N°1282 | 1ère éd. jeudi 29 mai 2014

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N°1282 | 1ère éd. jeudi 29 mai 2014
i nt ernati onal
Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps
Gare aux
cardiaques
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since 1989
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N°1282 | 1ère éd. jeudi 29 mai 2014 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Le secret le mieux
gardé du quinquennat
Interdit aux cardiaques
la une du soft |
C’est Lui et Lui Seul qui détient LE secret
dont le dévoilement n’interviendra
qu’au jour et à l’heure qu’Il décidera Seul
E
Mercredi 21 mai 2014, sur le perron de l’élysée. «Fini la période de poignées de main glaciales. Le président français a accueilli son homologue congolais à bras
ouverts», témoigne le journaliste français de choc Christophe Boisbouvier (de Rfi) dans un article signé dans Jeune Afrique. «La France fait profil bas», poursuit-il. rfi.
n a-t-il
faire si c’est dans l’indans les Kivu, dans
dit un
térêt de votre Peuple
ce conflit qui opposait
mot au
et je comprends et
depuis dix-huit mois
présimon pays Vous appuie
l’armée à la rébellion
dent
et Vous appuiera...».
du M23.
François - «Je Vous remercie
Les Loyalistes veHollande, le dernier
infiniment, Monsieur
naient de faire sauter
dirigeant occidental
le Président. Je sais
le dernier verrou
qu’il a rencontré à
que peux compter
rebelle - la cité de
l’élysée lors d’un têsur Vous et sur Votre
Bunagana, à la fronte-à-tête mercredi 21
Gouvernement...».
tière ougandaise - et,
mai avant d’aller rele jour même à 20
joindre dans un salon
UN AUTRE
heures, au journal tédu palais présidentiel
QUI SAIT.
lévisé de la chaîne pufrançais ministres et
Aussitôt revenu de
blique Rtnc, le Chef
Paris, Joseph Kabila
conseillers pour une
de l’état, en ComKabange reprenait,
réunion de travail?
mandant en Chef des
dès le lendemain 23
Lors de ces renconarmées, s’adressait à
mai, son bâton de
tres, loin des regards
la Nation congolaise
pèlerin pour aller renet des oreilles des
glorieuse et adressait
contrer - et assister
collaborateurs, il est
à son tour un ultimaà l’inauguration de
de coutume que les
tum aux rebelles, aux
son nouveau mandat
Dirigeants se parlent
différentes bandes
- l’homme par qui est
en toute simplicité,
armées et aux pays
venu le triomphe des
loin du protocole gêvoisins.
FARDC sur la rébelnant, se passent des
à ceux-ci, le Président
lion du M-23.
informations et des
déclarait: «Je tiens
C’est mardi 29 octomessages, testent des
à redire que la voie
hypothèses de travail. bre 2013 au moment
royale pour la paix
où l’avion du préC’est le but de ces
et la stabilité dans la
huis clos recherchés
sident sud-africain
région réside dans la
Joseph Kabila Kabange accueille Jacob Zuma le 29 octobre 2013 au Palais de la Nation,
qui indiquent le degré Jacob Zuma décollait
mise en œuvre, effecsiège de la Présidence de la République peu avant la matinée politique du Parlement. dréservés.
d’amitié et de confide la piste de N’Djili
tive et de bonne foi, de
dence.
Chef de l’état sudc’est trop. L’heure
même lancée: «La
Le jour d’après, 30
qu’en effet sonnait
l’Accord-cadre d’Ad- «Monsieur le Présiafricain menaçait,
de la paix a sonné»).
souffrance du peuple
octobre, au lendemain dis-Abeba, ainsi que
l’hallali de la rébeldent, je pense que sur lion.
après un tête-à-tête
Rien d’autre qu’un
congolais est aussi
de cette première visi- de la Résolution 2098
cette question... J’enau Palais de la Nation ultimatum adressé
notre souffrance. De
te d’état du Dirigeant du Conseil de Sécurité
Deux ou trois heures
visage de...»
avec Joseph Kabila
aux rebelles et à leurs même sa prospérité.
sud-africain dans
auparavant, devant
des Nations Unies».
- «Bien sûr, Monsieur
Kabange: «Enough
souteneurs ougandais
La misère ne peut
notre pays, les événeles deux Chambres
Puis de «les exhorter
le Président, Vous
is enough. Time for
et rwandais. Zuma
plus continuer et ne
ments s’accéléraient
parlementaires réuavez tout loisir de le
(suite en page 3).
peace is now» (Trop
poursuivait dans cette sera plus tolérée».
sur le front de bataille
nies en congrès, le
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la une du soft |
Jamais faits et gestes de nos dirigeants
n’ont été aussi scrutés qu’aujourd’hui
(suite de la page 2).
à remplir leurs engagements aux termes
de cet Accord» et de
«réaffirmer la détermination, à ce jour
non démentie, de la
République Démocratique du Congo à
remplir les siens».
Les 29 et 30 octobre
2013, un événement
majeur venait de se
produire. Pour la toute première fois depuis que le Congo est
indépendant, l’armée
nationale venait d’enregistrer une victoire
militaire indiscutable.
Chez les Grands du
monde, tout est chronométré voire millimétré. Il n’y a aucune
place au hasard.
Dans son discours devant les deux Chambres, Zuma avait insisté sur la date du 29
octobre.
Le 29 octobre 2006 ce fut un dimanche
- eut lieu le deuxième
tour de la Présidentielle qui vit Joseph
Kabila triompher de
Jean-Pierre Bemba.
L’Afrique du Sud
était déjà aux côtés du
Congo et avait fourni
la logistique après que
le pays Arc-en-ciel eut
financé et abrité le
Dialogue de Sun City.
C’est un 29 du même
mois d’octobre - sept
ans plus tard - que
Zuma effectuait sa
première visite d’état
dans notre pays et
s’adressait au Peuple
congolais par ses représentants...
Il ne peut donc s’agir
d’un hasard. Entre
Zuma et Kabila, c’est
la grande amitié.
Le week-end dernier
au Palais de la Présidence à Pretoria, c’est
l’ami, le confident
qui a été accueilli et,
si besoin, la chaude
accolade devant les
médias l’attestait.
Venant l’avant veille
de Paris, on imagine
que l’ami congolais
a dû faire état de sa
visite à l’ami sudafricain et lui dire ce
qu’il allait faire à son
retour dans sa Capitale, plusieurs mois
après les fameuses
Concertations nationales et l’annonce
d’un Exécutif de cohésion nationale qui a
littéralement plombé
l’Exécutif actuel au
moins par des mesures conservatoires qui
en ont découlé, ralentissant le rythme de
travail des ministres,
ceux-ci n’étant plus
à proprement parler des ministres de
plein exercice devant
chaque fois recourir
à une autorisation
expresse préalable du
Chef du Gouvernement avant toute décision relevant de leur
sphère de travail.
Jacob Zuma et Joseph Kabila Kabange le 29 octobre 2013 au siège du Parlement lors de la matinée académique du président sud-africain. dréservés.
GARE AUX
CARDIAQUES.
- «Monsieur le Président, j’ai finalement
pris LA décision. Je
vais nommer...»
Ou:
- «J’ai encore besoin
de cet homme vu son
état de services... Et je
souhaite une composition qui puisse répondre à...».
- «Bien sûr Monsieur
le Président, Vous
avez tout loisir de
faire cela...».
Ou:
- «Bien sûr Monsieur
le Président, Vous
avez tout le loisir
d’appeler à Vos côtés
l’homme qui paraît le
mieux répondre à Vos
attentes et à celles de
Votre pays. Mon pays
se tient à Vos côtés...».
- «Je Vous remercie
Monsieur le Président. Je sais que peux
compter sur Vous et
sur Votre Gouvernement...».
à n’en point douter,
Hollande et Zuma
sont les deux hommes
qui connaissent les
grandes lignes de ce
que leur homologue
congolais s’apprête
à faire. Il est impensable qu’ayant
rencontré ses deux
homologues qui lui
témoignent une telle
amitié au moment où
son pays aborde le
dernier virage avant
l’annonce de décisions politiquement
déterminantes pour
la paix, la cohésion et
la stabilité du Congo,
le Président de la
République n’ait pas
tâté le pouls des deux
Dirigeants importants
à l’échelle planétaire,
l’un européen et qui
compte beaucoup,
l’autre africain et qui
pèse beaucoup et sait
se faire entendre.
Mais il est clair qu’ils
n’en diront rien à personne. Sauf le jour où
ces décisions seront
rendues officielles.
- «Oui, il m’avait dit
que ce serait en effet
celui-là».
- «Oui, il m’avait dit
qu’il voyait en effet
les choses de cette façon-là...»
En attendant, tout est
et reste un gros mystère que personne n’a
su à ce jour perforer.
Et, attention aux cardiaques!
On surveille le moindre fait et geste des
responsables politiques, ministres
influents voire le premier d’entre eux.
- S’est-il rendu à son
Cabinet? à quelle
heure?
- A-t-il présidé sa
réunion habituelle? à
quelle heure?
- Envisage-t-il un déplacement? Où? Avec
qui?
- A-t-il décidé ceci?
A-t-il décidé cela?
- Continue-t-il de…
signer et de planifier
des dossiers?
- Envoie-t-il encore
des ministres en mission? Où? Jusque
quand?
Mais le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon de
marbre, déjoue tous
les calculs. Le Chef
du Gouvernement n’a
pas changé d’un iota
son rythme de travail.
Son escorte pénètre
toujours à l’aurore le
périmètre de l’Hôtel
du Gouvernement et
peu avant 6 heures du
matin, Matata Ponyo
ouvre son ballet de
réunions dont la plus
connue - la troïka
stratégique avec ministres et gouverneur
de la Banque Centrale. Comme si de rien
n’était...
Une fois par semaine,
des groupes de visiteurs - généralement
des jeunes écoliers ou
des étudiants - font
le tour de l’Hôtel du
Gouvernement aseptisé et transformé en
un géant jardin aux
fleurs pour sentir sans
frais la chlorophylle.
Si on le donne pour
adversaire coriace du
président du Sénat
qui ne cacherait pas
sa fureur de revenir
sur ces lieux une quatrième fois, cela n’empêche pas Matata de
l’inviter, pour la énième fois, en plein tourment politicien, en
compagnie d’autres
anciens premiers ministres, pour venir
visiter les bustes qu’il
a fait fabriquer par le
sculpteur monumentaliste Alfred Liyolo
Limbe Puanga et qu’il
a placés dans nos jardins des tuileries...
Le même guet est fait
sur l’agenda du Chef
de l’état.
On le croyait passant
par Lubumbashi
après Paris et Pretoria en vue de prendre
quelques jours de réflexion… pour les ultimes réglages. Le voici
qui déjoue tout et
regagne directement à
Kinshasa. Mais c’est
précisément pour
monter la fièvre de
plusieurs crans puisque… «le Président
vient faire les annonces».
le cœur
bat la chamade.
Et de scruter les journalistes de la presse
présidentielle dont un
qui n’a même plus le
droit de passer par
un studio de la Rtnc
soupçonné d’être porteur du parchemin
tant attendue, l’ordonnance présidentielle.
Dans une capitale et
un pays où les rumeurs les plus folles
brouissent dans tous
les sens, il ne manquait qu’une «instruction» de service du
DirCab du Premier
ministre, José Selé
Salaghuli, pour que le
feu se transforme en
incendie.
Dans cette note de
deux pages (lire en
page 4), le plus proche
collaborateur du Chef
du Gouvernement instaurait ce qui n’avait
jamais existé à ce
jour: le protocole de
remise et reprise entre
le Premier ministre
entrant et le Premier
ministre sortant. Ce
qui était une décision
ordinaire de gestion
de l’état, un principe
qui allait désormais
être érigé en loi codifiant l’entrée en
fonction effective du
nouveau locataire de
l’Hôtel du Gouvernement, prenait une
toute autre tournure
dans la ville haute et
sur les réseaux sociaux à un moment où
les rumeurs rendent
quiconque fou.
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- «Pourquoi maintenant?»
- «S’il l’a fait, c’est
qu’il en sait!»
- «S’il le fait maintenant c’est signe que
les choses se précipitent. Il n’y a aucun
doute...».
Les plus téméraires
d’évoquer des décomptes finaux des
ministres et de leurs
cabinets prépositionnés dans une banque... Aussitôt que
l’ordonnance serait
publiée, les fonds
iraient immédiatement dans les comptes
des banques commerciales! S’il y a des
sources qui démentent
tout en bloc, d’autres
se sentent affichent
une gêne facile à interpréter! S’il existe
un feu sans fumée,
une fumée indique
toujours un feu!
Car il ne faut pas se
tromper: chaque jour
qui passe nous rapproche un peu plus
de la date fatidique
quand les cœurs battent la chamade chez
ceux qui se croient
primaturables comme
chez les ministrables.
Qui entrera? Qui
n’entrera pas? LE
secret le mieux gardé
du quinquennat.
Les plus proches du
Palais avouent: «Si
quelqu’un vous dit
qu’il sait qui sera le
prochain locataire de
l’Hôtel du Gouvernement, il vous ment».
La politique sait
faire l’un de ces tours
qu’elle seule connaît
le secret!
Faut-il continuer à
l’aimer ou le temps
est-il venu de la dé-
tester et de tourner la
page. Nul ne prendra
plus Kabila en défaut.
Le Chef de l’état l’a
expérimenté plus que
quiconque.
à la nomination le
14 mai 2013 du nouveau gouverneur de
la Banque Centrale
du Congo, Déogratias
Mutombo Mwana
Nyembo, le gouverneur en fonction,
Jean-Claude Masangu Mulongo ignorait
tout. Il était pourtant
directeur des opérations bancaires et
marchés à la même
BCC.
Arrivé fin mandat,
après seize ans de
bons et loyaux services à la tête de l’Institut d’émission, il
ne savait rien de son
sort et s’était rendu
ce mardi à son bureau comme de coutume. Alors que la
journée avait débuté
comme de coutume,
que les signataires
circulaient, l’ordonnance présidentielle
n°13/021 tombe: la
BCC a changé de
Gouverneur! Seules deux personnes
étaient au courant:
Matata - le PM - et le
DirCab du Chef de
l’état Gustave Beya
Siku. Reste à savoir
depuis quand...
Dans ce dossier, c’est
le Président qui seul
sait. Lui et Lui seul
détient et garde SON
secret, dont le dévoilement n’interviendra
qu’au jour, à la date
et à l’heure qu’Il décidera Seul. Le pouvoir
est un exercice solitaire.
T. MATOTU n
la une du soft |
L’instruction protocolaire du DirCab
du Premier ministre qui fit monter
la fièvre de plusieurs crans dans le pays
C
i-après
l’inscruction
du Directeur
de cabinet
du Premier ministre,
José Sélé Salaghuli
datée du 20 mai 2014
qui a mis le feu aux
poudres dans le microcosme politique
congolais annonçant
le changement imminent de locataire à
l’Hôtel du Conseil.
INSTRUCTION
N° CAB/PM/
DIRCAB/2014/46 DU
20 Mais 2014
RELATIVE à LA
PASSATION DES
POUVOIRS à LA
PRIMATURE.
La présente instruction
a pour objet de fixer les
modalités d’organisation de la passation des
pouvoirs à la Primature, conformément
aux directives de Son
Excellence Monsieur le
Premier Ministre, Chef
du Gouvernement. Elle
concerne la cérémonie
de remise-reprise entre
Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon. Un grand
commis de l’état qui balise les chemins du futur et codifie. primature.
le Premier Ministre
nouveau Premier Mipassation des pouvoirs,
sortant et le Premier
nistre par le Président
bien qu’essentiellement
Ministre entrant, ainsi
de la République et de
protocolaire, qui est la
que la dévolution efl’investiture, par l’Asformalité nécessaire
fective des tâches au
semblée nationale, du
et incontournable qui
niveau de l’ensemble
Gouvernement qu’il a
permet la prise effecdu Cabinet du Premier
formé. En effet, si au
tive de cette fonction
Ministre.
regard de l’article 90
prestigieuse.
La passation des poualinéa 4, cette invesvoirs à la Primature est titure marque l’entrée
Principes d’organiune formalité subsen fonction du Premier
sation de la passation
tantielle qui découle
Ministre et de son
des pouvoirs.
de la nomination d’un
Gouvernement, c’est la En raison de la consi-
à l’occasion des
nominations, les réceptions
s’accompagnent d’une
demande d’emploi
S
elon
une
tradition
bien
de
chez
nous,
devenir ministre se
fête. à l’initiative soit
de l’heureux promu,
soit des siens. Très
souvent ce sont la
tribu, la région, les
anciens de son école
ou université qui
organisent, avec tambours et trompettes,
une somptueuse réception en l’honneur
du nouveau ministre
qui, lui, se charge de
régler l’addition…
Aussi, invraisemblable que cela puisse
paraître, nos ministres perdent les trois
premiers mois de
leur entrée au Gouvernement dans des
fêtes. Et les gens qui
les organisent ont
souvent chacun sous
son aisselle un CV
qui pour caser un
oncle, une tante ou
un neveu.
Une bien fâcheuse
habitude qui laisse
à penser que l’accès
au Gouvernement,
avant d’être une responsabilité, est une espèce de mangeoire où
l’on convie les gens de
son coin. à tout prendre, un très mauvais
signal pour la bonne
gouvernance.
D’autant plus qu’on
ne devient pas ministre pour son terroir
mais pour la République même si il est vrai
que tout le monde est
originaire de quelque
part.
BÂTIR UN
PAYS PLUS BEAU
QU’AVANT.
L’autre problème
que cette culture de
jouissance pose est
que pour un Gouvernement qui doit
poursuivre l’œuvre de
redressement, investir
dans des fêtes est une
perte de temps par
rapport à l’essentiel.
Surtout qu’à l’échelle
2016, on ne jugera pas
le groupe mais bien
le Chef de l’état, seul
comptable devant le
peuple.
Le pari à gagner
d’urgence par les gestionnaires de la chose
publique, c’est celui
de la lutte contre la
pauvreté. Ils doivent
de ce fait s’interdire
la culture de la jouissance et du gaspillage
en faveur du petit
nombre, au détriment
de la multitude.
La lutte contre la
pauvreté passe avant
tout par le retour à la
bonne gouvernance, à
la justice distributive.
L’on croirait rêver,
lorsque les archives renseignent que
l’indice de développement humain entre
Congolais et Canadiens, Sud-Coréens,
Sud-Africains, Marocains, égyptiens…
était au même diapason il y a un demi
siècle!
L’on ne s’explique pas
que pendant que nos
compatriotes sont déclarés indésirables au
Congo/Brazzaville, en
Angola, en Ouganda,
au Burundi, etc., la
classe politique brille
par la jouissance et le
gaspillage des ressources.
Nombre d’observateurs pensent que le
moment est venu pour
les gouvernants et
les populations de la
RDC de se mobiliser
pour bâtir un pays
réellement plus beau
qu’avant, comme
chanté dans l’hymne
sacré de l’Indépendance.
Le pays doit aller
à l’essentiel. Et les
récents événements
de Brazzaville sont
là pour nous le rappeler.
Il est temps que les
Congolais apprennent à se prendre en
charge. Il est aussi
temps que ceux qui
gouvernent le grand
Congo cherchent à
savoir combien d’entre nous ont accès à
l’emploi, à un salaire
minimum indexé au
panier de la ménagère, à l’eau potable, à
l’électricité, aux soins
médicaux, au transport, au logement
décent.
Le minimum doit
être garanti au
Congolais si l’on veut
qu’il arrête d’aller
chercher sa pitance
chez le voisin, devenu
lui aussi de plus en
plus regardant sur ce
qu’il peut offrir.
Didier KEBONGO n
Forum des AS,
daté 27 mai 2013.
dération et au respect
dus à la fonction, la
passation des pouvoirs
est organisée suivant
les principes de sobriété, de sécurité et de
responsabilité.
Ainsi, cette cérémonie
requiert simplicité et
circonspection, pour
permettre un meilleur
accomplissement du
devoir de responsabilité
consistant:
- pour le Premier
Ministre sortant, de
quitter les installations
qu’il occupait et de les
remettre ainsi que leur
contenu et les dossiers
de la République à son
successeur, suivant un
état des lieux établi
(procès-verbal), et de
se libérer effectivement
d’une charge;
- pour le Premier
Ministre entrant, de
prendre effectivement
sa fonction, et de
commencer à travailler,
dans un milieu dont il
n’a pas encore la totale
maîtrise.
Dans ce qui précède,
la liste des personnes
devant y participer doit
être limitée et harmonisée à l’avance. Par
ailleurs, il ne saurait
être envisagé le service
d’un cocktail lors de
la cérémonie de passation des pouvoirs dont
la durée ne pourrait
dépasser 1 heure, dans
la mesure où elle devra
préalablement faire
l’objet d’une préparation minutieuse.
étape préparatoire.
Du côté du Premier Ministre sortant, l’étape
préparatoire débute dès
la signature de l’Ordonnance désignant
le nouveau Premier
Ministre. En effet, cet
acte met en principe fin
aux fonctions du Premier Ministre. Ainsi, le
Cabinet fonctionnera
sous le régime de l’expédition des affaires
courantes, suivant les
mesures conservatoires
communiquées par le
Président de la République à l’attention de
tous les membres du
Gouvernement.
Dès lors, les services
du Cabinet (Direction,
Collèges et Cellules
Techniques) devront
apprêter et lister tous
les dossiers en cours,
avec éventuellement
des commentaires
appropriés sur des
dossiers ayant une importance significatives.
Une équipe ad hoc sera
mise en place par la Direction de Cabinet pour
systématiser lesdits
commentaires dans un
document-synthèse. Le
Collège en charge des
questions juridiques
apprêtera également le
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projet de procès-verbal
de remise et reprise,
dont ledit documentsynthèse, la liste des
dossiers par Collège
ainsi que la situation de
la caisse et du patrimoine constitueront des annexes. Dès la fin de la
cérémonie d’investiture
du Gouvernement par
l’Assemblée nationale,
une réunion préparatoire sera organisée entre
une équipe restreinte
du Premier Ministre
sortant (la Direction de
Cabinet ct le Conseiller
Principal en charge
des Questions juridiques) et un nombre de
personnes équivalent
désignées par le Premier Ministre. L’objet
de la réunion consistera
à passer en revue les
documents susvisés,
en vue de s’y accorder
formellement avant la
cérémonie proprement
dite.
Cérémonie proprement dite.
La cérémonie proprement dite de passation
des pouvoirs a lieu le
plus vite possible, à la
convenance du Premier
entrant et du Premier
Ministre sortant. Le
lendemain de l’investiture du Gouvernement par l’Assemblée
nationale paraît mieux
indiqué, soit dans
l’avant-midi, autour de
10 heures, soit l’aprèsmidi à 15 heures, dans
l’hypothèse où la
cérémonie de la veille
a pris fin tard dans la
nuit.
La cérémonie est officiée par le Conseiller
en charge de la Cellule
Protocole. Pour des
raisons de sécurité et
de tenue, la liste des
participants d’un côté
comme de l’autre, est
fixée à l’avance. La Direction de Cabinet, les
Conseillers Principaux
et assimilés, ainsi que
les Conseillers-Chefs
de Cellules Techniques,
côté Premier Ministre
sortant, y prennent part.
Un nombre correspondant des personnes,
côté Premier Ministre
entrant, y sont également admis, par symétrie. Toutefois, le nombre total des personnes
peut être réduit de part
et d’autre au regard des
contraintes liées aux
places disponibles dans
la salle de réunions.
La cérémonie se déroule suivant la chronologie suivante:
w Mise en place
w Arrivée des personnes
désignées par le Premiers Ministre entrant
et installation au hall
du bâtiment principal;
w Arrivée du Premier
Ministre sortant à bord
du Cortège officiel au
perron, et présentation
des honneurs par le
détachement de police;
w Installation des participants, côté Premier
Ministre sortant dans la
salle de réunions;
w Arrivée du Premier
Ministre entrant à
bord d’un véhicule
personnel, accueil par
le Premier Ministre et
montée au Bureau pour
un entretien en tête à
tête;
w Signature du procès
verbal (le Premier
Ministre sortant étant
assis sur son fauteuil
de travail et le Premier
Ministre entrant, à la
place de l’invité), et
échange des places. La
Direction du Cabinet et
un nombre équivalent
de personnes désignées
par le Premier Ministre
entrant assistent à cette
phase. Le Secrétairc
général à la Primature
peut également être
convié. La cérémonie
est filmée par l’équipe
de presse audiovisuelle
de la Primature. Prise
des photos des deux
personnalités, dans un
premier temps, et avec
leurs équipes restreintes, dans un deuxième
temps;
w Installation, dans la
salle de réunions, des
personnes désignées
par le Premier Ministre
entrant, ainsi que des
personnes ayant assisté
à la signature du procès-verbal;
w Entrée des deux personnalités dans la salle
de réunions;
w Adresse du Premier
Ministre sortant, suivie
de celle du Premier
Ministre entrant;
w Sortie des deux
personnalités vers le
perron;
w Départ du Premier
Ministre sortant à bord
d’un véhicule personnel;
w Rentrée du Premier
Ministre entrant au Bureau pour commencer
le travail;
w Fin de la cérémonie.
w Retour des
Conseillers Principaux
et assimilés ainsi que
des Conseillers-Chefs
de Cellules Techniques
dans leurs bureaux;
Tout le personnel reste
en place, en attendant
les instructions du Premier Ministre;
w Sortie de toutes les
autres personnes invitées, sauf instruction
spécifique du Premier
Ministre.
Telles sont les instructions à observer et à
appliquer en matière de
passation des pouvoirs
à la Primature.
Fait à Kinshasa,
le 20 mai 2014,
José Sele Salaghuli n
l’actu |
à l’Udps, Albert Molekajette
l’éponge comme Marcel Lihau et
d’autres tel Mbwankiem
T
ous
l’avaient
prévenu
mais
il n’en
avait
cure. «Il n’y a pas
de vie à l’Udps», ne
cessait-on de lui dire.
Lui, il croyait dur
comme fer. Il a fini
par jeter l’éponge
sans avoir livré bataille... Et sans savoir
qui l’a révoqué.
Nommé par le Sphinx
lui-même, c’est Buron
Mavungu - sans titre
ni droit - qui l’éjecte
le 21 mai. Lui, DirCab
du Leader Maximo
et par dessus le marché son porte-parole,
éjecté par dessus le
marché par un illustre
inconnu qui se targue
du titre de secrétaire
général de l’Udps. Le
problème est qu’Albert Moleka a saisi directement et officiellement son président de
parti mais celui-ci est
aux abonnés absents.
Abattu mais pas atteint dans sa loyauté, humilié mais tenant debout.
Albert Moleka a rendu les armes sans combattre. Trop compliqué. dr.
Oooh!
La lettre datée du 23
mai n’a jamais atteint
ni le siège de l’UDps
ni - encore moins l’habitation de Tshisekedi.
Alors, Albert Moleka a rangé les armes dans le placard.
Comme - avant lui
Marcel Lihau, l’inventeur du mot «cotérique» utilisé pour
précisément qualifier
un «parti cotérique».
Comme aussi le vieux
Bandundois Vincent
Mbwakiem.
Dans sa lettre, Moleka
fait part de son malaise à poursuivre ses
activités dans le rôle
de directeur de cabinet et porte-parole.
Renseigne qu’il a pris
connaissance de sa...
révocation par voie
de presse et divers
réseaux sociaux. Buron Mavungu a ainsi
usé du burin pour
abattre l’homme qui
apportait encore de la
respectabilité à Tshisekedi. «Si j’observe
avec regret que la démarche de Monsieur
le secrétaire général
pêche contre le princi-
pe de l’acte contraire,
il m’est difficile de ne
pas prendre acte des
conséquences de la
publicité faite autour
de ladite note circulaire qui contrarie
effectivement la substance et la portée de
mes responsabilités au
sein de votre cabinet»,
écrit Moleka péremptoire. Affirmant que
son éviction n’a pas
réussi à secouer sa
loyauté envers Tshisekedi ni son attachement aux idéaux
que défend le Lider
Maximo. Ooooh! Tout
en s’apprêtant à faire
la remise et reprise
avec son remplaçant...
inconnu.
«Nos voisins ont
enfoncé nos fenêtres,
notre porte, raconte
Fifi, 37 ans. On a
dormi comme ça… On
nous montrait du doigt
comme Kinois, on nous
disait que si on restait,
on allait nous taper.
Nos voisins avec qui on
causait, on mangeait…
ont changé de face».
À la sortie du beach,
des bus emmènent
les refoulés au stade
Cardinal Malula et à
la cour de la mairie de
Kinshasa, qui ont pris
des allures de camp
spontané de réfugiés. Il
y a de vraies tentes et
certains ont construit
un abri de fortune avec
de la ficelle, des bouts
de bois et des pans de
plastique ou des pagnes. Guère efficace
contre les intempéries.
Pour les soulager, les
autorités, des associations et ONG distribuent de la nourriture,
de l’eau et mettent en
place des latrines. Le
19 mai à Maluku, en
périphérie de Kinshasa, Caritas Congo,
grâce à ses consœurs
étrangères, a lancé une
«distribution d’une aide
humanitaire d’urgence
à 2000 ménages expulsés», soit environ
10.000 personnes.
Cette aide se compose
d’une semaine de vivres. Caritas se mobilise pour une assistance
«plus importante (…)
car, sur le terrain, beaucoup de besoins restent
encore à satisfaire,
notamment en termes
d’abris, d’ustensiles
de cuisine, en literie et
autres couvertures en
cette aube de la saison
sèche». Choqués et
écœurés par le traite-
Congolais demandent
une rupture des relations diplomatiques
avec le Congo-Brazzaville. Effrayés à l’idée
de faire l’objet de
représailles, plusieurs
centaines d’étudiants
de ce pays installés en
RDC sont rentrés chez
eux fin avril.
Après une décision de
Brazzaville d’imposer aux Congolais un
passeport en traversant
le fleuve, Kinshasa a
aussitôt annoncé une
mesure de réciprocité.
Face aux remontrances
qui montent de plus
en plus notamment de
l’ONU, qui a sévèrement critiqué la façon
dont Brazzaville a
expulsé des dizaines
de milliers de ressortissants congolais, les
autorités de Brazzaville se sont indignées
mercredi. «La République du Congo est
surprise par ces déclarations grossières», a
déclaré le ministre de
la Communication,
Bienvenu Okiemy face
aux critiques du chef de
la Mission de l’ONU
Martin Kobler et la
représentante spéciale
des Nations unies sur
la violence sexuelle
dans les conflits armés, Zainab Bangura.
«M. Kobler, qui n’est
ni coordonnateur des
institutions de l’ONU,
ni proconsul au Congo,
aurait été inspiré de
vérifier ses allégations
auprès de ses collègues
accrédités à Brazzaville, lesquels ont été
associés aux opérations
d’assistance humanitaire organisées à Brazzaville», a-t-il ajouté
dans une déclaration à
la télé.
Première Semaine Les autorités de Brazzaville contraintes de s’expliquer
«Mbata ya bakolo»
ment de leurs compaes Congolais
française à Kin
a aggravé ce climat.
triotes, de nombreux
refoulés, ou
D
u 26 au 31
mai 2014, la
Chambre de
commerce
et d’industrie francocongolaise et les services de l’Ambassade
de France organisent
la Semaine française
à Kinshasa. à cette
occasion des stands
en espaces ouvert ou
fermé permettent aux
entreprises de présenter leurs produits et/
ou services.
La CCIFC et les services de l’ambassade
de France se mobilisent pour:
 Renforcer la présence française au sein
de l’espace économique congolais.
 Appuyer et protéger
les investissements
des entreprises françaises.
 Accompagner leur
implantation en RDC.
 Rapprocher les
communautés d’affaires en facilitant la
mise en relation entre
partenaires potentiels.
Pendant cette semaine
vous pourrez:
 Découvrir les potentialités d’un pays
francophone de la
taille d’un continent.
 Promouvoir votre
entreprise, vos produits et services.
 Rencontrer les
décideurs tant privés
qu’institutionnels
 Être les ambassadeurs du savoir-faire
français.
PROGRAMME.
Lundi 26 mai.
 Matinée: inauguration du salon en
présence des représentants des gouvernements français
et congolais. Visite
des stands. Prise de
parole. Cocktail.
 Après-midi: grand
concert franco-congolais.
Mardi 27 mai.
 Matinée: ressources
naturelles (mines,
hydrocarbures)
 Après-midi: développement agricole et
agropastoral.
Mercredi 28 mai.
 Matinée : Made
in France, French
Touch, French Style.
 Après-midi: infrastructures de transports et de télécommunications.
Jeudi 29 mai.
 Matinée: énergie.
 Après-midi: commerce et distribution.
Vendredi 30 mai.
 Matinée: culture,
médias.
 Après-midi: français des affaires,
formation professionnelle, carrefour
carrières.
Samedi 31 mai.
 Matinée: responsabilité sociale des
entreprises (RSE).
 Après-midi: clôture,
soirée de gala de la
CCIFC.
Toute la semaine.
 Exposition: stands
des entreprises françaises et congolaises
 Ateliers divers: art
de vivre, cuisine,
création,...
Contact Chambre de
commerce et d’industrie franco-congolaise
Franck MÉRIAU Directeur général
L
qui ont préféré
partir par peur
des violences, attendent dans des camps
précaires de pouvoir
traverser le fleuve
Congo. Un bateau orné
de trois drapeaux du
Congo se dirige vers le
beach Ngobila,. À son
bord, des centaines de
Congolais expulsés de
Brazzaville ou qui ont
préféré plier bagages
avant d’être pris dans
les filets de l’opération
«Mbata ya bakolo»
(la gifle des aînés,
en lingala). En cours
depuis le 3 avril, cette
opération traquer les
étrangers clandestins
et les «kuluna», des
délinquants à machette
qui semaient la terreur
à Kinshasa et qui, pour
échapper à une chasse
musclée de la police
kinoise, ont parfois
fui à Brazzaville en
traversant le puissant
fleuve Congo, frontière
naturelle entre les deux
villes mais les autorités brazzavilloises en
ont profité pour régler
leurs comptes avec
leurs voisins. «Des
exactions, des extorsions, des tortures et
des lynchages», sont en
effet commis contre les
ressortissants congolais
par «des éléments de
la police et des bandes
de jeunes xénophobes»
du Congo-Brazzaville,
dénonce-ton à Kinshasa. Reconnaissant des
dérapages, Brazzaville
a radié 17 policiers
mais Kinshasa cherche
plus et mieux. Depuis
le lancement de «Mbata ya bakolo», près de
200.000 Congolais sont
revenus au pays par
le port, mais aussi par
d’autres frontières, du
Le ministre de la Communication
de Brazzaville, Bienvenu Okiemy. dréservés.
Bas-Congo notamment.
Selon l’Organisation
internationale des Migrations, chaque jour,
3.000 personnes de
Kinshasa ou d’ailleurs
arrivent au beach, sans
compter celles rentrant
par les autres points
d’entrée en RDC,
souligne l’OIM. «Vu
le traitement qu’ils
ont de l’autre côté, des
Congolais de RDC
ont décidé de rentrer
d’eux-mêmes. Le
beach de Brazzaville
est plein de Congolais
en attente de partir» et
qui, en attendant, dorment à la belle étoile,
commente Boniface
Deagbo, coordonnateur
national des urgences
pour Caritas Congo.
De nombreux Congolais sont partis sans
rien, mais certains ont
pris leurs meubles, canapé, télévision, frigo,
congélateur… Carine,
24 ans, n’a que son sac.
«Je n’avais pas d’argent pour transporter
mes affaires! Je veux
rentrer prendre mes af-
faires!», lâche-t-elle en
larmes et à genoux, son
enfant assoupi au dos.
Menaces
et insultes.
En arrivant au beach,
de nombreux Congolais
saluent la foule qui les
attend et chantent avec
le sourire: «Libérés!
Libérés! Libérés!».
Sans doute parce que
si beaucoup s’étaient
installés au CongoBrazzaville espérant
une vie meilleure, ils se
disent quotidiennement
victimes d’insultes, de
discrimination et de
mépris. «Au marché,
chaque fois, on nous
dit: «Zaïrois, partez
dans votre pays! Imbéciles!»», résume Mimi,
34 ans, un enfant au
dos. «Au Congo-Brazzaville, tu peux bien
manger, bien dormir,
mais si tu es Congolais de Kinshasa, ce ne
sont que des insultes
en cours de route…»,
renchérit son mari Barnabé, 46 ans, pêcheur.
Certains estiment que
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 5.
Alunga Mbuwa n
les couloirs de la passion et du crime |
Le DG du GHK poursuivi par une
employée pour injures publiques
I
njures
publiques,
arrestation
arbitraire,
tentative
d’extorsion
de
signature,
etc., sont les
infractions retenues
à charge de
Romains Felbert,
administrateur
directeur général
du Grand Hôtel
Kinshasa poursuivi
sur plainte de Clarisse
Londa Bobedi, une
employée au sein
de l’hôtel. L’affaire
est actuellement par
devant le Tribunal de
paix de la Gombe.
En charge du
département des
revenus management
au GHK, Clarisse
Londa Bobedi a saisi
le Tribunal contre
Romains Felbert
qu’elle accuse de lui
avoir proféré des
injures, fait arrêter
arbitrairement et
tenté d’extorquer
sa signature. La
première audience
publique a eu lieu
le 27 mai. Dans son
action, Londa Bobedi
sollicite du juge la
condamnation de
cet administrateur
aux dommages et
intérêts pour tous les
préjudices subis du
fait de son patron.
D’après ses avocats,
Romains Felber a
privé leur cliente
de tout mouvement
d’aller et de retour.
Et qu’il l’a même
enfermé dans son
bureau, à l’occasion
de laquelle, il lui avait
proféré des injures
et lui a obligé de
signer un document
dans lequel, Romains
Felbert a exigé de
Londa Bobedi de
reconnaître avoir
commis une faute
du travail. Alors
que l’employée ne se
reproche de rien.
De son côté, Romains
Felbert a, via ses
avocats, soulevé
deux exceptions. Ses
avocats soutiennent
que le juge de paix
est matériellement
incompétent pour
connaûtre cette
affaire. Autrement
dont il est notamment
bénéficiaire.
Il a fait pratiquer la
saisie des véhicules et
d’autres biens meubles
de Nestle. Qui, devant
cette action a obtenu
la suspension de cette
exécution à la demande
du représentant de la
société Nestlé Raco.
Mais c’est loin d’être
fini.
distincte de la société
Nestlé Raco. Les
avocats de Mabiala
expliquent que cette
transformation a
été faite dans le but
de se conformer
à la législation
congolaise en vigueur
qui ne connaissait
pas à l’époque la
forme d’une société
unipersonnelle
anonyme. Et de
poursuivre: «C’est
en vain que la société
Nestlé Congo prétend
être distincte de la
société Nestlé Naco
dont elle prétexte
à tort qu’elle est
immatriculée au
NRC KIN 5477.
Alors que ce même
numéro se rapporte
à Nestlé Raco et que
l’adresse de la dite
Nestlé reste la même,
en l’occurrence celle
de Kinshasa car le PV
de saisie-exécution
du 2009 a été à la
même adresse».
Mabiala estime que
ces manoeuvres
dilatoires de la part de
Nestlé lui ont causé
d’énormes préjudices.
Dans la mesure où,
il comptait sur cet
argent pour pouvoir
faire face à des divers
besoins vitaux dont lui
de faire soigner son
épouse qui se trouvait
à l’extérieur du pays à
cause d’une maladie.
Affaire à suivre.
’affaire est
examinée
devant le
Tribunal
de grande
instance de la Gombe,
qui juge une certaine
Rita Vendone,
fonctionnaire à
l’ambassade d’Italie
à Kinshasa, accusée
d’avoir sollicité
et obtenu d’une
Congolaise, la somme
de USD 8.000 afin
de lui faciliter de
manière frauduleuse
l’obtention de visa.
Ce qui ne s’est jamais
réalisé.
Plaignante dans
cette affaire, Ngoy
Kumwuimba se dit
victime de ce qu’elle
qualifie d’escroquerie
de la part de Rita
Vendone qui lui a
promis sans succès
de lui obtenir un visa
pour Italie, moyennant
dit, les infractions
pour lesquelles
Romains Felber
est poursuivi sont
punissables de plus de
5 ans. Ces infractions,
notent-ils, relevant du
tribunal de grande
instance. Le tribunal
de paix quant à
lui, poursuiventils, ne juge que des
infractions dont
les peines sont
moins de 5 ans. En
plus, soutiennent
ces avocats, leur
client bénéficierait
du privilège de
juridiction.
Enfin, comme femme
mariée, Clarisse
Londa Bobedi est
juridiquement
incapable pour
ester en justice
faute d’autorisation
maritale. D’où, le
juge ne devrait pas
considérer cette
action, mieux la
recevoir irrecevable.
Cependant,
dans son avis, le
ministère public a
demandé au juge
de dire recevables
les infractions
d’injures publiques
et d’arrestation
arbitraire pour
lesquelles Romains
Felber est poursuivi.
Par contre, il a
demandé que le
juge mette de côté
l’infraction de
tentative d’extorsion
dans la mesure où,
elle ne relève pas de la
compétence de cette
juridiction que du
tribunal de grande
instance. Ce n’est,
pas la première fois
qu’un agent se plaint
du comportement de
cet expatrié au verbe
haut...
8.000 dollars. Si elle
a perçu l’argent,
Rita Vendone n’a
jamais satisfait ses
engagements.
Ngoy Kumwuimba
explique qu’elle devait
voyager pour l’Italie
mais n’arrivait pas à
obtenir son visa.
à obtenir les visas
recherchés. à la suite
de la conversation,
fait savoir, Vendone
la met en contact
avec un certain
Numbi Kilambo. Un
rendez-vous est pris.
Depuis, Kumwuimba
rencontre Kilambo
et, le 29 novembre
2013, la transaction
aboutit par la remise
à Rita Vendone d’une
somme de 8.000
dollars ainsi que de
deux passeports: celui
de la dame et de son
son fils. «Cette remise
s’était passée dans un
restaurant de la place,
affirme Kumuimba».
Pour appuyer ses
dires, Kimuimba fait
savoir qu’elle n’est pas
la première personne
à être approchée par
Rita Vendone. Qui,
d’ailleurs, fait-elle
savoir au juge, a fait
déjà voyager une de
ses copines qui se
trouve actuellement en
Europe.
Cependant, Vendone a
toujours rejeté en bloc
toutes ces accusations.
Elle soutient n’avoir
jamais connu ni
Kumuimba ni
Kilambo. D’après
elles, la plaignante
fonde ses dépositions
sur des mensonges.
Rita Vendone a eu
même au cours d’une
audience publique, à
produire au juge, les
relevés d’entrées à
l’Ambassade du mois
de novembre 2013.
Dans laquelle, le nom
Kumuimba est absent.
En plus, elle a fait
savoir que pendant la
période mentionnée,
elle se trouvait en
séjour à Moanda en
voyage de famille.
le parquet burundais
a retenu à sa charge
«atteinte à la sûreté
de l’État», «incitation
à la désobéissance
publique» et «troubles
de la paix publique».
Cependant, la FIDH
renseigne que bien
avant son arrestation,
«Pierre Claver
Mbonimpa avait été
cité à comparaître à
trois reprises devant
la police judiciaire de
Bujumbura, sur les
mêmes déclarations».
«Les convocations
successives de Pierre
Claver Mbonimpa
font également
suite à son travail
sur la militarisation
et les activités
des «Imbonerakure»,
la ligue des jeunes du
parti au pouvoir
(le CNDD-FDD)»,
explique FIDH dans
un communiqué
publié le 22 mai
dernier. Les jeunes
«Imbonerakure» sont
suspectés de s’armer
et de s’entraîner
militairement au
Congo. Et cet activiste
des droits de l’homme
avait même donné à la
police burundaise, les
noms de personnalités burundaises qui
rendent visite aux
«Imbonerakure» établis
au Congo. Mbonimpa
affirme détenir des
preuves, notamment
des photographies.
La FIDH a demandé
aux autorités
«de garantir en
toutes circonstances
l’intégrité physique
et psychologique
de Mbonimpa,
de procéder à
sa libération de
manière immédiate
et inconditionnelle, de
mettre un terme à toute
forme de harcèlement.
Des anciens agents de
à l’ambassade d’Italie, elle promet
Nestle Congo réclament des visas Schengen contre USD
8.000, une fonctionnaire poursuivie
leurs indemnités
N
estle
Congo
Sprl
fait
face
à une
action en justice
devant le Tribunal de
grande instance de
la Gombe à travers
laquelle ses exemployés sollicitent
sa condamnation à
payer leurs indemnités
de sortie et autres
avantages.
Sans compter les
dommages et intérêts
pour licenciement
abusif.
La Cour d’appel de
la Gombe a en 2007
condamné la firme
Nestle Congo, exNestle Raco à payer
les indemnités de
sortie de ses exagents qu’elle avait
abusivement licenciés.
Mais, malgré cette
décision, la société ne
s’est jamais exécutée.
Le cas patent est
celui de sieur Paul
Mabiala, ancien
employé qui réclame
plus de 223.818
dollars, somme qui
représente des frais
de soins médicaux,
des dommages et
intérêts, des frais de
justice engagés. Pour
rentrer dans ses droits,
Paul Mabiala s’est
décidé de procéder
à l’exécution forcée
de cette décision
de la Cour d’appel
manoeuvres
dilatoires.
Nestlé a, pour
retarder ou empêcher
l’exécution de cette
décision, initié une
plainte en «faux et
usage de faux» contre
Mabiala et l’inspecteur
du travail. Les accusant
d’avoir fabriqué un
faux procès-verbal de
non conciliation du
litige du travail sur
lequel, la Cour d’appel
s’est fondée pour
condamner la firme
Nestle.
Mais le tribunal grande
instance de Matete
saisi de cette plainte
a déclaré l’affaire
irrecevable.
Après l’échec de
cette action de
Nestle, Mabiala s’est
résolu de relancer la
procédure d’exécution
de cette décision
de la Cour d’appel.
Malheureusement,
Nestle va lui opposer
une fin de non recevoir,
au motif que la société
Nestlé Congo est
PAJOLA MUMBEMBE n
Bomboko ne repose pas en paix
D
ès que ses restes
ont été mis en
terre, Justin
Marie Bomboko
Lokumba Is’Elenge
n’a pas eu le temps de
reposer en paix que ses
héritiers biologiques et
culturels se règlaient
déjà des comptes.
Son Anamongo est
en effet au bord de
l’implosion. il y a
ceux qui contestent le
comité actuel dirigé
par un Tetala (Kasaï
Oriental) et ceux qui
se réclament de la
cotérie du patriarche
disparu et estiment
que ce n’est qu’un
Mongo (équateur) qui
ne saurait lui succéder
et pérenniser son
oeuvre. Les seconds
sont représentés par
le général Ondekane,
ancien patron de
la DGM alors que
les premiers se
trouvent conduits par
Barthélemy Okito, qui
fut vice-président de
l’Anamongo du temps
où Bomboko était
en vie. Cette affaire
rappelle la crise qui
secoua l’Abako au
Bas-Congo. D. DADEI n.
L
l’accusée nie
tout en bloc.
Elle confie s’être
rendue à plusieurs
reprises à l’ambassade
d’Italie à Kinshasa
pour remplir des
formulaires de
demande de visa
pour elle et pour
son fils sans aucune
suite. Cependant,
poursuit-elle, un
jour, Rita Vendone
qu’elle a connue
avant et a rencontré à
l’ambassade d’Italie
l’approche et lui
promet de l’aider
PAJOLA MUMBEMBE n
PAJOLA MUMBEMBE n
Il dénonce un complot contre le Congo,
le Burundais Mbonimpa est aux arrêts
P
résident
de l’Association
pour la protection
des droits humains
et des personnes
détenues (APRODH)
et lauréat du Prix
Martin Ennals pour les
défenseurs des droits
de l’Homme 2007, le
Burundais Pierre
Claver Mbonimpa
fait l’objet des
poursuites devant le
parquet burundais.
Accusé d’avoir
dénoncé l’existence de
centres d’entraînement
de jeunes burundais
à l’est du Congo,
il fut arrêté le 15
mai à l’aéroport de
Bunjumbura, transféré
dans les locaux de la
police judiciaire de
cette même ville, où
il a passé sa première
nuit. Puis, il a comparu
le lendemain devant
le parquet de la mairie
de Bujumbura. Il fut
Pierre Claver Mbonimpa. dr.
auditionné pendant
quatre heures sur ses
déclarations faites
dans la presse le
6 mai faisant état
d’existence de centres
d’entraînement des
jeunes burundais
à l’est du Congo.
Mbonimpa est interné
à la prison centrale
de Mpimba où, il est
placé en détention.
Après cette audition,
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 6.
PAJOLA MUMBEMBE n
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 7.
notes de conjoncture économique |
évolution de la situation économique
et financière du Congo au 2 mai 2014
L
e taux de
change s’est
situé à 924,20
CDF le dollar
à l’interbancaire et à
933,75 CDF le dollar
au parallèle. à fin
avril, les réserves ont
enregistré un recul de
50,29 millions de USD
passant de 1.879,95
millions de USD à
1.829,66 millions.
L’OCDE a publié
le 30 avril 2014 un
article intitulé «les
hauts revenus captent
une part croissante
du revenu total dans
nombreux pays».
En effet, ces trente
dernières années, la
part des plus riches
dans le total des
revenus avant impôts
(1 %) a progressé dans
la plupart des pays
de l’OCDE. Sur cette
période, cette franche
de la population a en
effet capté une part
disproportionnée
de la progression
globale des revenus.
En revanche, les
revenus des ménages
les plus modestes
n’ont pas progressé
au même rythme que
le total des revenus,
et nombre d’entre
eux n’ont pas vu leur
situation financière
s’améliorer depuis le
milieu des années 80.
En excluant les plus
riches de la population
(1%), le taux de
croissance des revenus
est sensiblement
moins élevé dans de
nombreux pays, ce qui
explique pourquoi tant
de personnes indiquent
que l’augmentation de
leurs revenus n’est pas
proportionnelle à la
croissance économique
globale. Sans une
action concertée des
pouvoirs publics,
l’écart entre riches
et pauvres devrait se
creuser davantage au
cours des prochaines
années. C’est pourquoi,
il est capital de veiller
à ce que les plus hauts
revenus acquittent une
juste part de l’impôt.
Une série de réformes,
que pourraient
entreprendre les
pouvoirs publics,
a été avancée afin
de veiller à ce que
les hauts revenus
contribuent de façon
équitable à l’effort
fiscal, notamment
la suppression ou
la réduction d’un
large éventail de
déductions fiscales,
crédits d’impôts et
exonérations qui
bénéficient de façon
disproportionnée aux
hauts revenus.
w Dans la Zone euro,
la BCE a présenté le
28 avril 2014 deux
rapports, le premier
de l’année 2013 sur
la stabilité financière
et l’intégration de
l’Europe et le deuxième
de l’année 2014 sur
l’intégration financière
en Europe. Il en résulte
que la stabilisation
financière dans la Zone
euro s’est améliorée
mais que la crise
demeure. Les deux
rapports montrent que
les progrès au niveau
de la stabilisation
financière sont solides
bien qu’irréguliers et
les solutions adoptées
aux niveaux européen
et mondial comprenant
le Mécanisme de
surveillance unique et
le Cadre de résolution
unique, ont été mises
en place.
w Aux USA, le Comité
de politique monétaire
de la Fed a décidé le
30 avril de poursuivre
avec la baisse de
ses achats mensuels
d’actifs en dépit d’une
croissance économique
quasi-nulle et de
maintenir inchangé
son taux directeur
proche de zéro, soit à
0,25 %. Les injections
supplémentaires de
liquidités sont revues
de nouveau à la baisse
passant de 55 milliards
à 45 milliards de USD,
soit une réduction
de 10 milliards. La
croissance au premier
trimestre s’est hissée
à 0,1 %, expliquée
par les conditions
climatiques difficiles
contre des prévisions
de 1%. Le taux de
chômage s’est établi
à 6,3 % en avril 2014
contre 6,7 % en mars,
soit le plus bas depuis
cinq ans et demi.
w Au Japon, le taux
de chômage est
revenu à 3,6 %, son
niveau d’avant la
crise financière. Cette
situation révèle une
détente observée sur
le marché du travail
et l’optimisme lié
aux perspectives
favorables de l’emploi
sur fond de mesures
gouvernementales de
relance de l’activité.
w En Afrique, à
l’issue des travaux de
la 6ème Conférence
des ministres de
l’éducation de l’Union
Africaine tenue le
25 avril 2014, sur le
thème «Renaissance
de l’Afrique à
l’horizon 2063 à
travers l’éducation»,
il a été décidé
Cours des principaux produits de base
cours
variation mensuelle (en %)
Cours du Cuivre LME $/tm
cours
variation mensuelle (en %)
Cours du Cobalt Londres $/tonne
cours
variation mensuelle (en %)
Cours de l’or New York $/o.t.
cours
variation mensuelle (en %)
Cours du riz Chicago Cts/lb
cours
variation mensuelle (en %)
Cours du Blé Chicago $/tonne
cours
variation mensuelle (en %)
Cours du Maïs Chicago $/tonne
cours
variation mensuelle (en %)
Marchés
mondiaux.
Sur le marché des
changes, la parité euro/
dollar s’est maintenue
autour de 1,38 à la suite
de la décision de la Fed
de maintenir son taux
directeur inchangé.
Sur le marché des
matières premières, les
cours de principaux
produits de base
intéressant l’économie
congolaise ont
connu des évolutions
erratiques: maïs
(+1,0%), blé (-2,4 %),
pétrole (-0,2 %) et
cuivre (+1,3 %).
Prix intérieurs.
L’inflation à la 5ème
semaine du mois
d’avril reste sous
contrôle. En effet,
d’un taux d’inflation
hebdomadaire de
0,025 % la semaine
précédente, il a été
31 déc13
31 janv 14
28 févr 14
31 mars 14
30 avr 14
110,59
106,33
109,09
107,46
107,28
Produits énergétiques
Cours du Pétrole (brent) $/baril
l’élaboration d’une
stratégie de l’éducation
et de la formation
professionnelle afin
de doter les pays
d’un système éducatif
performant et adapté
au besoin d’emploi.
Ce système éducatif
conduirait à réduire
la dépendance
économique,
scientifique et
technologique.
0,56
-3,85
Produits miniers
2,60
-1,49
-0,16
7 394,00
7 090,00
7 097,00
6 635,50
6 723,00
28 951,65
30 605,40
33 516,00
33 670,35
33 670,35
1 205,90
1 244,70
1 326,50
1 294,75
1 292,70
5,24
-4,11
0,00
-3,65
5,71
3,22
Produits agricoles
0,10
9,51
6,57
-6,50
0,46
-2,39
1,31
0,00
-0,15
15,50
15,41
15,48
15,52
15,49
603,00
556,25
597,50
696,75
713,50
155,33
159,10
167,10
183,09
185,00
-2,12
-0,58
-7,41
-7,75
2,18
2,43
0,45
7,42
5,03
0,26
16,61
9,57
-0,19
2,40
1,04
Sources : Les échos, Banque centrale du Congo
Euro/dollar
1
Marché des devises
janv14
févr 14
mars 14
18 Apr 14
25 Apr 14
02 mai
1,35
1,38
1,37
1,36
1,38
1,38
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 8.
enregistré au cours de
la semaine sous revue,
une variation de 0,002
point, soit un taux
de 0,027 %. Ce qui
porte le cumul annuel
d’inflation à 0,528
%. En prolongeant
les mêmes tendances,
l’inflation devrait
se situer à 1,533 %
à fin décembre. En
glissement annuel, le
taux d’inflation se situe
à 1,351 % contre un
objectif de 3,7 %.
Secteur
extérieur.
Le 2 mai 2014, le
marché des changes
demeure stable. En
effet, il a été noté une
appréciation de 0,2 %
du taux indicatif et une
dépréciation de 0,3
% du taux parallèle.
Ainsi, le taux de
change s’est situé à
924,20 CDF le dollar
à l’interbancaire et à
933,75 CDF le dollar
au parallèle. à fin
avril, les réserves ont
enregistré un recul de
50,29 millions de USD,
d’un mois à l’autre,
passant de 1.879,95
millions de USD à
1.829,66 millions en
raison d’une forte
consommation de
devises de la part
du Trésor, dictée
par la nécessité de
répondre à certaines
dépenses prioritaires
(paiement du service
de la dette extérieure)
et d’investissement
(paiement équipement
et accessoires pour
le parc agroindustriel
de Bukangalonzo,
achats des minibus et
bus et autres intrants
agricoles et de pêche).
En cumul annuel,
l’exécution du budget
en devises indique une
accumulation nette
de devises de 103,65
millions de USD. Ce
niveau correspond
à 8,8 semaines
d’importations des
biens et services sur
fonds propres.
Opérations
financières du
secteur public.
Au 30 avril 2014, la
balance mensuelle
du Compte Général
du Trésor indique
un déficit de 56,9
milliards de CDF,
ramenant l’excédent
cumulé annuel à 218,1
milliards de CDF. La
situation provisoire du
plan de trésorerie de la
BCC au 30 avril 2014
indique un déficit de
0,8 milliard de CDF
tant en flux mensuel
qu’en cumul annuel.
Cette situation devrait
s’améliorer à la clôture
définitive du mois.
Secteur
monétaire:
les transactions
mensuelles opérées sur
le guichet des facilités
permanentes au 30 avril
s’établissent à 238,85
milliards de CDF,
portant le cumul annuel
à 446,65 milliards
de CDF contre un
niveau cumulé de
54,4 milliards à fin
décembre 2013.
A l’interbancaire,
des opérations pour
un import de 37,3
milliards de CDF
ont été effectuées au
cours de la dernière
semaine d’avril au
taux moyen pondéré
de 1,62 %, portant
un cumul mensuel et
annuel respectivement
de 209,70 milliards
et 622,40 milliards de
CDF. Au 30 avril 2014,
l’encours des Bons
BCC s’est maintenu à
103,0 milliards, dont
10,00 milliards pour
la maturité à 7 jours,
70,00 milliards pour
celle à 28 jours et
23,00 milliards de CDF
pour celle à 84 jours,
dégageant une variation
hebdomadaire nulle et
une injection annuelle
de liquidité de 61,26
milliards de CDF.
Tous les objectifs de
la politique monétaire
ont été sous contrôle
à l’exception de la
masse monétaire qui
s’est démarquée de
son niveau projeté
de 23,39 milliards
de CDF en raison de
l’accroissement des
avoirs extérieurs aussi
bien de la Banque
Centrale que des
banques commerciales.
INTERNATIONAL.
LOCDE a publié
le 30 avril 2014 un
article intitulé «les
hauts revenus captent
une part croissante
du revenu total dans
nombreux pays ».
En effet, ces trente
dernières années, la
part des plus riches
dans le total des
revenus avant impôts
(1 %) a progressé dans
la plupart des pays
de l’OCDE. Sur cette
période, cette franche
de la population a en
effet capté une part
disproportionnée
de la progression
globale des revenus.
En revanche, les
revenus des ménages
les plus modestes
n’ont pas progressé
au même rythme que
le total des revenus,
et nombre d’entre
eux n’ont pas vu leur
situation financière
s’améliorer depuis le
milieu des années 80.
En excluant les plus
riches de la population
(1%), le taux de
croissance des revenus
est sensiblement
moins élevé dans de
nombreux pays, ce qui
explique pourquoi tant
de personnes indiquent
que l’augmentation de
(suite en page 9).
notes de conjoncture économique |
Le taux de change s’est situé à 924,20 CDF
à l’interbancaire et à 933,75 CDF au parallèle
(suite de la page 8)
leurs revenus n’est pas
proportionnelle à la
croissance économique
globale.
Sans une action
concertée des pouvoirs
publics, l’écart entre
riches et pauvres
devrait continuer de se
creuser au cours des
prochaines années.
C’est pourquoi, il est
capital de veiller à
ce que les plus hauts
revenus acquittent une
juste part de l’impôt.
Une série de réformes
a été avancée que
pourraient entreprendre
les pouvoirs publics
afin de veiller à ce
que les hauts revenus
contribuent de façon
équitable à l’effort
fiscal, notamment :
 supprimer ou réduire
un large éventail de
déductions fiscales,
crédits d’impôts et
exonérations qui
bénéficient de façon
disproportionnée aux
hauts revenus ;
 traiter toutes les
formes de rémunération
comme des revenus
ordinaires, y compris
les avantages divers,
les dispositifs
d’intéressement et les
options sur titres ;
 envisager de modifier
la structure fiscale afin
d’accorder une plus
large place aux impôts
périodiques sur la
propriété immobilière ;
 examiner d’autres
formes d’impôt sur le
patrimoine, comme les
droits de succession ;
 étudier des solutions
en vue d’harmoniser
l’imposition des
revenus du capital et
des revenus du travail ;
 renforcer la
transparence et
la coopération
internationale en
matière de règles
fiscales afin de réduire
le chalandage fiscal
(individus à hauts
revenus et entreprises
qui procèdent à des
montages pour tirer
profit dune fiscalité
plus favorable
à l’étranger) et
l’optimisation fiscale;
 élargir l’assiette de
l’impôt sur le revenu,
afin de réduire les
possibilités d’évasion
et, partant, l’élasticité
du revenu imposable ;
 concevoir des
mesures visant
à améliorer la
transparence et la
discipline fiscale,
notamment en
soutenant les efforts
déployés à l’échelle
internationale, sous
l’égide de l’OCDE,
pour garantir l’échange
automatique de
renseignements entre
les administrations
fiscales. Par ailleurs,
les services du FMI
ont publié le 29 avril
un résumé analytique
intitulé «Préserver
la reprise sur fond
de reflux de liquidité
mondiale» dans lequel
ils indiquent une
reprise dans la plupart
des pays d’Europe
Centrale, Orientale
et Sud Est (ECOSE)
tirée par la relance
observée dans la zone
euro. Toutefois, cette
reprise reste confrontée
à un certain nombre de
risques inhabituels.
Cependant, cette région
demeure exposée aux
chocs qui affectent le
financement extérieurs,
liés essentiellement
à (i) l’encours
relativement élevé
des dettes extérieures,
(ii) l’ampleur des
besoins de financement
et (iii) l’importance
des engagements en
devises.
Les politiques plus
résolues et l’existence
des marges de
manœuvres plus
importantes, devraient
donc, contribuer à
atténuer ces chocs et
permettre d’exploiter
un potentiel de
croissance plus
important.
Principaux
pays et zones
économiques.
 Europe.
La BCE a présenté le
28 avril 2014 deux
rapports, le premier
de l’année 2013 sur
la stabilité financière
et l’intégration
de l’Europe et le
deuxième de l’année
2014 sur l’intégration
financière en Europe.
Il en résulte que la
stabilisation financière
dans la Zone euro
s’est améliorée mais
que la crise demeure.
Les deux rapports
montrent que les
progrès au niveau de la
stabilisation financière
sont solides bien
qu’irréguliers et les
solutions adoptées aux
niveaux européens et
mondiaux comprenant
le Mécanisme de
surveillance unique et
le Cadre de résolution
unique, ont été mises
en place.
Cependant, la Zone
euro rencontre
encore de grands
défis en terme de
croissance terne, de
chômage excessif,
de fragmentation et
d’inflation basse qui
aggravent le fardeau de
la dette qui pèse encore
sur les gouvernements
et les agents
économiques privés.
L’inflation au mois
d’avril s’est située à 0,7
% contre 0,5 % au mois
de mars. Cette hausse
éloigne le spectre de la
déflation qui planait ces
derniers mois.
Quant à la
croissance du secteur
manufacturier, elle
s’est confirmée en
avril dans la zone.
Selon Markit, l’indice
PMI manufacturier
s’est établi à 53,4
Estimation de la croissance dans l’optique de la production.
2012
2013
points en légère
hausse par rapport à
la première estimation
de 53,3 points contre
53,0 points en
mars. Par ailleurs,
l’office européen des
statistiques, Eurostat
a révélé un taux de
chômage corrigé des
variations saisonnières
de 11,8 % en mars
2014.
 Amérique
Le Comité de politique
monétaire de la Fed
a décidé le 30 avril
de poursuivre avec la
baisse de ses achats
mensuels d’actifs en
dépit dune croissance
économique quasinulle et de maintenir
inchangé son taux
directeur proche
de zéro, soit à 0,25
%. Les injections
supplémentaires de
liquidités sont revues
de nouveau à la baisse
passant de 55 milliards
(suite en page 10).
2014
var réelle
(en%)
Contrib.
à la
croissance
(en%)
Contrib en
points de
croissance
var réelle
(en%)
Contrib.
à la
croissance
(en%)
Contrib en
points de
croissance
var réelle
(en%)
Contr à la
croissance
(en%)
Contrib en
points de
croissance
Secteur primaire
6,4
46,3
3,3
7,8
46,9
4,0
9,8
52,3
5,0
Agriculture, élevage, pêche
3,5
15,5
1,1
4,2
14,8
1,3
6,0
18,1
1,7
Sylvi., l’exploit Forest et serv, annexes
3,4
1,7
0,1
3,1
1,3
0,1
4,8
1,7
0,2
Extraction
12,5
29,6
2,1
14,8
30,7
2,6
16,6
32,6
3,1
Secteur secondaire
14,0
25,8
1,8
15,7
25,6
2,2
14,8
23,0
2,2
Industries alimentaires, bonbons et tabac
26,7
9,6
0,7
29,5
10,5
0,9
29,5
11,2
1,1
Industrie de l’habillement, textiles, cuir
0,8
0,0
0,0
5,3
0,2
0,0
4,6
0,1
0,0
Industrie du bois
6,5
0,0
0,0
9,6
0,1
0,0
9,7
0,1
0.0
Industries chimiques
-5,0
-0,1
0,0
5,0
0,1
0,0
4,8
0,1
0,0
Industrie des produits minéraux non métalliques
6,1
0,1
0,0
8,5
0,1
0,0
7,9
0,1
0,0
Autres Industries
7,1
0,4
0,0
7,8
0,4
0,0
11,0
0,5
0,0
Electricité, gaz, vapeur et eau
6,8
0,5
0,0
7,2
0,4
0,0
6,9
0,4
0,0
Construction
12,1
15,3
1,1
12,7
13,9
1,2
10,5
10,7
1,0
Secteur tertiaire
5,4
24,3
1,7
6,6
24,5
2,1
7,2
23,3
2,2
Commerce
5,7
16,3
1,2
6,9
16,3
1,4
7,9
16,4
1,6
Restauration et hôtel
6,1
2,9
0,2
6,1
2,4
0,2
7,1
2,4
0,2
Transports, entrepots et Télecom
5,8
4,7
0,3
8,1
5,5
0,5
6,7
4,0
0,4
Education et santé
2,7
0,6
0,0
2,5
0,5
0,0
3,7
0,6
0,1
Banque et Assurance
4,8
0,5
0,0
5,8
0,5
0,0
7,0
0,5
0,0
Autres services marchands
3,0
-0,5
0,0
6,5
-0,9
-0,1
7,8
-0,9
-0,1
Production collectives des APU
-1,2
-0,2
0,0
1,3
0,2
0,0
2,5
0,3
0,0
Production de services domestiques
5,0
0,0
0,0
3,9
0,0
0,0
4,0
0,0
0,0
PIB aux coûts des facteurs
7,1
96,9
6,9
8,5
96,9
8,2
9,7
98,6
9,4
SIFIM
4,8
0,00
0,00
-1,9
0,0
0,0
37,7
0,0
0,0
Droits et taxes à l’importation
6,2
3,1
0,2
7,6
3,1
0,3
3,8
1,4
0,1
PIB aux coûts du marché
7,1
100,0
7,1
8,5
100,0
8,5
9,5
100,0
9,5
Real GDP (in millions of Congo
francs, vase year = 2005
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 9.
notes de conjoncture économique |
Le secteur minier au Congo s’attendait à des
performances particulièrement encourageantes
face le Conseil des
Affaires d’Etat s’est
engagé à soutenir une
croissance stable du
commerce extérieur et
à améliorer la structure
économique du pays.
Pour ce faire, certaines
mesures ont été prises
pour palier à cette
situation. Il s’agit de
(i) l’optimisation de la
structure du commerce
extérieur, notamment
en encourageant
les importations
d’équipements de
hautes technologies et
de pièces importantes,
et (ii) la facilitation
du commerce,
particulièrement en
standardisant les
services et les frais
intermédiaires.
(suite de la page 9).
à 45 milliards de USD,
soit une réduction
de 10 milliards. La
croissance au premier
trimestre s’est hissée
à 0,1 %, expliquée
par les conditions
climatiques difficiles
contre des prévisions
de 1%. Le taux de
chômage s’est établi
à 6,3 % en avril 2014
contre 6,7 % en mars,
soit le plus bas depuis
cinq ans et demi.
 Pays d’Asie et en
développement.
Au Japon, le taux
de chômage s’est
établi à 3,6 %, son
niveau d’avant la
crise financière. Cette
situation révèle une
détente observée sur
le marché du travail
et l’optimisme lié aux
perspectives favorables
de l’emploi sur fond
de mesure de relance
de l’activité par le
gouvernement.
En Chine, l’économie
est confrontée à une
situation difficile en
matière de commerce
extérieur et pour y faire
de l’éducation et
de la formation
professionnelle en
Afrique afin de doter
les pays membres
d’un système éducatif
performant et adapté
au besoin d’emploi.
Ce système éducatif
conduirait à réduire
la dépendance
économique,
scientifique et
technologique.
La réduction de
cette dépendance
économique passe par
la transformation de
ressources naturelles
à travers la formation
des millions de
jeunes et adultes
ayant notamment le
potentiel d’exploiter
ces ressources et
d’apporter de la valeur
ajoutée à l’intérieur des
frontières de l’Afrique
pour stimuler les
économies nationales.
 Pool Afrique
Les participants à
la 6ème Conférence
des Ministres de
l’éducation de l’Union
africaine ont décidé le
25 avril 2014, à l’issue
des travaux portant sur
le thème: «Renaissance
de l’Afrique à
l’horizon 2063 à
travers l’éducation»,
d’élaborer une stratégie
soutenues, par la
demande des pays
émergents, au cours
de l’année 2014, en
dépit de probable
ralentissement attendu
dans la consommation
de certains pays
émergents.
un mois auparavant,
soutenu par une
hausse de la demande,
notamment de la
Chine, le plus gros
consommateur au
monde. Ce pays aurait
effectué ces dernières
semaines des achats
afin d’étoffer ses
réserves.
Produits énergétiques
(pétrole brut).
à Londres, le cours du
pétrole s’est replié de
0,2 %, dune semaine
à l’autre, se situant à
107,28 USD le baril
contre 107,46 USD la
semaine d’avant.
Produits agricoles.
Les cours de principaux
produits agricoles
se sont globalement
inscrits en hausse
comparativement au
mois de mars 2014. Ces
variations ont été de
-0,1 %, 2,4 % et 1,0 %
respectivement pour le
riz, le blé et le maïs.
Produits miniers
 Le cobalt. Les
besoins en cobalt
devront augmenter
poussés par la voiture
électrique du fait de
l’utilisation de la
batterie. Le cours du
cobalt sur le marché de
Londres s’est maintenu
à 33.670,4 dollars la
tonne, niveau qu’il
atteint depuis mi-mars
2014.
 Le cuivre. Le cours
du cuivre est reparti à
la hausse, atteignant
6.723 dollars la tonne,
contre 6.635,5 dollars
Marchés des produits
de base intéressant
l’économie congolaise.
Les exportations de
certains produits
de base de la RDC
devraient rester
Marchés des devises.
La parité euro/dollar
sest maintenue autour
de 1,38 à la suite de la
décision de la
Fed de maintenir
son taux directeur
inchangé.
Conjoncture
intérieure
 Secteur réel.
La production
intérieure.
 Taux d’activité
Plan de trésorerie de la BCC en 2014 (en milliards de CDF).
CUMUL
A FIN MARS
au 02
au 09
ENCAISS.
41,10
0,77
DECAISS.
41,07
1,55
RUBRIQUES
RESULTAT
0,02
-1,29
AVRIL
au 17
au 23
au 30
CUMUL
ANNUEL
3,73
9,85
13,30
14,26
55,35
6,61
11,19
15,63
15,08
56,15
-2,88
-1,34
-2,33
-0,82
-0,80
évolution du solde brut d’opinions en 2013 et 2014.
2013
2014
Janv
Fév
Mars Avril
Mai
Juin Juillet Août Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Janv.
févr.
Mars
Solde global
11,8
26,2
17,2
11,8
20,3
15,4
16,5
16,3
14,1
18,8
23,0
22,6
21,9
20,1
20,8
Industries
manufacturières
8,3
9,6
2,9
1,2
7,5
3,1
13,0
24,8
25,9
27,6
27,0
23,5
20,6
19,0
26,6
Eau et
Electricité
66,7
66,7
50,0
100,0 100,0
83,3
33,3
33,3
66,5
66,5
60,0
50,0
40,2
23,2
25,8
Industries
extractives
12,0
39,1
20,0
11,5
11,8
18,0
18,8
16,4
14,6
20,7
21,3
21,9
23,8
21,8
21,6
Construction
14,1
13,0
8,1
8,9
6,8
16,5
16,2
12,0
14,5
16,2
17,5
25,4
21,0
19,2
18,8
Services
8,7
7,6
5,2
6,2
4,4
3,9
2,7
2,4
1,7
2,4
4,2
3,8
3,5
8,5
11,1
Situation mensuelle des opérations du Trésor en 2014 (en milliards de CDF).
RUBRIQUE
EXECUTION
Cumul
fin mars
1ère sem au 4 2ème sem au
avril
11 avril
AVRIL
3ème sem au
18 avril
4ème sem au
25 avril
5ème sem au
30 avril
CUMUL
ANNUEL
Recettes
1 091,7
28,2
76,4
165,2
206,9
291,4
1 383,2
Dépenses
816,7
26,0
164,5
239,2
320,3
348,3
1 165,1
Solde (avec amorti. dette)
(1)
275,0
2,2
- 88,1
-74,0
-113,4
-56,9
- 218,1
Solde des sous-comptes (2)
16,7
-
- 10,0
-10,0
-10,0
-10,0
-9,9
solde consolidé (3)=(1)+(2)
291,7
2,2
- 98,1
-84,0
-123,4
-66,9
-224,8
SOLDE GENERAL (Dette
exclue)
283,1
2,2
- 88,0
-74,0
-82,0
-25,4
-257,7
SOLDE COURANT
(Exclu les dép. en cap.)
299,4
2,2
- 88,0
-73,6
-77,0
- 20,5
- 278,9
SOLDE PRIMAIRE
(Exclu les int./dette)
300,0
2,2
- 88,0
- 69,6
-74,8
-18,3
- 281,7
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 10.
Sur base des
réalisations de
production à fin
décembre 2013, les
dernières estimations
du PIB indiquent
la poursuite de la
consolidation de la
croissance économique.
En effet, le taux de
croissance du PIB est
projeté à 9,5 % en 2014
contre une estimation
de 8,5 % en 2013 et
une réalisation de 7,2
% en 2012. Rapproché
à la moyenne projetée
pour l’Afrique
subsaharienne, ce
niveau de croissance
est supérieur de 3,4
points.
 Sources de la
croissance
L’analyse de la
croissance, suivant
cette approche de
l’offre, révèle que la
fermeté de l’activité
économique en RDC
sera essentiellement
impulsée par la vigueur
du secteur primaire,
lequel pourrait
booster la croissance à
hauteur de 5,0 points
de pourcentage. En
effet, en considérant
l’évolution croissante
des activités de ce
secteur, notamment les
Industries Extractives,
au cours de dernières
années, on s’attend
à une contribution
significative à la
croissance de 3,1 points
de pourcentage en 2014
pour cette activité,
poursuivant ainsi son
rythme expansionniste,
dans un contexte de
l’évolution favorable
de leurs cours sur le
marché international.
Une autre activité de ce
secteur qui connaîtra
une expansion, est
celle de «l’Agriculture,
élevage et pêche»,
avec une contribution
de 1,7 point de
pourcentage dans la
croissance contre 1,3
point en 2013. Ce
dynamisme du secteur
minier sera attesté
par des performances
particulièrement
encourageantes du
volume de production
du cuivre. En effet,
après son niveau record
de production réalisé
de 936,0 milliers de
tonnes en 2013 contre
619,9 milliers en
2012, il est attendu la
poursuite du rythme
d’expansion de la
production cuprifère.
Quant à la production
agricole, son impact sur
la croissance fait suite
aux efforts consentis
par le Gouvernement
dans la relance de
ce secteur à travers
la réalisation des
campagnes agricoles
tant à Kinshasa quà
l’intérieur du pays.
Les secteurs secondaire
et tertiaire viendraient
en seconde position
en termes de soutien à
la production, portant
leurs contributions
à la croissance du
PIB de 2,2 points de
pourcentage chacun
contre respectivement
2,2 points et 2,1 points
en 2013. Pour le
secteur secondaire, cet
effort de redressement
relève, dune part à un
impact plus important
des «Industries
alimentaires, boissons
et tabac» sur l’activité
économique qui
atteindrait 1,1 point
de pourcentage en
2014, revenant de
0,9 point l’année
dernière, et d’autre
part à l’expansion
des activités de
construction dans le
cadre de la révolution
de la modernité (1,0
point de pourcentage).
Dans le secteur
tertiaire, par contre, son
appui à la production
est consécutif au
dynamisme du
«Commerce» et des
«Transports, entrepôts
et télécommunications»
dont les parts
contributives à la
croissance passeraient
respectivement de
1,4 à 1,6 point de
pourcentage et de 0,5 à
0,4 point, d’une année
à l’autre.
 Le Baromètre de
conjoncture.
Les résultats
des enquêtes de
conjoncture de
l’économie congolaise
pour le mois de mars
2014 montrent que
dans leur ensemble,
les chefs d’entreprises
maintiennent la
confiance qu’ils ont
affichée depuis plus
de deux ans quant
aux perspectives
de la conjoncture
économique
en République
Démocratique du
Congo, lesquelles
demeurent
prometteuses sur un
horizon de court terme.
Comparativement au
mois précédent, cet
optimisme affiche
une stabilité relative,
tel que l’indique le
solde global brut
d’opinions mensuelles
des entrepreneurs,
lequel est en légère
augmentation en se
situant à +20,8 % en
mars, après s’être replié
dans une moindre
mesure un mois plus
tôt en atteignant +20,1
%, venant de +21,9
% au premier mois de
l’année. Ce maintien de
confiance de la part des
entrepreneurs témoigne
du dynamisme de
l’activité dans les
principaux secteurs
d’activité de
l’économie nationale
soutenus par la
stabilité du cadre
macroéconomique
et les conditions
socio-politiques
favorables et dans
(suite en page 11).
notes de conjoncture économique |
La part à la production du commerce, des
transports et des télécoms en nette croissance
(suite de la page 10).
une autre mesure par
des perspectives plus
ou moins favorables
de l’environnement
économique mondial
en 2014.
L’analyse sectorielle du
baromètre au cours du
premier mois l’année
2014 se présente
comme suit:
 Dans les industries
manufacturières, la
confiance des chefs
d’entreprises se
réconforte davantage
avec un solde brut
d’opinions qui est
remonté à +26,6
% en ce mois sous
publication, après s’être
établi à +19,0 % en
février dernier. Cette
évolution résulte dune
nette appréciation des
carnets de commandes
et des prévisions
des ventes qui
s’annoncent favorables
principalement
dans les industries
alimentaires, du carton
et de l’imprimerie
ainsi que dans la
cimenterie dans un
environnement marqué
par les préparatifs
des vacances des
pâques et l’érection
des plusieurs chantiers
de construction des
particuliers.
 Dans les industries
extractives, il
convient de noter que
la confiance affichée
par les entrepreneurs
depuis plus dune
année demeure
significativement
positive, mais tout
en étant marquée
par un léger repli à
+21,6 % en mars,
revenant de +21,8 %
un mois auparavant.
Ce léger fléchissement
de l’indicateur de
confiance des chefs
d’entreprises résulterait
principalement du
repli des cours de
principaux produits
miniers sur les marchés
mondiaux, notamment
du cuivre, du zinc, du
coltan, de l’or et de
l’argent au cours du
mois sous analyse.
Cependant, malgré ce
repli, l’optimisme des
entrepreneurs reste
soutenu par la relative
stabilité de la demande
et des perspectives
de production
qui demeurent
prometteuses.
 Dans le secteur de
l’énergie, le solde
brut d’opinions des
chefs d’entreprises a
enregistré un regain
d’optimisme au mois
de mars, en se situant
Plan de trésorerie de la BCC pour AVRIL 2014 (en millions de CDF).
Rubriques
Avril 14
Taux
Taux
d’exéc.
en
d’exéc.
en
Réalisations
Réalisations
Prévisions
Prévisions
%
%
au 26
au 30
MARS 14
Encaissements
14 561,0
14 834,0
101,9
13 941,0
14 255,0
102,3
Dép BCC Entreprise
11 102,0
11 802,0
106,3
10 588,0
11 134,0
105,2
Charges courantes
11 019,0
11 615,0
105,4
10 467,0
10 638,0
101,6
83,0
187,0
225,3
121,0
496,0
409,9
Résultat BCC Entrep.
3 459,0
3 032,0
3 353,0
3 121,0
Dép/Pol mon et Int Gén.
2 668,0
2 365,0
88,6
2 561,0
3 288,0
128,4
Charges d’expl. mon.
2 317,0
1 618,0
69,8
2 376,0
2 398,0
100,9
Charges d’exploit banc.
185,0
706,0
381,6
185,0
870,0
470,3
Autres charges/intér. pub
166,0
41,0
-
-
20,0
-
Débours à récupérer
386,0
243,0
387,0
253,0
65,4
-
-
-
-
-
405,0
418,0
405,0
405,0
100,0
14 561,0
14 828,0
101,8
13 941,0
15 080,0
108,2
6,0
-
-
- 825,0
Dép. d’investiss.
TVA
Engagements financiers
II. Décaissements
III. Solde
RUBRIQUES
-
janv 14
févr 14
31 mars 14
à +25,8 %, après
s’être replié à +23,2
% au mois précédent.
Cette progression
de la confiance tient
essentiellement à la
remise en marche de
certaines machines
au niveau de la
production de l’énergie
électrique qui avait
connu d’énormes
perturbations en février
dernier. Cependant, il
convient de noter que
les entrepreneurs ont
mis fin au repli continu
de leur indicateur de
confiance, entamé
depuis le mois de
novembre 2013, avant
de s’effriter nettement
en atteignant, un mois
plus tôt, son niveau
le plus bas de treize
derniers mois.
 Dans la
construction,
les entrepreneurs
maintiennent également
leur confiance
concernant les
perspectives favorables
de la conjoncture.
Cependant, on note des
signes d’un continuel
affaiblissement du
climat conjoncturel
observé depuis janvier
dernier et qui s’est
poursuivi en ce mois de
mars 2014.
En effet, la confiance
des entrepreneurs a
une fois de suite fléchi,
après s’être légèrement
repliée en février. En
ce mois sous revue, le
solde brut y relatif a
reculé à +18,8 % contre
+19,2 % et +21,0
% respectivement
aux mois de janvier
et février derniers.
Cette tendance à
30 avr 14
l’affaiblissement de la
conjoncture dans ce
secteur reste expliquée,
par l’attentisme qui
caractérise les maîtres
d’œuvre de la branche
de gros-œuvres, dont
la conséquence est
le ralentissement des
travaux de construction
sur les différents
chantiers.
 Dans le secteur des
Services, l’optimisme
qui caractérise les
entrepreneurs depuis
le mois de juillet 2013
se maintient et tend
à se raffermir dans la
mesure où au cours
du mois sous revue, il
se dégage que +11,1
% des entrepreneurs
jugent la conjoncture
favorable contre
+8,5 % un mois
auparavant. Cette
tendance haussière du
solde d’opinions des
chefs d’entreprises est
expliquée notamment
par l’intensification
des activités dans
les branches de la
restauration ainsi
que des transports et
télécommunications
et par l’expansion des
services financiers.
Les prix intérieurs.
L’inflation à la 5ème
semaine du mois
de mai reste sous
contrôle. En effet,
d’un taux d’inflation
hebdomadaire de
0,025 % la semaine
précédente, il a été
enregistré au cours de
la semaine sous revue,
une variation de 0,002
point, soit un taux de
0,027 %. Ce qui porte
le cumul annuel à 0,528
CUMUL
Réalisations
Réalisations
Réalisations
Réalisations
84 526 609
37 278 173
163 363 651
52 734 235
337 902 668
3 986 485
3 992 773
4 214 134
4 253 860
16 447 253
3 372 613
3 234 672
3 641 486
3 569 361
13 818 132
80 540 123
33 285 400
159 149 516
48 480 375
321 455 415
48 595 013
7 048 425
2 122 748
1 980 375
59 746 561
- Recettes pétrolières
12 619 809
6 812 399
-
1 806 950
-
1 745 501
12 619 809
Achats interbancaires/
Adjudications
9 957 551
-
26 000 000
25 000 000,00
156 000 000
46 500 000
253 500 000
26 355 403
38 933 805
65 934 168
103 031 481
234 254 857
23 244 597
35 437 575
62 977 014
99 402 426
742 356
9 749 147
6 743 259
38 086 513
221 061 613
Fonctionnement
16 595 198
18 802 736
49 053 477
54 089 556
B. Dépenses de la BCC
3 110 806
3 496 230
2 957 153
-
-
Stock initial
I FLUX PROJETES EN
RECETTES
A. Recettes d’exploitation
Redevance de Contrôle de
Change
B. Opérations de change
Rachats recettes fiscales et non
fisc.
- Recettes minières
II. FLUX PROJETES EN
DEPENSES
A. Dépenses du Trésor
Service de la dette extérieure
Paiements diverses créances
- Fournisseurs étrangers
Ventes interbancaires
BALANCE EN USD( I -II)
Stock final
1 726 011 911
5 907 043
1 784 183 116
6 885 693
1 719 765
7 037 411
1 782 527 484
7 180 279
31 905 620
-
1 879 956 968
7 226 357
28 314 174
3 629 055
-
58 171 205
1 655 632
- 97 429 483
50 297 246
1 784 183 116
1 782 527 484
1 879 956 968
1 829 659 722
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 11.
20 322 401
55 321 275
27 199 371
138 540 967
68 976 969
13 193 244
-
- 103 647 811
1 829 659 722
%. En prolongeant
les mêmes tendances,
l’inflation devrait se
situer à 1,533 % à fin
décembre 2014.
En glissement annuel,
le taux d’inflation se
situe à 1,351 % contre
un objectif de 3,7 %.
Exécution des
Opérations
financières de l’état.
Au 30 avril 2014, la
balance mensuelle
du Compte Général
du Trésor indique un
déficit de 56,9 milliards
de CDF, soit 218,1
milliards de CDF
d’excédent en cumul
annuel. Par ailleurs, en
excluant le paiement
de la dette, la situation
du Trésor laisse
apparaître un excédent
de 257,7 milliards
et 281,7 milliards
respectivement de
solde général et
de solde primaire.
Les ressources
comptabilisées, à cette
date, se répartissent
en 71,9 % des recettes
fiscales et 28,1 % des
recettes non fiscales
dont 14,2 % de la
DGRAD. Quant aux
dépenses publiques, les
montants décaissés à
ce titre ont été alloués
principalement aux
dépenses courantes
à hauteur de 98,6%
dont 35,9 % des
rémunérations, 10,4
% des rétrocessions,
18,3 % des frais de
fonctionnement et
22,3 % des dépenses
urgentes. Le paiement
du service de la dette
s’est élevé à 9,9% du
total des dépenses. Par
ailleurs, la part des
dépenses en capital
a été marginale soit
1,4%.
évolution du plan
de trésorerie de la
Banque Centrale.
Au 30 avril 2014, le
plan de trésorerie de
la BCC indique un
déficit de 0,82 milliard
de CDF résultant des
encaissements de
14,2 milliards et des
décaissements de 15,0
milliards. En cumul
annuel, ce déficit est
ramené à 0,80 milliard.
Les encaissements
enregistrés de 14,2
milliards, à la période
sous analyse, émanent
principalement de la
rubrique «produits
d’exploitation
bancaire» qui a atteint
84,5 % du total. Quant
aux décaissements de
la période, ils ont été
effectués en grande
partie au profit des
dépenses courantes,
soit une proportion de
70,5 %. Les dépenses
de politique monétaire
et des investissements
se sont situées
respectivement à
21,8 % et 3,3 %. Par
ailleurs, l’exécution du
(suite en page 12).
notes de conjoncture économique |
à fin avril 2014, les réserves de change ont
enregistré un recul de 50,29 millions de USD
(suite de la page 11).
et autres engagements,
à l’interbancaire et à
du Trésor, dictée
plan de trésorerie par
affiche un déficit de 0,8 933,75 CDF le dollar
par la nécessité de
rapport aux prévisions
milliard de CDF.
au marché parallèle.
répondre à certaines
du mois se dégage une
dépenses prioritaires
plus value de 2,3% des
Réserves
SECTEUR
(paiement du service
encaissements et 8,2 % EXTéRIEUR.
internationales.
de la dette extérieure)
des dépassements pour
à fin avril, les
Le 2 mai 2014, le
et d’investissement
les décaissements.
marché des changes
réserves ont enregistré
(paiement équipement
Au cours de la période
un recul de 50,29
demeure stable. En
et accessoires pour
considérée, la BCC
millions de USD,
effet, il a été noté une
le parc agroindustriel
en tant qu’entreprise
appréciation de 0,2 %
d’un mois à l’autre,
de Bukangalonzo,
a réalisé un excédent
du taux indicatif contre passant de 1.879,95
achats des minibus et
de trésorerie de 3,1
une faible dépréciation
millions de USD à
bus et autres intrants
milliards de CDF
1.829,66 millions en
de 0,3 % du taux
agricoles et de pêche).
lequel, combiné aux
parallèle. Ainsi, le taux raison d’une forte
En cumul annuel,
charges de politique
de change s’est situé à
consommation de
l’exécution du budget
monétaire, aux débours 924,20 CDF le dollar
devises de la part
en devises indique une
évolution des émissions monétaires en 2014 (en millions de CDF).
Rubrique
Janvier
Février
Mars
AVRIL
Cumul/an
Prévisions
émissions
3 420,00
52 000,00
2 350,00
32 125,00
89 895,00
Emissions =
(A)
1 931,57
49 946,70
1 365,69
33 577,45
86 821,41
Destructions=B
6 257,15
-
-
-
6 257,15
Emissions
nettes (
C)=(A)+(B)
- 4 325,58
49 946,70
1 365,69
33 577,45
80 564,26
122 566,90 80
80 134,76
87 608,01
94 258,80
384 568,47
dont au Siege
52 554,14
28 640,60
33 780,60
33 568,92
148 544,27
dont au
provinces (*)
70 012,76
51 494,16
53 827,41
60 689,88
236 024,21
Recyclage
(*) seulement les versements des banques.
Les facteurs de liquidité bancaire en 2014 (flux en milliards de CDF).
Programmation Réalisation flux
accumulation nette
de devises de 103,65
millions de USD. Ce
niveau correspond
à 8,8 semaines
d’importations des
biens et services sur
fonds propres.
SECTEUR
MONéTAIRE.
Offre de la monnaie
centrale.
Au 30 avril 2014,
la monnaie centrale
a baissé de 19,52
milliards de CDF,
passant de 983,95
milliards à 964,43
milliards de CDF,
consécutive à un
recul de la circulation
fiduciaire de 59,13
milliards de CDF
contrebalancée par
la hausse des dépôts
des banques de 35,01
milliards.
Au niveau des
contreparties, cette
régression est
expliquée par un
resserrement des
Avoirs intérieurs nets
de 106,32 milliards
compensée en partie
par la hausse des avoirs
extérieurs nets de 86,80
milliards de CDF.
30 AVR 14
Facteurs autonomes
20,2
-83,4
-103,6
Facteurs Institutionnels
6,8
-50,5
-57,2
Fact. Auton Fact. Institu
(1-2)
13,5
-33,0
-46,4
décembre
13
janvier 14
février 14
Avril
I Dépôts de la
clientèle par types
3 043,76
3 051,04
3 087,01
3 154,43
3,64
2,18
(a) Comptes
ordinaires
2 695,68
2 706,23
2 734,86
2 784,63
3,30
1,82
Comptes courants
1 993,66
1 994,14
1 892,74
1 932,57
-3,06
2,10
Comptes de chèques
232,81
233,96
354,56
356,45
53,11
0,53
Comptes sur livrets
380,14
387,24
390,48
400,49
5,35
2,56
Provisions crédocs
19,00
17,89
19,02
24,67
29,88
29,75
Autres
70,07
73,02
78,08
70,44
0,53
-9,78
(b) Dépôts à terme
313,46
312,85
317,77
335,70
7,09
5,64
(c) Dépôts à régime
spécial
34,62
31,95
34,37
34,10
-1,51
-0,80
3 043,76
3 051,04
3 087,01
3 154,43
3,64
MN
452,24
429,11
464,72
488,13
NE
2 591,52
2 621,92
2 622,29
III. Dépôts de la
clientèle par province
3 043,76
3 051,04
Administration
publique
226,76
Administration
publique locale
Entreprises publiques
TOTAL DEPOTS
DE LA CLIENTELE
(en milliards de CDF, sauf indication contraire).
Année
Mars
Total
Janv 2014 Févr 2014
Avril 2014
2013
2014
2014
54,4
46,4
59,9
101,5
238,85
446,65
4,5%
5,6
4,5
4,5
4,5
4,5
moyenne
Guichet prêts interbancaires
(en milliards de CDF, sauf indication contraire).
évolution des dépôts de la clientèle des banques.
Variation mars
2014/février
2014 (en %)
 Avoirs
libres des banques.
Au 30 avril 2014, le
compte courant des
banques a connu une
baisse hebdomadaire
de 66,01 milliards
de CDF, se situant à
245,39 milliards de
CDF. L’apurement
de la paie des Agents
et Fonctionnaires
de l’Etat et autres
dépenses majeures
expliquent ce recul. La
moyenne provisoire de
la réserve obligatoire
notifiée pour la période
du 15 avril au 14 mai
2014 étant de 224,84
milliards de CDF, il
se dégage une marge
des avoirs des banques
de 20,55 milliards de
(suite en page 13).
Guichet Facilités permanentes
VOLUME
Taux
d’intérêt %
Variation par
rapport en 2013
(en %)
milliards de CDF.
Le taux moyen pondéré
nominal des Bons BCC
à 7 jours s’est chiffré à
0,44 %, soit une marge
négative de 0,911
point. Pour ce qui est
du coût financier des
Bons BCC, il s’élève,
en hebdomadaire, à
854,34 mille de CDF
et en cumul, à 753,61
millions de CDF contre
530,0 millions à la
période correspondante
de 2013.
 Marché des Bons de
la Banque Centrale.
Au 30 avril 2014,
l’encours des Bons
BCC s’est maintenu à
103,0 milliards, dont
10,00 milliards pour
la maturité à 7 jours,
70,00 milliards pour
celle à 28 jours et
23,00 milliards de CDF
pour celle à 84 jours,
dégageant une variation
hebdomadaire nulle et
une injection annuelle
de liquidité de 61,26
Marché monétaire.
Les transactions
Ecart
AVR 14
mensuelles opérées sur
le guichet des facilités
permanentes au 30 avril
s’établissent à 238,85
milliards de CDF,
portant le cumul annuel
à 446,65 milliards
de CDF contre un
niveau cumulé de
54,4 milliards à fin
décembre 2013.
à l’interbancaire,
des opérations pour
un import de 37,3
milliards de CDF
ont été effectuées au
cours de la dernière
semaine d’avril au
taux moyen pondéré
de 1,62 %, portant
un cumul mensuel et
annuel respectivement
de 209,70 milliards et
622,40 milliards de
CDF.
Déc 2013 Janv 2014 Févr 2014
VOLUME
Taux
d’intérêt
Mars
2014
Avril 2014
Total
2014
622,20
64,3
54,0
185,4
173,3
209,70
1,70
1,74
1,70
1,73
1,61
1,70 %
Moyenne
Les facteurs autonomes de la liquidité bancaire en 2014 (Flux en milliards de CDF)
Programmation Réalisation flux
Avr 14
30 avr14
Ecart
Facteurs autonomes
(hors circul fiduc)
20,2
-83,4
-103,6
a)AEN
140,0
86,8
-53,2
b) AIN
-119,8
-170,2
-50,4
Crédits Intérieurs
-126,2
-266,8
-140,6
CNE
-83,7
-246,2
-162,15
2,18
Créances sur BCM
(RME)
-43,4
-22,8
20,6
7,94
5,04
2 666,30
2,89
1,68
Créances sur le secteur
privé
0,9
2,1
1,3
3 087,01
3 154,43
3,64
2,18
APN hors BTR
6,4
96,6
90,2
206,74
211,76
217,19
-4,22
2,57
24,89
34,75
20,72
27,35
9,87
31,99
221,29
201,99
195,11
212,14
-4,13
8,73
Entreprises privées
1 230,41
1 248,34
1 284,11
1 282,85
4,26
-0,10
Ménages
1 340,41
1 359,22
1 375,31
1 414,89
5,56
2,88
II_Dépôts de
la clientèle par
Monnaies
Les facteurs Institutionnels de
la liquidité bancaire en 2013 (en milliards de CDF).
Programmation Réalisation flux
Avr 14
30 avr14
Ecart
Facteurs institutionnels
6,8
-50,5
-57,2
a) Encours BTR
1,0
-61,3
-62,2
b) Réserves obligatoires
9,8
13,4
3,6
c) Encours refinancement
4,0
2,6
-1,4
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 12.
notes de conjoncture économique |
Le taux débiteur a connu un statu quo
en CDF contre une légère hausse en devises
(suite de la page 12).
CDF.
 émissions
monétaires.
Au 30 avril 2014,
les émissions
nettes cumulées
se sont établies à
80,56 milliards de
CDF tenant à des
destructions de 6,26
milliards et des
émissions de 86,82
milliards. Le cumul
des billets recyclés
s’est établi à 384,57
milliards de CDF,
représentant 61,0 % en
provinces contre 39,0
% au Siège.
Facteurs de la
liquidité bancaire.
Au 30 avril 2014,
l’interaction entre les
facteurs autonomes
et institutionnels de
la liquidité bancaire
s’est traduite par
une ponction nette
de liquidité de 33,0
milliards de CDF
contre une injection
programmée de 13,5
milliards de CDF à fin
avril. Cette situation est
expliquée par l’action
des facteurs autonomes.
qui ont ponctionné
170,2 milliards de
CDF, sous l’action
du Crédit Net à l’Etat
à hauteur de 246,2
milliards alors que la
ponction programmée
a été de 83,7 milliards
de CDF, soit un écart
de 162,5 milliards de
CDF.
 Facteurs autonomes.
Les facteurs autonomes
ont contribué à une
ponction de la liquidité
de 3,4 milliards de
CDF contre une
injection attendue de
20,2 milliards. Cette
évolution est liée au
comportement des
Avoirs intérieurs nets
 Facteurs
institutionnels.
Les instruments de la
politique monétaire
ont injecté de la
évolution des crédits à
décaissement à la clientèle (en millions de USD).
décembrejanvier-14 février-14
13
Rubriques
Crédits bruts à la clientèle (1 +2)
1. Crédits nets par terme
Var par rap Var fév 14/
mars 14 à fin 2013 jan 2014
(en %)
(en %)
1 824,76
1 860,53
1 867,49
1 891,28
3,65
1,27
1 764,61
1 800,51
1 804,21
1 820,79
3,18
0,92
78,30
76,48
73,79
74,23
-5,20
0,60
395,19
-1,35
0,58
Crédits à long terme
Crédits à moyen terme
499,09
491,10
494,17
509,74
Découvert bancaire
714,59
751,09
784,11
781,93
60,15
60,02
1 764,61
85,29
Crédits à court terme
400,62
Crédits nets en souffrance
411,86
72,01
2. Provisions pour crédits
par monnaies
Ventilation des crédits
par monnaies
MN
ME
Crédits bruts à la clientèle par secteur
-17,11
-0,28
63,27
70,49
17,19
11,40
1 800,51
1 804,21
1 820,79
3,18
0,92
85,90
99,54
105,39
23,56
5,87
1 715,40
1 824,76
1 860,50
1 867,49
1 891,28
3,65
1,27
91,01
86,47
88,62
90,45
-0,61
2,07
1 073,16
1,70
1,85
129,61
1 088,22
548,82
556,21
31 janvier 2014
PROCREDIT
BANK
MOYENNE
598,50
9,05
5,22
28 février 2014
31 mars 2014
M.E
M.N.
M.E
19,14%
14,84%
17,98%
14,82%
17,98%
14,83%
28 février 2014
31 mars 2014
M.N
M.E
M.N
M.E
M.N
M.E
0,00%
42,00%
0,00%
42,00%
0,00%
42,00%
0,00%
55,80%
0,00%
55,80%
0,00%
55,80%
0,00%
48,90%
0,00%
48,90%
0,00%
48,90%
 Taux créditeurs
BANQUES
MOYENNE
31 décembre 2013
28 février 2014
31 mars 2014
M.N.
M.E
M.N.
M.E
M.N.
M.E
M.N.
M.E
3,87%
3,19%
3,87%
3,12%
3,97%
3,31%
3,97%
3,30%
II. BANQUES DE MICROFINANCE
BANQUES
31 janvier 2014
31 décembre 2013
31 janvier 2014
28 février 2014
31 mars 2014
M.N.
M.E
M.N.
M.E
M.N.
M.E
M.N.
M.E
16,67%
4,54%
16,67%
4,54%
17,25%
4,34%
17,25%
4,34%
PROCREDIT
BANK
10,00%
2,24%
5,50%
3,38%
5,50%
2,74%
5,50%
2,74%
MOYENNE
13,34%
3,39%
11,09%
3,96%
11,38%
3,54%
11,38%
3,54%
ADVANS
BANQUE
de respectivement de
5,56 % et 4,26 % par
rapport à fin décembre
2013 et 2,88 % d’un
mois à l’autre pour les
ménages tandis que
les entreprises privées
ont baissé de 0,10
%. L’administration
publique et les
entreprises privées
ont diminué, par
rapport à fin décembre,
respectivement de 4,22
% et 4,13 % contre des
hausses de 2,57 % et
8,73 % d’un mois à un
autre.
niveau bas du taux
directeur, soit 2,00 % et
aux effets du processus
de dédollarisation de
l’économie congolaise,
renforçant ainsi la
confiance du public
dans le franc congolais.
Aussi, il est indiqué
de mentionner les
avancées importantes
de la mise en chantier
de la centrale des
risques et, donc le
renforcement de la
supervision bancaire
basée sur la gestion des
risques.
Crédits à l’économie.
Ainsi, l’analyse de
l’évolution des crédits
à fin mars 2014 révèle
ce qui suit:
 La progression du
crédit à la clientèle,
d’un mois à l’autre, de
1,27 % et de 3,65 %
par rapport à décembre
2013.
 L’augmentation des
crédits en monnaie
nationale et en
monnaie étrangère,
respectivement de
23,56 % et de 2,15 %.
D’un mois à l’autre, il
s’observe également un
accroissement de 5,87
% pour les crédits en
MN et de 0,63 %
en monnaie étrangère.
 La variation à la
hausse des crédits
en franc congolais
est attribuée
principalement au
Taux d’intérêt.
D’un mois à l’autre,
le taux débiteur a
connu un statu quo
en monnaie nationale
contre une légère
hausse de 0,01 point
en monnaie étrangère.
Il s’observe que les
taux débiteurs des
banques ne suivent
pas le changement du
taux directeur, suite
notamment à plusieurs
risques que courent
ces institutions. Parmi
les risques, il y a lieu
de noter l’asymétrie
de l’information entre
les banques prêteuses
et la clientèle, le
développement
timide de la centrale
des risques ainsi que
certaines charges
financières liées à la
gestion des banques en
tant qu’entreprise.
évolution des taux nominaux BTR à 7 jours,
du Taux directeur et le taux à l’interbancaire et
des taux d’intérêt réels.
Taux
Taux
Inter- directeur
bancaire
réel
Inflation
TMP
Glissement
réel
annuel
TPM
Taux
directeur
31-déc.-12
0,20
6,0
1,24
3,28
-2,52
2,72
29-janv.-14
1,39
2,0
1,75
0,89
0,28
1,11
31-déc.-13
M.N.
I. BANQUES CLASSIQUES
Dépôts de la clientèle.
à fin mars 2014,
l’analyse des dépôts de
la clientèle révèle les
informations ci-après:
 les dépôts bancaires
se sont accrus de 3,64
% à fin mars 2014 par
rapport à décembre
2013 et de 2,18 % d’un
mois à l’autre. Cette
évolution tient compte,
principalement, de
la poursuite de la
stabilité du cadre
macroéconomique et
de la consolidation de
la confiance des agents
économiques vis-à-vis
du système bancaire ;
 concernant l’origine
des dépôts, les ménages
et les entreprises
privées représentent
plus 86,0 % des dépôts
de la clientèle. Leurs
dépôts ont augmenté
-0,65
M.E
31 janvier 2014
ADVANS BANQUE
602,43
-0,43
M.N.
II. BANQUES DE MICROFINANCE
BANQUES
1 053,68
129,17
0,63
Taux d’intérêt (en %)
I. BANQUES CLASSIQUES
MOYENNE
122,77
2,15
0,82
1 704,67
 Taux débiteurs
BANQUES
59,21
1 714,62
1 055,20
Ménages
59,69
9,42
69,98
129,73
Entreprises privées
3,15
1 679,32
Administration publique
Entreprises publiques
392,93
2,13
liquidité à hauteur de
50,5 milliards de CDF
contre une ponction
programmée de 6,8
milliards.
Cette
situation est
consécutive à
l’injection réalisée
via les Bons BCC
de 61,3 milliards de
CDF, contrebalancée
par la réserve
obligatoire et l’encours
refinancement qui
ont ponctionné
respectivement 13,4
milliards de CDF et 2,6
milliards de CDF
26-févr.-14
30-mars-14
25 avril 14
30 avril 14
1,72
1,08
0,33
0,28
0,44
2,0
2,0
2,0
2,0
2,0
1,70
0,93
1,71
0,81
1,73
1,63
1,07
-0,11
1,19
-1,06
1,34
0,70
-0,97
0,65
-0,911
0,66
1,62
0,65
1,30
état des objectifs de la politique monétaire.
Instruments
Niveau
Marges
Taux directeur
2,00 %
0,65 point
Taux MP (BTR) à 28 jours
1,30%
Taux MP (BTR) à 7 jours
Taux MP (BTR) à 84 jours
Coefficient de réserve
obligatoire
Objectifs de Politique
Monétaire
Taux d’inflation en
glissement annuel
Base monétaire au sens
strict (milliards CDF)
M2 hors provisions et
dépôts en devises (miads
CDF (*)
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 13.
0,44%
-0,911 point
1,96%
0,61 point
w Dépôt en ME:
- 8% pour les dépôts à vue
- 7% pour les dépôts à terme
w Dépôts en MN:
-7% pour les dépôts à vue
- 3% pour les dépôts à terme
Cible
0,05 point
Réalisation Ecart
Avril 2014
30 avril
2014
3,7
1,35
-2,35
998,97
958,36
-40,61
1.111,70
1.135,09
+23,39
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière
Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une
histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 14.
mon porte-monnaie |
Mme Munga en voie de conduire à
bon port la réforme du portefeuille
S
i ses prédécesseurs
n’ont guère
fait montre
d’engagement en
vue de conduire et de
faire aboutir le projet
de réforme du portefeuille de l’état engagé depuis belle lurette
- vers les années 2008
- depuis sa nomination en 2012 au ministère du Portefeuille,
Mme Louise Munga
Mesozi paraît s’être
fixé comme objectif
primordial de remettre cette réforme sur
le rail. Interpellé par
le discours du Chef de
l’état lors du Congrès
à l’occasion de la
clôture des Concertations Nationales
(Kinshasa, 7 septembre-23 octobre 2013),
le Premier ministre
a chargé la ministre
d’établir une nouvelle
feuille de route de
cette réforme. De là
l’idée de convier tout
le Gouvernement à un
séminaire mardi 27
mai au Salon Congo
du GHK afin que
l’Exécutif se fasse une
opinion précise sur
ce projet de réforme,
évalue le chemin
parcouru, les efforts
entrepris, les résultats engrangés mais
aussi les problèmes
rencontrés et envisage
des mesures correctives aux défaillances.
La réussite de cette
réforme requiert en
effet une volonté politique forte qui doit
se traduire par l’implication de tous les
acteurs et principalement de l’ensemble
du Gouvernement.
La réforme est un
dossier éminement
transversal, impliquant des ministères
sectoriels. Tel le ministère des Ressources
hydrauliques (eau et
électricité), celui des
Mines (cuivre, cobalt,
or, diamant, etc.), des
Transports et Communications (transports
aérien, ferroviaire et
fluvial), des Postes,
Télécommunications et
NTIC (courrier postal,
fibre optique, etc.),
Agriculture. Les différentes publiques ont été
classées en trois catégories dont en premier
les entreprises structurantes (Régideso, Snél,
SCC, SCTP, RVA,
Gécamines, SCPT), les
entreprises publiques
non structurantes (Sonas, Régisdeso, CVM,
LAC), autres entreprises publiques (Sokimo,
Sodimico, SCMK, Cohydro, Cadéco, Miba).
Au Séminaire du Salon
Congo, la ministre
Mme Louise Munga
Mesozi a présenté
un rapport en quatre
points. Elle a fait un
mission d’audit des
contrats de performance et de service:
septembre 2012 - mars
2016.
- Autonomisation des
centres secondaires qui
manifestent des signes
d’équilibre d’exploitation: horizon 2013 a
2015 (expérience pilote
en cours d’exécution
au Kasaï et à Bandundu
avec le financement de
la Banque Allemande
de Développement
(KfW).
. Phase 2: restructuration profonde.
- Etude de la stratégie
définitive de la restructuration de l’entreprise29 : juin à octobre
2014.
La Ministre du Portefeuille, Mme Louise Munga Mesozi. de paulin-le soft.
état des lieux du Porte- FEUILLE DE
sociétés ont désisté et
feuille de l’état avant
ROUTE DE LA Réattendent une décision
la réforme. Démarche
FORME.
du Gouvernement à ce
rétrospective qui a per- Cette feuille de route
sujet.
mis au Gouvernement
indiquant les prochaiLes échéances de
de disposer d’éléments
nes étapes du procesréalisation des étapes
de référence précis sur
sus de la réforme du
restantes du processus
la situation réelle du
Portefeuille de l’Etat,
se présentent ainsi pour
Portefeuille de l’état
particulièrement les
CS Lotokila, CSCO et
avant sa réforme et de
entreprises publiques,
OBMA:
saisir le sens profond
et les échéances pré CS Lotokila: paieet les résultats des
visionnelles pour leur
ment du solde du prochangements que le
réalisation porte sur les duit de la liquidation
Gouvernement apaxes suivants:
par le Gouvernement
porte à l’organisation,
Finalisation de la trans- de la Province Orienainsi qu’au mode de
formation en sociétés
tale: mars à décembre
fonctionnement et de
commerciales de certai- 2014;
gestion du Portefeuille
nes entreprises publi CSCO: apurement
de l’état. Elle a évalué
ques structurantes;
du passif par les fonds
ensuite le niveau d’exé- Finalisation de la liqui- générés par la vente
cution des actions endation des entreprises
des actifs et versés au
gagées par le Gouverpubliques dissoutes
Trésor public : mars à
nement dans le cadre
dans le cadre de la
décembre 2014;
de cette réforme. Une
réforme du Portefeuille  OBMA: apurement
évaluation donnant des de l’état.
du passif: mars à déindications pertinentes
La finalisation de la licembre 2014.
sur l’état d’avancequidation des entrepriPoursuite de la restrucment de la réforme et
ses publiques dissoutes turation des entreprises
identifie les actions à
concerne les entrepubliques.
poursuivre pour bouprises suivantes: CS
cler le processus. Puis,
LOTOKILA, CSCO et
 Entreprises publiques
la ministre a circonsOBMA.
structurantes.
crit les résultats de la
Pour PALMECO et
RéGIDESO.
réforme en distinguant
COTON CO, une
. Phase 1: stabilisation
les coûts engagés pour
contrainte majeure
et redressement.
la mettre en route et les doit être préalable- Poursuite de j’exéavantages quantitatifs
ment levée, l’article 16 cution du contrat de
et qualitatifs générés.
du Code agricole qui
performance état-RéPuis ce fut le tour de
donne une participation GIDESO d’une durée
présenter la feuille de
majoritaire aux natiode 5 ans: février 2012 à
route indiquant les
naux dans une entrefévrier 2017;
prochaines étapes du
prise agricole créée
- Exécution du contrat
de service d’une durée
processus de la réforme en association avec
et les échéances prédes partenaires étrande 3 ans: mars 2013 à
visionnelles pour leur
gers. Les candidats
mars 2016 ;
réalisation.
repreneurs de ces deux
- Exécution de la
SNéL.
. Phase 1: stabilisation
et redressement.
- Poursuite de l’exécution du contrat de performance Etat-SNEL
d’une durée de 5 ans:
février 2012 à février
2017;
- Recrutement d’un
opérateur privé pour le
contrat de service: mai
à juillet 2014
- Exécution du contrat
de service d’une durée
de 3 ans: octobre 2014
à octobre 2017 ;
- Exécution de la
mission d’audit des
contrats de performance et de service: Janvier
2014 - octobre 2017
- Réalisation du bilan
Ressources Humaines
en vue de l’optimisation des effectifs: avril
à juin 2014.
Restructuration profonde.
- étude de la stratégie
définitive de la restructuration de l’entreprise:
juin à octobre 2014.
SNCC.
. Phase 1: redressement.
- élaboration par la
SNCC du plan d’urgence de redressement et
validation par le Gouvernement: mars 2014;
- Mise en œuvre d’un
plan d’urgence de
redressement (tranche
annuelle): avril 2014 à
décembre 2014;
- Création d’un véhicule financier pour la
protection des actifs:
avril 2014 à décembre
2014.
- Etude sur le désengagement de la SNCC
des activités annexes et
connexes: mars à juin
2014;
- Validation par le
Gouvernement: juillet
2014;
- Mise en œuvre de la
décision du Gouvernement: à partir d’août
2014.
. Phase 2: restructuration profonde.
- Redimensionnement
de la SNCC et transformation en société de
patrimoine: août 2014,
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 15.
- Montage de la
concession: août à décembre 2014.
- Mise en œuvre de la
concession: janvier à
décembre 2015.
SCTP.
- Exécution d’un plan
d’investissement
prioritaire pour la
sauvegarde des actifs
portuaires et ferroviaires de base34 (tranche
annuelle) : janvier 2014
à décembre 2014;
- Transformation de
la SCTP en société
de patrimoine: Juillet
201435;
- Lancement du processus de mise en œuvre
des PPP : à partir du
mois d’août 2014:
- Transmission du
DAO aux opérateurs
privés;
- Organisation des
missions de consultation technique pour les
discussions avec les
opérateurs privés sur
le projet de concession
(roadshow);
- Conférence préalable
avec les soumissionnaires;
- Réception et évaluation des offres techniques et financières ;
5) Sélection du partenaire privé.
RVA.
. Phase 1: Redressement.
- Mise en place d’une
assistance technique
pour le renforcement
de la gouvernance :
avril 2014.
- Elaboration d’un plan
social: mai à juin 2014;
- Renforcement des
capacités techniques et
humaines du personnel
de la RVA: mai 2014 à
avril 2015;
- Organisation d’une table ronde des bailleurs
pour la mobilisation
des fonds en vue de
la réhabilitation des
infrastructures de base
des aéroports principaux: septembre 2014.
. Phase 2 : Restructuration.
- Etudes sur la séparation des activités de
navigation aérienne et
d’exploitation aéroportuaire (personnels,
patrimoines, actifs) :
octobre à décembre
2014;
- Scission de la RV A
en deux entités distinctes chargées respectivement de la gestion de
la navigation aérienne
(établissement public)
et de l’exploitation
aéroportuaire (société
commerciale) : Janvier
2015;
- Mise en œuvre du
plan social: février
2015;
- Mise en œuvre des
PPP pilotes à N’Djili et
à Loano : mars 2015.
GéCAMINES.
- Actualisation du diagnostic et des options
stratégiques de restructuration: avril 2014;
- Organisation d’un
atelier de validation:
avril 2014;
- Décision du Gouvernement: mai 2014;
- Mise en œuvre de la
stratégie retenue par
le Gouvernement: juin
2014.
SCPT.
- Etude sur la séparation des activités de
poste de celles des
télécoms: avril 2014;
- Création de la société
de gestion de la fibre
optique Muanda-Kinshasa: avril 2014;
- Mise en œuvre de la
stratégie de restructuration: juin 2014.
Entreprises publiques
non structurantes.
SONAS.
- Validation de la stratégie de restructuration
par le Gouvernement:
avril 2014;
- Elaboration du plan
social: mai 2014 ;
- Mise en œuvre du
plan social: juillet
2014;
- Mise en œuvre de la
stratégie de restructuration: août 2014.
CVM.
- Signature du contrat
de sous-traitance avec
un opérateur privé pour
le dragage du bief maritime du fleuve Congo:
avril 2014;
- Début des opérations
de dragage: juin 2014.
LAC.
- Audit détaillé et préparatoire de la liquidation de LAC: avril à
mai 2014;
- Création de la nouvelle compagnie aérienne:
mars à décembre 2014.
Autres entreprises
publiques.
Secteur des mines:
SOKIMO, SODIMICO, SCMK-Mn :
- Evaluation des partenariats en cours : mars
à mai 2014;
- Etudes sur les possibilités de mise en oeuvre
d’une politique de
désengagement par des
PPP : avril à mai 2014 ;
- Validation par le Gouvernement: juin 2014 ;
- Mise en œuvre de la
stratégie retenue: juillet
2014.
COHYDRO.
- Actualisation des
études sur la stratégie
de restructuration: avril
à juin 2014;
- Validation de la stratégie par le Gouvernement: juin 2014;
- Mise en œuvre de la
stratégie: juillet 2014.
CADECO.
- Etude sur la stratégie
de restructuration: avril
2014 ;
- Validation de la stra-
(suite en page 16).
mon porte-monnaie |
La réforme du portefeuille de
l’état est désormais mieux pilotée
(suite de la page 15).
tégie par le Gouvernement: mai 2014 ;
- Mise en œuvre de la
stratégie: juin 2014.
MIBA.
- Poursuite de la certification des réserves du
massif 1 : avril 2014 ;
- Mise en place des
organes de gestion
conformément aux
statuts: avril 2014 ;
- Elaboration et mise
en œuvre d’un plan de
relance des activités:
mai 2014.
5.4. Le désengagement
de l’Etat des Entreprises du Portefeuille.
- Finalisation du processus de cession des
actions de l’Etat dans
le capital de la CINAT :
avril 2014 : avril 2014.
Fait à Kinshasa,
le 18 Mars 2014.
Louise Munga Mesozi,
Ministre du Portfeuille
Actions en
cours de réalisation.
Dans le cadre du rapport général sur l’évaluation de la réforme
du Portefeuille de
l’état, quelques informations pertinentes
sur les actions en cours
dans les autres entreprises publiques du secteur des mines, secteur
clé de l’économie
nationale: SODIMICO,
SOKIMO et la SCMKMn.
Société de Développement Industriel et Minier au Congo (SODIMICO). Depuis 2010,
la SODIMICO a conclu
plusieurs partenariats
dans lesquels elle détient une participation
minoritaire. Il s’agit de
SODIMIKA (30%) et
KICC (23%). Elle est
sur le point de conclure
un partenariat avec
TAEJOO SYNTHESIS
pour l’exploitation du
gisement cuprifère de
Musoshi dans lequel
sur base de la méritocratie et de l’éthique;
. Fixer les indicateurs
des performances
assignées aux mandataires durant leur
mandat et les évaluer
périodiquement, tout
en veillant à éviter
toute ingérence dans
la gestion car le principe de tutelle a déjà
été supprimé;
. Consolider l’autonomie de gestion
courante et la bonne
gouvernance des
entreprises suivant le
mode de gestion axé
sur les résultats, sans
écarter les missions
de service public qui
devront faire l’objet
de conventions avec
l’état;
. Renforcer, à travers
les comités d’audit et
différents organes de
contrôle, le système
de contrôle aussi bien
des contrats de performance à conclure
avec les entreprises
publiques que de la
gestion courante.
 Au niveau de l’amélioration de la qualité
des biens et services
rendus:
. Définir et mettre en
oeuvre des politiques
sectorielles cohérentes avec les objectifs
macroéconomiques de
la réforme des entreprises publiques et
mettre en place, à travers des lois sectorielles, des mécanismes
efficaces de régulation
technique et économique pour veiller à
la bonne qualité des
services rendus à la
population;
. Mobiliser les ressources financières
conséquentes pour
les investissements et
les besoins en fond de
roulement, notamment par les PPP.
participer le secteur
privé dans la fourniture de certains
services sociaux de
base. Malgré la loi
sur le désengagement, le projet de
Loi sur le Partenariat Public-Privé
doit être finalisé
pour présentation au
Parlement;
. Définir les objectifs
de désengagement
de l’Etat du capital
des entreprises publiques, les résultats
de ces opérations
devant servir à promouvoir le secteur
privé, d’une part, et
à alimenter le Fonds
Spécial du Portefeuille, d’autre part.
 Au niveau de l’exécution du programme des réformes:
. Définir une feuille
de route réaliste et
accélérer le rythme
des réformes particulièrement dans les
secteurs structurants
de l’économie notamment les secteurs
des mines, des transports, de l’énergie et
des télécommunications;
. Renforcer l’implication de toutes les
parties prenantes
dans la conception
et la mise en oeuvre
des réformes (Gouvernement, entreprises, société civile,
partenaires sociaux,
partenaires internationaux etc.);
. Financer avec des
ressources budgétaires conséquentes
les actions liées à
la mise en oeuvre
de la réforme, notamment les études
économiques, juridiques et sociales
préparatoires à
certaines mesures
liées à la réforme,
les interventions des
consultants et autres
experts spécialisés,
l’organisation des
séminaires-ateliers,
des voyages d’études
etc.
Contraintes et perspectives
de la réforme
L
a réforme
des entreprises
publiques
est un
processus dynamique et long compte
tenu du degré de
déliquescence de ces
entreprises et des résultats attendus. La
conduite de ce processus est confrontée
à certaines difficultés
dont les plus importantes sont notamment:
 L’adhésion mitigée
de certains décideurs, des responsables de certaines
entreprises, ainsi que
des syndicats des
travailleurs pour des
raisons diverses;
 Le manque de
financement des investissements et des
fonds de roulement
à cause de l’absence
des fonds propres,
de l’ébranlement de
crédit des entreprises
et des moyens limités
de l’état actionnaire;
 L’insuffisance de
ressources pour le
financement de la
réforme, notamment
de la dimension
sociale sans lequel
le redressement des
entreprises ne serait
qu’un leurre;
 Le niveau d’endettement excessif
pour la plupart, qui
devrait maintenant
être allégé par l’application du décret
sur les passifs non
assurables;
 L’absence d’une
culture des résultats;
 La confusion entretenue pour assimiler
à tort la réforme au
bradage du patrimoine national, au
renchérissement des
services sociaux et
à l’accentuation du
chômage.
La réforme des
entreprises publiques est une décision salutaire en ce
qu’elle concourt à la
transformation de la
structure de l’économie congolaise, largement dominée par
le secteur public. Les
résultats attendus de
cette réforme sont les
suivants:
 L’assainissement du
Portefeuille de l’état;
 L’amélioration du
potentiel de production et de rentabilité
des entreprises publiques et leur impact
sur l’économie nationale;
 L’augmentation de
la contribution des
entreprises publiques
au PIB et au Budget
de l’état;
 L’amélioration de
l’organisation et de
la gouvernance du
Portefeuille de l’état,
ainsi que des entreprises publiques;
 L’amélioration de
la qualité des biens et
services rendus;
 Le renforcement de
la compétitivité des
entreprises publiques.
Pour atteindre ces
résultats, il est utile
que le Gouvernement
mette en oeuvre les
recommandations
suivantes:
 Au niveau de
l’augmentation de
la contribution des
entreprises publiques
au PIB et au Budget
de l’état:
. Mobiliser des ressources financières
conséquentes, au niveau interne et auprès
des partenaires extérieurs, pour contribuer au financement
des plans de redressement des entreprises
publiques structurantes, particulièrement
le financement des
programmes de réhabilitation et de modernisation de leur outil
de production et les
plans d’optimisation
du personnel.
 Au niveau de l’amélioration de la gouvernance des entreprises
publiques:
. Faire un choix judicieux des mandataires
 Au niveau du renforcement de la compétitivité des entreprises publiques:
. Concrétiser la volonté politique de faire
elle aura une participation de 30%. Le partenariat avec TAEJOO
pourra permettre à la
SODIMICO de recevoir un pas de porte
substantiel qui devrait
lui permettre de poser
les bases de sa relance
effective. Pour être un
opérateur minier viable
sur la durée, la SODIMICO peut procéder de
trois manières:
1. Récupérer les permis
d’exploitation de partenaires défaillants ou
qui gèlent délibérément
les gisements;
2. Récupérer des permis de recherche à fort
potentiel;
3. Lancer un programme d’exploration ambitieux sur les permis de
recherche détenus en
propre.
La SODIMICO doit
également pouvoir mobiliser les financements
nécessaires pour mettre
en oeuvre cette stratégie. Dans cette optique,
ouvrir son capital pour
obtenir le flux de capitaux nécessaires pour
sa relance est une piste
prometteuse.
Société Minière de
Kilo Moto (SOKIMO). La SOKIMO a
poursuivi la stratégie
de partenariat avec
des entreprises privées
initiée depuis le début
des années 90. Des six
partenariats conclus par
la SOKIMO, seul celui
mis en oeuvre à travers
Kibali Goldmines est
entré en production
depuis le mois de septembre 2014. Ashanti
Gold, Zani Kodo, Giro
Goldfields, Wanga Mining et Société Moku
Beverindi (SMB) n’ont
pas réussi à produire
une étude de faisabilité
et de rentabilité des
projets envisagés. La
stratégie de partenariat
n’ayant pas eu l’effet
escompté, la SOKIMO
est devenu un rentier
vivant sur les revenus
des partenariats avec
un avenir à moyen et
long terme incertain.
Sa relance devrait
passer par une refonte
complète de sa stratégie de développement
dont les axes possibles
sont notamment:
1. La résiliation des
partenariats défaillants
et la récupération des
titres miniers y afférents;
2. Une certification des
réserves sur les permis
d’exploitation qu’elle
détient en propre;
3. Un programme
intensif de recherche
et d’exploration sur les
permis de recherche
dont elle dispose;
4. La mise à niveau du
personnel et la maitrise
des effectifs;
5. La construction des
infrastructures de base
nécessaires pour le
bon déroulement des
activités minières (vois
d’accès, énergie etc.) et
l’acquisition d’usines
de traitement métallurgique. Ces différentes
actions nécessitent des
moyens financiers importants et une expertise technique éprouvée
dont la SOKIMO ne
dispose pas dans les
conditions actuelles.
Un partenariat stratégique avec un opérateur
qui entrerait directement dans le capital
de la SOKIMO à une
hauteur à déterminer
pourrait permettre un
apport d’expertise et
de capitaux à même de
permettre de relever le
défi de la relance de la
société.
Société Commerciale La Minière
de Kisenge Manganèse (SCMK-Mn). La
SCMK-Mn a conclu
deux partenariats qui
avaient pour mission
principale de générer
des revenus devant
lui permettre de financer un programme de
relance de son activité
durablement affectée
par la guerre en Angola. Il s’agit des partenariats avec ORAMA
Properties limited et
Casa Mineral. Aucun
des deux partenariats
n’a pu générer des
revenus constants pour
SCMK-Mn. Une évaluation des ces partenariats est envisagée.
La stratégie de relance de la SCMK-MN
comprend la mise en
service d’une usine de
ferromanganèse ainsi
qu’un programme d’exploration intensif sur
ses différents périmètres miniers. L’usine
de ferromanganèse est
opérationnelle et pourra
permettre d’obtenir un
produit avec une plus
grande valeur ajoutée
et connaissant une forte
demande. La réouverture de la voie ferrée
menant vers Lobito,
en Angola, devrait
permettre l’évacuation
aisée de la production
et sa commercialisation
sur les marchés internationaux.
sont nulles, la société
n’ayant virtuellement
plus aucun abonné ni
aucun trafic. Plusieurs
accords de partenariat
signés avec des opérateurs privés ou publics
en vue de la relance
des activités Télécoms
ont donné lieu à des
contentieux et se sont
avérés sans valeur
ajoutée pour l’entreprise.
Le Gouvernement a
levé l’option de la
séparation des activités de la Poste de
celles des Télécommunications en deux
entités distinctes et
indépendantes. Après
élaboration des termes
de référence que le COPIREP a soumis au Ministère du Portefeuille,
ce dernier a lancé le
processus de recrutement d’un consultant spécialisé pour
la réalisation d’une
étude technique sur les
modalités pratiques de
séparation des activités
de la SCPT. Dans le cadre du projet CAB 5, la
Banque Mondiale vient
d’accepter de financer
cette étude.
La stratégie proposée
se présente comme
suit:
 démembrement de
l’entreprise en deux
branches distinctes: la
Poste d’une part, et les
Télécommunications
de l’autre;
 création d’une société
unique pour la Poste
qui reprendra l’ensemble des services postaux;
 Création de deux
sociétés des télécommunications.
Dans l’objectif de la
séparation du marché
de gros de celui de
détail et de permettre le
développement d’une
concurrence saine, il
est recommandé la
création, à partir des
projets télécoms de la
SC PT, de deux sociétés distinctes: l’une des
services de télécommunication de détail,
l’autre des services de
télécommunication de
gros.
La SCPT en faillite
E
ntreprise publique du secteur
des télécommunications, le
diagnostic de la SCPT
avait indiqué que cette
entreprise est en situation de faillite de fait,
étant structurellement
déficitaire, surendettée et en cessation de
paiement.
Sur le plan technique,
les infrastructures de
la Poste sont dans un
état de dégradation
très avancée impactant
sérieusement la qualité du service. Tous
les équipements de la
branche Télécommunications sont à l’arrêt ou
hors service pour cause
de vétusté, d’obsolescence, de non renouvellement ou de panne.
Sur le plan opérationnel, plus de 95%
du chiffre d’affaires
provient des services
postaux, essentiellement du fait du courrier
international et des
services postaux express (EMS) activités
de télécommunications
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 16.
C’est une Maserati Alfieri
rêve d’auto |
T
Séduit par cette Maserati Alfieri et vous voulez l’acquérir très vite? Il faudra attendre un petit moment. Le temps d’abord au SUV Levante, prévu 2015. droits réservés.
style se fait nettement
rès ocplus râblé. La poupe
cupé par
fuyante accueille une
le lanlunette très inclinée
cement
et de larges hanches,
de deux
alors que le faciès
grandes
évoque la Ghibli, en
berlines, et la prépanettement plus intiration de son premier
midant: les phares
SUV, Maserati sems’aiguisent encore et
blait provisoirement
viennent ici rejoindre
ranger des coupés.
une grande bouche
Mais à Genève, le
à la dentition plus
Trident dégaine un
acérée que jamais.
concept de sportive
L’habitacle se réqui n’a rien d’innovèle quant à lui plus
cent. Pour atteindre
épuré qu’à l’accoules objectifs de ventes
tumée, même si une
ambitieux qui lui ont
horloge à aiguilles
été fixés, Maserati ne
ovale répond toujours
peut plus se contenprésent. Pour fêter le
ter d’un coupé, d’un
centième anniversaire
cabriolet et de la
de Maserati, cette
limousine QuattroAlfieri représente
porte. Outre la roudonc un joli cadeau.
tière Ghibli, déjà sur
D’autant qu’elle
le marché, la marque
abrite un ténor sous
va bientôt lancer son
son long capot: le V8
premier SUV, baptisé
4.7 atmosphérique de
Levante. Et les sporti460 ch, associé à une
ves, dans tout ça? Le
boîte robotisée six
salon de Genève vient
rapports.
rappeler que leurs
Reste que l’entrée
jours sont loin d’être
en série de ce coupé
comptés, grâce au
devrait intervenir
propulsion à moteur
Une meilleure nouvel- léger que son donrépartition du poids
L’empattement, lui,
concept Alfieri.
après celle du SUV
avant est nettement
le pour la sportivité
neur d’organes, ce
47/53 entre l’avant
diminue de 24 cm,
Bâti sur une plateLevante, prévu pour
plus
court
que
son
que
pour
les
passacoupé
Alfieri
se
taret
l’arrière.
Par
la
alors
que
la
hauteur
forme de GranTu2015.
aîné: 29 cm de moins. est réduite de 7 cm.
gers arrière. Plus
gue par ailleurs d’une même occasion, le
rismo, ce coupé 2+2
Jaguar Tata? Rassurez-vous, plus que jamais Jaguar
A
ssagie,
Jaguar,
depuis
son
rachat
par
Tata? Détrompezvous: la vénérable
firme anglaise porte
son nom mieux que
jamais.
Jaguar
plus que jamais.
ous en doutez? Embarquez à bord de ce
féroce coupé XKR, revigoré par son inédit
V8 à compresseur de
510 ch. Ligne droite
du circuit de Monteblanco à 60 km de
Séville (sud de l’Espagne). Après m’être
extrait en force du virage précédent, je fais
sonner la charge du
V8 de ce gros coupé
anglais: 230, 240, 250
km/h… à moins de
200 m de l’épingle,
j’écrase la pédale de
Faire marteler le V8 en le muant façon bombardier? Il suffit de le vouloir... droits réservés.
frein. À cause des
palettes inaccessibles
pour moi, car fixées
sur la jante du volant
à «9 h 15», quand mes
mains sont naturellement à «10 h 10», j’ai
laissé la boîte «six»
sen mode automatique. Je ne le regrette
pas. Les rétrogradages s’enchaînent en
rafale, ponctués du
petit coup de gaz qui
va bien, dans un léger
déhanchement du
train arrière synonyme de limite toute
proche. Braquage
tardif vers le point de
corde, réaccélération
d’abord douce, puis
franche, et c’est parti
pour une figure libre,
pneus arrière fumants… Pas trop mal
contrôlée d’ailleurs
cette dérive!
Forcément, avec ce
furieux 5.0 V8 inédit
à injection directe et
compresseur soufflant
ses 510 ch, mais surtout ses 625 Nm dès
2.500 tr/mn sur le seul
train arrière, il faut
être méfiant.
D’autant que la Jaguar, légèrement res-
tylée pour l’occasion,
est désormais équipée
d’un autobloquant
piloté.
Un dispositif capable
d’exploiter au mieux
l’adhérence des très
larges pneus, mais
qui complique aussi
la maîtrise du XKR
une fois cette limite
dépassée… Du moins
quand l’antidérapage
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 17.
DSC est désactivé,
comme ici.
Enchaînements de
courbes négociées
à haute vitesse, où
je sens le nez tirer
doucement vers
l’extérieur, puis trois
virages vraiment
serrés exigeant de
grosses décélérations
: même les freins
auront tenu malgré
les presque 1.800 kg.
Qui aurait pu croire
ce gros matou aussi à
l’aise sur circuit alors
qu’il n’est pas du tout
conçu pour ça? Beau
travail!
Après cette séance de
torture, la route n’est
qu’une formalité pour
cette Jaguar. Capable
de s’adapter en toutes
circonstances à l’état
de la chaussée et au
rythme de conduite,
sa suspension pilotée
en continu m’isole
assez bien du macadam aux basses vites-
ses, tout en limitant
au maximum les
mouvements du XKR
à allure soutenue.
Toujours sur le bon
rapport, la boîte auto
semble lire le profil
du trajet emprunté
et déjà connaître mes
intentions. Quelle
anticipation!
De plus, en mode S,
elle se montre encore plus réactive, et
toujours aussi douce.
Un bonheur. Alors,
que manque-t-il à ce
coupé sportif? Une direction moins assistée
pour mieux ressentir
les limites d’adhérence, surtout sur le
mouillé.
Et des sièges offrant
un meilleur maintien
latéral, car l’efficacité diabolique de
cette anglaise permet
d’entrer à des vitesses
inavouables dans les
grandes courbes… à
condition d’oser.
De quoi les femmes ont-elles vraiment envie
L
es femmes
sont-elles
un peu,
beaucoup
libérées? Et leurs
désirs, sont-ils insatisfaits, comblés? Loin
des stéréotypes, nous
avons voulu savoir
comment, en 2014,
elles jugent leur vie
sexuelle, quels sont
leurs tabous, satisfactions, fantasmes, plaisirs… Un grand sondage Ipsos commenté
par des experts.
Près de cinquante
ans après Mai 68,
s’il est une chose
que la révolution
dite sexuelle aura
permise, c’est bien la
libération de la parole,
et particulièrement celle
des femmes.
Dans notre sondage,
la quasi-totalité
d’entre elles (97 %) a
le sentiment qu’elles
peuvent et osent parler
davantage de leurs
désirs sexuels, et ce,
tous critères confondus,
quel que soit leur âge,
leur niveau d’études
ou leur situation
de famille. 82 %
perçoivent d’ailleurs
cette libération comme
un phénomène positif.
Les femmes se sentent
plus libres d’exprimer
leurs désirs, trouvent
« facile » de parler de
leurs positions préférées
avec leur partenaire (70
%), de leurs pratiques
(66 %) et de leur
jouissance (64 %),
moins toutefois de leurs
fantasmes (49 %).
Elles pensent que les
hommes en parlent
et les réalisent plus
souvent qu’elles. Ce
qui ne surprend pas
le psychanalyste et
sexothérapeute Alain
Héril: «L’inconscient
collectif féminin reste
encore imprégné de
l’idée que le fantasme
est masculin.
Depuis vingt-cinq ans,
dans mon cabinet, je
reçois des femmes qui
me disent qu’elles n’ont
pas de fantasmes.
Et quand je leur
réponds qu’elles en
ont peut-être mais
qu’elles ne veulent
pas y accéder,
elles me regardent
comme si ce n’était
pas envisageable.
Pourtant, les images
fantasmatiques sont
bien présentes en elles.
Simplement, elles ne
se donnent pas de droit
d’entrée».
La psychanalyste
Sophie Cadalen
partage ce point de
vue et souligne que,
souvent, «les femmes
surestiment la capacité
des hommes à parler
de leurs fantasmes. Et
si elles évoquent plus
facilement leur plaisir,
c’est que celui-ci est
au cœur des codes en
vigueur: supposé délicat
pour elles, il ne cesse
d’être interrogé comme
un Graal à conquérir
pour être une «vraie»
femme».
«L’angoisse de mes patients se résume toujours à cette interrogation: «Est-ce que je suis normal?». DR.
Est-ce à cause de
ce mythe - le statut
de «femme» qui ne
s’atteindrait que grâce
à l’épanouissement
sexuel - que leurs
attentes ne sont pas
totalement comblées?
Elles veulent faire plus
et mieux l’amour
La note de satisfaction
qu’elles décernent à
leurs relations sexuelles
n’est pas mauvaise,
mais pas non plus
exceptionnelle (7,1 sur
10).
Si, comme le soutient
Platon, et avec lui
les psychanalystes
lacaniens, désirer
c’est manquer, alors la
mission est accomplie.
Les femmes sont loin
d’atteindre la béatitude
de la satiété. Moins
d’une sur cinq attribue
une note comprise
entre 9 et 10 (19 %)
à son plaisir au cours
de ses rapports, tandis
qu’un tiers se montre
relativement critique
en lui donnant une
note inférieure ou
égale à 6 sur 10 (30
%). Curieusement, le
fait d’être en couple ou
célibataire n’influe pas
vraiment sur la note.
C’est un peu comme
si le temps passé avec
l’autre n’avait pas
contribué à nourrir
la complicité, la
connaissance du corps
et des goûts de celui qui
partage leurs nuits. Si
la plus forte proportion
de femmes (21 %) qui
donnent une note située
entre 9 et 10 est mariée,
ce sont également elles
qui distribuent les plus
mauvaises appréciations
(elles représentent 27 %
de celles qui attribuent
une note entre 4 et 6
sur 10). En termes de
fréquence, en tout cas,
la rareté des rapports
sexuels n’est pas la
norme. Aujourd’hui,
une femme sur deux
déclare faire l’amour
au moins une fois par
semaine (51 %, dont 4
% au moins une fois par
jour, 27 % entre deux
et cinq fois par semaine
et 20 % une fois par
semaine).
Malgré ces résultats,
beaucoup souhaiteraient
faire l’amour plus
souvent. Presque
une femme sur deux
aimerait avoir des
relations sexuelles
plus fréquentes
qu’aujourd’hui (47
%), et seulement 6
% avouent qu’elles
préféreraient faire
l’amour moins souvent
(contre 46 % qui se
montrent satisfaites de
la fréquence actuelle
de leurs relations
sexuelles). Est-ce
la vie quotidienne
stressante qui les
épuise et les éloigne du
sexe? Ou les hommes
auraient-ils, à leur
tour, «la migraine»?
Sont-ils effrayés
par les femmes,
particulièrement par
les jeunes? Les 18-24
ans sont en effet très
nombreuses à affirmer
vouloir faire l’amour
plus souvent (61 %).
La psychanalyste
Catherine Blanc
refuse, elle, d’aborder
le problème sous un
angle quantitatif:
«Nous n’avons pas
besoin de faire l’amour
quatre fois par jour.
Que voudrait dire cette
revendication: faire la
démonstration de nos
capacités? La sexualité,
c’est la rencontre de
deux élans, celui du
corps - la mobilisation
du système nerveux
- et ce que l’humain
va en faire : refuser
peut-être cette
excitation corporelle,
ou l’accueillir. Et
qui sait, avoir un
orgasme? Tout cela
dépend de l’individu,
de son âge, de ses
préoccupations et de sa
quête dans sa relation
au partenaire, mais
aussi à la société. La
sexualité est le théâtre
de grands enjeux:
nous ne sommes pas
seuls dans un lit. Nous
sommes avec notre
corps, avec l’idée que
nous en avons, mais
aussi avec la relation,
ses impératifs, la
perception que nous
nous en faisons, avec
l’enfant que nous
étions, avec ce que la
société imagine de ce
que nous devons être
à 20, 30, 40, 50 ou 60
ans».
C’est cette influence
de l’environnement
extérieur, des normes
définies par la société,
qui perturbe notre
rapport à la sexualité,
assure Sophie Cadalen.
«L’angoisse de mes
patients se résume
toujours à cette
interrogation: «Est-ce
que je suis normal?»
Et à mon sens, quand
les femmes affirment
vouloir faire plus
fréquemment l’amour,
c’est de ça dont il est
question car, pour le
reste, elles ont l’air
assez satisfaites: 7,1
comme note, ce n’est
vraiment pas mal.
Se plaignent-elles parce
qu’elles ont envie ou
parce qu’«il faudrait»?
Honnêtement, j’ai
l’impression que les
femmes deviennent
aujourd’hui de plus en
plus actrices de leur
sexualité»
Une affirmation
corroborée par les
chiffres: 53 % affirment
prendre souvent
l’initiative de l’acte
sexuel. Les jeunes
âgées de 18 à 24 ans
sont 18 % à affirmer
le faire très souvent
(contre 6 % pour les 4559 ans). L’égalité est en
marche.
Elles jouent
avec les codes
et les rôles.
La domination
uniquement masculine
dans les rapports
sexuels a pris fin,
comme le démontrent
les réponses concernant
les pratiques sexuelles.
Dans ce domaine,
en effet, les femmes
semblent s’amuser de
plus en plus à changer
les rôles et à en jouer.
Et 81% n’ont pas
honte de leurs désirs.
Seulement un tiers
d’entre elles aiment
être dominées pendant
l’amour (33%), tandis
qu’une sur quatre prend
plaisir à dominer l’autre
(26%).
Ce rejet d’un rapport
de force unilatéral se
retrouve d’ailleurs
dans les préférences
en termes de positions.
Si le pourcentage de
femmes préférant être
sous leur partenaire
pendant l’amour reste
élevé (76%), celui
de celles préférant
être sur lui l’est aussi
(68%), même s’il reste
légèrement inférieur.
Cette différence
de huit points est
essentiellement
due à des raisons
générationnelles: les
femmes de plus de
60 ans apprécient
moins que les plus
jeunes d’être sur leur
partenaire. Les 1824 ans jouent encore
plus facilement que
les autres de cette
alternance dominantdominé, passant de
l’un à l’autre sans
difficulté : 70 % aiment
être dominées, 56 %
dominer.
Sophie Cadalen voit
là les signes d’un
enrichissement très
prometteur dans les
rapports, même si,
souligne-t-elle, «être
sur l’homme peut
aussi être une réponse
à son envie à lui, une
forme d’obéissance.
On est tout à la fois
sujet et objet dans la
sexualité, et les jeunes
générations semblent
assumer davantage ces
rôles et leur alternance.
À l’époque de la
révolution sexuelle, il
y avait quelque chose à
revendiquer par rapport
au sexe dit fort.
C’est moins le cas
aujourd’hui. En
filigrane, il me semble
que nous ne sommes
plus tellement dans
une compétition
hommes-femmes. Je
trouve que les choses
s’équilibrent».
De plus en plus
détachées, affranchies
des rapports de force
classiques, les femmes
ne sont pas pour autant
adeptes de pratiques
très transgressives. La
plupart déclarent ne pas
apprécier ou ne jamais
avoir essayé d’attacher,
d’être attachées (40
%), d’être fessées ou
de donner une fessée
(48 %). Quant aux
sex-toys, elles sont peu
nombreuses (27 %) à en
utiliser.
Sophie Cadalen n’est
pas étonnée «que la
sexualité, dans sa
pratique, ne soit pas
plus variée ou aussi
«ébouriffée» qu’on
voudrait le laisser
croire. Faire bien
l’amour ne réclame
par forcément une
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 18.
imagination débridée
et des surenchères. Ces
résultats remettent bien
les pendules à l’heure et
font s’écrouler quelques
pans fantasmatiques
d’une sexualité qui
serait ou devrait
être supercréative,
audacieuse ou
terriblement frustrante».
Certes, parmi les
plus jeunes (les 1824 ans), presque une
femme sur deux avoue
apprécier être attachée
pendant l’amour,
attacher son partenaire
(respectivement 44 %
et 43 %); fesser, être
fessée (31 % et 36 %);
mais, contrairement
aux apparences, ces
pratiques seraient
moins le signe d’une
liberté sexuelle que
d’une aliénation à
certains impératifs
comme celui de devenir
des «grandes», ainsi
que l’explique très
justement Catherine
Blanc.
«Le désir n’est pas
qu’une histoire
physiologique. À 20
ans, il évoque aussi le
fait que je vais laisser
la petite fille que je suis
derrière moi, éclairet-elle. Que veut dire
pour moi l’acte sexuel?
S’agit-il de témoigner
de ma capacité à aimer
quelqu’un d’autre
que mes parents? De
m’inscrire dans la
société des adultes?
De «m’envoyer en
l’air» comme la
star que j’admire?
À cet âge-là, on est
difficilement au plus
près de ses sensations
personnelles. C’est
certainement la période
où l’on est finalement
le moins libre, le
moins détachée des
diktats contemporains.
La sexualité, et plus
encore le devoir
de performance,
témoignent
actuellement du pouvoir
de l’individu. Dans le
discours des jeunes
femmes, il est ainsi
question de la sexualité
pour la sexualité, avec
l’utilisation de mots
parfois très crus ou
désincarnés, comme
«prendre son pied».
Elles ont le projet de
faire l’amour parfois
comme elles vont au
club de gym, mais ce
n’est qu’une posture au
travers de laquelle elles
se cherchent».
Elles veulent avoir
confiance en elles
Une attitude destinée
à masquer un manque
d’assurance, car quand
on les interroge sur
ce dont elles auraient
besoin pour accroître
leur plaisir, 41% des
18-24 ans répondent
«plus de confiance en
moi». Cela dit, le sujet
concerne l’ensemble
des femmes. Tous âges
confondus, c’est ce dont
elles affirment d’abord
avoir besoin (31 %),
devant la tendresse (28
%), les préliminaires
(28 %), la sensualité
(25%), les attentions
(24%), l’amour (20%),
l’audace (18%),
l’imagination (18%) et
la délicatesse (17%).
Pour Sophie Cadalen,
le manque de confiance
en soi qui, selon les
femmes, les empêche
d’atteindre la plénitude,
est précisément tout
ce qui fait l’intérêt et
le sel du sexe: «Une
sexualité ne s’embrasse
vraiment que lorsqu’on
renonce à une parfaite
confiance en soi.
Certes, nous savons
ce que nous voulons,
nous savons ce que
nous assumons quand
nous faisons l’amour,
mais il s’agit dans ce
cas précis d’assumer
un vertige plutôt que
d’agiter des pratiques.
Et plus nous tenterons
de cerner la sexualité,
de la «normer», de
la chiffrer, de la
contrôler, plus elle
nous échappera. Les
femmes sont encore
régies par des tas de
clichés, des préjugés,
des automatismes. Elles
tâtonnent, mais leurs
hésitations sont, à mon
avis, très bénéfiques :
elles sont le signe d’une
relation à l’autre plus
équilibrée et égalitaire».
Après la révolution et
les revendications, voici
peut-être venir le temps
de la pacification.
évolution ou
régression?
Je prends soin de mon
couple, revient pour
nous sur le succès de
la trilogie signée E.L.
James. «Que signifie le
succès de cette trilogie?
Que les femmes ont
pris conscience que
le désir s’entretient.
Aujourd’hui, elles
veillent à maintenir
cette envie de l’autre,
notamment en utilisant
des ressources
extérieures.
Que ce roman soit
devenu un tel bestseller prouve que cette
recherche est assumée
au grand jour. En
revanche, son contenu
montre, lui, qu’il y a
encore du chemin à
parcourir en termes
de liberté sexuelle.
E.L. James propose un
schéma classique de
jeune femme «initiée»
par un homme un peu
plus âgé qu’elle. Les
lectrices s’en tiennent
donc à un fantasme
oedipien traditionnel: il
n’a rien de dérangeant
puisque l’héroïne est en
position de soumission
et ne remet pas en
cause la domination
masculine.
Ce succès peut
s’assimiler à celui
du fameux canard
vibromasseur. L’acte
d’achat prouve que
des verrous ont sauté.
Mais ils incarnent
une dimension très
politiquement correcte
de la sexualité. Le
canard est certes un
sex-toy, mais… en
forme de canard. Et
Cinquante Nuances
reprend des motifs que
l’on trouvait déjà dans
Angélique, marquise
des anges, sorti en
1964».
international |
Aucun Président n’a réussi à se faire
réélire avec une majorité de son bord
(suite de la page 20).
le PS est plus faible
qu’il ne l’a jamais
été, aucune fois dans
l’histoire récente. Une
déroute parlementaire assurée, et de très
grande ampleur, oblitérerait jusqu’aux chances de son maintien
à l’élysée. En toute
logique, Manuel Valls a
ainsi clairement écarté
une telle hypothèse. Le
Premier ministre s’en
est tenu à l’étrange
raisonnement en deux
temps contradictoires
déjà servi aux électeurs
après la débâcle municipale des socialistes: on a parfaitement
entendu votre colère,
mais on ne changera
rien à notre politique.
Mieux, on va «l’accélérer». Et le chef du gouvernement de promettre
un surprenant cocktail
de nouvelles baisses
d’impôts, de réduction des déficits et de
maintien des dépenses
sociales ou militaires…
Et pourtant, la dissolution n’est pas une idée
aussi idiote que cela.
Il est symptomatique
qu’un dirigeant centriste - une espèce d’ordinaire ennuyeuse mais
pondérée - évoque cette
solution dans la fièvre
d’une soirée électorale.
Hervé Morin (UDI),
puisque c’est de lui
qu’il s’agit, s’est certes
repris dès le lendemain
matin, avec un argument un peu trivial:
«On ne va pas se taper
encore deux ans de
cohabitation, avec une
UMP affaiblie».
«pays légal»
et «pays réel».
Le FN n’est pas seul
à prôner un retour des
députés devant les électeurs. Jean-Vincent Placé, l’écologiste qui se
rêvait ministre, a admis
lui aussi que «la question de la dissolution va
finir par se poser». En
effet. Le spectaculaire
rétrécissement électoral
du PS et de la gauche
rend encore plus fragile
la majorité parlementaire élue il y a moins
de deux ans. Rarement
le divorce entre «pays
légal» et «pays réel»
n’a été aussi prononcé.
Peut-on vraiment
gouverner et réformer
en profondeur lesté
de la confiance d’un
électeur sur sept? La
difficulté est aggravée
avec le virage politique
symbolisé par le «pacte
de responsabilité». Le
pouvoir exécutif ne
peut revendiquer, en
soutien à son action,
le mandat populaire
confié, au printemps
2012, aux députés de la
majorité. La démocratie représentative ne vit
certes pas sous le régime du mandat impératif, mais une contra-
Homme qui répugne à trancher, même lorsqu’il s’agit du budget militaire, le président François Hollande
serait sans doute plus à l’aise en tant que «président-arbitre». à l’Elysée, le 23 mai 2014. REUTERS-Gonzalo Fuentes-
diction trop évidente
entre l’engagement
auprès des électeurs et
les choix effectués au
pouvoir mine la légitimité des dirigeants.
Les députés socialistes
ont-ils, par exemple,
été élus pour alléger les
charges des entreprises ou pour supprimer
les départements? La
logique voudrait qu’à
une nouvelle politique
corréponde une nouvelle majorité. Le Front de
gauche et les écologistes partageant de moins
en moins les options du
pouvoir, les socialistes
devraient se trouver de
nouveaux alliés du côté
du centre-droit, voire
de la droite républicaine. On sait pourtant
qu’une telle clarification a fort peu de chances de se produire, tant
le «campisme» survit,
en France, à la confusion idéologique.
On ne voit guère le PS
et l’UMP gouverner ensemble ainsi que le font
paisiblement la CDU et
le SPD en Allemagne.
Comme le fait observer
Jérôme Sainte-Marie, l’équivalent de la
«grande coalition» de
nos amis d’outre-Rhin
s’appelle chez nous
«cohabitation».
Ce président «de
gauche» et une hypothétique majorité «de
droite» pourraient parfaitement conduire une
politique cohérente.
«Les institutions européennes, les marchés financiers et les agences
de notation n’y verraient rien à redire, tant
la démarche du «pacte
de responsabilité» s’en
trouverait confortée»,
observe le politologue.
On imagine certes mal
Hollande dissoudre
l’Assemblée nationale
au motif qu’il a besoin
d’une majorité plus en
phase avec son tournant politique. Mais nul
doute que la période de
fortes secousses politiques qui s’ouvre lui
offrira de vraies raisons
d’en appeler à l’arbitrage des électeurs.
La crise politique est
latente. L’irrésistible
dynamique du FN et
les embarras des deux
principaux partis de
gouvernement créent
une situation potentiellement explosive. Dans
les rangs socialistes, de
plus en plus nombreux
seront ceux qui chercheront à se dissocier
d’une aventure gouvernementale promise à
l’échec. Les dissidences et votes hostiles au
Parlement ont vocation
à se multiplier. Au fil
du temps, la peur de la
dissolution sera moins
prégnante pour des
députés qui savent que,
de toutes manières, ils
sont promis au tapis.
La réforme territoriale peut ainsi être
un moment de vérité
périlleux.
bloqué
au poste péage.
Une crise sociale n’est
pas non plus à exclure.
L’état d’exaspération
des Français est tel que
le feu risque de prendre
en bien des domaines.
La faiblesse avérée de
l’exécutif encouragera
les manifestations les
plus diverses. Et l’appel aux urnes pourrait,
ici encore, être une
porte de sortie pour un
pouvoir discrédité.
Meilleur tacticien que
stratège, Hollande est
suspecté, depuis quelques temps déjà, par
certains de ses camarades de songer à l’hypothèse cohabitionniste
pour se redonner une
chance d’être réélu en
Bart De Wever. Et si l’extrémiste flamand devenait Premier ministre de Belgique. dréservés.
tewagen. L’éditoriapour celui qui est par
ailleurs bourgmestre
liste prédit une double
d’Anvers et présiformation de gouvernement (fédéral et fladent de la N-VA. De
Wever informateur,
mand) extrêmement
difficile pour Bart De
qu’en pense la presse
du nord du pays? Ce
Wever. «S’il y a des
n’est pas le sentiment
possibilités théoriques
de coalitions sans le
que le leader de la
N-VA puisse mener
PS, dans le monde
réel, c’est très peu
à bien la négociation
qui domine…
probable, estime-t-il.
«Le spectre de 2010»
La stratégie de campagne de De Wever ne
titre dans De Standaard, Bart Sturl’a pas rendu maître
du jeu, elle ne l’a
pas aidé à préparer
l’après-élections. En
premier lieu, il doit
se méfier de Wouter
Beke, qui ne croit pas
que Bart De Wever
veut vraiment trouver
des partenaires pour
former un gouvernement avec un programme socio-économique. C’est lui et le
CD&V qui détiennent
la clé», estime Bart
Sturtewagen.
«Pas simple», commente Yves Desmedt,
dans De Morgen. «La
stratégie de De Wever
- former rapidement
un gouvernement flamand avec le CD&V,
et entamer ensuite les
discussions avec les
francophones - a été
balayée par le CD&V.
Wouter Beke craint
en effet la répétition
du scénario de 2010»,
et ses 541 jours de
crise. «Le problème
de Bart De Wever,
estime l’éditorialiste,
est qu’il a détruit le
mauvais parti. Le
Vlaams Belang a
quasi complètement
disparu. Mais les trois
partis classiques ont
bien résisté à la tornade N-VA. Plus fort
même, ils ont une ma-
2017. Les précédents
historiques militent en
faveur d’un tel scénario. Depuis le général
de Gaulle, aucun président de la République
n’a réussi à se faire
réélire avec une majorité parlementaire de son
bord. Valéry Giscard
d’Estaing a été battu en
1981, comme Nicolas Sarkozy en 2012.
François Mitterrand
et Jacques Chirac ont
conservé leur poste à
l’élysée, en 1988 et
2002, en tant que présidents de cohabitation.
Homme qui répugne
à trancher, même
lorsqu’il s’agit du
budget militaire, Hollande serait sans doute
plus à l’aise en tant
que «président-arbitre». Le problème est
qu’il n’a toujours pas
parfaitement endossé
le costume de chef de
l’état. Son road-trip
de dimanche pour aller
voter comme «président normal», au point
de se laisser bloquer
au péage de Saint-Arnoult, ne contribue pas
précisément à l’installer dans ce rôle. C’est
peut-être la principale
faiblesse du scénario
de la dissolution: il
suppose un Président
capable de dominer le
jeu politique et institutionnel.
En Belgique, un extrémiste de droite
est chargé d’une mission d’informateur
E
n Belgique où
on votait
dimanche à
la fois
pour les Européennes
que pour les Législatives nationales,
les résultats ont mis
en première place
le parti d’extrême
droite flamand N-VA
vainqueur du pays
utile - le nord - alors
que le PS, s’il n’a pas
été écrasé en Flandre est tout de même
diminué. Du coup, le
premier ministre Elio
Di Rupo a présenté
sa démission au Roi
Philippe qui a chargé
le leader d’extrême
droite flamand d’une
mission d’information. Qu’en pense la
presse balge?
si les partis
francophones
le rejettent.
Bart De Wever, écrit
Le Soir francophone,
est pris à son propre
piège: celui d’avoir
voulu aller vite côté
flamand et de se
retrouver également
à la manœuvre au
fédéral. Deux délicates négociations et un
agenda hyper serré
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 19.
éric Dupin n
jorité dans le groupe
linguistique flamand
à la Chambre. (…) De
Wever est bien le plus
grand, mais il n’est
pas incontournable,
et s’il veut gouverner, il devra mettre
beaucoup d’eau dans
son vin». «La N-VA,
un détail politique?»,
titre Payl Geudens,
dans la Gazet Van
Antwerpen. L’éditorialiste dit son agacement quant à ce qu’il
pressent: Bart De Wever va au casse-pipe.
«L’informateur Bart
De Wever peut tisser
des liens de confiance
tant qu’il veut, si les
partis francophones
ne veulent pas venir,
cela ne sert à rien»,
constate-t-il.
Et de s’indigner:
«C’est la démocratie
à la belge . Un tiers
de la population a
choisi un parti et ce
choix n’est pas pertinent». Et d’en appeler aux autres partis
flamands: «Espérons
que les partenaires
potentiels de la N-VA
en Flandre montreront davantage de
sens de la décence
et de la démocratie.
Surtout le CD&V et
l’Open VLD».
Cette France qui
dévore ses Dieux
interna t i o n a l
www.lesoftonline.net
www.lesoft.be
since 1989
H
ollande et
Sarkozy ont
beaucoup
perdu en 48h: 2017
se jouera sans doute
sans eux.
L’ancien président,
qui ne ce cesse d’être
rattrapé par les affaires, est entré dans une
phase d’oubli national
et international. L’actuel est atteint dans sa
crédibilité politique et
son électorat est déboussolé. Il n’y a pas
à dire, la France vit
une époque formidable. Dimanche, le PS
prend une dérouillée
électorale historique
aux élections européennes, sorte de
second tour des municipales qui ont déjà
été une catastrophe,
deux mois plus tôt, et
les électeurs placent le
parti d’extrême droite
à la première place en
lui donnant 25% des
voix. On se demande
alors qu’elle initiative
va prendre le président de la République
pour sortir de cette
impasse politique.
Mais voilà que le
Président n’a rien le
temps d’annoncer, si
tant est qu’il ait eu
des velléités de dévoiler quelque chose.
Car lundi apporte la
réplique du séisme de
la veille.
ébranlé depuis plusieurs jours par une
affaire de surfacturation qui atteint
l’UMP via la société
de communication
Bygmalion, le président Copé prépare un
contre-feux: le dépôt
d’une plainte contre
X pour se dédouaner
de toutes les accusations dont il est l’objet, de façon à peine
feutrée, de la part de
ses «compagnons»
de parti. Mais voilà
que l’avocat de Bygmalion, Me Patrick
Maisonneuve, donne
un coup de «booster»
inattendu, en révélant
que l’affaire n’est pas
celle que l’on croit.
Son client - Bygmalion - s’est vu «imposer», affirme-t-il, la
prise en charge d’une
partie des dépenses
de la campagne présidentielle de Nicolas
Sarkozy. Montant de
l’addition, selon lui:
10 millions d’euros.
En moins de 24 heures, l’Hexagone vient
peut-être de perdre
Passation de pouvoir le 15 mai 2012. François Hollande et Nicolas Sarkozy - l’un de gauche, l’actuel président,
l’autre de droite, l’ancien président - se trouvent sur des toboggans identiques qui conduisent vers la sortie.. reteurs - Christophe Ena.
deux candidats potentiels à la prochaine
présidentielle de 2017:
le Président en place
et son prédécesseur.
Le premier est atteint
dans sa crédibilité
politique. Les électeurs ne perçoivent
pas les résultats de sa
politique car ils sont
jusqu’ici inexistants
tant sur le front du
chômage que sur celui
de la reprise économique, sans cesse annoncée mais jamais aperçue. Sa popularité
est au 36e dessous et
aucun chef de l’état
de la Ve République
n’a plongé aussi vite
et aussi bas.
sur des toboggans identiques.
La majorité stable
s’est réduite au fil du
temps au seul Parti
socialiste qui, luimême, est miné par
un noyau d’opposants
désireux de s’écarter
de la voie social-démocrate hollandaise.
Coincé entre des
résultats électoraux
desastreux depuis le
début du quinquennat, une confiance
plus que ténue d’un
l’électorat déboussolé
et une guérilla interne
fratricide, le président
est dans un «corner»
dont il ne parvient pas
à s’extraire. Sa marge
de manœuvre actuelle
n’est pas faible, elle
est nulle en France et
elle dépend du bon
vouloir des partenaires en Europe.
Quant à son prédécesseur, il n’est pas dans
une bien meilleure
position. Calfeutré
dans une position
d’attente depuis deux
ans, dont il sortait à
intervalles réguliers
via des rumeurs, des
bruits de couloirs, des
vrais-faux entretiens,
des propos complaisamment rapportés
pour rappeler son
existence. Et entretenir la flamme de ses
supporteurs persuadés qu’il est le seul à
pouvoir ressusciter la
droite. Mais au fil du
temps, les dirigeants
de l’UMP, enfin celles
et ceux qui ne pratiquent pas le culte
de la personnalité, se
sont rendus compte
que la stratégie
sarkozyste consistait
essentiellement à vitrifier la réflexion du
parti et à le cantonner patiemment dans
l’attente du sauveur
prodigue. De plus en
plus, ils se sont émancipés. D’autant qu’un
certain nombre d’affaires lui collent aux
basques et risquent,
immanquablement, de
rejaillir sur le mouvement néogaulliste.
Enfin, ses dernières
réflexions sur l’Europe publiées dans
l’hebdomadaire Le
Point, à la veille des
élections, ont suscité,
au mieux, une mention polie mais cruelle
chez ses amis, et, au
pire, un désintérêt
total chez les voisins
allemands - Angela
Merkel en particulier
– à qui elles étaient
pourtant en partie
destinées. C’est dans
une phase d’oubli national et international
que Nicolas Sarkozy
est entré. En plus de
ce bilan assez peu
encourageant pour
rebondir s’ajoutent
maintenant de lourdes interrogations sur
le financement de sa
campagne présidentielle. Déjà, le Conseil
constitutionnel, après
la Commission des
comptes de campagne,
avait refusé de valider
ces fameux comptes
au motif qu’il avait
décelé un dépassement après réintégration des dépenses
qui n’avaient pas été
comptabilisées.
Cette décision - véritable coup de tonnerre qui avait été
dramatisé et surmédiatisé par Nicolas
Sarkozy - avait privé
l’UMP d’un remboursement public de
10 millions d’euros.
Chacun se souvient
que ce manque à gagner avait donné lieu
à l’organisation d’un
«Sarkothon» faisant
appel à la générosité des militants du
mouvement. Tout cela
s’était fait à grand
renfort de déclarations d’amour qui,
aujourd’hui, prendraient une étrange
tournure, s’il s’avérait au bout du bout
que les dépenses n’ont
pas été seulement
sous-évaluées mais
également… truquées.
Avec des relents, si
l’on en croit Me Maisonneuve quand il dit
que Bygmalion a subi
un «chantage économique» - «C’était ça
ou ils n’étaient pas
payés», de comportements mafieux.
à vrai dire, l’avenir
de ces deux Dieux
semble désormais se
jouer sur deux terrains différents. L’un
est dans un cul-de-sac
politique alors que
l’autre ne parvient
à sortir d’une nasse
judiciaire dotée de
plusieurs entrées mais
apparemment d’aucune sortie encore
visible. Quoi qu’il en
soit, les deux hommes
d’état, l’actuel et
l’ancien, se trouvent
sur des toboggans
identiques qui conduisent vers la sortie.
Au vu des données
connues et sauf nouveaux rebondissements inconnus à
ce jour, Hollande et
Sarkozy voient de
plus en plus leurs
destins se lier irrémédiablement: ni l’un ni
l’autre ne sera en lice
en 2017. D’ici peu, le
PS et l’UMP devront
se mettre en action
pour renouveler un
personnel politique
défaillant, si eux aussi
ne veulent pas disparaître de la scène. Ou
Cohabiter
pour mieux
gouverner
C
rise
sociale
imminente,
impopularité
historique, dissidences… Et si le Président doit songer à
cohabiter pour mieux
gouverner.
La dissolution de
l’Assemblée nationale
est une idée saugrenue
mais susceptible de
faire son chemin. à
court terme, il est bien
sûr exclu que François
Hollande précipite un
nouveau retour aux
urnes, alors même que
(suite en page 19).
Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008.
bien s’effacer pour
une cure de rétablissement politique et
moral.
Olivier Biffaud n
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