votre hopital est en danger - Union Locale CGT du 20ème

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votre hopital est en danger - Union Locale CGT du 20ème
Ce tract est financé par
les cotisations syndicales
VOTRE HOPITAL EST EN DANGER !
Les personnels des urgences de l’Hôpital Tenon ont été en grève illimitée pour
s’opposer au manque dramatique d’effectifs (moins 50% d’infirmières et aidessoignantes) et au délabrement des matériels. Cette situation aux Urgences de Tenon est le
résultat concret de la réforme hospitalière qui prévoit 1 150 suppressions de postes en 2010 au
sein de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP HP). et le regroupement des 37
hôpitaux de l’AP HP en 12 groupements hospitaliers.
Il s’agit non moins que de supprimer près de 4 000 emplois entre 2010 et 2014 au sein l’AP
HP. Ces suppressions massives d’emplois viendront s’ajouter 3 400 emplois déjà supprimés
en 2008 et 2009.
Au nom de la seule logique des restructurations, des concentrations et de l’ultra spécialisation
les hôpitaux de Tenon, Saint-Antoine, Rothschild et Trousseau sont d’ores et déjà le premier
groupement hospitalier mis en place sur Paris et ne vont plus former qu’un seul groupe.
Ces restructurations se font dans l’opacité la plus totale, tant vis-à-vis des personnels que des
usagers. Les fusions, les fermetures de services et les suppressions de lits vont éloigner la
population des lieux de soins de proximité.
A terme le but unique de cette réforme, sous prétexte d’une mutualisation et d’une meilleure
efficacité, ne vise qu’à transférer les activités les plus rentables vers le privé. Aujourd’hui en
continuant à supprimer du personnel, on ne rationalise plus, on installe la pénurie.
Les urgences de Tenon ce sont environ 45000 passages par an soit un peu plus de 120 par
jour, avec des pics pouvant aller jusqu’à 150 certains jours. Ceci avec un personnel soignant
en sous nombre. Aujourd’hui il ne reste que 25 infirmières sur 42 dans un service qui est
constamment sous pression.
C’est un rythme de travail d’enfer qu’on impose à des personnels qui n’arrivent plus à le
soutenir.
Aujourd’hui il en va même de la sécurité des patients tant la liste des dysfonctionnement est
longue : hygiène des matériaux et des locaux déplorable, un manque de confidentialité
inacceptable, des malades entassés les uns sur les autres, matériel en mauvais état…
Les personnels travaillent à la chaîne, la vigilance diminue et le risque d’erreurs se multiplie.
…/…
Aujourd’hui la réforme Hôpital Patients Santé Territoire, dite Loi Bachelot, répond à une
logique purement comptable et ne répond pas aux besoins de la population en matière de
santé.
La loi Bachelot est la traduction à l'hôpital de la politique du gouvernement qui consiste à
faire des économies sur tous les services publics, y compris lorsqu'ils sont indispensables à la
population. L'État commence par creuser le déficit des comptes publics en consacrant des
centaines de milliards d'euros à la défense des profits des grandes entreprises privées. Puis il
veut faire payer sa dette par la population. Ce qui revient à faire payer les plus pauvres pour
préserver les fortunes des plus riches !
A Tenon les regroupements en pôles se font avec des objectifs visant uniquement au moins
coûtant. Ces pôles ne disposeront plus d’un effectif en termes de postes mais de masse
salariale. Autrement dit ils devront faire avec ce qu’ils auront.
Cette réforme provoquera des dégâts considérables pour l’accès aux soins de tous dans les
hôpitaux publics avec des délais de consultation de plus en plus long, des durées
d’hospitalisation de plus en plus courtes ne prenant pas en compte la situation sociale des
malades, une déshumanisation de l’accueil et de la prise en charge des patients.
L’Union Locale CGT du 20ème refuse la marchandisation de la santé. Elle exige :
-
L’arrêt du démantèlement de l’hôpital public
L’arrêt des regroupements d’hôpitaux et de services
L’arrêt des suppressions de postes
L’arrêt immédiat de la tarification à l’activité
L’arrêt immédiat de toute activité libérale à l’hôpital public afin de supprimer les
dépassements d’honoraires
Paris, le 6 janvier 2010
J'adhère à la CGT
NOM :
PRENOM :
ENTREPRISE :
ADRESSE :
À renvover à : UL CGT – 13, rue Pierre Bonnard 75020 Paris
Tél : 01 43 73 50 53

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