Exposition Jean Le Brun - DM

Transcription

Exposition Jean Le Brun - DM
Flash Info
Exposition Jean Le Brun
Méditation
S’engager totalement
Jean Le Brun était envoyé comme missionnaire par la
Société missionnaire de Londres. Il s’est senti appelé à servir Dieu à Maurice et il a marqué l’histoire du pays pour
toujours. Mais pourquoi ? Je suis convaincu que Dieu l’a
utilisé pour deux traits de caractères : sa disponibilité et
son dévouement.
Quelques semaines seulement après son arrivée, Le
Brun a ouvert une première école pour la population de
couleur. A peine arrivé, il a relevé les premiers défis. Il
était disponible pour agir et s’engager, bien plus que ce
pasteur accueillant un mendiant à sa porte :
Un mendiant sonne à la porte d’un pasteur.
-- Vous n’auriez pas un petit quelque chose pour moi ?
-- Oui, vous aimez la soupe de la veille ?
-- Ho oui, ho oui !
-- Eh bien repassez demain !
Aujourd’hui, souvent, nous sommes tentés de ne plus
affronter les défis, mais de les mettre de côté, de les renvoyer au lendemain, avec beaucoup d’excuses, bien évidemment.
Le Brun voyait des inégalités et il essayait de les changer. Il rencontrait des gens souffrants et il agissait. Il était
disponible pour agir et servir Dieu.
Jean Le Brun était aussi un homme dévoué. Il s’est engagé totalement pour Dieu et les hommes. Voici encore
une petite histoire pour mieux illustrer la différence entre
une contribution et un engagement total, par exemple celui
de Jean Le Brun.
Un cochon et une poule, qui partageaient la même
basse-cour, avaient entendu parler du programme qu’une
église avait mis sur pied pour nourrir les affamés. Le cochon et la poule se sont mis à réfléchir pour voir comment
ils pourraient aider.
La poule dit : « J’ai trouvé ! Nous allons donner à
l’église du jambon et des œufs pour nourrir les affamés. »
Le cochon réfléchit à cette proposition et dit : « Il y a
« Le passé apporte avec
lui des renseignements
précieux qu’à la condition
de ne pas nous faire perdre
le présent. »
E. Vanmeerbeck
Une contribution ou un engagement ?
une chose qui ne va pas avec ton idée d’œufs et de jambon.
Pour toi, ça exige seulement une contribution, mais pour
moi, ça exige un engagement total ! »
Il est important pour nous aujourd’hui, de commémorer
la vie et l’engagement du Révérend Le Brun : son engagement social pour tous les hommes et surtout pour les
défavorisés, sa lutte contre toute injustice et son zèle pour
annoncer la Bonne Nouvelle.
Aujourd’hui, faisons comme lui et engageons-nous totalement. C’est maintenant à nous de continuer sa mission.
Patric Reusser-Gerber, pasteur de l’EPM
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014
1
Dossier Special Exposition
Jean Le Brun,
une vie de missionnaire
Arrivé à l’île Maurice le 18
mai à l’âge de 24 ans, le
Révérend Jean Le Brun est
un des personnages clés de
l’histoire mauricienne.
Pionnier de l’éducation gratuite à Maurice, engagé pour
les droits humains et la lutte contre l’esclavage, Jean Le
Brun est aussi le fondateur de L’Eglise Presbytérienne de
Maurice qui s’apprête à célébrer le 200e anniversaire de
son arrivée.
A travers l’exposition Jean Le Brun et les festivités marquant le bicentenaire de son arrivée à Maurice, apprenez
donc à mieux connaître cet homme qui a consacré sa vie à
l’amélioration des conditions de vie des personnes défavorisées et au partage de la Bonne Nouvelle.
De l’île de Jersey à l’île Maurice
Le 18 mai 1814, l’île Maurice appartient depuis un peu
plus de trois ans aux Anglais. Sir Robert Farquhar, le gouverneur de l’époque, était conscient de l’importance de
l’éducation des personnes défavorisées. Sous son impulsion, un jeune Révérend originaire de l’île de Jersey (Nord
de la France) débarqua ce jour-là à Port-Louis. Il s’agissait
du Révérend Jean Le Brun, âgé de 24 ans, bilingue français-anglais. Le Brun fut envoyé par la Société Missionnaire de Londres et fut le premier missionnaire protestant
à arriver sur l’île.
C’est tout jeune déjà que Jean Le Brun s’était senti appelé à servir Dieu et c’est donc naturellement qu’il avait
suivit des études de théologie. A peine consacré Ministre
de l’Evangile (en 1813), il partit pour l’Angleterre pour se
mettre au service de la Société missionnaire de Londres
qui l’envoya en direction de l’Océan indien.
Les débuts de l’école gratuite
Quelques semaines seulement après son arrivée à l’île
Maurice, Jean Le Brun ouvrit une première école gratuite
pour la population de couleur à Port-Louis. A cette époque,
les écoles de l’île Maurice n’étaient pas publiques et une
seule était ouverte aux enfants des familles de couleur,
avec des frais d’écolage élevés.
Ainsi seules quelques familles pouvaient se permettre
d’y envoyer leurs enfants. Il faut rappeler qu’alors les gouvernements français puis anglais craignaient de voir surgir
de la classe défavorisée des gens qui remettraient en cause
2
les privilèges des colons.
Dès 1815, plusieurs autres établissements seront ouverts
dans les autres régions de l’île par Jean Le Brun. En même
temps qu’il faisait construire des chapelles, Jean Le Brun
ouvrait donc des écoles gratuites pour les gens de couleur
dans les mêmes quartiers.
Détracteurs ou amis
Outre son engagement pour l’accès à l’éducation pour
tous, Le Brun ne faisait aucune distinction de classes
durant les cultes, prêchait l’Evangile pour tous et surtout
offrait des cérémonies dignes et uniforme pour les morts.
Ces différentes actions valurent à Le Brun de nombreuses
persécutions de la part de la fraction privilégiée de la population et du Clergé.
En effet, ils ne voyaient pas d’un bon œil que Le Brun
offrit de l’instruction encore moins le culte protestant
à d’autres que les Anglais. Les changements de paradigmes qui pointaient à l’horizon faisaient peur et Le
Brun était considéré par beaucoup comme révolutionnaire. « On veut me dégoûter de mes travaux, disait-il.
Qu’y a-t-il de si répréhensible dans mes actes ? Je prêche
l’Evangile et j’instruis les classes pauvres, pourtant je suis
amèrement persécuté » . Les persécutions allaient de railleries durant les cultes à des huées lors de ses déplacements,
de plaintes auprès du Gouvernement à des menaces de violence, etc.
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014
Heureusement, le Révérend pouvait également compter
sur de précieux alliés, notamment en la personne du gouverneur Sir Robert Farquhar. Celui-ci soutenait Le Brun
dans son travail pour offrir à tous l’éducation. Les deux
hommes entretenaient des relations régulières, qui permettaient d’une part au Révérend d’informer le gouverneur
des inégalités de traitement que la population pauvre subissait et d’autre part au gouverneur de prodiguer à travers
le Révérend des conseils à cette même population, notamment concernant ses droits.
« Le plus beau jour de ma vie »
Les
lois d’exception qui frappaient la population de
couleur à l’époque française perdurèrent sous le gouvernement anglais. Ainsi la classe défavorisée n’avait-elle aucun
droit civil. Les lois d’exception interdisaient par exemple
le mariage entre un privilégié et une femme de couleur, ou
encore séparaient les cimetières en deux zones, une pour
les privilégiés et une pour la population de couleurs. Néanmoins, c’est grâce au gouverneur Farquhar que la population de couleur pris conscience qu’elle avait notamment
un droit commun à tous les sujets britannique : le droit de
pétition.
Rapidement, guidé par Le Brun mais également (secrètement néanmoins) par Sir Robert, quelques hommes rédigèrent une pétition demandant l’abolition des privilèges et
l’égalité de traitement, pétition qui fut envoyée à la Métropole en 1820. Même s’il fallu six ans au gouvernement
anglais pour envoyer des commissaires pour étudier la
situation de vie des plus pauvres à Maurice, cette pétition
fut une étape majeure dans l’abolition de l’esclavage. Le
Révérend Le Brun eu l’occasion de rencontrer à plusieurs
reprises ces commissaires afin de plaider la cause des défavorisés. C’est ainsi que le 22 juin 1829 les distinctions
de castes furent abolies et que la population de couleur
obtient des droits civils à politiques égaux à ceux que possédait la classe favorisées depuis 1715. Jean Le Brun qualifia ce jour-là « du plus beau jour de sa vie à Maurice ».
Un homme de Dieu
Mais avant d’être instituteur ou militant pour les droits
humains, Jean Le Brun était surtout un homme de Dieu. Le
Révérend organisa les premières réunions de prière dans
des maisons privées à Port-Louis. Plus tard, le culte fut
célébré de manière publique à la rue Saint Georges, avant
la construction de la chapelle Saint-Jean à la rue la Poudrière, inaugurée en 1840. Les travaux durèrent une année
et coutèrent dix sept mille six cent cinquante piastres.
Jamais Le Brun ne se lassa de partager la Bonne Nouvelle. On dit de lui qu’il savait être convaincant lorsqu’il
parlait de Dieu. Il forma plusieurs évangélistes pour assurer le culte dans toute l’île et offrir des cours de catéchisme.
Jean Lebon, un esclave libéré, fut l’un des premiers catéchistes formés par Le Brun. Lebon traduisit le catéchisme
de Watt en créole et enseigna dans l’une des écoles pour
esclaves. Jean Lebrun eu aussi le soutien plus tard de deux
de ses fils, Jean Joseph et Pierre, qui furent tous deux également consacrés ministres de l’Evangile.
Ecole Jean Le Brun, Port-Louis
A travers son travail d’homme de Dieu, Le Brun établit
l’Église Indépendante à Maurice, qui en 1876, deviendra
The Church of Scotland in Mauritius suite à la fusion avec
l’Eglise d’Écosse. En 1979, quelques années après l’indépendance de Maurice, The Church of Scotland deviendra
l’Eglise Presbytérienne de Maurice suite à un décret du
Parlement mauricien.
Et après
Jean Le Brun décéda le 21 février 1865. Les hommages
rendus par les hommes d’Eglise et politiques de l’époque
ne manquèrent pas. Un comité se constitua par ailleurs
pour ériger un monument à la mémoire de celui qui fit
avancer la cause des plus démunis et qui se dévoua sa vie
entière pour eux.
Son fils Pierre étant décédé quelques jours seulement
avant son père, c’est Jean Joseph qui prit la relève et poursuivit sans relâche l’œuvre hérité de Jean Le Brun. Si des
prémices de fusion de l’Eglise indépendante fondée par
Le Brun avec l’Eglise d’Ecosse s’étaient déjà fait sentir
du vivant du Révérend, c’est son fils qui vit se concrétiser
ce rapprochement et se former une seule Eglise Presbytérienne en 1876.
Outre son fils, d’autres personnes portèrent l’héritage de
Jean Le Brun. Il s’agit de tous les hommes et femmes de
couleur qui avaient reçu une éducation dans l’une de ces
écoles, de tous ces gens qui grâce à l’engagement du Révérend avaient été libérés de l’esclavage, mais aussi de tous
ceux et toutes celles qui avaient trouvé en Jésus-Christ un
sauveur à travers les paroles transmises par Le Brun. De
nombreux jeunes gens sortis des écoles de Jean Le Brun
devinrent des hommes importants dans les domaines des
sciences, des lettres, de l’art. On peut notamment citer M.
Brown Sequard, professeur à l’Université de Paris, MM.
Legall, Brunet et Jenkins, tous avocats, MM. Crétin et
Kennedy, lieutenants-colonels dans l’armée anglaise, Jean
La Bonté, secrétaire de la ville de Port-Louis, MM. Forster
et Blackburn, inspecteurs des écoles et bien d’autres encore qui furent surintendant de la marine marchande, professeurs au Collège Royal, inspecteurs de police ou encore
docteur, magistrat et chef du bureau du port.
Aujourd’hui, tous les mauriciens, membres de l’Eglise
Presbytérienne ou non, sont héritiers de l’œuvre de Le
Brun, de son engagement social, spirituel et humain. Deux
cents ans après son arrivée à l’île Maurice, il est bon de se
rappeler de cet héritage à faire perdurer.
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014
3
Dossier Special Exposition
Exposition : en savoir plus
Une des activités phares
du Bicentenaire Jean Le
Brun est une exposition
itinérante qui présente en
quinze tableaux l’œuvre de
Jean Le Brun, mais aussi le
Christianisme, la Réforme
ou encore l’île Maurice de
l’époque.
Nous souhaitons dans ce numéro vous brosser quelques
points de ces tableaux. Nous avons en fil rouge voulu guider les visiteurs à la découverte de Jean Le Brun, sur un
fond d’histoire mais aussi en faisant comprendre l’origine
de sa foi et de ses actions.
Le Christianisme
Le premier panneau brosse un tableau
général des origines
du christianisme et
de la base de la foi
chrétienne, la foi pour
laquelle Jean Le Brun
a donné toute sa vie. Il
était un Ministre de la
Parole, c.-à-d. il prêchait Dieu à travers la
Bible.
La Bible pour certains n’est qu’un livre
comme tout autre,
mais pour les chrétiens, elle est la source
de leur foi et contient
ce qu’ils ont besoin
de savoir à propos de
Dieu, Jésus, le salut et la vie chrétienne. La Bible est un
livre de sagesse et de révélation.
« Car toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour
enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie
conforme à la volonté de Dieu.» (2 Tim 3:16).
Les fragments des manuscrits de la mer Morte, également appelés manuscrits de Qumrân, sont les parchemins
les plus anciens de l’Ancien Testament découverts à ce
jour, notamment des Dix Commandements, du chapitre 1
de la Genèse, des Psaumes, ainsi que le Livre d’Isaïe dans
son intégralité.
4
Le Protestantisme
Ce panneau propose de découvrir ou
renouer avec l’histoire, les principes et
les figures importantes
de cette branche de la
foi chrétienne, d’où
est originaire Jean Le
Brun.
En 1517, Martin
Luther, affiche, sur la
porte de l’église de
Wittenberg, en Allemagne, ses 95 thèses
ou affirmations contre
la pratique de l’Église
qui promouvait le
pardon des péchés
en échange de dons
d’argent ou œuvres de
pénitence et déclenche le mouvement de la Réforme.
La tradition protestante réformée résume les principes
de la réforme par des formules latines avec les « sola »
inspirées de la théologie de Luther qui est différente de
la théologie catholique sur le thème du salut : le salut par
la grâce de Dieu et la foi du croyant qui peut naître et se
nourrir au contact de la Bible. Ces principes sont :
• l’écriture seule : la Bible est l’autorité ultime à
laquelle les chrétiens et l’Église se soumettent
• la foi seule : c’est la foi qui sauve, l’humain ne
possède pas en lui-même ce qui le fait vivre
• la grâce seule : le salut des âmes est obtenu par
la grâce seule, c’est-à-dire par la seule volonté de
Dieu
• Christ seul : le salut de l’âme passe nécessairement par le Christ, et par lui seul
• la gloire de Dieu seule : il n’y a que Dieu qui soit
sacré, divin ou absolu
Douze ans après Luther, la Réforme s’organise en Suisse
autour du théologien Jean Calvin. Ses idées se répandent
en France, en Hollande, en Écosse. John Knox, prêtre catholique écossais, exporte la Réforme dans son pays pour
y fonder en 1560 une église indépendante de la couronne
d’Angleterre : l’Église Presbytérienne d’Écosse. Parmi
les autres réformateurs connus, on peut citer par exemple
Ulrich Zwingli ou encore Guillaume Farel.
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014
De cette réforme est né quelques trois-cents ans plus
tard, soit en 1840, l’Eglise Presbytérienne de Maurice. Il
existe aujourd’hui différents courants protestants dont les
anglicans, les adventistes, les pentecôtistes entre autres.
La LMS
Le panneau sur
la LMS présente la
société missionnaire
à l’origine de l’œuvre
du Révérend Le Brun.
La London Missionary Society (en français Société Missionnaire de Londres) est
une société missionnaire non-denominationelle (c’est-à-dire
n’étant pas liée à l’une
des Églises ou autres
groupes issus de la Réforme en particulier),
fondée en Angleterre
en 1795 par des anglicans évangéliques et
des non-conformistes,
de tendance congrégationaliste (c’est-à-dire optant pour
une gestion relativement autonome de chaque communauté chrétienne locale). Elle a été à l’origine de nombreuses
missions chrétiennes, en particulier en Asie orientale, dans
les îles du Pacifique Sud et en Afrique subsaharienne.
L’activité de la LMS commença dans les mers du Sud,
avec la première mission à l’étranger à Tahiti en 1797. Le
travail missionnaire s’élargit graduellement sur tous les
continents. La mission dans l’Océan Indien a été rendue
difficile en raison de la Charte de la Compagnie des Indes
qui interdisait la mission ‘religieuse’.
La LMS fait aujourd’hui partie du Council for World
Mission (Conseil missionnaire mondial), qui regroupe la
London Missionary Society, la Colonial Missionary Society et le Presbyterian Board of Missions. Elle a compté
parmi ses missionnaires David Livingstone, connu pour
avoir exploré la région des Grands Lacs, en Afrique centrale, Robert Morrison, principal auteur d’une traduction
en chinois de la Bible, et bien sûr le Révérend Jean Le
Brun.
les Français résidant
sur l’île furent autorisés à y rester. L’administration passa sous
pouvoir anglais ; PortLouis, qui avait été
rebaptisé Port Napoléon, reprend son nom
d’origine et l’Île-deFrance redevient l’île
Maurice.
Sous
l’administration anglaise, la
culture de la canne à
sucre s’étend et fait
rapidement la richesse
des planteurs d’origine française. Ceuxci vont lutter de toute
leur force contre les projets d’abolition de l’esclavage qui
devient effective en 1833, après que la couronne britannique verse aux planteurs de substantiels dédommagements. Pour compenser le départ de bon nombre de leurs
anciens esclaves, les planteurs font venir des Indes britanniques des coolies qui travaillent dans des conditions
proches de celles des esclaves noirs. La population change
radicalement de 1833 jusqu’à la fin du XIXe siècle, pour
devenir majoritairement d’origine indienne.
En 1860, l’île Maurice comptait 200 000 habitants.
Saviez-vous que La Bible
est le livre le plus imprimé
et publié dans le monde ?
L’île Maurice de l’époque
Au début du XIXe siècle, la France perd peu à peu
sa suprématie dans l’océan Indien au profit de la marine
britannique. Après avoir mis en place un blocus sur l’ensemble des îles des Mascareignes, l’Angleterre rassemble
toutes ses forces de l’océan Indien sur l’île Rodrigues,
tombée peu auparavant. Les Anglais lancent l’offensive
et débarquent avec 10’000 hommes au cap Malheureux.
Après seulement quelques jours, le gouverneur capitule.
Ni lui ni ses 4’000 hommes n’eurent à aller en prison et
Le Nouveau Testament en créole mauricien
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014
5
Dossier Special Exposition
Une Eglise engagée
L’Eglise Presbytérienne de
Maurice puise ses origines
du travail missionnaire que
le Révérend Jean Le Brun,
mais qui est-elle et que faitelle aujourd’hui ?
Des groupes de partage locaux se sont constitués, des
personnes sans domicile fixe de Port Louis sont accueillies
chaque semaine pour un repas et un moment d’échange, les
jeunes s’engagent à travers la musique et l’animation, une
troupe d’improvisation théâtrale anime des événements
ecclésiaux et publics, etc. Des activités qui permettent à
chacun et chacune de trouver sa place au sein de l’EPM. A
noter également, la participation active de l’EPM à la traduction du Nouveau Testament et des Psaumes en créole,
un des premiers ouvrages majeurs publiés dans cette
langue.
Un peu d’histoire
Talitakum
Avec l’arrivée des Ecossais, le Révérend Jean Lebrun
concéda qu’il n’était pas une bonne chose d’avoir deux
églises issues de la Réforme dans le pays. En conséquence
les deux Eglises, l’Eglise indépendante fondée par le Pasteur Jean Le Brun et The Church of Scotland, fusionnèrent
en 1876. En 1979, quelques années après l’indépendance
de Maurice, The Church of Scotland in Mauritius deviendra l’Eglise Presbytérienne de Maurice.
Quelle mission pour l’EPM ?
La mission de l’Eglise est que par la grâce de Dieu et
un engagement soutenu, l’EPM se lève, grandisse, s’épanouisse, rayonne, expérimente une Vie qui attire et a un
impact en son sein et autour d’elle. L’EPM a une structure de gouvernance démocratique qui fait sa spécificité. Elle donne une place importante aux femmes et aux
jeunes. L’EPM est plurilingue : créole, français, anglais,
malgache, offrant une pastorale aux Malgaches depuis des
années. Elle touche toutes les couches sociales et elle se
veut être une Eglise vivante, malgré sa petite taille.
Au cours de l’histoire, l’EPM a joué un rôle clé parmi
les autres Eglises en participant à différentes grandes avancées dans les domaines suivants :
• ministère des femmes,
• engagement social,
• cours bibliques (FBTM),
• traduction de la Bible en créole,
• dialogue interreligieux,
• charte œcuménique.
6
Depuis 2011, suite à un long travail de réflexion
conduite par l’équipe pastorale, le projet Talitakum «
Lève-toi et marche ! » est né. La stratégie de ce projet est
de faire des disciples en nourrissant la vitalité spirituelle
et diaconale de ses membres afin qu’ils s’engagent dans la
vie de l’Eglise et rayonnent de l’Evangile.
Durant les trois dernières années, le projet a équipé
plusieurs membres de l’Eglise pour servir, témoigner,
célébrer, contribuer, rejoindre et partager. Le programme
comprend aussi quelques projets qui ont permis aux « apprenant disciples » de se lancer, d’expérimenter, de faire
des erreurs et de réussir, de progresser au fur et à mesure.
Pour découvrir l’EPM
A ce jour, l’Église compte environ 1000 membres répartis en cinq paroisses actives sur l’île. Chacun est le bienvenu lors des cultes qui sont célébrés tous les dimanches
aux lieux et horaires suivants:
• Saint-Jean, Port-Louis (culte à 9h30)
• Saint-Joseph, Grand Gaube (culte à 9h00)
• Saint-André, Rose-Hill (culte à 8h30)
• Saint-Columba, Phoenix (culte à 9h30)
• Saint-Pierre, Pointe-aux-Piments (culte à 10h00)
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014
A ne pas Rater!
Deux livres sur Jean le Brun
L’Eglise Presbytérienne de Maurice veut offrir une deuxième vie à son fondateur, pour que la postérité n’oublie
pas l’œuvre importante d’un de ceux qui a fait l’histoire de
Maurice. En partenariat avec le Mahatma Gandhi Institute, l’EPM réédite deux livres retracant la vie et l’oeuvre
de Jean Le Brun.
La vie du Révérend Jean Le Brun
d’Evarist Vanmeerbeeck
« La Vie du Révérend Jean Le Brun, fondateur de
l’instruction gratuite à Maurice », écrit en 1865 par Evariste Vanmeerbeeck, un contemporain de Jean Le Brun.
« Voici un petit livre que nous mettons sous les yeux des
Mauriciens, nos compatriotes… ». C’est ainsi que Evariste
Vanmeerbeck débute son récit sur la vie du Révérend Jean
Le Brun.
A travers le récit d’Evariste Vanmeerbeck, on découvre
non seulement la vie du Révérend Le Brun mais aussi des
fragments de la réalité mauricienne de la première moitié
du XIXe siècle.
Se plonger dans ce livre et dans cette époque, c’est aussi
mieux comprendre l’île Maurice d’aujourd’hui. Voici donc
un petit livre à mettre sous les yeux de tous les Mauriciens…
L’oeuvre du Révérend Jean Le Brun à l’île
Maurice
de Rivaltz Quenette
« L’œuvre du Révérend Jean Le Brun à l’Île Maurice »
écrit par Rivaltz Quenette en 1982. L’auteur a contribué à
sa mise à jour.
En relatant des faits et des anecdotes historiques, sans
parti pris, ce livre permet de ressusciter la personnalité de
Jean Le Brun.
A travers cette biographie détaillée, basée sur de nombreuses recherches et lectures de documents d’archives,
l’auteur livre un regard historique et complet sur les périodes clés qui ont marqué la vie du Révérend Le Brun.
Si Rivaltz Quenette consacre en priorité son livre au
Révérend, il n’en évoque pas moins les disparités entre
les classes et les difficultés des esclaves affranchis et de
toute la population défavorisée de l’époque face aux plus
privilégiés.
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014
7
Mot Caché
Abolition
Aimer
Ami
Bicentenaire
Castes
Chapelle
Colonie
Créoles
Culte
Dieu
Ecoles
Education
Eglise
Emancipation
Esclaves
Espérance
Exposition
Farquhar
Grâce
Ile
Libérer
Livres
Lois
Pionnier
Maurice
Missionnaire
Monde
Pauvres
Talitakum
Port Louis
Presbytérienne
Respecté
Révérend
Saint Jean
Solidartié
Stèles
Jeux
D
I
E
U
E
C
N
A
R
E
P
S
E
U
P
E
N E R E V
S A I N T
S E L O C
J M A U R
R U S S E
E K I T N
R A O E M
E T L L O
B I C E N
I L B S D
L A I M E
E T S A C
R E I N N
C H A P E
R E S B Y
S I L G E
E R
J E
E T
I C
V A
E T
A N
E E
T E
N O
R R
S I
O I
L L
T E
X P
P A U V R E S M
A N E T L U C I
I R A D I L O S
E E L I V R E S
L C S E A E L I
C E P S E R L O
C I P A T I O N
D U C A T I O N
N A I R E I M A
I T I L O B A I
F A R Q U H A R
U O L T R O P E
P S E L O E R C
E I N O L O C A
R I E N N E N R
O S I T I O N G
Quiz Jean Le Brun
1) Etre chrétien c’est...
a. ... avoir une Bible
b. ... reconnaître en Jésus-Christ son sauveur personnel
P I
c. ... offrir des cadeaux à Noël
C H
2) Qui est Martin Luther ?
a. Un moine allemand à l’origine de la Réforme E P
E G
b. Un chanteur
c. Un des fils de Jean Le Brun
D N
S A
3) Que veut dire LMS ?
a. Les Mauriciens Solidaires
S E
b. London Missionary Society
A M
c. Liberté-Motivation-Stratégie
R U
4) Quand pris effet l’abolition de l’esclavage à Maurice
E ?K
a. En 1833
R A
b. En 1835
E T
c. En 1865
B I
5) Combien d’enfants eu Jean Le Brun ?
I L
a. 5 filles et 2 garçons
b. 3 filles et 4 garçons
L A
c. 1 fille et 6 garçons
E T
6) Que se passa-t-il dans la Maison Mabile ?
a. Le Brun rencontra le gouverneur Farquhar
b. Le Brun y mourut en 1865
c. Le Brun ouvrit sa première école gratuite
Solutions:
Mot caché: Jean Le Brun
Quiz: 1)b, 2)a, 3)b, 4)b, 5)c, 6)c, 7)c, 8)a, 9)b, 10)a, 11)c
8
7) Qui est Charles Abrard ?
a. Un membre de la Société Anti-Slavery de Londres
b. Un opposant à Jean Le Brun
O c.N Le
N premier
I E homme
R S de Ecouleur
L O
R Cdans la
à êtreE enterré
A P section
E L réservée
L E aux
I privilégiés
N O L O C J
R
E Sest le
B nom
Y deTla Chapelle
E R qui
I a été
E inaugurée
N N en
E 1840 ?
8) Quelle
L a.I Chapelle
S E Saint
X PJean
O S I T I O N
E b.R Chapelle
E V Saint
E RJoseph
P A U V R E M
c.
Chapelle
Saint
André
I N T J E A N E T L U C I
9)
par
L Avec
O CquiEfusionna
T I l’Eglise
R A indépendante
D I L Ofondée
S
Jean
Le
Brun
?
A U R I C E N L I V R E S
a. L’Eglise Presbytérienne de Maurice
S b.S L’Eglise
E V d’Ecosse
A L C S E L E L I
I c.T L’Eglise
I E catholique
T C E P S E R B O
O
E M A que
N le Cprogramme
I P A
T I ?O N
10) Qu’est-ce
Talitakum
L a.L LeE programme
R E Dmissionnaire
U C A deTl’EPM
I O N
religieuse
C b.E Une
N émission
T E N
A I deRla MBC
E E M A
BrunA I
U c.S Le
N programme
N O I scolaire
T I de LJeanOLe B
11)
Quelle
I M
E est
R l’organisation
N F A sociale
R Q de
U l’EPM
H A? R
a.
La
Communauté
des
Eglises
en
mission
S A C S I U O L T R O P (Cevaa)
E
b. La Mauritius Union
c. Le Presbyterian Welfare Service (PWS)
Numéro Spécial Exposition Jean Le Brun - mai/juin 2014