N°1282 | 1ère éd. jeudi 29 mai 2014
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i nt ernati onal Le plus fort tirage | la plus forte vente | la plus forte audience | de tous les temps Gare aux cardiaques www.lesoftonline.net ? since 1989 www.lesoft.be N°1282 | 1ère éd. jeudi 29 mai 2014 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA Le secret le mieux gardé du quinquennat Interdit aux cardiaques la une du soft | C’est Lui et Lui Seul qui détient LE secret dont le dévoilement n’interviendra qu’au jour et à l’heure qu’Il décidera Seul E Mercredi 21 mai 2014, sur le perron de l’élysée. «Fini la période de poignées de main glaciales. Le président français a accueilli son homologue congolais à bras ouverts», témoigne le journaliste français de choc Christophe Boisbouvier (de Rfi) dans un article signé dans Jeune Afrique. «La France fait profil bas», poursuit-il. rfi. n a-t-il faire si c’est dans l’indans les Kivu, dans dit un térêt de votre Peuple ce conflit qui opposait mot au et je comprends et depuis dix-huit mois présimon pays Vous appuie l’armée à la rébellion dent et Vous appuiera...». du M23. François - «Je Vous remercie Les Loyalistes veHollande, le dernier infiniment, Monsieur naient de faire sauter dirigeant occidental le Président. Je sais le dernier verrou qu’il a rencontré à que peux compter rebelle - la cité de l’élysée lors d’un têsur Vous et sur Votre Bunagana, à la fronte-à-tête mercredi 21 Gouvernement...». tière ougandaise - et, mai avant d’aller rele jour même à 20 joindre dans un salon UN AUTRE heures, au journal tédu palais présidentiel QUI SAIT. lévisé de la chaîne pufrançais ministres et Aussitôt revenu de blique Rtnc, le Chef Paris, Joseph Kabila conseillers pour une de l’état, en ComKabange reprenait, réunion de travail? mandant en Chef des dès le lendemain 23 Lors de ces renconarmées, s’adressait à mai, son bâton de tres, loin des regards la Nation congolaise pèlerin pour aller renet des oreilles des glorieuse et adressait contrer - et assister collaborateurs, il est à son tour un ultimaà l’inauguration de de coutume que les tum aux rebelles, aux son nouveau mandat Dirigeants se parlent différentes bandes - l’homme par qui est en toute simplicité, armées et aux pays venu le triomphe des loin du protocole gêvoisins. FARDC sur la rébelnant, se passent des à ceux-ci, le Président lion du M-23. informations et des déclarait: «Je tiens C’est mardi 29 octomessages, testent des à redire que la voie hypothèses de travail. bre 2013 au moment royale pour la paix où l’avion du préC’est le but de ces et la stabilité dans la huis clos recherchés sident sud-africain région réside dans la Joseph Kabila Kabange accueille Jacob Zuma le 29 octobre 2013 au Palais de la Nation, qui indiquent le degré Jacob Zuma décollait mise en œuvre, effecsiège de la Présidence de la République peu avant la matinée politique du Parlement. dréservés. d’amitié et de confide la piste de N’Djili tive et de bonne foi, de dence. Chef de l’état sudc’est trop. L’heure même lancée: «La Le jour d’après, 30 qu’en effet sonnait l’Accord-cadre d’Ad- «Monsieur le Présiafricain menaçait, de la paix a sonné»). souffrance du peuple octobre, au lendemain dis-Abeba, ainsi que l’hallali de la rébeldent, je pense que sur lion. après un tête-à-tête Rien d’autre qu’un congolais est aussi de cette première visi- de la Résolution 2098 cette question... J’enau Palais de la Nation ultimatum adressé notre souffrance. De te d’état du Dirigeant du Conseil de Sécurité Deux ou trois heures visage de...» avec Joseph Kabila aux rebelles et à leurs même sa prospérité. sud-africain dans auparavant, devant des Nations Unies». - «Bien sûr, Monsieur Kabange: «Enough souteneurs ougandais La misère ne peut notre pays, les événeles deux Chambres Puis de «les exhorter le Président, Vous is enough. Time for et rwandais. Zuma plus continuer et ne ments s’accéléraient parlementaires réuavez tout loisir de le (suite en page 3). peace is now» (Trop poursuivait dans cette sera plus tolérée». sur le front de bataille nies en congrès, le LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 2. la une du soft | Jamais faits et gestes de nos dirigeants n’ont été aussi scrutés qu’aujourd’hui (suite de la page 2). à remplir leurs engagements aux termes de cet Accord» et de «réaffirmer la détermination, à ce jour non démentie, de la République Démocratique du Congo à remplir les siens». Les 29 et 30 octobre 2013, un événement majeur venait de se produire. Pour la toute première fois depuis que le Congo est indépendant, l’armée nationale venait d’enregistrer une victoire militaire indiscutable. Chez les Grands du monde, tout est chronométré voire millimétré. Il n’y a aucune place au hasard. Dans son discours devant les deux Chambres, Zuma avait insisté sur la date du 29 octobre. Le 29 octobre 2006 ce fut un dimanche - eut lieu le deuxième tour de la Présidentielle qui vit Joseph Kabila triompher de Jean-Pierre Bemba. L’Afrique du Sud était déjà aux côtés du Congo et avait fourni la logistique après que le pays Arc-en-ciel eut financé et abrité le Dialogue de Sun City. C’est un 29 du même mois d’octobre - sept ans plus tard - que Zuma effectuait sa première visite d’état dans notre pays et s’adressait au Peuple congolais par ses représentants... Il ne peut donc s’agir d’un hasard. Entre Zuma et Kabila, c’est la grande amitié. Le week-end dernier au Palais de la Présidence à Pretoria, c’est l’ami, le confident qui a été accueilli et, si besoin, la chaude accolade devant les médias l’attestait. Venant l’avant veille de Paris, on imagine que l’ami congolais a dû faire état de sa visite à l’ami sudafricain et lui dire ce qu’il allait faire à son retour dans sa Capitale, plusieurs mois après les fameuses Concertations nationales et l’annonce d’un Exécutif de cohésion nationale qui a littéralement plombé l’Exécutif actuel au moins par des mesures conservatoires qui en ont découlé, ralentissant le rythme de travail des ministres, ceux-ci n’étant plus à proprement parler des ministres de plein exercice devant chaque fois recourir à une autorisation expresse préalable du Chef du Gouvernement avant toute décision relevant de leur sphère de travail. Jacob Zuma et Joseph Kabila Kabange le 29 octobre 2013 au siège du Parlement lors de la matinée académique du président sud-africain. dréservés. GARE AUX CARDIAQUES. - «Monsieur le Président, j’ai finalement pris LA décision. Je vais nommer...» Ou: - «J’ai encore besoin de cet homme vu son état de services... Et je souhaite une composition qui puisse répondre à...». - «Bien sûr Monsieur le Président, Vous avez tout loisir de faire cela...». Ou: - «Bien sûr Monsieur le Président, Vous avez tout le loisir d’appeler à Vos côtés l’homme qui paraît le mieux répondre à Vos attentes et à celles de Votre pays. Mon pays se tient à Vos côtés...». - «Je Vous remercie Monsieur le Président. Je sais que peux compter sur Vous et sur Votre Gouvernement...». à n’en point douter, Hollande et Zuma sont les deux hommes qui connaissent les grandes lignes de ce que leur homologue congolais s’apprête à faire. Il est impensable qu’ayant rencontré ses deux homologues qui lui témoignent une telle amitié au moment où son pays aborde le dernier virage avant l’annonce de décisions politiquement déterminantes pour la paix, la cohésion et la stabilité du Congo, le Président de la République n’ait pas tâté le pouls des deux Dirigeants importants à l’échelle planétaire, l’un européen et qui compte beaucoup, l’autre africain et qui pèse beaucoup et sait se faire entendre. Mais il est clair qu’ils n’en diront rien à personne. Sauf le jour où ces décisions seront rendues officielles. - «Oui, il m’avait dit que ce serait en effet celui-là». - «Oui, il m’avait dit qu’il voyait en effet les choses de cette façon-là...» En attendant, tout est et reste un gros mystère que personne n’a su à ce jour perforer. Et, attention aux cardiaques! On surveille le moindre fait et geste des responsables politiques, ministres influents voire le premier d’entre eux. - S’est-il rendu à son Cabinet? à quelle heure? - A-t-il présidé sa réunion habituelle? à quelle heure? - Envisage-t-il un déplacement? Où? Avec qui? - A-t-il décidé ceci? A-t-il décidé cela? - Continue-t-il de… signer et de planifier des dossiers? - Envoie-t-il encore des ministres en mission? Où? Jusque quand? Mais le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon de marbre, déjoue tous les calculs. Le Chef du Gouvernement n’a pas changé d’un iota son rythme de travail. Son escorte pénètre toujours à l’aurore le périmètre de l’Hôtel du Gouvernement et peu avant 6 heures du matin, Matata Ponyo ouvre son ballet de réunions dont la plus connue - la troïka stratégique avec ministres et gouverneur de la Banque Centrale. Comme si de rien n’était... Une fois par semaine, des groupes de visiteurs - généralement des jeunes écoliers ou des étudiants - font le tour de l’Hôtel du Gouvernement aseptisé et transformé en un géant jardin aux fleurs pour sentir sans frais la chlorophylle. Si on le donne pour adversaire coriace du président du Sénat qui ne cacherait pas sa fureur de revenir sur ces lieux une quatrième fois, cela n’empêche pas Matata de l’inviter, pour la énième fois, en plein tourment politicien, en compagnie d’autres anciens premiers ministres, pour venir visiter les bustes qu’il a fait fabriquer par le sculpteur monumentaliste Alfred Liyolo Limbe Puanga et qu’il a placés dans nos jardins des tuileries... Le même guet est fait sur l’agenda du Chef de l’état. On le croyait passant par Lubumbashi après Paris et Pretoria en vue de prendre quelques jours de réflexion… pour les ultimes réglages. Le voici qui déjoue tout et regagne directement à Kinshasa. Mais c’est précisément pour monter la fièvre de plusieurs crans puisque… «le Président vient faire les annonces». le cœur bat la chamade. Et de scruter les journalistes de la presse présidentielle dont un qui n’a même plus le droit de passer par un studio de la Rtnc soupçonné d’être porteur du parchemin tant attendue, l’ordonnance présidentielle. Dans une capitale et un pays où les rumeurs les plus folles brouissent dans tous les sens, il ne manquait qu’une «instruction» de service du DirCab du Premier ministre, José Selé Salaghuli, pour que le feu se transforme en incendie. Dans cette note de deux pages (lire en page 4), le plus proche collaborateur du Chef du Gouvernement instaurait ce qui n’avait jamais existé à ce jour: le protocole de remise et reprise entre le Premier ministre entrant et le Premier ministre sortant. Ce qui était une décision ordinaire de gestion de l’état, un principe qui allait désormais être érigé en loi codifiant l’entrée en fonction effective du nouveau locataire de l’Hôtel du Gouvernement, prenait une toute autre tournure dans la ville haute et sur les réseaux sociaux à un moment où les rumeurs rendent quiconque fou. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 3. - «Pourquoi maintenant?» - «S’il l’a fait, c’est qu’il en sait!» - «S’il le fait maintenant c’est signe que les choses se précipitent. Il n’y a aucun doute...». Les plus téméraires d’évoquer des décomptes finaux des ministres et de leurs cabinets prépositionnés dans une banque... Aussitôt que l’ordonnance serait publiée, les fonds iraient immédiatement dans les comptes des banques commerciales! S’il y a des sources qui démentent tout en bloc, d’autres se sentent affichent une gêne facile à interpréter! S’il existe un feu sans fumée, une fumée indique toujours un feu! Car il ne faut pas se tromper: chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la date fatidique quand les cœurs battent la chamade chez ceux qui se croient primaturables comme chez les ministrables. Qui entrera? Qui n’entrera pas? LE secret le mieux gardé du quinquennat. Les plus proches du Palais avouent: «Si quelqu’un vous dit qu’il sait qui sera le prochain locataire de l’Hôtel du Gouvernement, il vous ment». La politique sait faire l’un de ces tours qu’elle seule connaît le secret! Faut-il continuer à l’aimer ou le temps est-il venu de la dé- tester et de tourner la page. Nul ne prendra plus Kabila en défaut. Le Chef de l’état l’a expérimenté plus que quiconque. à la nomination le 14 mai 2013 du nouveau gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, le gouverneur en fonction, Jean-Claude Masangu Mulongo ignorait tout. Il était pourtant directeur des opérations bancaires et marchés à la même BCC. Arrivé fin mandat, après seize ans de bons et loyaux services à la tête de l’Institut d’émission, il ne savait rien de son sort et s’était rendu ce mardi à son bureau comme de coutume. Alors que la journée avait débuté comme de coutume, que les signataires circulaient, l’ordonnance présidentielle n°13/021 tombe: la BCC a changé de Gouverneur! Seules deux personnes étaient au courant: Matata - le PM - et le DirCab du Chef de l’état Gustave Beya Siku. Reste à savoir depuis quand... Dans ce dossier, c’est le Président qui seul sait. Lui et Lui seul détient et garde SON secret, dont le dévoilement n’interviendra qu’au jour, à la date et à l’heure qu’Il décidera Seul. Le pouvoir est un exercice solitaire. T. MATOTU n la une du soft | L’instruction protocolaire du DirCab du Premier ministre qui fit monter la fièvre de plusieurs crans dans le pays C i-après l’inscruction du Directeur de cabinet du Premier ministre, José Sélé Salaghuli datée du 20 mai 2014 qui a mis le feu aux poudres dans le microcosme politique congolais annonçant le changement imminent de locataire à l’Hôtel du Conseil. INSTRUCTION N° CAB/PM/ DIRCAB/2014/46 DU 20 Mais 2014 RELATIVE à LA PASSATION DES POUVOIRS à LA PRIMATURE. La présente instruction a pour objet de fixer les modalités d’organisation de la passation des pouvoirs à la Primature, conformément aux directives de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement. Elle concerne la cérémonie de remise-reprise entre Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon. Un grand commis de l’état qui balise les chemins du futur et codifie. primature. le Premier Ministre nouveau Premier Mipassation des pouvoirs, sortant et le Premier nistre par le Président bien qu’essentiellement Ministre entrant, ainsi de la République et de protocolaire, qui est la que la dévolution efl’investiture, par l’Asformalité nécessaire fective des tâches au semblée nationale, du et incontournable qui niveau de l’ensemble Gouvernement qu’il a permet la prise effecdu Cabinet du Premier formé. En effet, si au tive de cette fonction Ministre. regard de l’article 90 prestigieuse. La passation des poualinéa 4, cette invesvoirs à la Primature est titure marque l’entrée Principes d’organiune formalité subsen fonction du Premier sation de la passation tantielle qui découle Ministre et de son des pouvoirs. de la nomination d’un Gouvernement, c’est la En raison de la consi- à l’occasion des nominations, les réceptions s’accompagnent d’une demande d’emploi S elon une tradition bien de chez nous, devenir ministre se fête. à l’initiative soit de l’heureux promu, soit des siens. Très souvent ce sont la tribu, la région, les anciens de son école ou université qui organisent, avec tambours et trompettes, une somptueuse réception en l’honneur du nouveau ministre qui, lui, se charge de régler l’addition… Aussi, invraisemblable que cela puisse paraître, nos ministres perdent les trois premiers mois de leur entrée au Gouvernement dans des fêtes. Et les gens qui les organisent ont souvent chacun sous son aisselle un CV qui pour caser un oncle, une tante ou un neveu. Une bien fâcheuse habitude qui laisse à penser que l’accès au Gouvernement, avant d’être une responsabilité, est une espèce de mangeoire où l’on convie les gens de son coin. à tout prendre, un très mauvais signal pour la bonne gouvernance. D’autant plus qu’on ne devient pas ministre pour son terroir mais pour la République même si il est vrai que tout le monde est originaire de quelque part. BÂTIR UN PAYS PLUS BEAU QU’AVANT. L’autre problème que cette culture de jouissance pose est que pour un Gouvernement qui doit poursuivre l’œuvre de redressement, investir dans des fêtes est une perte de temps par rapport à l’essentiel. Surtout qu’à l’échelle 2016, on ne jugera pas le groupe mais bien le Chef de l’état, seul comptable devant le peuple. Le pari à gagner d’urgence par les gestionnaires de la chose publique, c’est celui de la lutte contre la pauvreté. Ils doivent de ce fait s’interdire la culture de la jouissance et du gaspillage en faveur du petit nombre, au détriment de la multitude. La lutte contre la pauvreté passe avant tout par le retour à la bonne gouvernance, à la justice distributive. L’on croirait rêver, lorsque les archives renseignent que l’indice de développement humain entre Congolais et Canadiens, Sud-Coréens, Sud-Africains, Marocains, égyptiens… était au même diapason il y a un demi siècle! L’on ne s’explique pas que pendant que nos compatriotes sont déclarés indésirables au Congo/Brazzaville, en Angola, en Ouganda, au Burundi, etc., la classe politique brille par la jouissance et le gaspillage des ressources. Nombre d’observateurs pensent que le moment est venu pour les gouvernants et les populations de la RDC de se mobiliser pour bâtir un pays réellement plus beau qu’avant, comme chanté dans l’hymne sacré de l’Indépendance. Le pays doit aller à l’essentiel. Et les récents événements de Brazzaville sont là pour nous le rappeler. Il est temps que les Congolais apprennent à se prendre en charge. Il est aussi temps que ceux qui gouvernent le grand Congo cherchent à savoir combien d’entre nous ont accès à l’emploi, à un salaire minimum indexé au panier de la ménagère, à l’eau potable, à l’électricité, aux soins médicaux, au transport, au logement décent. Le minimum doit être garanti au Congolais si l’on veut qu’il arrête d’aller chercher sa pitance chez le voisin, devenu lui aussi de plus en plus regardant sur ce qu’il peut offrir. Didier KEBONGO n Forum des AS, daté 27 mai 2013. dération et au respect dus à la fonction, la passation des pouvoirs est organisée suivant les principes de sobriété, de sécurité et de responsabilité. Ainsi, cette cérémonie requiert simplicité et circonspection, pour permettre un meilleur accomplissement du devoir de responsabilité consistant: - pour le Premier Ministre sortant, de quitter les installations qu’il occupait et de les remettre ainsi que leur contenu et les dossiers de la République à son successeur, suivant un état des lieux établi (procès-verbal), et de se libérer effectivement d’une charge; - pour le Premier Ministre entrant, de prendre effectivement sa fonction, et de commencer à travailler, dans un milieu dont il n’a pas encore la totale maîtrise. Dans ce qui précède, la liste des personnes devant y participer doit être limitée et harmonisée à l’avance. Par ailleurs, il ne saurait être envisagé le service d’un cocktail lors de la cérémonie de passation des pouvoirs dont la durée ne pourrait dépasser 1 heure, dans la mesure où elle devra préalablement faire l’objet d’une préparation minutieuse. étape préparatoire. Du côté du Premier Ministre sortant, l’étape préparatoire débute dès la signature de l’Ordonnance désignant le nouveau Premier Ministre. En effet, cet acte met en principe fin aux fonctions du Premier Ministre. Ainsi, le Cabinet fonctionnera sous le régime de l’expédition des affaires courantes, suivant les mesures conservatoires communiquées par le Président de la République à l’attention de tous les membres du Gouvernement. Dès lors, les services du Cabinet (Direction, Collèges et Cellules Techniques) devront apprêter et lister tous les dossiers en cours, avec éventuellement des commentaires appropriés sur des dossiers ayant une importance significatives. Une équipe ad hoc sera mise en place par la Direction de Cabinet pour systématiser lesdits commentaires dans un document-synthèse. Le Collège en charge des questions juridiques apprêtera également le LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 4. projet de procès-verbal de remise et reprise, dont ledit documentsynthèse, la liste des dossiers par Collège ainsi que la situation de la caisse et du patrimoine constitueront des annexes. Dès la fin de la cérémonie d’investiture du Gouvernement par l’Assemblée nationale, une réunion préparatoire sera organisée entre une équipe restreinte du Premier Ministre sortant (la Direction de Cabinet ct le Conseiller Principal en charge des Questions juridiques) et un nombre de personnes équivalent désignées par le Premier Ministre. L’objet de la réunion consistera à passer en revue les documents susvisés, en vue de s’y accorder formellement avant la cérémonie proprement dite. Cérémonie proprement dite. La cérémonie proprement dite de passation des pouvoirs a lieu le plus vite possible, à la convenance du Premier entrant et du Premier Ministre sortant. Le lendemain de l’investiture du Gouvernement par l’Assemblée nationale paraît mieux indiqué, soit dans l’avant-midi, autour de 10 heures, soit l’aprèsmidi à 15 heures, dans l’hypothèse où la cérémonie de la veille a pris fin tard dans la nuit. La cérémonie est officiée par le Conseiller en charge de la Cellule Protocole. Pour des raisons de sécurité et de tenue, la liste des participants d’un côté comme de l’autre, est fixée à l’avance. La Direction de Cabinet, les Conseillers Principaux et assimilés, ainsi que les Conseillers-Chefs de Cellules Techniques, côté Premier Ministre sortant, y prennent part. Un nombre correspondant des personnes, côté Premier Ministre entrant, y sont également admis, par symétrie. Toutefois, le nombre total des personnes peut être réduit de part et d’autre au regard des contraintes liées aux places disponibles dans la salle de réunions. La cérémonie se déroule suivant la chronologie suivante: w Mise en place w Arrivée des personnes désignées par le Premiers Ministre entrant et installation au hall du bâtiment principal; w Arrivée du Premier Ministre sortant à bord du Cortège officiel au perron, et présentation des honneurs par le détachement de police; w Installation des participants, côté Premier Ministre sortant dans la salle de réunions; w Arrivée du Premier Ministre entrant à bord d’un véhicule personnel, accueil par le Premier Ministre et montée au Bureau pour un entretien en tête à tête; w Signature du procès verbal (le Premier Ministre sortant étant assis sur son fauteuil de travail et le Premier Ministre entrant, à la place de l’invité), et échange des places. La Direction du Cabinet et un nombre équivalent de personnes désignées par le Premier Ministre entrant assistent à cette phase. Le Secrétairc général à la Primature peut également être convié. La cérémonie est filmée par l’équipe de presse audiovisuelle de la Primature. Prise des photos des deux personnalités, dans un premier temps, et avec leurs équipes restreintes, dans un deuxième temps; w Installation, dans la salle de réunions, des personnes désignées par le Premier Ministre entrant, ainsi que des personnes ayant assisté à la signature du procès-verbal; w Entrée des deux personnalités dans la salle de réunions; w Adresse du Premier Ministre sortant, suivie de celle du Premier Ministre entrant; w Sortie des deux personnalités vers le perron; w Départ du Premier Ministre sortant à bord d’un véhicule personnel; w Rentrée du Premier Ministre entrant au Bureau pour commencer le travail; w Fin de la cérémonie. w Retour des Conseillers Principaux et assimilés ainsi que des Conseillers-Chefs de Cellules Techniques dans leurs bureaux; Tout le personnel reste en place, en attendant les instructions du Premier Ministre; w Sortie de toutes les autres personnes invitées, sauf instruction spécifique du Premier Ministre. Telles sont les instructions à observer et à appliquer en matière de passation des pouvoirs à la Primature. Fait à Kinshasa, le 20 mai 2014, José Sele Salaghuli n l’actu | à l’Udps, Albert Molekajette l’éponge comme Marcel Lihau et d’autres tel Mbwankiem T ous l’avaient prévenu mais il n’en avait cure. «Il n’y a pas de vie à l’Udps», ne cessait-on de lui dire. Lui, il croyait dur comme fer. Il a fini par jeter l’éponge sans avoir livré bataille... Et sans savoir qui l’a révoqué. Nommé par le Sphinx lui-même, c’est Buron Mavungu - sans titre ni droit - qui l’éjecte le 21 mai. Lui, DirCab du Leader Maximo et par dessus le marché son porte-parole, éjecté par dessus le marché par un illustre inconnu qui se targue du titre de secrétaire général de l’Udps. Le problème est qu’Albert Moleka a saisi directement et officiellement son président de parti mais celui-ci est aux abonnés absents. Abattu mais pas atteint dans sa loyauté, humilié mais tenant debout. Albert Moleka a rendu les armes sans combattre. Trop compliqué. dr. Oooh! La lettre datée du 23 mai n’a jamais atteint ni le siège de l’UDps ni - encore moins l’habitation de Tshisekedi. Alors, Albert Moleka a rangé les armes dans le placard. Comme - avant lui Marcel Lihau, l’inventeur du mot «cotérique» utilisé pour précisément qualifier un «parti cotérique». Comme aussi le vieux Bandundois Vincent Mbwakiem. Dans sa lettre, Moleka fait part de son malaise à poursuivre ses activités dans le rôle de directeur de cabinet et porte-parole. Renseigne qu’il a pris connaissance de sa... révocation par voie de presse et divers réseaux sociaux. Buron Mavungu a ainsi usé du burin pour abattre l’homme qui apportait encore de la respectabilité à Tshisekedi. «Si j’observe avec regret que la démarche de Monsieur le secrétaire général pêche contre le princi- pe de l’acte contraire, il m’est difficile de ne pas prendre acte des conséquences de la publicité faite autour de ladite note circulaire qui contrarie effectivement la substance et la portée de mes responsabilités au sein de votre cabinet», écrit Moleka péremptoire. Affirmant que son éviction n’a pas réussi à secouer sa loyauté envers Tshisekedi ni son attachement aux idéaux que défend le Lider Maximo. Ooooh! Tout en s’apprêtant à faire la remise et reprise avec son remplaçant... inconnu. «Nos voisins ont enfoncé nos fenêtres, notre porte, raconte Fifi, 37 ans. On a dormi comme ça… On nous montrait du doigt comme Kinois, on nous disait que si on restait, on allait nous taper. Nos voisins avec qui on causait, on mangeait… ont changé de face». À la sortie du beach, des bus emmènent les refoulés au stade Cardinal Malula et à la cour de la mairie de Kinshasa, qui ont pris des allures de camp spontané de réfugiés. Il y a de vraies tentes et certains ont construit un abri de fortune avec de la ficelle, des bouts de bois et des pans de plastique ou des pagnes. Guère efficace contre les intempéries. Pour les soulager, les autorités, des associations et ONG distribuent de la nourriture, de l’eau et mettent en place des latrines. Le 19 mai à Maluku, en périphérie de Kinshasa, Caritas Congo, grâce à ses consœurs étrangères, a lancé une «distribution d’une aide humanitaire d’urgence à 2000 ménages expulsés», soit environ 10.000 personnes. Cette aide se compose d’une semaine de vivres. Caritas se mobilise pour une assistance «plus importante (…) car, sur le terrain, beaucoup de besoins restent encore à satisfaire, notamment en termes d’abris, d’ustensiles de cuisine, en literie et autres couvertures en cette aube de la saison sèche». Choqués et écœurés par le traite- Congolais demandent une rupture des relations diplomatiques avec le Congo-Brazzaville. Effrayés à l’idée de faire l’objet de représailles, plusieurs centaines d’étudiants de ce pays installés en RDC sont rentrés chez eux fin avril. Après une décision de Brazzaville d’imposer aux Congolais un passeport en traversant le fleuve, Kinshasa a aussitôt annoncé une mesure de réciprocité. Face aux remontrances qui montent de plus en plus notamment de l’ONU, qui a sévèrement critiqué la façon dont Brazzaville a expulsé des dizaines de milliers de ressortissants congolais, les autorités de Brazzaville se sont indignées mercredi. «La République du Congo est surprise par ces déclarations grossières», a déclaré le ministre de la Communication, Bienvenu Okiemy face aux critiques du chef de la Mission de l’ONU Martin Kobler et la représentante spéciale des Nations unies sur la violence sexuelle dans les conflits armés, Zainab Bangura. «M. Kobler, qui n’est ni coordonnateur des institutions de l’ONU, ni proconsul au Congo, aurait été inspiré de vérifier ses allégations auprès de ses collègues accrédités à Brazzaville, lesquels ont été associés aux opérations d’assistance humanitaire organisées à Brazzaville», a-t-il ajouté dans une déclaration à la télé. Première Semaine Les autorités de Brazzaville contraintes de s’expliquer «Mbata ya bakolo» ment de leurs compaes Congolais française à Kin a aggravé ce climat. triotes, de nombreux refoulés, ou D u 26 au 31 mai 2014, la Chambre de commerce et d’industrie francocongolaise et les services de l’Ambassade de France organisent la Semaine française à Kinshasa. à cette occasion des stands en espaces ouvert ou fermé permettent aux entreprises de présenter leurs produits et/ ou services. La CCIFC et les services de l’ambassade de France se mobilisent pour: Renforcer la présence française au sein de l’espace économique congolais. Appuyer et protéger les investissements des entreprises françaises. Accompagner leur implantation en RDC. Rapprocher les communautés d’affaires en facilitant la mise en relation entre partenaires potentiels. Pendant cette semaine vous pourrez: Découvrir les potentialités d’un pays francophone de la taille d’un continent. Promouvoir votre entreprise, vos produits et services. Rencontrer les décideurs tant privés qu’institutionnels Être les ambassadeurs du savoir-faire français. PROGRAMME. Lundi 26 mai. Matinée: inauguration du salon en présence des représentants des gouvernements français et congolais. Visite des stands. Prise de parole. Cocktail. Après-midi: grand concert franco-congolais. Mardi 27 mai. Matinée: ressources naturelles (mines, hydrocarbures) Après-midi: développement agricole et agropastoral. Mercredi 28 mai. Matinée : Made in France, French Touch, French Style. Après-midi: infrastructures de transports et de télécommunications. Jeudi 29 mai. Matinée: énergie. Après-midi: commerce et distribution. Vendredi 30 mai. Matinée: culture, médias. Après-midi: français des affaires, formation professionnelle, carrefour carrières. Samedi 31 mai. Matinée: responsabilité sociale des entreprises (RSE). Après-midi: clôture, soirée de gala de la CCIFC. Toute la semaine. Exposition: stands des entreprises françaises et congolaises Ateliers divers: art de vivre, cuisine, création,... Contact Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise Franck MÉRIAU Directeur général L qui ont préféré partir par peur des violences, attendent dans des camps précaires de pouvoir traverser le fleuve Congo. Un bateau orné de trois drapeaux du Congo se dirige vers le beach Ngobila,. À son bord, des centaines de Congolais expulsés de Brazzaville ou qui ont préféré plier bagages avant d’être pris dans les filets de l’opération «Mbata ya bakolo» (la gifle des aînés, en lingala). En cours depuis le 3 avril, cette opération traquer les étrangers clandestins et les «kuluna», des délinquants à machette qui semaient la terreur à Kinshasa et qui, pour échapper à une chasse musclée de la police kinoise, ont parfois fui à Brazzaville en traversant le puissant fleuve Congo, frontière naturelle entre les deux villes mais les autorités brazzavilloises en ont profité pour régler leurs comptes avec leurs voisins. «Des exactions, des extorsions, des tortures et des lynchages», sont en effet commis contre les ressortissants congolais par «des éléments de la police et des bandes de jeunes xénophobes» du Congo-Brazzaville, dénonce-ton à Kinshasa. Reconnaissant des dérapages, Brazzaville a radié 17 policiers mais Kinshasa cherche plus et mieux. Depuis le lancement de «Mbata ya bakolo», près de 200.000 Congolais sont revenus au pays par le port, mais aussi par d’autres frontières, du Le ministre de la Communication de Brazzaville, Bienvenu Okiemy. dréservés. Bas-Congo notamment. Selon l’Organisation internationale des Migrations, chaque jour, 3.000 personnes de Kinshasa ou d’ailleurs arrivent au beach, sans compter celles rentrant par les autres points d’entrée en RDC, souligne l’OIM. «Vu le traitement qu’ils ont de l’autre côté, des Congolais de RDC ont décidé de rentrer d’eux-mêmes. Le beach de Brazzaville est plein de Congolais en attente de partir» et qui, en attendant, dorment à la belle étoile, commente Boniface Deagbo, coordonnateur national des urgences pour Caritas Congo. De nombreux Congolais sont partis sans rien, mais certains ont pris leurs meubles, canapé, télévision, frigo, congélateur… Carine, 24 ans, n’a que son sac. «Je n’avais pas d’argent pour transporter mes affaires! Je veux rentrer prendre mes af- faires!», lâche-t-elle en larmes et à genoux, son enfant assoupi au dos. Menaces et insultes. En arrivant au beach, de nombreux Congolais saluent la foule qui les attend et chantent avec le sourire: «Libérés! Libérés! Libérés!». Sans doute parce que si beaucoup s’étaient installés au CongoBrazzaville espérant une vie meilleure, ils se disent quotidiennement victimes d’insultes, de discrimination et de mépris. «Au marché, chaque fois, on nous dit: «Zaïrois, partez dans votre pays! Imbéciles!»», résume Mimi, 34 ans, un enfant au dos. «Au Congo-Brazzaville, tu peux bien manger, bien dormir, mais si tu es Congolais de Kinshasa, ce ne sont que des insultes en cours de route…», renchérit son mari Barnabé, 46 ans, pêcheur. Certains estiment que LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 5. Alunga Mbuwa n les couloirs de la passion et du crime | Le DG du GHK poursuivi par une employée pour injures publiques I njures publiques, arrestation arbitraire, tentative d’extorsion de signature, etc., sont les infractions retenues à charge de Romains Felbert, administrateur directeur général du Grand Hôtel Kinshasa poursuivi sur plainte de Clarisse Londa Bobedi, une employée au sein de l’hôtel. L’affaire est actuellement par devant le Tribunal de paix de la Gombe. En charge du département des revenus management au GHK, Clarisse Londa Bobedi a saisi le Tribunal contre Romains Felbert qu’elle accuse de lui avoir proféré des injures, fait arrêter arbitrairement et tenté d’extorquer sa signature. La première audience publique a eu lieu le 27 mai. Dans son action, Londa Bobedi sollicite du juge la condamnation de cet administrateur aux dommages et intérêts pour tous les préjudices subis du fait de son patron. D’après ses avocats, Romains Felber a privé leur cliente de tout mouvement d’aller et de retour. Et qu’il l’a même enfermé dans son bureau, à l’occasion de laquelle, il lui avait proféré des injures et lui a obligé de signer un document dans lequel, Romains Felbert a exigé de Londa Bobedi de reconnaître avoir commis une faute du travail. Alors que l’employée ne se reproche de rien. De son côté, Romains Felbert a, via ses avocats, soulevé deux exceptions. Ses avocats soutiennent que le juge de paix est matériellement incompétent pour connaûtre cette affaire. Autrement dont il est notamment bénéficiaire. Il a fait pratiquer la saisie des véhicules et d’autres biens meubles de Nestle. Qui, devant cette action a obtenu la suspension de cette exécution à la demande du représentant de la société Nestlé Raco. Mais c’est loin d’être fini. distincte de la société Nestlé Raco. Les avocats de Mabiala expliquent que cette transformation a été faite dans le but de se conformer à la législation congolaise en vigueur qui ne connaissait pas à l’époque la forme d’une société unipersonnelle anonyme. Et de poursuivre: «C’est en vain que la société Nestlé Congo prétend être distincte de la société Nestlé Naco dont elle prétexte à tort qu’elle est immatriculée au NRC KIN 5477. Alors que ce même numéro se rapporte à Nestlé Raco et que l’adresse de la dite Nestlé reste la même, en l’occurrence celle de Kinshasa car le PV de saisie-exécution du 2009 a été à la même adresse». Mabiala estime que ces manoeuvres dilatoires de la part de Nestlé lui ont causé d’énormes préjudices. Dans la mesure où, il comptait sur cet argent pour pouvoir faire face à des divers besoins vitaux dont lui de faire soigner son épouse qui se trouvait à l’extérieur du pays à cause d’une maladie. Affaire à suivre. ’affaire est examinée devant le Tribunal de grande instance de la Gombe, qui juge une certaine Rita Vendone, fonctionnaire à l’ambassade d’Italie à Kinshasa, accusée d’avoir sollicité et obtenu d’une Congolaise, la somme de USD 8.000 afin de lui faciliter de manière frauduleuse l’obtention de visa. Ce qui ne s’est jamais réalisé. Plaignante dans cette affaire, Ngoy Kumwuimba se dit victime de ce qu’elle qualifie d’escroquerie de la part de Rita Vendone qui lui a promis sans succès de lui obtenir un visa pour Italie, moyennant dit, les infractions pour lesquelles Romains Felber est poursuivi sont punissables de plus de 5 ans. Ces infractions, notent-ils, relevant du tribunal de grande instance. Le tribunal de paix quant à lui, poursuiventils, ne juge que des infractions dont les peines sont moins de 5 ans. En plus, soutiennent ces avocats, leur client bénéficierait du privilège de juridiction. Enfin, comme femme mariée, Clarisse Londa Bobedi est juridiquement incapable pour ester en justice faute d’autorisation maritale. D’où, le juge ne devrait pas considérer cette action, mieux la recevoir irrecevable. Cependant, dans son avis, le ministère public a demandé au juge de dire recevables les infractions d’injures publiques et d’arrestation arbitraire pour lesquelles Romains Felber est poursuivi. Par contre, il a demandé que le juge mette de côté l’infraction de tentative d’extorsion dans la mesure où, elle ne relève pas de la compétence de cette juridiction que du tribunal de grande instance. Ce n’est, pas la première fois qu’un agent se plaint du comportement de cet expatrié au verbe haut... 8.000 dollars. Si elle a perçu l’argent, Rita Vendone n’a jamais satisfait ses engagements. Ngoy Kumwuimba explique qu’elle devait voyager pour l’Italie mais n’arrivait pas à obtenir son visa. à obtenir les visas recherchés. à la suite de la conversation, fait savoir, Vendone la met en contact avec un certain Numbi Kilambo. Un rendez-vous est pris. Depuis, Kumwuimba rencontre Kilambo et, le 29 novembre 2013, la transaction aboutit par la remise à Rita Vendone d’une somme de 8.000 dollars ainsi que de deux passeports: celui de la dame et de son son fils. «Cette remise s’était passée dans un restaurant de la place, affirme Kumuimba». Pour appuyer ses dires, Kimuimba fait savoir qu’elle n’est pas la première personne à être approchée par Rita Vendone. Qui, d’ailleurs, fait-elle savoir au juge, a fait déjà voyager une de ses copines qui se trouve actuellement en Europe. Cependant, Vendone a toujours rejeté en bloc toutes ces accusations. Elle soutient n’avoir jamais connu ni Kumuimba ni Kilambo. D’après elles, la plaignante fonde ses dépositions sur des mensonges. Rita Vendone a eu même au cours d’une audience publique, à produire au juge, les relevés d’entrées à l’Ambassade du mois de novembre 2013. Dans laquelle, le nom Kumuimba est absent. En plus, elle a fait savoir que pendant la période mentionnée, elle se trouvait en séjour à Moanda en voyage de famille. le parquet burundais a retenu à sa charge «atteinte à la sûreté de l’État», «incitation à la désobéissance publique» et «troubles de la paix publique». Cependant, la FIDH renseigne que bien avant son arrestation, «Pierre Claver Mbonimpa avait été cité à comparaître à trois reprises devant la police judiciaire de Bujumbura, sur les mêmes déclarations». «Les convocations successives de Pierre Claver Mbonimpa font également suite à son travail sur la militarisation et les activités des «Imbonerakure», la ligue des jeunes du parti au pouvoir (le CNDD-FDD)», explique FIDH dans un communiqué publié le 22 mai dernier. Les jeunes «Imbonerakure» sont suspectés de s’armer et de s’entraîner militairement au Congo. Et cet activiste des droits de l’homme avait même donné à la police burundaise, les noms de personnalités burundaises qui rendent visite aux «Imbonerakure» établis au Congo. Mbonimpa affirme détenir des preuves, notamment des photographies. La FIDH a demandé aux autorités «de garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de Mbonimpa, de procéder à sa libération de manière immédiate et inconditionnelle, de mettre un terme à toute forme de harcèlement. Des anciens agents de à l’ambassade d’Italie, elle promet Nestle Congo réclament des visas Schengen contre USD 8.000, une fonctionnaire poursuivie leurs indemnités N estle Congo Sprl fait face à une action en justice devant le Tribunal de grande instance de la Gombe à travers laquelle ses exemployés sollicitent sa condamnation à payer leurs indemnités de sortie et autres avantages. Sans compter les dommages et intérêts pour licenciement abusif. La Cour d’appel de la Gombe a en 2007 condamné la firme Nestle Congo, exNestle Raco à payer les indemnités de sortie de ses exagents qu’elle avait abusivement licenciés. Mais, malgré cette décision, la société ne s’est jamais exécutée. Le cas patent est celui de sieur Paul Mabiala, ancien employé qui réclame plus de 223.818 dollars, somme qui représente des frais de soins médicaux, des dommages et intérêts, des frais de justice engagés. Pour rentrer dans ses droits, Paul Mabiala s’est décidé de procéder à l’exécution forcée de cette décision de la Cour d’appel manoeuvres dilatoires. Nestlé a, pour retarder ou empêcher l’exécution de cette décision, initié une plainte en «faux et usage de faux» contre Mabiala et l’inspecteur du travail. Les accusant d’avoir fabriqué un faux procès-verbal de non conciliation du litige du travail sur lequel, la Cour d’appel s’est fondée pour condamner la firme Nestle. Mais le tribunal grande instance de Matete saisi de cette plainte a déclaré l’affaire irrecevable. Après l’échec de cette action de Nestle, Mabiala s’est résolu de relancer la procédure d’exécution de cette décision de la Cour d’appel. Malheureusement, Nestle va lui opposer une fin de non recevoir, au motif que la société Nestlé Congo est PAJOLA MUMBEMBE n Bomboko ne repose pas en paix D ès que ses restes ont été mis en terre, Justin Marie Bomboko Lokumba Is’Elenge n’a pas eu le temps de reposer en paix que ses héritiers biologiques et culturels se règlaient déjà des comptes. Son Anamongo est en effet au bord de l’implosion. il y a ceux qui contestent le comité actuel dirigé par un Tetala (Kasaï Oriental) et ceux qui se réclament de la cotérie du patriarche disparu et estiment que ce n’est qu’un Mongo (équateur) qui ne saurait lui succéder et pérenniser son oeuvre. Les seconds sont représentés par le général Ondekane, ancien patron de la DGM alors que les premiers se trouvent conduits par Barthélemy Okito, qui fut vice-président de l’Anamongo du temps où Bomboko était en vie. Cette affaire rappelle la crise qui secoua l’Abako au Bas-Congo. D. DADEI n. L l’accusée nie tout en bloc. Elle confie s’être rendue à plusieurs reprises à l’ambassade d’Italie à Kinshasa pour remplir des formulaires de demande de visa pour elle et pour son fils sans aucune suite. Cependant, poursuit-elle, un jour, Rita Vendone qu’elle a connue avant et a rencontré à l’ambassade d’Italie l’approche et lui promet de l’aider PAJOLA MUMBEMBE n PAJOLA MUMBEMBE n Il dénonce un complot contre le Congo, le Burundais Mbonimpa est aux arrêts P résident de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH) et lauréat du Prix Martin Ennals pour les défenseurs des droits de l’Homme 2007, le Burundais Pierre Claver Mbonimpa fait l’objet des poursuites devant le parquet burundais. Accusé d’avoir dénoncé l’existence de centres d’entraînement de jeunes burundais à l’est du Congo, il fut arrêté le 15 mai à l’aéroport de Bunjumbura, transféré dans les locaux de la police judiciaire de cette même ville, où il a passé sa première nuit. Puis, il a comparu le lendemain devant le parquet de la mairie de Bujumbura. Il fut Pierre Claver Mbonimpa. dr. auditionné pendant quatre heures sur ses déclarations faites dans la presse le 6 mai faisant état d’existence de centres d’entraînement des jeunes burundais à l’est du Congo. Mbonimpa est interné à la prison centrale de Mpimba où, il est placé en détention. Après cette audition, LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 6. PAJOLA MUMBEMBE n LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 7. notes de conjoncture économique | évolution de la situation économique et financière du Congo au 2 mai 2014 L e taux de change s’est situé à 924,20 CDF le dollar à l’interbancaire et à 933,75 CDF le dollar au parallèle. à fin avril, les réserves ont enregistré un recul de 50,29 millions de USD passant de 1.879,95 millions de USD à 1.829,66 millions. L’OCDE a publié le 30 avril 2014 un article intitulé «les hauts revenus captent une part croissante du revenu total dans nombreux pays». En effet, ces trente dernières années, la part des plus riches dans le total des revenus avant impôts (1 %) a progressé dans la plupart des pays de l’OCDE. Sur cette période, cette franche de la population a en effet capté une part disproportionnée de la progression globale des revenus. En revanche, les revenus des ménages les plus modestes n’ont pas progressé au même rythme que le total des revenus, et nombre d’entre eux n’ont pas vu leur situation financière s’améliorer depuis le milieu des années 80. En excluant les plus riches de la population (1%), le taux de croissance des revenus est sensiblement moins élevé dans de nombreux pays, ce qui explique pourquoi tant de personnes indiquent que l’augmentation de leurs revenus n’est pas proportionnelle à la croissance économique globale. Sans une action concertée des pouvoirs publics, l’écart entre riches et pauvres devrait se creuser davantage au cours des prochaines années. C’est pourquoi, il est capital de veiller à ce que les plus hauts revenus acquittent une juste part de l’impôt. Une série de réformes, que pourraient entreprendre les pouvoirs publics, a été avancée afin de veiller à ce que les hauts revenus contribuent de façon équitable à l’effort fiscal, notamment la suppression ou la réduction d’un large éventail de déductions fiscales, crédits d’impôts et exonérations qui bénéficient de façon disproportionnée aux hauts revenus. w Dans la Zone euro, la BCE a présenté le 28 avril 2014 deux rapports, le premier de l’année 2013 sur la stabilité financière et l’intégration de l’Europe et le deuxième de l’année 2014 sur l’intégration financière en Europe. Il en résulte que la stabilisation financière dans la Zone euro s’est améliorée mais que la crise demeure. Les deux rapports montrent que les progrès au niveau de la stabilisation financière sont solides bien qu’irréguliers et les solutions adoptées aux niveaux européen et mondial comprenant le Mécanisme de surveillance unique et le Cadre de résolution unique, ont été mises en place. w Aux USA, le Comité de politique monétaire de la Fed a décidé le 30 avril de poursuivre avec la baisse de ses achats mensuels d’actifs en dépit d’une croissance économique quasi-nulle et de maintenir inchangé son taux directeur proche de zéro, soit à 0,25 %. Les injections supplémentaires de liquidités sont revues de nouveau à la baisse passant de 55 milliards à 45 milliards de USD, soit une réduction de 10 milliards. La croissance au premier trimestre s’est hissée à 0,1 %, expliquée par les conditions climatiques difficiles contre des prévisions de 1%. Le taux de chômage s’est établi à 6,3 % en avril 2014 contre 6,7 % en mars, soit le plus bas depuis cinq ans et demi. w Au Japon, le taux de chômage est revenu à 3,6 %, son niveau d’avant la crise financière. Cette situation révèle une détente observée sur le marché du travail et l’optimisme lié aux perspectives favorables de l’emploi sur fond de mesures gouvernementales de relance de l’activité. w En Afrique, à l’issue des travaux de la 6ème Conférence des ministres de l’éducation de l’Union Africaine tenue le 25 avril 2014, sur le thème «Renaissance de l’Afrique à l’horizon 2063 à travers l’éducation», il a été décidé Cours des principaux produits de base cours variation mensuelle (en %) Cours du Cuivre LME $/tm cours variation mensuelle (en %) Cours du Cobalt Londres $/tonne cours variation mensuelle (en %) Cours de l’or New York $/o.t. cours variation mensuelle (en %) Cours du riz Chicago Cts/lb cours variation mensuelle (en %) Cours du Blé Chicago $/tonne cours variation mensuelle (en %) Cours du Maïs Chicago $/tonne cours variation mensuelle (en %) Marchés mondiaux. Sur le marché des changes, la parité euro/ dollar s’est maintenue autour de 1,38 à la suite de la décision de la Fed de maintenir son taux directeur inchangé. Sur le marché des matières premières, les cours de principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont connu des évolutions erratiques: maïs (+1,0%), blé (-2,4 %), pétrole (-0,2 %) et cuivre (+1,3 %). Prix intérieurs. L’inflation à la 5ème semaine du mois d’avril reste sous contrôle. En effet, d’un taux d’inflation hebdomadaire de 0,025 % la semaine précédente, il a été 31 déc13 31 janv 14 28 févr 14 31 mars 14 30 avr 14 110,59 106,33 109,09 107,46 107,28 Produits énergétiques Cours du Pétrole (brent) $/baril l’élaboration d’une stratégie de l’éducation et de la formation professionnelle afin de doter les pays d’un système éducatif performant et adapté au besoin d’emploi. Ce système éducatif conduirait à réduire la dépendance économique, scientifique et technologique. 0,56 -3,85 Produits miniers 2,60 -1,49 -0,16 7 394,00 7 090,00 7 097,00 6 635,50 6 723,00 28 951,65 30 605,40 33 516,00 33 670,35 33 670,35 1 205,90 1 244,70 1 326,50 1 294,75 1 292,70 5,24 -4,11 0,00 -3,65 5,71 3,22 Produits agricoles 0,10 9,51 6,57 -6,50 0,46 -2,39 1,31 0,00 -0,15 15,50 15,41 15,48 15,52 15,49 603,00 556,25 597,50 696,75 713,50 155,33 159,10 167,10 183,09 185,00 -2,12 -0,58 -7,41 -7,75 2,18 2,43 0,45 7,42 5,03 0,26 16,61 9,57 -0,19 2,40 1,04 Sources : Les échos, Banque centrale du Congo Euro/dollar 1 Marché des devises janv14 févr 14 mars 14 18 Apr 14 25 Apr 14 02 mai 1,35 1,38 1,37 1,36 1,38 1,38 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 8. enregistré au cours de la semaine sous revue, une variation de 0,002 point, soit un taux de 0,027 %. Ce qui porte le cumul annuel d’inflation à 0,528 %. En prolongeant les mêmes tendances, l’inflation devrait se situer à 1,533 % à fin décembre. En glissement annuel, le taux d’inflation se situe à 1,351 % contre un objectif de 3,7 %. Secteur extérieur. Le 2 mai 2014, le marché des changes demeure stable. En effet, il a été noté une appréciation de 0,2 % du taux indicatif et une dépréciation de 0,3 % du taux parallèle. Ainsi, le taux de change s’est situé à 924,20 CDF le dollar à l’interbancaire et à 933,75 CDF le dollar au parallèle. à fin avril, les réserves ont enregistré un recul de 50,29 millions de USD, d’un mois à l’autre, passant de 1.879,95 millions de USD à 1.829,66 millions en raison d’une forte consommation de devises de la part du Trésor, dictée par la nécessité de répondre à certaines dépenses prioritaires (paiement du service de la dette extérieure) et d’investissement (paiement équipement et accessoires pour le parc agroindustriel de Bukangalonzo, achats des minibus et bus et autres intrants agricoles et de pêche). En cumul annuel, l’exécution du budget en devises indique une accumulation nette de devises de 103,65 millions de USD. Ce niveau correspond à 8,8 semaines d’importations des biens et services sur fonds propres. Opérations financières du secteur public. Au 30 avril 2014, la balance mensuelle du Compte Général du Trésor indique un déficit de 56,9 milliards de CDF, ramenant l’excédent cumulé annuel à 218,1 milliards de CDF. La situation provisoire du plan de trésorerie de la BCC au 30 avril 2014 indique un déficit de 0,8 milliard de CDF tant en flux mensuel qu’en cumul annuel. Cette situation devrait s’améliorer à la clôture définitive du mois. Secteur monétaire: les transactions mensuelles opérées sur le guichet des facilités permanentes au 30 avril s’établissent à 238,85 milliards de CDF, portant le cumul annuel à 446,65 milliards de CDF contre un niveau cumulé de 54,4 milliards à fin décembre 2013. A l’interbancaire, des opérations pour un import de 37,3 milliards de CDF ont été effectuées au cours de la dernière semaine d’avril au taux moyen pondéré de 1,62 %, portant un cumul mensuel et annuel respectivement de 209,70 milliards et 622,40 milliards de CDF. Au 30 avril 2014, l’encours des Bons BCC s’est maintenu à 103,0 milliards, dont 10,00 milliards pour la maturité à 7 jours, 70,00 milliards pour celle à 28 jours et 23,00 milliards de CDF pour celle à 84 jours, dégageant une variation hebdomadaire nulle et une injection annuelle de liquidité de 61,26 milliards de CDF. Tous les objectifs de la politique monétaire ont été sous contrôle à l’exception de la masse monétaire qui s’est démarquée de son niveau projeté de 23,39 milliards de CDF en raison de l’accroissement des avoirs extérieurs aussi bien de la Banque Centrale que des banques commerciales. INTERNATIONAL. LOCDE a publié le 30 avril 2014 un article intitulé «les hauts revenus captent une part croissante du revenu total dans nombreux pays ». En effet, ces trente dernières années, la part des plus riches dans le total des revenus avant impôts (1 %) a progressé dans la plupart des pays de l’OCDE. Sur cette période, cette franche de la population a en effet capté une part disproportionnée de la progression globale des revenus. En revanche, les revenus des ménages les plus modestes n’ont pas progressé au même rythme que le total des revenus, et nombre d’entre eux n’ont pas vu leur situation financière s’améliorer depuis le milieu des années 80. En excluant les plus riches de la population (1%), le taux de croissance des revenus est sensiblement moins élevé dans de nombreux pays, ce qui explique pourquoi tant de personnes indiquent que l’augmentation de (suite en page 9). notes de conjoncture économique | Le taux de change s’est situé à 924,20 CDF à l’interbancaire et à 933,75 CDF au parallèle (suite de la page 8) leurs revenus n’est pas proportionnelle à la croissance économique globale. Sans une action concertée des pouvoirs publics, l’écart entre riches et pauvres devrait continuer de se creuser au cours des prochaines années. C’est pourquoi, il est capital de veiller à ce que les plus hauts revenus acquittent une juste part de l’impôt. Une série de réformes a été avancée que pourraient entreprendre les pouvoirs publics afin de veiller à ce que les hauts revenus contribuent de façon équitable à l’effort fiscal, notamment : supprimer ou réduire un large éventail de déductions fiscales, crédits d’impôts et exonérations qui bénéficient de façon disproportionnée aux hauts revenus ; traiter toutes les formes de rémunération comme des revenus ordinaires, y compris les avantages divers, les dispositifs d’intéressement et les options sur titres ; envisager de modifier la structure fiscale afin d’accorder une plus large place aux impôts périodiques sur la propriété immobilière ; examiner d’autres formes d’impôt sur le patrimoine, comme les droits de succession ; étudier des solutions en vue d’harmoniser l’imposition des revenus du capital et des revenus du travail ; renforcer la transparence et la coopération internationale en matière de règles fiscales afin de réduire le chalandage fiscal (individus à hauts revenus et entreprises qui procèdent à des montages pour tirer profit dune fiscalité plus favorable à l’étranger) et l’optimisation fiscale; élargir l’assiette de l’impôt sur le revenu, afin de réduire les possibilités d’évasion et, partant, l’élasticité du revenu imposable ; concevoir des mesures visant à améliorer la transparence et la discipline fiscale, notamment en soutenant les efforts déployés à l’échelle internationale, sous l’égide de l’OCDE, pour garantir l’échange automatique de renseignements entre les administrations fiscales. Par ailleurs, les services du FMI ont publié le 29 avril un résumé analytique intitulé «Préserver la reprise sur fond de reflux de liquidité mondiale» dans lequel ils indiquent une reprise dans la plupart des pays d’Europe Centrale, Orientale et Sud Est (ECOSE) tirée par la relance observée dans la zone euro. Toutefois, cette reprise reste confrontée à un certain nombre de risques inhabituels. Cependant, cette région demeure exposée aux chocs qui affectent le financement extérieurs, liés essentiellement à (i) l’encours relativement élevé des dettes extérieures, (ii) l’ampleur des besoins de financement et (iii) l’importance des engagements en devises. Les politiques plus résolues et l’existence des marges de manœuvres plus importantes, devraient donc, contribuer à atténuer ces chocs et permettre d’exploiter un potentiel de croissance plus important. Principaux pays et zones économiques. Europe. La BCE a présenté le 28 avril 2014 deux rapports, le premier de l’année 2013 sur la stabilité financière et l’intégration de l’Europe et le deuxième de l’année 2014 sur l’intégration financière en Europe. Il en résulte que la stabilisation financière dans la Zone euro s’est améliorée mais que la crise demeure. Les deux rapports montrent que les progrès au niveau de la stabilisation financière sont solides bien qu’irréguliers et les solutions adoptées aux niveaux européens et mondiaux comprenant le Mécanisme de surveillance unique et le Cadre de résolution unique, ont été mises en place. Cependant, la Zone euro rencontre encore de grands défis en terme de croissance terne, de chômage excessif, de fragmentation et d’inflation basse qui aggravent le fardeau de la dette qui pèse encore sur les gouvernements et les agents économiques privés. L’inflation au mois d’avril s’est située à 0,7 % contre 0,5 % au mois de mars. Cette hausse éloigne le spectre de la déflation qui planait ces derniers mois. Quant à la croissance du secteur manufacturier, elle s’est confirmée en avril dans la zone. Selon Markit, l’indice PMI manufacturier s’est établi à 53,4 Estimation de la croissance dans l’optique de la production. 2012 2013 points en légère hausse par rapport à la première estimation de 53,3 points contre 53,0 points en mars. Par ailleurs, l’office européen des statistiques, Eurostat a révélé un taux de chômage corrigé des variations saisonnières de 11,8 % en mars 2014. Amérique Le Comité de politique monétaire de la Fed a décidé le 30 avril de poursuivre avec la baisse de ses achats mensuels d’actifs en dépit dune croissance économique quasinulle et de maintenir inchangé son taux directeur proche de zéro, soit à 0,25 %. Les injections supplémentaires de liquidités sont revues de nouveau à la baisse passant de 55 milliards (suite en page 10). 2014 var réelle (en%) Contrib. à la croissance (en%) Contrib en points de croissance var réelle (en%) Contrib. à la croissance (en%) Contrib en points de croissance var réelle (en%) Contr à la croissance (en%) Contrib en points de croissance Secteur primaire 6,4 46,3 3,3 7,8 46,9 4,0 9,8 52,3 5,0 Agriculture, élevage, pêche 3,5 15,5 1,1 4,2 14,8 1,3 6,0 18,1 1,7 Sylvi., l’exploit Forest et serv, annexes 3,4 1,7 0,1 3,1 1,3 0,1 4,8 1,7 0,2 Extraction 12,5 29,6 2,1 14,8 30,7 2,6 16,6 32,6 3,1 Secteur secondaire 14,0 25,8 1,8 15,7 25,6 2,2 14,8 23,0 2,2 Industries alimentaires, bonbons et tabac 26,7 9,6 0,7 29,5 10,5 0,9 29,5 11,2 1,1 Industrie de l’habillement, textiles, cuir 0,8 0,0 0,0 5,3 0,2 0,0 4,6 0,1 0,0 Industrie du bois 6,5 0,0 0,0 9,6 0,1 0,0 9,7 0,1 0.0 Industries chimiques -5,0 -0,1 0,0 5,0 0,1 0,0 4,8 0,1 0,0 Industrie des produits minéraux non métalliques 6,1 0,1 0,0 8,5 0,1 0,0 7,9 0,1 0,0 Autres Industries 7,1 0,4 0,0 7,8 0,4 0,0 11,0 0,5 0,0 Electricité, gaz, vapeur et eau 6,8 0,5 0,0 7,2 0,4 0,0 6,9 0,4 0,0 Construction 12,1 15,3 1,1 12,7 13,9 1,2 10,5 10,7 1,0 Secteur tertiaire 5,4 24,3 1,7 6,6 24,5 2,1 7,2 23,3 2,2 Commerce 5,7 16,3 1,2 6,9 16,3 1,4 7,9 16,4 1,6 Restauration et hôtel 6,1 2,9 0,2 6,1 2,4 0,2 7,1 2,4 0,2 Transports, entrepots et Télecom 5,8 4,7 0,3 8,1 5,5 0,5 6,7 4,0 0,4 Education et santé 2,7 0,6 0,0 2,5 0,5 0,0 3,7 0,6 0,1 Banque et Assurance 4,8 0,5 0,0 5,8 0,5 0,0 7,0 0,5 0,0 Autres services marchands 3,0 -0,5 0,0 6,5 -0,9 -0,1 7,8 -0,9 -0,1 Production collectives des APU -1,2 -0,2 0,0 1,3 0,2 0,0 2,5 0,3 0,0 Production de services domestiques 5,0 0,0 0,0 3,9 0,0 0,0 4,0 0,0 0,0 PIB aux coûts des facteurs 7,1 96,9 6,9 8,5 96,9 8,2 9,7 98,6 9,4 SIFIM 4,8 0,00 0,00 -1,9 0,0 0,0 37,7 0,0 0,0 Droits et taxes à l’importation 6,2 3,1 0,2 7,6 3,1 0,3 3,8 1,4 0,1 PIB aux coûts du marché 7,1 100,0 7,1 8,5 100,0 8,5 9,5 100,0 9,5 Real GDP (in millions of Congo francs, vase year = 2005 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 9. notes de conjoncture économique | Le secteur minier au Congo s’attendait à des performances particulièrement encourageantes face le Conseil des Affaires d’Etat s’est engagé à soutenir une croissance stable du commerce extérieur et à améliorer la structure économique du pays. Pour ce faire, certaines mesures ont été prises pour palier à cette situation. Il s’agit de (i) l’optimisation de la structure du commerce extérieur, notamment en encourageant les importations d’équipements de hautes technologies et de pièces importantes, et (ii) la facilitation du commerce, particulièrement en standardisant les services et les frais intermédiaires. (suite de la page 9). à 45 milliards de USD, soit une réduction de 10 milliards. La croissance au premier trimestre s’est hissée à 0,1 %, expliquée par les conditions climatiques difficiles contre des prévisions de 1%. Le taux de chômage s’est établi à 6,3 % en avril 2014 contre 6,7 % en mars, soit le plus bas depuis cinq ans et demi. Pays d’Asie et en développement. Au Japon, le taux de chômage s’est établi à 3,6 %, son niveau d’avant la crise financière. Cette situation révèle une détente observée sur le marché du travail et l’optimisme lié aux perspectives favorables de l’emploi sur fond de mesure de relance de l’activité par le gouvernement. En Chine, l’économie est confrontée à une situation difficile en matière de commerce extérieur et pour y faire de l’éducation et de la formation professionnelle en Afrique afin de doter les pays membres d’un système éducatif performant et adapté au besoin d’emploi. Ce système éducatif conduirait à réduire la dépendance économique, scientifique et technologique. La réduction de cette dépendance économique passe par la transformation de ressources naturelles à travers la formation des millions de jeunes et adultes ayant notamment le potentiel d’exploiter ces ressources et d’apporter de la valeur ajoutée à l’intérieur des frontières de l’Afrique pour stimuler les économies nationales. Pool Afrique Les participants à la 6ème Conférence des Ministres de l’éducation de l’Union africaine ont décidé le 25 avril 2014, à l’issue des travaux portant sur le thème: «Renaissance de l’Afrique à l’horizon 2063 à travers l’éducation», d’élaborer une stratégie soutenues, par la demande des pays émergents, au cours de l’année 2014, en dépit de probable ralentissement attendu dans la consommation de certains pays émergents. un mois auparavant, soutenu par une hausse de la demande, notamment de la Chine, le plus gros consommateur au monde. Ce pays aurait effectué ces dernières semaines des achats afin d’étoffer ses réserves. Produits énergétiques (pétrole brut). à Londres, le cours du pétrole s’est replié de 0,2 %, dune semaine à l’autre, se situant à 107,28 USD le baril contre 107,46 USD la semaine d’avant. Produits agricoles. Les cours de principaux produits agricoles se sont globalement inscrits en hausse comparativement au mois de mars 2014. Ces variations ont été de -0,1 %, 2,4 % et 1,0 % respectivement pour le riz, le blé et le maïs. Produits miniers Le cobalt. Les besoins en cobalt devront augmenter poussés par la voiture électrique du fait de l’utilisation de la batterie. Le cours du cobalt sur le marché de Londres s’est maintenu à 33.670,4 dollars la tonne, niveau qu’il atteint depuis mi-mars 2014. Le cuivre. Le cours du cuivre est reparti à la hausse, atteignant 6.723 dollars la tonne, contre 6.635,5 dollars Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Les exportations de certains produits de base de la RDC devraient rester Marchés des devises. La parité euro/dollar sest maintenue autour de 1,38 à la suite de la décision de la Fed de maintenir son taux directeur inchangé. Conjoncture intérieure Secteur réel. La production intérieure. Taux d’activité Plan de trésorerie de la BCC en 2014 (en milliards de CDF). CUMUL A FIN MARS au 02 au 09 ENCAISS. 41,10 0,77 DECAISS. 41,07 1,55 RUBRIQUES RESULTAT 0,02 -1,29 AVRIL au 17 au 23 au 30 CUMUL ANNUEL 3,73 9,85 13,30 14,26 55,35 6,61 11,19 15,63 15,08 56,15 -2,88 -1,34 -2,33 -0,82 -0,80 évolution du solde brut d’opinions en 2013 et 2014. 2013 2014 Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. févr. Mars Solde global 11,8 26,2 17,2 11,8 20,3 15,4 16,5 16,3 14,1 18,8 23,0 22,6 21,9 20,1 20,8 Industries manufacturières 8,3 9,6 2,9 1,2 7,5 3,1 13,0 24,8 25,9 27,6 27,0 23,5 20,6 19,0 26,6 Eau et Electricité 66,7 66,7 50,0 100,0 100,0 83,3 33,3 33,3 66,5 66,5 60,0 50,0 40,2 23,2 25,8 Industries extractives 12,0 39,1 20,0 11,5 11,8 18,0 18,8 16,4 14,6 20,7 21,3 21,9 23,8 21,8 21,6 Construction 14,1 13,0 8,1 8,9 6,8 16,5 16,2 12,0 14,5 16,2 17,5 25,4 21,0 19,2 18,8 Services 8,7 7,6 5,2 6,2 4,4 3,9 2,7 2,4 1,7 2,4 4,2 3,8 3,5 8,5 11,1 Situation mensuelle des opérations du Trésor en 2014 (en milliards de CDF). RUBRIQUE EXECUTION Cumul fin mars 1ère sem au 4 2ème sem au avril 11 avril AVRIL 3ème sem au 18 avril 4ème sem au 25 avril 5ème sem au 30 avril CUMUL ANNUEL Recettes 1 091,7 28,2 76,4 165,2 206,9 291,4 1 383,2 Dépenses 816,7 26,0 164,5 239,2 320,3 348,3 1 165,1 Solde (avec amorti. dette) (1) 275,0 2,2 - 88,1 -74,0 -113,4 -56,9 - 218,1 Solde des sous-comptes (2) 16,7 - - 10,0 -10,0 -10,0 -10,0 -9,9 solde consolidé (3)=(1)+(2) 291,7 2,2 - 98,1 -84,0 -123,4 -66,9 -224,8 SOLDE GENERAL (Dette exclue) 283,1 2,2 - 88,0 -74,0 -82,0 -25,4 -257,7 SOLDE COURANT (Exclu les dép. en cap.) 299,4 2,2 - 88,0 -73,6 -77,0 - 20,5 - 278,9 SOLDE PRIMAIRE (Exclu les int./dette) 300,0 2,2 - 88,0 - 69,6 -74,8 -18,3 - 281,7 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 10. Sur base des réalisations de production à fin décembre 2013, les dernières estimations du PIB indiquent la poursuite de la consolidation de la croissance économique. En effet, le taux de croissance du PIB est projeté à 9,5 % en 2014 contre une estimation de 8,5 % en 2013 et une réalisation de 7,2 % en 2012. Rapproché à la moyenne projetée pour l’Afrique subsaharienne, ce niveau de croissance est supérieur de 3,4 points. Sources de la croissance L’analyse de la croissance, suivant cette approche de l’offre, révèle que la fermeté de l’activité économique en RDC sera essentiellement impulsée par la vigueur du secteur primaire, lequel pourrait booster la croissance à hauteur de 5,0 points de pourcentage. En effet, en considérant l’évolution croissante des activités de ce secteur, notamment les Industries Extractives, au cours de dernières années, on s’attend à une contribution significative à la croissance de 3,1 points de pourcentage en 2014 pour cette activité, poursuivant ainsi son rythme expansionniste, dans un contexte de l’évolution favorable de leurs cours sur le marché international. Une autre activité de ce secteur qui connaîtra une expansion, est celle de «l’Agriculture, élevage et pêche», avec une contribution de 1,7 point de pourcentage dans la croissance contre 1,3 point en 2013. Ce dynamisme du secteur minier sera attesté par des performances particulièrement encourageantes du volume de production du cuivre. En effet, après son niveau record de production réalisé de 936,0 milliers de tonnes en 2013 contre 619,9 milliers en 2012, il est attendu la poursuite du rythme d’expansion de la production cuprifère. Quant à la production agricole, son impact sur la croissance fait suite aux efforts consentis par le Gouvernement dans la relance de ce secteur à travers la réalisation des campagnes agricoles tant à Kinshasa quà l’intérieur du pays. Les secteurs secondaire et tertiaire viendraient en seconde position en termes de soutien à la production, portant leurs contributions à la croissance du PIB de 2,2 points de pourcentage chacun contre respectivement 2,2 points et 2,1 points en 2013. Pour le secteur secondaire, cet effort de redressement relève, dune part à un impact plus important des «Industries alimentaires, boissons et tabac» sur l’activité économique qui atteindrait 1,1 point de pourcentage en 2014, revenant de 0,9 point l’année dernière, et d’autre part à l’expansion des activités de construction dans le cadre de la révolution de la modernité (1,0 point de pourcentage). Dans le secteur tertiaire, par contre, son appui à la production est consécutif au dynamisme du «Commerce» et des «Transports, entrepôts et télécommunications» dont les parts contributives à la croissance passeraient respectivement de 1,4 à 1,6 point de pourcentage et de 0,5 à 0,4 point, d’une année à l’autre. Le Baromètre de conjoncture. Les résultats des enquêtes de conjoncture de l’économie congolaise pour le mois de mars 2014 montrent que dans leur ensemble, les chefs d’entreprises maintiennent la confiance qu’ils ont affichée depuis plus de deux ans quant aux perspectives de la conjoncture économique en République Démocratique du Congo, lesquelles demeurent prometteuses sur un horizon de court terme. Comparativement au mois précédent, cet optimisme affiche une stabilité relative, tel que l’indique le solde global brut d’opinions mensuelles des entrepreneurs, lequel est en légère augmentation en se situant à +20,8 % en mars, après s’être replié dans une moindre mesure un mois plus tôt en atteignant +20,1 %, venant de +21,9 % au premier mois de l’année. Ce maintien de confiance de la part des entrepreneurs témoigne du dynamisme de l’activité dans les principaux secteurs d’activité de l’économie nationale soutenus par la stabilité du cadre macroéconomique et les conditions socio-politiques favorables et dans (suite en page 11). notes de conjoncture économique | La part à la production du commerce, des transports et des télécoms en nette croissance (suite de la page 10). une autre mesure par des perspectives plus ou moins favorables de l’environnement économique mondial en 2014. L’analyse sectorielle du baromètre au cours du premier mois l’année 2014 se présente comme suit: Dans les industries manufacturières, la confiance des chefs d’entreprises se réconforte davantage avec un solde brut d’opinions qui est remonté à +26,6 % en ce mois sous publication, après s’être établi à +19,0 % en février dernier. Cette évolution résulte dune nette appréciation des carnets de commandes et des prévisions des ventes qui s’annoncent favorables principalement dans les industries alimentaires, du carton et de l’imprimerie ainsi que dans la cimenterie dans un environnement marqué par les préparatifs des vacances des pâques et l’érection des plusieurs chantiers de construction des particuliers. Dans les industries extractives, il convient de noter que la confiance affichée par les entrepreneurs depuis plus dune année demeure significativement positive, mais tout en étant marquée par un léger repli à +21,6 % en mars, revenant de +21,8 % un mois auparavant. Ce léger fléchissement de l’indicateur de confiance des chefs d’entreprises résulterait principalement du repli des cours de principaux produits miniers sur les marchés mondiaux, notamment du cuivre, du zinc, du coltan, de l’or et de l’argent au cours du mois sous analyse. Cependant, malgré ce repli, l’optimisme des entrepreneurs reste soutenu par la relative stabilité de la demande et des perspectives de production qui demeurent prometteuses. Dans le secteur de l’énergie, le solde brut d’opinions des chefs d’entreprises a enregistré un regain d’optimisme au mois de mars, en se situant Plan de trésorerie de la BCC pour AVRIL 2014 (en millions de CDF). Rubriques Avril 14 Taux Taux d’exéc. en d’exéc. en Réalisations Réalisations Prévisions Prévisions % % au 26 au 30 MARS 14 Encaissements 14 561,0 14 834,0 101,9 13 941,0 14 255,0 102,3 Dép BCC Entreprise 11 102,0 11 802,0 106,3 10 588,0 11 134,0 105,2 Charges courantes 11 019,0 11 615,0 105,4 10 467,0 10 638,0 101,6 83,0 187,0 225,3 121,0 496,0 409,9 Résultat BCC Entrep. 3 459,0 3 032,0 3 353,0 3 121,0 Dép/Pol mon et Int Gén. 2 668,0 2 365,0 88,6 2 561,0 3 288,0 128,4 Charges d’expl. mon. 2 317,0 1 618,0 69,8 2 376,0 2 398,0 100,9 Charges d’exploit banc. 185,0 706,0 381,6 185,0 870,0 470,3 Autres charges/intér. pub 166,0 41,0 - - 20,0 - Débours à récupérer 386,0 243,0 387,0 253,0 65,4 - - - - - 405,0 418,0 405,0 405,0 100,0 14 561,0 14 828,0 101,8 13 941,0 15 080,0 108,2 6,0 - - - 825,0 Dép. d’investiss. TVA Engagements financiers II. Décaissements III. Solde RUBRIQUES - janv 14 févr 14 31 mars 14 à +25,8 %, après s’être replié à +23,2 % au mois précédent. Cette progression de la confiance tient essentiellement à la remise en marche de certaines machines au niveau de la production de l’énergie électrique qui avait connu d’énormes perturbations en février dernier. Cependant, il convient de noter que les entrepreneurs ont mis fin au repli continu de leur indicateur de confiance, entamé depuis le mois de novembre 2013, avant de s’effriter nettement en atteignant, un mois plus tôt, son niveau le plus bas de treize derniers mois. Dans la construction, les entrepreneurs maintiennent également leur confiance concernant les perspectives favorables de la conjoncture. Cependant, on note des signes d’un continuel affaiblissement du climat conjoncturel observé depuis janvier dernier et qui s’est poursuivi en ce mois de mars 2014. En effet, la confiance des entrepreneurs a une fois de suite fléchi, après s’être légèrement repliée en février. En ce mois sous revue, le solde brut y relatif a reculé à +18,8 % contre +19,2 % et +21,0 % respectivement aux mois de janvier et février derniers. Cette tendance à 30 avr 14 l’affaiblissement de la conjoncture dans ce secteur reste expliquée, par l’attentisme qui caractérise les maîtres d’œuvre de la branche de gros-œuvres, dont la conséquence est le ralentissement des travaux de construction sur les différents chantiers. Dans le secteur des Services, l’optimisme qui caractérise les entrepreneurs depuis le mois de juillet 2013 se maintient et tend à se raffermir dans la mesure où au cours du mois sous revue, il se dégage que +11,1 % des entrepreneurs jugent la conjoncture favorable contre +8,5 % un mois auparavant. Cette tendance haussière du solde d’opinions des chefs d’entreprises est expliquée notamment par l’intensification des activités dans les branches de la restauration ainsi que des transports et télécommunications et par l’expansion des services financiers. Les prix intérieurs. L’inflation à la 5ème semaine du mois de mai reste sous contrôle. En effet, d’un taux d’inflation hebdomadaire de 0,025 % la semaine précédente, il a été enregistré au cours de la semaine sous revue, une variation de 0,002 point, soit un taux de 0,027 %. Ce qui porte le cumul annuel à 0,528 CUMUL Réalisations Réalisations Réalisations Réalisations 84 526 609 37 278 173 163 363 651 52 734 235 337 902 668 3 986 485 3 992 773 4 214 134 4 253 860 16 447 253 3 372 613 3 234 672 3 641 486 3 569 361 13 818 132 80 540 123 33 285 400 159 149 516 48 480 375 321 455 415 48 595 013 7 048 425 2 122 748 1 980 375 59 746 561 - Recettes pétrolières 12 619 809 6 812 399 - 1 806 950 - 1 745 501 12 619 809 Achats interbancaires/ Adjudications 9 957 551 - 26 000 000 25 000 000,00 156 000 000 46 500 000 253 500 000 26 355 403 38 933 805 65 934 168 103 031 481 234 254 857 23 244 597 35 437 575 62 977 014 99 402 426 742 356 9 749 147 6 743 259 38 086 513 221 061 613 Fonctionnement 16 595 198 18 802 736 49 053 477 54 089 556 B. Dépenses de la BCC 3 110 806 3 496 230 2 957 153 - - Stock initial I FLUX PROJETES EN RECETTES A. Recettes d’exploitation Redevance de Contrôle de Change B. Opérations de change Rachats recettes fiscales et non fisc. - Recettes minières II. FLUX PROJETES EN DEPENSES A. Dépenses du Trésor Service de la dette extérieure Paiements diverses créances - Fournisseurs étrangers Ventes interbancaires BALANCE EN USD( I -II) Stock final 1 726 011 911 5 907 043 1 784 183 116 6 885 693 1 719 765 7 037 411 1 782 527 484 7 180 279 31 905 620 - 1 879 956 968 7 226 357 28 314 174 3 629 055 - 58 171 205 1 655 632 - 97 429 483 50 297 246 1 784 183 116 1 782 527 484 1 879 956 968 1 829 659 722 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 11. 20 322 401 55 321 275 27 199 371 138 540 967 68 976 969 13 193 244 - - 103 647 811 1 829 659 722 %. En prolongeant les mêmes tendances, l’inflation devrait se situer à 1,533 % à fin décembre 2014. En glissement annuel, le taux d’inflation se situe à 1,351 % contre un objectif de 3,7 %. Exécution des Opérations financières de l’état. Au 30 avril 2014, la balance mensuelle du Compte Général du Trésor indique un déficit de 56,9 milliards de CDF, soit 218,1 milliards de CDF d’excédent en cumul annuel. Par ailleurs, en excluant le paiement de la dette, la situation du Trésor laisse apparaître un excédent de 257,7 milliards et 281,7 milliards respectivement de solde général et de solde primaire. Les ressources comptabilisées, à cette date, se répartissent en 71,9 % des recettes fiscales et 28,1 % des recettes non fiscales dont 14,2 % de la DGRAD. Quant aux dépenses publiques, les montants décaissés à ce titre ont été alloués principalement aux dépenses courantes à hauteur de 98,6% dont 35,9 % des rémunérations, 10,4 % des rétrocessions, 18,3 % des frais de fonctionnement et 22,3 % des dépenses urgentes. Le paiement du service de la dette s’est élevé à 9,9% du total des dépenses. Par ailleurs, la part des dépenses en capital a été marginale soit 1,4%. évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale. Au 30 avril 2014, le plan de trésorerie de la BCC indique un déficit de 0,82 milliard de CDF résultant des encaissements de 14,2 milliards et des décaissements de 15,0 milliards. En cumul annuel, ce déficit est ramené à 0,80 milliard. Les encaissements enregistrés de 14,2 milliards, à la période sous analyse, émanent principalement de la rubrique «produits d’exploitation bancaire» qui a atteint 84,5 % du total. Quant aux décaissements de la période, ils ont été effectués en grande partie au profit des dépenses courantes, soit une proportion de 70,5 %. Les dépenses de politique monétaire et des investissements se sont situées respectivement à 21,8 % et 3,3 %. Par ailleurs, l’exécution du (suite en page 12). notes de conjoncture économique | à fin avril 2014, les réserves de change ont enregistré un recul de 50,29 millions de USD (suite de la page 11). et autres engagements, à l’interbancaire et à du Trésor, dictée plan de trésorerie par affiche un déficit de 0,8 933,75 CDF le dollar par la nécessité de rapport aux prévisions milliard de CDF. au marché parallèle. répondre à certaines du mois se dégage une dépenses prioritaires plus value de 2,3% des Réserves SECTEUR (paiement du service encaissements et 8,2 % EXTéRIEUR. internationales. de la dette extérieure) des dépassements pour à fin avril, les Le 2 mai 2014, le et d’investissement les décaissements. marché des changes réserves ont enregistré (paiement équipement Au cours de la période un recul de 50,29 demeure stable. En et accessoires pour considérée, la BCC millions de USD, effet, il a été noté une le parc agroindustriel en tant qu’entreprise appréciation de 0,2 % d’un mois à l’autre, de Bukangalonzo, a réalisé un excédent du taux indicatif contre passant de 1.879,95 achats des minibus et de trésorerie de 3,1 une faible dépréciation millions de USD à bus et autres intrants milliards de CDF 1.829,66 millions en de 0,3 % du taux agricoles et de pêche). lequel, combiné aux parallèle. Ainsi, le taux raison d’une forte En cumul annuel, charges de politique de change s’est situé à consommation de l’exécution du budget monétaire, aux débours 924,20 CDF le dollar devises de la part en devises indique une évolution des émissions monétaires en 2014 (en millions de CDF). Rubrique Janvier Février Mars AVRIL Cumul/an Prévisions émissions 3 420,00 52 000,00 2 350,00 32 125,00 89 895,00 Emissions = (A) 1 931,57 49 946,70 1 365,69 33 577,45 86 821,41 Destructions=B 6 257,15 - - - 6 257,15 Emissions nettes ( C)=(A)+(B) - 4 325,58 49 946,70 1 365,69 33 577,45 80 564,26 122 566,90 80 80 134,76 87 608,01 94 258,80 384 568,47 dont au Siege 52 554,14 28 640,60 33 780,60 33 568,92 148 544,27 dont au provinces (*) 70 012,76 51 494,16 53 827,41 60 689,88 236 024,21 Recyclage (*) seulement les versements des banques. Les facteurs de liquidité bancaire en 2014 (flux en milliards de CDF). Programmation Réalisation flux accumulation nette de devises de 103,65 millions de USD. Ce niveau correspond à 8,8 semaines d’importations des biens et services sur fonds propres. SECTEUR MONéTAIRE. Offre de la monnaie centrale. Au 30 avril 2014, la monnaie centrale a baissé de 19,52 milliards de CDF, passant de 983,95 milliards à 964,43 milliards de CDF, consécutive à un recul de la circulation fiduciaire de 59,13 milliards de CDF contrebalancée par la hausse des dépôts des banques de 35,01 milliards. Au niveau des contreparties, cette régression est expliquée par un resserrement des Avoirs intérieurs nets de 106,32 milliards compensée en partie par la hausse des avoirs extérieurs nets de 86,80 milliards de CDF. 30 AVR 14 Facteurs autonomes 20,2 -83,4 -103,6 Facteurs Institutionnels 6,8 -50,5 -57,2 Fact. Auton Fact. Institu (1-2) 13,5 -33,0 -46,4 décembre 13 janvier 14 février 14 Avril I Dépôts de la clientèle par types 3 043,76 3 051,04 3 087,01 3 154,43 3,64 2,18 (a) Comptes ordinaires 2 695,68 2 706,23 2 734,86 2 784,63 3,30 1,82 Comptes courants 1 993,66 1 994,14 1 892,74 1 932,57 -3,06 2,10 Comptes de chèques 232,81 233,96 354,56 356,45 53,11 0,53 Comptes sur livrets 380,14 387,24 390,48 400,49 5,35 2,56 Provisions crédocs 19,00 17,89 19,02 24,67 29,88 29,75 Autres 70,07 73,02 78,08 70,44 0,53 -9,78 (b) Dépôts à terme 313,46 312,85 317,77 335,70 7,09 5,64 (c) Dépôts à régime spécial 34,62 31,95 34,37 34,10 -1,51 -0,80 3 043,76 3 051,04 3 087,01 3 154,43 3,64 MN 452,24 429,11 464,72 488,13 NE 2 591,52 2 621,92 2 622,29 III. Dépôts de la clientèle par province 3 043,76 3 051,04 Administration publique 226,76 Administration publique locale Entreprises publiques TOTAL DEPOTS DE LA CLIENTELE (en milliards de CDF, sauf indication contraire). Année Mars Total Janv 2014 Févr 2014 Avril 2014 2013 2014 2014 54,4 46,4 59,9 101,5 238,85 446,65 4,5% 5,6 4,5 4,5 4,5 4,5 moyenne Guichet prêts interbancaires (en milliards de CDF, sauf indication contraire). évolution des dépôts de la clientèle des banques. Variation mars 2014/février 2014 (en %) Avoirs libres des banques. Au 30 avril 2014, le compte courant des banques a connu une baisse hebdomadaire de 66,01 milliards de CDF, se situant à 245,39 milliards de CDF. L’apurement de la paie des Agents et Fonctionnaires de l’Etat et autres dépenses majeures expliquent ce recul. La moyenne provisoire de la réserve obligatoire notifiée pour la période du 15 avril au 14 mai 2014 étant de 224,84 milliards de CDF, il se dégage une marge des avoirs des banques de 20,55 milliards de (suite en page 13). Guichet Facilités permanentes VOLUME Taux d’intérêt % Variation par rapport en 2013 (en %) milliards de CDF. Le taux moyen pondéré nominal des Bons BCC à 7 jours s’est chiffré à 0,44 %, soit une marge négative de 0,911 point. Pour ce qui est du coût financier des Bons BCC, il s’élève, en hebdomadaire, à 854,34 mille de CDF et en cumul, à 753,61 millions de CDF contre 530,0 millions à la période correspondante de 2013. Marché des Bons de la Banque Centrale. Au 30 avril 2014, l’encours des Bons BCC s’est maintenu à 103,0 milliards, dont 10,00 milliards pour la maturité à 7 jours, 70,00 milliards pour celle à 28 jours et 23,00 milliards de CDF pour celle à 84 jours, dégageant une variation hebdomadaire nulle et une injection annuelle de liquidité de 61,26 Marché monétaire. Les transactions Ecart AVR 14 mensuelles opérées sur le guichet des facilités permanentes au 30 avril s’établissent à 238,85 milliards de CDF, portant le cumul annuel à 446,65 milliards de CDF contre un niveau cumulé de 54,4 milliards à fin décembre 2013. à l’interbancaire, des opérations pour un import de 37,3 milliards de CDF ont été effectuées au cours de la dernière semaine d’avril au taux moyen pondéré de 1,62 %, portant un cumul mensuel et annuel respectivement de 209,70 milliards et 622,40 milliards de CDF. Déc 2013 Janv 2014 Févr 2014 VOLUME Taux d’intérêt Mars 2014 Avril 2014 Total 2014 622,20 64,3 54,0 185,4 173,3 209,70 1,70 1,74 1,70 1,73 1,61 1,70 % Moyenne Les facteurs autonomes de la liquidité bancaire en 2014 (Flux en milliards de CDF) Programmation Réalisation flux Avr 14 30 avr14 Ecart Facteurs autonomes (hors circul fiduc) 20,2 -83,4 -103,6 a)AEN 140,0 86,8 -53,2 b) AIN -119,8 -170,2 -50,4 Crédits Intérieurs -126,2 -266,8 -140,6 CNE -83,7 -246,2 -162,15 2,18 Créances sur BCM (RME) -43,4 -22,8 20,6 7,94 5,04 2 666,30 2,89 1,68 Créances sur le secteur privé 0,9 2,1 1,3 3 087,01 3 154,43 3,64 2,18 APN hors BTR 6,4 96,6 90,2 206,74 211,76 217,19 -4,22 2,57 24,89 34,75 20,72 27,35 9,87 31,99 221,29 201,99 195,11 212,14 -4,13 8,73 Entreprises privées 1 230,41 1 248,34 1 284,11 1 282,85 4,26 -0,10 Ménages 1 340,41 1 359,22 1 375,31 1 414,89 5,56 2,88 II_Dépôts de la clientèle par Monnaies Les facteurs Institutionnels de la liquidité bancaire en 2013 (en milliards de CDF). Programmation Réalisation flux Avr 14 30 avr14 Ecart Facteurs institutionnels 6,8 -50,5 -57,2 a) Encours BTR 1,0 -61,3 -62,2 b) Réserves obligatoires 9,8 13,4 3,6 c) Encours refinancement 4,0 2,6 -1,4 LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 12. notes de conjoncture économique | Le taux débiteur a connu un statu quo en CDF contre une légère hausse en devises (suite de la page 12). CDF. émissions monétaires. Au 30 avril 2014, les émissions nettes cumulées se sont établies à 80,56 milliards de CDF tenant à des destructions de 6,26 milliards et des émissions de 86,82 milliards. Le cumul des billets recyclés s’est établi à 384,57 milliards de CDF, représentant 61,0 % en provinces contre 39,0 % au Siège. Facteurs de la liquidité bancaire. Au 30 avril 2014, l’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une ponction nette de liquidité de 33,0 milliards de CDF contre une injection programmée de 13,5 milliards de CDF à fin avril. Cette situation est expliquée par l’action des facteurs autonomes. qui ont ponctionné 170,2 milliards de CDF, sous l’action du Crédit Net à l’Etat à hauteur de 246,2 milliards alors que la ponction programmée a été de 83,7 milliards de CDF, soit un écart de 162,5 milliards de CDF. Facteurs autonomes. Les facteurs autonomes ont contribué à une ponction de la liquidité de 3,4 milliards de CDF contre une injection attendue de 20,2 milliards. Cette évolution est liée au comportement des Avoirs intérieurs nets Facteurs institutionnels. Les instruments de la politique monétaire ont injecté de la évolution des crédits à décaissement à la clientèle (en millions de USD). décembrejanvier-14 février-14 13 Rubriques Crédits bruts à la clientèle (1 +2) 1. Crédits nets par terme Var par rap Var fév 14/ mars 14 à fin 2013 jan 2014 (en %) (en %) 1 824,76 1 860,53 1 867,49 1 891,28 3,65 1,27 1 764,61 1 800,51 1 804,21 1 820,79 3,18 0,92 78,30 76,48 73,79 74,23 -5,20 0,60 395,19 -1,35 0,58 Crédits à long terme Crédits à moyen terme 499,09 491,10 494,17 509,74 Découvert bancaire 714,59 751,09 784,11 781,93 60,15 60,02 1 764,61 85,29 Crédits à court terme 400,62 Crédits nets en souffrance 411,86 72,01 2. Provisions pour crédits par monnaies Ventilation des crédits par monnaies MN ME Crédits bruts à la clientèle par secteur -17,11 -0,28 63,27 70,49 17,19 11,40 1 800,51 1 804,21 1 820,79 3,18 0,92 85,90 99,54 105,39 23,56 5,87 1 715,40 1 824,76 1 860,50 1 867,49 1 891,28 3,65 1,27 91,01 86,47 88,62 90,45 -0,61 2,07 1 073,16 1,70 1,85 129,61 1 088,22 548,82 556,21 31 janvier 2014 PROCREDIT BANK MOYENNE 598,50 9,05 5,22 28 février 2014 31 mars 2014 M.E M.N. M.E 19,14% 14,84% 17,98% 14,82% 17,98% 14,83% 28 février 2014 31 mars 2014 M.N M.E M.N M.E M.N M.E 0,00% 42,00% 0,00% 42,00% 0,00% 42,00% 0,00% 55,80% 0,00% 55,80% 0,00% 55,80% 0,00% 48,90% 0,00% 48,90% 0,00% 48,90% Taux créditeurs BANQUES MOYENNE 31 décembre 2013 28 février 2014 31 mars 2014 M.N. M.E M.N. M.E M.N. M.E M.N. M.E 3,87% 3,19% 3,87% 3,12% 3,97% 3,31% 3,97% 3,30% II. BANQUES DE MICROFINANCE BANQUES 31 janvier 2014 31 décembre 2013 31 janvier 2014 28 février 2014 31 mars 2014 M.N. M.E M.N. M.E M.N. M.E M.N. M.E 16,67% 4,54% 16,67% 4,54% 17,25% 4,34% 17,25% 4,34% PROCREDIT BANK 10,00% 2,24% 5,50% 3,38% 5,50% 2,74% 5,50% 2,74% MOYENNE 13,34% 3,39% 11,09% 3,96% 11,38% 3,54% 11,38% 3,54% ADVANS BANQUE de respectivement de 5,56 % et 4,26 % par rapport à fin décembre 2013 et 2,88 % d’un mois à l’autre pour les ménages tandis que les entreprises privées ont baissé de 0,10 %. L’administration publique et les entreprises privées ont diminué, par rapport à fin décembre, respectivement de 4,22 % et 4,13 % contre des hausses de 2,57 % et 8,73 % d’un mois à un autre. niveau bas du taux directeur, soit 2,00 % et aux effets du processus de dédollarisation de l’économie congolaise, renforçant ainsi la confiance du public dans le franc congolais. Aussi, il est indiqué de mentionner les avancées importantes de la mise en chantier de la centrale des risques et, donc le renforcement de la supervision bancaire basée sur la gestion des risques. Crédits à l’économie. Ainsi, l’analyse de l’évolution des crédits à fin mars 2014 révèle ce qui suit: La progression du crédit à la clientèle, d’un mois à l’autre, de 1,27 % et de 3,65 % par rapport à décembre 2013. L’augmentation des crédits en monnaie nationale et en monnaie étrangère, respectivement de 23,56 % et de 2,15 %. D’un mois à l’autre, il s’observe également un accroissement de 5,87 % pour les crédits en MN et de 0,63 % en monnaie étrangère. La variation à la hausse des crédits en franc congolais est attribuée principalement au Taux d’intérêt. D’un mois à l’autre, le taux débiteur a connu un statu quo en monnaie nationale contre une légère hausse de 0,01 point en monnaie étrangère. Il s’observe que les taux débiteurs des banques ne suivent pas le changement du taux directeur, suite notamment à plusieurs risques que courent ces institutions. Parmi les risques, il y a lieu de noter l’asymétrie de l’information entre les banques prêteuses et la clientèle, le développement timide de la centrale des risques ainsi que certaines charges financières liées à la gestion des banques en tant qu’entreprise. évolution des taux nominaux BTR à 7 jours, du Taux directeur et le taux à l’interbancaire et des taux d’intérêt réels. Taux Taux Inter- directeur bancaire réel Inflation TMP Glissement réel annuel TPM Taux directeur 31-déc.-12 0,20 6,0 1,24 3,28 -2,52 2,72 29-janv.-14 1,39 2,0 1,75 0,89 0,28 1,11 31-déc.-13 M.N. I. BANQUES CLASSIQUES Dépôts de la clientèle. à fin mars 2014, l’analyse des dépôts de la clientèle révèle les informations ci-après: les dépôts bancaires se sont accrus de 3,64 % à fin mars 2014 par rapport à décembre 2013 et de 2,18 % d’un mois à l’autre. Cette évolution tient compte, principalement, de la poursuite de la stabilité du cadre macroéconomique et de la consolidation de la confiance des agents économiques vis-à-vis du système bancaire ; concernant l’origine des dépôts, les ménages et les entreprises privées représentent plus 86,0 % des dépôts de la clientèle. Leurs dépôts ont augmenté -0,65 M.E 31 janvier 2014 ADVANS BANQUE 602,43 -0,43 M.N. II. BANQUES DE MICROFINANCE BANQUES 1 053,68 129,17 0,63 Taux d’intérêt (en %) I. BANQUES CLASSIQUES MOYENNE 122,77 2,15 0,82 1 704,67 Taux débiteurs BANQUES 59,21 1 714,62 1 055,20 Ménages 59,69 9,42 69,98 129,73 Entreprises privées 3,15 1 679,32 Administration publique Entreprises publiques 392,93 2,13 liquidité à hauteur de 50,5 milliards de CDF contre une ponction programmée de 6,8 milliards. Cette situation est consécutive à l’injection réalisée via les Bons BCC de 61,3 milliards de CDF, contrebalancée par la réserve obligatoire et l’encours refinancement qui ont ponctionné respectivement 13,4 milliards de CDF et 2,6 milliards de CDF 26-févr.-14 30-mars-14 25 avril 14 30 avril 14 1,72 1,08 0,33 0,28 0,44 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 1,70 0,93 1,71 0,81 1,73 1,63 1,07 -0,11 1,19 -1,06 1,34 0,70 -0,97 0,65 -0,911 0,66 1,62 0,65 1,30 état des objectifs de la politique monétaire. Instruments Niveau Marges Taux directeur 2,00 % 0,65 point Taux MP (BTR) à 28 jours 1,30% Taux MP (BTR) à 7 jours Taux MP (BTR) à 84 jours Coefficient de réserve obligatoire Objectifs de Politique Monétaire Taux d’inflation en glissement annuel Base monétaire au sens strict (milliards CDF) M2 hors provisions et dépôts en devises (miads CDF (*) LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 13. 0,44% -0,911 point 1,96% 0,61 point w Dépôt en ME: - 8% pour les dépôts à vue - 7% pour les dépôts à terme w Dépôts en MN: -7% pour les dépôts à vue - 3% pour les dépôts à terme Cible 0,05 point Réalisation Ecart Avril 2014 30 avril 2014 3,7 1,35 -2,35 998,97 958,36 -40,61 1.111,70 1.135,09 +23,39 Mettre les gaz en période d’incertitude C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique. Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 14. mon porte-monnaie | Mme Munga en voie de conduire à bon port la réforme du portefeuille S i ses prédécesseurs n’ont guère fait montre d’engagement en vue de conduire et de faire aboutir le projet de réforme du portefeuille de l’état engagé depuis belle lurette - vers les années 2008 - depuis sa nomination en 2012 au ministère du Portefeuille, Mme Louise Munga Mesozi paraît s’être fixé comme objectif primordial de remettre cette réforme sur le rail. Interpellé par le discours du Chef de l’état lors du Congrès à l’occasion de la clôture des Concertations Nationales (Kinshasa, 7 septembre-23 octobre 2013), le Premier ministre a chargé la ministre d’établir une nouvelle feuille de route de cette réforme. De là l’idée de convier tout le Gouvernement à un séminaire mardi 27 mai au Salon Congo du GHK afin que l’Exécutif se fasse une opinion précise sur ce projet de réforme, évalue le chemin parcouru, les efforts entrepris, les résultats engrangés mais aussi les problèmes rencontrés et envisage des mesures correctives aux défaillances. La réussite de cette réforme requiert en effet une volonté politique forte qui doit se traduire par l’implication de tous les acteurs et principalement de l’ensemble du Gouvernement. La réforme est un dossier éminement transversal, impliquant des ministères sectoriels. Tel le ministère des Ressources hydrauliques (eau et électricité), celui des Mines (cuivre, cobalt, or, diamant, etc.), des Transports et Communications (transports aérien, ferroviaire et fluvial), des Postes, Télécommunications et NTIC (courrier postal, fibre optique, etc.), Agriculture. Les différentes publiques ont été classées en trois catégories dont en premier les entreprises structurantes (Régideso, Snél, SCC, SCTP, RVA, Gécamines, SCPT), les entreprises publiques non structurantes (Sonas, Régisdeso, CVM, LAC), autres entreprises publiques (Sokimo, Sodimico, SCMK, Cohydro, Cadéco, Miba). Au Séminaire du Salon Congo, la ministre Mme Louise Munga Mesozi a présenté un rapport en quatre points. Elle a fait un mission d’audit des contrats de performance et de service: septembre 2012 - mars 2016. - Autonomisation des centres secondaires qui manifestent des signes d’équilibre d’exploitation: horizon 2013 a 2015 (expérience pilote en cours d’exécution au Kasaï et à Bandundu avec le financement de la Banque Allemande de Développement (KfW). . Phase 2: restructuration profonde. - Etude de la stratégie définitive de la restructuration de l’entreprise29 : juin à octobre 2014. La Ministre du Portefeuille, Mme Louise Munga Mesozi. de paulin-le soft. état des lieux du Porte- FEUILLE DE sociétés ont désisté et feuille de l’état avant ROUTE DE LA Réattendent une décision la réforme. Démarche FORME. du Gouvernement à ce rétrospective qui a per- Cette feuille de route sujet. mis au Gouvernement indiquant les prochaiLes échéances de de disposer d’éléments nes étapes du procesréalisation des étapes de référence précis sur sus de la réforme du restantes du processus la situation réelle du Portefeuille de l’Etat, se présentent ainsi pour Portefeuille de l’état particulièrement les CS Lotokila, CSCO et avant sa réforme et de entreprises publiques, OBMA: saisir le sens profond et les échéances pré CS Lotokila: paieet les résultats des visionnelles pour leur ment du solde du prochangements que le réalisation porte sur les duit de la liquidation Gouvernement apaxes suivants: par le Gouvernement porte à l’organisation, Finalisation de la trans- de la Province Orienainsi qu’au mode de formation en sociétés tale: mars à décembre fonctionnement et de commerciales de certai- 2014; gestion du Portefeuille nes entreprises publi CSCO: apurement de l’état. Elle a évalué ques structurantes; du passif par les fonds ensuite le niveau d’exé- Finalisation de la liqui- générés par la vente cution des actions endation des entreprises des actifs et versés au gagées par le Gouverpubliques dissoutes Trésor public : mars à nement dans le cadre dans le cadre de la décembre 2014; de cette réforme. Une réforme du Portefeuille OBMA: apurement évaluation donnant des de l’état. du passif: mars à déindications pertinentes La finalisation de la licembre 2014. sur l’état d’avancequidation des entrepriPoursuite de la restrucment de la réforme et ses publiques dissoutes turation des entreprises identifie les actions à concerne les entrepubliques. poursuivre pour bouprises suivantes: CS cler le processus. Puis, LOTOKILA, CSCO et Entreprises publiques la ministre a circonsOBMA. structurantes. crit les résultats de la Pour PALMECO et RéGIDESO. réforme en distinguant COTON CO, une . Phase 1: stabilisation les coûts engagés pour contrainte majeure et redressement. la mettre en route et les doit être préalable- Poursuite de j’exéavantages quantitatifs ment levée, l’article 16 cution du contrat de et qualitatifs générés. du Code agricole qui performance état-RéPuis ce fut le tour de donne une participation GIDESO d’une durée présenter la feuille de majoritaire aux natiode 5 ans: février 2012 à route indiquant les naux dans une entrefévrier 2017; prochaines étapes du prise agricole créée - Exécution du contrat de service d’une durée processus de la réforme en association avec et les échéances prédes partenaires étrande 3 ans: mars 2013 à visionnelles pour leur gers. Les candidats mars 2016 ; réalisation. repreneurs de ces deux - Exécution de la SNéL. . Phase 1: stabilisation et redressement. - Poursuite de l’exécution du contrat de performance Etat-SNEL d’une durée de 5 ans: février 2012 à février 2017; - Recrutement d’un opérateur privé pour le contrat de service: mai à juillet 2014 - Exécution du contrat de service d’une durée de 3 ans: octobre 2014 à octobre 2017 ; - Exécution de la mission d’audit des contrats de performance et de service: Janvier 2014 - octobre 2017 - Réalisation du bilan Ressources Humaines en vue de l’optimisation des effectifs: avril à juin 2014. Restructuration profonde. - étude de la stratégie définitive de la restructuration de l’entreprise: juin à octobre 2014. SNCC. . Phase 1: redressement. - élaboration par la SNCC du plan d’urgence de redressement et validation par le Gouvernement: mars 2014; - Mise en œuvre d’un plan d’urgence de redressement (tranche annuelle): avril 2014 à décembre 2014; - Création d’un véhicule financier pour la protection des actifs: avril 2014 à décembre 2014. - Etude sur le désengagement de la SNCC des activités annexes et connexes: mars à juin 2014; - Validation par le Gouvernement: juillet 2014; - Mise en œuvre de la décision du Gouvernement: à partir d’août 2014. . Phase 2: restructuration profonde. - Redimensionnement de la SNCC et transformation en société de patrimoine: août 2014, LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 15. - Montage de la concession: août à décembre 2014. - Mise en œuvre de la concession: janvier à décembre 2015. SCTP. - Exécution d’un plan d’investissement prioritaire pour la sauvegarde des actifs portuaires et ferroviaires de base34 (tranche annuelle) : janvier 2014 à décembre 2014; - Transformation de la SCTP en société de patrimoine: Juillet 201435; - Lancement du processus de mise en œuvre des PPP : à partir du mois d’août 2014: - Transmission du DAO aux opérateurs privés; - Organisation des missions de consultation technique pour les discussions avec les opérateurs privés sur le projet de concession (roadshow); - Conférence préalable avec les soumissionnaires; - Réception et évaluation des offres techniques et financières ; 5) Sélection du partenaire privé. RVA. . Phase 1: Redressement. - Mise en place d’une assistance technique pour le renforcement de la gouvernance : avril 2014. - Elaboration d’un plan social: mai à juin 2014; - Renforcement des capacités techniques et humaines du personnel de la RVA: mai 2014 à avril 2015; - Organisation d’une table ronde des bailleurs pour la mobilisation des fonds en vue de la réhabilitation des infrastructures de base des aéroports principaux: septembre 2014. . Phase 2 : Restructuration. - Etudes sur la séparation des activités de navigation aérienne et d’exploitation aéroportuaire (personnels, patrimoines, actifs) : octobre à décembre 2014; - Scission de la RV A en deux entités distinctes chargées respectivement de la gestion de la navigation aérienne (établissement public) et de l’exploitation aéroportuaire (société commerciale) : Janvier 2015; - Mise en œuvre du plan social: février 2015; - Mise en œuvre des PPP pilotes à N’Djili et à Loano : mars 2015. GéCAMINES. - Actualisation du diagnostic et des options stratégiques de restructuration: avril 2014; - Organisation d’un atelier de validation: avril 2014; - Décision du Gouvernement: mai 2014; - Mise en œuvre de la stratégie retenue par le Gouvernement: juin 2014. SCPT. - Etude sur la séparation des activités de poste de celles des télécoms: avril 2014; - Création de la société de gestion de la fibre optique Muanda-Kinshasa: avril 2014; - Mise en œuvre de la stratégie de restructuration: juin 2014. Entreprises publiques non structurantes. SONAS. - Validation de la stratégie de restructuration par le Gouvernement: avril 2014; - Elaboration du plan social: mai 2014 ; - Mise en œuvre du plan social: juillet 2014; - Mise en œuvre de la stratégie de restructuration: août 2014. CVM. - Signature du contrat de sous-traitance avec un opérateur privé pour le dragage du bief maritime du fleuve Congo: avril 2014; - Début des opérations de dragage: juin 2014. LAC. - Audit détaillé et préparatoire de la liquidation de LAC: avril à mai 2014; - Création de la nouvelle compagnie aérienne: mars à décembre 2014. Autres entreprises publiques. Secteur des mines: SOKIMO, SODIMICO, SCMK-Mn : - Evaluation des partenariats en cours : mars à mai 2014; - Etudes sur les possibilités de mise en oeuvre d’une politique de désengagement par des PPP : avril à mai 2014 ; - Validation par le Gouvernement: juin 2014 ; - Mise en œuvre de la stratégie retenue: juillet 2014. COHYDRO. - Actualisation des études sur la stratégie de restructuration: avril à juin 2014; - Validation de la stratégie par le Gouvernement: juin 2014; - Mise en œuvre de la stratégie: juillet 2014. CADECO. - Etude sur la stratégie de restructuration: avril 2014 ; - Validation de la stra- (suite en page 16). mon porte-monnaie | La réforme du portefeuille de l’état est désormais mieux pilotée (suite de la page 15). tégie par le Gouvernement: mai 2014 ; - Mise en œuvre de la stratégie: juin 2014. MIBA. - Poursuite de la certification des réserves du massif 1 : avril 2014 ; - Mise en place des organes de gestion conformément aux statuts: avril 2014 ; - Elaboration et mise en œuvre d’un plan de relance des activités: mai 2014. 5.4. Le désengagement de l’Etat des Entreprises du Portefeuille. - Finalisation du processus de cession des actions de l’Etat dans le capital de la CINAT : avril 2014 : avril 2014. Fait à Kinshasa, le 18 Mars 2014. Louise Munga Mesozi, Ministre du Portfeuille Actions en cours de réalisation. Dans le cadre du rapport général sur l’évaluation de la réforme du Portefeuille de l’état, quelques informations pertinentes sur les actions en cours dans les autres entreprises publiques du secteur des mines, secteur clé de l’économie nationale: SODIMICO, SOKIMO et la SCMKMn. Société de Développement Industriel et Minier au Congo (SODIMICO). Depuis 2010, la SODIMICO a conclu plusieurs partenariats dans lesquels elle détient une participation minoritaire. Il s’agit de SODIMIKA (30%) et KICC (23%). Elle est sur le point de conclure un partenariat avec TAEJOO SYNTHESIS pour l’exploitation du gisement cuprifère de Musoshi dans lequel sur base de la méritocratie et de l’éthique; . Fixer les indicateurs des performances assignées aux mandataires durant leur mandat et les évaluer périodiquement, tout en veillant à éviter toute ingérence dans la gestion car le principe de tutelle a déjà été supprimé; . Consolider l’autonomie de gestion courante et la bonne gouvernance des entreprises suivant le mode de gestion axé sur les résultats, sans écarter les missions de service public qui devront faire l’objet de conventions avec l’état; . Renforcer, à travers les comités d’audit et différents organes de contrôle, le système de contrôle aussi bien des contrats de performance à conclure avec les entreprises publiques que de la gestion courante. Au niveau de l’amélioration de la qualité des biens et services rendus: . Définir et mettre en oeuvre des politiques sectorielles cohérentes avec les objectifs macroéconomiques de la réforme des entreprises publiques et mettre en place, à travers des lois sectorielles, des mécanismes efficaces de régulation technique et économique pour veiller à la bonne qualité des services rendus à la population; . Mobiliser les ressources financières conséquentes pour les investissements et les besoins en fond de roulement, notamment par les PPP. participer le secteur privé dans la fourniture de certains services sociaux de base. Malgré la loi sur le désengagement, le projet de Loi sur le Partenariat Public-Privé doit être finalisé pour présentation au Parlement; . Définir les objectifs de désengagement de l’Etat du capital des entreprises publiques, les résultats de ces opérations devant servir à promouvoir le secteur privé, d’une part, et à alimenter le Fonds Spécial du Portefeuille, d’autre part. Au niveau de l’exécution du programme des réformes: . Définir une feuille de route réaliste et accélérer le rythme des réformes particulièrement dans les secteurs structurants de l’économie notamment les secteurs des mines, des transports, de l’énergie et des télécommunications; . Renforcer l’implication de toutes les parties prenantes dans la conception et la mise en oeuvre des réformes (Gouvernement, entreprises, société civile, partenaires sociaux, partenaires internationaux etc.); . Financer avec des ressources budgétaires conséquentes les actions liées à la mise en oeuvre de la réforme, notamment les études économiques, juridiques et sociales préparatoires à certaines mesures liées à la réforme, les interventions des consultants et autres experts spécialisés, l’organisation des séminaires-ateliers, des voyages d’études etc. Contraintes et perspectives de la réforme L a réforme des entreprises publiques est un processus dynamique et long compte tenu du degré de déliquescence de ces entreprises et des résultats attendus. La conduite de ce processus est confrontée à certaines difficultés dont les plus importantes sont notamment: L’adhésion mitigée de certains décideurs, des responsables de certaines entreprises, ainsi que des syndicats des travailleurs pour des raisons diverses; Le manque de financement des investissements et des fonds de roulement à cause de l’absence des fonds propres, de l’ébranlement de crédit des entreprises et des moyens limités de l’état actionnaire; L’insuffisance de ressources pour le financement de la réforme, notamment de la dimension sociale sans lequel le redressement des entreprises ne serait qu’un leurre; Le niveau d’endettement excessif pour la plupart, qui devrait maintenant être allégé par l’application du décret sur les passifs non assurables; L’absence d’une culture des résultats; La confusion entretenue pour assimiler à tort la réforme au bradage du patrimoine national, au renchérissement des services sociaux et à l’accentuation du chômage. La réforme des entreprises publiques est une décision salutaire en ce qu’elle concourt à la transformation de la structure de l’économie congolaise, largement dominée par le secteur public. Les résultats attendus de cette réforme sont les suivants: L’assainissement du Portefeuille de l’état; L’amélioration du potentiel de production et de rentabilité des entreprises publiques et leur impact sur l’économie nationale; L’augmentation de la contribution des entreprises publiques au PIB et au Budget de l’état; L’amélioration de l’organisation et de la gouvernance du Portefeuille de l’état, ainsi que des entreprises publiques; L’amélioration de la qualité des biens et services rendus; Le renforcement de la compétitivité des entreprises publiques. Pour atteindre ces résultats, il est utile que le Gouvernement mette en oeuvre les recommandations suivantes: Au niveau de l’augmentation de la contribution des entreprises publiques au PIB et au Budget de l’état: . Mobiliser des ressources financières conséquentes, au niveau interne et auprès des partenaires extérieurs, pour contribuer au financement des plans de redressement des entreprises publiques structurantes, particulièrement le financement des programmes de réhabilitation et de modernisation de leur outil de production et les plans d’optimisation du personnel. Au niveau de l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques: . Faire un choix judicieux des mandataires Au niveau du renforcement de la compétitivité des entreprises publiques: . Concrétiser la volonté politique de faire elle aura une participation de 30%. Le partenariat avec TAEJOO pourra permettre à la SODIMICO de recevoir un pas de porte substantiel qui devrait lui permettre de poser les bases de sa relance effective. Pour être un opérateur minier viable sur la durée, la SODIMICO peut procéder de trois manières: 1. Récupérer les permis d’exploitation de partenaires défaillants ou qui gèlent délibérément les gisements; 2. Récupérer des permis de recherche à fort potentiel; 3. Lancer un programme d’exploration ambitieux sur les permis de recherche détenus en propre. La SODIMICO doit également pouvoir mobiliser les financements nécessaires pour mettre en oeuvre cette stratégie. Dans cette optique, ouvrir son capital pour obtenir le flux de capitaux nécessaires pour sa relance est une piste prometteuse. Société Minière de Kilo Moto (SOKIMO). La SOKIMO a poursuivi la stratégie de partenariat avec des entreprises privées initiée depuis le début des années 90. Des six partenariats conclus par la SOKIMO, seul celui mis en oeuvre à travers Kibali Goldmines est entré en production depuis le mois de septembre 2014. Ashanti Gold, Zani Kodo, Giro Goldfields, Wanga Mining et Société Moku Beverindi (SMB) n’ont pas réussi à produire une étude de faisabilité et de rentabilité des projets envisagés. La stratégie de partenariat n’ayant pas eu l’effet escompté, la SOKIMO est devenu un rentier vivant sur les revenus des partenariats avec un avenir à moyen et long terme incertain. Sa relance devrait passer par une refonte complète de sa stratégie de développement dont les axes possibles sont notamment: 1. La résiliation des partenariats défaillants et la récupération des titres miniers y afférents; 2. Une certification des réserves sur les permis d’exploitation qu’elle détient en propre; 3. Un programme intensif de recherche et d’exploration sur les permis de recherche dont elle dispose; 4. La mise à niveau du personnel et la maitrise des effectifs; 5. La construction des infrastructures de base nécessaires pour le bon déroulement des activités minières (vois d’accès, énergie etc.) et l’acquisition d’usines de traitement métallurgique. Ces différentes actions nécessitent des moyens financiers importants et une expertise technique éprouvée dont la SOKIMO ne dispose pas dans les conditions actuelles. Un partenariat stratégique avec un opérateur qui entrerait directement dans le capital de la SOKIMO à une hauteur à déterminer pourrait permettre un apport d’expertise et de capitaux à même de permettre de relever le défi de la relance de la société. Société Commerciale La Minière de Kisenge Manganèse (SCMK-Mn). La SCMK-Mn a conclu deux partenariats qui avaient pour mission principale de générer des revenus devant lui permettre de financer un programme de relance de son activité durablement affectée par la guerre en Angola. Il s’agit des partenariats avec ORAMA Properties limited et Casa Mineral. Aucun des deux partenariats n’a pu générer des revenus constants pour SCMK-Mn. Une évaluation des ces partenariats est envisagée. La stratégie de relance de la SCMK-MN comprend la mise en service d’une usine de ferromanganèse ainsi qu’un programme d’exploration intensif sur ses différents périmètres miniers. L’usine de ferromanganèse est opérationnelle et pourra permettre d’obtenir un produit avec une plus grande valeur ajoutée et connaissant une forte demande. La réouverture de la voie ferrée menant vers Lobito, en Angola, devrait permettre l’évacuation aisée de la production et sa commercialisation sur les marchés internationaux. sont nulles, la société n’ayant virtuellement plus aucun abonné ni aucun trafic. Plusieurs accords de partenariat signés avec des opérateurs privés ou publics en vue de la relance des activités Télécoms ont donné lieu à des contentieux et se sont avérés sans valeur ajoutée pour l’entreprise. Le Gouvernement a levé l’option de la séparation des activités de la Poste de celles des Télécommunications en deux entités distinctes et indépendantes. Après élaboration des termes de référence que le COPIREP a soumis au Ministère du Portefeuille, ce dernier a lancé le processus de recrutement d’un consultant spécialisé pour la réalisation d’une étude technique sur les modalités pratiques de séparation des activités de la SCPT. Dans le cadre du projet CAB 5, la Banque Mondiale vient d’accepter de financer cette étude. La stratégie proposée se présente comme suit: démembrement de l’entreprise en deux branches distinctes: la Poste d’une part, et les Télécommunications de l’autre; création d’une société unique pour la Poste qui reprendra l’ensemble des services postaux; Création de deux sociétés des télécommunications. Dans l’objectif de la séparation du marché de gros de celui de détail et de permettre le développement d’une concurrence saine, il est recommandé la création, à partir des projets télécoms de la SC PT, de deux sociétés distinctes: l’une des services de télécommunication de détail, l’autre des services de télécommunication de gros. La SCPT en faillite E ntreprise publique du secteur des télécommunications, le diagnostic de la SCPT avait indiqué que cette entreprise est en situation de faillite de fait, étant structurellement déficitaire, surendettée et en cessation de paiement. Sur le plan technique, les infrastructures de la Poste sont dans un état de dégradation très avancée impactant sérieusement la qualité du service. Tous les équipements de la branche Télécommunications sont à l’arrêt ou hors service pour cause de vétusté, d’obsolescence, de non renouvellement ou de panne. Sur le plan opérationnel, plus de 95% du chiffre d’affaires provient des services postaux, essentiellement du fait du courrier international et des services postaux express (EMS) activités de télécommunications LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 16. C’est une Maserati Alfieri rêve d’auto | T Séduit par cette Maserati Alfieri et vous voulez l’acquérir très vite? Il faudra attendre un petit moment. Le temps d’abord au SUV Levante, prévu 2015. droits réservés. style se fait nettement rès ocplus râblé. La poupe cupé par fuyante accueille une le lanlunette très inclinée cement et de larges hanches, de deux alors que le faciès grandes évoque la Ghibli, en berlines, et la prépanettement plus intiration de son premier midant: les phares SUV, Maserati sems’aiguisent encore et blait provisoirement viennent ici rejoindre ranger des coupés. une grande bouche Mais à Genève, le à la dentition plus Trident dégaine un acérée que jamais. concept de sportive L’habitacle se réqui n’a rien d’innovèle quant à lui plus cent. Pour atteindre épuré qu’à l’accoules objectifs de ventes tumée, même si une ambitieux qui lui ont horloge à aiguilles été fixés, Maserati ne ovale répond toujours peut plus se contenprésent. Pour fêter le ter d’un coupé, d’un centième anniversaire cabriolet et de la de Maserati, cette limousine QuattroAlfieri représente porte. Outre la roudonc un joli cadeau. tière Ghibli, déjà sur D’autant qu’elle le marché, la marque abrite un ténor sous va bientôt lancer son son long capot: le V8 premier SUV, baptisé 4.7 atmosphérique de Levante. Et les sporti460 ch, associé à une ves, dans tout ça? Le boîte robotisée six salon de Genève vient rapports. rappeler que leurs Reste que l’entrée jours sont loin d’être en série de ce coupé comptés, grâce au devrait intervenir propulsion à moteur Une meilleure nouvel- léger que son donrépartition du poids L’empattement, lui, concept Alfieri. après celle du SUV avant est nettement le pour la sportivité neur d’organes, ce 47/53 entre l’avant diminue de 24 cm, Bâti sur une plateLevante, prévu pour plus court que son que pour les passacoupé Alfieri se taret l’arrière. Par la alors que la hauteur forme de GranTu2015. aîné: 29 cm de moins. est réduite de 7 cm. gers arrière. Plus gue par ailleurs d’une même occasion, le rismo, ce coupé 2+2 Jaguar Tata? Rassurez-vous, plus que jamais Jaguar A ssagie, Jaguar, depuis son rachat par Tata? Détrompezvous: la vénérable firme anglaise porte son nom mieux que jamais. Jaguar plus que jamais. ous en doutez? Embarquez à bord de ce féroce coupé XKR, revigoré par son inédit V8 à compresseur de 510 ch. Ligne droite du circuit de Monteblanco à 60 km de Séville (sud de l’Espagne). Après m’être extrait en force du virage précédent, je fais sonner la charge du V8 de ce gros coupé anglais: 230, 240, 250 km/h… à moins de 200 m de l’épingle, j’écrase la pédale de Faire marteler le V8 en le muant façon bombardier? Il suffit de le vouloir... droits réservés. frein. À cause des palettes inaccessibles pour moi, car fixées sur la jante du volant à «9 h 15», quand mes mains sont naturellement à «10 h 10», j’ai laissé la boîte «six» sen mode automatique. Je ne le regrette pas. Les rétrogradages s’enchaînent en rafale, ponctués du petit coup de gaz qui va bien, dans un léger déhanchement du train arrière synonyme de limite toute proche. Braquage tardif vers le point de corde, réaccélération d’abord douce, puis franche, et c’est parti pour une figure libre, pneus arrière fumants… Pas trop mal contrôlée d’ailleurs cette dérive! Forcément, avec ce furieux 5.0 V8 inédit à injection directe et compresseur soufflant ses 510 ch, mais surtout ses 625 Nm dès 2.500 tr/mn sur le seul train arrière, il faut être méfiant. D’autant que la Jaguar, légèrement res- tylée pour l’occasion, est désormais équipée d’un autobloquant piloté. Un dispositif capable d’exploiter au mieux l’adhérence des très larges pneus, mais qui complique aussi la maîtrise du XKR une fois cette limite dépassée… Du moins quand l’antidérapage LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 17. DSC est désactivé, comme ici. Enchaînements de courbes négociées à haute vitesse, où je sens le nez tirer doucement vers l’extérieur, puis trois virages vraiment serrés exigeant de grosses décélérations : même les freins auront tenu malgré les presque 1.800 kg. Qui aurait pu croire ce gros matou aussi à l’aise sur circuit alors qu’il n’est pas du tout conçu pour ça? Beau travail! Après cette séance de torture, la route n’est qu’une formalité pour cette Jaguar. Capable de s’adapter en toutes circonstances à l’état de la chaussée et au rythme de conduite, sa suspension pilotée en continu m’isole assez bien du macadam aux basses vites- ses, tout en limitant au maximum les mouvements du XKR à allure soutenue. Toujours sur le bon rapport, la boîte auto semble lire le profil du trajet emprunté et déjà connaître mes intentions. Quelle anticipation! De plus, en mode S, elle se montre encore plus réactive, et toujours aussi douce. Un bonheur. Alors, que manque-t-il à ce coupé sportif? Une direction moins assistée pour mieux ressentir les limites d’adhérence, surtout sur le mouillé. Et des sièges offrant un meilleur maintien latéral, car l’efficacité diabolique de cette anglaise permet d’entrer à des vitesses inavouables dans les grandes courbes… à condition d’oser. De quoi les femmes ont-elles vraiment envie L es femmes sont-elles un peu, beaucoup libérées? Et leurs désirs, sont-ils insatisfaits, comblés? Loin des stéréotypes, nous avons voulu savoir comment, en 2014, elles jugent leur vie sexuelle, quels sont leurs tabous, satisfactions, fantasmes, plaisirs… Un grand sondage Ipsos commenté par des experts. Près de cinquante ans après Mai 68, s’il est une chose que la révolution dite sexuelle aura permise, c’est bien la libération de la parole, et particulièrement celle des femmes. Dans notre sondage, la quasi-totalité d’entre elles (97 %) a le sentiment qu’elles peuvent et osent parler davantage de leurs désirs sexuels, et ce, tous critères confondus, quel que soit leur âge, leur niveau d’études ou leur situation de famille. 82 % perçoivent d’ailleurs cette libération comme un phénomène positif. Les femmes se sentent plus libres d’exprimer leurs désirs, trouvent « facile » de parler de leurs positions préférées avec leur partenaire (70 %), de leurs pratiques (66 %) et de leur jouissance (64 %), moins toutefois de leurs fantasmes (49 %). Elles pensent que les hommes en parlent et les réalisent plus souvent qu’elles. Ce qui ne surprend pas le psychanalyste et sexothérapeute Alain Héril: «L’inconscient collectif féminin reste encore imprégné de l’idée que le fantasme est masculin. Depuis vingt-cinq ans, dans mon cabinet, je reçois des femmes qui me disent qu’elles n’ont pas de fantasmes. Et quand je leur réponds qu’elles en ont peut-être mais qu’elles ne veulent pas y accéder, elles me regardent comme si ce n’était pas envisageable. Pourtant, les images fantasmatiques sont bien présentes en elles. Simplement, elles ne se donnent pas de droit d’entrée». La psychanalyste Sophie Cadalen partage ce point de vue et souligne que, souvent, «les femmes surestiment la capacité des hommes à parler de leurs fantasmes. Et si elles évoquent plus facilement leur plaisir, c’est que celui-ci est au cœur des codes en vigueur: supposé délicat pour elles, il ne cesse d’être interrogé comme un Graal à conquérir pour être une «vraie» femme». «L’angoisse de mes patients se résume toujours à cette interrogation: «Est-ce que je suis normal?». DR. Est-ce à cause de ce mythe - le statut de «femme» qui ne s’atteindrait que grâce à l’épanouissement sexuel - que leurs attentes ne sont pas totalement comblées? Elles veulent faire plus et mieux l’amour La note de satisfaction qu’elles décernent à leurs relations sexuelles n’est pas mauvaise, mais pas non plus exceptionnelle (7,1 sur 10). Si, comme le soutient Platon, et avec lui les psychanalystes lacaniens, désirer c’est manquer, alors la mission est accomplie. Les femmes sont loin d’atteindre la béatitude de la satiété. Moins d’une sur cinq attribue une note comprise entre 9 et 10 (19 %) à son plaisir au cours de ses rapports, tandis qu’un tiers se montre relativement critique en lui donnant une note inférieure ou égale à 6 sur 10 (30 %). Curieusement, le fait d’être en couple ou célibataire n’influe pas vraiment sur la note. C’est un peu comme si le temps passé avec l’autre n’avait pas contribué à nourrir la complicité, la connaissance du corps et des goûts de celui qui partage leurs nuits. Si la plus forte proportion de femmes (21 %) qui donnent une note située entre 9 et 10 est mariée, ce sont également elles qui distribuent les plus mauvaises appréciations (elles représentent 27 % de celles qui attribuent une note entre 4 et 6 sur 10). En termes de fréquence, en tout cas, la rareté des rapports sexuels n’est pas la norme. Aujourd’hui, une femme sur deux déclare faire l’amour au moins une fois par semaine (51 %, dont 4 % au moins une fois par jour, 27 % entre deux et cinq fois par semaine et 20 % une fois par semaine). Malgré ces résultats, beaucoup souhaiteraient faire l’amour plus souvent. Presque une femme sur deux aimerait avoir des relations sexuelles plus fréquentes qu’aujourd’hui (47 %), et seulement 6 % avouent qu’elles préféreraient faire l’amour moins souvent (contre 46 % qui se montrent satisfaites de la fréquence actuelle de leurs relations sexuelles). Est-ce la vie quotidienne stressante qui les épuise et les éloigne du sexe? Ou les hommes auraient-ils, à leur tour, «la migraine»? Sont-ils effrayés par les femmes, particulièrement par les jeunes? Les 18-24 ans sont en effet très nombreuses à affirmer vouloir faire l’amour plus souvent (61 %). La psychanalyste Catherine Blanc refuse, elle, d’aborder le problème sous un angle quantitatif: «Nous n’avons pas besoin de faire l’amour quatre fois par jour. Que voudrait dire cette revendication: faire la démonstration de nos capacités? La sexualité, c’est la rencontre de deux élans, celui du corps - la mobilisation du système nerveux - et ce que l’humain va en faire : refuser peut-être cette excitation corporelle, ou l’accueillir. Et qui sait, avoir un orgasme? Tout cela dépend de l’individu, de son âge, de ses préoccupations et de sa quête dans sa relation au partenaire, mais aussi à la société. La sexualité est le théâtre de grands enjeux: nous ne sommes pas seuls dans un lit. Nous sommes avec notre corps, avec l’idée que nous en avons, mais aussi avec la relation, ses impératifs, la perception que nous nous en faisons, avec l’enfant que nous étions, avec ce que la société imagine de ce que nous devons être à 20, 30, 40, 50 ou 60 ans». C’est cette influence de l’environnement extérieur, des normes définies par la société, qui perturbe notre rapport à la sexualité, assure Sophie Cadalen. «L’angoisse de mes patients se résume toujours à cette interrogation: «Est-ce que je suis normal?» Et à mon sens, quand les femmes affirment vouloir faire plus fréquemment l’amour, c’est de ça dont il est question car, pour le reste, elles ont l’air assez satisfaites: 7,1 comme note, ce n’est vraiment pas mal. Se plaignent-elles parce qu’elles ont envie ou parce qu’«il faudrait»? Honnêtement, j’ai l’impression que les femmes deviennent aujourd’hui de plus en plus actrices de leur sexualité» Une affirmation corroborée par les chiffres: 53 % affirment prendre souvent l’initiative de l’acte sexuel. Les jeunes âgées de 18 à 24 ans sont 18 % à affirmer le faire très souvent (contre 6 % pour les 4559 ans). L’égalité est en marche. Elles jouent avec les codes et les rôles. La domination uniquement masculine dans les rapports sexuels a pris fin, comme le démontrent les réponses concernant les pratiques sexuelles. Dans ce domaine, en effet, les femmes semblent s’amuser de plus en plus à changer les rôles et à en jouer. Et 81% n’ont pas honte de leurs désirs. Seulement un tiers d’entre elles aiment être dominées pendant l’amour (33%), tandis qu’une sur quatre prend plaisir à dominer l’autre (26%). Ce rejet d’un rapport de force unilatéral se retrouve d’ailleurs dans les préférences en termes de positions. Si le pourcentage de femmes préférant être sous leur partenaire pendant l’amour reste élevé (76%), celui de celles préférant être sur lui l’est aussi (68%), même s’il reste légèrement inférieur. Cette différence de huit points est essentiellement due à des raisons générationnelles: les femmes de plus de 60 ans apprécient moins que les plus jeunes d’être sur leur partenaire. Les 1824 ans jouent encore plus facilement que les autres de cette alternance dominantdominé, passant de l’un à l’autre sans difficulté : 70 % aiment être dominées, 56 % dominer. Sophie Cadalen voit là les signes d’un enrichissement très prometteur dans les rapports, même si, souligne-t-elle, «être sur l’homme peut aussi être une réponse à son envie à lui, une forme d’obéissance. On est tout à la fois sujet et objet dans la sexualité, et les jeunes générations semblent assumer davantage ces rôles et leur alternance. À l’époque de la révolution sexuelle, il y avait quelque chose à revendiquer par rapport au sexe dit fort. C’est moins le cas aujourd’hui. En filigrane, il me semble que nous ne sommes plus tellement dans une compétition hommes-femmes. Je trouve que les choses s’équilibrent». De plus en plus détachées, affranchies des rapports de force classiques, les femmes ne sont pas pour autant adeptes de pratiques très transgressives. La plupart déclarent ne pas apprécier ou ne jamais avoir essayé d’attacher, d’être attachées (40 %), d’être fessées ou de donner une fessée (48 %). Quant aux sex-toys, elles sont peu nombreuses (27 %) à en utiliser. Sophie Cadalen n’est pas étonnée «que la sexualité, dans sa pratique, ne soit pas plus variée ou aussi «ébouriffée» qu’on voudrait le laisser croire. Faire bien l’amour ne réclame par forcément une LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 18. imagination débridée et des surenchères. Ces résultats remettent bien les pendules à l’heure et font s’écrouler quelques pans fantasmatiques d’une sexualité qui serait ou devrait être supercréative, audacieuse ou terriblement frustrante». Certes, parmi les plus jeunes (les 1824 ans), presque une femme sur deux avoue apprécier être attachée pendant l’amour, attacher son partenaire (respectivement 44 % et 43 %); fesser, être fessée (31 % et 36 %); mais, contrairement aux apparences, ces pratiques seraient moins le signe d’une liberté sexuelle que d’une aliénation à certains impératifs comme celui de devenir des «grandes», ainsi que l’explique très justement Catherine Blanc. «Le désir n’est pas qu’une histoire physiologique. À 20 ans, il évoque aussi le fait que je vais laisser la petite fille que je suis derrière moi, éclairet-elle. Que veut dire pour moi l’acte sexuel? S’agit-il de témoigner de ma capacité à aimer quelqu’un d’autre que mes parents? De m’inscrire dans la société des adultes? De «m’envoyer en l’air» comme la star que j’admire? À cet âge-là, on est difficilement au plus près de ses sensations personnelles. C’est certainement la période où l’on est finalement le moins libre, le moins détachée des diktats contemporains. La sexualité, et plus encore le devoir de performance, témoignent actuellement du pouvoir de l’individu. Dans le discours des jeunes femmes, il est ainsi question de la sexualité pour la sexualité, avec l’utilisation de mots parfois très crus ou désincarnés, comme «prendre son pied». Elles ont le projet de faire l’amour parfois comme elles vont au club de gym, mais ce n’est qu’une posture au travers de laquelle elles se cherchent». Elles veulent avoir confiance en elles Une attitude destinée à masquer un manque d’assurance, car quand on les interroge sur ce dont elles auraient besoin pour accroître leur plaisir, 41% des 18-24 ans répondent «plus de confiance en moi». Cela dit, le sujet concerne l’ensemble des femmes. Tous âges confondus, c’est ce dont elles affirment d’abord avoir besoin (31 %), devant la tendresse (28 %), les préliminaires (28 %), la sensualité (25%), les attentions (24%), l’amour (20%), l’audace (18%), l’imagination (18%) et la délicatesse (17%). Pour Sophie Cadalen, le manque de confiance en soi qui, selon les femmes, les empêche d’atteindre la plénitude, est précisément tout ce qui fait l’intérêt et le sel du sexe: «Une sexualité ne s’embrasse vraiment que lorsqu’on renonce à une parfaite confiance en soi. Certes, nous savons ce que nous voulons, nous savons ce que nous assumons quand nous faisons l’amour, mais il s’agit dans ce cas précis d’assumer un vertige plutôt que d’agiter des pratiques. Et plus nous tenterons de cerner la sexualité, de la «normer», de la chiffrer, de la contrôler, plus elle nous échappera. Les femmes sont encore régies par des tas de clichés, des préjugés, des automatismes. Elles tâtonnent, mais leurs hésitations sont, à mon avis, très bénéfiques : elles sont le signe d’une relation à l’autre plus équilibrée et égalitaire». Après la révolution et les revendications, voici peut-être venir le temps de la pacification. évolution ou régression? Je prends soin de mon couple, revient pour nous sur le succès de la trilogie signée E.L. James. «Que signifie le succès de cette trilogie? Que les femmes ont pris conscience que le désir s’entretient. Aujourd’hui, elles veillent à maintenir cette envie de l’autre, notamment en utilisant des ressources extérieures. Que ce roman soit devenu un tel bestseller prouve que cette recherche est assumée au grand jour. En revanche, son contenu montre, lui, qu’il y a encore du chemin à parcourir en termes de liberté sexuelle. E.L. James propose un schéma classique de jeune femme «initiée» par un homme un peu plus âgé qu’elle. Les lectrices s’en tiennent donc à un fantasme oedipien traditionnel: il n’a rien de dérangeant puisque l’héroïne est en position de soumission et ne remet pas en cause la domination masculine. Ce succès peut s’assimiler à celui du fameux canard vibromasseur. L’acte d’achat prouve que des verrous ont sauté. Mais ils incarnent une dimension très politiquement correcte de la sexualité. Le canard est certes un sex-toy, mais… en forme de canard. Et Cinquante Nuances reprend des motifs que l’on trouvait déjà dans Angélique, marquise des anges, sorti en 1964». international | Aucun Président n’a réussi à se faire réélire avec une majorité de son bord (suite de la page 20). le PS est plus faible qu’il ne l’a jamais été, aucune fois dans l’histoire récente. Une déroute parlementaire assurée, et de très grande ampleur, oblitérerait jusqu’aux chances de son maintien à l’élysée. En toute logique, Manuel Valls a ainsi clairement écarté une telle hypothèse. Le Premier ministre s’en est tenu à l’étrange raisonnement en deux temps contradictoires déjà servi aux électeurs après la débâcle municipale des socialistes: on a parfaitement entendu votre colère, mais on ne changera rien à notre politique. Mieux, on va «l’accélérer». Et le chef du gouvernement de promettre un surprenant cocktail de nouvelles baisses d’impôts, de réduction des déficits et de maintien des dépenses sociales ou militaires… Et pourtant, la dissolution n’est pas une idée aussi idiote que cela. Il est symptomatique qu’un dirigeant centriste - une espèce d’ordinaire ennuyeuse mais pondérée - évoque cette solution dans la fièvre d’une soirée électorale. Hervé Morin (UDI), puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est certes repris dès le lendemain matin, avec un argument un peu trivial: «On ne va pas se taper encore deux ans de cohabitation, avec une UMP affaiblie». «pays légal» et «pays réel». Le FN n’est pas seul à prôner un retour des députés devant les électeurs. Jean-Vincent Placé, l’écologiste qui se rêvait ministre, a admis lui aussi que «la question de la dissolution va finir par se poser». En effet. Le spectaculaire rétrécissement électoral du PS et de la gauche rend encore plus fragile la majorité parlementaire élue il y a moins de deux ans. Rarement le divorce entre «pays légal» et «pays réel» n’a été aussi prononcé. Peut-on vraiment gouverner et réformer en profondeur lesté de la confiance d’un électeur sur sept? La difficulté est aggravée avec le virage politique symbolisé par le «pacte de responsabilité». Le pouvoir exécutif ne peut revendiquer, en soutien à son action, le mandat populaire confié, au printemps 2012, aux députés de la majorité. La démocratie représentative ne vit certes pas sous le régime du mandat impératif, mais une contra- Homme qui répugne à trancher, même lorsqu’il s’agit du budget militaire, le président François Hollande serait sans doute plus à l’aise en tant que «président-arbitre». à l’Elysée, le 23 mai 2014. REUTERS-Gonzalo Fuentes- diction trop évidente entre l’engagement auprès des électeurs et les choix effectués au pouvoir mine la légitimité des dirigeants. Les députés socialistes ont-ils, par exemple, été élus pour alléger les charges des entreprises ou pour supprimer les départements? La logique voudrait qu’à une nouvelle politique corréponde une nouvelle majorité. Le Front de gauche et les écologistes partageant de moins en moins les options du pouvoir, les socialistes devraient se trouver de nouveaux alliés du côté du centre-droit, voire de la droite républicaine. On sait pourtant qu’une telle clarification a fort peu de chances de se produire, tant le «campisme» survit, en France, à la confusion idéologique. On ne voit guère le PS et l’UMP gouverner ensemble ainsi que le font paisiblement la CDU et le SPD en Allemagne. Comme le fait observer Jérôme Sainte-Marie, l’équivalent de la «grande coalition» de nos amis d’outre-Rhin s’appelle chez nous «cohabitation». Ce président «de gauche» et une hypothétique majorité «de droite» pourraient parfaitement conduire une politique cohérente. «Les institutions européennes, les marchés financiers et les agences de notation n’y verraient rien à redire, tant la démarche du «pacte de responsabilité» s’en trouverait confortée», observe le politologue. On imagine certes mal Hollande dissoudre l’Assemblée nationale au motif qu’il a besoin d’une majorité plus en phase avec son tournant politique. Mais nul doute que la période de fortes secousses politiques qui s’ouvre lui offrira de vraies raisons d’en appeler à l’arbitrage des électeurs. La crise politique est latente. L’irrésistible dynamique du FN et les embarras des deux principaux partis de gouvernement créent une situation potentiellement explosive. Dans les rangs socialistes, de plus en plus nombreux seront ceux qui chercheront à se dissocier d’une aventure gouvernementale promise à l’échec. Les dissidences et votes hostiles au Parlement ont vocation à se multiplier. Au fil du temps, la peur de la dissolution sera moins prégnante pour des députés qui savent que, de toutes manières, ils sont promis au tapis. La réforme territoriale peut ainsi être un moment de vérité périlleux. bloqué au poste péage. Une crise sociale n’est pas non plus à exclure. L’état d’exaspération des Français est tel que le feu risque de prendre en bien des domaines. La faiblesse avérée de l’exécutif encouragera les manifestations les plus diverses. Et l’appel aux urnes pourrait, ici encore, être une porte de sortie pour un pouvoir discrédité. Meilleur tacticien que stratège, Hollande est suspecté, depuis quelques temps déjà, par certains de ses camarades de songer à l’hypothèse cohabitionniste pour se redonner une chance d’être réélu en Bart De Wever. Et si l’extrémiste flamand devenait Premier ministre de Belgique. dréservés. tewagen. L’éditoriapour celui qui est par ailleurs bourgmestre liste prédit une double d’Anvers et présiformation de gouvernement (fédéral et fladent de la N-VA. De Wever informateur, mand) extrêmement difficile pour Bart De qu’en pense la presse du nord du pays? Ce Wever. «S’il y a des n’est pas le sentiment possibilités théoriques de coalitions sans le que le leader de la N-VA puisse mener PS, dans le monde réel, c’est très peu à bien la négociation qui domine… probable, estime-t-il. «Le spectre de 2010» La stratégie de campagne de De Wever ne titre dans De Standaard, Bart Sturl’a pas rendu maître du jeu, elle ne l’a pas aidé à préparer l’après-élections. En premier lieu, il doit se méfier de Wouter Beke, qui ne croit pas que Bart De Wever veut vraiment trouver des partenaires pour former un gouvernement avec un programme socio-économique. C’est lui et le CD&V qui détiennent la clé», estime Bart Sturtewagen. «Pas simple», commente Yves Desmedt, dans De Morgen. «La stratégie de De Wever - former rapidement un gouvernement flamand avec le CD&V, et entamer ensuite les discussions avec les francophones - a été balayée par le CD&V. Wouter Beke craint en effet la répétition du scénario de 2010», et ses 541 jours de crise. «Le problème de Bart De Wever, estime l’éditorialiste, est qu’il a détruit le mauvais parti. Le Vlaams Belang a quasi complètement disparu. Mais les trois partis classiques ont bien résisté à la tornade N-VA. Plus fort même, ils ont une ma- 2017. Les précédents historiques militent en faveur d’un tel scénario. Depuis le général de Gaulle, aucun président de la République n’a réussi à se faire réélire avec une majorité parlementaire de son bord. Valéry Giscard d’Estaing a été battu en 1981, comme Nicolas Sarkozy en 2012. François Mitterrand et Jacques Chirac ont conservé leur poste à l’élysée, en 1988 et 2002, en tant que présidents de cohabitation. Homme qui répugne à trancher, même lorsqu’il s’agit du budget militaire, Hollande serait sans doute plus à l’aise en tant que «président-arbitre». Le problème est qu’il n’a toujours pas parfaitement endossé le costume de chef de l’état. Son road-trip de dimanche pour aller voter comme «président normal», au point de se laisser bloquer au péage de Saint-Arnoult, ne contribue pas précisément à l’installer dans ce rôle. C’est peut-être la principale faiblesse du scénario de la dissolution: il suppose un Président capable de dominer le jeu politique et institutionnel. En Belgique, un extrémiste de droite est chargé d’une mission d’informateur E n Belgique où on votait dimanche à la fois pour les Européennes que pour les Législatives nationales, les résultats ont mis en première place le parti d’extrême droite flamand N-VA vainqueur du pays utile - le nord - alors que le PS, s’il n’a pas été écrasé en Flandre est tout de même diminué. Du coup, le premier ministre Elio Di Rupo a présenté sa démission au Roi Philippe qui a chargé le leader d’extrême droite flamand d’une mission d’information. Qu’en pense la presse balge? si les partis francophones le rejettent. Bart De Wever, écrit Le Soir francophone, est pris à son propre piège: celui d’avoir voulu aller vite côté flamand et de se retrouver également à la manœuvre au fédéral. Deux délicates négociations et un agenda hyper serré LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1282 | PAGE 19. éric Dupin n jorité dans le groupe linguistique flamand à la Chambre. (…) De Wever est bien le plus grand, mais il n’est pas incontournable, et s’il veut gouverner, il devra mettre beaucoup d’eau dans son vin». «La N-VA, un détail politique?», titre Payl Geudens, dans la Gazet Van Antwerpen. L’éditorialiste dit son agacement quant à ce qu’il pressent: Bart De Wever va au casse-pipe. «L’informateur Bart De Wever peut tisser des liens de confiance tant qu’il veut, si les partis francophones ne veulent pas venir, cela ne sert à rien», constate-t-il. Et de s’indigner: «C’est la démocratie à la belge . Un tiers de la population a choisi un parti et ce choix n’est pas pertinent». Et d’en appeler aux autres partis flamands: «Espérons que les partenaires potentiels de la N-VA en Flandre montreront davantage de sens de la décence et de la démocratie. Surtout le CD&V et l’Open VLD». Cette France qui dévore ses Dieux interna t i o n a l www.lesoftonline.net www.lesoft.be since 1989 H ollande et Sarkozy ont beaucoup perdu en 48h: 2017 se jouera sans doute sans eux. L’ancien président, qui ne ce cesse d’être rattrapé par les affaires, est entré dans une phase d’oubli national et international. L’actuel est atteint dans sa crédibilité politique et son électorat est déboussolé. Il n’y a pas à dire, la France vit une époque formidable. Dimanche, le PS prend une dérouillée électorale historique aux élections européennes, sorte de second tour des municipales qui ont déjà été une catastrophe, deux mois plus tôt, et les électeurs placent le parti d’extrême droite à la première place en lui donnant 25% des voix. On se demande alors qu’elle initiative va prendre le président de la République pour sortir de cette impasse politique. Mais voilà que le Président n’a rien le temps d’annoncer, si tant est qu’il ait eu des velléités de dévoiler quelque chose. Car lundi apporte la réplique du séisme de la veille. ébranlé depuis plusieurs jours par une affaire de surfacturation qui atteint l’UMP via la société de communication Bygmalion, le président Copé prépare un contre-feux: le dépôt d’une plainte contre X pour se dédouaner de toutes les accusations dont il est l’objet, de façon à peine feutrée, de la part de ses «compagnons» de parti. Mais voilà que l’avocat de Bygmalion, Me Patrick Maisonneuve, donne un coup de «booster» inattendu, en révélant que l’affaire n’est pas celle que l’on croit. Son client - Bygmalion - s’est vu «imposer», affirme-t-il, la prise en charge d’une partie des dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Montant de l’addition, selon lui: 10 millions d’euros. En moins de 24 heures, l’Hexagone vient peut-être de perdre Passation de pouvoir le 15 mai 2012. François Hollande et Nicolas Sarkozy - l’un de gauche, l’actuel président, l’autre de droite, l’ancien président - se trouvent sur des toboggans identiques qui conduisent vers la sortie.. reteurs - Christophe Ena. deux candidats potentiels à la prochaine présidentielle de 2017: le Président en place et son prédécesseur. Le premier est atteint dans sa crédibilité politique. Les électeurs ne perçoivent pas les résultats de sa politique car ils sont jusqu’ici inexistants tant sur le front du chômage que sur celui de la reprise économique, sans cesse annoncée mais jamais aperçue. Sa popularité est au 36e dessous et aucun chef de l’état de la Ve République n’a plongé aussi vite et aussi bas. sur des toboggans identiques. La majorité stable s’est réduite au fil du temps au seul Parti socialiste qui, luimême, est miné par un noyau d’opposants désireux de s’écarter de la voie social-démocrate hollandaise. Coincé entre des résultats électoraux desastreux depuis le début du quinquennat, une confiance plus que ténue d’un l’électorat déboussolé et une guérilla interne fratricide, le président est dans un «corner» dont il ne parvient pas à s’extraire. Sa marge de manœuvre actuelle n’est pas faible, elle est nulle en France et elle dépend du bon vouloir des partenaires en Europe. Quant à son prédécesseur, il n’est pas dans une bien meilleure position. Calfeutré dans une position d’attente depuis deux ans, dont il sortait à intervalles réguliers via des rumeurs, des bruits de couloirs, des vrais-faux entretiens, des propos complaisamment rapportés pour rappeler son existence. Et entretenir la flamme de ses supporteurs persuadés qu’il est le seul à pouvoir ressusciter la droite. Mais au fil du temps, les dirigeants de l’UMP, enfin celles et ceux qui ne pratiquent pas le culte de la personnalité, se sont rendus compte que la stratégie sarkozyste consistait essentiellement à vitrifier la réflexion du parti et à le cantonner patiemment dans l’attente du sauveur prodigue. De plus en plus, ils se sont émancipés. D’autant qu’un certain nombre d’affaires lui collent aux basques et risquent, immanquablement, de rejaillir sur le mouvement néogaulliste. Enfin, ses dernières réflexions sur l’Europe publiées dans l’hebdomadaire Le Point, à la veille des élections, ont suscité, au mieux, une mention polie mais cruelle chez ses amis, et, au pire, un désintérêt total chez les voisins allemands - Angela Merkel en particulier – à qui elles étaient pourtant en partie destinées. C’est dans une phase d’oubli national et international que Nicolas Sarkozy est entré. En plus de ce bilan assez peu encourageant pour rebondir s’ajoutent maintenant de lourdes interrogations sur le financement de sa campagne présidentielle. Déjà, le Conseil constitutionnel, après la Commission des comptes de campagne, avait refusé de valider ces fameux comptes au motif qu’il avait décelé un dépassement après réintégration des dépenses qui n’avaient pas été comptabilisées. Cette décision - véritable coup de tonnerre qui avait été dramatisé et surmédiatisé par Nicolas Sarkozy - avait privé l’UMP d’un remboursement public de 10 millions d’euros. Chacun se souvient que ce manque à gagner avait donné lieu à l’organisation d’un «Sarkothon» faisant appel à la générosité des militants du mouvement. Tout cela s’était fait à grand renfort de déclarations d’amour qui, aujourd’hui, prendraient une étrange tournure, s’il s’avérait au bout du bout que les dépenses n’ont pas été seulement sous-évaluées mais également… truquées. Avec des relents, si l’on en croit Me Maisonneuve quand il dit que Bygmalion a subi un «chantage économique» - «C’était ça ou ils n’étaient pas payés», de comportements mafieux. à vrai dire, l’avenir de ces deux Dieux semble désormais se jouer sur deux terrains différents. L’un est dans un cul-de-sac politique alors que l’autre ne parvient à sortir d’une nasse judiciaire dotée de plusieurs entrées mais apparemment d’aucune sortie encore visible. Quoi qu’il en soit, les deux hommes d’état, l’actuel et l’ancien, se trouvent sur des toboggans identiques qui conduisent vers la sortie. Au vu des données connues et sauf nouveaux rebondissements inconnus à ce jour, Hollande et Sarkozy voient de plus en plus leurs destins se lier irrémédiablement: ni l’un ni l’autre ne sera en lice en 2017. D’ici peu, le PS et l’UMP devront se mettre en action pour renouveler un personnel politique défaillant, si eux aussi ne veulent pas disparaître de la scène. Ou Cohabiter pour mieux gouverner C rise sociale imminente, impopularité historique, dissidences… Et si le Président doit songer à cohabiter pour mieux gouverner. La dissolution de l’Assemblée nationale est une idée saugrenue mais susceptible de faire son chemin. à court terme, il est bien sûr exclu que François Hollande précipite un nouveau retour aux urnes, alors même que (suite en page 19). Le soft international est un Journal de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008. bien s’effacer pour une cure de rétablissement politique et moral. Olivier Biffaud n FINANCE PRESS GROUP. Le Soft International Global site www.lesoftonline. net/www.lesoft.be LeSoftConcept LeWebSoftConstruct InterCongoPrinters Radio Télé Action [email protected] [email protected] Phone 0898936344 SIP-AFRiMAGES B-1410 Belgique. Tél 00-32-488205666. Fax 00-322-3548978. eFax 00-1-707-313-3691 Fondateur Tryphon Kin-kiey Mulumba. 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