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Dossier de Presse
18 avril 2007
SUEZ ENVIRONNEMENT
EN AUSTRALIE :
Une réponse aux enjeux
environnementaux du pays
Contacts Presse :
SUEZ Environnement :
Hélène ENGINGER
+ 33 (0)1 58 18 45 94 / +33 (0)6 79 83 65 55
[email protected]
Héloïse ROTHENBÜHLER
[email protected]
+33 (0)1 58 18 54 61 / +33 (0)6 73 88 81 92
Degrémont :
Pierre-François MOIZAN :
+33 (0) 1 46 25 63 68 / +33 (0)6 78 09 81 16
Sabine Rous
+ 33 (0) 1 46 25 61 60
1
Sommaire
Page 3
1
Politique environnementale :
L’Australie face à un tournant
2
page 4
Marché de l’eau :
La raréfaction de la ressource, une problématique nationale
3
page 8
Dessalement et réutilisation :
Deux défis relevés par SUEZ Environnement pour une gestion
raisonnée de la ressource en eau
4
page 13
Marché de la propreté :
Vers la fin du «tout décharge»
5
page 16
Tri, recyclage et traitement des déchets :
De nouvelles opportunités à saisir pour SUEZ Environnement
page 20
Annexes
Donnes clés Australie
SUEZ Environnement en Australie
SUEZ Environnement en Asie Pacifique
2
1. Politique environnementale :
L’Australie face à un tournant
Bien que l’Australie n’ait pas ratifié le protocole de Kyoto de 1997, le
pays a lancé avec les Etats-Unis une initiative « post Kyoto » avec des
partenaires asiatiques (Chine, Inde, Corée du Sud, Japon) fondée sur des
partenariats publics privés et des avancées technologiques misant sur la
réduction pour moitié des émissions à effet de serre d’ici la fin du siècle. Mais le
changement climatique reste une problématique revenue relativement
récemment à l'ordre du jour des débats politique et public. Une nette volonté
émerge en matière de politique environnementale, soutenue par une prise de
conscience de l’opinion publique et appuyée par l’adoption de mesures
réglementaires.
En effet, dans un pays dont
la croissance annuelle de la
population est de 1,8% et
avec un PNB en croissance
de 2,8% en 2006, la demande
en termes de production d’eau
et de traitement des déchets
devient primordiale.
Confrontée à des sécheresses
récurrentes, l’Australie doit aujourd’hui faire
face à une problématique nationale en ce
qui concerne la gestion de la ressource en
eau : sa raréfaction. Dans le domaine de la
propreté, elle doit également se tourner vers
de nouvelles solutions alternatives à la mise
en décharge. Or, 70% de ses déchets sont
encore aujourd’hui traités de cette manière.
Le défi est de taille pour l’Australie, qu’il s’agisse du secteur de l’eau ou
de celui de la propreté. Cette volonté politique, publique et réglementaire qui
naît en réponse à ces enjeux environnementaux crée des opportunités
importantes de développement pour un acteur international de référence tel que
SUEZ Environnement.
SUEZ Environnement, dont le savoir-faire est reconnu mondialement,
souhaite accompagner ce pays dans sa démarche de protection de
l’environnement et dans sa politique de développement durable en lui
proposant des solutions technologiques alternatives de pointe telles que le
dessalement de l’eau de mer, la réutilisation des eaux usées traitées ou encore
le traitement mécano-biologique des déchets, leur recyclage et leur valorisation
énergétique.
3
2. Marché de l’eau :
La raréfaction de la ressource, une problématique nationale
UN DÉFICIT IMPORTANT DE LA RESSOURCE EN EAU
L'Australie fait face à un manque d’eau très important à travers tout le
pays, dû à la diminution des précipitations et à l'augmentation de la
température, deux effets imputables au réchauffement climatique.
Le pays subit la plus importante
sécheresse depuis 1900. Le niveau des
barrages oscille entre 24 et 56% de leur
capacité normale1. On estime qu’en 2006, les
manques d’eau seraient responsables d’une
diminution de croissance2 de 1%.
Les besoins en eau augmentent
inévitablement même si l'impact de la
croissance de la population a pu être compensé
par la mise en place de restrictions sur la
consommation d’eau au cours des cinq
dernières années.
1
2
Source : étude de marché Degrémont
Source : étude de marché Degrémont
4
100%
80%
60%
Dam levels last year
Level 1
Level 2
Level 3
40%
20%
0%
Dam
percentage
percentag
e%
%
fullfull
UNE PRESSION DE PLUS EN PLUS IMPORTANTE SUR LA RESSOURCE
La croissance régulière et forte de la demande en matières premières
(domaines miniers, produits agricoles,…) stimule la croissance australienne
(2,8% en 2006). La Chine est ainsi devenue le troisième partenaire commercial
de l’Australie, important fournisseur de matières.
Or, ces productions sont extrêmement consommatrices d’eau. La
croissance de la demande provoque une augmentation considérable des
besoins en eau et la pression exercée sur la ressource est de plus en plus
importante. En 2003, la sécheresse avait provoqué une baisse de 20% de la
production agricole de l’Australie1.
Situation de l’eau en Australie
Usage de l’eau par les différents
consommateurs 2005 (%)
Consommation totale par habitant (m3/year)
versus prix moyen de l'eau ($/m3)
Total de: 18,767
m3/an 2000
Residential
11%
Etats-Unis
1800
En consommation totale (agriculture
inclus), l'Australie a une des
consommations de l'eau les plus élevées
dans le monde.
1600
1400
Industrial
24%
Australia
1200
1000
800
600
Irrigation
65%
France
400
UK
200
0
0
2
4
6
Water usage
DES STRATÉGIES DE GESTION RAISONNÉE DE LA RESSOURCE
ENCORE MAL DÉVELOPPÉES
Aujourd’hui, les stratégies de gestion raisonnée de la ressource en eau
sont mal développées. L'exception est l'utilisation croissante des réservoirs
d'eau de pluie; environ 17% des ménages de l'Australie avaient des réservoirs
d'eau de pluie en 2004 (soit l’équivalent de 1,35 millions de réservoirs), une
augmentation de 15% depuis 19942. Ceci reflète une meilleure acceptation par
les communautés de la nécessité de réduire l'utilisation de l'eau. Pourtant, pas
moins de 44% de l'eau des ménages est encore employée pour des usages
non domestiques, bien que les restrictions dans les zones métropolitaines
principales aient eu un certain effet sur l'utilisation de l'eau dans les jardins.
1
2
Source : France Diplomatie
D’après le gouvernement australien
5
Disponibilité de la ressource en eau en Australie
40000
80
Conso
totale
35000
(Giga Litres)
70
Perth sous
restriction
permanent
30000
Niveau des barrages
25000
60
50
Consommation d’eau
20000
Consommation australienne
de l'eau et niveaux de
stockage de barrage, 19952006
40
Seuil 4 de
restriction
en Western
Australia
15000
• Seuil 5 de restriction
30
dans plusieurs régions
• Seuil 4 de restriction
10000
dans les régions de
Brisbane et de Gold
Coast
20
Sydney, Melbourne et
Adelaide
10
• Seuil 3 de restriction à
5000
0
1995
Niveau des
barrages (1)
(%)
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
0
2006
Années
Source : Major Australian dams,
ABS water account
Note: Water consumption 2006
estimated
Source: ABS water account
1995/96, 2000/01, 2004/05,
Press searches, Queensland
Water Commision
UNE PÉRIODE DE RENOUVELLEMENT DES INFRASTRUCTURES
Le pays est en outre en pleine période de renouvellement de ses
infrastructures dans le domaine de la production d’eau potable. En 2005, la province
de l’Ouest lançait un plan d’investissements de 1,23 milliards d’euros (2,7
milliards AUS $) sur cinq ans. En 2006, l’Etat du Queensland lançait pour sa
part un plan d’urgence de 1,85 milliards d’euros (3 milliards AUS $) pour
renouveler ses équipements sur les 5 ans à venir. Enfin, la récente mise à jour
du plan d’aménagement de Sydney prévoit également des investissements
importants1.
L’opinion publique australienne supporte de moins en moins bien les
restrictions tout en étant très sensible au respect de l’environnement ; la
période actuelle de renouvellement des infrastructures ouvre un débat sur les
solutions technologiques disponibles pour parvenir à une gestion raisonnée de
la ressource en eau sans pour autant sacrifier le confort de vie.
UNE POLITIQUE VOLONTARISTE
Dans ce contexte, une nette volonté politique est née et l’année 2006 a
été marquée par de grandes réalisations dans le secteur de l’eau, avec
notamment la construction à Perth de la première grande usine de dessalement
d’eau de mer du pays, d’une capacité de 143 000 m3 par jour et l’attribution du
projet de réutilisation des eaux usées de la ville Pimpama qui permettra
d’atteindre des taux de recyclage les plus élevés du pays (à hauteur de 65%).
La ville de Toowoomba a quant à elle expérimenté en juillet 2006 auprès
de ses habitants la première consultation par voie référendaire sur la
1
Source : étude de marché Degrémont
6
réutilisation potable indirecte des eaux usées. Bien que l’idée ait été rejetée à
62 %, cette première politique aura permis de lancer le débat sur l’utilisation
potable d’eaux usées traitées.
Enfin, un poste de Secrétaire pour l’eau a été créé au niveau fédéral,
signe de l’importance du problème de la ressource en eau.
Les années à venir vont confirmer cette tendance. L’année 2007 voit
notamment la mise en application par le gouvernement du Queensland des
schémas de réutilisation potable indirecte des eaux usées. Le poste fédéral de
Secrétaire pour l'eau doit évoluer vers celui de Ministre fédéral de l'eau et de
l’environnement et une modification constitutionnelle des compétences sur l'eau
entre les Etats et le gouvernement fédéral sont en prévision. Enfin, le troisième
grand projet de dessalement du pays vient d’être lancé à Sydney.
UN MARCHÉ DE L’EAU DYNAMIQUE
Le marché public de l’eau est caractérisé par une perspective de forte
croissance dans les 5 à 10 prochaines années. Des pénuries d’eau structurelles
vont s’installer et favoriser le développement des technologies de gestion
raisonnée de la ressource en eau.
En 2006, le marché public de l’eau représentait 2,1 milliards d’€ (3,2
milliards AUS $) avec une croissance annuelle attendue sur 2007-2011 de
8,3%.
Les marchés du dessalement et de la réutilisation des eaux usées
connaîtront les hausses les plus importantes avec respectivement 35% et 15%
de croissance annuelle (source étude de marché Degrémont).
Les marchés déjà plus mûrs de la filtration et de l’assainissement
connaîtront une croissance annuelle plus faible, comprise entre 2 et 3 %.
Le marché industriel de l’eau est structuré, pour sa plus large part, autour
de petits projets et de la vente d’équipement. Le marché représente entre 123
et 185 millions d’euros (entre 200 et 300 millions AUS $) et sa croissance
annuelle est estimée à 8,3% sur la période 2007-2011 (source étude de marché
Degrémont).
Les pouvoirs publics pourraient être amenés à stimuler cette croissance
en subventionnant des projets de réutilisation des eaux par exemple.
7
3. Dessalement et réutilisation :
Deux défis relevés par SUEZ Environnement
pour une gestion raisonnée de la ressource en eau
Degrémont, filiale de SUEZ Environnement, a réalisé un chiffre d’affaires
de 166 millions d’euros en 2006 pour ses activités eau, poussé par le contrat de
Perth. Sur un marché du recyclage et du dessalement dont les marges de
croissance pour les cinq prochaines années sont estimées à 15-17%, SUEZ
Environnement compte saisir les opportunités.
Pour satisfaire la croissance de la demande en eau et compte tenu de la
rareté de la ressource, les seules solutions résident dans le dessalement d’eau
de mer et la réutilisation des eaux usées, deux techniques nécessitant un
savoir-faire technologique spécifique que SUEZ Environnement est à même
d’apporter, au travers de sa filiale Degrémont.
SUEZ ENVIRONNEMENT INVESTIT LE MARCHÉ AUSTRALIEN DE L’EAU
VIA DIVERS TYPES DE CONTRATS
SUEZ Environnement, via sa filiale Degrémont, se concentre dans le
domaine de l’eau en Australie sur les usines de grande et moyenne taille et met
son savoir-faire technologique innovant au service des collectivités.
Degrémont se positionne sur tous les types de contrats existants : les
contrats DB (« design & build », la conception et la construction d’une usine),
DBO (« design, build & operate », la conception-construction d’une usine et son
exploitation) et BOT (« build, operate & transfer », la conception-construction
d’une usine, son exploitation et son financement). Mais également sur une
nouvelle forme de partenariat : L’« Alliance ».
D’une manière générale, les projets d’infrastructures bénéficient du très
fort soutien de la communauté financière en recherche d’opportunités
d’investissements à long terme dans le cadre de risques pays et politique
considérés comme nuls.
L’ALLIANCE : UN PARTENARIAT PUBLIC PRIVÉ D’UN NOUVEAU TYPE
L’alliance est une forme de partenariat public privé qui repose sur le
partage des risques et des bénéfices (notion de « risk & reward ») entre
l’opérateur et le client. La philosophie de ce type de contrat est construite sur
l’idée que l’aboutissement et la bonne réalisation du projet prime sur tout autre
chose. Les partenaires doivent donc réaliser un travail commun basé sur la
confiance et dans un esprit d’ouverture, d’éthique, de dynamisme et dans une
culture de résultat. La résolution des litiges passe par l’obtention d’un accord à
8
l’unanimité. Degrémont a signé une telle Alliance à Perth avec son client Water
Corporation via sa joint-venture avec le génie civiliste australien Multiplex. Ce
type de contrat est également en train d’émerger dans le domaine de la
propreté.
LE DESSALEMENT DE L’EAU DE MER :
UN PROCÉDÉ EN PLEIN DÉVELOPPEMENT EN AUSTRALIE
Le dessalement des eaux de mer et des eaux saumâtres est une vraie
ressource alternative qui utilise une matière première presque inépuisable.
Le dessalement est une solution d’approvisionnement en eau potable
parfaitement adaptée au contexte australien car les foyers de population sont
principalement situés sur les côtes du pays.
Le développement du marché du dessalement en Australie s’annonce
très important dans les années à venir. Il représente d’ores et déjà
près de 93 millions d’euros (151 millions de AUS $) par an. Sa croissance
annuelle pour les quatre prochaines années1 est estimée à 35%.
SUEZ Environnement, grâce à l’expertise de traiteur d’eau de
Degrémont, se positionne clairement sur ce marché en optant notamment pour
la technologie de l’osmose inverse, l’usine de Perth en est l’illustration.
PERTH : LA PLUS GRANDE USINE DE DESSALEMENT D’EAU DE MER
DE L’HEMISPHÈRE SUD
En 2005, l’Autorité Régionale de l’Eau de
l’Etat de Western Australia (The Water
Corporation) a confié à Degrémont un
contrat portant sur la conception, la
construction et l'exploitation de la
première usine de dessalement
d'eau de mer par filtration
membranaire de la ville de
Perth, située à Kwinana, à 25
kilomètres au sud de Perth dans
l'ouest australien.
Le dessalement d’eau de mer
existe depuis plus de 50 ans, mais la
première technologie utilisée était
thermique. Dans la région du Golfe, on
évaporait l’eau de mer pour la recondenser
subitement et la libérer de son sel. Ces usines
de dessalement thermiques fortement consommatrices d’énergie étaient souvent adossées à une
centrale de production électrique.
1
Source étude de marché Degrémont
9
Le procédé d’osmose inverse, dont les premiers exemples datent des
années 70, se développe aujourd’hui sur des unités de grande capacité et vient
concurrencer les procédés thermiques. L’eau salée pénètre à une extrémité de
la membrane semi-perméable sous une pression importante et, après son
passage au travers de la membrane, ressort de l’autre coté débarrassée de son
sel. Cette membrane retient en effet, toutes les particules, molécules - dont le
sel - et bactéries ou virus contenus dans l’eau. Le dessalement, souvent
associée à une usine de production électrique est devenu particulièrement
compétitif grâce au développement de l’osmose inverse puisque cette
technologie permet de diminuer de façon importante le prix du mètre cube
d’eau traitée. En effet, moins gourmande en énergie et bénéficiant de
l’expertise du traiteur d’eau pour diminuer l’encrassement des membranes avec
un pré-traitement adapté, le dessalement se développe aujourd’hui en dehors
du Moyen Orient.
La conception et la construction de l’usine ont été réalisées dans le cadre
d’une joint-venture à 50/50 entre Degrémont et son partenaire australien, le
génie civiliste Multiplex Engineering Pty Ltd. La prise d'eau, les ouvrages de
prétrai-tement, les unités de dessalement par osmose inverse, de
reminéralisation et de pompage ont été réalisés pour un montant global de 170
millions d'euros (277 millions AUS $).
L’exploitation de l'usine, d’une capacité de 140 000 m3 par jour, a été
confiée à Degrémont pour une durée de 25 ans et un montant total de 300
millions d'euros (489 millions AUS $). L’usine vient de rentrer en phase de
production.
Le contrat est exécuté dans le cadre d'un partenariat public privé, appelé
Alliance associant l’Autorité Régionale de l’Eau à la réalisation et à la gestion
quotidienne de l’usine aux côtés des équipes de Degrémont et Multiplex.
LA RÉUTILISATION DES EAUX USÉES :
UNE TECHNOLOGIE EN PLEIN BOOM SUR LE MARCHÉ AUSTRALIEN
La réutilisation des eaux usées en Australie est un marché promis à un
développement très important dans les prochaines années. Les réticences des
Australiens, encore fortes il y a peu, tendent à s’atténuer face à la nécessité
pour les collectivités de s’assurer de ressources en eau importantes et
constantes. Face au stress hydrique qui menace certaines zones de l’Australie,
la réutilisation est une solution à ne plus négliger.
Aujourd’hui, le marché de la réutilisation représente 185 millions d’euros
par an (300 millions AUS $) et on estime sa croissance annuelle à près de 15%
entre 2007 et 2011. Par ailleurs un objectif de 20% de recyclage des eaux
usées traitées est fixé à l’horizon 2013 pour les villes de Melbourne, Canberra,
Brisbane et Perth. Quant à Sydney, la ville veut atteindre un taux de recyclage
de 12% d’ici à 2011 (source étude de marché Degrémont).
10
SUEZ Environnement accompagne le développement du recyclage des
eaux usées en Australie en mettant son savoir-faire en matière d’ultrafiltration
membranaire et de désinfection aux ultraviolets, notamment au service de la
ville de Pimpama (Queensland) et en répondant aux différents appels d’offres
en cours dans le pays, en particulier à Sydney.
EN 2007, LA TECHNOLOGIE DEGREMONT VA RECYCLER
LES EAUX USÉES DE PIMPAMA
Gold Coast Water a confié en décembre 2006 à la filiale australienne de
Degrémont la conception et la construction d'une usine de traitement et de
recyclage des eaux usées de 17 000 m3 par jour pour la ville de Pimpama.
D'un montant de 45 millions d’euros par
an (73 millions AUS $), ce contrat a été
remporté dans le cadre d'une Alliance
avec le génie civiliste australien United
Group Infrastructure, filiale de United
Group.
L'usine, qui sera construite
en 16 mois, mettra en œuvre un
traitement biologique performant
pour traiter les 17 000 m3 d'eaux
usées en moyenne qu'elle recevra
chaque jour. Sur ces 17 000 m3, 9
000 m3 seront recyclés après avoir
subi des étapes supplémentaires de
traitement dont une ultrafiltration
membranaire et une désinfection aux
ultraviolets. La qualité de l'eau ainsi produite
(class A+) sera compatible avec les normes
australiennes – les plus draconiennes au monde – pour le recyclage.
11
Cette usine s'inscrit dans une démarche de développement durable plus
globale menée par les autorités de la région qui doivent faire face à une
augmentation considérable de leur population (prévue pour être multipliée par vingt
dans les cinquante prochaines années) et une sécheresse sévère. Tout
développement urbain de la région de Pimpama Coomora prévoit déjà en parallèle
des canalisations de distribution d'eau potable, des conduites d'eau recyclée, et
toutes les nouvelles habitations sont conçues pour utiliser de l'eau recyclée pour
les sanitaires et les usages externes.
DE MULTIPLES PROJETS À VENIR EN MATIÈRE DE RÉUTILISATION
ET DE DESSALEMENT
Le marché de l’eau en Australie sera rythmé dans les années à venir par
de nombreux appels d’offres en particulier sur le marché de la réutilisation des
eaux usées traitées :
MARCHÉ DES EAUX USÉES
Eastern water
Reuse (VIC) 68 milliards L/year
A$1.570 billion (€965 million)
Western Sydney
Reuse (NSW) 18 milliards L/year A$300 million (€184 million
Hoxton Park
Reuse (NSW) 3 milliards L/year
Rouse Hill ext.
Reuse (NSW) 47 milliards L/year A$52 million (€32 million)
Adelaide
Reuse (SA) 16 milliards L/year
A$60 million (€37 million)
A$60 million (€37 million)
MARCHÉ DU DESSALEMENT
BHP Olympic Dam RO (SA) 24 milliards L/year
A$300 million (€184 million)
Sydney 1
RO (NSW) 45 milliards L/year A$650 million (€400 million)
Sydney 2
RO (NSW) 135 milliards L/year A$350 million (€215 million)
Le montant total des contrats de dessalement et de réutilisation à venir
est estimé à 4,6 milliards d’euros (7,402 miliards AUS $) sur les deux
prochaines années (2007-2008).
12
4. Marché de la propreté :
Vers la fin du «tout décharge»
UN MARCHÉ EN CROISSANCE
Le marché des déchets en Australie représente 2,1 milliards d’euros (3,5
milliards AUS $) dont 60% sont des déchets issus des activités commerciales et
industrielles et 40% des activités domestiques, une valeur 4,5% plus haute que
sur la période 2005/2006. Son taux de croissance1 réel s’élève à 5,7%.
Evolution du marché des déchets industriels
(en million de AUS $ à prix constant)
4,000
3,000
2,000
1,000
0
2000-2001
2001-2002
2002-2003
2003-2004
2004-2005
2005-2006
Source: IBISWorld Industry Report, Waste Disposal Services in Australia: Q9634
UN MARCHÉ TRÈS COMPÉTITIF ET TRÈS FRAGMENTÉ
Même si la consolidation du marché est attendue dans les années à
venir, le marché de la propreté en Australie reste pour l’heure extrêmement
fragmenté puisqu’il compte pas moins de cinq grands acteurs nationaux et une
multitude (près de 2000) d’entreprises locales ou spécialisées.
On estime que les quatre plus grandes sociétés du secteur réalisent à
elles seules près de la moitié du revenu total généré par cette industrie, les trois
premières assurant le service pour 30% des ménages australiens2. Pénétrer ce
marché et y rester est un véritable challenge compte tenu de la réglementation
sévère qui l’encadre et la durée des contrats.
Il n’existe en réalité pas un marché des déchets global mais plutôt des
marchés des déchets puisque la réglementation est défini par chaque Etat.
Cette fragmentation entraîne une adaptation nécessaire des acteurs au degré
de réglementation et à son évolution.
1
2
Source : IBISWorld Industry Report, Waste Disposal Services in Australia: Q9634
Source : IBISWorld Industry Report, Waste Disposal Services in Australia: Q9634
13
LA FIN DU « TOUT DÉCHARGE » :
LES PRÉMICES D’UNE VOLONTÉ POLITIQUE ET RÉGLEMENTAIRE
L’Australie s’étend sur une superficie de 7 750 000 Km2. Cet immense
espace à disposition a favorisé le développement de la mise en décharge des
déchets.
Aujourd’hui, le recours à la mise en décharge est encore largement
utilisé car 70% des déchets suivent toujours cette voie1.
Toutefois, sous l’impulsion de l’opinion publique, le recyclage, le tri des
déchets et toutes solutions alternatives à la mise en décharge sont désormais
favorisées.
Cette tendance se remarque notamment dans l’attention accrue des
Councils pour les solutions de traitement des déchets telles que le compostage
dans les appels d’offres lancés en 2006.
Cette évolution va se confirmer dans les années à venir avec
l’application progressive d’objectifs de réduction de mise en décharge fixés
dans les Etats ainsi que les augmentations de la taxe de mise en décharge
fixée par les réglementations étatiques.
LES OBJECTIFS DE RÉDUCTION DE MISE EN DÉCHARGE PAR ETAT
Les Etats australiens se sont engagés dans une démarche de réduction
de la mise en décharge des déchets en fixant des objectifs. Toutefois, ces
objectifs ne sont encore aujourd’hui qu’indicatifs et certains Etats comme le
Queensland et le Northern Territory n’ont pas encore définis clairement leurs
objectifs.
Echéance
de l’objectif
Taux de diversion à atteindre
New South Wales
2014
2014
66% pour les déchets municipaux
63% pour les déchets commerciaux+industriels
Victoria
2013
2013
65%
80%
Western Australia
2020
100%
Australian Capital Territory 2010
100%
Etat
South Australia
2010
2010
75%
30%
(Source gouvernement australien)
1
Source : IBISWorld Industry Report, Waste Disposal Services in Australia: Q9634
14
L’ÉVOLUTION CROISSANTE DES TAXES DE MISE EN DÉCHARGE
OU « LEVIES »
Le levy est une taxe dont le montant est défini à la tonne par chaque Etat
et qui vise à réduire les volumes de déchets mis en décharge : son
augmentation constante poussant le prix de mise en décharge vers le haut. Le
levy est une politique incitative à la mise en œuvre de solutions alternatives
telles que le tri ou/et le recyclage.
Alors qu’en France, on trouve uniformément, pour la mise en décharge,
un prix moyen de 80€/tonne (130 AUS $/T) sur l’ensemble du territoire, les prix
varient d’un Etat à l’autre en Australie :
Sydney
62 €/tonne (100 AUS $/T)
Brisbane
12 €/tonne (20 AUS $/T)
Melbourne
36.8 €/tonne (60 AUS $/T)
Perth
36.8 €/tonne (60 AUS $/T))
(Source gouvernement australien)
Ces prix sont en nette augmentation et cette tendance va se confirmer
dans les années à venir.
Growth in landfill levies by state $/t (General waste)
Growth in landfill disposal costs in $
60
180
160
50
140
VIC Melbourne
VIC Bendigo
ACT Canberrra
WA Perth
SA Adelaide
QLD Brisbane
NSW Sydney
120
100
80
60
40
40
20
10
20
0
15
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
20
10
20
08
20
06
20
04
20
02
20
00
19
98
0
19
96
19
94
NSW
VIC
SA
WA
QLD
30
5. Tri, recyclage et traitement des déchets :
De nouvelles opportunités à saisir
pour SUEZ Environnement
DE NOUVELLES ATTENTES EN MATIÈRE DE TRAITEMENT DES DÉCHETS
Déchets ménagers
Dans ce nouveau contexte, les municipalités et gouvernements locaux
vont de plus en plus se tourner vers des sociétés de gestion globale des
déchets qui pourront offrir des solutions innovantes ainsi que des opportunités
d’économies d’échelle.
On pressent que les ménages eux-mêmes vont de plus en plus souhaiter
faire appel à des solutions globales de gestion des déchets.
Déchets commerciaux et industriels
Dans le domaine des déchets commerciaux et industriels à destination
des décharges, l’Etat du Queensland prévoit une augmentation de 200 000
tonnes d’ici 2010. Autant de déchets qui devront trouver à terme une autre
solution de traitement. Le gouvernement de New South Wales va devoir investir
82 millions d’euros (AUS $134 millions) pour atteindre son objectif en terme de
recyclage des déchets commerciaux et industriels. Le territoire de Canberra
devra traiter plus de 100 000 tonnes de déchets commerciaux et industriels
pour répondre aux objectifs qu’il s’est fixé.
Recyclage et valorisation
Dans l’Etat du New South Wales, les infrastructures nécessaires au
recyclage de 1,2 million de tonnes de déchets devront être construites à
Sydney dans les quatre ans. Des infrastructures devront également être
installées dans l’Etat du South Wales pour répondre aux objectifs fixés. De la
même façon, l’Etat de Western Australia doit construire plus de 5 nouveaux
centres de tri de déchets commerciaux et industriels d’ici à 2020. Le Territoire
de Canberra a l’objectif le plus drastique avec un taux zéro de mise en
décharge d’ici à 2010.
SUEZ Environnement, grâce à son expérience en matière de traitement
des déchets en Europe notamment, accompagne les municipalités et les
gouvernements locaux dans cette voie et peut répondre à ces attentes.
16
LES OPPORTUNITÉS DE DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL
L’un des axes de développement de SUEZ Environnement consiste à
renforcer ses activités de collecte en Australie. Le 2ème axe tient au
développement des activités de tri, de recyclage et à la mise au point de
solutions alternatives de traitement des déchets comme notamment le traitement mécano-biologique.
Collecte sélective
Les opportunités commerciales clés qui émergent concernent la collecte
sélective pour les déchets commerciaux et industriels. SUEZ Environnement
continue d’étendre ses services de collecte sélective ainsi que des options de
recyclage incluant notamment les papiers, cartons, plastiques, verres,
documents confidentiels.
Le tri des déchets industriels et commerciaux
Pour le traitement des déchets commerciaux et industriels, SUEZ
Environnement possède trois centres de tri : deux à Sydney (Camellia et Davis
Road) et un à Melbourne (Hallam Road).
La prise en charge des déchets verts
Dans le domaine de déchets verts, SUEZ Environnement a l’ambition de
se développer et a notamment été sélectionné comme mieux-disant pour le
contrat de Penrith portant sur les services de traitement et de collecte des
déchets organiques et verts. Ce nouveau contrat permet à SUEZ
Environnement de renforcer les activités de son site d’Elizabeth Drive à
Sydney.
Le compostage : une activité au carrefour
du savoir-faire dans l’eau et la propreté
A ce titre et exemple de synergie eau/propreté, SITA
Environmental Solutions (SITA), filiale Propreté de SUEZ
Environnement et Water Corporation of Western Australia
(AWS), filiale Eau de SUEZ Environnement en Australie, ont
fondé une joint-venture à 50/50 nommée BioWise pour le
compostage des déchets biosolides, des déchets verts
organiques, des résidus alimentaires. BioWise satisfait aux
standards australiens pour l’obtention de composts, de paillis
et de fertilisants de très bonne qualité.
SAWT, l’offre de traitement global des déchets de SUEZ Environnement
SUEZ Environnement se positionne clairement sur le traitement global
des déchets avec un concept déposé intitulé “SAWT” pour SITA Advanced
Waste Treatment (traitement avancé des déchets). Ce procédé technologique
est basé sur l’expérience européenne de SUEZ Environnement en matière de
traitement mécano-biologique des déchets, solution qui s’impose aujourd’hui
comme la plus appropriée en alternative à la mise en décharge.
17
SUEZ Environnement base son offre SAWT
sur son expérience européenne
En effet, SUEZ Environnement a conçu et construit l’installation de
traitement mécano-biologique (MBT) à Cröbern au Sud de Leipzig
(Saxe). L’installation de Cröbern est la plus grande installation de MBT
en Allemagne avec une capacité de traitement annuelle de 300 000
tonnes. L’objectif du MBT est de réduire la fraction résiduelle des
déchets qui est mise en décharge. Ce procédé sert à minimiser les
impacts environnementaux de l’élimination finale et à réduire la fraction
biodégradable des déchets. Le MBT facilite la valorisation matière et
énergétique en séparant les métaux ou en transformant la fraction
résiduelle stabilisée en combustible de substitution pour la valorisation
énergétique.
LE RECYCLAGE : UNE FILIÈRE ÉMERGENTE
Seules quelques décharges en Australie intègre des bonnes pratiques en
matière de récupération du biogaz et de valorisation. Le phénomène de
réchauffement climatique est en train de changer les mentalités et va entraîner
l’adoption de nouvelles pratiques en terme de réduction des déchets et de
valorisation énergétique.
L’organisme Environment and Heritage Protection Council (EHPC), à
l’image de Eco-Emballage en France, a lancé pour la première fois en 1999,
puis en 2005 un engagement appelé le National Packaging Covenant (NPC)
fixant des objectifs en terme de recyclage que SUEZ Environnement s’attache à
accom-pagner :
Type de déchets
Taux actuel
Cible
Papiers et cartons
64%
70–80%
Verre
35%
50–60%
Acier
44%
60–65%
Aluminium
64%
70–75%
Plastiques
20%
30–35%
Le recyclage des pneus usés et des déchets électriques et électroniques
est réglementé par l’Extended Producer Responsibility (EPR) qui étend la
responsabilité des producteurs. SUEZ Environnement est impliqué dans la
collecte et le recyclage de ces déchets spécifiques.
18
LA STRATÉGIE DE SUEZ ENVIRONNEMENT
Appuyer la croissance organique par un plan de croissance externe ambitieux
En 2006, SITA Environmental Solutions a réalisé un chiffre d’affaires de
180 millions d’euros (293 millions AUS $), correspondant à une croissance
organique de 6,5%. Depuis sa constitution en 2000, SITA Environmental
Solutions a doublé de valeur. Aujourd’hui, le taux de profitabilité est de 20%.
Si la croissance organique a été le point de mire de la stratégie de SUEZ
Environnement pour son activité propreté en Australie pour les années
2004/2006, le plan d’action consiste pour les trois ans à venir à développer la
croissance externe de la société, via des acquisitions ciblés à hauteur de
21 millions d’euros (35 millions AUS $) et des investissements stratégiques en
appui à hauteur de 150 millions d’euros (245 millions AUS $).
Des acquisitions ciblées
Parmi ces acquisitions, citons celle de la société de collecte Transwest à
Geelong (Victoria) pour 6 millions d’euros (10 millions AUS $) en décembre
2006, une prise de participation de 50% dans la gestion de l’usine de traitement
des déchets de Cairns en octobre 2006 et l’acquisition d’une décharge ainsi
que d’une usine de traitement des déchets à Port Stephens (New South Wales)
en mars 2007.
De nouveaux contrats
SUEZ Environnement a également remporté récemment un contrat d’une
durée de 10 ans et d’un montant total de 62 millions d’euros (100 millions AUS
$) pour la collecte et le traitement des déchets de Penrith.
19
ANNEXES
20
Données clés Australie
Key economic data
(Year ending December 31)
2004
2005
2006
2007
2008
GDP, real growth, %
3.7
2.8
3.0
3.5
4.0
CPI, year average, %
2.3
2.7
3.1
3.0
3.3
RBA cash rate, year end, %
5.25
5.50
6.25
6.25
6.50
A$ to US$1, year average
1.36
1.31
1.28
1.26
1.28
(and US cents to A$1), year
average
0.74
0.76
0.78
0.78
0.78
21
SUEZ Environnement en Australie
Un peu d’Histoire…
„ 1991 : SUEZ Environnement est présent en Australie depuis 16 ans et opère
aujourd’hui via deux de ses filiales, Australian Water Services (AWS), la
branche australienne de Degrémont dans le secteur de l’eau, et SITA
Environmental Solutions pour le secteur de la propreté.
„ 1993 : Degrémont construit la première usine de traitement pour la
production d’eau potable à Sydney dans le cadre d’un contrat DBO de 25 ans.
Prospect est la plus grande usine de production d’eau potable au monde avec
ses 3 millions de mètres cubes d’eau produits par jour à destination de 3,5
millions d’habitants (80% de la population de la ville).
„ 1997 : Degrémont construit une usine de traitement des eaux usées à Noosa
(près de Melbourne) dans le cadre d’un contrat DBO de 25 ans. D’une capacité
de 18 000 m3/jour, cette usine dessert 45 000 habitants.
„ 2000 : SUEZ Environnement acquiert Waste Management Australia en
partenariat avec Sembcorp. Les deux partenaires constituent SembSita
Australia (SE détient 60% et Sembcorp 40%), dont la marque devient SITA
Environmental Solutions
„ 2001 : SUEZ Environnement remporte le contrat de Brisbane (Queensland)
pour la collecte des déchets.
„ 2006 : Degrémont construit l’usine de traitement des eaux usées de
Pimpama (17 000 m3/jour) dans l’Etat du Queensland.
„ Octobre 2006 : prise de participation à hauteur de 50% par SUEZ
Environnement dans la société de traitement des déchets de Cairns dans l’Etat
du Queensland (usine de Bedminster, 90 000 tonnes/jour).
„ Décembre 2006 : acquisition de Transwest, société de collecte des déchets
à Geelong (Victoria).
„ Février 2007 : SUEZ Environnement est nommé « mieux disant » dans le
cadre du contrat pour le traitement des déchets de Penrith dans l’Etat du New
South Wales (10 ans, 30 000 tonnes/jour, 10 MAUD).
„ Mars 2007 : SUEZ Environnement acquiert une décharge et une usine de
traitement des déchets à Port Stephens (New South Wales).
„ Avril 2007 : inauguration de l’usine de dessalement d’eau de mer de
Kwinana, construite par Degrémont à Perth (Western Australia) dans le cadre
d’un contrat DBO de 25 ans. Avec une capacité de traitement de 143 000
m3/jour, cette installation est la plus grande usine de dessalement d’eau de mer
d’Australie.
22
En 2006, SUEZ Environnement a réalisé en Australie un chiffre d’affaires de
346 millions d’euros avec un effectif d’environ 1000 collaborateurs.
PROPRETÉ
SITA Environmental Solutions, filiale australienne de SUEZ
Environnement pour la propreté, dispose de positions fortes dans la collecte et
le stockage des déchets (26 dépôts, 4 centres d’enfouissement, 2 stations
de transfert, 1 centre de compostage). Elle est présente dans les cinq
principales villes du pays (Sydney, Melbourne, Perth, Adélaïde, Brisbane)
et dessert plus de 2,6 millions d’habitants et 43.000 clients industriels et
commerciaux. SITA est le 3ème opérateur de la gestion des déchets solides sur
le marché australien.
SITA Environmental Solutions a remporté en novembre 2001 le contrat
de collecte sélective des déchets ménagers de la ville de Brisbane, capitale de
l’Etat de Queensland (nord-est de l’Australie). Dans le cadre de ce contrat d’un
montant total de 95 M€, signé pour 8 ans et effectif à partir du 1er juillet 2002,
SITA Environmental Solutions fournit le service aux 900 000 habitants.
Elle a ainsi acheté au 1er octobre 2006 50% de CEC Resource Recovery,
une filiale d’un groupe australien diversifié basée à Cairns (Queensland). SITA
a la responsabilité opérationnelle de la nouvelle Joint Venture sous le nom
« SITA-CEC Environmental Solutions » qui a en charge la gestion d’un centre
de traitement de déchets ménagers par compostage de 100,000 tonnes par an
pour la ville de Cairns pour les 20 prochaines années.
EAU
SUEZ Environnement, via Degrémont, s'est intéressé au marché
australien en 1991 et a créé Australian Water Services pour promouvoir la
gestion déléguée du service de l’eau.
Son premier contrat fut celui de l’usine de Prospect obtenu en 1993 pour
le compte de Sydney Water Corporation (SW) dans le cadre d'un contrat de
BOOT (Build-Own-Operate-Transfer) d’une durée de 25 ans. Cette usine de
filtration, construite entre 1994 et 1996, compte parmi les plus importantes du
monde et est la plus grande jamais construite en une seule phase (capacité de
3 Millions de m3/j). Elle assure près de 80% de l’approvisionnement en eau
potable de Sydney. Après en avoir supervisé la construction et la mise en place
des financements, AWS en assure l'exploitation depuis son entrée en service
(été 1996). SUEZ est l’actionnaire majoritaire du Prospect Water Partnership,
structure qui porte le contrat de BOT.
AWS a ensuite progressivement développé un portefeuille de 6 autres
contrats de DBO (Design-Build-Operate) en Australie et en Nouvelle Zélande
dans le domaine du traitement des eaux usées, du recyclage des eaux usées et
enfin du dessalement d’eau de mer pour le compte de maîtres d’ouvrages
publics. La majorité des contrats d’AWS ont une durée de 20 à 25 ans.
23
AWS s’est spécialisé dans l’engineering, la construction et l’exploitation
d’usines de traitement d’eau de grande taille pour les capitales d’Etat (Sydney,
Perth, Brisbane, Auckland, Wellington) et plus récemment dans les
technologies membranaires nécessaires aux marchés du retraitement des eaux
usées en vue de leur recyclage et du dessalement. L’usine de dessalement de
Perth, la plus grosse d’Australie, est en cours de mise en service par AWS.
Carte des positions de
SUEZ Environnement en Australie
Cairns/Bedminster
Octobre 2006
Participation 50%
Traitement des
déchets
90 000 tonnes/jour
Darwin
Noosa
1997
Traitement des eaux
usées
DBO 25 ans
18 000 m3/jour
45 000 habitants
desservis
Brisbane
2001
Collecte des déchets
Cairns
Northern
Territory
Queensland
Western
Australia
Noosa
Brisbane
South
Australia
Pimpama
New
Port Stephens
South
Wales Penrith
Sidney
Canberra
Perth
Adelaïde Victoria
Melbourne
Transwest
Tasmania
Perth
Dessalement
2007
DBO 25 ans
143 000 m3/jour
Pimpama
2006
Traitement des eaux
usées
17 000 m3/jour
Port Stephens
Mars 2007
Décharge
Traitement des
déchets
Hobart
Transwest
Décembre 2006
Collecte des déchets
Geelong
24
Penrith
Février 2007
Traitement des
déchets
10 MAUD
10 ans
30 000 tonnes/jour
Sydney/Prospect
1993
Production d’eau
potable
DBO 25 ans
3 000 000 m3/jour
3,5 millions
d’habitants desservis
SUEZ Environnement dans la zone Asie Pacifique
SUEZ ENVIRONNEMENT EN CHINE
SUEZ Environnement est présent en Chine à travers ses filiales Sino-French
Holdings, Swire SITA et Degrémont depuis les années 1970. Aujourd’hui, près de 20
% de la population urbaine chinoise (environ 250 millions d’habitants) boit de l’eau
produite par des installations de traitement d’eau conçues et construites par
Degrémont. Sino French Holding, joint-venture à 50-50 créée en 1985 avec le groupe
New World de Hong Kong prend en charge les services d’eau potable de 16
municipalités chinoises (Chongqing, Qingdao, Sanya, Tanggu, Shanghai, etc.), soit
l’approvisionnement de 12 millions d’habitants. Depuis le milieu des années 1980,
SUEZ Environnement assure également à Macao la production et la distribution d’eau
potable. Swire SITA Waste Services, joint-venture à 50-50 créée en 1987 avec le
groupe Swire de Hong Kong pour le secteur de la propreté à Hong Kong, Macao,
Shanghai et Taiwan. Il gère également le plus important incinérateur de déchets
dangereux de Chine, basé sur le Shanghai Chemical Industry Park et a récemment été
choisi pour le design d’un système maritime de transfert des déchets pour la
municipalité.
SUEZ ENVIRONNEMENT EN NOUVELLE-ZÉLANDE
SUEZ Environnement est présent en Nouvelle-Zélande via sa filiale Degrémont
qui a construit et exploite les stations d’épuration de Hutt Valley à Petone (contrat DBO
de 20 ans, 160 000 personnes desservies) et de Manukau à Auckland (1,2 million de
personnes desservies).
SUEZ ENVIRONNEMENT EN INDONÉSIE
SUEZ Environnement est présent en Indonésie via sa filiale Palyja. Palyja (PT.
PAM Lyonnaise Jaya) assure depuis 1998 la gestion des services d’eau de la moitié
ouest de Djakarta. PALYJA gère les usines de production d’eau potable de
Pejompongan 1 et 2 et de Cilandak ainsi que des stations de pompage de Kelapa Dua,
Batan, Jembatan Besi, Gedong Panjang et Cengkareng.
SUEZ ENVIRONNEMENT EN INDE
SUEZ Environnement est présent en Inde depuis 30 ans via ses filiales
Degrémont pour la fourniture d’équipements de traitement des eaux pour les collectivités
(principalement Bombay, Calcutta, Delhi et Bangalore) et l’industrie (brasseries,
hôtellerie, chimie, centrales électriques) et Safege, pour l’ingénierie. Depuis 1954,
Degrémont a réalisé 130 unités de traitement d’eau en Inde dont celles de de Sonia
Vihar, qui alimente un tiers de la population de Dehli celle de Chennai et de Bangalore.
Safege est intervenu en majorité pour des études de faisabilité de projets eau et
assainissement dans les villes de Delhi, Ahmedabad, Jaïpur, Dewas et
Vishakhapatnam. Aqua Technique, filiale de Safege, conçoit et installe clés en main
des équipements de traitement des eaux usées et notamment dans le cadre de deux
contrats importants auprès de la ville d’Imphal (Etat de Manipur).
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