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infiltrations en 2007 Questions pratiques concernant la corticothérapie locale Quel est l’intérêt d’une infiltration réalisée à « bon escient »? • Avoir la puissance anti-inflammatoire des corticoïdes avec peu d’effets secondaires • La concentration locale de produit actif permet d’obtenir une efficacité maximale (exemple des « sarkozicoïdes » actuellement en expérimentation par voie locale) L’activité anti-inflammatoire d’un corticoïde est-elle supérieure à celle d’un AINS? • Oui car action débutant en amont de la réaction inflammatoire en inhibant la formation d’acide arachidonique bloquant ainsi la production de l’ensemble des médiateurs de l’inflammation tels que les prostaglandines et les leucotriènes Quels sont les sites que l’on peut infiltrer • • • • • • Cavité articulaire Bouse séreuse Gaine synoviale Périphérie d’une insertion tendineuse Espace épidural Mairie de Lyon Peut-on infiltrer un tendon? • NON piquer directement dans un tendon expose au risque de la rupture ( par ex. le kouchner supinateur) • En pratique en cas de résistance à l’injection déplacer l’aiguille jusqu’à ne plus avoir de résistance à l’injection Quel type de corticoïde choisir? • Pour les régions péri tendineuses choisir de préférence un dérivé à demi vie courte • En intra articulaire on peut utiliser des dérivés à demi plus longues • En épidural seuls ont une AMM l’hydro cortancyl, l’altim, et le dectancyl. • Eviter les dérivés fluorés (hexatrione, diprostène) en péri articulaire Combien d’infiltration dans le même site sur une année? • Le nombre de quatre infiltrations au maximum par an et par site est recommandé • Si aucun résultat n’est obtenu après deux infiltrations il est déconseillé d’insister • notion de test thérapeutique voir diagnostique A quel moment de la journée doit on infiltrer? • En général à n’importe quelle heure de la journée sauf pour les produits à demi vie courte à injecter de préférence le matin Doit on instaurer une surveillance particulière chez un sujet ayant bénéficié d’une infiltration? • C’est souhaitable et doit se faire dans les jours qui suivent l’infiltration • Prévenir le patient d’une possible réaction douloureuse dans les heures qui suivent voir d’une véritable arthrite micro cristalline • Dépister le plutôt possible une éventuelle infection dont les premiers sont souvent retardés, 48 à 72 heures Quel intervalle de temps entre deux infiltrations? • Cela dépend de l’indication et du résultat clinique • Lombo radiculalgies: série de 2 à 4 infiltrations séparées de 3 à 8 jours • Tendinopathie de l’épaule, intra articulaire:7 à 10 jours • Ténosynovites: allonger le délai d’au moins deux semaines en raison du risque d’atrophie cutanée • Notion d’effet cumulatif à discuter Peut on infiltrer un patient hypertendu connu? • Pas de risque chez l’hypertendu bien traité • Il est souhaitable de vérifier la TA avant et après l’infiltration • Conseiller au patient un repos au calme pendant les heures qui suivent Peut on infiltrer un patient ayant un antécédent tuberculeux? • Oui si tuberculose ancienne, traitée, non évolutive • Bien sur ne jamais infiltrer un site voir une région anatomique qui a des antécédents infectieux Peut on infiltrer un patient ayant un ulcère gastro duodénal? • Oui, il est souvent préférable d’infiltrer que de donner des AINS • En cas d’UGD évolutif prescrire un IPP La grossesse est elle une contre indication aux infiltrations? • Non, là aussi l’infiltration est préférable à la prescription d’AINS • Deux situations fréquentes: canal carpien, lombo radiculalgies Peut on infiltrer une patiente porteuse d’un DIU • Oui sans aucun problême Infiltration et vaccination récente? • Pas de problême en dehors des vaccinations à virus vivants atténués tel que la grippe • Il est souhaitable d’attendre trois semaine pour éviter le risque d’inefficacité du vaccin Les infiltrations peuvent elles entrainer une ostéoporose? • A priori non sauf si infiltrations itératives et régulières Existe-t-il des réactions allergiques aux infiltrations? • Oui mais sont exceptionnelles et sont surtout le fait des excipients utilisés ( dérivés mercuriels, acide borique..) • A ne pas confondre avec les flushs (céphalées, bouffées vaso motrices) liés au passage systémique du produit et qui disparaissent en un à deux jours Quand infiltrer une arthrite rhumatoïde? • Dés qu’une articulation ou gaine tendineuse présente des signes inflammatoires • Il peut être intéressant de réaliser une synoviorthèse « chimique » (Hexatrione) avant de recourir à l’acide osmique ou aux radio isotopes Doit on infiltrer une capsulite rétractile? • Oui à titre antalgique pour permettre une meilleure rééducation • Elle devra être intra articulaire, de préférence sous contrôle scopique • Savoir que tout geste local lors d’une capsulite est susceptible de l’aggraver Le diabète est il une contre indication des infiltrations? • « primum non nocere » il faut d’abord essayer tous les autres traitements adaptés à la pathologie • S’assurer d’un bon équilibre du diabète • Absence de foyers infectieux, asepsie rigoureuse • Adaptation du traitement anti diabétique, avec surveillance accrue au moins pendant 10 jours et en prévenir le patient (et le médecin traitant!) Anti aggrégants plaquettaires, anti coagulants et infiltrations: que faire? • Les complications même si elles sont rares: des hématomes compressifs ayant entraînés une paraplégie définitive ont été décrits ainsi que des thrombo phlébites cérébrales • La CAT dépendra du site infiltrer Infiltrations intra articulaires • Utilisation des AGP: aucune précaution particulière n’est recommandée • Utilisation des HBPM: 10 à 14 h délai sont recommandées entre l’injection et l’infiltration. En pratique infiltrer juste avant l’injection suivante • Utilisation des AVK: risque faible mais il est souhaitable de n’infiltrer que quand le taux de prothrombine est sup à 60% soit en prenant le relais par une HBPM soit en modifiant les dose d’AVK Infiltrations rachidiennes • WULF (1996): revue de la littérature concernant les hématomes péri médullaires au décours d’une anesthésie péridurale: 51 cas entre 66 et 95: • 21 geste traumatique,14 coagulopathie, 5 thrombopénie, 3 sous aspirine ou AINS, 2 sous HBPM • Risque global évalué à 1/190000 péridurales Infiltration rachidienne • Utilisation des AAP: - en cas de FA ou d’artériopathie sévère on a proposé de remplacer l’AAP par le cebutid dont l’effet rémanent n’est que de quelques heures. En cas d’antécédent d’IM, d’AVC, d’angor, arrêt du traitement pendant 2 semaines (risque thrombotique?) • Utilisation des HBPM ou d’AVK: mêmes recommandations que pour les infiltrations intra articulaires Infiltrations radiculaires vertébrales • Indications: radiculalgies d’origine disco vertébrale rebelles aux traitements habituels et non chirurgicales (absence de deficit sensitivo moteur) • Les critères de décision sont avant tout cliniques en particulier pour le diagnostique topographique en général plus facile au niveau lombaire • Si doute ne pas hésiter à demander un EMG en raison d’une concordance anatomo clinique pas toujours évidente