UN HOMME SANS FEMME EST COMME UN CORPS SANS ÂME
Transcription
UN HOMME SANS FEMME EST COMME UN CORPS SANS ÂME
UN HOMME SANS FEMME EST COMME UN CORPS SANS ÂME Dans le Livre de Béréchit, chapitre 1 verset 27, il est stipulé : « D ieu créa l'homme à Son image. Il les créa masculin et féminin ». Avant tout, sachons que l'expression « à Son image » ne signifie pas une quelconque ressemblance avec D ieu, mais avec l'idée que D ieu voulait que l'homme soit. Par ailleurs, il est bien clair que D ieu créa Adam, féminin et masculin, avec 2 visages. Ce « Adam » est, de toute évidence, hermaphrodite. Au chapitre 2 verset 6, la Torah revient sur cette même idée, mais cette fois, le verbe change : « D ieu fabriqua Adam et lui insuffla le souffle divin ». Il va simplement s'agir dans cette répétition de l'existence de Adam dans ce bas monde et de sa résurrection grâce au souffle divin dont on vient de parler. Enfin, au verset 15, il est clairement dit que D ieu place alors Adam dans le gan Eden. On peut rappeler que, dans le règne animal, dès le départ, les créatures naissent soit mâle, soit femelle. Soudain, il apparaît en quelque sorte à D ieu « qu'il n'est pas bon » que Adam soit seul. Il va donc lui constituer une « aide face à lui ». Mais de quelle aide va-t-il s'agir ? C'est tout simplement de faire en sorte que l'homme et la femme soit deux êtres distincts. D ieu, Être suprême n'avait-Il pas pris, en quelque sorte, « conscience » à ce moment que le règne animal était composé de deux êtres, tandis que Adam formait un tout masculin et féminin ? Pourquoi donc la Toute-Puissance prit-elle la décision de les séparer ? Nos sages disent que s'ils étaient restés ainsi, la femme n'aurait servi qu'à la procréation. Or, le Maître du monde voulait que la femme soit une personne autonome et égale à l'homme, c'est-à-dire ayant le même rôle de servir D ieu. Mais, bien plus tard, la femme, après sa faute, s'est replacée dans la situation première de son rôle de procréatrice. Son rôle premier était donc de ressembler en tous points à l'homme, sauf dans sa différence naturelle. Après sa faute, la partie-femme s'appela Hava, qui veut dire : Mère de tous les humains. Nos sages disent alors que Hava avait échoué dans le rôle que le Créateur lui avait offert, à savoir autonome. De ce fait, il ne lui resta que la fonction de procréatrice pour pouvoir se rattraper. En fait, le rôle principal de la femme est de servir D ieu, le second est de procréer. Si D ieu a séparé l'homme de la femme, c'est bien pour que Hava constitue une entité propre, avec une conscience semblable à l'homme d'exister pleinement. D ieu ne voulait pas que la femme soit assimilée au règne animal : mâle et femelle, sans aucun lien affectif, sans notion de couple. Auquel cas on aurait pu admettre que n'importe quelle femme serait pour n'importe quel homme, comme chez les animaux. Derrière toutes ces indications, que recherchait donc D ieu ? L'objectif était que les deux parties en une à l'origine, appelées sous un seul nom : Adam, redeviennent un seul et même être, une seule et même unité dans l'existence terrestre. Quand ? Nous savons qu'à l'origine, untel était destiné à unetelle. Quand ces deux êtres se rencontrent véritablement tel que cela était prévu, ils ne formeront finalement qu'une seule et même unité, comme à l'origine. Mais, si l'un ne rencontre pas sa véritable moitié qui lui était réservée depuis l'origine des temps, alors ces deux êtres ne formeront que deux unités différentes. On peut ajouter qu'il peut se produire qu'ultérieurement, ces deux vraies moitiés se rencontrent finalement. Auquel cas, le but divin sera atteint. En clair, il n'est pas possible d'unir deux êtres si chacun se veut et se sent un être entier distinct du partenaire. C'est pourquoi chacun doit se sentir la moitié de l'autre. Aussi, toute décision doit être prise avec l'agrément de l'autre pour, une fois de plus, ne former qu'une seule et même unité, telle qu'elle a été prévue à l'origine. Certes, nous venons tous d'horizons différents. Comment alors concevoir cette unité totale et unique ? C'est que dans le fond, l'évolution des êtres se fait grâce à des contextes différents. Mais le fond essentiel doit être intimement lié à l'objectif fondamental incorporé dans la Torah pour se rapprocher au mieux de cette étincelle divine que nous portons pour servir D ieu. On pourrait légitimement se dire, ce n'est qu'un beau rêve ! Comment y parvenir ? C'en est un si nous ne voulons pas fonctionner comme D ieu le veut, auquel cas, effectivement comment, dans les milliards de fonctionnement humain peut on trouver la perle rare qui nous serait destinée depuis l'origine ? Mais la Torah, de par le monde, reste unique. Sa compréhension est partout la même. Si deux êtres imprégnés de Torah se rencontrent avec la même somme de savoir, pour devenir complémentaire, nul doute que ces deux êtres ne peuvent que s'unir définitivement. Du reste, nous apprenons dans le Talmud qu'un homme seul est comme amputé. Toute son étude, tout ce qu'il peut faire dans la pratique des lois est réduit à néant tant qu'il ne s'est pas uni avec celle qui lui était originellement destinée. C'est pour cette raison que nos sages disent qu'il est aussi difficile de former un couple que d'ouvrir la Mer rouge. Cette mer séparée redevient ensuite ce qu'elle était auparavant, une seule et même mer. Il ne s'agissait que d'une unité coupée en deux qui retrouvait ensuite son unité propre. Pour parvenir à cette unité à l'intérieur d'un couple marié, chacun doit renoncer à soi pour l'autre mutuellement. C'est à ce prix qu'on peut parler de couple, non dans le sens de deux unités qui se rapprochent, mais de deux unités qui se retrouvent pour s'interpénétrer véritablement pour ne former qu'un seul et même être. C'est pour cette raison que la Torah enjoint l'homme d'abandonner père et mère pour constituer son foyer aux côtés de son épouse pour vivre ensemble, comme à l'origine, pour le service divin. Si c'est le cas, nous devenons alors tous deux un seul être qui n'est autre qu'une partie de D ieu qui, Lui, est indivisible. Homme et femme doivent être indéfectibles pour ne pas être deux morceaux séparés d'un même être originel. Ce n'est pas pour autant que les parents mutuels et familles mutuelles deviennent des laisser pour compte... Mais ils ne viennent qu'en second lieu. Le mari et la femme sont « Adam », indissociables. On ne peut pas avoir des affinités avec l'un ou avec l'autre. Ce sont les deux « homme et femme » légitimement unis par la Torah à qui l'on doit s'adresser. Tant qu'on ne prend pas en compte ces deux êtres réunis et unis totalement, il n'est pas possible de pouvoir espérer des relations durables. Ce sont les deux ou personne ! Tout cela est pour nous apprendre que, tout d'abord, une formation solide est nécessaire tant pour l'homme que pour la femme pour qu'une union véritable se fasse dans une unité, si l'on peut dire, parfaite. Si l'une ou l'autre des moitiés ne retrouve pas la partie qui lui manque, on risque d'être toute notre vie un être amputé de sa moitié. C'est peut-être là la raison des divorces aussi nombreux bien qu'au départ on était persuadé d'avoir trouvé celle ou celui nécessaire pour recouvrer l'origine. Ainsi, puisque la Torah est vraie, aussi vraie que c'est D ieu qui l'a créée, pour rencontrer sa vraie moitié, il est nécessaire et indispensable que chaque moitié s'imprègne pleinement de cette Torah, en sorte que dès les premiers entretiens avec l'autre, on fasse preuve de vérité, d'honnêteté et de sincérité dans l'esprit de la Torah acquis par une étude solide et certaine préalablement. Si tel est le cas, l'union sera définitive puisque, comme Adam, masculin et féminin ne seront plus qu'un seul et même être. Voilà la voie à suivre si nous souhaitons véritablement nous construire durablement pour l'éternité grâce à notre étincelle divine commune de l'origine. Le règne animal ne fonctionne en rien de cette façon. Aussi, si notre comportement se rapproche étroitement de ce règne, ne nous plaignons pas. A nous de savoir ce que nous voulons : être comme D ieu l'a prévu pour le monde de Adam, ou pas. Réfléchissons !......Dans le monde de la consommation, c'est toujours chacun pour soi. Même l'épouse devient parfois accessoire à notre vie. Et c'est cet état d'esprit qu'il faut annihiler définitivement. Faire le moindre mal par la parole ou autre à sa moitié et de quelque façon que ce soit, c'est au moins s'auto-flageller. D'autant que le cœur d'une épouse est essentiel car elle ne fonctionne que par ce moyen. Si nous sommes capables de nous tourner en permanence vers cette petite partie de son corps, son cœur, c'est là que nous nous confondrons véritablement pour ne former qu'un seul et même et unique être. www rabbinbitan fr / [email protected] – 06 20 58 71 78 Spécialiste dans la préparation à la conversion. - Agréé par le Consistoire - Rabbin psychologue.