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une coproduction suisse - france louise productions & kaléo films en coproduction avec radio télévision suisse - ssr-srg idée suisse, avec le soutien de l’office fédéral de la culture, fonds régio films avec
loterie romande et la fondation vaudoise pour le cinéma, fonds culturel suissimage, pour-cent-culturel migros, fondation éducation 21 / films pour un seul monde, ville de genève, fondation corymbo,
avec la participation du centre national de la cinématographie et de l’image animée, avec le soutien de la région île-de-france - ventes internationales Doc & Film International - Distribution france Epicentre films
(écriture blanc pour fond foncé)
(noir et blanc)
(couleurs)
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(écriture noire pour fond clair)
Louise Productions et Kaléo Films
présentent
produit par
Elisabeth Garbar et Heinz Dill
(Louise Productions)
et
Olivier Charvet et Sophie Germain
(Kaléo Films)
Dossier de presse et photos téléchargeables sur
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SYNOPSIS
A Athènes, le modeste appartement d’Amir, un immigré iranien, est devenu un lieu de transit pour des migrants
qui, comme lui, ont fait le choix de quitter leur pays.
Mais la Grèce n’est qu’une escale, tous espèrent rejoindre d’autres pays occidentaux.
Ils se retrouvent donc coincés là, chez Amir, dans l’attente de papiers, de contacts et du passeur à qui ils confieront
peut-être leur destin...
Entretien avec Kaveh Bakhtiari
« Dans chaque film, il y a une pierre précieuse qu’il
te faut trouver ». Ce conseil du cinéaste iranien
Abbas Kiarostami, rencontré quand vous étiez
étudiant en cinéma, vous a durablement marqué.
Comment l’interprétez-vous ?
Le persan est ma langue maternelle, si bien que j’ai
eu une relation privilégiée avec Abbas Kiarostami
lors d’un workshop. Il m’a effectivement parlé de
cette pierre précieuse sans laquelle, selon lui, toute
démarche cinématographique est vaine. A mon avis,
il ne faisait pas directement allusion à la thématique
ou au sujet d’un film, mais à l’esprit de discernement
du cinéaste qui se doit de reconnaître l’essentiel et
écarter le superflu qui déborde du cadre de l’histoire.
Le chemin à parcourir pour accéder à cette pierre
précieuse nécessite de s’approcher au plus près des
personnes qui donnent corps au film, car c’est au fond
de leur poche qu’elle se trouve.
Quelle est la thématique de L’ESCALE ?
Celle des « désillusions ». C’est un film sur des gens
qui essaient de s’extraire de leur condition et d’avoir
prise sur leur destin. Dans L’ESCALE, il s’agit de
migrants amenés à prendre des risques démesurés
précisément là où ils s’y attendent le moins.
Avez-vous trouvé cette « pierre précieuse » en
tournant L’ESCALE?
Je n’en ai pas vu qu’une seule ! Et c’est justement là
que résidait la difficulté, tant les épreuves humaines
essentielles auxquelles j’ai assisté étaient fortes et
bouleversantes. Pour ces migrants, chaque geste anodin
et quotidien pouvait mettre leur vie en jeu. Le simple
fait d’aller acheter une brosse à dents comportait
un risque insoupçonné.
Comment vous êtes-vous retrouvé à Athènes
dans cet « appartement » où se cachent des
clandestins ?
Alors qu’un festival grec venait tout juste de m’inviter
avec mon court métrage, LA VALISE, on m’informait
qu’un membre de ma famille, que je n’avais pas revu
depuis plusieurs années, avait quitté l’Iran. Depuis la
Turquie, et sans se noyer, il avait réussi à rallier illégalement l’île de Samos où il avait finalement été cueilli
par les douaniers grecs et incarcéré à Athènes.
Moi, on m’invitait dans un hôtel pour parler de mon
film, alors que lui, qui voulait juste transiter par la
Grèce pour aller plus loin en Europe, était sous les
verrous. Je l’ai finalement rejoint à sa sortie de prison.
Il m’emmena alors dans son « lieu de vie » dans la
banlieue d’Athènes, une buanderie aménagée en petit
appartement où d’autres clandestins se terraient en
attendant de trouver le moyen de quitter la Grèce.
C’est ainsi que je me suis immergé dans la clandestinité, ou plutôt dans l’univers des clandestins, des
destins suspendus et des passeurs.
Amir est la bouée de sauvetage de ces « naufragés ».
Quel est son parcours ?
Quand ces « naufragés » ont trouvé refuge chez Amir
pour quelques mois, ce dernier vivait déjà depuis plus
de trois ans en Grèce. Lui aussi avait été arnaqué
par des passeurs. Pour survivre, il s’occupait d’une
pension où les nouveaux arrivants étaient accueillis,
moyennant une modeste contribution. Il les hébergeait
et les aidait, lui qui était déjà passé par là. Amir était
détenteur d’une autorisation de séjour qui lui permettait légalement de trouver des petits boulots.
Quelles réflexions vous inspirent cette personnalité hors du commun qui veille sur les autres avec
tant de générosité ?
D’une certaine manière, la particularité d’Amir réside
dans sa longue expérience du danger : en aidant les
autres, il donne un sens à sa propre vie. Aucun des
pensionnaires d’Amir n’est d’ailleurs reparti comme il
était arrivé : en situation de survie, mieux vaut encore
essayer de sauver d’autres compagnons de galère qui
ne vous oublieront pas. Il faut en effet comprendre que
les migrants qui arrivent à Athènes sont des survivants :
leur vie n’a pas basculé dans l’anonymat d’une fosse
commune comme des milliers d’autres, morts sans
escale. Pour eux, il était donc essentiel de laisser une
trace, et c’est sans doute aussi pourquoi ils ont accepté
de tourner dans ce film.
Combien de temps avez-vous passé à Athènes
pour tourner L’ESCALE ?
J’y suis resté environ une année, sans compter
quelques allers et retours, généralement pour des
raisons techniques. J’aurais pu m’installer à l’hôtel,
dans un endroit plus confortable qu’une vieille buanderie d’où l’on avait vue sur le trottoir en grimpant
sur un tabouret, jamais je n’ai vu défiler autant de
pneus de voitures et de chaussures que de cette fenêtre ! Mais j’aurais eu l’impression d’être un voleur
si j’avais débarqué ponctuellement avec ma caméra
pour capter des pans de leur vie. Je ne voulais pas
non plus m’immerger dans leur univers comme un
corps étranger, mais tout simplement parcourir avec
eux un bout de chemin en alter ego, en Iranien comme
eux, bien que j’aie aussi la chance d’être citoyen européen. J’ai alors filmé leur vie au quotidien en vivant
et en dormant dans ce havre athénien surpeuplé, empli de peurs, de rires, de cris étouffés et où des vies
basculent à jamais, sans autre loi que celle du hasard.
Etiez-vous toujours bien accueilli par les « naufragés d’Athènes » ?
Au même titre qu’Amir endossait le rôle de « papa »
de la pension, j’avais celui du « type à la caméra ».
J’étais le seul à pouvoir montrer ce que leur statut
d’« illégaux » les obligeait à endurer et mes colocataires m’ont bien fait comprendre l’importance de
mon rôle. Ce qui ne les a pas empêchés, parfois, de
s’énerver contre moi et ma caméra ! Vues sous un
angle plus intime, je dirais que toutes les histoires
sont différentes. Et bien que la mienne s’apparente
thématiquement à celle des personnes du film, jamais
je n’aurais imaginé, avant de partager leur quotidien,
à quel point ils étaient plus courageux et entreprenants que je ne l’avais jamais été. Il est difficile de
décrire la puissance qui émane de gens en situation
de survie. Pour les dépeindre, les mots ne sont pas
assez forts : je me retrouvais face à des miraculés qui
avaient tous bravé la mort. Ils m’ont accueilli, invité à
trouver une place à leurs côtés et insufflé la force de
me lancer dans un projet imprévisible et risqué.
A trois exceptions près, les protagonistes de
L’ESCALE ont réchappé à leur course éperdue vers
une vie meilleure. Est-ce vraiment la règle ?
Absolument pas ! Amir m’a d’ailleurs confié que le
nombre de réussites auquel nous assistons pendant
le film était statistiquement exceptionnel ! J’ai connu
des clandestins d’autres « pensions » qui sont morts,
emprisonnés ou qui se terrent toujours à Athènes en
ce moment même, trois ans et demi plus tard...
Comment les tournages étaient-ils organisés ?
Rien n’était et ne pouvait être organisé, car en filmant
des clandestins, je suis devenu un cinéaste clandestin.
Il fallait être là, fonctionner à l’instinct et faire semblant
d’avoir les nerfs solides : à chaque instant, tout pouvait
s’arrêter. Il suffisait que la police débarque et il n’y
avait plus rien. Chaque soir, je pensais que je venais
de tourner mon dernier plan.
Avec quelle équipe avez-vous tourné ?
Je devais avoir l’air d’un touriste pour la police et j’ai
travaillé seul, avec une toute petite caméra numérique
pour tout matériel. Au fil du temps j’élargissais mon
territoire de tournage concentriquement, mais plus
l’histoire avançait, plus les événements s’enchaînaient, plus il était primordial de rapatrier les rushes
en Suisse. C’était la mission de Marie-Eve Hildbrand,
qui est venue plusieurs fois à Athènes et qui a été la
collaboratrice artistique du film depuis le début. Elle
est également venue pour filmer deux scènes très
risquées que des techniciens grecs avaient refusé de
faire.
Avec l’aggravation de la crise grecque et la montée
en force d’une extrême droite se revendiquant
du nazisme, la situation des clandestins est-elle
encore comparable à celle que dépeint L’ESCALE ?
La situation est catastrophique. Les migrants, fustigés
par l’extrême droite, sont devenus les boucs émissaires
des malheurs de la Grèce. Maintenant, ils sont pourchassés, tabassés ou tués par les gros bras d’Aube
Dorée, un parti ouvertement xénophobe. Afin d’échapper
aux agressions, beaucoup ont quitté Athènes pour
se cacher dans les forêts. Mais il reste évidemment
des Grecs qui font de leur mieux pour les aider, bien
que maintenant certains pensent aussi à quitter leur
pays…
Dans le film, vous dites que le jour où plus aucun
migrant ne frappera à la porte des pays nantis, ce
sera le signal que l’heure de prendre le chemin
de l’exil à notre tour aura sonné. Pensez-vous
vraiment que la balle va changer de camp ?
Un jour ou l’autre, ce sera inévitable. Quand j’ai tenu
ces propos, en réponse à une question pertinente de
mon cousin, la crise économique n’avait pas encore
mis la Grèce à genoux. Mais regardez ce qui se passe
maintenant : des Grecs émigrent, notamment en
Turquie, pour échapper à leur condition. Et la Turquie,
politiquement, n’est pas l’Europe… Les trajectoires
des grands flux migratoires changent, et il me semble
que le virage est bien amorcé : la Chine, l’Inde, le Brésil ou encore la Turquie montent en puissance, alors
que les Etats-Unis et l’Europe s’efforcent de tenir bon.
Quels arguments opposez-vous à la formule
« Nous ne pouvons pas accueillir toute la misère
du monde » ?
Les clandestins du film sont issus de la classe
moyenne, capables de débourser 15 000 à 20 000
euros pour gagner l’Europe. D’ailleurs les vrais
miséreux, on les voit moins affluer dans les
pays riches : ils n’ont pas les moyens de partir.
Ils peuvent à peine changer de village… La misère
du monde, nous n’allons donc pas l’accueillir parce
qu’elle reste où elle est. Il n’en demeure pas moins
que la perversité de cette formule réside dans l’impression qu’elle donne d’essayer de se rassurer et
de nier une réalité. Car que reste-t-il concrètement à
faire une fois cette petite phrase proférée?
Propos recueillis par Françoise Deriaz
DES MURS, TOUJOURS PLUS DE MURS
A l’ère de la mondialisation, la circulation des capitaux,
des matières premières et des produits manufacturés
explose, mais tandis qu’Internet fait figure de symbole du décloisonnement, la mobilité de l’écrasante
majorité des êtres humains est combattue. Bien sûr
au mépris des valeurs affichées par la communauté
internationale, notamment de la Déclaration universelle des Droits de l’homme.
Bien que le cloisonnement de l’espace terrestre des
Etats soit en totale contradiction avec la doctrine de
la mondialisation, jamais autant de barrières n’ont été
érigées depuis la chute du Mur de Berlin. L’illusion de
l’ouverture des frontières a fait long feu et les rideaux
de fer prolifèrent à toute allure depuis le début du
siècle.
En 2000, quelque 5000 kilomètres de frontières clôturées ou murées étaient dénombrés. Aujourd’hui, le
cap des 20 000 kilomètres a été franchi, et lorsque
toutes les implantations prévues ou en construction
seront achevées, 10 % des 250 000 kilomètres de
frontières qui sillonnent la planète sera barricadé.
Selon les équipements technologiques (caméras, capteurs…), le coût de la clôture se situe entre 350 000
et 2,2 millions d’euros par kilomètre. Le grillage supplante très largement les ouvrages en dur, trop chers.
Pour l’essentiel, les murs sont édifiés par les grandes
puissances, celles du G7 en tête. Le marché opaque
de la sécurité est l’objet de toutes leurs faveurs et il
explose littéralement. Boeing, ADS, Erikson et bien
d’autres géants de l’industrie tiennent le haut du pavé.
Les murs ont toujours une porte. Sa fonction, s’agissant de barrières frontalières, est d’obliger les gens
à se soumettre au contrôle en passant par le sas, et
surtout d’empêcher le passage clandestin.
Ce sont surtout les pauvres que l’on veut empêcher
d’entrer, ces pauvres sans lesquels tout irait bien dans
la mondialisation. Or, un très large pan de l’humanité
n’est pas convié au festin et il aimerait aussi y goûter.
A la frontière entre la Grèce et la Turquie, une barrière
de 11 kilomètres se dresse depuis décembre 2012.
Elle s’élève à 3 mètres côté grec, 2 mètres côté turc et
des barbelés occupent l’espace d’un mètre qui sépare
les deux grillages. Elle est flanquée de 25 caméras
thermiques et de miradors.
Sa construction a coûté 3,2 millions d’euros au gouvernement grec, sans la moindre participation de
l’Union européenne. Le parti néonazi Aube Dorée juge
que ce barrage ne suffit pas : il veut qu’un champ de
mines boucle la frontière.
Désormais, les immigrés tentent le passage par le
fleuve Evros tout proche, beaucoup trop dangereux.
Un cimetière de migrants a été aménagé dans les environs. Trois cents monticules de terre anonymes s’y
alignent depuis quatre ans.
Tandis que murs et grillages poussent comme des
champignons, d’autres murailles, invisibles celleslà, sont installées pour empêcher les émigrants indésirables de franchir la ligne de démarcation entre
prospérité et pauvreté. Ou pour les jeter dehors s’ils
y parviennent quand même. Pour ceinturer l’Union
européenne et préserver son territoire, des systèmes
d’identification ont en effet été mis en place dès 2003.
Avec SIS (Système d’Information Schengen), banque
de données européennes de recherches, et Eurodac,
banque de données comportant les empreintes digitales, les mailles du filet se sont resserrées. Une fois
refoulés, expulsés ou simplement fichés dans la « liste
noire », les migrants n’ont plus beaucoup de chance
de passer entre les gouttes, que ce soit pour tenter
de franchir la frontière de l’espace Schengen comme
pour circuler à l’intérieur de l’Europe. Le moindre
contrôle peut les ramener à la case départ. Plus que jamais, la frontière est la traduction spatiale
d’une délimitation sociale.
Propos de Françoise Deriaz
Source chiffrée : Stéphane Rosière, géographe, France Culture, 20 juin 2012
LE RéALISATEUR KAVEH BAKHTIARI
Kaveh Bakhtiari est né à Téhéran, et a grandi en Suisse où il est arrivé à l’âge
de neuf ans.
Après des études de cinéma à L’ECAL à Lausanne (1999-2003), il se fait
remarquer avec un premier court-métrage de fiction, « La Valise » (2007)
sélectionné et primé dans de nombreux festivals à travers le monde : Genève
(Prix du meilleur court-métrage suisse), Regensburg (Prix du public), Trieste,
Tampere, Edinburg, Sydney, Festroia, CineJove Valence, Ficfa Moncton,
Badalona...
En 2009, il est nominé en tant qu’auteur au Sundance-NHK International
Filmakers Award.
« L’Escale », sélectionné en 2013 à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs, est
son premier long-métrage documentaire.
FICHE TECHNIQUE
Un film deKaveh BAKHTIARI
Image et sonKaveh BAKHTIARI
Collaboration ArtistiqueMarie-Eve HILDBRAND
MontageKaveh BAKHTIARI,
Charlotte TOURRES, Sou ABADI
Montage son et mixageEtienne CURCHOD
Musique originaleLuc RAMBO
Produit parElisabeth GARBAR & Heinz DILL
(LOUISE PRODUCTIONS)
Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN
(KALEO FILMS)
Une coproduction Suisse-France Louise Productions et Kaléo
Films, en coproduction avec la Radio télévision Suisse SSR-SRG Idée Suisse
Avec le soutien de Office Fédéral de la Culture, Fonds
Région Films avec Loterie Romande et la Fondation Vaudoise
pour le Cinéma, Fonds Culturel Suissimage, Pour-cent-Culturel
Migros, Fondation Education 21 / Films pour un seul monde,
Ville de Genève, Fondation Corymbo
Avec la participation du Centre national de la cinématographie et de l’image animée et le soutien de la Région
Ile-de-France.
Ventes InternationalesDoc & Film International
Distribution FranceEpicentre Films
Suisse - France - 2013 - 1H40 - numérique - Couleur - 1.85 - 5.1 - Visa n° 128 694
CONTACTS
Ventes Internationales
DOC & FILM INTERNATIONAL
Cannes : Riviera H1
Daniela Elstner : +33 6 82 54 66 85
Alice Damiani : +33 6 77 91 37 97
Hannah Horner : +33 7 70 15 96 69
Gorka Gallier : +33 6 30 99 72 06
Paris : +33 1 42 77 56 87
[email protected]
www.docandfilm.com
Production Suisse
LOUISE PRODUCTIONS
Elisabeth GARBAR & Heinz DILL
Avenue de France 60 1004 Lausanne
Tél : +41 21 624 6116
[email protected]
www.louiseproductions.ch
Production France
KALÉO Films
Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN
24 impasse Mousset 75012 Paris
Tél : +33 1 48 01 86 50
[email protected]
www.kaleo-films.com
Presse France Robert Schlockoff
Port : +336 80 27 20 59
Betty BOUSQUET
Port : +336 85 95 57 61
[email protected]
Presse Internationale
ALIBI COMMUNICATIONS
Brigitta Portier
Cannes : Unifrance - Village Pantiero
[email protected]
Tél. : +32 477 98 25 84
Port : +33 770 15 22 28
presse Suisse : Jean-Yves Gloor
[email protected]
Tél. : +41 79 210 98 21
Port : +336 50 89 90 80
Distribution France EPICENTRE FILMS
Daniel Chabannes
(Responsable Distribution)
Port : +336 60 47 56 86
Jane ROGER
(Programmation - Marketing)
Port : +336 87 31 12 05
Cannes : Résidence Gallia Lys
23, Bd Montfleury 06400 Cannes
Paris : 55 rue de la Mare 75020 Paris
Tél. : 01 43 49 03 03
[email protected]
www.epicentrefilms.com
KAVEH BAKHTIARI, filmmaker
Kaveh Bakhtiari was born in Tehran, and grew up in Switzerland, where he
moved at the age of 9.
After his film studies at ECAL in Lausanne (1999-2003), Bakhtiari first drew
attention with his first short film, “The Suitcase” (2007), which was selected
for and has won awards in many festivals around the world : Geneva (Award
for the best Swiss short film), Regensburg (Audience award), Trieste, Tampere,
Edinburg, Sydney, Festroia, CineJove Valence, Ficfa Moncton, Badalona...
In 2009, he was nominated for the Sundance Institute-NHK International
Filmmaker’s Award.
« Stopover », selected for presentation as part of the Directors’ Fortnight
(Quinzaine des Réalisateurs) at the Cannes Festival 2013, is his first featurelength documentary.
credits
A film byKaveh BAKHTIARI
Photography & SoundKaveh BAKHTIARI
Artistic CollaborationMarie-Eve HILDBRAND
EditingKaveh BAKHTIARI,
Charlotte TOURRES, Sou ABADI
Sound mix & editingEtienne CURCHOD
Original ScoreLuc RAMBO
Produced byElisabeth GARBAR & Heinz DILL
(LOUISE PRODUCTIONS)
Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN
(KALEO FILMS)
A Swiss-French coproduction, coproduced by Radio télévision Suisse- SSR-SRG Idée Suisse
With the support of Office Fédéral de la Culture, Fonds Régio Films with Loterie Romande and la Fondation Vaudoise
pour le Cinéma, Fonds Culturel Suissimage, Pour-centCulturel Migros, Fondation Education 21 / Films pour un seul
monde, Ville de Genève, Fondation Corymbo
With the participation of Centre national de la cinématographie et de l’image animée and the support of Région Ilede-France
International SalesDoc & Film International
Distribution FranceEpicentre Films
Switzerland - France - 2013 - 100 min - HD - Color - 1.85 - 5.1 - Visa n°128 694
CONTACTS
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Olivier CHARVET & Sophie GERMAIN
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another village… We don’t have to take on the world’s
poor because they stay where they are. The perversity
of this statement resides in its attempt to reassure
and to deny reality. Because what really remains to be
done once this little phrase is pronounced ?
Interviewed by Françoise Deriaz
Barriers, always more barriers
In this era of globalization, the free flow of capital, raw
materials and manufactured products has exploded,
and although the Internet may symbolize the breaking
down of barriers, the mobility of the overwhelming
majority of human beings is being severely hindered.
In total disregard, of course, for the values displayed
by the international community, and primarily the Universal Declaration of Human Rights.
Even though the partitioning off of states’ territories
is in total contradiction with the doctrine of globalization, never, since the fall of the Berlin wall, have
more barriers been raised. The illusion of the opening
of borders has fizzled out : the creation of new iron
curtains has been proliferating at a fast pace since the
beginning of the century.
In 2000, some 5000 kilometers of fenced or walled
borders were counted. Today a milestone of 20 000
kilometers has been reached, and when all the installations planned or under construction will have been
completed, 10% of the 250 000 kilometers of borders
that crisscross the planet will have been barricaded.
Depending on the technological equipment installed
(cameras, sensors, etc.), the cost of fence construction is between 350 000 and 2.2 million euros per
kilometer. Wire mesh has largely supplanted solid
elements, which are too expensive.
For the most part, the barriers are built by major
powers, the G7 leading the way. The opaque security
market is the focus of all their favors and is literally
exploding. Boeing, ADS, Erikson and many other
industrial giants head the list.
The barriers always have a door. Its purpose, since
these are border barriers, is to oblige people to pass
through checkpoints and above all, to prevent illegal
passage.
It’s of course the poor by far who are prohibited entrance, without whom globalization would be just
dandy. But a very large chunk of humanity has not
been invited to the party and would also like a piece
of the cake.
A barrier 11 kilometers long has been in existence
since December 2012 at the Greek/Turkish border. It
is three meters high on the Greek side and two meters
high on the Turkish side. Barbed wire occupies the
one-meter space between the two fences. The barrier
is flanked with 25 thermal imagers, and watchtowers.
It cost the Greek government 3.2 million euros to build
it, without a nickel from the European Union. But the
Golden Dawn neo-Nazi party thinks this barrier isn’t
enough : it wants a minefield installed to sow up the
border.
At present, immigrants try to cross the Evros River,
which is close by, but far too dangerous. An immigrants’ cemetery has been created in the area. Three
hundred anonymous mounds of earth have been lined
up over the past four years.
While walls and fences spring up like mushrooms,
other, invisible walls have been built to keep undesirable immigrants from crossing the dividing line
between prosperity and poverty. Or to throw them out
if they nonetheless succeed. To encircle the European
Union and preserve its territory, identification systems
have effectively been in place since 2003.
With SIS (Schengen Information System), the European research database, and Eurodac, a fingerprint
database, the mesh of the net has tightened. Once
driven back, expulsed or simply blacklisted, immigrants have little hope of passing through the cracks,
whether in trying to cross the border into Schengen
territory or in moving about inside Europe. A simple
control can send them back to square one. More than ever, the border has become the spatial
translation of social delimitation.
By Françoise Deriaz Source of figures : Stéphane Rosière, geographer,
France Culture, 20 June 2012
I’ve been lucky enough to become a European citizen
as well. So I filmed what they lived through each day
by living and sleeping in that overpopulated Athenian
haven filled with fears, with laughter, with smothered
screams, where lives sometimes went over the edge
forever, obeying no other law than that of chance.
Were you always welcomed by the “shipwrecked
of Athens” ?
Just like Amir was the boarding house “papa”, I was
the “guy with the camera”. I was the only one who
could show what their status as “illegals” forced them
to endure; my fellow boarders made the importance
of my role quite clear to me. Which didn’t stop them
from getting angry at me and my camera sometimes!
From a more intimate angle, I would have to say that
all their stories are different. And even though mine
is similar thematically to that of the persons in the
film, I could never have imagined, had I not shared
their lives with them everyday, to what point they
were more courageous and more enterprising than I
had ever been. It’s hard to describe the energy that
emanates from people in a survival situation. Words
aren’t strong enough to depict them: I was face to face
with persons who had confronted, and miraculously
escaped, death. They welcomed me, invited me to join
them and instilled in me the force to take on an unpredictable and risky project.
Except for three persons, the protagonists of
STOP-OVER all survived their frenzied race to a
better life. Is that generally the rule ?
Absolutely not ! Amir told me at one point that the
number of successes we witnessed during the film
shoot was statistically exceptional ! I knew other illegal
immigrants in other boarding houses who either died,
were imprisoned or who are still hiding in Athens right
now, three and a half years later…
How was the shooting organized ?
Nothing was, nor could be, organized, because in
filming illegal immigrants, I became an illegal filmmaker. You had to be present, to act on intuition and
pretend to have solid nerves. Every second, everything
could have stopped. One police raid and there would
have been nothing left. Every night I thought I had
filmed my last shot.
What film crew did you work with ?
Masquerading like a tourist for the police, I worked
alone ; the only equipment I had was my little digital
camera. As time went on, I enlarged the area I filmed
concentrically, but the more the story advanced, the
more what happened snowballed, the more it was
essential to get the rushes back to Switzerland. That was
Marie-Eve Hildbrand’s job ; she came to Athens several
times and worked as the film’s artistic associate
from the beginning. She also came to film herself, and
namely a very risky scene that Greek technicians refused to shoot.
With the Greek crisis and the rise in power of the
extreme right, claiming allegiance to the Nazi
party, is the present situation of illegal immigrants
still comparable to that depicted in STOP-OVER ?
The situation is catastrophic. Illegal immigrants,
denounced by the extreme right, have become the
scapegoats for Greece’s misfortunes. Now they
are pursued, beaten or killed by the tough guys of
Golden Dawn, an ultranationalist party. Many have left
Athens to escape these aggressions and now hide in
the forests. But of course there still are Greeks who
do their best to help them, even though they too must
now leave the country.
In the film, you say that the day when no immigrant knocks at the door of a wealthy country, the
bell will have tolled for us to take the path of exile
in turn. Do you really think that one day, the shoe
will be on the other foot ?
It will be inevitable, one day or another. When I said
this in answer to a pertinent question raised by my
cousin, the economic crisis hadn’t yet brought Greece
to its knees. But look what’s happening now : Greeks
are immigrating, mostly to Turkey, to escape their
condition. And Turkey, politically, is not Europe… The
trajectories of major migratory flows change and it
seems to me that there’s already been considerable
movement in this direction : China, India, Brazil and
Turkey are rising in power, whereas the United States
and Europe are struggling to hold on.
What arguments do you have to contest the
statement : “We cannot take on all the world’s
poor” ?
The film’s illegal immigrants come from the middle
classes ; they can pay out 15 000 to 20 000 euros to
reach Europe. What’s more, those who are really poor
will never be seen in rich countries - they don’t have
the means to leave. They have a hard time moving to
interview with Kaveh Bakhtiari
“In each film there’s a rare gem to be found.” This
advice, given by the Iranian filmmaker, Abbas
Kiarostami, when you met him during your student
days, has stuck with you. How do you interpret it ?
Persian is my mother tongue, thanks to which I had a
privileged relationship with Abbas Kiarostami during
a workshop. He did indeed speak of this rare gem,
without which, according to him, any cinematographic effort is vain. I don’t think he was alluding to the
theme or the subject of a film directly, but rather to
the filmmaker’s ability to discern, to recognize the essential and dismiss the superfluous that exceeds the
scope of the story. The path to follow to find this rare
gem requires getting as close as possible to the persons who embody the film, because the gem is hidden
in the bottom of their pockets.
What is the theme of STOP-OVER ?
I would say it’s “disillusionment”. It’s a film about
people who try to escape their condition and take hold
of their destiny. In STOP-OVER, immigrants have to
take disproportionate risks precisely where they least
expect it.
Did you find the “rare gem” in shooting STOP-OVER ?
I didn’t find just one! And that’s exactly where the problem lies – the fundamental human hardships that I
witnessed were so forceful and overwhelming. Every
ordinary day-to-day gesture could put the lives of
these immigrants at stake. Just going out to buy a
toothbrush was an unimaginable risk.
How did you come to be in Athens in this apartment where the illegal immigrants were hiding ?
A Greek festival had just invited me to show my short
film, “THE SUITCASE”, when I was told that one member of my family, whom I hadn’t seen for several years,
had left Iran. From Turkey, and without drowning, he
had succeeded, illegally, in reaching the island of Samos where he was caught by the Greek immigration
officials and then imprisoned in Athens.
I had been invited to a hotel to speak about my film,
whereas he, who only wanted to transit via Greece to
reach Europe, was under lock and key. I finally met
him when he got out of prison. He took me to a place
in the suburbs of Athens, to a laundromat converted
into a small apartment where other illegal immigrants
were hiding while they tried to find a way to leave
Greece. This is how I went underground, or rather
how I became immersed in the world of the hidden, of
suspended destinies and people smugglers.
Amir is the lifeline for these “shipwrecked” people.
How did he become this ?
When these “shipwrecked’” people found refuge at
Amir’s for a few months, Amir had already been living
in Greece for three years. He, too, had been swindled
by people smugglers. To survive, he started boarding
newcomers in exchange for a little money. He gave
them room and board and helped them; he had himself been through the same thing. Amir possessed a
residence permit, which allowed him legally to find
odd jobs.
What are your thoughts about this exceptional
being who watches over others with so much generosity ?
In a way, Amir’s specialness resides in his long experience with danger : by helping others, he gives
meaning to his own life. None of Amir’s boarders are
the same when they leave as when they arrived. In a
survival situation, it’s still better to try to save others
having a hard time ; they won’t forget you. You must
understand that immigrants who arrive in Athens are
survivors : their lives have not been thrown into the
anonymity of a mass grave like thousands of others,
dead before they even reach a stopover. For them,
some trace of their lives is essential, and that ‘s probably also why they accepted to be filmed.
How long did you stay in Athens to shoot
STOP-OVER ?
I stayed about a year, not counting a few round-trips,
made mostly for technical reasons. I could have
stayed in a hotel, in a place more comfortable than
an old laundromat, where we could see the sidewalk
if we climbed up on a stool - I never saw so many car
tires and shoes than from this window ! But I would
have had the impression of being a thief if I had only
come from time to time with my camera to capture
pieces of their lives. Nor did I want to immerse myself
in their world like a foreign body, but simply to accompany them along a little stretch of their route as an
alter ego, as an Iranian like themselves, even though
pitch
In Athens, Amir, an Iranian immigrant, has a modest flat which has become a place of transit for migrants who
like him have chosen to leave their country.
But Greece is only a stop-over, all of them hoping to reach other Western countries.
They find themselves stuck at Amir’s, hoping for ID documents, contacts and the smuggler to whom they might
entrust their destiny.
Louise Productions & Kaléo Films
present
produced by
Elisabeth Garbar and Heinz Dill
(Louise Productions)
and
Olivier Charvet and Sophie Germain
(Kaléo Films)
kit press & pictures downloadable on
www.docandfilm.com
directed by kaveh bakhtiari artistic collaboration Marie-ève hilDbrand editing kaveh bakhtiari
Charlotte tourres, sou abadi sound mix étienne curchod original score luc rambo
production élisabeth garbar & heinz dill (louise productions) olivier charvet & sophie germain (kaléo films)
a coproduction switzerland-france louise productions & kaléo films in coproduction with radio télévision suisse - ssr-srg idée suisse, with the support of office fédéral de la culture, fonds régio films with
loterie romande and the fondation vaudoise for cinéma, fonds culturel suissimage, pour-cent-culturel migros, fondation éducation 21 / films pour un seul monde, the city of genève, fondation corymbo,
with the support of centre national de la cinématographie et de l’image animée, and la région île-de-france - international sales doc & film international - distribution epicentre films
(écriture blanc pour fond foncé)
(écriture noire pour fond clair)
(noir et blanc)
(couleurs)
WWW.escalelefilm.COM
WWW.EPICENTREFILMS.COM