vertueux Mo`ise Sullam (que Dieu benisse!) ont

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vertueux Mo'ise Sullam (que Dieu benisse!) ont insiste aupres
de Tauteur pour le decider a publier ses morceaux de musique,
afin d^uvrir & ses coreligionnaires une voie jusque-l& ignoree
d eux.
Ils lui representerent le succes quobtiendrait son recueil,
car tous ceux qui Tauraient entre les mains ^empresseraient
d etudier ces chants et de les entonner aux jours de fete et pendant les grandes solennites.
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Moi aussi, qui suisfierde me compter au nombrede ses amis,
j'ai us6 de toute mon influence pourTengager a faire cette publication. II s est enfin rendu a nos prieres et a bien voulu livrer a
!'impression son recueil, sous les auspices du genereux Mo'ise
Sullam, pourperpdtuer son nom dans ce monde et realiser cette
parole du Prophete ( 1 ) :
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« I I est preferable pour Thomme de laisser de belles oeuvres
« plut6t que des enfants (2). »
II m a charge du soin de veiller a ] impression de son livre, de
le reviser et d'en corriger les fautes depression. Mais, malheureusement, le deuil m'a force de suspendre ma harpe aux saules
du rivage, et mon coeur a ete cruellement dechire par la mort
de mon regrette fils Zabulon (qu il repose en paix!), jeune
homme de 21 ans, de la plus belle esperance, doue d un grand
talent de musicien, assassine i l y a six mois par ses propres
coreligionnaires!
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Aussi, mon dme 8116^ €3 refusee a toute consolation, et
jamais plus la musique ne charmera mes oreilles! Pourtant, je
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n ai pas voulu retarder davantage Toeuvre dont je !!} etais
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charge, et ] espere que Dieu recompensera mon Iabeur en
accueillant dans son sein Tame de mon fils et en repandant sur
nos freres la joie et le bonheur.
Je me suis done remis au travail. Le public apprendra aussi
[1) Isaie. Chap. 5 5 , vers. 5 .
(2) Cette citation, de Leon de Mod6ne, laisse a supposer que Rossi n'eut pas
d'enfants.