Etude de six huiles essentielles composition chimique et activité
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Etude de six huiles essentielles composition chimique et activité
Phytothérapie (2008) 6: 160–164 © Springer 2008 DOI 10.1007/s10298-008-0307-1 Article original Pharmacognosie Étude de six huiles essentielles : composition chimique et activité antibactérienne1 J. Kaloustian 1 , J. Chevalier 2 , C. Mikail 1 , M. Martino 2 , L. Abou 1 , M.-F. Vergnes 1 1 Laboratoire de chimie analytique, qualitologie, nutrition, Faculté de Pharmacie, Université de la Méditerranée, 27, boulevard Jean-Moulin, F-13385 Marseille Cedex 05, France ; UMR INSERM 476 – INRA 1260 « Nutrition humaine et lipides », F-13385 Marseille, France ; Université de la Méditerranée (Aix-Marseille 2), Faculté de médecine, IPHM-IFR 125, F-13385 Marseille, France 2 UMR-MD-1, Facultés de médecine et de pharmacie, Université de la Méditerranée, 27, Boulevard Jean-Moulin, F-13385 Marseille Cedex 05, France Correspondance : e-mail : [email protected] Résumé : Les huiles essentielles sont utilisées en médecine traditionnelle pour leurs activités antiseptiques. Au cours de travaux précédents, le genre Thymus avait montré de bons résultats comme antifongique. L’étude a été poursuivie sur l’activité antibactérienne. Six huiles essentielles (Lavandula angustifolia, Lavandula latifolia, Origanum vulgare, Rosmarinus officinalis, Thymus vulgaris chémotype carvacrol, Thymus zygis chémotype thymol) ont été testées sur deux souches : Escherichia coli et Staphylococcus aureus. Pour la souche Escherichia coli, les huiles essentielles d’origan et de thym à thymol sont les plus efficaces. Pour la souche Staphylococcus aureus, on note une moindre efficacité ; l’huile essentielle d’origan est la plus active. Ce sont les phénols présents dans les huiles essentielles qui présentent une bonne activité antibactérienne. Mots clés : CPG-SM – Origan – Thym – Escherichia coli – Staphylococcus aureus Study of six essential oils: chemical composition and antibacterial activity Abstract: Essential oils are used in traditional medicine for their antiseptic action. During previous studies, the Thymus genus had shown good results as an antifungal. Research continued into its antibacterial activity. Six essential oils (Lavandula angustifolia, Lavandula latifolia, Origanum vulgare, Rosmarinus officinalis, Thymus vulgaris chemotype carvacrol, Thymus zygis chemotype thymol) were tested on two strains: Escherichia coli and Staphylcoccus aureus. Essential oils of oregano and thyme with thymol were most effective with respect to the strain Escherichia coli. For the 1 strain Staphylococcus aureus we observed little effect: essential oil of oregano was the more active. Phenols present in essential oils have a good antibacterial activity. Keywords: GC-MS – Oregano – Thyme – Escherichia coli – Staphylococcus aureus Introduction Il est connu depuis l’Antiquité que les huiles essentielles (HE) présentent une activité antiseptique non négligeable. Elles sont utilisées dans de nombreux domaines : pharmacie, cosmétique, agro-alimentaire... À la fin du XIXe et au début du XX e siècle, plusieurs travaux scientifiques relataient de l’action antiseptique de plusieurs HE [3, 4, 5, 22]. Le terme d’aromathé rapie apparaı̂t en 1937 [9]. L’aromatogramme est une méthode de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des huiles essentielles. C’est l’équivalent d’un antibiogramme où les antibiotiques sont remplacés par les HE [2, 14]. Plusieurs HE présentent un pouvoir antibactérien élevé [2] : origan d’Espagne, thym (Thymus vulgaris), cannelle (Cinnamomum zeylanicum), sarriette (Satureia montana), girofle (Eugenia caryophyllata), par rapport à d’autres qui ont une activité moyenne : pin (Pinus sylvestris), cajeput (Melaleuca leucadendron), eucalyptus (Eucalyptus globulus), lavande (Lavandula officinalis), myrthe (Myrtus communis), géranium rosat (Pelargonium graveolens). Les HE sont connues pour leur activité antibactérienne, notamment dans les maladies respiratoires mais également contre Escherichia coli, Salmonella enterica... [1, 6-8, 16, 26, 27, 30-32]. Les HE présentant une bonne activité antibactérienne sont aussi de bons antifongiques et antimycosiques [24, 25]. Communication présentée au 9ème Symposium International d’Aromathérapie et Plantes Médicinales, 16-18 mars 2007, Grasse