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BLOG Bérengère Krief, la fille « cash » Si vous n’avez jamais lu le journal de Bridget Jones, si vous n’avez jamais regardé, ne serait-ce que quelques minutes en zappant, "L’amour est dans le pré" ou "Belle toute nue", si vous n’avez jamais été draguée par un mec "relou" et si vous ne savez pas taguer sur Facebook, n’allez pas voir Bérengère Krief : vous risquez de décrocher très vite de l’humour plutôt potache de cette jeune humoriste. La bonne copine A 30 ans, celle qui fut Marla, le "plan sexe" de Kyan Khojandi, dans Bref, le programme court à succès de Canal+, affiche à nouveau complet pour sa deuxième saison au Grand Point Virgule à Paris. Bérengère Krief, c’est apparemment la bonne copine que tout le monde aimerait avoir. Une fille qui ne ferait jamais la gueule et donnerait tout le temps la pêche. Nœud rose dans les cheveux, robe légère imprimée de cupcakes et boots noires, elle embarque sans complexe le public avec sa gouaille. Bridget Jones à la française Nature, franche, culottée, énergique, elle assume son côté "girly" et sa passion pour le rose malabar. Elle a pour sujet de prédilection les relations filles-garçons, pour ennemis les machos, pour religion le chocolat et le Nutella, pour obsession sa garde-robe, pour occupation la télé-réalité version M6 et pour espoir dans la vie de trouver un "FidèleMan". Sorte de Bridget Jones à la française, cette blonde pétillante au visage poupon et au sourire permanent parle comme un mec et déboule sur scène avec une tchatche infernale. Elle s’affiche comme l’égérie des jeunes femmes d’aujourd’hui, soit une fille qui n’a pas froid aux yeux mais qui refuse de se prendre au sérieux. "Comme toutes les nanas", elle n’est jamais à l’heure, se demande toujours comment elle va bien pouvoir s'habiller, galère avec les hommes, a ("forcément") un pote gay, des copines qui parlent de fringues et adore, "depuis qu’elle est toute petite", mettre la musique à fond dans sa chambre pour danser devant son miroir. Tout cela ne va pas très loin mais Bérengère Krief est considérée comme rigolote, alors tout passe. Vannes et apartés Si son guide de survie face aux dragueurs lourdingues (visionné des dizaines de milliers de fois sur YouTube) est plutôt bien trouvé, si Bérengère Krief a le sens de la comédie et de la gestuelle, ses textes, en revanche, s’avèrent bien souvent aussi légers que la durée de son spectacle (1 h 05). Dans ses sketches, l’humoriste cultive les vannes et les apartés et a trouvé un fil rouge très artificiel. Sosie de Natasha Kampusch, cette jeune fille autrichienne qui fut enlevée et séquestrée pendant huit ans, l’humoriste s’imagine retenue pour le rôle principal de 3096 jours, un film sur "le temps qui passe". Le propos tombe à plat mais lui offre la chute de son spectacle.