les communautés bénéficiaires
et les acteurs humanitaires;
5) Fournir des biens et des services
gratuitement aux récipiendaires de l’aide;
6) Etre honnêtes et précis, en particulier
lorsqu’ils parlent aux médias de leurs
contributions.
3) Un accord entre la Fondation des Nations Unies et la Fondation du Groupe Vodafone
a mené à l’établissement en 2006 d’un partenariat de longue durée avec l’ONG
humanitaire Télécoms sans frontières (TSF) qui permet de financer le déploiement
d’experts en télécommunication. TSF dispose de quatre équipes prêtes à être
déployées aux côtés des équipes d’évaluation et de coordination des Nations Unies
en cas de catastrophe (UNDAC). Grâce à ce partenariat, les intervenants des Nations Unies, des ONG et des gouvernements disposent de
connections audio, internet, fax et vidéo fiables grâce à des équipements satellite, ainsi que de technologies Wifi et GSM.
4) Au début des années 2006, OCHA et Microsoft ont commencé à collaborer en matière de partage de l’information et de technologies de
l’information. Microsoft s’était alors engagé à développer, héberger et soutenir un site pilote interagences dont le but était d’accroître la
coordination entre agences dans le cadre de l’approche clusters. L’élaboration du site web pilote s’est faite sur la base des besoins identifiés
par le groupe de travail du Comité permanent interorganisations (IASC) et les agences cheffes de file des clusters. Le site gère l’échange
d’informations opérationnelles pendant une crise au niveau du pays. Il a fonctionné en 2010 dans le cadre de la réponse au tremblement de
terre en Haïti et aux inondations au Pakistan. En 2010, l’équipe spéciale de l’IASC chargée de la gestion de l’information passera en revue ce
projet et décidera de l’adoption de cette plateforme au niveau mondial.
OCHA a également contribué à l’établissement de UN-Business Partnership Gateway (www.business.un.org). Les entreprises souhaitant
contribuer aux activités humanitaires et de développement des Nations Unies peuvent consulter un catalogue de besoins et de possibilités
de partenariat ou simplement soumettre des idées de collaboration. Le site signale également quand un projet correspond aux besoins d’une
agence spécifique des Nations Unies et leur permet d’entrer en contact. OCHA a lancé cette initiative au début de 2011, en partenariat avec
le Pacte mondial et le projet Global Hand des ONG. Le site contient également des directives élaborées par OCHA et ses partenaires afin
d’aider les partenaires du secteur privé et les Nations Unies à travailler ensemble.
Quelle est la position d’OCHA?
•
La participation du secteur privé à l’action humanitaire doit se faire conformément aux principes
humanitaires et être uniquement de nature philanthropique.
•
Les partenariats fonctionnent de manière optimale quand l’expertise d’une entreprise correspond à des besoins spécifiques.
•
Les partenariats publics/privés dans le cadre de l’action humanitaire doivent être établis à long
terme et sur la base d’une relation de confiance. Ils doivent reposer sur une répartition préalable
claire des rôles et des responsabilités de chacun plutôt que sur des accords ad hoc mis en place
lors de la phase de secours.
•
Le moyen le plus efficace pour les organisations du secteur privé et les individus de soutenir les
efforts de secours humanitaires est de faire des dons en liquide qui seront ensuite alloués par le
biais de la Procédure d’appels globaux (CAP) ou des fonds communs.
Contact
Monica Belalcazar
Section des relations
extérieures et des
partenariats,
OCHA New York,
[email protected]
To find out more
•
Le site web consacré au partenariat entre les Nations Unies et le monde des entreprises: www.business.un.org
•
Le site web que le CERF consacre aux dons du secteur privé: www.rapiddisasterrelief.org
•
Résolution A/RES/56/76 de l’Assemblée générale « Vers des partenariats mondiaux »
•
Guidelines on Cooperation between the United Nations and the Business Sector (mises à jour en novembre 2009).
•
Guiding Principles for Public-Private Collaboration for Humanitarian Action élaborés par OCHA et le Forum économique mondial
Version I
September 2010