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COMMUNIQUE DE PRESSE 18 MARS 2014 LYONNAISE DES EAUX PUBLIE UN NOUVEL OPUS DE SES « CAHIERS DE L’EAU », SOUS LA PRESIDENCE DE LUC FERRY : EAU, SCIENCES ET TECHNOLOGIES QUELLES INNOVATIONS POUR UNE GESTION DURABLE DE L’EAU ? Lyonnaise des Eaux, filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT, vient de publier l’ouvrage « Eau, sciences et technologies », qui résulte des débats échangés dans le cadre du Forum des Idées Neuves sur l’Eau présidé par Luc Ferry. Ce numéro des « Cahiers de l’Eau » contribue, de façon inventive et enthousiaste, à la réflexion sur l’urgence de préserver la ressource en eau en mettant en avant les avancées scientifiques et techniques et les solutions nouvelles qui se mettent en place. Ainsi, il interpelle sur la nécessité de regarder l’eau autrement, celle-ci étant soumise à de nouveaux risques, qu’il s’agisse du réchauffement climatique et de ses conséquences, de l’apparition de nouveaux polluants ou encore de l’augmentation de la population urbaine. Les contributeurs de cet ouvrage appellent de leurs vœux une approche plus globale des enjeux liés à l’eau dans la ville, notamment grâce à l’apport des nouvelles technologies de l’information dans les métiers de l’eau (« smartwater »). Ils plaident pour une politique d’innovation partenariale au service de la biodiversité, d’une agriculture repensée, de la santé, de la protection des ressources en eau et de la ville durable. LE FORUM DES IDEES NEUVES SUR L’EAU : VERITABLE LABORATOIRE D’IDEES SUR L’EAU En 2010, Lyonnaise des Eaux a lancé « IDEES NEUVES SUR L’EAU », une démarche d’intelligence collective et de dialogue mobilisant des personnalités indépendantes de tous horizons :scientifiques, économistes, urbanistes, sociologues , industriels, agriculteurs, élus, décideurs publics et diplomates ainsi que des associations de consommateurs et de protection de l’environnement avec pour objectifs d’inventer des approches innovantes et de proposer des solutions concrètes et visant in fine à faire émerger un nouveau modèle de l’eau. La troisième session présidée par Luc Ferry vient enrichir les précédentes réflexions : - « Valeur et prix de l’eau, un modèle économique et une gouvernance à réinventer», présidée par Erik Orsenna en 2010. - « L’eau pour tous, quelles nouvelles tarifications ? », présidée par Martin Hirsch en 2012 LA PRESERVATION DE LA RESSOURCE EN EAU, UNE NECESSITE « Aujourd’hui l’enjeu principal est, plus que celui de l’hygiène, celui de la santé, celle que procure une eau sûre et bonne à boire mais que garantissent aussi des ressources en eau et un environnement de qualité. Les innovations technologiques doivent être au rendez-vous de la protection quantitative et qualitative des ressources en eau : l’introduction des technologies de l’information dans les métiers de l’eau, qu’il s’agisse des réseaux ou des compteurs intelligents, annonce des bouleversements dont il est difficile de prendre la mesure aujourd’hui. » Philippe Maillard, directeur général de Lyonnaise des Eaux « L’eau fait notre vie. Tout est eau, et pourtant on ne s’y intéresse que trop peu. Nous parlons beaucoup plus, par exemple, des OGM ou du réchauffement climatique , alors que l’eau arrive en tête des sujets essentiels, qu’il s’agisse de la qualité des eaux de rivière et des nappes phréatiques, du rapport entre l’eau et l’agriculture, de ses enjeux géopolitiques ou de la pollution des mers et des océans.» Luc Ferry, écrivain, philosophe, ancien ministre Les enjeux changent : hier, il s’agissait de rendre l’eau potable et de généraliser l’assainissement des eaux usées, aujourd’hui, il faut protéger la ressource et garantir un environnement de qualité. Le constat est significatif : - 50 % des eaux de surface sont en mauvais état écologique, - 40% des masses d’eau souterraines sont en mauvais état chimique, - Et 70% des zones humides ont disparu depuis le début du XXème siècle. L’eau au XXIème siècle doit donc s’inscrire dans une logique de sobriété, tant sur le plan de la gestion des services de l’eau et de l’assainissement que sur ses usages. Avec, à la clef, la nécessité de s’adapter au changement climatique. « EAU, SCIENCES ET TECHNOLOGIES » : QUELLES INNOVATIONS POUR UNE GESTION DURABLE DE L’EAU Il devient urgent d’agir pour préserver l’eau. Tous les témoignages s’accordent autour de la nécessité d’une approche pluridisciplinaire mêlant la science, le génie écologique et social, et le partage des expérimentations. De nouvelles solutions se mettent en place pour recharger les nappes souterraines, épargner l’eau potable dans l’arrosage des voiries et des espaces verts, traquer les nouveaux polluants, éviter les pollutions en amont, réutiliser les eaux usées retraitées. Ces propositions sont regroupées en 5 thèmes (voir annexes*): L’eau, une intelligence au cœur de la ville de demain ; L’eau : un capital à valoriser au service de la nature ; L’eau : au cœur des futures révolutions agricoles ; L’eau : au cœur du développement durable ; et L’eau : un territoire de recherche stratégique au service de la santé. Lyonnaise des Eaux Lyonnaise des Eaux, filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT, emploie 12 000 collaborateurs, distribue l’eau potable à 11 millions d’habitants, et dépollue les eaux usées de plus de 12 millions de personnes en France. La protection de la ressource en eau, en quantité et en qualité, est au centre de ses préoccupations. Pour garantir collectivement l’avenir de l’eau, Lyonnaise des Eaux a lancé en novembre 2011 le Contrat pour la santé de l’eau, un partenariat modernisé avec les collectivités qui porte des propositions innovantes en matière de gouvernance, d’innovation et de modèle économique. L’efficacité de ses engagements est placée sous le contrôle de Vigeo, agence indépendante de notation extra financière. SUEZ ENVIRONNEMENT Les ressources naturelles ne sont pas infinies. SUEZ ENVIRONNEMENT (Paris : SEV, Bruxelles : SEVB), et ses filiales s’engagent au quotidien à relever le défi de la protection des ressources en apportant des solutions innovantes à des millions de personnes et aux industries. SUEZ ENVIRONNEMENT alimente 91 millions de personnes en eau potable, 63 millions en services d’assainissement et assure la collecte des déchets de près de 57 millions de personnes. Avec 79,550 collaborateurs, SUEZ ENVIRONNEMENT est un leader mondial exclusivement dédié aux métiers de l’eau et des déchets et présent sur les cinq continents. En 2012, SUEZ ENVIRONNEMENT a réalisé un chiffre d’affaires de 15,1 milliards d’euros. Plus d’informations sur : www.lyonnaise-des-eaux.com Ce numéro des Cahiers de l’eau est disponible sur demande CONTACT PRESSE: Isabelle Naufle Tél. : +33 1 58 81 23 20 [email protected] ANNEXES ANNEXE 1- L’EAU : UNE INTELLIGENCE AU CŒUR DE LA VILLE DE DEMAIN Contrairement aux principes hygiénistes instaurés tout au long du XXème siècle, qui ont fait disparaître l’eau du paysage urbain (endiguement des rivières, imperméabilisation des sols, enterrement du cycle de l’eau), le XXIème siècle pourrait être celui du retour de l’eau dans la ville, retrouvant une fonction esthétique et de lien social. Cet enjeu amène des défis contradictoires : - permettre aux populations urbaines, de plus en plus importantes, d’avoir accès à une eau potable d’excellente qualité et en quantité suffisante, tout en encourageant une utilisation plus raisonnée des ressources en eau. - mettre en place des systèmes d’alertes et des techniques visant à diminuer les risques d’inondations et de pollutions, tout en rendant l’eau plus visible et la ville plus végétale. - augmenter la performance des infrastructures existantes face aux conséquences du changement climatique tout en intégrant de nouveaux quartiers. L’imperméabilité du sol des villes est un élément aggravant du risque d’inondation, et la circulation incessante de l’eau n’est pas forcément un gage d’hygiène. Le changement de comportement des usagers au quotidien et l’évolution des politiques urbaines sont donc nécessaires. L’arrivée du « smart »1 sur les réseaux d’eau et d’assainissement est en train de révolutionner la gestion des infrastructures. L’eau dans la ville génère un immense besoin d’innovations technologiques, notamment dans le domaine des écotechnologies urbaines. Pour changer, le système de gestion de l’eau doit être repensé et vu dans sa globalité. 1. Smart : intégration des technologies de l’information dans les métiers de l’eau et de l’assainissement ANNEXE 2 - L’EAU : UN CAPITAL A VALORISER AU SERVICE DE LA NATURE L’eau joue un rôle essentiel dès qu’il s’agit de préserver ou de recréer un milieu naturel ou un écosystème. Il est nécessaire de redéfinir son rôle dans le futur alors que l’empreinte des zones urbaines et du développement est de plus en plus forte. De plus, la biodiversité ne signifie pas uniquement protection de la nature, mais englobe toute sa diversité. C’est-à-dire tout le monde vivant, visible ou invisible et l’ensemble des écosystèmes, qui recouvrent les interactions entre les êtres vivants et leur milieu. Grâce au génie écologique, il est possible de reconstituer la richesse que représente la biodiversité et rechercher l’équilibre entre l’Homme et la nature. Il faut penser dans le cadre du tryptique « eau, sol, biodiversité » et non pas avoir uniquement une vision réparatrice de la biodiversité. Le génie sociétal devra ainsi accompagner le génie écologique ; des compétences et des métiers différents devront être développés si l’on veut prendre en compte ces différents enjeux. L’eau dans la nature n’est pas qu’une donnée physique, elle est aussi une réalité économique à prendre en compte. ANNEXE 3 - L’EAU : AU CŒUR DES FUTURES REVOLUTIONS AGRICOLES L’agriculture est l’un des principaux préleveurs d’eau en France et le plus gros émetteur de nitrates et de pesticides dans les milieux aquatiques. Cependant, elle joue également un rôle essentiel en matière de biodiversité et de rétention des eaux face aux risques d’inondations. Le secteur agricole prélève chaque année en France environ 5 milliards de mètre cubes d’eau et en restitue 50% au milieu naturel. Il faut savoir concilier les exigences de rendement de l’agriculture avec une diminution sensible de l’utilisation d’intrants et donc une amélioration progressive de la qualité de l’eau. Par ailleurs, les services rendus par l’agriculture à l’environnement peuvent se traduire aussi en termes d’impacts positifs sur la lutte contre les inondations ou encore sur la biodiversité. ANNEXE 4 - L’EAU : UN TERRITOIRE DE RECHERCHE STRATEGIQUE AU SERVICE DE LA SANTE Les consommateurs sont extrêmement vigilants sur la qualité de l’eau potable, de l’eau dans la nature et de sa raréfaction. Miroir de nos modes de vie, elle doit se situer au-dessus de tout soupçon et la communauté scientifique doit en permanence relever de nouveaux défis, s’agissant notamment des polluants les plus résistants et des rejets médicamenteux. L’eau potable est le produit alimentaire le plus contrôlé de tous par les autorités sanitaires. 78% des français ont confiance dans leur eau. Au regard de l’augmentation des nouveaux polluants qui se retrouvent dans toutes les composantes de l’environnement : l’air, le sol et l’eau, il est nécessaire de disposer de techniques performantes pour analyser leur présence. Par exemple, le Watch Frog, des têtards translucides, préparés génétiquement afin qu’ils s’éclairent lorsqu’ils sont en contact avec un certain nombre de molécules issues de polluants. ANNEXE 5 - L’EAU : AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE La raréfaction de l’eau, exacerbée par le réchauffement climatique, nécessite de mettre en œuvre une véritable politique de gestion durable de l’eau et donc, d’agir sur plusieurs leviers : sur la demande en eau (évolution des comportements et des process industriels), sur l’offre d’eau douce, mais aussi sur la préservation des ressources existantes et sur le développement de techniques alternatives. Le futur sera sans surprise : l’eau va manquer. Selon la FAO (Food and Agricultural Organization of the United Nations), 47% de la population mondiale vivra dans des zones soumises à un fort stress hydrique à l’horizon 2030. 5 raisons : - Démographique : l’augmentation de la population mondiale va générer une demande alimentaire supplémentaire. - Socio-économique : l’amélioration du niveau de vie entraîne une croissance sensible de la consommation d’eau. - Urbanisation : dans les prochaines années, il est prévu une hausse de 40% de la consommation d’eau domestique et municipale. - Energétique : augmentation globale prévue de 60%. - Climatique : baisse des précipitations sur de nombreux pays du sud.