Réunion de CE - Sorbonne Paris Cité
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Réunion de CE - Sorbonne Paris Cité
COMUE Sorbonne Paris Cité 8 AVRIL 2015 Projet de procès-verbal Étaient présents : Représentants des établissements membres : Jean-Yves MERINDOL, président de SPC Christine CLERICI, présidente de Paris Diderot – Paris 7 Frédéric DARDEL, président de Paris Descartes – Paris 5 Carle BONAFOUS-MURAT, président de Sorbonne Nouvelle – Paris 3 Jean-Loup SALZMANN, président de Paris Nord – Paris 13 Claude JAUPART, directeur de l'IPGP Manuelle FRANCK, présidente de l'INALCO Frédéric MION, directeur de Sciences Po Laurent CHAMBAUD, directeur de l'EHESP Patrice BOURDELAIS, directeur scientifique du CNRS Chantal CASES, directrice de l'INED Nicolas JEANJEAN, représentant le directeur général délégué de l'INSERM Représentant de la ville de Paris : Hermano SANCHES-RUIVO Représentant le Conseil Régional d’Ile-de-France : Isabelle THIS-SAINT-JEAN, vice-présidente du Conseil Régional Ile-de-France Personnalités qualifiées : Gérard BOISMENU, doyen de la faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal Martin HIRSCH, directeur général de l’AP-HP Denis LAMBERT, directeur du CROUS de Paris Gretty MIRDAL, directrice de l’Institut d’Etudes Avancées de Paris Eric VIGNE, Éditeur, responsable du secteur essais sciences humaines aux Éditions Gallimard Michel WIEVIORKA, Sociologue, administrateur de la FMSH Lesley WILSON, Secrétaire générale de l’EUA Représentants des personnels et usagers : Bruno ANDREOTTI, représentant collège 4a, Paris 7 Sylvain ANGONIN, représentant collège 5, Paris 3 Amélie ANTOINE AUDO, représentante collège 5, Sciences Po Jean-Pierre ASTRUC, représentant collège 4a, Paris 13 Lara BAKECH, représentante collège 6, Paris 3 Catherine BLANC, représentante collège 5, Sciences Po Christophe BONNET, représentant collège 5, Paris 3 Guillaume BORDRY, représentant collège 4b, Paris 5 Isabelle BOUR, représentante collège 4a, Paris 3 Paul CHALVIN, représentant collège 6, EHESP Jean-Michel DAUBE, représentant collège 4b, INALCO Pascal DAVID, représentant collège 4b, Paris 7 Ferhat DJAIL, représentant collège 6, Paris 3 Jennifer GELLY, représentante collège 6, Paris 5 Olivier GRIMAUD, représentant collège 4b, EHESP Pierre JOBARD, représentant collège 5, INALCO Marie-Françoise LE CALVEZ, représentante collège 5, Paris 3 Claire LEJEUNE BAILLIF, représentante collège 4a, Paris 5 Amal M'BAREK, représentante collège 6, Paris 7 Delphine PAGES EL KAROUI, représentante collège 4b, INALCO Gabriella PARUSSA, représentante collège 4a, Paris 3 Emile PETIT, représentant collège 5, Paris 7 Céline RUET, représentante collège 4b, Paris 13 Yann SELLIER, représentant collège 6, Paris 5 Jérôme SGARD, représentant collège 4a, Sciences Po Elisabeth SIOUDAN-LEVAILLY, représentante collège 5, Paris 5 Carlo SIRTORI, représentant collège 4a, Paris 7 Thomas SZENDE, représentant collège 4a, INALCO Sophie TOULOUSE, représentante collège 4b, Paris 13 Najib YOUSSOUF, représentant collège 6, INALCO Représentants du Recteur Benoît FORET, secrétaire général de l'académie de Paris, chancellerie des universités Nelly ANTOINE, chef du Bureau au Conseil de l’Enseignement Supérieur Chancellerie des Universités de Paris Invités : Bertrand MINAULT, secrétaire général, USPC Camille CHAUDONNERET, responsable administratif et financier, USPC Corine BRANCALEONI, agent comptable USPC Etaient excusés (procurations en annexe): Martine BUNGENER, présidente du groupe de réflexion avec les associations de malades (Inserm) Brigitte DUMONT, directrice de la responsabilité sociale d’entreprise d’Orange Horst HIPPLER, professeur de physico-chimie, président de la HRK Prune BOKOBZA, représentante collège 6, Sciences Po Chloé MICHAUT, représentant collège 4b, IPGP COMUE Sorbonne Paris Cité ORDRE DU JOUR I. Ouverture du Conseil ................................................................................................................................3 II. Première partie sous la présidence de Claude JAUPART, Président de l'Institut de Physique du Globe de Paris (art. 9 du règlement intérieur) ............................................................................................................4 III. Election du Président de l'université Sorbonne Paris Cité........................................................................4 IV. Examen du compte financier 2014 (documents 1 et 2) .........................................................................33 V. Rapport d'activité 2014 (document 3) ...................................................................................................41 VI. Convention avec le CROUS de Paris (document 4) .................................................................................46 VII. Convention avec l'INSEP (document 5) ..................................................................................................50 VIII. Questions diverses .................................................................................................................................52 Paris, le 8 avril 2015 2 COMUE Sorbonne Paris Cité La séance est ouverte à 8 heures 10 sous la présidence de Monsieur MERINDOL. I. Ouverture du Conseil Jean-Yves MERINDOL Je vous propose que nous commencions. Je prends la parole cinq minutes, simplement pour des questions de forme et ensuite, je céderai la présidence à Claude JAUPART pour la première partie de la séance. Je vous salue donc tous et toutes. Je vous remercie d'être venus à cette séance doublement particulière de notre Conseil d'administration. La première particularité, c'est que c'est la première occurrence de ce Conseil nouvellement installé. La deuxième particularité, c'est que cette première occurrence comporte un point de l'ordre du jour assez important. Il s'agit de l'élection du Président de Sorbonne Paris Cité. Donc, la réglementation, les statuts, les considérations générales font que je reste, comme Président de Sorbonne Paris Cité, capable d'introduire cette séance pendant quelques minutes. Evidemment, au moment où nous allons passer à la première partie de cet ordre du jour, c'est-àdire l'élection du Président de Sorbonne Paris Cité, ma position se suspend et c'est Claude JAUPART qui présidera la séance. Je rappelle simplement deux points, dont un sur l'organisation de la matinée, comme je viens de le dire, en deux parties, si on ne compte pas cette partie introductive comme une partie en ellemême. La partie élections. Claude JAUPART expliquera comment tout cela est organisé : je lui laisse le soin de le faire. La deuxième partie comporte un ordre du jour ordinaire d'un Conseil d'administration. On commencera par le compte financier, notre agent comptable est présente ici, puis d'autres points à l'ordre du jour. La séance est prévue pour s'arrêter à midi. J'espère que l'on arrivera à maintenir cet horaire. On m'a fait observer de-ci, de-là, que des gens s'étaient perdus dans les nombreuses implantations de Sorbonne Paris Cité. Certains, la force de l'habitude aidant et les habitudes viennent très vite dans tous les milieux, même dans le milieu universitaire, se sont présentés à Paris Diderot. Ils sont donc en train de se rapatrier ici. Nous aurons donc des gens qui arrivent, je l'espère. Le deuxième sujet est que l'on a déjà reçu des procurations. Je vais les signaler. D'autres procurations peuvent être données en séance, nous avons des formulaires à cet effet. Ce que je vous suggère, c'est de ne pas faire les recensements maintenant, puisque c'est probablement Camille ou Florence qui vont recenser les nouvelles procurations. Florence, qui est juste ici, se montre. Si vous avez des procurations à donner, vous les donnez à Florence TISSIER, soit parce que vous les avez reçues avant, soit parce que vous-même allez devoir quitter la salle à un moment ou à un autre. Je sais que cela peut être le cas. Je signale les procurations que nous avons reçues auparavant. D'autres nouvelles pourraient être introduites. Une élue, Chloé MICHAUT, qui est membre de notre CA dans la catégorie des maîtres de conférences et assimilés, a donné procuration à Guillaume BORDRY. Brigitte DUMONT, qui est dans la catégorie des personnalités qualifiées, a donné procuration à Frédéric MION. Et puis, une étudiante a envoyé une procuration par mail. Il s’agit de Prune BOKOBZA qui a ainsi donné procuration à Laura BAKECH. J'ai vu Frédéric MION, Guillaume BORDRY et Laura BAKECH. Je vérifie dans la liste d'émargement. J'oubliais : Madame BUNGENER a donné procuration à Michel WIEVIORKA. Il y a aussi Monsieur SANCHES, qui est présent dans la séance, qui représente la ville de Paris, mais qui doit nous quitter vers 9 heures 15 pour présider une réunion d'une instance municipale. Il a par Paris, le 8 avril 2015 3 COMUE Sorbonne Paris Cité anticipation donné sa procuration à Carle BONAFOUS-MURAT. Voilà où j'en suis sur les procurations. Encore une fois, si vous en avez reçu, si vous en avez, vous les donnez à Florence TISSIER pour qu'elle les décompte et au moment du vote, on en tiendra compte. Voilà, je m'arrête et je cède la parole à Claude. II. Première partie sous la présidence du Claude JAUPART, Président de l'Institut de Physique du Globe de Paris (art. 9 du règlement intérieur) Claude JAUPART Bonjour. Je vais vous préciser les conditions dans lesquelles nous allons procéder pour l'audition des deux candidats qui se sont présentés à la présidence de la COMUE Sorbonne Paris Cité. Nous avons d'abord tiré à pile ou face l'ordre de passage. C'est Jean-Yves MERINDOL qui a gagné la première place. Nous allons d'abord procéder à 10 minutes d'audition de chaque candidat. Ceci sera suivi de 50 minutes de questions que la salle pourra poser aux candidats. Nous vérifierons le temps de parole de chacun des candidats, de manière à ce que l'égalité soit respectée. Chaque candidat aura 25 minutes qui seront réparties au fil de la discussion. Et puis, il y aura ensuite 5 minutes de conclusion pour chacun des candidats dans le même ordre que l'ordre d'introduction. Donc JeanYves MERINDOL d'abord et ensuite Bruno ANDREOTTI. Voilà, je pense que tout est prêt. Ensuite, nous procéderons à un vote. Les urnes seront posées ici sur l'estrade. Il y a deux urnes qui sont indiquées par les lettres de l'alphabet. Vous devez déposer votre bulletin dans l'urne correspondante. Je vous demanderai, lors des questions, de bien annoncer votre nom, car tout est enregistré ici et il y a une transcription de tous nos débats. Donc, veuillez commencer par citer votre nom et qualités avant de poser les questions. Je crois que tout est prêt. Je vais donner la parole à Jean-Yves MERINDOL pour dix minutes. III. Election du Président de l'université Sorbonne Paris Cité Jean-Yves MERINDOL Merci. Je vous rappelle de me faire un signal au bout de huit minutes, afin que j'accélère ou que je résume. Je préside l’Université Sorbonne Paris Cité depuis exactement le 11 décembre 2013. J'ai été élu il y a presque 16 mois, mais par un CA différent, qui était le Conseil d'administration du PRES, qui avait été transformé en COMUE par la loi de juillet 2013. J'ai décidé de me présenter à vos suffrages pour un nouveau mandat de quatre ans. Vous avez reçu mon curriculum vitae et mon programme. Je ne vais pas revenir ni sur l'un ni sur l'autre de façon détaillée. Je souhaite simplement présenter les éléments principaux. Je commence par ma carrière universitaire. J'ai mené une carrière universitaire que je vais vous présenter en deux séquences. Pendant presque 20 ans, de mon recrutement en 1977 comme assistant à l'Université d'Angers, qui était alors toute récente (elle avait quatre ans, elle venait juste d'être créée) à mon élection comme Président de l'Université Louis Pasteur à Strasbourg en 1997, j'ai mené une double activité d'enseignant du supérieur en mathématiques, de chercheur dans la même discipline en géométrie algébrique, tout en prenant diverses responsabilités professionnelles. Paris, le 8 avril 2015 4 COMUE Sorbonne Paris Cité J'ai publié mes articles de géométrie algébrique de 1982 à 1995 dans les très bonnes revues internationales de mon secteur de recherche. En même temps, dans les responsabilités que j'avais, j'ai par exemple rénové ce que l'on appelait à l'époque le DEUG sciences, qui correspond en gros à la licence, à Angers en 1985. J'étais responsable de ce projet de rénovation. Je me suis occupé de formation des maîtres à Angers comme à Strasbourg. J'ai été associé à la création de l'UFM de Strasbourg. J'ai dirigé une partie des licences de sciences exactes de Strasbourg, j'ai été membre du Comité national du CNRS. J'ai été rédacteur en chef de la Revue de la Société Mathématique de France et j'ai eu d'autres responsabilités. Si je signale ce point, c'est simplement pour dire que c'est ma conception de ma vie professionnelle. Il y en a d'autres, bien entendu et elles sont honorables. J'ai toujours fait partie des universitaires qui étaient engagés dans leur métier et qui considèrent que cet engagement passe par la prise de responsabilités collectives. Autrement dit, je n'ai jamais été attiré par une position de passager clandestin profitant de ce que d'autres ont construit pour travailler sans apporter ma propre contribution. Après avoir été nommé professeur à Strasbourg en 1988, j'ai été élu en 1997 Président de l'Université Louis Pasteur, qui était l'une des trois grandes universités strasbourgeoises de l'époque. J'ai exercé cette fonction pendant cinq ans. Je suis fier des résultats que l'on a pu obtenir, mon équipe et moi, pendant cet exercice de mandat de Président d'université (la fonction de Président n'est jamais une fonction solitaire). Je donne quelques exemples. Nous avons pu attirer et fixer à Strasbourg des professeurs du niveau de Thomas EBBESEN qui est un physicien de portée mondiale ou Martin KARPLUS, chimiste qui a eu ensuite le prix Nobel en 2013. Nous avons pu créer et installer dans ses locaux, avec les autres universités alsaciennes, la Maison des sciences de l'homme d'Alsace. Nous avons su développer la vie étudiante avec l'aide et l'engagement des étudiants eux-mêmes. J'ai repris ensuite, à la fin de mon mandat de Président d'université, mes fonctions d'universitaire de base de 2002 à 2005. J'ai notamment été responsable de l'agrégation de mathématique et j'ai écrit un livre de mathématique à ce moment-là de niveau master. C'est en 2005, il y a environ dix ans, que mon activité a pris une autre direction, soit la deuxième séquence que j'ai évoquée, m'éloignant de l'enseignement et de la recherche en mathématique. J'ai occupé, durant ces dix dernières années, quatre fonctions qui m'ont permis de diversifier mon expérience. Conseiller du Maire de Paris, notamment pour l'enseignement supérieur et la recherche. Directeur, puis Président de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan. Conseiller du Président de la République pendant 15 mois à un moment où j'ai eu à suivre la gestation de la loi, qui est devenue la loi de juillet 2013. Et puis, depuis presque 16 mois maintenant, Président de Sorbonne Paris Cité. J'ai aussi pendant cette même période, publié des articles de recherche sur l'histoire de l'enseignement supérieur. Nous sommes deux candidats à la fonction de Président de l'USPC. Beaucoup de choses nous séparent et vous allez le voir dans nos débats, à la fois sur la forme et sur le fond. De mon côté, je souhaite continuer à construire une communauté rassemblant les 13 établissements que nous réunissons. Bientôt 14 avec l'arrivée de la Fondation de la Maison des sciences de l'homme de Paris. Ceci nécessite la confirmation du financement IDEX reçu en 2012 pour une période probatoire de quatre ans. La confirmation du financement IDEX n'est pas un exercice qui va de soi. Il y a là un enjeu que l'on doit prendre très au sérieux. Paris, le 8 avril 2015 5 COMUE Sorbonne Paris Cité Mon concurrent a un projet différent qu'il vous exposera et vous êtes, en tant qu'administrateurs, amenés à choisir entre des projets qui ne sont pas l'un la nuance de l'autre, mais qui sont vraiment radicalement différents. Je crois à l'importance des institutions. Si les universités existent en Europe depuis presque 1 000 ans, si elles se sont développées partout dans le monde, ce n'est pas seulement parce qu'elles réunissent des savants et des étudiants de grande qualité, mais aussi parce qu'elles ont pu dans leur longue histoire, donner sens à l'idée intégratrice que symbolise le mot université. Elles l'ont fait d'autant mieux qu'elles ont pu et su être de fortes institutions. L'histoire si singulière des universités françaises, la présence des grandes écoles et des organismes de recherche, tout ceci trace un paysage national très particulier. Ce paysage n'est guère plus complexe que celui des autres pays, qui ont aussi leur histoire, mais sa complexité est plus déroutante quand on n'est pas du sérail. Cette complexité conduit à des institutions françaises qui n'ont pas la force suffisante pour avoir la puissance scientifique et stratégique des grandes universités étrangères. C'est pour pallier peu à peu dette complexité, ce qui demandera du temps, que le regroupement Sorbonne Paris Cité a été créé il y a cinq ans. Les activités que mène l'Université Sorbonne Paris Cité sont choisies pour apporter aux établissements membres, lesquels restent autonomes, avec leur personnalité morale et juridique, ce qu'ils ne peuvent pas faire seuls ou ce qu'ils feraient trop lentement ou d'une façon qui ne serait pas assez approfondie. Ces activités sont centrées sur quatre grands thèmes aujourd'hui. Cet aujourd'hui va se prolonger, je pense, pendant trois ou quatre ans si vous m'en donnez mandat. Le premier thème est l'attractivité internationale des étudiants, des enseignants-chercheurs, des autres personnels. Le second thème couvre les pédagogies innovantes, en particulier celles autour du numérique, en utilisant le numérique comme un levier de changement bien que ces pédagogies ne se résument pas qu'au numérique. Le troisième thème, c'est la pluridisciplinarité en recherche et en formation. Le quatrième thème est la vie de campus, un thème particulier parce que c'est un chantier immense dans le Grand Paris, qui nécessite des collaborations déjà engagées non seulement avec le CROUS, mais avec les autres regroupements d'Ile-de-France, les autres communautés en Ile-de-France (il y en a sept autres). L'essentiel de la vie universitaire se mène donc dans les établissements, dans les structures internes de ceux-ci, qu'il s'agisse de facultés, d'UFR, d'unités de recherche, de services administratifs, de formations et je n'énumère pas la totalité des structures internes des établissements que nous réunissons. Dans les universités et les écoles que nous regroupons, ces actions de base se mènent donc autour des structures de taille modeste, permettant de cumuler l'avantage de la vie collective et l'avantage d'une indispensable proximité. Nous devons veiller néanmoins à maintenir cette action globale que je signalais. Sur la feuille de route que je propose pour les quatre ans qui viennent, elle est évidemment essentiellement résumée dans le contrat que nous avons signé avec l’État en juillet 2014 et qui porte l'essentiel de nos activités. Je vais me contenter d'insister ici sur quatre points. Le premier point et je suis très sommaire, c'est que nous avons lancé tout récemment la mise en place de quatre grands pôles disciplinaires. Ces pôles doivent être des espaces de propositions et de coordination. C'est un enjeu très important que nous devons faire avancer d'ici la fin de l'année. Le deuxième point est d'être capables de mobiliser les compétences des universités pour intervenir sur des enjeux sociétaux. Là aussi, nous avons décidé et défini quatre enjeux importants et c'est aussi l'un des points sur lesquels nous devons faire des progrès d'ici la fin de l'année. Paris, le 8 avril 2015 6 COMUE Sorbonne Paris Cité Le troisième point est très important et je vais insister un peu plus. Nous devons rendre plus concret pour les personnels comme pour les étudiants la réalité de l'espace de solidarité que nous construisons ensemble. Nous devons, par exemple, faciliter la mobilité, évidemment sur une base de volontariat, de façon momentanée pour les personnels d'un établissement à un autre et de façon plus pérenne si cela se traduit par une mutation. Nous devons pour les personnels favoriser des dispositifs de formation continue. Nous devons faire la même chose pour les étudiants : installer des dispositifs de mobilité pour les étudiants d'un établissement à l'autre, des dispositifs d'unités d'enseignement libre leur permettant de suivre des enseignements dans un autre établissement que celui auquel ils sont inscrits. Nous devons aussi pour les étudiants favoriser les projets collectifs qu'ils peuvent monter de façon interétablissements, sur le modèle qui est dans chaque université de développement des initiatives étudiantes. Sur ce point, aussi bien du côté des personnels que des étudiants, je souhaite que l'on mette en place des groupes de travail associant à la fois les élus des CA et les vice-présidents concernés ou les directeurs de ressources humaines dans les différents établissements pour avancer. Nous devons enfin et je terminerai mon propos introductif là-dessus, augmenter nos interactions avec les partenaires non académiques. Je cite le CROUS, que j'ai déjà cité, l'assistance publique des hôpitaux de Paris, mais aussi dans le domaine des entreprises, nous avons un outil important qui est la SATT Ile-de-France INNOV, mais nous devons aussi venir sur d'autres terrains avec des entreprises, mais aussi avec d'autres acteurs du monde social, de la culture, de la santé. Ces projets nécessitent la confiance des établissements que nous réunissons. Ils nécessitent aussi de pouvoir s'appuyer sur des équipes mobilisées. Je travaille depuis janvier 2014 avec une équipe administrative de qualité. J'ai installé en janvier 2015 un groupe de Directeurs délégués et de préfigurateurs des pôles et c'est avec eux que je continuerai à travailler si vous m'en donnez le mandat et si vous me choisissez comme Président de Sorbonne Paris Cité. Merci. Claude JAUPART Merci, Jean-Yves MERINDOL. Maintenant Bruno ANDREOTTI va faire ses dix minutes de déclarations préliminaires. Bruno ANDREOTTI Mesdames et Messieurs les administrateurs, je voudrais convenir avec vous d'abord de ce qu'est l'université. Comme vous le savez, sa fonction est de créer et de diffuser les savoirs, mais aussi de les conserver et de les critiquer. A ce titre, on ne saurait seulement définir une université comme une structure dotée d'une gouvernance, possédant des employés et traitant ses usagers comme des clients. Non. L'université, c'est une communauté universitaire, qui se compose d'étudiants, de personnels de soutien à l'enseignement et à la recherche, de personnels administratifs et d'universitaires. Un universitaire, c'est quelqu'un qui enseigne, qui a une pratique quotidienne de la recherche et dont l'autonomie est garantie par ce que l'on appelle les libertés académiques. En France, ces libertés (liberté d'expression, liberté de recherche et liberté d'enseignement) sont inscrites dans la constitution. Je le dis avec une certaine fierté, je suis universitaire et c'est à ce titre que je suis élu dans ce Conseil d'administration. C'est à ce titre aussi que je suis candidat aujourd'hui. Cela fait 18 ans que j'enseigne dans un des établissements de Sorbonne Paris Cité et en particulier, en première année de licence là où toutes les difficultés se concentrent. Ces difficultés sont de deux ordres. Il y a des difficultés qui sont liées à la démocratisation éminemment souhaitable de l'enseignement supérieur, mais il y a aussi des difficultés liées à la baisse des moyens humains et matériels consacrés à la licence, moyens qui sont transférés à des structures comme celles de la COMUE, Paris, le 8 avril 2015 7 COMUE Sorbonne Paris Cité dont les électeurs que je représente mettent l'utilité en question, voire le bénéfice pour l'ensemble de la communauté universitaire. Je n'ai évidemment pas le temps de vous présenter en détail les succès que notre équipe pédagogique a obtenus en licence après des années d'expérimentation lente faite d'essais, d'erreurs, d'évaluations, mais je voudrais témoigner de la distance entre les expérimentations que l'on fait dans le réel au contact des étudiants et le vide de l'affichage incantatoire de la COMUE en matière de formation. Ce qui me frappe, c'est le systématisme déployé à détourner les personnels des missions qu'ils n'ont déjà pas les moyens de réaliser au profit de micro-objectifs vides de sens. Je reviendrai avec grand plaisir sur les méthodes pédagogiques et les succès si vous avez des questions. Etre universitaire, c'est être chercheur et pour ma part, je suis chercheur en physique. Rassurezvous, je ne vais pas vous infliger un compte rendu exhaustif de mes travaux, mais il se trouve que j'ai travaillé sur un grand nombre de problèmes qui mettent en jeu des structures organisées selon une multiplicité d'échelles. Je voudrais donc partir de ces travaux pour vous proposer une lecture des deux modèles d'organisation qui sous-tendent le vote d'aujourd'hui. Le modèle fédéral, porté par Monsieur MERINDOL et le modèle d'université francilienne, confédéral, que je porte. On peut distinguer grossièrement dans la nature deux types d'architectures. Il y a d'abord une série de systèmes qui s'organisent selon un arbre hiérarchique, c'est-à-dire par divisions successives. On parle de branchement. C'est le cas des arbres, des réseaux de rivières, des poumons, de la digitation visqueuse, des problèmes laplaciens et ainsi de suite. Dans tous ces systèmes, on trouve des éléments communs et ces ingrédients, on les retrouve également dans l'organisation fédérale qui est proposée par Monsieur MERINDOL. Premièrement, la COMUE procède à un allongement des lignes hiérarchiques. Cet allongement a pour effet direct de mettre les lieux de décision, en l'occurrence le bureau de Sorbonne Paris Cité, au plus loin des lieux où s'élaborent et se transmettent les savoirs : les composantes et les unités de recherche. Deuxièmement, la création d'un arbre hiérarchique induit l'effacement des interconnexions qui ne passeraient pas par ce lieu centralisé de décisions. Dans les systèmes physiques, pour qu'il y ait une structure branchée, il faut qu'il y ait une répulsion entre les éléments de la plus petite échelle du système, c'est-à-dire le bout des branches, là où sont les organes vitaux. Dans la COMUE, cela passe par la mise en concurrence systématique des individus, des composantes, des laboratoires, notamment via les appels à projets dont on pourrait s'interroger sur leur efficacité à créer et transmettre des savoirs. Troisièmement, on dit de tous ces systèmes qu'ils sont superficiels en ce sens que ce qu'ils optimisent, c'est une surface, une aire géométrique. Là, c'est au sens figuré que la superficialité est une caractéristique de la COMUE. C'est le cas des documents stratégiques qui circulent au sein du bureau, qui sont d'une indigence patente, comme le montrent les extraits que j'ai choisi de vous montrer sur ce document. On voit par exemple sur la figure 1, le diagramme d'organisation qui est prévu pour Sorbonne Paris Cité ou le mécanisme de pompage sur lequel je reviendrai bien volontiers si vous avez des questions. Quatrièmement, comme les organisations hiérarchiques arborescentes, la COMUE procède par adjonctions successives de couches de mille-feuille bureaucratique. Outre la COMUE elle-même, le bureau de SPC envisage de créer une nouvelle couche qui s'appelle selon les jours divisions ou pôles. Le titre du document de travail du bureau est un résumé de l'esprit qui préside à la création de cette nouvelle couche puisqu'il s'appelle note Panzer II, comme vous pouvez le voir sur la figure 1. Ce choix de Panzer II pour baptiser cette note est éloquent. Il dit bien ce dont il s'agit : Paris, le 8 avril 2015 8 COMUE Sorbonne Paris Cité mener une guerre éclair contre la communauté universitaire et imposer une régression démocratique majeure. J'en viens à l'autre modalité d'organisation, confédérale et réticulaire celle-là. Le point de départ est un constat purement factuel. J'ai représenté au dos du document le réseau de cohabitation de masters. C'est la figure 3. Plus le lien est gras sur la figure et plus il y a de coopérations pédagogiques. Vous voyez sur la carte de France, donc sur la partie gauche du diagramme, qu'il existe des sous-réseaux quasi isolés. Mais vous voyez également, dans la partie de droite, que si on considère l'Ile-de-France, le découpage en COMUE surimposé à cette toile ne peut que détruire le réseau de coopération existant. Autre exemple. On sait l'importance des écoles supérieures du professorat et de l'éducation, les ESPE, en sciences humaines en particulier. Là encore, le contour des COMUEs franciliennes ne correspond en rien à celui des ESPE. On peut procéder à la même analyse pour les réseaux de recherche et je vais prendre le cas des sciences exactes : les mathématiques, la physique, la chimie, l'informatique, etc. Alors que ParisSaclay est en train de monter en puissance et de devenir un immense centre de recherche, le reste de l'Ile-de-France, de Paris Centre en particulier, a été morcelé, alors même que la logique la plus élémentaire invite à mettre en réseau l'UPMC, l'Ecole Normale, Paris Diderot, Paris 13, etc. Pour nos disciplines, ce qui est en train de se produire est littéralement un désastre, en particulier pour les masters 2. On voit là le paradoxe majeur des COMUE : prétendre vouloir encourager la coopération pour la détruire avec la subtilité d'un bataillon de Panzer II, pour reprendre cette métaphore malheureuse. Si on considère que cette destruction n'est pas souhaitable, alors il faut repenser les coopérations à partir des contraintes. Je vais les énumérer. Premièrement, comme le dit Jean TIROLE, il faut revenir à des établissements à taille humaine, en prise avec le réel. Deuxièmement, il faut que la mise en réseau prenne en compte l'hétérogénéité des établissements et l'hétérogénéité des disciplines. Un sous-réseau qui est valable pour une discipline n'a aucune raison d'être le même pour une autre discipline. Si deux UFR d'anthropologie souhaitent fusionner et que cela vient de la communauté universitaire, il faut tout mettre en œuvre pour qu'elles puissent fusionner. Mais il n'y a aucune raison en retour de procéder à des mariages forcés et surtout, de détruire les liens de coopérations pérennes, historiques et fonctionnels. Troisièmement, il faut une coordination décentralisée et une autonomie d'organisation des différentes compétences. Quatrièmement, il faut un choc de simplification qui consiste à supprimer impitoyablement toutes les couches de bureaucratie superposées et en particulier, ne pas en créer d'autres. La solution d'organisation optimale à ce problème existe et elle procède de la science la plus moderne puisqu'il s'agit d'organisation de type Grid selon un réseau non hiérarchique et qui procède au contraire d'interconnexions tissées entre les laboratoires, entre les composantes sans contraintes géographiques. On retrouve ce type d'organisation dans la nature dès lors que les systèmes optimisent des flux et non plus une surface. C'est par exemple le cas des veines que j'ai pu étudier et que j'ai représentées sur cette figure dans lesquelles la résilience, la robustesse, l'efficacité viennent de ces interconnexions à la plus petite échelle des milieux. Pour conclure, ce que je vous propose c'est de mettre en œuvre des principes ambitieux et modernes à la seule échelle pertinente pour nous c'est-à-dire l'Ile-de-France. Il s'agit de créer, en adaptant le modèle de l'University of London à l'histoire et à la géographie franciliennes, une université confédérale unique que l'on appellera naturellement La Sorbonne. Il n'y en aura qu'une et pas six (trois COMUEs et trois universités) comme c'est le cas actuellement. Quel gain de visibilité comparé au Mikado que l'on tente de nous imposer ! Paris, le 8 avril 2015 9 COMUE Sorbonne Paris Cité Parmi les éléments constitutifs, la possibilité de faire figurer une même affiliation, La Sorbonne, sur l'ensemble des articles publiés. L'intérêt du modèle, c'est d'adapter les sous-réseaux aux besoins réels, mais aussi lorsque c'est pertinent, d'avoir une unification à l'échelle francilienne. C'est le cas de tout ce qui concerne la vie étudiante. Il faut bien le dire, si les COMUEs ne se préoccupent ni d'enseignement ni de recherche, elles ne se préoccupent pas non plus de vie étudiante. J'en veux pour preuve l'absence de concertation avec le CROUS, CROUS dont le contour ne coïncide évidemment pas avec les COMUEs. En concertation avec les communes, avec la région, avec les représentants étudiants, nous avons donc de grandes choses à mettre en place à l'échelle francilienne : un réseau de santé étudiant digne de ce nom, une carte culture, un guichet unique pour les doctorants, un autre pour les étudiants étrangers, des logements étudiants, des passerelles entre les formations sur toute l'Ilede-France eh bien d'autres choses encore. C'est pourquoi il est temps de ne plus perdre de temps à faire de lourdes et coûteuses constructions qui tiennent autant de l'obsession militaire que de la chimère pour se recentrer d'urgence sur ce qui doit rester au cœur de l'université : la construction et la transmission de savoirs servis par une mise en réseau souple et non hiérarchique des acteurs et il convient d'y consacrer toute notre énergie. Je vous remercie pour votre attention. Claude JAUPART Merci beaucoup. Nous avons prévu 50 minutes de questions de la salle. Je vais vérifier à ce que chacun des intervenants ait le même temps de parole. Il serait bien que chacun d'entre eux réponde aux questions. Si vous voulez bien vous adresser aux deux plutôt qu'à un seul d'entre eux. Je vous rappelle de bien vouloir énoncer votre nom et qualités au moment où vous posez votre question. Nous allons passer le micro dans la salle. Frédéric DARDEL Bonjour, je suis Frédéric DARDEL, Président de Paris Descartes. Ce n'est pas une question, mais une réaction à ce qu'a dit Monsieur ANDREOTTI. C'est la quatrième fois dans cette campagne électorale qu'il cite une note que j'ai écrite. Je me permets donc de réagir à ce qu'il a dit. Il s'agit de la note qui s'appelle Organisation des pôles et qu'il appelle note Panzer II. Je remarque, Monsieur ANDREOTTI, puisque vous vous faites un chantre du débat quand vous dites dans plusieurs écrits qu'il a été confisqué d'une certaine façon par les chefs d'établissements et par le bureau, qu'à aucun moment dans vos écrits ou dans ce que vous avez dit aujourd'hui, vous n'avez parlé du contenu de cette note ni de ce qui est dedans. Vous vous contentez de la mentionner par un mot qui n'est pas celui qu'elle porte, qui est un nom qui vient des métadonnées des fichiers dont vous ignorez la cause et l'origine. Vous me faites un procès d'intention qui consiste à dire que vous voulez comparer cette note à quelque chose qui serait de l'ordre de l'invasion des Panzers pendant la Seconde Guerre mondiale. Je considère que cela se rapproche plus du point de Godwin que du débat d'idées ou du contenu. J'aurais accepté que vous ayez des choses à dire sur ce que j'ai écrit dans cette note, qui pour beaucoup est une note personnelle. Ce sont des propositions et j'encourage tous les membres du Conseil d'administration à la lire pour se faire leur propre opinion sur ce qu'il y a là-dedans. Je n'ai rien à cacher et j'assume ce qui y est écrit. Ce que je veux dire là-dedans, c'est que je fais des propositions et des réflexions sur ce que pourrait être la coordination thématique, disciplinaire dans le domaine de la recherche et de l'enseignement à l'intérieur d'un regroupement d'établissements. Paris, le 8 avril 2015 10 COMUE Sorbonne Paris Cité Je ne vois pas en quoi cela relève de la stratégie militaire. Si cela vous intéresse, un jour je pourrai vous expliquer pourquoi dans les métadonnées que vous êtes allé chercher, le nom de Panzer II figure. Cela n'a absolument rien à voir avec ce que vous dites et je considère que c'est quelque chose qui est de l'ordre du degré zéro du débat. Vous me permettrez de conclure ce point làdessus. Bruno ANDREOTTI Non, je ne souhaite pas réagir là-dessus. Mon point de vue est purement sur le fond. Effectivement, cette note nous impose une nouvelle couche bureaucratique en n'ayant pas le moindre débat, en parachutant à sa tête des personnes pressenties sans qu'elles ne proviennent de la communauté universitaire. C'est son seul statut, au plus loin de la base. C'est tout ce que j'ai à en dire. Jean-Yves MERINDOL Puisque des versions de travail de la note puis, une version stabilisée ont été débattues dans le Conseil d'administration en décembre 2014, j'affirme qu'aucune note portant le titre de Panzer II n'a jamais circulé. Donc, je démens tout à fait cette façon de présenter les choses. Deuxièmement, sur le fait que les personnes chargées de la préfiguration du pôle ne soient pas issues de la communauté universitaire, je reste quand même un peu pantois. Trois d'entre elles sont professeurs d'université. Pour la partie sciences exactes et naturelles, Stavros KATSANEVAS n'est sans doute pas quelqu'un sans qualités universitaires. La quatrième personne est de l'Inserm. Donc, les quatre sont issues de la communauté universitaire, même au sens restreint de la communauté universitaire qu'affectionne Bruno ANDREOTTI, c'est-à-dire les enseignants-chercheurs ou chercheurs. Michel WIEVIORKA Michel WIEVIORKA. Je suis l'administrateur de la Fondation Maison des sciences de l'homme et personnalité qualifiée. Donc, je m'exprime à titre plutôt personnel. Je souhaiterais que les deux candidats nous disent l'un et l'autre comment ils conçoivent la place des sciences humaines et sociales dans le dispositif d'ensemble et en particulier, la relation de ces disciplines avec les disciplines qu'eux-mêmes représentent, qui sont plutôt du côté des sciences exactes. Bruno ANDREOTTI Pour ma part, je pense que les problèmes posés en sciences humaines sont relativement différents de ceux en sciences exactes. C'est plutôt du fait que l'on prend des crédits récurrents dans les UFR, dans les composantes de sciences humaines, pour les mettre sous forme d'appels à projets que les sciences humaines sont moins bien équipées, par tradition, que les sciences exactes. Donc, on est en train et je pense que c'est ressenti à la base comme cela, de prélever des moyens aux sciences humaines par ce processus d'éloignement que j'ai décrit. Pour ma part, je suis vigoureusement attaché à la pluridisciplinarité. C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis allé à Paris Diderot, qui est une université déjà pluridisciplinaire et qui était pluridisciplinaire dans les faits il y a quelques années. Moi, j'ai enseigné, par exemple en linguistique. J'ai travaillé avec des géographes sur les réseaux géographiques. Cette pluridisciplinarité était réelle, mais elle est en train d'être détruite en nous noyant dans un ensemble dominé par le secteur santé. Jean-Yves MERINDOL La particularité de Sorbonne Paris Cité, parmi l'ensemble des communautés en Ile-de-France, est le fait que les grands secteurs (je vais regrouper pour cela sciences humaines, sciences sociales et humanités d'un côté, santé, biologie, sciences exactes de l'autre côté) ont une puissance assez Paris, le 8 avril 2015 11 COMUE Sorbonne Paris Cité forte. On est parmi les regroupements en Ile-de-France, l'un des deux qui ont ce genre d'équité, ce que je trouve intéressant dans la construction d'une université. Toutes les universités mondiales ne sont pas pluridisciplinaires, mais la plupart d'entre elles, les très grandes universités de recherche mondiales, ont cette capacité d'avoir la couverture de quasi la totalité des champs de compétence et de science. Le seul secteur que l'on a peu ou très peu, c'est le secteur de l'agronomie, mais enfin on ne peut pas tout avoir ! Je reviens à la question sur les sciences humaines et sociales. Dans l'ensemble de ces grands secteurs, il est vrai que le secteur biologie et santé est un secteur très important au sein de Sorbonne Paris Cité et c'est une très bonne chose. Nous représentons par exemple un poids très important de la présence de l’Inserm à l'échelle nationale. Mais dans ce discours général qui met en avant le secteur biologie et santé, on oublie fréquemment la très grande importance au sein de Sorbonne Paris Cité des secteurs sciences humaines, sciences sociales, humanités, arts, etc. dans la grande diversité qu'il représente. On est l'un des deux grands pôles dans ces domaines-là sur l'ensemble de l'Ile-de-France et Paris, qui sont eux-mêmes de très grands pôles en France dans ces secteurs. C'est donc pour nous un aspect très important de savoir conjuguer les politiques qui se mènent dans les établissements et presque tous les établissements, mais pas tout à fait tous, qui ont des sciences humaines et sociales et de rajouter des éléments à l'échelle Sorbonne Paris Cité. Ceci explique d'ailleurs que l'on ait choisi d'avoir deux pôles qui couvrent ce secteur et de le faire d'une façon qui, à la fois, permet de l'activité intrinsèque de ces secteurs sur eux-mêmes, c'est-à-dire qu'il y a des questions qui sont des questions de sciences humaines et sociales qui n'ont pas de raison d'interférer fortement avec d'autres disciplines, mais aussi parce que ce rapprochement et cette interférence avec d'autres disciplines est très important. Je vais prendre deux exemples, mais beaucoucp d’autres existent. Dans les projets de recherche pluridisciplinaire qui ont été mis en place et qui résultent à la fois d'appels d’offres, mais aussi de dialogues avec la communauté (il y en a neuf qui ont été sélectionnés), dans chacun de ces projets ou dans presque tous, les sciences humaines et sociales ont une place très importante dans une interaction en général sur presque tous, mais pas tous, avec d'autres disciplines scientifiques. Le deuxième exemple est que nous devons prendre une initiative autour de la santé publique. Cette initiative autour de la santé publique doit mettre ensemble les sciences humaines et sociales et les questions de santé. Ce sont donc des enjeux très importants que nous devons suivre. De ce point de vue, l'arrivée de la FMSH est aussi pour nous un facteur très positif. Bruno ANDREOTTI J'aimerais rajouter un petit mot sur des illustrations des ratages de la construction de Paris Centre et de l'Ile-de-France, qui n'a littéralement pas été pensé. Le campus d'Orsay, qui se trouve être sans assises qui correspondent au COMUE et les juristes, qui se sont isolés des montages. Ce n'est pas un hasard si Paris 1 et Paris 2 sont restées à l'extérieur des montages. D'une part, ils connaissant très bien le droit et par conséquent, ils voient les pièges juridiques à l'intérieur des COMUEs. Il y a donc un ratage. Au cours des deux années passées à essayer de promouvoir cette idée de l'université confédérale francilienne, j'ai pu rencontrer un certain nombre de présidents qui auraient été ou qui seront intéressés directement par ce projet, notamment l'EHESS, qui a changé de rattachement récemment, notamment Paris 1, notamment Paris 2. Voilà des endroits dans lesquels il y a du répondant. Ces établissements, ces universités, ne se sentent pas à l'aise, comme c'est le cas Paris, le 8 avril 2015 12 COMUE Sorbonne Paris Cité pour les sciences exactes dont je peux témoigner directement, dans le découpage qui nous a été imposé. Il est encore temps de changer. Claude JAUPART Jean-Yves MERINDOL peut répondre. Jean-Yves MERINDOL Simplement pour signaler que Paris 1 est quand même la pièce maîtresse d’HES, qui effectivement est en crise, mais pour des raisons qui me semblent assez différentes. Quant à Paris 2, ils sont membres associés de la communauté Sorbonne Université. Bruno ANDREOTTI Sous la contrainte. Jean-Yves MERINDOL Sous la contrainte ? C'est une appréciation que je vous laisse, mais enfin leur Conseil d'administration l'a voté. Si vous pensez que les administrateurs votent sous la contrainte, je trouve cela un peu triste. Claude JAUPART Une autre question ? Christophe BONNET Christophe BONNET. Je suis ingénieur d'études à Paris 3-Sorbonne Nouvelle et élu Sgen-CFDT. Le Sgen-CFDT vous a épargné une troisième candidature pour la présidence de SPC simplement pour la raison qu'aucun des trois élus à ce Conseil d'administration ne se sentait la vocation de devenir Président de la COMUE Sorbonne Paris Cité. Par conséquent, nous n'avons pas posé de candidature. Je vais poser deux questions. L'une concerne la gouvernance de la COMUE. Vous savez que c'est un sujet important pour nous et la raison pour laquelle, globalement, nous nous sommes félicités du remplacement des PRES par les COMUEs, qui sont une gouvernance plus démocratique, des conseils plus représentatifs. Vous le savez, au niveau de notre COMUE, nous devons regretter le mode de scrutin indirect, qui à notre sens n'est pas le plus indiqué pour créer du lien au sein de la communauté. En conséquence, ma première question concerne la gouvernance. Nous avons maintenant un Conseil d'administration, nous aurons un Conseil académique. Je voudrais savoir comment les deux candidats voient la manière de rendre la plus effective possible cette nouvelle gouvernance ? Comment associer les élus au travail sur les dossiers ? Vraiment au plus près des dossiers. Les directeurs délégués, par exemple, ne sont pas directement responsables devant le CA. Comment les élus au CA vont-ils travailler avec eux ? Comment améliorer le statut de la démocratie au sein de la COMUE ? Je vais aussi poser ma deuxième question. Si, globalement, le Sgen-CFDT a été plutôt favorable à la mise en place des COMUEs, nous ne sommes pas très satisfaits de la solution qui s'est retenue toute seule pour l'Ile-de-France, notamment pour le centre de Paris, c'est-à-dire le découpage entre de nombreuses communautés, qui fait comme l'a souligné Bruno ANDREOTTI, dans certains bâtiments, on cohabite trois, voire quatre COMUEs, ce qui ne va pas forcément améliorer la visibilité de l'offre de l'enseignement et de la recherche sur Paris. Paris, le 8 avril 2015 13 COMUE Sorbonne Paris Cité Je voudrais donc savoir comment faire, quel est le chemin que vous vous proposez de suivre pour nous rapprocher de nos voisins, pour qu'il soit aussi facile de travailler avec l'université qui est de l'autre côté de la rue qu'avec une université à l'autre bout du monde et construire un enseignement supérieur parisien qui soit cohérent à l'échelle d'un territoire. Jean-Yves MERINDOL Sur le premier point, effectivement, il y a un grand changement que nous avons souhaité et qui correspond aussi à l'esprit de la loi dans la composition d'une part, du Conseil d'administration puisqu'il y a beaucoup plus d'élus dans ce Conseil d'administration qu'il n'y en avait dans celui du PRES et deuxièmement, dans la présence d'un Conseil académique. Le Conseil académique sera installé d'ici le mois de juin. Je commence par le Conseil académique parce que je pense que c'est à la fois le dispositif le plus novateur et le plus important. On a besoin d'avoir avec ce Conseil académique des relations fortes. Le « on » veut dire à la fois l'exécutif de Sorbonne Paris Cité, mais aussi, le Conseil d'administration lui-même. Il va donc y avoir un travail de mise en place du Conseil académique, de la façon dont il doit travailler, quels types de commissions doivent être installées, sur quels types de sujets. Nous avons une plus grande souplesse que le dispositif universitaire où le Conseil académique est séparé en deux commissions. Il va falloir, avec le Président du Conseil académique qui sera élu en juin, voir la façon dont ce dispositif sera utilisé. Ce qui veut dire que, contrairement à ce que l'on a eu à faire auparavant, aussi bien les élus du Conseil académique que les élus du Conseil d'administration, vont être sur plusieurs sujets associés à la discussion préalable pour arriver ensuite à des prises de position. Ce qui fait la différence entre les deux, c'est que je tiens à ce que le Conseil d'administration reste l'instance décisionnelle et une instance décisionnelle doit travailler d'une façon différente d'une instance qui est l'instance chargée de donner des conseils et de faire de la concertation, comme va l'être le Conseil académique. Sur le second point, je vais être plus bref. Le découpage universitaire parisien que l'on connaît, celui qui est issu des années 1968-1970, est un découpage qui ne s'est pas fait non plus à cette époque-là pour des raisons rationnelles et évidentes. En revanche ce qui est vrai, c'est que nous sommes dans un système français où il est naturel de voir les institutions universitaires (publiques en tout cas) collaborer entre elles. Cette capacité de collaboration subsiste et elle subsiste aujourd'hui aussi à l'échelle des communautés d'universités d'établissements. J'anime le groupe des présidents en Ile-de-France de ces communautés. Nous nous réunissons régulièrement et nous avons déjà une envie de travailler ensemble. Nous le faisons sur certains sujets. Quand nous aurons les uns et les autres passé le cap de la jeunesse où il faut que l'on se construise et que nous serons dans une situation plus sereine et plus installée, je suis sûr que l'on sera capable de développer des projets nouveaux. Je réinsiste sur un point, par exemple, dont les CROUS en Ile-de-France sont témoins. Nous travaillons déjà, toutes les communautés ensemble, sur les questions de vie universitaire et de vie étudiante en Ile-de-France. Nous allons continuer à le faire. Nous avons des dispositifs de cohabitation, coaccréditation. Je ne vais pas entrer dans le détail, mais rien ne nous oblige à couper les types de collaborations qui existent d'un établissement à l'autre et ces collaborations vont continuer. Bruno ANDREOTTI Je suis très sensible aux deux points. Pour ma part, l'agenda est double puisque nous avons la volonté d'une rupture marquée. Pour autant, cette rupture, on le sent bien, va demander l'ensemble du mandat, c'est-à-dire quatre ans. Donc, la première chose si nous quittons à Paris, le 8 avril 2015 14 COMUE Sorbonne Paris Cité 10 heures 30 à l'issue du vote et que je sois élu, consistera la prochaine fois à remettre à plat, à partir de vos propositions, la manière dont le Conseil d'administration fonctionne. On le sait, la construction de Sorbonne Paris Cité s'est faite dans la plus grande opacité. Le seul endroit où il y a eu une concertation, c'est ma propre université dans laquelle il y a eu un travail et des rencontres pendant des milliers d'heures et un livre blanc de 120 pages, dont des conclusions. Il y a une dizaine de conclusions. L'intégralité de ces conclusions est orthogonale à la COMUE. Ce rapport, ce livre blanc, a servi à caler les armoires. Il s'agit donc de repartir de la communauté universitaire, d'un fonctionnement démocratique et reprendre le fonctionnement la prochaine fois. Toiletter, le cas échéant, le règlement intérieur et les statuts pour améliorer le niveau de démocratie. C'est une partie de l'agenda. L'autre agenda commence dès cet après-midi. Si vous m'accordez vos suffrages après des années à tenter de promouvoir cette idée, pour l'instant, en vain, cela lance l'idée que l'organisation de l'Ile-de-France ne fonctionne pas avec cette couronne spécialisée des banlieues que l'on relègue alors que l'on sait l'importance qu'il y aurait à tisser les liens radiaux. Donc, dès cet après-midi, il y a un agenda politique. Il prendra peut-être du temps. Vous avez probablement l'impression que si j'étais élu, il y aurait une onde de choc médiatique dès ce soir, politique dès demain, par le Ministère ou à l'Elysée, pour promouvoir cette idée, qui est belle et qui est évidente. Carol SIRTORI Bonjour, je suis Carol SIRTORI, professeur à Paris 7-Paris Diderot et je suis physicien. Je voudrais revenir sur l'idée de cette fédération, qui émane de cette communauté et ce qu'en pensent les autres. On a évoqué un petit peu Paris 1 et Paris 3. Il y a que des membres d'universités et des institutions de recherche. Je me demande donc ce que disent les autres et comment on peut s'assurer que ce projet a un avenir à partir de 10 heures 30 si Monsieur ANDREOTTI est élu. Je voudrais dire en tant que petit acteur du terrain, que je suis très sensible aux Masters 2, dont tu as justement parlé avant. Chaque fois que l'on cherche à faire quelque chose avec Paris 6, on a vraiment du mal à se faire entendre. Ils sont plus gros, alors ils nous disent : « si vous voulez venir ici » alors que c'est nous qui disons comment il faut le faire. On n'arrive donc jamais à s'entendre. C'est à une toute petite échelle. Je me demande donc si à une plus grande échelle, il y a vraiment une chance de se faire entendre. Bruno ANDREOTTI Je vais commencer puisque la question s'adresse à moi. Ce que je propose, c'est ce que l'on appelle, au niveau de l'Europe, un projet à fort potentiel (high risk, high gain). Evidemment, il y a un verrou à lever, qui est politique. Je pense que la situation politique est extrêmement favorable à ce que le Président de la République renoue les liens rompus avec la communauté universitaire. Il me semble que ce projet devrait être porté politiquement, puisqu'il y a des évidences que c'est souhaitable de penser cette organisation et qu'en laissant faire les choses, plus ou moins sous les injonctions de la DGSIP, les choses ne se sont pas faites correctement. Je pense qu'il ne faut pas laisser les mathématiques, qui sont quand même notre point fort français. On sait qu'à l'échelle du nombre d'habitants, on a des mathématiques exceptionnelles. Les voir se faire détruire entre l'Ecole Normale, UPMC et nous n'est pas souhaitable. Ce sont des arguments factuels. Mon idée est d'utiliser l'onde de choc médiatique et politique pour accéder au plus haut niveau de l’État. On sait que Vincent BERGER a été à l'origine avec nous-mêmes en 2009 de ce projet d'université confédérale. Il est conseiller du Chef de l’État. Il est cofondateur de cette idée. Je veux croire qu'elle est possible. Jusqu'à présent, elle ne l'était pas. Ces questions viennent de conversations privées que je ne peux même pas vous révéler. Paris, le 8 avril 2015 15 COMUE Sorbonne Paris Cité Jean-Yves MERINDOL Pour arriver aux statuts de la communauté tels qu'ils ont ensuite été approuvés par décret à la fin 2014, nous avons mené d'une part un nombre considérable (au moins 10 ou 15) de réunions d'une commission de concertation, qui s'appelle la CCOU, la Commission de concertation sur l'organisation de l'université unifiée. Je vois dans la salle pas mal d'administrateurs qui ont participé à ces réunions de la CCOU et qui sont élus sur des listes très différentes. Ils peuvent témoigner que le projet qui avait été envisagé initialement, qui a servi de trame de discussion, est très différent de ce qui est arrivé in fine, ce qui veut dire que la concertation a vraiment été menée profondément. Le deuxième point. Nous avons dû aussi obtenir le vote favorable des 13 conseils d'administration des 13 établissements membres, plus le vote favorable du Conseil d'administration de Sorbonne Paris Cité, ce qui a quand même aussi donné une indication, établissement par établissement, de l'orientation qui était souhaitée. Le même exercice a été fait dans les autres communautés d'Ilede-France. Ceci veut dire que chacun est engagé maintenant dans une voie qui est une voie d'une organisation avec ses huit communautés, qui peut encore bouger un peu, on le voit autour d’HESAM il y aura peut-être d'autres modifications. Les dispositifs institutionnels ne sont jamais des dispositifs figés, mais je ne crois pas à un dispositif confédéral qui ferait fi des quatre ou cinq dernières années de travail des uns et des autres, pas simplement de nous, mais aussi des autres établissements. Amélie ANTOINE-AUDO Bonjour, je suis Amélie ANTOINE-AUDO de Sciences Po, élue au titre du collège 5. La liste Inventons ensemble notre Communauté d'universités et d'établissements que nous représentons au sein de cette instance a la conviction que l'on peut faire vivre le modèle fédéral dans le cadre institutionnel qui est le nôtre aujourd'hui et s'appuyer sur la diversité, la singularité de nos institutions pour faire émerger des actions collectives coordonnées à forte plus-value pour chacun et pour tous. C'est dans cette perspective que nous souhaitons interroger les candidats sur deux points. Premièrement, dans un cadre budgétaire très contraint, l'obtention des moyens de l’Idex vous semble-t-il un enjeu majeur ? Comment allez-vous défendre le regroupement notre Communauté d'universités et d'établissements, le respect du principe de la collégialité et de subsidiarité inscrit dans ses statuts et le projet Lidex, dont le développement implique une structuration et des actions qui vont dans le sens d'une intégration peut-être plus forte ? Deuxièmement, quatre directions ont été énoncées comme prioritaires pour le SPC : l'internationalisation de la formation et de la recherche, l'innovation pédagogique, la pluridisciplinarité et la vie de campus. Plusieurs actions ont été soutenues par nos institutions en ce sens. Sur les chantiers à venir, comment concilier la mise en œuvre d'actions d'intérêts partagés dans ces domaines et donner ainsi vie et visibilité à Sorbonne Paris Cité tout en renforçant également la réputation internationale des universités et établissements qui composent notre communauté ? Jean-Yves MERINDOL Je l'ai signalé : c'est effectivement un enjeu très important que d'obtenir à la fin de la période probatoire Idex, confirmation du financement que nous avons dans ce cadre. C'est à la fois un enjeu sur le plan financier et matériel. Les crédits actuellement disponibles et j'intègre là-dedans les crédits Labex, représentent à peu près 27 millions d'euros par an. Si nous passons ce cap, Paris, le 8 avril 2015 16 COMUE Sorbonne Paris Cité cette somme, en deux étapes, puisque les crédits Idefi et Labex sont confirmés jusqu'en 2019, sera disponible pour l’avenir. Après 2019, le dispositif devient plus souple. Nous aurons à définir ceux des Labex qui méritent de continuer et sous quelle façon, avec quels regroupements et quelles modifications. Ce dispositif a une vertu considérable. Nous avons une somme certes faible à l'échelle de l'ensemble de Sorbonne Paris Cité, mais avec une garantie de pérennité éternelle, si je reprends la formule employée par l’État, qui est à peu près le seul dans ce pays à pouvoir se penser éternel Cette éternité veut dire que l'on est capable de monter des projets pluriannuels avec vraiment une très forte garantie. Donc, pour moi, c'est un enjeu très important et nous devons y travailler. C'est aussi pour cela qu'un directeur délégué en charge de ce sujet, Marc Robert, travailler sur ce sujet, avec le reste de Paris Sorbonne Cité, avec le Conseil d'administration. Normalement en juillet, la fin de la période probatoire Idex est un sujet qui devrait être abordé dans ce Conseil d'administration. Le deuxième point est un peu plus complexe. Je vais donc être trop sommaire et j'en suis désolé. On est dans un dispositif où nous devons à la fois faire des choses collectives « Sorbonne Paris Cité » et les faire en respectant les politiques comme le font les établissements. Nous sommes typiquement dans un dispositif fédéral où la situation la plus normale, la plus recherchée, est une situation où nous avons une convergence entre ce que souhaitent les établissements et ce que souhaite Sorbonne Paris Cité. D'où l'importance, pour ceux qui n'en ont jamais entendu parler jusqu'à présent, du Conseil des membres, qui réunit tous les chefs d'établissements de Sorbonne Paris Cité et d'où l'importance de la structure qui a été évoquée, du bureau, qui réunit aussi des chefs d'établissements. Nous devons trouver un équilibre entre le dispositif représenté par les chefs d'établissements, qui sont garants de l'intérêt et de l'engagement de leur établissement et le dispositif Sorbonne Paris Cité représenté ici par le Conseil d’administration. Donc, nous sommes dans ce monde-là, nous ne sommes pas dans une situation hiérarchique où l'un dominerait l'autre. Le monde universitaire n'est pas un monde hiérarchique Nous avons un dispositif où deux mécanismes existent et le charme des exercices est de vérifier que l'on travaille ensemble, de façon convergente et que l'on n'est pas en train de travailler les uns contre les autres. S'il y avait à un moment donné du travail des uns contre les autres, nous serions dans une situation de crise. C'est possible, les crises cela existe, mais cela affaiblirait à la fois les établissements et Sorbonne Paris Cité. En particulier, le rôle du Président est de vérifier qu'il trouve les voies de compromis positifs pour que sur l'ensemble des activités que vous avez citées (l'international et les autres sujets), l'autonomie reconnue aux établissements et la capacité d'action de Sorbonne Paris Cité se complètent et ne soient pas en opposition. Bruno ANDREOTTI Il me semble pour ma part qu'il faut prendre les choses dès maintenant sur cette question de l'Idex. Si le travail est fait avec rigueur afin d'évaluer quelle est la valeur ajoutée en matière de recherche avec les moyens de mesure que l'on a, quelle est la valeur ajoutée pour l'offre de formation eh bien, le constat dans deux ans sera que l'on est dans le mur et il sera trop tard pour réorienter les choses. Cette destruction des réseaux existant dans Paris Centre et à l'échelle de l'Ile-de-France, elle est avec des répercussions directes sur l'évaluation de l'Idex. Donc, on est presque à mi-chemin avec rien, hormis du structurel de fait, c'est-à-dire du rien. Paris, le 8 avril 2015 17 COMUE Sorbonne Paris Cité Donc, pour ma part, je souhaiterais que l'on ait très rapidement un audit indépendant sur l'existence ou non de cette valeur ajoutée pour les formations et pour la recherche. Par ailleurs, ce que je propose dans cette réorientation, c'est d'avoir l'aval de l'Idex, mais sur un projet qui cumule l'ensemble des Idex distribués à l'échelle francilienne. Donc, qu'ils rejouent les cartes sur un projet nouveau qui prenne en compte enfin la réalité des réseaux de recherche et de formation. J'ajoute que l'Idex, c'est de l'ordre du pourcent par rapport au budget. Elisabeth SIOUIDAN-DEVAILLY Bonjour, je suis Elisabeth SIOUIDAN-DEVAILLY, ingénieure d'études à Paris Descartes. J'aimerais avoir quelques éclaircissements. J'aimerais comprendre ce qui se passera à l'interne et à l'externe si vous êtes élu. A l'interne, allez-vous vous entourer de directeurs ou de viceprésidents ? Comment ça va fonctionner ? Quels seront vos rapports avec les chefs d'établissements de la COMUE ? Ma deuxième question, qui est en fait une sous-question, concerne l'extérieur. Vous avez dit dans votre texte qu'il y avait des difficultés prévisibles avec la DGSIP, les relations avec la tutelle, avec les autres COMUEs, avec les autres universités dans la région Ile-de-France et Paris. En particulier, j'aimerais savoir si vous avez déjà eu des contacts avec des présidents de COMUEs ou d'universités qui seraient sur les mêmes positions que vous. Pourriez-vous donner plus de détails précis sur cette question ? Bruno ANDREOTTI Sur le fonctionnement, il va de soi que ce que je propose n'est pas une solution de continuité. Cela n'échappe à personne. Par conséquent, il faut un retour de concertation si vous m'élisez, sachant que la raison pour laquelle vous m'éliriez, c'est de prendre conscience de ce problème réel de construction et de gagner deux ans avant que l'on ne soit dans le mur. Sur les autres COMUEs, le contact le plus proche dont on peut faire état, c'est un contact épistolaire avec le nouveau Président de PSL, qui dans une modalité très différente de la mienne est dans un certain sens sur la même longueur d'ondes. La moitié de son programme électoral portait sur un point unique : l'université francilienne réussira ensemble ou échouera. C'est exactement le centre de ce que je propose. Donc, de ce point de vue, il me semble qu'ajouter encore une nouvelle couche qui serait la COMUE des COMUEs, une super COMUE n'est pas la solution. Il faut enfin laisser les universitaires développer les réseaux selon les modalités de leur discipline. C'est cela le cœur de ce que je porte. Sur la question : par quels moyens allons-nous gérer ensemble ces quatre ans pour assurer sans dégâts le transitoire ? A nouveau, nous allons partir de la base, c'est-à-dire reconstruire avec vous, y compris faire des amendements significatifs aux statuts et au règlement intérieur. Je pense que vous êtes très bien placés pour faire remonter les propositions qui étaient déjà dans la CCOU et qui ont été retoquées avec pratiquement un systématisme. Jean-Yves MERINDOL Les universitaires travaillent déjà entre eux. Ils n'ont pas besoin de nous pour le faire. Ils travaillent entre eux en France, à l'étranger. Ils savent avec qui ils doivent collaborer quand ils font de la recherche. Ils ne nous demandent pas l'autorisation, Dieu soit loué. Ce que l'institution apporte, c'est autre chose. Ce sont les conditions de collaboration renforcées sur des projets qui méritent une impulsion politique. C'est cette impulsion politique que l'on essaie d'apporter dans le cadre des communautés. Que ces impulsions politiques, pour certaines d'entre elles, soient à l'échelle intercommunautaire, oui. Cela peut se faire aussi sur d'autres échelles. On travaille actuellement sur le Brésil. On a une coordination avec Toulouse et Lyon, qui sont Paris, le 8 avril 2015 18 COMUE Sorbonne Paris Cité présents au Brésil. On discute avec les présidents des communautés universitaires de Lyon et de Toulouse. Dès que l'on a ces discussions, on nous dit que c'est une couche supplémentaire à la couche des COMUEs de COMUEs. Non, ce n'est pas une couche. On est dans des dispositifs de vie concrète où les relations ne se traduisent pas par des couches. Les relations se traduisent par des capacités de discuter et de mener des actions. Sur le dernier point, je signalerai à Thierry COULHON qu'il est sur la même position que vous. Je ne suis pas sûr que ce soit sa conviction. Je lui laisserai dire ce qu'il pense. Bruno ANDREOTTI Je voudrais rajouter un mot puisque j'ai été interpellé. Je voudrais donner trois exemples autour de ma discipline, vu que je la connais bien, d'une destruction déjà effective de liens et pourquoi ce qui est en train de se produire a des répercussions dans le concret. Je vais prendre un exemple qui vient de PSL (Paris Sciences et Lettres). PSL a constaté qu'il avait très peu de doctorats parce que traditionnellement, les liens étaient avec les universités dans lesquelles se faisaient les inscriptions doctorales. Brutalement, PSL a décrété que dorénavant, pour remplir la case Idex idoine, il allait falloir faire des doctorats PSL. Brutalement, l'observatoire qui dépend de PSL en astrophysique, s'est retrouvé littéralement déstabilisé par la perspective de ne plus avoir les bourses universitaires et d'avoir un nombre insuffisant de bourses PSL. Voilà une répercussion de destruction concrète. Je prends un autre exemple à Paris-Saclay sur les masters 2. Les masters 2 en physique étaient unifiés jusqu'à présent. Les très bons masters 2 sont localisés à l'Ecole Normale et étaient cohabilités par l'ensemble des grands centres de physique. Ces masters 2 sont en phase d'être dupliqués par Orsay, qui coupe les liens avec nous. Voilà une destruction qui est déjà effective de ce qui fonctionnait auparavant. J'avais un troisième exemple qui m'est sorti de la tête. Ce n'est pas grave, il me reviendra. Jean-Yves MERINDOL Il est vrai qu'il y a eu une tension entre non pas PSL et les autres établissements, mais d'abord entre l'ENS de Paris et les universités parisiennes sur la question des contrats doctoraux. Cette tension a commencé vers 2007-2008, bien avant les PRES et les COMUEs. Elle a été portée très fortement par Monique CANTO-SPERBER. Je me rappelle de discussions sur le sujet quand je dirigeai l'Ecole Normale Supérieure de Cachan en 2009. C'étaient des discussions qui n'étaient pas très affectueuses. Ensuite, ces discussions peu affectueuses, notamment dans les rapports entre le l'ENS et Paris 6 (ni l'ENS, ni Paris 6 ne sont des COMUEs) ont été transposées au niveau des COMUEs. Ce qui vient de se passer, en réalité, c'est qu'une solution a été trouvée maintenant sur ces questions. Elle n'est pas tout à fait idéale, mais elle est quand même en cours. Dans cette solution, les COMUES n'ont pas été un facteur d'aggravation du problème. Ils ont plutôt été un facteur de résolution partielle du problème. Donc, il ne faut pas avoir une vision des difficultés en disant dès qu'il y a une difficulté que c'est la COMUE. La difficulté existait avant. D'autres existeront ensuite. Il y en a qui viendront des COMUEs et il y en a qui viendront d'autres dispositifs, mais cette façon de présenter les choses n'est pas historiquement correcte. Bruno ANDREOTTI J'ai retrouvé le troisième exemple. Il y a trois ans, on avait ce qui s'appelle des bonus qualité recherche. Ainsi, avec des moyens très légers, de la distribution de moyens pour faire tourner les Paris, le 8 avril 2015 19 COMUE Sorbonne Paris Cité recherches à petite échelle, ces sommes faisaient tourner disons 20 % à peu près de la communauté. Cela a disparu et des sommes à peu près équivalentes sont réinjectées, mais ce n'est pas un transfert. Ce sont des sommes équivalentes dans des appels d'offres à beaucoup plus grande échelle, beaucoup plus lourds, beaucoup plus coûteux en transactions. La grosse différence est que ces appels d'offres sont en deux gammes. Dans la mesure où on a construit des coquilles vides dont le contour ne coïncide avec rien, on contraint les appels d'offres à fonctionner en interne sur un repli identitaire plutôt qu'à laisser de l'argent servir à des projets qui sont pertinents en sciences. Voilà donc un troisième exemple de destruction en cours du fait même du découpage et qui n'existe pas en province. Ferhat DJAIL Ferhat DJAIL. Je suis étudiant à Paris 13 et je suis sur la liste de l'UNEF. J'aimerais revenir sur la question de l'autonomisation des universités qui a entièrement déréglé les établissements. Certains établissements qui mettaient à mal la démocratie et qui imposaient, par exemple, des frais d'inscription. Je pense que la COMUE, c'est aussi une façon de sortir de cela, de réguler à nouveau les droits étudiants et en gros, les conditions de vie des étudiants, à les tirer vers le haut. Il y a quand même un engagement de l'UNEF au sein Sorbonne Paris Cité, mais cependant nous resterons vigilants à ce que les lignes jaunes qui ont été posées ne soient pas franchies à savoir les prérogatives en termes de formation ou de mutualisation qui mettraient à mal le principe de proximité de nos universités. Je salue quand même l'intérêt qui est porté par le Président sortant aux revendications qui sont portées par l'UNEF en termes de (inaudible) ou de mise en place de fonds de soutien aux initiatives. En réalité, je voudrais demander aux deux candidats comment vous vous placez sur les questions de prérogatives au sein de cette COMUE et selon vous, quels sont les bénéfices pour les étudiants et les établissements au sein de cette COMUE ? Merci. Bruno ANDREOTTI Pour ma part, dans la mesure où la question est d'ordre politique, je replace les choses dans le contexte de mon projet. Moi, ce qui me semble dramatique dans l'organisation - j'ai parlé du morcellement de Paris Centre – mais je n'ai pas encore parlé et cela va aller dans le sens de votre question, des deux regroupements périphériques. D'un côté, Nanterre, Paris 8 et Paris 10 en couronne et Marne et Créteil de l'autre. Le projet de Marne et Créteil est un projet qui est spécialisé et qui va vers une grande professionnalisation, pas intégrale, mais grande. Cela signifie que l'on décrète que ces territoires périphériques d'Ile-de-France, qui sont éminemment importants, on les fonctionnalise dans une direction, ce qui va couper les possibilités de passerelles entre établissements, que je souhaite éminemment non pas à l'échelle du SPC où elles sont évidemment souhaitables, mais à l'échelle francilienne, de sorte à ne pas avoir ces spécialisations territoriales qui seront littéralement désastreuses pour la construction francilienne en général et pour toute la nation Je vais donc dans votre sens sur la nécessité d'offrir ces passerelles de manière systématique entre établissements, entre disciplines et le plus tôt possible quand les étudiants sont en situation d'échec détecté. Jean-Yves MERINDOL Je vais prendre un exemple, enfin deux. Le premier exemple, c'est la carte des formations. C'est un travail qui avait été lancé avant que je n'arrive. La carte des formations de master, pour reprendre cet exemple, a été revue partiellement à l'échelle de Sorbonne Paris Cité. Elle a abouti Paris, le 8 avril 2015 20 COMUE Sorbonne Paris Cité à des systèmes de coaccréditation pour partie, je le signale au passage, avec des établissements hors Sorbonne Paris Cité. Nous en avons avec d'autres universités qui ne sont pas évidemment dans notre communauté et c'est très bien, mais aussi un renforcement des cohabilitations et coaccréditations internes à Sorbonne Paris Cité. Maintenant, au-delà de ce constat qui est un peu trop administratif à mon point de vue, il faut faire vivre cette formule de coaccréditation d'une façon plus puissante. Il faut voir ce qu'elle a comme conséquence pour les étudiants eux-mêmes. En particulier, comment les étudiants qui relèvent d'universités ou d'établissements différents dans cette coaccréditation peuvent se mouvoir dans l'ensemble de la formation coaccrédité d'un établissement à un autre ? Ce n'est pas un exercice facile. Il y a des questions pratiques liées aux questions d'horaires et de calendrier universitaire. Il y a des questions liées à la façon dont les crédits au CTS sont gérés dans les dispositifs coaccrédités. C'est un travail sur lequel nous devons avancer. Je souhaite effectivement que les étudiants soient associés à ce travail parce qu'ils vont nous aider à mieux comprendre les revendications qui peuvent être avancées. Avec les vice-présidents en charge de ces questions dans l'ensemble des établissements, nous pourrons de façon modeste, de façon réaliste, avancer. J'ai dit modeste et réaliste parce que c'est un travail dont je pense qu'il faut le faire d'abord à l'échelle de Sorbonne Paris Cité. Si on l'aborde à une échelle qui est l'échelle francilienne, on va mettre trois ans pour simplement trouver les bons interlocuteurs et savoir avec qui on doit discuter. Evidemment, si on aboutit à des solutions opérationnelles dans les coaccréditations internes à Sorbonne Paris Cité, on saura comment les proposer à des échelles qui sortent de Sorbonne Paris Cité et aller un peu plus loin. Le deuxième exemple, je l'ai signalé dans mon introduction. Je vais donc être très bref. Je souhaite que les étudiants qui ont des projets à l'intérieur même de leurs établissements et qui ont pour cela des dispositifs de financement, puissent monter des projets à l'échelle de Sorbonne Paris Cité interétablissements. Donc, il faut que l'on mette en avant des fonds et que l'on trouve un dispositif permettant de sélectionner ces projets et de les soutenir financièrement pour que les étudiants d'un établissement à un autre travaillent ensemble, se connaissent et soient capables de faire vivre d'une façon concrète ce que j'appelle un espace de solidarité concret à l'échelle de Sorbonne Paris Cité. Donc, c'est un deuxième exemple d'une activité que je propose. Là aussi sur le même périmètre. Cela n'empêchera pas les projets plus larges. Ces projets plus larges seront d'autant plus forts que cela sera appuyé sur une pratique déjà installée à l'échelle Sorbonne Paris Cité. Bruno ANDREOTTI Il va de soi que les projets étudiants doivent être soutenus. Je voudrais plutôt rebondir sur l'autre partie : l'idée qu'il est difficile de synchroniser l'Ile-de-France. C'est difficile uniquement si on a l'idée que synchroniser l'Ile-de-France signifie synchroniser toute l'Ile-de-France en déroulant la cascade hiérarchique dans laquelle on va créer des structures qui, de manière systématique, auront un Conseil d'administration, un Conseil académique et qui vont faire des appels d'offres. On sait parfaitement dans les unités de formation et dans les unités de recherche faire des cohabitations. C'est ce qui se fait de toute éternité de manière fluide avec des montages souples. On connaît parfaitement nos interlocuteurs pourvu que la confiance, que les moyens d'action soient rendus aux briques de base du système que sont les laboratoires, les unités de recherche de manière plus générale et les unités de formation, les UFR, les composantes, si on parle d'autre chose comme promouvoir les services juridiques des universités à une échelle plus grande ou les services des contrats européens. Toutes choses qui peuvent se synchroniser à grande échelle pourvu que cela ne soit pas centralisé, mais intégralement décentralisé. Paris, le 8 avril 2015 21 COMUE Sorbonne Paris Cité Denis LAMBERT Bonjour, Denis LAMBERT, je suis Directeur du CROUS de Paris. Vous avez évoqué chacun dans vos interventions la question de la vie étudiante et de la vie de campus. Monsieur MERINDOL l'a abordée par une approche stratégique dynamique positive. Cette approche s'est traduite d'ailleurs dans le contrat quinquennal de Sorbonne Paris Cité où la vie étudiante et la vie de campus représentent des axes stratégiques. Le CROUS et Sorbonne Paris Cité ont engagé une réflexion et de nombreuses actions depuis 2013 sur les questions de la vie étudiante à travers notamment le développement du logement, de la restauration mais aussi l'accompagnement social et sanitaire des étudiants et aussi beaucoup d'autres projets. Monsieur ANDREOTTI, vous avez dans vos représentations eu une approche plus réductrice de cette question en soulignant l'insuffisance des discussions avec le CROUS et notamment la chaîne francilienne. Je m'inscris en faux contre cette affirmation dans la mesure où nous avons depuis plusieurs mois engagé un travail de fond avec l'interCOMUE, notamment dans le cadre de groupes de travail visant à préparer une réflexion à l'échelle du territoire francilien sur toutes les questions de vie étudiante qui pourraient être partagées, justement, par les COMUEs que ce soit à travers le logement, les transports, la vie de campus et tous les sujets qui contribuent à l'accompagnement social et à l'amélioration de la vie matérielle des étudiants. Je voudrais, à travers ces questions, vous demander et cette question s'adresse surtout à Monsieur ANDREOTTI, de préciser la place qu'il accorde justement aux questions de vie étudiante dans son projet et quels sont les partenaires ou les partenariats qu'il compte mettre en œuvre pour faire en sorte que ces questions de vie étudiante soient une réalité non seulement pour les étudiants, mais aussi pour l'ensemble de la communauté universitaire. Bruno ANDREOTTI Vous avez pris pour une critique ce qui n'en était pas une, mais il y a évidemment des insuffisances que les étudiants peuvent relever. Ce que je soulignais primordialement, c'est le fait que les contours que cela soit pour le CROUS ou pour les ESPE, ne coïncident pas avec les COMUEs. Bien sûr le travail est toujours possible, mais il n'est pas facilité par le découpage. Donc, il va de soi que pour la plupart des questions de vie étudiante (j'en ai cité quelques-unes dans mon exposé qui me tiennent à cœur, mais je pense aussi que les représentants étudiants doivent contribuer à ça), l'approche géographique est la plus pertinente. Je vais prendre un exemple très concret. Si vous avez besoin de restauration universitaire, il va de soi que Villetaneuse et les Grands Moulins (Paris Diderot) ne font pas partie d'un centre géographique alors même que Paris 3 et l'UPMC peuvent mettre en commun des choses, des centres de santé. Par conséquent, ce qui prime dans l'organisation n'est pas la structure, c'est le temps d'accès depuis les amphithéâtres vers les moyens qui sont mis à disposition, que cela soit les programmes de logement, les programmes de restauration, la santé étudiante, l'accès à la culture. Tout cela, je le pense comme étant en partenariat avec les municipalités, avec la région, avec l'organisme que vous représentez. Il est éminemment souhaitable dans le projet que je porte que le CROUS ne soit plus le CROUS de Paris, mais évidemment qu'il soit cohérent avec l'échelle de construction, c'est-à-dire le Grand Paris. Jean-Yves MERINDOL Personne dans aucune des communautés d'Ile-de-France n'a demandé que les CROUS soient découpés en huit CROUS correspondant chacun à huit communautés. On travaille avec les trois CROUS qui existent. Les trois CROUS se coordonnent entre eux sur les différents sujets. Ils fonctionnent, pour employer un mot intéressant, en réseau. C'est un réseau qui me semble Paris, le 8 avril 2015 22 COMUE Sorbonne Paris Cité efficace et puissant et nous travaillons avec ce réseau. Nous n'avons pas vocation à créer et financer un restaurant étudiant qui serait un restaurant étudiant Sorbonne Paris Cité. En revanche, nous avons à discuter avec le CROUS, l'opérateur principal de la vie étudiante sur l'Ile-de-France, pour bien voir que nos projets stratégiques et les projets stratégiques coïncident et les construire en commun. C'est cela l'activité que nous menons. Olivier GRIMAUD Bonjour, Olivier GRIMAUD. Je suis de l'Ecole des hautes études en santé publique. Ma question concerne la façon dont vous voyez évoluer ou se développer le rôle des membres de la COMUE, qui, même si c’est plus modeste, sont tout de même membres de la COMUE et deviendront focalisés sur des (inaudible), en l’occurrence celle de la santé. Jean-Yves MERINDOL C'est vrai que l'on n'a pas beaucoup parlé de l'EHESP. C'est l'occasion de le faire, car c'est un membre singulier de notre communauté. Singulier à la fois parce que sa présence géographique principale est à Rennes (avec aussi une présence parisienne) et parce que le rôle de l'EHESP est un rôle national d'animation et de formation. Bien entendu, chacun des établissements que nous regroupons peut aussi revendiquer ce rôle national, mais pas avec la même spécificité. Ceci signifie que l'EHESP participe à deux communautés : la nôtre et la communauté en construction sur Bretagne et Pays de la Loire, ce qui montre aussi la flexibilité de ce dispositif. On compte beaucoup sur l'EHESP sur plusieurs des sujets qui nous concernent et que nous pratiquons. Pour prendre un premier exemple, l'EHESP est très engagée sur les questions de pédagogies innovantes et travaille beaucoup avec le service spécialisé sur le sujet au sein de Sorbonne Paris Cité : SAPIENS. Pour prendre un deuxième exemple, c'est évidemment un des acteurs importants de ce que je n'ai qu'esquissé autour du sujet de la santé publique francilienne. L'EHESP a une vision nationale des sujets de santé publique. Dans cette vision nationale, il y a une déclinaison à Rennes, il y a une déclinaison en Ile-de-France. Il faut que l'on arrive à avancer sur cette déclinaison en Ile-deFrance d'où la présence importante de l'EHESP, mais aussi de la plupart des autres institutions : l'INED, l'INSERM, les universités, etc., sur ce projet de santé publique en Ile-de-France. Bruno ANDREOTTI Comme je vous l'ai dit, le projet principal consiste à ce que les principales intéressées, les communautés universitaires, décident de leur réseau de coopération. Pour ma part, même si on peut souligner qu'il y a une certaine ironie à ce que dans une construction qui vise à la coopération territoriale, elle s'étende au-delà du Périphérique. Je n'ai sur le fond strictement aucun reproche à vous faire au-delà de cette remarque. Simplement, je pense que non seulement vous n'avez pas à vous faire d'inquiétudes, mais le regroupement a été pensé pour le secteur que vous portez. Là, les coopérations coïncident avec le projet et c'est très bien, je vous en félicite. Simplement, cela n'est pas une raison pour que le reste de l'université, c'est-à-dire les sciences humaines et les sciences exactes, pâtisse de ce beau montage. Jennifer GELLY Bonjour, Jennifer GELLY. Je suis de Paris Descartes, élue sur la liste Bouge ta COMUE. J'ai une question au sujet de votre projet, Monsieur ANDREOTTI. Avec une association francilienne comme celle dont vous parlez, vous ne craignez pas que cela soit quelque chose de trop large et que nous ne soyons plus vraiment dans le réel de l'enseignement puisque c'est quelque chose qui vous tient particulièrement à cœur ? Ou alors, si on est vraiment dans ce réel et que chaque Paris, le 8 avril 2015 23 COMUE Sorbonne Paris Cité établissement continue de faire comme il le fait d'habitude, ne craignez-vous pas qu'il n'y ait aucun changement et que cette institution ne serve pas à grand-chose mis à part rentrer dans la loi comme l’État le demande ? La COMUE est déjà large. Nous sommes même la plus grande COMUE en termes d'effectifs étudiants d'Ile-de-France, mais nous avons quand même trouvé des arrangements pour que tout le monde puisse être représenté au sein de ce CA et que tout le monde soit représenté au sein du Conseil académique. Donc, c'est une solution qui pouvait paraître bien. Est-ce que votre solution pourrait permettre aussi que tous les établissements soient représentés dans cette association ? Bruno ANDREOTTI Ceci m'invite à détailler la structure. L'idée est un panachage, une modernisation de quelque chose qui existe sur le territoire britannique puisque si vous vous interrogez de savoir ce qu'est Cambridge, vous n'avez pas l'impression que vous avez des dizaines de sous-structures pratiquement indépendantes réunies sous un même nom et dont le niveau d'interactions est relativement faible. Si vous avez l'University of London, vous ne vous interrogez pas. Bien sûr, on connaît discipline par discipline où sont les points forts de l'University of London, mais vous avez l'affichage extérieur qui est là. Il me semble qu'avec les progrès récents des mises en réseau en particulier pour les problèmes énergétiques, on a des moyens qui ne sont pas ceux du XIXème siècle pour faire des mises en réseau qui soient adaptées à la période contemporaine, qui soient un nouveau type d'université que l'on n'a pas encore expérimenté et dans lequel la question de savoir si toutes les universités franciliennes seront dans le Conseil d'administration ne se posera pas puisque je n'envisage pas du tout qu'il y ait le moindre Conseil d'administration pour cette entité. Simplement, si on veut mettre en commun des choses nouvelles par exemple, un nouveau service européen qui serve à tout le monde, eh bien, on peut créer une entité qui a son Conseil d'administration. Pour le reste, on fait déjà les choses très bien à l'échelle disciplinaire pour des mises en réseau à l'échelle pertinente. Donc, la question de la représentation, elle resterait dans les organes bas. L'affichage de l'université francilienne serait du même type que celui qui existe de manière courante dans le système britannique. Jean-Yves MERINDOL A ma connaissance, l'University of London et Cambridge University ont des Conseils d'administration. Deuxièmement, quand on regarde l'University of London, les documents qui en expliquent le fonctionnement, des documents que vous trouvez facilement en ligne, on explique que c'est une université fédérale. Donc, je trouve que les comparaisons que vous donnez, qui sont des comparaisons que je donne aussi à l'international et qui sont des points d'appui pour la réflexion, ne sont pas un point d'appui qui conduit à l'hypothèse que vous défendez. Votre hypothèse est celle d'un dispositif tellement souple qu'en réalité, vous donnez le pouvoir aux professeurs d'université pour décider seuls de la façon dont ils mènent les collaborations dans leurs disciplines et le reste, c'est-à-dire l'intendance, devant suivre à travers des institutions supra universités ou communautés qui ont disparu. C'est là-dessus un point très central de différence entre nous. Bruno ANDREOTTI Je ne souhaite pas du tout la disparition des universités. Je souhaite qu'elles restent à taille humaine, ce qui est la norme internationale. Quant à l’appellation fédérale ou confédérale, cela dépend si on prend l'acception du XIXème siècle, l'acception anglaise. On peut donc batailler sur les mots longtemps et jouer sur les mots. Le fait est que les sous-institutions ont un degré d'autonomie qui est sans comparaison avec les systèmes de la COMUE. Paris, le 8 avril 2015 24 COMUE Sorbonne Paris Cité Claude JAUPART Nous sommes à la fin du temps qui était prévu pour les questions. Je voudrais savoir s'il y a encore beaucoup de questions pressantes. Il faudrait les limiter. Limitez-vous à l'essentiel. Je vous demanderais de faire les réponses en 30 secondes puisque nous avons déjà dépassé le temps prévu. Lara BAKECH Bonjour à tous, Lara BAKECH de la Sorbonne Nouvelle sur la liste UNEF. Nous sommes huit étudiants aujourd'hui dans ce Conseil d'administration pour représenter les 120 000 étudiants. C'est quelque chose que dénonce l'UNEF parce que l'on pense que ce n'est pas assez et que nous voudrions être plus nombreux puisqu'on fait partie de la communauté universitaire. On est étudiant, on est universitaire aussi et je trouve que c'est important de le rappeler. Il découle de cela une question assez simple. Comment pensez-vous inclure les étudiants non seulement sur les questions de vie de campus mais sur tout le reste parce qu'on nous cantonne assez souvent dans les questions de loisirs, de restauration et de logement alors que je pense qu'on a notre mot à dire sur la pédagogie, sur le budget et ce genre de questions. Il y a déjà des groupes de travail qui ont été mis en place, notamment avec les vice-présidents étudiants sur divers sujets portant plutôt sur la vie étudiante. Je pense que c'est important que cela se continue. Ma deuxième question va dans la même continuité. On est dans l'optique de démocratiser l'enseignement supérieur. Vous parliez, Monsieur ANDREOTTI d'universités à taille humaine sauf que la taille humaine aujourd'hui, quand on sait qu'il y a de plus en plus de monde sur la planète et donc, de plus en plus d'étudiants, comment voulez-vous la mettre en place tout en faisant en sorte que chaque jeune puisse trouver sa place à l'université ? Claude JAUPART Je vous demanderais de faire des questions brèves s'il vous plaît. Jean-Yves MERINDOL Dans les propositions que j'ai faites, par exemple la proposition concernant la façon d'approfondir la notion de coaccréditation, cohabitation, échanges, cela n'est pas une question que je vais qualifier de vie étudiante au sens de loisirs. C'est une question qui porte sur l'organisation même des diplômes. C'est donc une question de formation. Il y a d'autres exemples du même type qui pourront certainement être mis en place au fur et à mesure de ce que nous avons à développer. Bruno ANDREOTTI Pour le temps transitoire de la COMUE je suis, comme je l'ai dit, ouvert à une reconstruction des dispositifs. Donc, de ce point de vue, cela ne me pose pas de problèmes. Je veux rebondir sur votre idée que la démocratisation, qui nous a fait passer de 1 100 000 étudiants au début des années quatre-vingt à 1 500 000 maintenant (donc, elle est quand même achevée pratiquement depuis longtemps) suppose qu'il faille le gigantisme pour traiter cela. Je ne le crois pas. Je crois que l'organisation en petites entités dans lesquelles les étudiants sont bien représentés est la conformation optimale pour vous, pour l'offre de formation, moyennant cette mise en réseau de ces entités petites, à taille humaine. Une taille humaine ne veut pas dire que l'on limite l'accès. Au contraire, je suis un fervent partisan de la démocratisation et je suis au charbon chaque semestre pour gagner les pourcents d'exigences constantes d'étudiants qui obtiennent leur diplôme. Paris, le 8 avril 2015 25 COMUE Sorbonne Paris Cité Najib YOUSSOUF Bonjour, Najib YOUSSOUF. Je suis un élu étudiant sur Bouge ta COMUE étudiant à l'INALCO. C'est plus une remarque qu'une question et cela permettra d'aller plus vite. Monsieur MERINDOL, vous avez été invité à témoigner à propos du travail de la CCOU. Moi aussi je peux témoigner à l'effet qu'il y a certes eu un très grand nombre de réunions. Je peux aussi témoigner que sur les évolutions des statuts, entre le moment où ils sont arrivés en CCOU et le moment où ils ont été votés par les établissements membres de la communauté, il y a eu des évolutions, mais qui ont été acceptées à la marge. Alors, sur la marge je sens que l'on ne va pas être d'accord avec l'un des candidats ici. Si certes le texte a beaucoup changé, je pense notamment à la proposition que l'on a faite avec une autre étudiante de l'INALCO pour que l'on n'ait pas huit représentants des personnels et des professeurs et seulement six étudiants, mais aussi huit étudiants parce que cela paraissait normal et en effet, cette proposition a été acceptée. Il n'en reste pas moins que sur la structure, entre la structure de départ et la structure d'arrivée, c'est la même qui a été reproduite, ce qui d'ailleurs avait amené l'INALCO à, dans un premier temps, voter contre les statuts de la communauté et après la constatation d'un vice de forme sur une procuration, des étudiants ont voté pour. Jean-Yves MERINDOL Nous avons déjà eu cette discussion dans la CCOU. Je peux la redonner de façon publique. Nous n'avons pas la même conception de la largeur de la marge. Voilà. Ça arrive. Vous, vous voyez une petite marge, moi je vois une très grande marge. Donc, je pourrais l'illustrer d'une autre façon. Je signale simplement qu'effectivement, il y a eu un fil conducteur pour moi de bout en bout et là je n'ai pas varié. C'est que je ne souhaitais pas que le Conseil d'administration de Sorbonne Paris Cité soit à ce point indépendant des conseils d'administration de chacun des établissements que l'on puisse se retrouver in fine dans un système où le Conseil d'administration de Sorbonne Paris Cité soit en opposition avec la totalité des Conseils d'administration des établissements. Ce fil conducteur pour moi a été très puissant et justifie en particulier ce qui a provoqué d'autres critiques, le fait que le scrutin est un scrutin indirect. Il peut arriver qu'il y ait des conflits et ce sera un moment très douloureux si cela devait arriver entre un Conseil d'administration d'un établissement et Sorbonne Paris Cité, mais on ne peut pas faire de Sorbonne Paris Cité un établissement indépendant de ses membres. Cela a été un fil conducteur et j'admets que je n'ai pas changé sur ce point. Bruno ANDREOTTI Je ne peux que souscrire. Le peu de comités de concertation était supposé, c'était sa fonction, non pas de décider à notre place, mais faire la tournée des popotes, comme on le dit vulgairement, pour savoir organiser les remontées de la communauté universitaire. Cela a été fait dans un seul des établissements, des 8 ou des 13 selon comment on compte. Le résultat est que l'unique établissement où cela a été fait avec un sérieux immense, avec un nombre d'heures incalculables, n'a pas été pris en compte du tout. Claude JAUPART Deux dernières questions et je vous demanderais de les faire de manière brève. Des questions et non des déclarations s'il vous plaît. Pascal DAVID Bonjour. Pascal DAVID élu sur la liste Nous sommes l'université. Physicien à Paris 7. J'aimerais revenir sur ce qu'est SPC, ce que sera SPC notamment dans le projet que propose Monsieur MERINDOL. SPC affiche une volonté de promouvoir l'interdisciplinarité et on ne peut que s'en féliciter, car l'interdisciplinarité c'est l'occasion de faire émerger deux nouvelles disciplines. Paris, le 8 avril 2015 26 COMUE Sorbonne Paris Cité Néanmoins, SPC veut construire chaque pôle de manière très fortement disciplinaire. En particulier, il n'y a même pas un pôle interdisciplinaire. On est en droit de se poser la question de l'affichage et de la réalité et j'aimerais que Monsieur MERINDOL commente cette situation. J'en profite aussi pour parler d'une autre situation. Nous avons appris dernièrement que les Directeurs des écoles doctorales seront nommés directement par l'USPC. Or, l'intérêt d'une école doctorale, c'est qu'elle dépasse de très loin les bagarres de chapelles, c'est-à-dire que les écoles doctorales, telles qu'elles étaient conçues avant l'existence des COMUEs, réunissaient Paris 6, Paris 7, Paris 11, l'ENS, etc. Maintenant, nous nous trouvons dans des écoles de sites. Ce n'est pas encore le cas, ce n'est pas affiché comme tel, mais on peut le prévoir dans la mesure où les présidents seront nommés directement par SPC. Un dernier point et je m'arrêterai là pour essayer d'être bref, c'est le problème de la licence. Dans les universités, c'est vraiment le nerf de la guerre, quelque chose de très, très fondamental puisqu'il conviendrait maintenant que les universités prennent en charge le gros problème de la réussite en licence en dehors des effets d'annonce. Or, par exemple, le dernier appel de l'USPC que nous avons reçu chacun d'entre nous dans les composantes et dans les UFR, est un appel d'offres pédagogique censé promouvoir la pédagogie innovante, mais sur un an. Cela veut dire que la pédagogie telle qu'elle est conçue aujourd'hui, c'est sur un an. Nous savons par ailleurs depuis de nombreuses années qu'une solution qui n'est pas unique, mais qui pourrait être une solution possible, est de retrouver l'esprit du LMD qui consistait à faire un enseignement à la carte. J'aimerais, là encore, que Monsieur MERINDOL commente cette situation, ces trois points que je viens de souligner ainsi que Monsieur ANDREOTTI. Jean-Yves MERINDOL Sur un point, la nomination des directeurs des écoles doctorales ne se fait pas directement par l'USPC. Ce que vous venez de dire est un mensonge. Le texte que nous avons voté en décembre prévoit le dispositif précis de nomination. Le Président de l'USPC doit avoir auparavant l'accord de l'ensemble des établissements participant à la formation doctorale. Notamment l'accord des Conseils d'administration de ces établissements, accord qui demande en plus l'avis du Conseil des écoles doctorales. Donc, l'acte de nomination est un acte juridique qui appartenait auparavant au Président de l'établissement concerné ou des établissements concernés. Maintenant, parce que ces établissements ont demandé que l'accréditation d'école doctorale soit portée à l'USPC, elle se déplace vers le Président de l'USPC. Donc, c'est vraiment un élément mineur, symbolique, mais ce n'est pas un élément. Le pouvoir du Président de l'USPC est un pouvoir extrêmement contraint. Ce pouvoir ne peut être accompagné que d'un point : il doit veiller à ce que les établissements participant à cette formation dans l'USPC et à l'extérieur soient d'accord sur le nom proposé. Cela va être son rôle principal. D'ailleurs, pour l'instant, je n'ai eu à nommer aucun des présidents de l'école doctorale, car ils avaient été nommés auparavant. Sur les pôles, vous avez à la fois raison et tort c'est-à-dire que nous avons besoin d'une structure disciplinaire pour faciliter la remontée de projets qui viennent des communautés elles-mêmes et les pôles visent à cela. Vous avez raison et tort sur le point suivant : nous devons veiller à ce que ces pôles n'enferment pas les disciplines dans les pôles. C'est-à-dire que nous devons travailler aussi à travers les pôles à l'interdisciplinarité. Dès que l'on organise quelque chose à l'échelle infra, on doit veiller à ce que les connexions puissent se faire à cette échelle infra et qu'on ne les enferme pas. Donc là, il y a un exercice délicat sur lequel nous devons veiller pour que le dispositif ne soit pas un dispositif enfermant. Comme il ne s'agit pas d'un dispositif administratif, comme il ne s'agit pas d'une couche supplémentaire, je suis sur ce point optimiste, mais j'y veillerai. Paris, le 8 avril 2015 27 COMUE Sorbonne Paris Cité Sur la licence, si nous demandons et si nous proposons un financement pour un an, c'est que nous avons les moyens de finir les choses en un an parce qu'ensuite, nous ne savons pas ce qui arrive au-delà de la fin de la période probatoire de l'Idex. C'est aussi pour une deuxième raison. C'est qu'avec ces politiques-là, nous pouvons donner un coup de pouce, mais c'est aux établissements de savoir s'ils les mènent de façon plus lointaine. Donc, l'exercice que nous faisons sur cet appel d'offres est de vérifier l'implication des établissements. C'est aussi pour cela que dans cet appel d’offres, le rôle des établissements et de chacun des vice-présidents en charge de la formation est un rôle essentiel dans les choix que nous aurons à faire. Notre souhait, bien entendu, c'est que cela puisse se faire de façon pérenne sous réserve que le financement Idex dont nous disposons actuellement puisse continuer au-delà de la période de 2016. Bruno ANDREOTTI Je ne vais pas commenter sur les pôles. J'ai déjà dit que mon université était l'exemple des universités pluridisciplinaires et qu'elle n'allait ne plus l'être. Je vais revenir sur la licence, qui me tient à cœur pour la bonne raison que j'y passe beaucoup de temps. Je vais témoigner de mon expérience directement pour vous montrer ce qui se passe en ce moment. Comme vous le savez, l'idéal serait que l'on enseigne sur 15 semaines. La raison pour cela est très simple : le temps d'assimilation des étudiants sur un concept, c'est cinq semaines. On n'en a pas les moyens, par conséquent on enseigne sur 13 semaines. L'année dernière nous avions comme personnel d'encadrement dans le secrétariat pédagogique des sciences exactes à Paris 7, trois personnes pour faire des inscriptions pédagogiques. Cette année, il n'y en avait qu'une. On a pris deux semaines de retard. Par conséquent, on a eu une contraction et un service dégradé. Où est passé cet argent ? Il n'est plus là où sont les besoins. De la même façon, on avait des preuves expérimentales. La manière dont on procède, ce n'est pas sur un an pour faire des expériences pédagogiques, c'est sur cinq ans patiemment avec des évaluations minutieuses de chacun des ingrédients que l'on remet sur le travail personnel, sur le rôle des oraux, sur tout un ensemble de choses qu'il serait trop long de vous raconter. Cependant, on ne peut que constater des oraux qu'ils nous ramenaient quelque chose qui est infime, mais qui compte. On est parti il y a cinq ans de 35 % de taux de réussite. On maintient le niveau d'exigences et on est un peu au-delà de 50 %, sachant qu'il y a 30 % d'étudiants qui au bout de deux semaines, ont abandonné. Donc, voilà ce que l'on fait dans le réel. Mettre des oraux en petits groupes, cela nous gagne deux, trois, quatre pourcents que l'on arrive à mesurer, à sortir des barres d'erreurs. Eh bien, les oraux n'existent plus parce que l'on n'a plus les moyens de les faire. Donc, cet argent qui est remis dans des appels d'offres d'affichage, on le perd dans le concret quand on enseigne. Jean-Yves MERINDOL Une remarque simplement. L'argent n'est pas remis dans les appels d'offres d'affichage. L'argent en question, c'est de l'argent qui reste dans les universités. Les universités font leurs choix. L'argent dans les appels d'offres vient de l'Idex et si vous êtes élu, l'Idex va disparaître. Donc, il n'y aura pas d'argent qui va revenir. Claude JAUPART Je vous demanderais non pas d'essayer d'être brefs, mais de réussir à être brefs. Sophie TOULOUSE Cela fait très longtemps que je demande la parole. Sophie TOULOUSE, élue collège 4b. C'est une question de priorités, en particulier dans le contexte actuel où on connaît des restrictions budgétaires dans les établissements qui ont du mal à remplir leurs propres contrats. Je me pose la question sur la capacité de l'Idex à s'adapter, le mieux étant l'ennemi du bien, au lieu d'essayer Paris, le 8 avril 2015 28 COMUE Sorbonne Paris Cité d'avoir des initiatives quel que soit leur intérêt par ailleurs. Pourquoi générer des coûts pour des initiatives autres que celles que l'on a déjà du mal à assurer pour permettre aux établissements de remplir leurs contrats ? Deuxièmement, il y a des éléments contextuels qui sont sur la mutation du paysage universitaire. On voit notamment de plus en plus la prévalence des objectifs court terme pour la recherche, des objectifs d'impacts, la traçabilité parfois prise comme le fait de mettre une science au service d'une autre, alors que ce n'est pas cela. Ce genre de choses qui génèrent une diminution de la qualité des travaux de recherche, qui génèrent parfois des comportements de publication alimentaires, des thèses de moins bonne qualité. Ce sont des choses que l'on observe aujourd'hui. Je me demande comment, puisque cela fait partie du rôle des établissements, donc de la COMUE, vous pensez pouvoir infléchir cette tendance et protéger, préserver les conditions basées sur les missions des enseignants-chercheurs ? Une dernière chose et après j'arrête. Parmi ces mutations qui sont parfois subies, parfois accompagnées, comment vous vous projetez dans le long terme, comment vous voyez le paysage universitaire français d'ici quelques années ? Bruno ANDREOTTI Je vais faire une réponse très brève. Je n'ai cessé de vous donner le paysage tel que je l'imagine. D'abord je veux réaffirmer mon attachement à la fonction publique, je veux réaffirmer le rôle des grands organismes de recherche non pas à l'échelle régionale, mais à l'échelle nationale. Je pense que malgré tout, les difficultés se concentrent sur l'Ile-de-France en ce moment dans la mesure où l'unité géographique dans les régions, hormis Pays de Loire pour lequel Orléans est tiraillé et aussi dans le détail des montages des COMUEs. Par exemple, la COMUE autour de Toulouse est quand même beaucoup plus démocratique que la nôtre il faut bien le dire. Je crois donc que l'essentiel des problèmes se concentre chez nous. Je vais laisser ma parole, j'ai assez parlé. Jean-Yves MERINDOL Je suis en train de réviser moi-même ce que nous avons fait en termes d'appels d'offres et en termes de politiques sur les questions de recherche. Je ne vois aucun exemple où nous avons mis en avant des objectifs à court terme ou alimentaires et où nous aurions participé à une espèce d'affaiblissement de la qualité à long terme de la recherche. Au contraire, on a plutôt su profiter du fait que nos financements n'étaient certes pas éternels pour l'instant, mais sur une période assez longue de quatre ans pour arriver à dire aux gens : faites ce qui vous intéresse, faites ce que vous avez envie de faire et faites-nous de bons projets. Nous ne sommes pas dans une démarche où on a mis dans les appels d'offres lancés ou dans les dispositifs soutenus, le côté utilitariste en tête. Cela ne veut pas dire que nous nous désintéressons des applications de la science. Je fais partie des gens qui pensent que vraiment (j'emploie volontairement une formule très ancienne parce que j'y crois même si elle est en apparence ringarde), la science et la formation supérieure peuvent éclairer le monde et que nous devons saisir cette responsabilité-là. D'où l'importance des enjeux sociétaux que nous mettons en avant. Nous ne le mettons pas en avant comme quelque chose qui doit conditionner la recherche. Nous faisons le raisonnement inverse : parce que nous avons des compétences de recherche et de formation, nous pouvons venir sur les débats publics et nous pouvons dire de façon organisée, mais pas simplement avec les trois ou quatre vedettes que chacun connaît et qui ont l'habitude d'intervenir dans les médias sur tel ou tel sujet, mais avec d'autres gens aussi, des choses qui peuvent intéresser la société dans son ensemble. C'est quelque chose auquel je crois, mais avec un dispositif de nature différente. Paris, le 8 avril 2015 29 COMUE Sorbonne Paris Cité Sur la vision à long terme, c'est difficile de prévoir l'avenir comme vous le savez. Je pense que dans des dispositifs qui vont être très différenciés d'un endroit à l'autre, on s'oriente vers un système où les universités et les établissements eux-mêmes ont choisi des formes de regroupements. On est sur environ 25 en France. Ces 25 vont être très différents. Pas simplement juridiquement : ceux qui ont des formules juridiques identiques sont différents entre eux. A charge pour chacun d'entre eux de voir (sur les 25, il y en a une bonne quinzaine qui en ont la capacité) à être des références mondiales dans tel ou tel secteur d'activité. Je pense que pour Sorbonne Paris Cité et j'en reparlerai dans mon mot conclusif, nous sommes capables d'être une référence mondiale sur un très grand champ d'activités. C'est cela qui motive mon engagement pour notre communauté. Claude JAUPART Merci. Ceci clôt la série de questions de la séance qui y était consacrée. Je vais donner la parole à chacun de candidats. Ils auront cinq minutes pour conclure. Le tirage au sort a désigné JeanYves MERINDOL. C'est donc lui qui va commencer et ensuite, Bruno ANDREOTTI aura cinq minutes. Jean-Yves MERINDOL Je vais essayer de ne pas utiliser les cinq minutes. Je pense que vous avez compris qu'il y avait deux dispositifs différents et que nous ne représentons pas, comme je l'ai dit initialement, simplement un effet de nuance entre telle ou telle action à mener. Je vais revenir sur deux points, qui prolongent un peu ma réponse faite à Sophie TOULOUSE. Je reviens sur l'Idex parce que c'est un enjeu auquel non seulement je crois, mais je crois aussi qu'il faut prévoir la suite. Je m'explique. Quand le projet d'Idex a été monté, il a été monté dans des circonstances qui étaient imposées par l'appel d'offres lancé par le gouvernement de l'époque (2011-2012) et qui ont abouti à un travail sous le style que j'ai appelé à l'époque (j'étais à Saclay) d'un travail de commando. Le travail de commando a sa vertu, mais aussi son inconvénient. L'inconvénient majeur, c'est que l'on ne travaille pas en forme de commando, en tout cas dans les métiers qui sont les nôtres, de façon éternelle. C'est quelque chose qui est absurde. Là, nous sommes dans une phase où la suite du projet d’Idex et la suite de l'activité de Sorbonne Paris Cité est de ne plus relever de ce style d'activité. Donc, nous sommes maintenant dans une étape. J'emploie le mot parce que je l'ai dit et que je le crois. C'est un mot dont je sais qu'il peut provoquer le cas échéant des réticences dans une étape institutionnelle différente où nous devons être capables d'associer avec le temps nécessaire le maximum de gens à nos activités. Pour associer le maximum de gens, il y a le Conseil d'administration, il y a le Conseil académique et il y a aussi rendre concret pour les étudiants et le personnel ce que doit faire la communauté et ce que peut faire la communauté. Avec cette difficulté, c'est que, pour employer un mot qui a valu quelques critiques à celui qui l'avait dit dans d'autres circonstances, la communauté ne peut pas tout. Nous ne sommes pas là pour résoudre une partie des problèmes légitimes que rencontrent les établissements. Certains d'entre vous ont signalé des difficultés budgétaires. La COMUE ne résoudra pas ou ne résoudra pas d'une façon facile et immédiate, les problèmes budgétaires des établissements. Elle peut participer à long terme à quelque chose d'une autre nature : en devenant très dynamique, en ayant de très bons projets, elle aidera les établissements à se renforcer et à trouver des financements variés, mais ce n'est pas la COMUE qui va les apporter directement sur son budget Nous ne sommes pas le financeur des établissements. Nous n'avons pas quelque vocation à l'être. Un tout dernier mot de comparaison. Vous avez cité dans le document que vous avez distribué Jean TIROLE, qui sur beaucoup de sujets est plus inspiré qu'à travers les trois lignes de citations Paris, le 8 avril 2015 30 COMUE Sorbonne Paris Cité que vous donnez. C'est vrai que Jean TIROLE a dit que la norme mondiale était entre 10 000 et 15 000 étudiants. Il l'a dit, mais il se trouve que c'est faux. J'ai regardé de façon attentive les 200 premières universités du classement de Shanghai. Entre 10 000 et 15 000 étudiants, on a une toute petite minorité de ces 200. Il y a des universités dans le classement de Shanghai très bien classées avec 2 000 ou 3 000 étudiants. Il y en a entre 10 000 et 15 000 et d’autres au dessus, dont certaines qui dépassent les 200 000 étudiants. Les 10 00015 000, ce sont des universités extrêmement sélectives, privées, américaines. C'est une norme qui peut être intéressante, mais ce n'est pas la mienne. Je pense que l'on est une université publique avec un dispositif qui ne sélectionne pas les étudiants en licence. Nous n'aurons pas en France d'universités sérieuses, en Ile-de-France, avec comme objectif qu'elles aient 10 000 à 15 000 étudiants. Un petit calcul montrerait d'ailleurs que l'on aurait besoin de 30 à 50 universités de ce type en Ile-de-France, ce qui me paraît être un projet insensé. Je ne fais pas de la taille de Sorbonne Paris Cité ou du nombre de ses étudiants un motif de gloire particulier. C'est l'histoire universitaire française. C'est à la fois quelque chose de positif parce que nous accueillons beaucoup d'étudiants. C'est une responsabilité lourde parce que les établissements et Sorbonne Paris Cité doivent aider ces étudiants à réussir et doivent aussi leur donner les moyens de réaliser leur projet personnel, qui n'est pas qu'un projet professionnel, qui est un projet éducatif au sens beaucoup plus profond. Cette responsabilité devant 100 000 ou 120 000 étudiants est effectivement plus lourde qu'un établissement qui peut avoir dans le cas des plus petites écoles, 2 000 à 3 000 étudiants. Donc, c'est à la fois un avantage et un inconvénient et c'est quelque chose qui est pour nous, en tout cas pour moi, une fierté que de me dire que notre ambition est portée à cette échelle-là. Bruno ANDREOTTI Je voudrais, en conclusion, insister sur trois principes auxquels je suis attaché et que les événements récents nous invitent à réaffirmer : la laïcité, le commun et la démocratie. Je définirai la laïcité en reprenant les mots de MEIRIEU : pour l'école, pour l'université, il s'agit de faire un travail quotidien de désintrication du savoir et du croire. Vous avez aujourd'hui un exercice concret de laïcité à mener en répondant à cette question. Y a-til eu la plus infime plus-value pour l'enseignement, la recherche et la vie étudiante, associée à la COMUE ? Il faut, bien sûr, inscrire cette question dans la durée et il y a nécessité d'un audit indépendant comme je l'ai dit pour juger de l'existence ou non de cette plus-value. Pour autant, il me semble que, si l'on met de côté la croyance, on peut déjà répondre à cette question : le bilan de la COMUE est négatif. J'ai insisté dans la première partie de mon discours sur la nécessité de traiter chaque discipline, chaque compétence selon ses nécessités propres, à son échelle. L'échelle nationale s'impose pour ce qui touche à la fonction publique et aux grands organismes de recherche. L'échelle régionale est pertinente pour l'harmonisation de l'offre de formation et pour la vie étudiante. L'échelle des établissements de petite taille est appropriée pour les arbitrages entre disciplines et pour la représentation équilibrée des différentes composantes de la communauté universitaire. L'échelle des composantes et des laboratoires de recherche, enfin, est la seule qui garantisse la souplesse et la mobilité nécessaires à l'enseignement et la recherche. L'articulation entre ces échelles doit se faire sur le mode de la coopération et non de la mise en concurrence. De fait, le caractère bénéfique d'une guerre de tous contre tous, pour filer la métaphore malheureuse du bureau de SPC, est de l'ordre de la croyance. Paris, le 8 avril 2015 31 COMUE Sorbonne Paris Cité Pour vous le montrer, je vais emprunter cette fois à la science des écosystèmes. En effet, on a pu montrer de manière répétée que tout écosystème au sein duquel la lutte interespèces est permanente est condamné à la disparition. Un écosystème qui s'épanouit est un écosystème qui repousse la compétition à ses frontières. Il y a là, à mon sens, une leçon à tirer : il nous faut aujourd'hui préserver du commun à toutes les échelles : à l'échelle humaine, celle des laboratoires et des composantes, à l'échelle des établissements de petite taille, à l'échelle francilienne et à l'échelle nationale. J'en viens à la démocratie. Vous le savez, c'est apparu clairement lors des scrutins récents, il y a une défiance qui s'est installée entre la communauté universitaire et le bureau de Sorbonne Paris Cité. Cette défiance provient pour l'essentiel de la distance grandissante entre les lieux de décision et les lieux d'élaboration et de transmission des savoirs, distance qui conduit à une perte de substance caractéristique des technocraties. En ce sens, la solution d'organisation que nous proposons constitue un nouvel élan démocratique, en redonnant des marges de manœuvre et des moyens aux composantes et aux laboratoires et en leur permettant de faire prospérer les réseaux de coopération qui leur sont profitables. Ce faisant, il s'agit de réaffirmer les libertés académiques et de mettre fin aux volontés de pilotage descendant, souvent mal informées. Je voudrais conclure sur le projet de confédération francilienne et préciser son histoire. Ce projet est né de discussions collectives lors du mouvement universitaire de 2009 et a d'abord été porté, comme je l'ai dit, par Vincent BERGER, l'actuel conseiller du Chef de l'État. Il a été présenté à l'époque à Madame PECRESSE. Plus récemment, il y a un an à quelques semaines près, nous sommes allés le présenter à Madame FIORASO, à la demande de celle-ci, puis au recteur de l'Académie de Paris. Par ailleurs, nous avons rencontré l'ensemble des groupes parlementaires pour demander de l'aide dans la mise en œuvre du projet et nous avons eu un retour enthousiaste, qui a permis de faire inscrire la possibilité confédérale et l'exception francilienne dans la loi du 22 juillet 2013. Aujourd'hui, nous pouvons faire franchir un cap à ce projet ambitieux, moderne, en phase avec la construction du Grand Paris. Par votre vote, vous allez pouvoir contribuer à doter l'Ile-de-France de la grande université qu'elle mérite, en restant au plus près des besoins de coopération en matière de recherche et de formation. Je vous remercie. Claude JAUPART Je vous remercie. Bertrand MINAULT va vous préciser les conditions du vote. Bertrand MINAULT Les conditions du vote sont assez simples. Il suffit essentiellement de déposer un bulletin dans l'urne. Il y aura deux urnes pour fluidifier les déplacements. Une première urne qui concerne les administrateurs dont le nom va de la lettre A à L et une deuxième urne qui, en toute logique, va de la lettre M à la lettre Z. Quand un administrateur détient une procuration d'un autre administrateur, il vote dans l'urne qui correspond à la liste dans laquelle est inscrite la personne qui lui a donné procuration. Il faudra peut-être changer d'urne si vous avez une procuration. On va déposer les deux urnes sur cette table. Les bulletins et les enveloppes seront également déposés sur cette table. Les bulletins sont imprimés et les enveloppes sont fournies. Isabelle THIS-SAINT-JEAN C'est une explication de vote. Conformément à l'attitude que la région a adoptée dans les désignations des responsables des regroupements franciliens, il y a une non-participation au vote Paris, le 8 avril 2015 32 COMUE Sorbonne Paris Cité de manière à laisser la communauté scientifique et académique décider de son représentant. C'est une décision que l'on avait déjà adoptée lors de la désignation de Jean-Yves MERINDOL, qui a aussi été adoptée dans d'autres regroupements franciliens de manière systématique. Jean-Yves MERINDOL Je confirme qu'en décembre 2013, la stratégie du « ni ni » avait déjà été donnée. Les participants procèdent au vote. Jean-Yves MERINDOL est élu. Claude JAUPART Voici le résultat du vote. Il y a eu 54 votants. Il y a eu 4 bulletins blancs, 8 bulletins en faveur de Bruno ANDREOTTI et 42 bulletins en faveur de Jean-Yves MERINDOL. Mon devoir s'arrête ici. Seconde partie sous la présidence du Président élu Jean-Yves MERINDOL Jean-Yves MERINDOL Bien. Nous reprenons donc la séance. Evidemment, je remercie les uns et les autres à la fois de l'exercice même, du débat, du vote et du résultat. Je remercie Bruno ANDREOTTI pour avoir présenté sa candidature et suscité un échange sur des conceptions de fond qui continuent à nous différencier, mais qui ont été me semble-t-il clairement exposées devant le Conseil. Nous passons à un moment plus ordinaire de l'ordre du jour. J'intercale un petit point que j'aurais dû signaler au début puisque notre Conseil est composé de 61 personnes. Sur les 61 personnes, il y a trois entreprises ou associations que nous avons désignées par un mécanisme que je ne vais pas rappeler, mais cela s'est fait le 18 mars. Les trois entreprises sont Gallimard, la CASDEN et Air Liquide. J'ai écrit suite à cette désignation aux trois Présidents, responsables de chacune de ces structures. Gallimard nous a répondu et le représentant de Gallimard, Eric VIGNE, que je vois au fond est ici dans la salle. Les deux autres entreprises ne nous ont pas répondu et donc, ces deux sièges ne sont pas encore pourvus aujourd'hui. Il y a un troisième siège qui n'a pas été pourvu non plus alors que la demande a été faite depuis un peu plus longtemps. C'est le Conseil général 93 puisque cela est inscrit dans nos statuts. Donc, dès la publication des statuts, j'ai écrit début janvier au Président TROUSSEL pour qu'il désigne un représentant, ce qui n'a pas encore été fait et qui sera fait j'imagine maintenant que les assemblées départementales ont été renouvelées. Donc, le nombre de gens en exercice dans le Conseil est de 58 à comparer aux 54 votants. Voilà. On passe au point suivant de l'ordre du jour, qui est le compte financier et surtout l'exercice de l'agent comptable, mais pas exclusivement, mais je rajouterai quelques mots. IV. Examen du compte financier 2014 (documents 1 et 2) Jean-Yves MERINDOL Notre agent comptable est Corine BRANCALEONI, qui est aussi agent comptable de Paris Descartes et qui exerce la responsabilité au sein de Sorbonne Paris Cité par adjonction de services. Je donne la parole à Corine. Je rajouterai un petit mot de technique. Il y a des gens qui étaient dans la première partie de la séance, qui viennent de partir et qui ont laissé des procurations. Donc, le jeu des procurations a légèrement changé. Je rappelle aux uns et aux autres que ceux qui avaient reçu une procuration la première fois et qui avaient donc deux votes et qui sont partis n'ont pas pu transférer la procuration initiale. Donc s'ils avaient deux voix, il y a une voix qui disparaît. Ils peuvent avoir transmis une procuration, mais pas la procuration de leur mandant. Paris, le 8 avril 2015 33 COMUE Sorbonne Paris Cité Corine BRANCALEONI Bonjour. Les comptes financiers de la COMUE Sorbonne Paris Cité n'ont pas de difficultés particulières. Vous avez tous reçu ces comptes financiers avec les commentaires que j'ai apportés. Concernant l'exécution budgétaire, pour ceux qui sont nouvellement élus, l'exécution budgétaire de Sorbonne Paris Cité n'est qu'une partie congrue de l'activité de Sorbonne Paris Cité puisqu'il y a une grande masse d'opérations qui sont gérées simplement pour compte de tiers. Je vous expliquerai cela tout à l'heure. Pour ce qui est directement attaché au budget et dont vous avez plus l'habitude, vous avec pour l'exercice 2014, des prévisions de dépenses de personnel réalisées à hauteur de 86 %, des prévisions de dépenses de fonctionnement réalisées à hauteur de 88 % et aucune dépense d'investissement puisque tous les investissements de Sorbonne Paris Cité sont pris en charge et valorisés dans les établissements membres et sont ensuite mis à la disposition de Sorbonne Paris Cité. Donc, il n'y a aucun investissement. Pour ce qui est des recettes de fonctionnement, nous verrons tout à l'heure qu'il y a deux volets. Il y a un premier volet qui est la part du grand emprunt de l'Idex rattaché pour couvrir les dépenses de fonctionnement éligibles de Sorbonne Paris Cité. L'autre partie concerne des subventions concernant la SATT, la Société d'Accélération du Transfert technologique l'Ile-de-France INNOV. Vous voyez pour cette année, un montant de dépenses réalisées supérieur aux recettes réalisées. Comme il ne s'agit que de fonctionnement, c'est donc bien le résultat de l'exercice qui est déficitaire de 560 000 euros. Ce n'est pas du tout un excès de dépenses, nous vous expliquerons pourquoi. C'est simplement une opération qui n'est pas complètement achevée et pour laquelle nous avons une attente d'un rescrit fiscal pour récupérer cette somme. Donc, globalement 4 100 000 euros de dépenses pour 3 500 000 euros de recettes. Vous voyez que cela reste un petit budget. Pour autant, vous avez au 31 décembre 2014 un fonds de roulement, c'est-à-dire le reliquat de toutes les ressources qu'a prévues budgétairement Sorbonne Paris Cité par rapport aux emplois qu'elle en a faits, qui fait 3 600 000 euros. Voici la décomposition de ce fonds de roulement. Vous avez des reliquats Idex de 2 800 000 parce que jusqu'en 2012, nous n'avions pas encore la connaissance des textes précis concernant la gestion du grand emprunt. Jusqu'en 2012, on gérait le grand emprunt budgétairement, alors que les choses ont été précisées en 2012 et appliquées dès 2013. Nous gérons pour compte de tiers c'est-à-dire que le grand emprunt est budgété dans les établissements membres et que nous servons de « boîte aux lettres », pour être plus claire. Nous servons d'organisme transparent pour la réception des fonds et on transfère immédiatement les fonds aux établissements qui eux, sont les consommateurs finaux et qui eux, le budgètent. Ceci permet au niveau du budget de l’État, quand ils vont consolider l'utilisation du grand emprunt, de ne pas avoir la même somme dans deux budgets. Si on l'avait budgété à Sorbonne Paris Cité et dans les établissements membres, on doublait globalement en consolidant le grand emprunt. C'est clair pour tout le monde ? Je peux répondre aux questions. En conséquence, ce qui explique les 2 800 000 euros de reliquat Idex. Ce sont des choses qui ont été budgétées et non encore affectées sur les exercices 2010 à 2012. Donc, 3 600 000 euros de fonds de roulement. Il y a ce grand emprunt qui est des reliquats en 2012. Une subvention qui a été rattachée en 2011 concernant le subventionnement des bibliothèques et qui pour l'instant n'a pas fait l'objet d'une utilisation. Enfin, un petit reliquat de 43 000 euros sur le fonds d'amorçage qui avait été attribué à Sorbonne Paris Cité. Sur la gestion pour compte de tiers. Je vous ai dit grosso modo un budget de 4 millions d'euros. Or les fonds gérés sont non seulement ces 4 millions d'euros, mais également un peu plus de Paris, le 8 avril 2015 34 COMUE Sorbonne Paris Cité 23 millions d'euros qui sont gérés pour compte de tiers. La plupart concernent les établissements membres de Sorbonne Paris Cité en direct. Une seule opération PACRI que j'ai mise dans une colonne à part parce qu'elle touche également des EPST qui sont dans le projet PACRI. Là vous avez par établissement membre, l'ensemble des fonds qui ont été attribués en 2014 à chaque université et établissement sur un total, pour les établissements membres, de 22 183 000 euros. Ces fonds sont gérés dans les établissements et attribués par Sorbonne Paris Cité soit au titre des Labex ou IDEFI, soit au titre des appels à projet de recherche. Les antennes internationales, qui sont au nombre de quatre et enfin, les divers, qui sont systématiquement sur conventionnement avec les établissements membres. Je cite notamment pour chaque établissement les bourses de mobilité internationale, par exemple, mais j'ai plus de détails dans les sommes qui ont été contractualisées avec les établissements. L'évolution des charges. On parle bien des charges qui sont budgétées, donc les 4 millions dont on parlait tout à l'heure. L'évolution des charges de 2012 à 2014. Vous voyez qu'en 2012, on avait 9 millions de charges parce que l'on gérait encore les reversements Idex budgétairement. Forcément, en 2012, on budgétait aussi le transfert de la subvention vers les établissements, ce qui explique qu'en 2012, vous avez encore beaucoup de charges. Pour ce qui est de l'évolution des charges autres que les transferts de subventions, elles sont tout à fait maîtrisées et il n'y a pas d'évolution remarquable de ces charges. La seule évolution remarquable est en 2014, soit la fameuse SATT puisque Sorbonne Paris Cité effectue pour le compte des établissements membres les conventionnements avec la SATT Ile-de-France INNOV. Justement à ce sujet, c'est ce conventionnement qui fait que l'on a ce petit déficit de 560 000 euros puisque nous nous sommes aperçus d'un souci au niveau de la TVA puisque Sorbonne Paris Cité n'est pas assujettie à la TVA. Par contre, dans le cadre de la SATT, elle agit pour le compte des établissements membres pour qui c'est une prestation 100 % recherche et cela ouvrirait droit pour les établissements membres à un droit à déduction de 100 % de la TVA, ce qui fait quand même 20 % des sommes versées. On est donc en attente d'un rescrit fiscal, d'une réponse officielle de notre administration fiscale pour que les établissements membres puissent récupérer ces 20 % de TVA que Sorbonne Paris Cité a payés en 2014 et ensuite, le faire au fil de l'eau bien sûr dès qu'il y aura des conventionnements. Pour les produits budgétaires, pour ce qui est de la gouvernance du projet Université Sorbonne Paris Cité, à hauteur de 1 400 000 euros, rattache budgétairement des fonds Idex en recettes pour financer la gestion du projet. Le reste des recettes, ce sont des recettes de l'ANR pour les prestations commandées à la SATT pour le compte des établissements. On les a rattachées en hors taxes pour 1 700 000 et en prélèvements sur le fonds de roulement. Donc, on n'a pas rattaché de recettes pour 560 000 euros, ce qui explique votre déficit de l'année. On a fait une avance de la TVA sur les réserves du fonds d'amorçage. Donc voilà, cela vous est expliqué et je l'ai également noté dans le document. Cela devrait se régulariser en 2015. Pour ce qui est de la structure financière, je vous ai dit un fonds de roulement qui était à 4 200 000 l'année dernière et qui maintenant est à 3 600 000 euros, car on a fait des avances de fonds de roulement. Ceci représente 317 jours de fonctionnement. Forcément, cela vous paraît énorme puisque les 2 800 000 euros qu'il nous reste d'Idex 2012 n'ont plus rien à voir avec le montant des dépenses budgétées dans l'année puisque l'on a retiré tout ce qui était grand emprunt. Donc, ce n'est pas très parlant, mais comme c'est le ratio habituel exprimé en jours de dépenses, j'ai exprimé le fonds de roulement en jours de dépenses. Vous avez ensuite des créances à hauteur de 336 000 euros et des dettes à hauteur de 18 000 000 d'euros. Il ne s'agit pas de dettes à proprement parler, nous ne sommes pas de mauvais payeurs, mais il s'agit de la subvention Paris, le 8 avril 2015 35 COMUE Sorbonne Paris Cité ANR que nous avons reçue fin novembre et qui n'a pas fait l'objet au 31 décembre de répartition dans les établissements. C'est la fameuse gestion pour compte de tiers. Il y a donc une partie que l'on touche en fin d'année et que l'on ne répartit qu'en début d'année suivante. Ceci permet aux établissements de budgéter sur 2015 au lieu de faire une modification fin 2014 qui resterait dans les fonds de roulement des établissements. Ce n'est donc pas une dette chez les fournisseurs. Ceci nous fait une trésorerie de fin d'année, si vous ajoutez le fonds de roulement plus fonds que l'on a reçus en fin d'années moins les créances que l'on n'a pas recouvrées, vous avez une trésorerie en fin d'année assez confortable puisqu'elle est de 22 millions d'euros. Ensuite je vous ai fait, depuis la création de Sorbonne Paris Cité, l'ensemble par exercice des ressources qui ont été affectées budgétairement. Donc, vous n'avez pas depuis 2013 d'Idex làdedans. Et les emplois qui ont été faits par exercice pour vous montrer comment s'est formé le fonds de roulement et comment après, je peux détailler qu'au niveau des fonds Idex dans ce fonds de roulement, il reste 2 800 000 euros. Vous avez par exercice comment se sont formés ces 3 647 000 euros. Puis, vous avez un petit graphique qui illustre tout cela. N'hésitez pas à poser des questions. Après, il s'agit de voter sur le compte financier et sur l'affectation du résultat déficitaire cette année en report à nouveau et le report à nouveau en réserve. Jean-Yves MERINDOL Merci. Je réexplique à nouveau, pour les gens qui sont moins familiers que d'autres à l'exercice autour du compte financier, que ce compte financier, comme vient de l'expliquer notre agent comptable, trace la répartition des ressources (entrées et sorties) et le bilan de l'année 2014. Cela donne un bilan technique sur quel est calculé le résultat. Comme il a été expliqué, pour une raison un peu subtile liée à la TVA, sur laquelle je ne souhaite pas avoir de questions trop précises, mais je pourrai passer la main à ceux qui connaissent le sujet mieux que moi, nous sommes dans un déficit apparent. Ce déficit, nous devrions le combler si les demandes que nous avons faites aux services fiscaux sont suivies d'effets, ce que pensons obtenir. En même temps, c'est un exercice qui peut justifier des remarques plus politiques sur ce que ce bilan traduit, d'où la note de l'ordonnateur que vous avez aussi lue et que je ne vais pas relire. Je vais simplement en tirer quelques éléments principaux. Le premier, c'est que nous sommes effectivement, pour les raisons qu'a expliquées notre agent comptable, dans une distinction de ce qui concerne le budget de Sorbonne Paris Cité d'une part et d'autre part, la gestion des crédits Idex qui vont être reversés aux établissements pour les actions menées dans ces établissements. Ces derniers doivent souvent eux-mêmes les reverser à d'autres quand les actions concernent plusieurs établissements différents. Sur la partie suivi des crédits Idex, cela n’apparaît pas dans notre compte financier, ne vous en étonnez pas. Très certainement, on aura lors du prochain Conseil d'administration, qui se déroulera en juillet, à une date qui reste à fixer, une présentation de ce qui a déjà été dépensé sur les crédits Idex. Vous aurez donc un bilan, mais aussi une présentation de la façon dont nous souhaitons engager les sommes sur la fin de la période probatoire des crédits Idex en 2016, jusqu'au 30 juin 2016. Au-delà, il y a des règles un peu particulières, un peu complexes sur le crédit Idex dont on parlera peut-être en juillet. Passons au deuxième point qui a été signalé. Nous sommes une structure jeune, qui a connu des pratiques en matière de budget, des pratiques techniques, différentes d'une année à l'autre, notamment au départ. Ceci fait que les comparaisons année par année sont des comparaisons Paris, le 8 avril 2015 36 COMUE Sorbonne Paris Cité que je vais qualifier par euphémisme de « pas tout à fait stabilisées ». Notamment à cause de l'introduction ou pas des crédits Idex. On a essayé dans le document de l'ordonnateur de vous faire la comparaison de l'exécution 2013 et de l'exécution 2014 en reprenant les chiffres fournis par l'agent comptable, en page 2. Je peux commenter les éléments s'il y a des questions. Mais l'exercice est un exercice qui sort de la comptabilité stricte et qui a une vocation un peu pédagogique sur l'exécution 2014. Un tout dernier point sur lequel j'insiste parce que c'est à la fois un choix et en même temps, un choix qui a des conséquences fortes. C'est un choix différent en général des autres communautés. Nous sommes une structure qui a choisi de rester au niveau de la communauté comme une structure petite. Donc, nous sommes actuellement de l'ordre de la quinzaine de personnes employées à Sorbonne Paris Cité, moi compris et payées dans le budget de Sorbonne Paris Cité. Evidemment, d'autres personnes contribuent à nos activités. On en a parlé tout à l'heure : les directeurs délégués, les préfigurateurs de pôles, les vice-présidents des établissements avec lesquels nous travaillons fréquemment, les présidents et directeurs des établissements euxmêmes. Mais toutes ces autres catégories de personnes restent naturellement employées par leur établissement et n'apparaissent pas dans le budget. Ce choix d'avoir une structure petite veut dire que nous avons peu de ressources, soit venant des financements Idex, soit venant des cotisations versées par les établissements. Je crois que l'on vous a remis dans le rapport d'activités la partie cotisations versées par les établissements. Nous utilisons ces ressources essentiellement pour la masse salariale des personnes que nous employons. La masse salariale de Sorbonne Paris Cité ne correspond pas exactement à la quinzaine de personnes que je viens de signaler. Il y a un petit supplément, dû notamment au fait que quand nous procédons à des expertises sur des projets recherche, nous payons aussi les experts de façon modique. Ces sommes apparaissent dans les masses salariales de notre activité. A cela, se rajoutent des aspects de pur fonctionnement, par exemple nous avons le privilège comme d'autres d'être hébergés dans un bâtiment qui est un bâtiment de qualité, sur l'Avenue de France, mais qui est un bâtiment que nous sous-louons au rectorat et le loyer apparaît aussi dans les charges de fonctionnement. Nous sommes maintenant dans une situation à peu près de stabilisation et nous voyons ce que va être la progression de notre budget. Je termine simplement pour vous préparer à une séance du Conseil d'administration de décembre où nous aurons à voter le budget 2016. L'exercice 2016 va être très particulier parce qu'au milieu de l'année 2016, nous aurons la décision sur la continuité ou pas du programme Idex. Donc, l'ensemble de notre programme d'actions va être conditionné dans une décision que nous ne connaîtrons pas au moment du vote du budget. Il y a heureusement des mécanismes qui nous permettent de passer l'année 2016 d'une façon raisonnable malgré tout cela pour la partie fonctionnement et structuration du petit ensemble Sorbonne Paris Cité : la quinzaine de personnes, etc. En revanche et je vous en reparlerai en juillet de façon plus approfondie, cela a un impact beaucoup plus important sur la façon dont nous pouvons penser la poursuite du programme Idex. Il y aura nécessairement sur l'année 2016-2017, un moment très particulier de creux du programme Idex parce que nous ne pourrons pas, ne sachant ce que sera la décision gouvernementale et l'appréciation du jury, engager des actions aussi fortement que ce que nous avons fait jusqu'à présent. J'y reviendrai en juillet quand on parlera spécifiquement d'Idex. Paris, le 8 avril 2015 37 COMUE Sorbonne Paris Cité Je m'arrête et je passe la parole à la salle. Je rappelle que sur ce point, nous aurons à voter. Le compte financier et les résultats de ce vote doivent être envoyés dans les jours qui viennent aux autorités publiques qui nous suivent comme tout établissement public, que ce soit nos autorités de tutelle d'une part ou la Cour des comptes d'autre part. Je passe donc la parole à la salle pour des questions ou des observations au sujet de cet exercice nécessaire, mais qui n'est pas toujours le plus éclairant, de la vie réelle d'un établissement en général et d'un établissement comme le nôtre en particulier. Christophe BONNET J'ai une question technique. Il n'y a pas de rapport d'un commissaire aux comptes sur ces comptes financiers ? Jean-Yves MERINDOL Nous sommes devenus ce que l'on appelle techniquement un « opérateur de l’État » au 1er janvier 2015. Ceci veut dire que nous pouvons rentrer dans un dispositif avec des emplois de fonctionnaires d’État directement, ce que nous n'avons pas utilisé pour l'instant et que d'ailleurs, les autres communautés ont très peu utilisé aussi. Dans les opérateurs de l’État de notre type, il y en a qui sont passés aux RCE (responsabilités et compétences élargies) et d'autres qui ne le sont pas. Aucune communauté d'universités et d'établissements n'est encore passée aux RCE. Certaines souhaitent y passer rapidement, notamment celle de Lille puisque cette communauté intègre un ESPE, actuellement composante d'une autre université lilloise qui elle, est déjà passée aux RCE. Pour les non-spécialistes de ce jargon responsabilités et compétences élargies, cela veut dire que la masse salariale des emplois d’État est affectée à l'établissement, qui a la capacité de faire les arbitrages en interne sur l'utilisation de cette masse salariale d’État. Bien entendu, dans le respect des statuts des personnels. Il peut par exemple décider un jour de supprimer un poste de maître de conférences et de créer un poste d'ingénieur ou l'inverse. Pour les établissements non RCE, ce genre de décisions nécessite de remonter à l'autorité de tutelle qui doit approuver tout cela dans le cadre du budget de l’État. C'est donc une souplesse de gestion. Nous n'avons pas besoin d'une façon déterminante de cette souplesse de gestion, mais nous nous interrogeons néanmoins sur le passage au RCE. Ce sont les établissements passés au RCE qui ont une obligation d'avoir des commissaires aux comptes qui certifient les comptes de l'établissement. Donc, nous ne sommes pas dans cette obligation. Nous pourrions le faire spontanément, mais nous ne l'avons pas fait, ce qui nous permet d’ailleurs d’éviter une dépense inutile. Pierre JOBARD J'ai une ou deux remarques. Vous avez rappelé sur le fonds de roulement, les 317 jours, ce qu'il en était par les normes. Vous avez expliqué là-dessus que c'étaient des reliquats de subventions. Le but de ma question est que vous savez que l'on est dans une période où l’État commence à lorgner avec gourmandise les réserves des établissements, aidé en cela par la Cour des comptes. N'y a-t-il pas un petit danger ? Quel est le danger exact que cette prospérité affichée nous soit défavorable ? C'est une première question. Ma deuxième question porte sur la trésorerie. J'imagine en effet qu'elle est assez fluctuante tout au long de l'année au gré des encaissements et des décaissements. Je voulais savoir quelles étaient les possibilités de placements ? Qu'est-ce que le Trésor Public nous autorise à faire ? 22 millions d'euros, cela peut quand même être assez intéressant. Je pense que ces possibilités de placements sont assez réduites. En vérité, le Trésor Public ne nous autorise pas à grandchose. Il y a peut-être des démarches de manœuvres. Paris, le 8 avril 2015 38 COMUE Sorbonne Paris Cité Enfin, une dernière remarque. C'est que les règles budgétaires et comptables sont en train de changer et que logiquement, elles devraient nous permettre à l'avenir d'intégrer la dimension pluriannuelle des programmes. Donc, il faudra peut-être que nous ayons une mise au point ou du moins, une préparation à ce changement, qui nous permettra d'aborder les budgets futurs d'une manière un peu différente. La règle de l'annualité budgétaire est un peu en train d'évoluer. Il faudrait que les administrateurs aient des informations sur ces évolutions. Je vous remercie. Corine BRANCALEONI Concernant la trésorerie, je vous ai dit que les fonds que l'on a au 31 décembre, c'est une image figée au 31 décembre. Les 22 millions d'euros que nous avons au 31 décembre, on ne les a plus début février. Concernant la possibilité de placements, elle est de zéro puisque l'on n'a plus le droit de placer des fonds sauf les fonds des fondations. Sinon, c'est terminé, on n'a plus le droit. La trésorerie de l’État est placée au niveau de l’État et les établissements n'ont plus le droit de placer les fonds, même au Trésor Public. Donc, les fonds ne sont pas placés et ne rapportent pas d'intérêts, ce qui explique que vous n'avez pas de produits financiers. Concernant Sorbonne Paris Cité, quand nous recevons les dotations, je dirais que dans le mois qui suit, les notifications sont prêtes et les fonds sont transférés aux établissements. On ne garde pas la trésorerie. Puisque les dotations arrivent en fin d'année, cela explique que dans nos bilans, on a des trésoreries très élevées. Concernant l'application du décret GBCP (gestion budgétaire et comptable publique), c'est un décret qui est applicable à tous au 1er janvier 2016. Pour ce qui est des systèmes d'information, il y aura deux vagues de déploiement parce qu'il était trop risqué de déployer une centaine d'établissements sur le même système d'information sans tests préalables. Or les intégrateurs ne sont pas prêts pour niveler et que l'on ait le temps de tester. Concernant Sorbonne Paris Cité, on est plutôt favorable. On ne l'a pas encore acté définitivement, mais on est plutôt favorable pour être expérimentateurs dès le 1er janvier 2016. Bien évidemment, les administrateurs feront l'objet d'une formation lors d'un prochain Conseil d'administration pour que vous puissiez voter de façon tout à fait éclairée les nouvelles normes budgétaires en AE et en CP. Jean-Yves MERINDOL Je réponds sur l'autre aspect, qui est le fonds de roulement. Une première réponse plus technique et une deuxième réponse politique. La réponse technique, c'est que le fonds de roulement important que l'on a l'impression d'avoir est quelque chose d'assez peu représentatif. Cela correspond au fait que l'on a une partie en ressources budgétaires et une partie qui nous vient en extrabudgétaire et que l'on doit passer en extrabudgétaire, mais que l'on voit quand même apparaître : les 22 millions qui sont signalés ici. Cet exercice rend les choses un peu compliquées. Le deuxième point, plus politique. Oui, tout le monde lit la presse et moi aussi, c'est vrai qu'il y a un intérêt manifeste de l’État et en particulier de Bercy, sur la situation des trésoreries, des fonds de roulement de tous les établissements publics, dont les universités. Cet intérêt n'est pas allé jusqu'à regarder auprès des COMUEs. Nous sommes petits et pas assez riches. Donc, nous ne sommes pas dans la vague de regards actuels. Je ne tire pas la conclusion que ce sujet ne doit pas nous concerner. En fait, il va d'abord nous concerner par un autre levier, qui va être l'évaluation qui sera faite non pas par le jury au sens de la qualité scientifique et stratégique, mais plutôt par les gens qui vont du côté de l'ANR regarder les comptes. Cela va être : qu'est-ce que nous avons engagé ? Qu'est-ce que nous avons Paris, le 8 avril 2015 39 COMUE Sorbonne Paris Cité dépensé sur les ressources Idex ? De ce point de vue, il y a un aspect positif et il y a un aspect inquiétant. L'aspect positif est qu'effectivement, on nous laisse tranquille dans la période probatoire de l'Idex et nous n'avons pas été mis sous pression pour avoir des réductions. Ni nous, ni les autres dix qui sont titulaires ou récipiendaires de crédits Idex ou Néo-Idex. Nous n'avons pas été mis sous une forme de pression disant : « on va réduire vos crédits dans la période probatoire ». On a donc été dans une situation effectivement sereine, d'où la partie que j'appelle positive. La partie qui va être, elle, plus difficile, c'est à la fin de la période probatoire. Il est clair que le niveau de crédits que les Idex confirmés auront dépendra de ce qui aura été dépensé à la fin de la période probatoire, de ce qu'il restera à dépenser et qui sera totalement traçable après. La période probatoire finit le 30 juin 2016. Donc, l'exercice que nous avons à faire est un exercice que je prends très au sérieux et que nous devons faire avec les établissements. C'est bien retracer la totalité des crédits. Pas simplement ce que vous avez ici sur les aspects budgétaires. Ils vont être là assez faciles à traiter, mais aussi tout ce qui est en extrabudgétaire et qui arrive dans les établissements. Ceci, pour voir si les dépenses sont bien suivies et si les dépenses ne sont pas bien suivies, sur quel programme les choses doivent être réaffectées pour arriver à un taux d'exécution extrabudgétaire qui n'apparaît pas dans le compte financier, mais qui va être un des points importants pour déterminer le nouveau montant de la dotation Idex éternelle que l'on espère obtenir. Les 317 jours ne représentent rien en réalité. Donc, ce n'est pas ce chiffre-là qui est important. En revanche, notre rythme de dépenses représente quelque chose et va quand même conditionner l'avenir de ce que nous pouvons faire. La question que vous posez m'a permis de me décaler un peu, mais d'insister sur ce second point. D'autres questions ? Non ? Bien. Donc, on passe à l'approbation du compte financier. Ce que je vous propose, c'est que le compte financier soit approuvé sans réserve par le Conseil d'administration On peut modifier la proposition de vote, mais rien du débat ne m'a suggéré que je propose au vote une réserve. Rappelez-vous des procurations. Donc, vous levez deux mains si nécessaire. Trois mains, c'est plus difficile. Qui est contre l'approbation du compte financier ? Trois voix contre. Qui s'abstient sur l'approbation du compte financier ? Six abstentions. Et le reste pour. J'ai envie de céder à la facilité et de considérer que c'est pour, moins les contre et les abstentions. On regardera le nombre de votants, mais on a le quorum pour le nombre de votes. Merci. Ensuite, il y a un deuxième vote. Corine BRANCALEONI C'est l'affectation du résultat en report et l'affectation des reports en réserve. Jean-Yves MERINDOL Voilà. Vous avez tous compris de quoi il s'agissait. Donc, qui est contre ces deux propositions ? Quatre contre cette fois-ci. Qui s'abstient ? Cinq abstentions et le reste pour. Merci, le vote sur le compte financier est terminé. Je remercie notre agent comptable que nous reverrons puisqu'elle est aussi chef des services financiers et responsable en partie des questions liées au budget. Nous passons maintenant au point suivant. Paris, le 8 avril 2015 40 COMUE Sorbonne Paris Cité V. Rapport d'activité 2014 (document 3) Jean-Yves MERINDOL Le rapport d'activité décrit notre activité 2014 et les appréciations. Evidemment, c'est un rapport d'auto-évaluation. Il est donc soumis à votre conseil pour débat et critiques. Il est suivi par un tableau qui a repris l'essentiel de ce qui avait été dans le projet d'activité présenté fin 2013 et début 2014. A chaque fois avec un code de couleurs le plus explicite possible, activité par activité. Là où nous pensons que les résultats ont été atteints, là où nous pensons, dans une couleur orange, que les choses sont moins avancées et même un peu en difficulté et dans une couleur rouge, cela arrive, quand rien n'a été fait et que c'est quelque chose que l'on doit soit décider d'abandonner, soit décider de faire maintenant. Je rappelle simplement l'importance en 2014 des sujets institutionnels puisqu'il a fallu installer la communauté dans ses nouveaux statuts. Cela a pris largement six mois de l'année pour discuter tout cela. Un deuxième sujet, lui aussi important en 2014, a été l'élaboration et la signature du contrat que nous avons avec l’État. Si je rappelle ce point, c'est d'une part pour vous inciter à lire ce contrat parce qu'il nous donne une feuille de route pour les années qui viennent, mais aussi pour illustrer un deuxième point que vous trouvez à la page 2 et 3 du rapport d'activité lié à ce contrat. L’État a affecté à la communauté 74 emplois en trois tranches. La tranche 2014, déjà arrivée, la tranche 2015 qui va arriver à la rentrée 2015 et la tranche 2016 qui arrivera l'an prochain. Pour la répartition de la tranche 2014, vous avez deux chiffres : 24 et 27 emplois. L'explication de la différence des deux chiffres est dans le document et je ne vais pas insister là-dessus. L’utilisation des emplois 2015 et a fortiori de 2016, n'est pas encore établie. Les 74 emplois affectés par le contrat sont pour 50 d'entre eux utilisés comme des emplois liés aux activités qui vont donner lieu à des recrutements de fonctionnaires et pour les 24 restants, pour financer des contrats doctoraux. Le niveau de financement des emplois nous permet, avec ces 24 emplois consacrés aux contrats doctoraux, de financer 48 contrats doctoraux. Vous voyez que l'on a un flux annuel de 16 contrats doctoraux que nous avons déjà utilisés l'an dernier en 2014, les 16 nouveaux en 2015 et puis 16 encore en 2016 pour arriver en trois ans à un stock de48 contrats doctoraux supplémentaires. Ces contrats doctoraux vont donner lieu à des embauches de doctorants qui seront faites par les établissements. Il n'est pas dans notre intention d'embaucher les doctorants directement à Sorbonne Paris Cité. Nous allons, par des mécanismes à définir, nous l'avons déjà fait l'an dernier et nous allons le refaire cette année, affecter ces contrats doctoraux dans des écoles doctorales chargées du recrutement des doctorants en question. Sur les emplois qui restent, les demandes résultent d'échanges que nous avons eus avec les établissements et d'un tableau qui a été présenté dans le Conseil d'administration qui vous a précédé. Dans cet échange, nous avons évidemment tenu compte à la fois des projets collectifs de Sorbonne Paris Cité sur les priorités que j'ai indiquées auparavant. Vous trouvez ici des choses qui sont liées à cela sur ingénieur pédagogique, SAPIENS, audiovisuel. Aussi, dans certains cas, des demandes des établissements eux-mêmes sur des projets qui ne sont pas des projets collectifs, mais qui devaient être d'un intérêt momentané, au sens positif du terme, de l'établissement. Paris, le 8 avril 2015 41 COMUE Sorbonne Paris Cité Je signale, parce que c'est un résultat intéressant, qui n'était pas une contrainte que l'on avait fixée au départ, mais qui me semble correspondre à la réalité de ce qu'est l'enseignement supérieur, que la très grande majorité de ces emplois sont des emplois du côté ingénieur, ingénieur d'études, ingénieur de recherche. Autrement dit, des emplois de BIATSS. Les emplois d'enseignants-chercheurs sont moins demandés par les établissements. C'est sur les catégories de BIATSS qu'il y a dans l'enseignement supérieur en France, côté établissements d'enseignement supérieur, un manque d'emploi. Il est moins net, en tout cas pour le moment, pour les personnels de statut universitaire. Cette évaluation est une auto-évaluation. Bien entendu, nous serons aussi évalués sur nos activités de deux façons extérieures. L'une, que l'ai citée à de nombreuses reprises et que je cite une dernière fois ce matin, est l’évaluation portée par le jury Idex qui examiera ce que nous faisons. Nous aurons à présenter probablement en décembre 2015 un document synthétisant la totalité de l'action que nous avons menée dans la période probatoire. Ce document sera bien entendu présenté à ce Conseil d'administration en décembre 2015. Vous aurez donc à en délibérer. Nous n'avons pas encore commencé à l'écrire. Nous aurons aussi un autre type d'évaluation. Le Haut Conseil sur la recherche et l'enseignement supérieur, qui succède à l'AERES, viendra inévitablement évaluer les communautés d'universités et d'établissements. Je ne sais pas encore ce qu'est le calendrier et sous quelles modalités. Dans cette évaluation, il sera question de l'Idex, mais aussi de l'ensemble des activités que nous menons indépendamment de l'aspect Idex. Voilà. Je vous passe la parole sur le sujet. Il y Sophie TOULOUSE J'ai une question sur la question de la communication interne pour susciter l'adhésion au projet. J'ai du mal à comprendre les institutions. Soit on a un projet porté par les acteurs. J'ai du mal à comprendre comment l'institution peut décider que cela sera un objectif. J'aimerais donc en discuter. J'ai aussi une question sur les conditions de nomination des directeurs délégués et autres préfigurateurs de pôles et sur les missions qu'ils sont censés accomplir. Autre question sur ces emplois, sur la répartition des emplois. J'imagine que c'est effectivement en discussion avec les établissements que les affectations ont été faites. Peut-être que je me trompe, mais il ne me semble par avoir lu dans la campagne d'emplois que nous avons votée à Paris 13, l'attribution de ces postes. Je pose la question sur ce qui est versé aux établissements en termes de masse salariale. Est-ce que cela modifie la masse salariale ou est-ce que c'est tout l'environnement du poste avec éventuellement une augmentation ? Jean-Yves MERINDOL Sur la communication, c'est simple. On a besoin d'être plus connu de l'ensemble de Sorbonne Paris Cité et des membres de Sorbonne Paris Cité. Je dis cela en ayant devant moi la vision d'un chantier immense et considérable. Nous devons développer les dispositifs de communication, une communication que l'on appelle interne. Ce qui passe aussi par le soutien et le relais des établissements. On est bien dans la communication, c'est-à-dire que l'on n'est pas dans un monde où le niveau central incarné in fine par le Président de Sorbonne Paris Cité donneraut des consignes aux gens et que la consigne soit : parce qu'on vous informe, soyez contents de Sorbonne Paris Cité. Je suis sûr même que cette information, qui est nécessaire, conduira à des gens qui seront contents, j'espère que cela sera une majorité et d'autres qui seront mécontents. On s'aperçoit que telle ou telle action que l'on a choisi de mener, qui a été votée par les conseils, qui a été approuvée par les directions des établissements, qui est connue par les DGS, etc, ces Paris, le 8 avril 2015 42 COMUE Sorbonne Paris Cité actions in fine ont du mal à être connues par les gens qui sont directement concernés. C'est un exercice que toute structure rencontre à toutes les échelles. C’est le cas pour chaque université, ou pour chaque composante d'université. Ainsi pour une composante importante comme l'Institut Galilée, le même exercice est nécessaire. Evidemment, les méthodes de gestion de cet exercice peuvent être différentes suivant les échelles que l'on a à traiter. Sophie TOULOUSE Je ne suis pas contre la communication et la circulation de l'information, évidemment. La question est de la présenter comme ayant pour but, comme finalité, de susciter l'adhésion. Bertrand MINAULT On hésite à prendre l'objectif contraire. Jean-Yves MERINDOL Oui. On communique dans l'idée que ce que l'on fait est intéressant et que cela peut susciter l'adhésion. Ensuite, ce n'est pas nous qui décidons si cela suscite ou pas l'adhésion. Je vais le dire autrement si vous voulez bien, sans pour autant passer trop de temps sur quelque chose qui n'est pas si important. Nous avons besoin d'avoir l'adhésion du monde universitaire au sens très large : étudiants, etc. Le vecteur de communication est un des éléments pour que cette adhésion soit rendue possible. Mais c'est un élément mineur par rapport à un autre élément qui est la pertinence des actions que nous menons. Ce que je sais, c'est qu'il ne suffit pas d'avoir des actions pertinentes, dont nous penserions nous tous seuls qu'elles sont pertinentes. Si elles sont inconnues, elles ne provoqueront rien d'intéressant. Donc, on a besoin de marcher sur deux jambes. Il y en a une qui est plus importante que l'autre, mais la jambe communication n'est pas une jambe que l'on peut considérer comme mineure. Donc, cela passe par le travail qui est en cours, notamment sur des modifications qui vont venir sur le site webet aussi par des interactions plus fortes avec les établissements. Sur les directeurs délégués et les préfigurateurs de pôles, je distingue un peu les deux, dans l'avenir en tout cas. Pour les directeurs délégués, c'est très simple. C'est une discussion que j'ai eue bien entendu avec les chefs d'établissements. Les directeurs délégués sont, j'ose employer ce possessif, mes délégués. Autrement dit, l'autorité qu'ils peuvent avoir sur l'ensemble des dispositifs est une autorité que je leur délègue. Le résultat est que je les ai choisis et que s'ils font mal leur travail ou si ce qu'ils proposent est quelque chose qui ne va pas, c'est in fine moi qui en suis responsable et c'est moi qui devrai encourir les reproches de ces nominations. Autrement dit, ils ne sont effectivement pas les délégués du Conseil d'administration. Vous n'êtes pas engagés tant que vous n'avez pas voté des propositions qui résultent des directeurs délégués. En revanche, c'est à moi de travailler correctement avec les directeurs délégués pour qu'ils soient dans une situation de faire des propositions intéressantes. Dit d'une autre façon : les directeurs délégués, c'est moi-même démultiplié. Je ne suis plus un, je suis huit, dont sept qui s'appellent chacun directeur délégué, mais l'autorité dont ils disposent est une autorité qui vient de ma fonction de Président. D'où le choix qui a été fait. Pour les préfigurateurs de pôles, ma réponse est plus nuancée. Cette partie préfiguration relève du même dispositif. On a besoin de gens qui fassent des propositions et vous avez vu les lettres de mission qui sont publiées sur le site de Sorbonne Paris Cité. Nous aurons à prendre à l'automne et c'est un débat que nous aurons probablement dans le Conseil d'administration d'octobre, des décisions sur à la fois les objectifs et sur les modes d'organisation des pôles. Je ne sais pas encore la réponse que l'on devra apporter sur l'organisation plus pérenne des pôles. Donc, la réponse que je viens de donner sur le fait que les directeurs délégués sont mes délégués, je ne suis pas sûr qu'elle soit à transposer à l’avenir telle quelle sur les responsables de Paris, le 8 avril 2015 43 COMUE Sorbonne Paris Cité pôles. Il y a un chantier ouvert sur lequel je n'ai pas encore moi de position ferme et sur lequel les propositions qui viendront elles-mêmes des pôles vont être tout à fait importantes. Le dernier point est sur les emplois. Pour les établissements, je vais prendre le cas des universités qui sont passées elles-mêmes aux responsabilités et compétences élargies, ce que l'on a fait c'est que l'on a dit au Ministère qu'un emploi arrivait à l'université et à ce moment-là, l'université a eu l'emploi. Cela a augmenté son plafond d'emploi et la masse salariale correspondant à cet emploi. Ensuite, cela entre dans le dispositif général du budget de l'université et nous ne serons plus acteurs de cet avenir. C'est l'université, dans son rapport avec le Ministère, qui aura 54 000 euros en année pleine. Les 54 000 euros et l'emploi sont vraiment confiés à l'université. Ensuite, c'est quelque chose qui m’intéressera par curiosité, mais sur lequel nous n'aurons plus d'action de la communauté pour savoir quel va être le suivi. Pour savoir si ces 54 000 vont rester à 54 000 ou s'ils vont passer à 54 100, je ne le sais pas encore et je ne vais pas vous répondre. On sera intéressé, mais pas acteur direct. Une intervenante (Liste Nous sommes Paris 13) Je voudrais revenir sur la communication parce que c'est un point essentiel. Quand vous dites qu'il faut susciter l'adhésion. L'adhésion passe d'abord par la transparence d'un point de vue démocratique. Moi, cela fait très peu de temps que j'ai compris comment avaient été désignés les délégués qui devaient être désignés par les établissements. L'article 7.1b dit : « il appartient à l'établissement d'arrêter les modalités de désignation des délégués dont les sièges ne sont pas pourvus ». Moi, je n'ai pas eu connaissance d'une modalité de désignation qui avait été votée par l'établissement ou le Conseil d'administration. La communication, c'est d'abord à mon sens, être informé des processus de désignation. Je pense que sans jeu démocratique, il n'y aura pas d'adhésion à long terme. Je pense que la manière dont le processus s'est enclenché, qui met à distance vraiment beaucoup de monde, tellement de monde, tellement de collègues, je pense que ça, ça ne peut pas susciter l'adhésion. Jean-Yves MERINDOL Qu'il n'y ait pas de malentendu entre nous sur deux points. Premièrement et je crois que ma première réponse le disait clairement, donc je réinsiste, je ne fais pas de la communication la béquille de l'absence de démocratie ou la façon de camoufler de mauvais projets en bons projets. Je demande à être jugé sur le fond. Quand je dis « je », c'est l'ensemble Sorbonne Paris Cité qui doit être jugé sur le fond. La communication est un élément important, mais auxiliaire. Deuxièmement, sur la transparence, il y a quand même quelque chose que je dis et que je redis. Je vais commencer par une autocritique et ensuite, le point essentiel. L'autocritique, c'est que notre site web est perfectible, largement. On a quelque chose qui n'est pas un chef-d’œuvre de design. Mais, et c'est le point essentiel, vous trouvez sur l'ensemble du site web la totalité des éléments déterminants de notre politique. Il y a par exemple, depuis la création de Sorbonne Paris Cité, depuis 2010, la totalité des décisions et des documents présentés au Conseil d'administration. Je vous garantis que quand j'essaie de faire cet exercice sur les sites web des autres établissements ou de leurs composantes internes ou de leurs facultés, je trouve très rarement cela. Nous sommes, en termes de transparence, nous avons mis la totalité de ces documents à disposition, pas simplement des administrateurs mais de l'ensemble de la communauté. J'ai publié des lettres de mission quand on a désigné les directeurs délégués et les lettres de mission ont été publiées. Les lettres de mission pour les préfigurateurs de pôles sont publiées. Paris, le 8 avril 2015 44 COMUE Sorbonne Paris Cité Donc, on est sur la transparence la plus forte. Pour autant, cette transparence ne suffit pas à ce que ces documents soient connus et c'est là que l'on retrouve l'intérêt de la communication. Il faut que l'on soit capable de signaler aux gens que ces documents existent, où ils sont, qu'ils aient envie de la lire, etc. La vie démocratique ensuite. Vous avez raison, je partage votre point de vue sur le fait que l'adhésion de la communauté, cela passe par une insertion de la communauté elle-même, des communautés, dans à la fois l'élaboration, le suivi, etc. pour que ce sujet intéresse les gens. Ce n'est pas une prescription impérative que chaque matin, chacun en se rasant ou en se regardant dans la glace doit penser à la communauté de l'USPC. Je n'en suis heureusement pas là. Mais, vous avez raison d'insister sur ce point-là. Néanmoins et c'est mon dernier élément de réponse, la Comue ne doit pas s'ingérer dans la vie interne de chaque établissement. Donc, quand vous me dites « dans mon établissement, je n'ai pas eu connaissance de », j'enregistre et le cas échéant je demanderai dans quel établissement et tout, mais ce n'est pas moi, comme Président de Sorbonne Paris Cité, qui ait à traiter de cette question. C'est une question interne de l'établissement où vous êtes. Moi, je ne veux pas dire à l'établissement : « vous devez faire comme ceci ou comme cela ». Si précisément, on a mis dans nos statuts que cette procédure-là relevait de l'établissement donné, c'est à l'établissement de gérer cela et à l'établissement et à vous, dans un dialogue avec l'établissement, de lui faire remarquer que peut-être il manque quelque chose, une transparence, ou une communication mal faite ou que tout compte fait, le choix de désignation n'était pas celui qui vous appartenait. Mais ne me demandez pas de faire la police entre les établissements membres que nous réunissons. Là je me mettrais dans une position hiérarchique vis-à-vis des établissements, position que je refuse absolument. Nous ne sommes pas le super établissement qui est chargé de taper sur les doigts des établissements que nous regroupons. Le cas échéant, cela n'empêche pas, mais ce n'est pas une position hiérarchique, que j’échange avec un chef d'établissement. Mais c'est une position totalement égalitaire dans ce débat-là. Au fond de moi-même, je ne suis absolument pas un homme de communication. Cela ne m'intéresse pas et si je pouvais m'en passer, j'en serais extrêmement heureux. Mais je suis en même temps responsable d'un établissement public et en tant que responsable d'un établissement public, je dois mettre de côté mes préférences personnelles et je pense que la communication est un élément que nous devons absolument maîtriser au sens professionnel du terme. C'est pour cela que l'aspect communication, qui semble vous avoir particulièrement intéressé, est inséré dans le bilan de notre activité 2014 et qu'il le sera aussi dans le bilan de notre activité 2015. Mais la communication ne remplace ni la politique, ni la démocratie. Elle y contribue, mais à une position que je qualifie de subalterne. D'autres demandes ? Alors vous êtes dans un exercice paradoxal parce que ce n'est pas vous, ce Conseil d'administration, qui a examiné l'activité 2014, mais c'est vous qui êtes chargés de tirer le bilan d'activité. Donc, c'est un moment dont je mesure le côté un peu délicat et en porte à faux. Bruno ANDREOTTI Vous n'avez pas répondu à l'une des questions qui était : qui a désigné les préfigurateurs de pôles ? Jean-Yves MERINDOL Pardon, je croyais y avoir répondu. Paris, le 8 avril 2015 45 COMUE Sorbonne Paris Cité Bruno ANDREOTTI J'aimerais faire un commentaire sur le nôtre. Il se trouve qu'il est issu de notre UFR. En 18 ans, je ne crois pas l'avoir croisé dans le couloir. C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui n'a pas enseigné une minute avec nous. Il est donc tout à fait symptomatique de ce décalage entre ici et là-bas. Jean-Yves MERINDOL La réponse sur qui a désigné les préfigurateurs de pôles, in fine, c'est moi. Je disais que pour l'avenir, je ne sais pas quelle va être la formule que l'on va choisir. En occurrence, je n'ai pas pu désigner sans en discuter et sans avoir l'approbation de l'ensemble des chefs d'établissements, notamment, pour l’exemple que vous prenez, des chefs d'établissements qui ont des intérêts scientifiques ou pédagogiques autour des sciences exactes et de la technologie, ce qui correspond à plusieurs des établissements de Sorbonne Paris Cité. Ensuite, sur l'appréciation de votre collègue, je lui transmettrai le message. Vous pourrez le lui transmettre directement si un jour vous le croisez, sinon je le ferai à votre place. Donc, un exercice analogue de vote, beaucoup plus simple. Il faut donc approuver le rapport d'activité et je procède au vote dans le même timing, c'est-à-dire dans la même organisation. Qui est contre l'approbation du rapport d'activité ? Cinq contre. Qui s'abstient sur ce rapport d'activité ? Trois abstentions et le reste pour. VI. Convention avec le CROUS de Paris (document 4) Jean-Yves MERINDOL Nous avons à examiner la convention entre Sorbonne Paris Cité et le CROUS de Paris. Je donnerai évidemment la parole au Directeur du CROUS de Paris qui est concerné, mais je fais une brève présentation avec un petit recul historique. Il se trouve que dès le début de la mise en place de Sorbonne Paris Cité, mes prédécesseurs avaient souhaité qu'une partie du financement de l'Idex, en l'occurrence une somme d'un million d'euros, soit utilisée pour faciliter l'accès des étudiants au logement étudiant en l'Ile-de-France pour les étudiants de Sorbonne Paris Cité. La première hypothèse qui avait été mise sur la table à l'époque était de faire jouer un rôle un peu expérimental à Sorbonne Paris Cité autour du cautionnement locatif. Pour voir si par un système de soutien au cautionnement locatif, on pouvait abaisser les barrières d'accès au logement étudiant. Le soutien au logement locatif ne visait pas le CROUS, il visait plutôt des loueurs privés qui, par un biais de cautionnements pris en charge par Sorbonne Paris Cité, pouvaient accepter plus facilement la location étudiante. Tous ceux qui ont eu à gérer des locations dans le parc privé pour des étudiants s'aperçoivent que c'est devenu quelque chose de quasiment impossible. Il est rare d'avoir une location sans avoir des garanties des parents, voire des grands-parents, etc. On est rentré dans un système français infernal, qui met en plus une tension plus forte qu'ailleurs sur l'Ile-de-France. Ce projet a été longuement discuté. Il n'a pas débouché. Mais, en parallèle, au niveau national, à la fois le gouvernement et le CNOUS ont pu avancer sur ce projet de cautionnement locatif, qui a fait l'objet de dispositions législatives. Il y a depuis la rentrée 2014, un dispositif national d'aide au cautionnement locatif pour les étudiants qui veulent se loger dans le parc privé. Quand je suis devenu Président de Sorbonne Paris Cité, j'ai immédiatement rencontré le Président du CNOUS, Guillaume HOUZEL. Je vous rappelle qu'il avait eu des responsabilités au sein de Sorbonne Paris Cité. Il connaissait donc bien ce projet. Guillaume HOUZEL m'a dit que le CNOUS allait pouvoir mettre en place ce cautionnement au niveau national. Nous avons donc décidé de trouver une autre utilisation pour ce million d'euros. Paris, le 8 avril 2015 46 COMUE Sorbonne Paris Cité C’est celle qui vous est proposée aujourd'hui qui se traduit par conventionnement direct avec le CROUS de Paris en faveur du développement du logement pour des étudiants qui viennent en mobilité. Vous avez vu les éléments principaux. Nous versons au CROUS de Paris une somme d'un million d'euros et le CROUS de Paris réserve un contingent de 120 logements. Pour ces 120 logements, nous aurons à dire au CROUS de Paris à quels étudiants nous les destinons. Ils s’agira en priorité des étudiants qui viennent dans nos programmes de mobilité. Nous avons deux programmes de mobilité entrante. Un qui s'appelle MIEM (mobilité entrante des étudiants de master). Actuellement, nous finançons 200 bourses de mobilité entrante pour ces étudiants qui viennent de plusieurs pays du monde. Il sera utile de leur proposer un logement. L'autre programme concerné est le programme des contrats doctoraux internationaux. Le logement proposé n'est pas gratuit. Les étudiants auront à payer au CROUS le loyer correspondant, mais ce sont des loyers très raisonnables. Ils auront l'avantage de pouvoir disposer de ce logement tout de suite en arrivant sans perdre du temps dans des démarches qui sont toujours traumatisantes pour des étudiants qui arrivent de l'étranger et qui sont dans des situations où ils sont déstabilisés par plein d'autres choses. Les différents articles prévoient les responsabilités respectives. Nous aurons en particulier à mettre en place un système efficace pour trouver les 120 étudiants et vraiment remplir de façon permanente ces logements. Nous sommes d'ailleurs incités à le faire puisque, dans le cas contraire, nous devrions verser des pénalités à verser au CROUS. Nous comptons sur le réalisme du CROUS pour la phase de mise en œuvre et de démarrage de cette convention. Si vous votez la convention, ce que j'espère évidemment, le dispositif se met en place immédiatement. Les logements seront donc disponibles pour la rentrée 2015. Une intervenante C'est juste un commentaire au niveau de la convention. Dans le rapport d'activité 2014, il y avait un point rouge qui était : « définir une politique d'accueil commune pour l'accueil des étudiants étrangers ». Par rapport à l'efficacité de pouvoir attribuer des appartements aux étudiants ou des chambres aux étudiants, quel va être le point de relation avec l'activité des projets que vous vous étiez donnés ? Jean-Yves MERINDOL Ma réponse est que le côté positif c'est qu'en 2015, sur le même sujet, on n’aura plus ce point rouge puisque nous aurons conclu cette convention. Mais c'est que c'est évidemment insuffisant. Avec 120 chambres, nous avons une capacité de faire bien des choses, mais les besoins sont bien au-dessus. Donc, un travail que nous devons continuer à faire avec les CROUS sur l'accueil des étudiants en général, dont les étudiants étrangers. L'immense majorité des étudiants hébergés par le CROUS le sont sur des dispositifs sociaux et c'est bien normal. Une petite partie des étudiants qui sont logés par le CROUS le sont aussi au nom d'une politique d'attractivité internationale. Donc, nous avons à continuer le travail et nous aurons plus tard en 2015 à présenter des choses plus complètes sur le sujet. Isabelle THIS-SAINT-JEAN Il y a peut-être une nécessité de réfléchir à une articulation avec un dispositif région, qui est dans les différents dispositifs que l'on a pour la mobilité entrante et sortante. On a un dispositif un peu analogue qui est un dispositif de mobilité pour les masters. La région finance, auprès d'un certain nombre de partenaires, de la mobilité entrante pour les masters qui sont logés à la Cité Internationale. On est en train de parachever la Maison de l'Ile-de-France sur le site de la Cité Internationale dans laquelle une partie de ces étudiants seront logés. Je pense qu'il y aurait Paris, le 8 avril 2015 47 COMUE Sorbonne Paris Cité nécessité de réfléchir dans la critarisation que vous allez mettre en place, à une articulation avec le dispositif de la région, parce que cela me paraît un point important. J'en profite également pour porter à la connaissance des administrateurs, parce que mon expérience me prouve que c'est un dispositif qui souvent n'est pas connu et qui, pourtant, joue un rôle essentiel. Un dispositif que nous finançons essentiellement auprès de la Cité mais pas seulement, car sur Saclay, c'est une autre association. Un dispositif d'accueil pour les chercheurs étrangers, le terme chercheur étant entendu dans un sens assez large. Bien sûr, sont inclus les doctorants et même les masters. Donc, il y a un dispositif d'accueil qui permet aux jeunes en mobilité entrante de trouver un certain nombre d'informations administratives pour les aider dans des démarches d'acquisition de logement également et d'animation culturelle. Je pense que c'est important que les établissements de Sorbonne Paris Cité soient informés de ce dispositif. Jean-Yves MERINDOL Effectivement, les besoins sont tels que les initiatives des uns et des autres, qui n'ont pas à s'articuler dans le sens où elles se géneraient l'une l'autre, ont à s'accumuler parce que chacune contribue à aller un peu plus loin dans cet objectif. Donc, tant mieux que ces initiatives s'ajoutent. Evidemment, il y a une articulation à faire sur le choix des personnes qui vont pouvoir bénéficier du dispositif. Cette articulation sera efficace si tout le monde est pleinement informé des différents dispositifs existants en Ile-de-France. Sur la partie signalée par Isabelle, j'ai demandé à ce que sur la partie doctorants, on ait une discussion avec la région d'un point de vue technique, pour voir comment on pourrait aussi développer le processus d'accueil, pour qu'il ne se fasse pas que par le logement. Le système régional qui vient d'être évoqué et qui est très utilisé par ailleurs, est très positif. Il faut que l'on arrive à bien s'y impliquer. Le dernier point, c'est que si nous signons avec le CROUS et pas avec la Cité dans un premier temps, c'est que le CROUS nous a fait des offres plus généreuses que n'essaie de le faire la Cité. Donc, sur des tarifs analogues, nous avons une capacité d'accès à plus de chambres. La Cité est un organisme très respectable et très connu, mais parfois légèrement coûteux. Nous en avons aussi tenu compte. Martin HIRSCH Un mot pour dire que l'Assistance publique a pour projet de consacrer une partie d'un bâtiment au centre de Paris, soit entre 120 et 240 unités, à du logement étudiant. On aura l'occasion d'en reparler pour savoir si cela peut s'intégrer dans un partenariat. Jean-Yves MERINDOL Merci et on en reparlera donc. Ferhat DJAIL Pour revenir sur ce qu'a dit la vice-présidente de la région. Je pense que si aujourd'hui, SPC se tourne vers le CROUS, ce n'est pas forcément pour une question de compétitivité de l'offre proposée par le CROUS, mais parce que le CROUS doit rester premier opérateur et seul opérateur en termes de logement et de services aux étudiants pour les étudiants de SPC en général. Je pense que sur la convention qui est proposée, on peut y apporter notre soutien étant donné que c'est aussi une avancée pour les étudiants. Ce sont des logements en plus qui sont apportés aux étudiants de mobilité. Par contre, les étudiants en mobilité, ce ne sont pas seulement des Paris, le 8 avril 2015 48 COMUE Sorbonne Paris Cité étudiants issus de processus du type ERASMUS ou autre, c'est aussi des étudiants étrangers en général qui sont aujourd'hui dans la situation la plus précaire aujourd'hui en France. J'aimerais savoir ce qu'il est possible de faire à leur égard, soit par des partenariats avec le CROUS pour leur permettre d'avoir accès à des logements étudiants de façon plus simplifiée. Jean-Yves MERINDOL Peut-être que Denis LAMBERT, qui va parler, pourra répondre. Denis LAMBERT Concernant la convention, je l'inscrirais dans un partenariat plus large entre Sorbonne Paris Cité et le CROUS pour l'accompagnement social et l'aide à la mobilité des étudiants. Aujourd'hui on parle du logement, mais je crois qu'il faut élargir cet accueil à d'autres sujets. On a parlé de l'accueil et de l'information, de faciliter les démarches des étudiants. Il y a aussi tout ce qui concerne les questions de restauration et les questions sanitaires. Il y a un véritable travail de fond à faire au-delà de l'hébergement sur ces sujets et le CROUS souhaite y prendre toute sa part. En ce qui concerne les résidences qui sont concernées, elles seront définies entre nous dans les prochaines semaines. Effectivement, cette convention s'appliquera dès la rentrée prochaine, dès le mois de septembre 2015. En ce qui concerne la question des étudiants en situation de grandes difficultés sociales que soulevait le représentant étudiant de l'UNEF, le CROUS joue tout son rôle dans cet accueil des étudiants qui viennent à titre individuel et qui se trouvent en grande difficulté financière. Nous avons un réseau d'assistants sociaux qui les prend en charge et nous avons également des attributions de logements suite à des évaluations spéciales qui sont faites en direction de ces étudiants. Je pourrais citer un chiffre qui concerne l'accueil de ces étudiants en 2014. Ils sont au nombre de 500 dans le parc de logements du CROUS. Jean-Yves MERINDOL Cette convention n'est évidemment pas la convention générale que nous allons passer avec le CROUS sur les questions de vie étudiante et sur les différents aspects qui ont été présentés. Le travail qui se fait en partie à une échelle intercommunauté, mais qui devrait être décliné à l'échelle Comue, doit d'ailleurs interagir avec la région Ile-de-France puisque la région Ile-de-France, comme les autres régions, a des compétences définies par la Loi dans les questions d'accueil et de vie étudiante en général. Tout ce travail doit, les compétences de schéma en particulier, ensuite déboucher sur des échelles d'actions variées. Il y a des échelles d'actions qui vont être à l'échelle des établissements, il y a des échelles d'actions qui vont être à des degrés plus fins, mais les sujets que vous avez abordés sont des sujets que nous abordons dans ces discussions générales avec le CROUS. Donc, nous reviendrons vers vous avec des propositions, le plus vite possible, j'espère que ce sera dans le courant de l'année 2015. J'ajoute une nuance par rapport à ce que vous dites. Les CROUS, en l'occurrence deux pour nous : Créteil et Paris, sont les acteurs principaux et nos partenaires principaux sur les sujets de vie étudiante. Mais principaux, cela ne veut pas dire qu'ils sont les seuls et sur certains sujets, notamment sur le logement, le retard est tel en Ile-de-France qu'il ne faut pas jouer les acteurs les uns contre les autres. J'ai signalé pourquoi nous ne le faisons pas avec la Cité maintenant, mais je n'exclus pas que l'on puisse avoir un jour un accord avec la Cité. Je n'exclus pas qu'un jour, certains établissements passent des accords avec d'autres acteurs, comme avec l'AP-HP. Le CROUS peut d'ailleurs se retrouver impliqué dans ces accords-là comme gestionnaire de bâtiments. Il y a beaucoup de Paris, le 8 avril 2015 49 COMUE Sorbonne Paris Cité montages variés, mais au moins sur le logement,, je sais que malheureusement le retard en Ilede-France est tel que pour le combler peu à peu, nous avons besoin vraiment de jouer de tout le monde et de toutes les bonnes volontés. Dans ces bonnes volontés d'ailleurs, il y a aussi des opérateurs qui sont des opérateurs HLM, il y a des sociétés d'investissement de toute nature. Isabelle THIS-SAINT-JEAN Je me réjouis de l'ouverture de la discussion entre Sorbonne Paris Cité, le CROUS et la région sur les questions de la vie étudiante parce que c'est tout à fait important. Je pense que c'est important que ces questions soient traitées avec une vision large de l'aménagement du territoire. On a vraiment besoin de penser aussi bien le logement que le transport et les implantations. C'est un exercice que l'on a fait avec le CPER sur un échelon territorial. Je me réjouis donc de cette nouvelle. Sur les opérateurs et les exclusivités du CROUS, je partage votre position, vu le déficit en ce moment de logements étudiants sur la région francilienne. C'est un des gros marqueurs de la région à côté du niveau de vie, qui est déjà très élevé. On a besoin d'avoir une approche ouverte. Ce qui ne veut pas dire, je veux tout de suite rassurer les représentants étudiants, qu'il n'y a pas un partenariat privilégié évidemment avec le CROUS. Il y a un partenariat privilégié que la région manifeste dans la convention qu'elle a passée avec l’État sur le logement étudiant qui amène à construire depuis plusieurs années maintenant un très grand nombre de logements y compris avec le CROUS et avec des conditionnements sociaux. Tous les logements que l'on construit sont PLAI ou plus et donc, beaucoup d'entre eux le sont avec le CROUS. Pour répondre à la remarque du représentant de l'UNEF, la convention avec la Cité Internationale était antérieure à la démarche du CROUS. C'est une histoire ancienne. C'était antérieur à la démarche du CROUS de se positionner sur ces questions-là. Je me réjouis de voir le CROUS arriver et l'histoire de l'intervention de la région sur ce sujet n'est pas finie. Jean-Yves MERINDOL Merci. S'il n'y a pas d'autres interventions, je passe au vote. Qui est contre la convention ? Qui s'abstient ? Deux abstentions. Donc, adopté à l'unanimité moins deux abstentions. On vous enverra un mail cet après-midi. Je vous signale oralement que nous allons signer la convention la semaine prochaine, mardi 14 avril, puisque maintenant, elle est adoptée, et que vous serez invités à cette signature avec le CROUS. Je fais aussi une digression, qui illustre bien le phénomène de la subsidiarité entre Sorbonne Paris Cité et ses établissements. Tout à l'heure, j'ai répondu à une question de Sophie TOULOUSE et j'ai dit que le financement était de 54 000 euros. Le chiffre était faux. Il est de 59 000 euros en réalité. Cette erreur est révélatrice du fait que quand quelque chose a été donné aux établissements, je ne suis plus obsédé de savoir ce qui a été donné. C'est à l'établissement de jouer. Ce n'est plus à nous, directement, Sorbonne Paris Cité. L'erreur est inexcusable par ailleurs parce que nous avons besoin de ces 59 000 euros pour d'autres raisons. En particulier pour les contrats doctoraux. VII. Convention avec l'INSEP (document 5) Jean-Yves MERINDOL Dernière convention de nature différente. C'est avec l'INSEP, qui est l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance, que certains continuent d'appeler l'Institut national du sport et de l'éducation physique,. L'INSEP est dans le bois de Vincennes. Paris, le 8 avril 2015 50 COMUE Sorbonne Paris Cité Comme vous le savez, il s'agit d'un institut qui est chargé de former les sportifs du plus haut niveau et qui par exemple, joue un rôle dans la préparation des grandes compétitions internationales (Jeux olympiques et championnats du monde) dans toutes les catégories de sportifs de haut niveau : sportifs valides, handisport, etc. Il se trouve que l'INSEP a déjà des relations avec deux des établissements de Sorbonne Paris Cité sur des questions de formation. Il s’agit de Paris Descartes, aussi bien sur l'aspect formation que sur l'aspect recherche. D'autres relations existent autour de la formation continue pour les sportifs de haut niveau avec Sciences Po. L'INSEP, devant le nouveau paysage de l'enseignement supérieur en Ile-de-France et en général, a considéré, bien qu'il ne dépende pas directement du Ministère de l'Enseignement supérieur ou de l'Éducation nationale et qu'il n'ait pas d'obligation légale de se rapprocher d'une Comue, qu’iil souhaitait passer une convention avec USPC pour approfondir et développer des relations non seulement avec les deux établissements dont je viens de parler, mais le cas échéant, avec d'autres. La discussion sur le sujet a été engagée au printemps dernier. Il y a eu des échanges à la fois sur la convention-cadre que vous avez et sur l'annexe à la convention-cadre qui donne le programme de travail pour 2015 et qui explique de quelle façon les activités conjointes INSEP et les établissements en général de Sorbonne Paris Cité pourraient se mener. Pour autant, l'INSEP ne devient pas membre de notre communauté. On reste dans un dispositif conventionnel. Elle ne devient pas non plus membre associé, c'est-à-dire que la convention en question ne va pas faire l'objet d'une approbation par décret. C'est une convention « simple », mais qui officialise le partenariat que l'INSEP veut avoir avec Sorbonne Paris Cité. Ceci me permet de rajouter deux points d'information pour l'avenir. Nous sommes en train de discuter avec l’AP-HP pour établir une convention de ce type, c'est-à-dire ne donnant pas lieu à un décret d'approbation. J'espère que nous serons en situation de la présenter avant la fin de l'année 2015. Nous menons le même exercice avec le CNRS, pour aboutir à ce que le CNRS appelle une convention de site. Et puis, mais c'est à part, nous sommes en discussion pour une convention « simple » avec la FMSH (Fondation Maison des sciences de l'Homme), mais il s’agit d’une étape pour aller vers l'intégration de la FMSH comme membre de Sorbonne Paris Cité. Ceci veut dire une révision des statuts et un décret d'approbation. Dans le cas de la FMSH, cette étape finale se fera dans la deuxième moitié de 2016. Pour les autres conventions dont j'ai parlé, on est sur quelque chose qui doit pouvoir se terminer en 2015. Je reviens sur l'aspect purement INSEP. Martin HIRSCH Juste un mot pour dire que l'on est en train de conclure un gros plan de coopération sanitaire avec l'INSEP et Clairefontaine en mettant des consultations pour sportifs de haut niveau à l'Hôtel Dieu. Probablement que l'intervention sanitaire et l'intervention universitaire pourraient se combiner. Ce sont peut-être trois lignes que l'on pourrait rajouter dans le projet de convention-cadre entre la COMUE et l'AP-HP. Jean-Yves MERINDOL Oui. Je prends la balle au bond et d'accord. On se débrouille pour en parler bien entendu en informant l'INSEP de cette relation qui va s'établir in fine de façon triangulaire. Paris, le 8 avril 2015 51 COMUE Sorbonne Paris Cité D'autres interventions ? Je passe donc au vote sur l'approbation de la convention. Qui est contre l'approbation ? Deux contre. Qui s'abstient ? Quatre abstentions et le reste pour. VIII. Questions diverses Jean-Yves MERINDOL Je n'avais que deux questions diverses, qui sont des questions que j'adresse à la salle. J'ai eu plusieurs remarques sur le fait que cet horaire de 8 heures du matin était un horaire qui présentait quelques complications. Je me suis informé sur la raison de cet horaire et la seule raison que l'on m'a donnée jusqu'à présent, c'est que cela s'est toujours fait comme cela. C'est, dans le monde universitaire, une raison puissante et qui en général oriente les actions pour les dix ans à venir. Mais il est possible que les horaires habituels évoluent. Le cas échéant, les horaires vont se décaler vers un début de CA à 9 heures. Le deuxième point est que l'on va revenir vers vous en fixant les dates des réunions du Conseil d'administration jusqu'à la fin de l'année pour que vous puissiez les inscrire à votre agenda. J'attendais le vote d'aujourd'hui pour le faire considérant que c'était au Président élu de prendre cette responsabilité. C'est quelque chose que nous ferons dans les 15 jours qui viennent et même probablement avant. Je sais que les jours que l'on va choisir ne conviendront pas à tout le monde, mais c'est le charme d'avoir un Conseil d'administration de taille importante et d'avoir choisi des gens éminents qui ont forcément d'autres activités que les activités de Sorbonne Paris Cité. Pas de questions diverses ? Merci et bonne journée. La séance est levée à 12 heures 10. Paris, le 8 avril 2015 52 ANNEXE * Procurations : Procurations reçues avant le CA : Brigitte Dumont a donné procuration à Frédéric Mion Thierry Damerval a donné procuration à Nicolas Jeanjean Martine Bungener a donné procuration à Michel Wieviorka Chloé Michaut a donné procuration à Guillaume Bordry Prune Bokobza a donné procuration à Lara Bakech Procurations données en cours de séance : Manuelle Franck a donné procuration à Claude Jaupart Claude Jaupart a donné procuration à Jean-Yves Mérindol Jean-Loup Salzmann a donné procuration à Lesley Wilson Guillaume Bordry a donné procuration à Delphine Pages El Karoui Michel Wieviorka a donné une procuration vierge Najib Youssouf a donné procuration à Jennifer Gelly ***